Le courrier de l'armée

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s.n. 1915, 02 März. Le courrier de l'armée. Konsultiert 25 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/n00zp4094h/
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2 Mars 191 5 Numéro 70 LE COURRIER DE L'ARMEE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. UNE LETTRE DU PAYS L'abbé Louis K., aumônier adjoint de la 3' division d'armée, a reçu récemment une lettre du pays de Liège, à laquelle était jointe une lettre collective portant de nombreuses signatures et adressée à nos braves soldats par un groupe de patriotes demeurés en Belgique. Nous nous faisons une joie de publier cette missive venue du pays. En la lisant, nous n'avons pu nous dépendre d'une pure et réconfortante émotion,qui sera partagée par tous les vaillants soldats auxquels cette lettre apporte, avec le salut enthousiaste de parents et d'amis restés là-bas, la preuve que ceux-ci les attendent dans une confiance absolue, que leur espoir en une délivrance prochaine grandit chaque jour et que leur cœur déborde d'admiration et d'amour pour tous ceux qui luttent magnifiquement contre un envahisseur cri\el et détesté. A nos Amis, vailiassis Défenseurs de la Patrie. « Sous l'impulsion de lu lettre sublime de notre vénéré Cardinal, un souffle plus grand et plus pur soulève nos poitrines. Malgré plus de six mois de domination brutale, malgré nos villages brûlés, nos monuments incendiés ou détruits, malgré tant d'innocents de tout sexe, de tout âge, tombés eans défense sur notre sol sous les balles ennemies, malgré tant de déportés, bien souvent pour des futilités, notre âme belge demeure toujours intacte, vibrante et enthousiaste sous la résignation et le calme apparents. « Soldats, notre âme se tourne vers vous ! Car vous, défenseurs obstinés, merveilleux et tenaces, que guide notre Roi toujours plus héroïque, vous incarnez la grande âme de la grande patrie belge. Notre pauvre patrie attend que cette âme puisse à nouveau la pénétrer tout entière. Nous savons ce que nous vous devons et que vous êtes dignes de porter notre étendard. <r Nous voudrions être à vos côtés, luttant avec vous pour la même grande cause. « Soldats, vous êtes souvent à la peine, * mais aussi cependant à l'honneur. Soyez fiers ! Souvenez-vous que vos parents et amis ,sont loin de vous, en un coin du sol belge, toujours à la peine hélas ! sous la rude poigne de l'envahisseur, mais priant pour vous, tournant vers vous toutes leurs pensées, aspirant à vous revoir nimbés de votre auréole de gloire ! « Groupe d'amis et de parents, nous venons vous dire notre admiration et, bien qu'opprimés, vous prodiguer encore les encouragements, les espoirs qui débordent de notre âme. « L'âme belge est ainsi faite, que rien ne l'abat, comme si Dieu lui-même était là pour la soutenir. « Dans ta rude tâche, soldat chéri, pense à l'avenir glorieux qui t'attend, comme nous Y pensons nous-mêmes, nous confiant en toi ! Puisse Dieu te ramener à tes foyers ! Oh ! quelle fête on te fera, et pour faire ton éloge, il suffira de dire . Il était de l'armée belge. « Puissent ces quelques lignes, où nous mettons toute notre confiance et notre espoir immense, exalter encore, s'il se peut, ton courage et grandir ton énergie ! « Notre seul but, en soussignant ceci par un nom ou un prénom, est de te dire : « Nous pensons à toi, nous prions pour toi, nous t'attendons pour te presser sur nos cœurs ,grvrav.—.-vi- - -- - dans une étreinte éperdue de reconnaissance et d'amour ! » Ah ! comment n'être pas profondément remué à la lecture de ces lignes sublimes, écrites par ceux-là mêmes qui furent les premiers à souffrir de la brutalité sans nom d'un ennemi barbare. Sept longs mois d'oppression cruelle, pourtant, n'ont pu ni abattre leur courage ni dipiinuer leur confiance dans la victoire que vos exploits, chers soldats de Belgique, et ceux de vos alliés, ont rendue désormais certaine. Lisez et relisez cette lettre où palpite une âme indomptable et fière, où vibre le plus pur patriotisme. Puisez dans ces phrases, dont chaque mot est un gage d'amour et d'admiration pour notre Roi et pour vous, une confiance plus vive encore, une énergie, une volonté plus fortes que jamais. Car, sachez-le, soldats, ce ne sont pas seulement ceux du pays de Liège qui gardent cette âme ardente : La Belgique entière vibre des mêmes sentiments. Il n'est pas une ville, il n'est pas un village où. l'on ne vous attende, où l'on ne prie pour vous, où l'on ne vous bénisse pour tout le courage héroïque dont vous faites preuve et qui doit apporter qux vôtres la délivrarr<i Lisez et relisez cette lettre du pays, soldats de l'Yser. Portez votre pensée vers ceux qui vous attendent et, vous préparant aux prochaines batailles victorieuses, criez-leur, de toute votre âme ardente et convaincue ■ « Courage, amis, un peu de patience encore. Nous arrivons ! » Poème dit par Mlle Marie Marcilly, à la matinée de gala du théâtre Albert I", pour Vépée d'honneur du Roi des Belges. A Furnes, où la mer te garde un coin de terre, Lorsque monte le soir, Sur la plage où ton pas, promeneur solitaire, Sonne