Le courrier de l'armée

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s.n. 1917, 27 September. Le courrier de l'armée. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/c53dz03p0r/
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LE COURRIER DE L'ARMÉE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGÉS ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. i-K TRAITEMENT des Prisonniers è Guéris en Allemape Si le sort des civils belges envoyés en Allemagne est affreux, celui des prisonniers de guerre ne l'est pas moins. Au contraire- Malheur à celai d'entre nous qui tombe entre les mains des barbares teutons. Voici d'ailleurs, à l'intention de mes camarades, quelques aperçus sur la vie dans les bagnes d'outre-Rhin. Les Mines de Sel . Les prisonniers qui sont désignés pour partir en !«Xorcrr.arido» savent rarement d'avance où ils vont. C'est ainsi que certains croient partir «cueillir des cerises » ou pour un travail de ce genre ; ils sont bien étonnés d'arriver au seuil des mines de sel. Dans ces mines, les périodes de travail sont de trois mois. Pendant ce temps les travailleurs restent, au fond de la mine et ne revoient le jour que pour passer la visite d'un médecin qui juge si l'homme est encore capable ou non de recommencer un nouveau trimestre. Ceux qui re-; furent de descendre dans une mine sont ligotés et . descendus de force. Ils sont prévenus qu'ils n'au-Tont rien à manger avant d'avoir accompli un certain nombre d'heures de travail. Le salaire est de 20 à 30 pfennigs par jour. Après quelques jours dans le sel, des gerçures se produisent aux mains. Au bout d'un certain temps les ongles tombent, les gerçures s'enveniment et il se forme des plaies, sorte d'eczéma humide qui se propage sur tout le corps. La chair «st rongée par ce mal. les malades souffrent des yeux. Bienheureux sont ceux qui au bout de trois mois sont déclarés inaptes à ce maudit travail. Ils retournent alors au camp de concentration, où ils »e sont pas soignés, si ce n'est par d'autres prisonniers.Dans certaines mines de sel il y a des fabriques Ae gaz asphyxiants. Ce sont presque tous des prisonniers russes qui y sont employés. C'est le sel soumis à une action chimique qui produit les gaz. Dans le's Mines de Houille Les prisonniers travaillant dans les mines de houille sont principalement employés à la traction des wagonnets : ils remplacent les chevaux. Ils reçoivent généralement plus de coups que de , nourriture. Leur salaire est de 20 à 30pfenn. par jôur. Les accidents sont très nombreux. C'est une vraie fête pour les boches lorsque quelques malheureux de nos compatriotes sont tués ou blessés accidentellement. Là comme partout ailleurs les malades ce sont pas soignés. Dans les Marais et les Tourbières Le premier travail que les boches ont songé a faire exécuter par nos infortunés camarades que le sort des armes avait fait tomber entre leurs mains, fut le drainage, l'assèchement des marais et des tourbières. Ce travail très pénible, malsain et dangereux a fait beaucoup de victimes parmi les prisonniers. Il consistait à creuser à des intervalles réguliers de longs fossés, étroits et profonds. Qu'il fasse bon, qu'il fasse mauvais, été comme hiver, il faut travailler dans l'eau d'abord jusqu'aux chevilles, puis jusqu'aux genoux et parfois même jusqu'au ventre. Avec cela beaucoup de coups et presque pas de nourriture Certains prisonniers étant parvenus à garder leur sac, pouvaient s'habiller ; par contre, ceux qui n'avaient rien ou presque rien, en dehors d'un pantalon de toile, d'une veste et d'une chemise (il y en avait ainsi des centaines), souffraient du froid ; les chaussures étaient usées. Lorsque le .soir ces malheureux revenaient au camp, harassés, fourbus, trempés jusqu'aux os, c'était pour se coucher tout mouillés sur de la paille qui n'était déjà plus que du fumier. La même paille a servi depuis fin août 1914 jusque vers le 15 juin 1916. La premiere couverture a été distribuée au mois de décembre de cette année. L'état de santé des prisonniers laissait beaucoup à désirer. Sur 4,500 hommes, il y avait, à un moment donné, 980 malades. Aa mois de janvier. 