Le courrier de l'armée

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s.n. 1917, 08 Dezember. Le courrier de l'armée. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/qz22b8w669/
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LE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie % reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. R l'École belge DE COURS PAR CORRESPONDANCE Le 1" août 1917, un événement qui put passer inaperçu pour certains se produisait au n' 110 de l'immense rue de Rivoli, à Paris. A l'un des balcons de cet immeuble gigantesque, on venait de fixer l'écusson belge que l'on avait pavoisé de nos couleurs nationales. Ce jour-là, on inaugurait Y Ecole de cours par correspondance, créée à l'usage exclusif des <c Belges accomplissant ou ayant accompli leur service militaire ». Ce nouvel organisme, qui est dû à l'initiative du ministre des sciences et des arts, fut signalé par un ordre du jour à l'armée et par la presse. Tout de suite les inscriptions affluèrent. L'Ecole, qui est rattachée à la direction de l'enseignement supérieur, est confiée au zèle éclairé de M. Dejace, professeur à l'Université de liège ; son directeur est M. Adant, préfet de l'Athénée de Bruges, qui contribua à la mettre , sur pied et en possède admirablement i'esprit et le but, Nous avons eu l'honneur de les rencontrer tous les deux au siège môme de l'établissement ; nous avons pu nous convaincre ainsi de l'effort constant accompli par ces éminents pédagogues et par leurs collaborateurs, pour mener à bien et développer cette œuvre superbe dont les progrès ont été à la fois rapides et grands. Et pourtant, il faut reconnaître que cette tentative n'était pas une entreprise banale. Mais ceux qui l'ont conçue y ont appliqué la manière scientifique et les qualités essentielles d'ordre et de méthode qu'il importe de donner à une institution de l'espèce pour lui assurer la vie. M. Adant nous a émerveillé par l'érudition gracieuse et spontanée avec laquelle il a saisi, empoigné son sujet; il en parle d'abondance, sans mots vains, en créateur, en homme qui a digéré la matière, qui oit chaque heui'e une chose à laquelle il consacre toute sa paternelle énergie. C'est là l'impression que j'ai emportée des instants passés dans le calme et reposant sanctuaire belge de la rue de Rivoli ; — oasis de recueillement et de paix au sein du tumulte effarant de la grande ville. M. Dejace et M. Adant m'ont dit, non sans une douce et réconfortante émotion, combien était appréciée l'œuvre inaugurée sous les aus-piçes du ministre des sciences et des arts ; combien surtout elle avait une portée morale élevée. Son succès, m'ont-ils fait justement remarqu'er, prouve la grandeur de l'âme du soldat belge qui, sous le feu, dans la mêlée, au seuil de la mort parfois, au cours des plus glorieux et des plus héroïques sacrifices, songe à son avenir propre et à la résurrection de son pays. — Oui, oui, ponctuait M. Adant, c'est bien là le phénomène le plus admirable de l'inébranlable volonté de vivre de notre nation qui se traduit chez nos soldats par le besoin de se préparer aux batailles de la vie en se forgeant dès maintenant des armes intellectuelles pour l'a-près-guerre.Aux fils de Flandre et de Wallonie, l'Ecole offre 1' occasion de se rapprocher non plus seulement par amour patriotique, mais aussi par la connaissance des deux langues que le baptême des épreuves communes a faites sœurs pour toujours.C'est le point de départ de l'idée de l'Ecole, son objectif principal agrandi ensuite par l'adjonction à l'étude de nos langues nationales, le français et le flamand^ de l'anglais, du russe, de l'italien et de l'espagnol. Il faut le dire, un facteur heureux et inespéré a surgi sous les apparences de l'établissement le plus réputé de France pour l'enseignement par correspondance : L'Ecole Pigier. Elle favorisa singulièrement, au point de vue pratique, la mission d'études que le ministre avait confiée à M. Adant, puisque l'aide et l'intervention de cette 'maison devaient constituer, au profit de nos soldats, une façon de