Le courrier de l'armée

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s.n. 1915, 15 Mai. Le courrier de l'armée. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/np1wd3tc35/
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15 Mai 1 91 S Numéro 1 US LE COURRIER DE L'ARMEE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. PAGES DE GLOIRE SUR L'YSER m V de Ligne et l'Artillerie de la V Brigade mixte A Saint-Georges-lez-Nieuport (Suite) Dans la journée du 19 octobre, une section de la 28e batterie, appartenant à la 5e brigade mixte qui opère plus au Nord, est venue, sous les ordres du sous-lieutenant auxiliaire Colson, renforcer les batteries de la 7e brigade. Cette section a pris position à peu de distance du pont de l'Union dont elle tient les accès sous son feu immédiat. Elle contribuera désormais, avec le groupe de la 7e brigade, à inonder de mitraille le terrain qui s'étend entre I'Yser et le chemin de Ratievalleà Mannekensvere. Les fantassins allemands sont visiblement inquiets. On les voit, ce matin du 20 octobre, se retrancher activement sous la fusillade qui part de nos tranchées. L'artillerie ennemie, en revanche, déploie une activité grandissante. Dès 6 heures du matin, le bombardement par des pièces de tous calibres, tse déchaîne à nouveau. Il se poursuit sans interruption jusqu'à 6 heures du soir. Au village de Saint-Georges, il ne reste plus une habitation intacîe. Dans les tranchées, en amont du pont de l'Union, de même que dans les rang.* du bataillon maintenu en réserve, les pertes sont sévères. Mais chacun reste stoïquement à son poste. "Vers 3 heures de l'après-midi, le bataillon retranché en aval du pont souffre d'un tir de mitrailleuses qui le prend d'écharpe et paraît provenir des maisons situées a 500 mètres environ de la B3 de I'Yser. Le sous-lieutenant Golson s'offre à amenei, de nuit, une pièce sur la digue en vue de démolir les habitations d'où part ce feu meurtrier. La journée se passe sans autre incident notable ; mais, vu la menace persistante, le 7e de ligne reçoit l'ordre de demeurer toute la nuit encore sur ses positions de combat. Le 21 octobre, à 4 heures, la pièce du sous-lieutenant Golson lance soudain une rafale de 10 à 12 obus brisants dans les maisons signalées; celles-ci s'écroulent. Les occupants que la mort a épargnes, surpris ei affolés-, s'enfuient éperdus. Une acclamation s'élève de nos tranchées. A 7 h. 15, une véritable trombe d'obus s'abat sur lel" bataillon, immédiatement au Sud du pont. La 4e compagnie est décimée, son capitaine gravement blessé. L'officier restant maintient toutefois en place les survivants, auxquels on envoie le renfort d'une compagnie de la réserve. Mais le tir meurtrier de l'ennemi continue; beaucoup d'officiers sont mis hors de combat, des portions entières du parapet s'écroulent dans les tranchées : force est, durant une accalmie, d'envoyer deux nouvelles compagnies s'unir aux débris Ja bataillon. Vers midi, le bombardement des mêmes tranchées recommence, avec une violence inouïe ; 2, 3, 4 grosses « marmites » s'y abattent par minute. Mais on a pu, tant bien que mal, réparer les dégâts, et les hommes tiennent bon, malgré l'horrible crispation des nerfs, le spectacle des morts qui s'abîment au fond des tranchées et le gémissement plaintif des blessés. Couverte par < *touragan de mitraille.Pinfanterie ennemie a pu s'avancer, munie de passerelles, jusqu'à 500 mètres à peine des défenseurs. L'ordre arrive à nouveau de résister à outrance, et six compagnies du 14e de ligne sont mises à la disposition du 7«. Les craintes d'une tentative de passage en force grandissent, en effet, d'heure en heure, car l'ennemi prononce un effort déjà vers Schoorbakke, où le combat fait rage ; un peu plus tard, deux nouvelles compagnies du 14e viendront grossir la réserve. Vers 5 heures, on aperçoit de l'artillerie en-jemie prenant position au S.