sous le ciel noir, L'âme de ton pays ïnérite avec la tienne : La Belgique et son Roi Demandent à la mer que la mer les soutienne De son cœur sans effroi. La Belgique revoit ta face sérieuse Au matin du quatre août, Quand des cris de douleur, de sa bouche rieuse, Sortirent tout à coup. Elle te voit bondir, avec ta haute taille Et, malgré ta douceur, Ne vouloir pour palais que les champs de bataille Où se tient l'agresseur. Elle t'entend crier dans le fracas des armes, D'honneur tout frémissant, Et t'admire, impassible, au milieu des alarmes, Dans la boue et le sang. C'est le deuil, c'est le feu sur ses maisons communes, C'est l'exil, le désert, Et ce serait la lin, s'il ne restait les dunes Et le Roi de l'Yser. Tandis que la nuit vient sur la mer et la plage, Et qu'au loin le canon Détruit le dernier mur de son dernier village, Elle redit ton nom. Et la mer et la nuit l'emportant sur leurs ailes, Lui font voir, à cheval, Albert Premier passer la porte de Bruxelles Sous un arc triomphal. Paul Souchon. Le Roi de l'Yser ORAISON FUNEBRE prononcé# par l'AumSnSer adjoint De Croate, du 1 A. à La Panne, le 18 Février 1915 Mes Frères, Excusez mon émotion. En voyant notre cher régiment, je constate tant de vides" tant de disparitions qui m'ont lendu le cœur. Il en est tant qui devraient être ici et oui n'y sont plus. Pour vous, c'étaient des amis et aes frères ; pour moi, des amis et des fils. Plus d'un, au moment de mourir, m'a demandé de lui donner un dernier baiser, au nom de son père, au nom de sa mère. Ce souvenir m'émeut, vous le comprenez, mes frères, vous qui depuis sept ans me voyez parmi vous. Vous souvient-il du lundi 3 août ? En ce jour d® départ pour la guerre, dans les rues de Oharleroi, toutes pavoisées aux couleurs nationales, encombrées de parents et d'amis venus nous redire un joyeux au revoir et nous souhaiter un plein succès, nous nous avancions allègres et pleins d'espérance. Ûn oubliait les peines de la séparation pour être tont entier à l'en!housiasme et au délire du triomphe entrevu. C'était bien le régiment des « Joyeux » qui partait et qu'on acclamait avec frénésie. C'est à peine si nous pouvions nous frayer an chemin parmi ceux qui étaient venus saluer le» jffiturs héros as h guens q*%e nous iîvreus en m moment. Cette joie voilait bien des larmes ; mais ces larmes, parents et amis les étouffaient, comme nous étoulïions notre émotion pour ne voir que la Patrie à venger, fût-ce au prix de notre sang, au prix de notre vie. L'heure du sacrifice était bien proche, et qui eût dit que déjà la mort étendait ses ailes sur maint d'entre nous et nous frôlait de si près ? Cette même semaine, Liège voyait couler notre sang abondamment. Je dis notre sang, parc# que, au régiment, le sentiment de la fraternité est si dévoloppé que les joies de l'un sont les joies de l'autre, les épreuves de l'un, les épreuves de l'autre. Combien dure pour nous, cette journée da 6 août ! Mais combien glorieuse aussi i Ce fut la brillante entrée du régiment dans la 3e Division d'armée que l'on a appelée depuis la division de fer. Et de vrai, 1er et 4e chasseurs y étaient à leur place. Seuls, nous savons à quel feu nous fûmes soumis ; à quels bas et lâches procédés l'ennemi eut recours : il fallait bien tout cela pour briser notre élan. Mais comme l'Allemagne s'était méprise! Elle ignorait à quels braves elle se heurtait. Nous ne voulons glorifier ici que les morts ; mais combien il en est parmi nous, mes frères, qu« i nous voudrions couvrir de lauriers que leur tail-lance et leur bravoure ont conquis ! Tour à tour, ce furent Liège, Haecht, Rams-donck, Lokeren. Lombartzyde. Pervyse qui furent le lémoin de notre vaillance et de nos sacrifices. Si l'on a connu la retraite, ce n'est que parc# qu'elle a été imposée par l'écrasante multitude des ennemis. Que dire de la longue résistance à laquelle nous avons pris part sur les bords de l'Yser? Quelle endurance il a fallu pendant ces trois longs mois pour ne pas abandonner tout, et ne pas livrer passage à uri ennemi nous harcelant de toutes parts! Les inlempéries de l'air pas plus que les coup» de l'ennemi n'eurent raison de votre constance toujours à la hauteur de la tâche imposée : Division de fer. vous avez eu la résistance de l'acier. Mais il fallait garder la Patrie, cette chère Bel-giaue dont plus que jamais on est fier d'être le fils. Bel ges, nous sommes nés ; Belges, nous voulons mourir. Mais il fallait répondre à l'appel de notre Roi, modèle de l'honnêteté la plus pure et de la constance la plus valeureuse. Mais il iallait, pour humbles et petits que nous fussions, faire un rempart de nos corps pour empêcher qu'on ne frappât en plein cœur une nation amie et barrer la route vers les frontières d'un autre pays allié. La Belgique abattue, la voie vers la France et l'Angleterre se trouvait ouverte, Paris comme Londres étaient menacés. Et vous avez dit: Cela u» sera pas ! Non ! Cela ne sera pas J

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le courrier de l'armée gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Anvers von 1914 bis 1940.

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