véhicule pour l'étude des langues étrangères inscrites à notre progamme. h'Ecole Pigier mettait à la disposition du gouvernement belge non seulement de spacieux locaux et les cours qu'elle possédait pour élèves français, mais encore le concours infiniment pré cieux d'un personnel expéditeur rompu à ce genre de travail. D autre part, Y Ecole belge s'assurait de son côté le concours d'un membre de l'Académie flamande, d'un polyglotte, répétiteur à l'Université de Bruxelles, d'un professeur de l'Athénée de Louvain, d'un professeur russe, docteur en sciences économiques et politiques ; enfin, d'un personnel enseignant nombreux et expérimenté. Cette pléiade d'hommes d'élite assumait la tâche de compléter l'action de l'Ecole Pigier en s'inspirant surtout du point de vue belge, et de composer de toutes pièces des leçons pratiques à l'usage des futurs élèves. Ces leçons sont données moyennant une faible rétribution qui représente à peine le prix du papier remis aux adhérents : Officiers. 1 franc; sous-officiers, caporaux et soldats. 25 centimes, et, pour se libérer, toutes les facilités possibles. Il est indéniable que la nouvelle œuvre répondait à un impérieux besoin. En effet, dès le S août, 200 inscriptions sont enregistrées : il y en a 800 cinq jours plus tard et 1.200 le 19 du même mois. Enfin, par bonds successifs, on enregistre, à la date du 25 novembre, le nombre colossal de 7,730 inscriptions ! De ce chiffre, environ 1,000 Flamands demandent des cours de français et 800 Wallons des cours de flamand ; 4.000 s'inscrivent pour la langue anglaise, les uns au moyen du flamand, les autres par l'intermédiaire du français ; l'espagnol a 500 élèves, l'italien 300, le russe près de 200. Je dis que la rétribution représente h peine le pris du papier. Qu'on en juge : Chaque adhérent reçoit le manuel suivi, ou le cours composé à son usage ; des devoirs et questionnaires ; des feuillets blancs pour les réponses et des enveloppes spéciales pour l'envoi des devoirs à la correction, rue de Rivoli. Imaginez maintenant le labeur que représente le dépouillement du courrier journalier et le travail des correcteurs. Les élèves envoient ordinairement un devoir de 3, 4, 7 et 10 pages grand format par semaine : soit 3o,ooo pages en moyenne à corriger. Ajoutez-y les demandes de renseignements, les envois d'argent de tout import et sous toutes formes, les lettres de remerciements, et vous aurez une idée de la tâche assumée par le personnel de l'Ecole belge de Cours par correspondance. Ce n'est pas fini. M. Adant, qui a su faire face La Mort d'un Bs Belge (D'un témoin oculaire) Front "belge, 6 décembre 1917. Un accident, dont les raisons demeureront sans doute toujours inconnues, vient de faire perdre à l'aviation belge un de ses meilleurs pilotes de chasse, Pierre Braun, l'un des fils de M. Auguste Braun, l'avocat, bien conaurpi'ès la Cour de cassation, et neveu du sénateur Alex. Braun, de Bruxelles, et du député Emile Braun, qui tient vigoureusement tète aux Allemands, dans ses fonctions de bourgmestre de Gand/ Pierre Braun n'avait que vingt ans et il volait depuis trois ans déjà. C'était le « bambino » de son escadrille, où tous adoraient cet excellent camarade, autant qu'ils admiraient le pilote expert, comme pas un, en acrobaties aériennes, très hardi parce que très su? de lui et d'un courage à toute épreuve. Mercredi, il était parti en patrouille au début de l'après-midi. Une panne l'avait obligé à descendre et il avait atterri sur la plage. Il avait échangé quelques paroles avec son frère, lieutenant aux projecteurs. La machine étant remise en état, Pierre Braun reprit l'air. Que se passa-t-il alors ? On l'ignorera , toujours. L'apparekLqui se trouvait encore à faible hauteur, s'abatffpoudain dans la mer à deux ou trois cents mètreifHg la côte. Des barques se hâtèrent vers l'endroi®^! il avait disparu. Le frère de l'aviateur s'étlWfïrécipité l'un des premiers. Les recherches sont restées sans résultat jusqu'à présent. La mort fatale du jeune héros a jpté la consternation parmi nos vaillants aviateurs. — - -jj-M» à