-E. de Mannekens-rere, en même temps que deux ou trois bataillons progressent, partie au Nord, partie au Sud de la joute qui mène au ponl de l'Union. Et comme le iLomuardement persiste, c'est sous les obus qu'il aut distribuer des cartouches et relever les morts et les blessés, dont le nombre grandit sans cesse ; ces deux derniers jours, le 7' de ligne a eu 5 officiers et 250 hommes hors de oombat. Voici, pour rendre plus critique encore la situation. que les défenseurs des tranchées de gauche sont à nouveau pris d'enfilade par des mitrailleuses revenues s'abriter dans les décombres des maisons démolies le matin même. On décide d'achever leur destruction. Mais si le sous-lieutenant Colson, en dépit d'une blessure, est demeuré à son poste, il se sent hors d'état cependant d'effectuer tes préparatifs nécessaires. Le lieutenant Cambrelin, adjoint au commandant du groupe de batteries de la 7e brigade, s'offre spontanément à le remplacer. Entre-temps, l'ordre est venu une fois de plus de maintenir le régiment à ses emplacements de combat pendant toute la nuit, — la troisième déjà. A 4 heures du matin, le 22 octobre, quelques obus achèvent de réduire en poussière les ruines qui subsistaient. Le tir est si efficace qu'on peut voir des fragments de corps humains projetés au loin par l'explosion des projectiles. Puis recommence, aux premières lueurs du jour, le bombardement inlassable. Il s'interrompt brusquement à 9 heures, et l'infanterie allemande prononce une nouvelle menace. Aussitôt part de nos tranchées une fusillade enragée : une section de la 27e batterie, conduite par le sous-lieuienant Mattagne, s'est portée jusque derrière la digue même et tire à 700 mètres dans les rangs ennemis, où elle creuse des trouées sanglantes. Des rafales de shrapnells et d'obus l'assaillent sans parvenir à la faire taire : nos artilleurs sont magnifiques d'ardeur. Les 25e et 26e batteries tirent, elles aussi, à toute volée, maigre le feu qui les accable, et l'ennemi, vaincu, renonce à l'attaque. Mais aussitôt le bombardement reprend, effroyable, tentant d'écraser les nôtres sous un ouragan de fer. Vain espoir. Chaque fois que le tir se ralentit et que les fantassins ennemis se découvrent, une volée de mitraille les cloue au sol. Nos hommes n'ont plus figure humaine ; leur face est noire de poussière et de fumée ; leurs uniformes sont éclaboussés de boue et de sang ; mais leur vaillance demeure inaltérée. Le spectacle de leur résistance est si merveil leux que de partout parviennent, pour le 7e de ligne et nos admirables batteries, les félicitations enthousiastes des chefs. Comme le jour s'achève, arrive l'ordre prévu, toujours le même, de tenir une quatrième nuit encore dans les tranchées, à tout prix, fût-ce jusqu'à la mort. Mais, en même temps, le régiment apprend que le Roi, voulant récompenser l'attitude stoïque du 7e de ligne, confère à son drapeau l'honneur suprême : la croix de l'Ordre de Leopold. Une émotion indicible s'empare de tous ces braves ; il en est qui pleurent de joie et de fierté. Et des tranchées, que l'obscurité envahit, s'élève une formidable clameirr dont l'ennemi tout proche a tressailli : « Vive le Roi ! Vive la Belgique ! » La situation, pourtant, est devenue critique. Le chef de corps vient d'apprendre que les Allemands ont franchi I'Yser à Tervaete, qu'ils exercent sur Schoorbakke. où l'on résiste encore, une poussée continue, impérieuse et violente. Plus que jamais il faut qu'ici l'on tienne, bien que l'ennemi ait gagné du terrain et qu'il occupe maintenant avec des mitrailleuses les ruines d'autres habitations contiguës au pont de l'Union même. Encore une fois, le lieutenant Cambrelin se chargera de détruire par l'artillerie ce qui reste de ces murailles branlantes. Infatigable, l'héroïque officier effectue ses préparatifs laborieux et délicats dans la nuit noire, pendant que les batteries de la 7* brigade continuent leur tir intermittent, que des mitrailleuses du 9e de ligne viennent renforcer la défense dans le voisinage même du pont (3 mitrailleuses du 7* sont hors de service) et que partout aux alentours, vers Lombartzyde comme vers Schoorbakke, la fusillade crépite dans les ténèbres. A l'aube naissante du 23 octobre, une pièce hissée sur la digue pour la troisième fois, démolit les ruines occupées par l'ennemi A peine cette tâche est-elle accomplie que le bombardement quotidien recommence, concentré si violemment sur les abords du pont, que force est d'abriter les mitrailleuses pour les soustraire à une destruction complète. De suite aussi, la fusillade fait rage, d'une rive à l'autre, maigre la pluie d'obus à la-auélle nos troupiers s&mblent devenus insensi bles. Mais l'ennemi est parvenu à installer, sur la digue opposée, des mitrailleuses qui, par un tir fauchant, écrêtent le parapet de nos tranchées. Tandis que