1,000 hommes furent renvoyés au camp de concentration comme incapables de" eon'inuer ~Ce travail forcené. Le nombre de ceux qui avaient eu les pieds était énorme ^1 et comme ils n'avaient pas été soignés en temps, beaucoup durent être amputés des pieds. Les boches n'avaient organisé aucun service médical ; c'est M. L..de l'artillerie française, et le caporal O.. H— du 8e de ligne, belge, qui l'organisèrent. Ils ont rendu de grands services aux prisonniers ; ceux-ci leur en seront toujours reconnaissants.Le camp de Oberhode avait une si mauvaise réputation en 1915 que partout on l'appelait « le bagne de oberhode ». Au début, les travailleurs ne furent pas payés du tout ; au bout de quelques mois, il leur fut donné un salaire de 0,05 Mk par jour de travail. Cette paye fut doublée plus tard. Les malades ne recevaient que des demi-rations de nourriture et étaient enfermés pour toute la journée dans une grange où ils n'avaient ni air ni lumière ; de plus, ils devaient rester debout. Devant la Kommandantur étaient placés deux poteaux qui étaient toujours « occupes », c'est-à-dire qu'à n'importe quelle -heure de la journée il y avait des malheureux attachés ou plutôt ficelés et que l'on torturait. Comme deux poteaux n'étaient pas suffisants, les arbres des environs étaient employés. .. à cet usage barbare. Dans ce camp, les boches obligeaient les sous-officiers prisonniers à commander leurs hommes en allemand. Un maréchal des logis volontaire de guerre à l'A.F.N., âgé de 46 ans, ayant refusé de commander en allemand, fut soumis à la torture et les coups ne lui furent pas épargnés. 11 fut jeté au cachot. Tous ces mauvais traitements, toute cette cruauté furent l'oeuvre du lieutenant H..., garde forestier avant la guerre. °Dans le pain, qui était déjà mauvais, les prisonniers trouvaient du verre pilé et des morceaux de fil de cuivre, et même un jour une douille en cuivre. Le boulanger cherchait évidemment à empoisonner les prisonniers. Un jour nous eûmes à l'improviste la visite de M. l'ambassadeur d'Espagne. Voyant l'état des choses, il ordonna que tous les Français se trouvant au camp, fussent renvoyés le jour même à Soltau. Ceux-ci ne devaient plus supporter le régime du bagne. La première pompe fut placée au camp en 1915. Pendant plusieurs mois, les prisonniers n'eurent à leur disposition que l'eau des fossés du camp. Au début ce fut un défilé continuel de gens qui venaient de 15 kilomètres a la ronde pour voir « les sauvages et les barbares ». Ils payaient un demi-mark pour pouvoir approcher du camp. Ce qu'ils voyaient était affreux, car les prisonniers n'avaient que la peau sur les os et quelques loques pour se vêtir ; avec cela des barbes hirsutes. Quand les spectateurs assistaient aux repas, ils pouvaient voir les malheureux manger leur ignoble soupe dans une vieille boîte à conserves, à l'aide d'une cuiller taillée dans un bloc de bois. Maurice V. Les Susses bsiggs s'Msa! » Afrique (Communiqué du Ministère des Colonies, 25 septembre 1917) Dans l'Est Africain, le succès de la manœuvre entreprise par le lieut.