tout, reçoit les élèves de passage ou en perma-nence à Paris, chaque matin, de 10 à 11 heures ; il s'entretient paternellement avec eux, les in-terroge et les guide ; il est leur confident. Ce n'est pas aveuglément que nos soldats choisissent la langue qu'ils voudront étudier ; tous ont pour cela des motifs plausibles. Ainsi, pour ne citer qu'un cas : Les 200 élèves inscrits au russe sont, dans l'ensemble, des hommes d'affaires, des industriels, des ingénieurs, des agents de change. Toute préoccupation linguistique a donc son but particulier expressément défini par les intéressés. Quand et comment étudie-t-on? A cette question posée par M. Adant, un élève fit la réponse suivante : « On n'étudie bien que dans le repos des tranchées parce que, contrairement au cantonnement, le calme le plus absolu y règne..., quand le secteur est tranquille. » Une visite des locaux nous montre ensuite le Secrétariat en pleine activité : Des dactylos tapent fiévreusement les réponses au courrier quotidien ; d'autres clichent les cours de flamand qu'il a fallu improviser; les comptables trient les mandats verts ou blancs, les bons français ou belges, les timbres-poste, les billets obsidionaux et autres. Et voici correctrices et correcteurs 1 travaillant en silence à leur tâche ingrate et délicate. , — Chacun d'eux, remarque M. Adant, parvient à corriger en moyenne journellement; trente devoirs, représentant une grosse centaine de pages. Et ce n'est pas toujours de la calligraphie !... Pendant quelques semaines, malgré le zèle dépensé, le service fut quelque peu débordé. Les élèves affluaient et les professeurs devenaient difficiles à recruter. La direction eut alors l'excèllente idée de faire appel aux membres de l'enseignement belge militarisés dans Paris et dans la banlieue ; ceux-ci lui accordèrent aussitôt toutes leurs heures disponibles. C'était le bon filon ; exploité immédiatement, il a donné tous les résultats qu'on en attendait. Les élèves sont maintenant servis à souhait et leur nombre peut s'accroître à volonté. Jean Bar, * * Pour les Élèves du Cours par correspondance. La Direction de l'école nous demande de lui prêter les eolomiesdu Courrier de l'Armée, pour . quelques recommandations importantes qu'elle désire faire à ses élèves. Yoici ces recommandations : 1° On ne peut s'inscrire que pour un seul cours à la fois; 2° Que chacun nous envoie sa propre inscrip* tion et non «elles de ses camarades; 3" Ne changez pas de cours sans motif très , sérieux et, sans avoir, au préalable, consulté vos proi'esseufrs ; 4° Payfcz de préférence par mandat-poste et, si cela Vous convient, payez le cours complet en une sentie fois, ceci afin d'éviter les frais de mandat. 5q Nie joignez pas de valeurs à vos devoirs, mais fcnvoyez-les sous en-veloppe séparée ; 6" "Ne joignez à vos devoirs que les demandes d'explications sur le cours que vous suivez ; ^ Sur vos enveloppes, inscrivez très lisiblement vos nom, prénoms, adresse et cours suivi, 3QL n'v a pas de manuel pour le cours supérieur de> flamand. Les sujets de rédaction sont indiqués sur des feuilles. Le coût total de l'inscription à ce aours est de 6 l'r. 25 pour MM. les Sous-Officiers et Soldats et 25 francs pour MM. les Officiers. L'impression du manuel pour le cours de, langue russe sera terminée au mois de janvier 1918 et le volume sera immédiatement mis à la disposition des élèvès. | Ecrivez très lisiblement vos devoirs ; mettez en, tête de ceux-ci votre numéro d'inscription et le numéro de la leçon. Faites les exercices dans l'ordre du livre. Etudiez avec soin la leçon de grammaire et la version avant de faire le thème, car la version sert de modèle pour le thème. Travaillez lentement. Il est inutile de transcrire sur les devoirs les textes du livre ; quant aux conversations, ce sont . des exercices oraux,. i R Déoetïi'bro 191T \ ^ ^ iffméro 510

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le courrier de l'armée gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Anvers von 1914 bis 1940.

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