les uns tiraillent sans répit, il faut que les autres réfection tient sous le feu la masse couvrante, seule protection de nos hommes. Fusil ou pelle à la main, tous restent pleins d'ardeur, malgré les fatigues surhumaines endurées jusque-'à. Nul fléchissement n'est à redouter, quand soudain entrent en jeu de nouveaux engins destructeurs qui vont accomplir d'effroyable besogne. D'énormes bombes, venant on ne sait d'où, dont nulle déflagration n'annonce l'arrivée, explosent coup sur coup avec un indescriptible vacarme sur le parapet, dans les tranchées, broyant les groupes d'hommes qu'elles atteignent, éboulant des blocs entiers de la digue, semant la mort et l'horreur. La situation devient effrayante ; les hommes sont terrorisés. Autant pour calmer leur appréhension que pour combattre si possible ce nouvel ennemi, le major Houart. qui a remplacé le major Evrard à ia tête du IIIe bataillon, demande qu'un officier d'artillerie vienne tenter de reconnaître l'endroit d'où partent les engins mystérieux. Le lieutenant Cambrelin répond à cet appel. Hélas ! à peine ce vaillant est-ii parvenu dans la tranchée qu'une de ces bombes infernales éclate et le blesse mortellement. Le lieutenant Cambrelin roule sanglant dans le fond de la tranchée, où bientôt le major Houart tombe à son tour, frappé à mort. Et tandis que les deux officiers agonisent sous les yeux de leurs hommes impuissants à les secourir, voici qu'une nouvelle attaque se dessine. Au Nord et au Sud. le combat fait rage ; ici. le bombardement continue épouvantable, tandis que les tireurs ennemis canardent nos tranchées presque à bout portant. Des rassemblements sont signalés vers Tempelhof, Mannekensvere et plus au Nord. Un équipage de ponts se dirige de Schoora vers Schoorbakke. Des batteries prennent position derrière Mannekensvere. Un bataillon se porte sur Spermalie. Le danger est partout et grandit d'heure en heure. Les batteries de la 7e brigade se multiplient, canonnent à toute volée les objectifs les plus me--naçants. Pourtant elles ont fort à souffrir. Les 25* et 26e ont été repérées exactement par l'ennemi, Des shrapnels brisants, des obus-mine éclatent jusque sur les pièces, dont l'une est démolie par uri coup de plein fouet. Qu'importe, elles ne se tairont pas 1 Dans les tranchées, les quelques officiers survivants excitent le courage de leurs hommes. Mais les nerfs de ceux-ci sont soumis à si dure épreuve, les pertes sont si pénibles, que la crainte s'éveille de ne pouvoir résister à l'assaut menaçant. A son poste de combat, le chef de corps est avisé de ces alarmes. On lui demande, qui du renfort, qui des munitions, qui des brancardiers. De sa personne, il va exhorter ses soldats à résister jusqu'au sacrifice total, et leur annonce qu'ils arrivent au terme de leurs souffrances : le régiment sera relevé pendant la nuit. En attendant, il envoie à ses bataillons touUîe qui lui reste: des munitions et des brancardiers. Le sublime courage des nôtres a-t-il fait hésiter l'ennemi ? Toujours est-il que le pont de l'Union ne fut pas encore attaqué le 23 octobre ; le bombardement seul s'est poursuivi, ininterrompu, jusque dans la nuit. A 10 heures du soir, le 14e de ligne et un bataillon du 4e chasseurs viennent remplacer dans les tranchées le 7e de ligne à bout de foroes. La relève est terminée à minuit. Quant aux batteries de la 7* brigade, elles contribueront encore jusqu'à la derniere limite à la défense du pont dont le passage sera forcé le 24 octobre ; elles se replieront à l'aube du 25 vers Ramscapeile. changeant encore de position le lendemain, jusqu'à ce qu'enfin, épuisées, meurtries, elles pourront quitter le champ de bataille où leur conduite héroïque a fait graver sur leurs boucliers ces mob glorieux : « Samt-Georges lez Nieu-port. » Dans la nuit sombre qu'ébranle la canonnade, le 7e de ligne a dOtilé p-eu de ces huileries admirables. Il se dirige vers La Panne. Sous leurs unilor-mes boueux, lacérés, presque méconnaissables, les hommes harassés encadrent de la plus magnifique escorte qui soit au monde leur drapeau qui h »n-quis, .avec l'inscription dans ses plis d un uom immortel, la croix des héros.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le courrier de l'armée gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Anvers von 1914 bis 1940.

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