-colonel lluyghe s'affirme de plus en plus. Au cours d'un combat livré par les troupes . belges aux forces allemandes défendant les approches de Mahenge, un mouvement enveloppant, réussi par les Belges, leur a valu la capture de deux mitrailleuses et d'un important approvisionnement en munitions. De plus, trois Européens et une demi-compagnie allemande furent faits prisonniers. Â la Mémoire dss Gffisiers et Soldats Une émouvante cérémonie s'est déroulée la 20 de ce mois en l'église de Londerzeel. A midi a été dit un service religieux à la mémoire des officiers et des soldats belges du de li?ne et des chasseurs tombés au ehnmp d'honneur sur le territoire de la commune eu 1914. Une foule considérable y assistait. A travers Tout Le Comité de guerre et de reconstruction nationale a tenu, dimanche et lundi, sur le front et sous la présidence du Roi, plusieurs réunions. Le Souverain donne l'exemple d'une activité particulière dans cette grave question, qu'il veut mener à bien avec ie plus de célérité possible. * % * # Le comte de Flandre, tlls de noire Roi, qui avait passé ses vacances auprès de la famille royale d'Angleterre, est retourné au collège royal naval d'Osborne. * * C'est dans la nuit du 6 au 7 octobre que toute ; les pendules, en France comme en Belgique libre, devront être retardées d'une heure. # * * # A Paris, vient d'être ouvert le premier des deux cents «homes» destinés en France aux. soldats américains. La cérémonie d'inauguration était présidée par M. W. Sharp, ambassadeur des Eiafs-Uncs. qui prononça une allocution très applaudie. M» Carter, secrétaire du Foyer, et M. Keiman, professeur de l'Université d'Edimbourg, prirent également la parole. Dsns la nombreuse assistance, on remarquait Mme Roosevelt, belie-fille de l'ancien président. ■' A la suite de la visite de M. Clémenceau au corps expéditionnaire américain, et après l'allocution prononcée devant un bataillon de Sammies par le (célèbre publiciste parisien, le général Sibert a annoncé, à ceux qui étaient présents.. qu'ils seraient dès maintenant considérés comme taisant partie du bataillon Clémenceau. * * # La ville d'Agen donne en ce moment l'hospitalité au jeune Etiennei Lepeer. 16 ans. Croix de guerre avec trois citations à l'ordre du jour. Ern-inené en captivité a Strasbourg, en compagnie <ie sa famille, au début de la guerre, le jeune Lepeer put s'évader, il fut adopté par le 171e d'infanterie, avec lequel il fit toute la campagne jusque Verdun, sous lequel il fut blessé trop gravement pour revenir au front. * * * Un monument a été élevé à la mémoire de Pégoud, l'héroïque aviateur français. Il a été inauguré dimanche à l'endroit même où Pégoud trouva la mort, à Petit-Croix, près de Belfort. •* * * Des journaux étrangers annoncent qu'un Suédois du nom de Karl Uolmberg vient d'être arrêté en Allemagne pour avoir tenté de faire évader le célèbre aviateur français Roland Garros. * # La crise bat sera plein pour les journaux em~ bochés paraissant en Belgique occupée. A dater du 1er octobre,, ils seront " vendus au prix uniforme de quir,ze centimes et le tarif des annonces sera majoré de chiquante pour cent. Les boches, victimes de la crise qu'ils ont provoquée, Attribuent la situation à la « pénurie des matière?, premières ». * # Un certain nombre d'aviateurs italiens se trou-van) actuellement aux Etats-Unis se préparent à faire la traversée de l'Atlantique au moyen d'ap,;>;t-Pe'ils Caproni. Les hommes de l'air italiens ont déjà fait de nombreux essais en effectuant des vols à longue distance fie Newport jusqu'à Washington avec retour via New-York. * * * Une dédicace du kaiser ornait son portrait ea pied lequel trônait à Venise dans le salon d'hou-neur d'un antique palais. Guillaume II. après un séjour sans doute agréable, y avait laissé ce remerciement. Une bombe autrichienne est tombée, destinée vraisemblablement à l'un des hôpitaux voisins. Elle a manqué son but, et voici le portrait - détruit. Au bas de la toile, l'empereur avait fait tracer ces mots en allemand : « Guillaume II, empereur du monde » (Kaiser der Weit). 27 Septembre 1917 - Numéro A7Q f - f-p—1 . „ mi,!,,, —m \ m 'MimmMMTTriirrt'miirfinmrwir*'—i—"■—— — ■nrmiw

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le courrier de l'armée gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Anvers von 1914 bis 1940.

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