Le courrier de l'armée

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s.n. 1916, 07 November. Le courrier de l'armée. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/s46h12w116/
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LE COURRIER DE L,ARMEE paraissant les Mardi, Jeudi et Samedi I ■ . I ! I I ! , , " , ' """■■* Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. L'Exposition interalliée de Photographies de Buerre il Le Salon de photographie suffirait à lui seul pour la reconstitution, dans ses moindres détails, du drame grandiose qui se joue depuis le 4 août 1914. Grâce à Limage, il met spontanément en évidence, d'une part, l'effort da la Belgique qui s'est ressaisie dès les glorieux combats de l'Yser ; d'autre part, le vandalisme aigu des Allemands dont l'œuvre réside dans l'anéantissement et la mort. Ramenant ce double point de vue à la matérialité des choses, on peut dire que la photographie apparaît comme un outil merveilleux, comme un art concret, d'une puissance énorme. Rien n'est pour elle une sérieuse entrave ; l'atmosphère, le ciel servent dans la généralité des cas la sagacité de l'opérateur; les éléments difficilement traduisibles dans lin tableau, se manifestent dans la photographie avec la tendre et menue délicatesse qui résulte de l'ambiance. Plus que tout autre, l'art de la photographie est tributaire de la nature dont il subit mystérieuse-ment le charme, mais aussi les caprices et les inconséquences. Et c'est en cela et par cela qu'il est d'un réalisme absolu. Il fait tomber sous nos sens ces mille détails, ordinairement intangibles pour l'œil, qui -<ont en suspens dans l'atmosphère et dont la ténuité ne frappe guère notre rétine. Ces sentiments qui, pour être bien compris, demandent à être vécus, je les ai éprouvés avec netteté devant un instantané représentant la Reine à cheval. C'est un pur chef-d'œuvre dont le catalogue attribue les origines au commandant Blampain. La scène, qui a des allures bibliques et rappelle la Marche à l'Etoile par l'atmosphère qui la baigne, détache son sujet principal et en fait comme un personnage de légende, à la fois aérien et terrestre. La monture gracieuse de l'amazone semble à peine toucher le sable de la plage : d'un sabot ailé l'animal chevauche avec la légèreté discrète des théâtres d'ombre. La mer, pàr sa couleur dérouillé, dans le calme de la marée basse, se confond avec la côte dont elle paraît être l'infini prolongement. Tout autre est l'instantané qui a surpris le prince Léopold au moment où, le fusil à l'épaule, il est de garde à proximité des dunes. Il a été « croqué » de face et la jeune sentinelle apparaît, les yeux à demi-clos dans l'aveuglement d'un soleil de "plomb subi en pleine face. Sa bouche esquisse un sourire qui éclaire candidement le frêle visage; pour le surplus, le soldat est, dans sa rigidité, d'une correction parfaite. Un tableau, d'une beauté robuste, voisine avec l'instantané du duc de Brabant.ll représente le Roi debout sur le seuil d'une villa, reconduisant des officiers français avec lesquels il vient de converser. La grande taille du souverain domine ce groupe auquel un habile déclic du commandant Davreux a donné une intensité de vie remarquable. L'art du photographe doit consister surtout à mettre en relief le côté saisissant des choses, de façon à provoquer spontanément une impression d'ensemble : on pourrait définir cet art en se servant des termes devenus classiques : « On coin de vie ou de nature vu à travers un tempérament. » Dans cet ordre d'idées, le « Transept de la Cathédrale Saint-Martin », d'Ypres, dont les clichés sont dé M- E. Dhuicque.peut être donné comme le tvpe complet du genre, Le sujet évidemment s'y prêtait ; il était captivant. Mais encore exigeait-fl, pour être rendu avec un à-propos si impressionnant. si troublant, un grand sens de l'éclectisme. Le transept, déchiqueté par les obus, apparaît dans tout le détail : un angle formé par une des extrémités de l'édifice, assombrit de sa masse noire les brèches par lesquelles pénètrent, comme dans un gouffre de destruction et de ruines, les flots d'une lumière atténuée par l'abîme où s'écrasent pêle-mêle des matériaux et des choses chaotiques.Des angles, vieux de mille ans, ont nargué l'ouragan de feu et de mitraille et dressent encore leur rude ossature dépouillée de la chair des murailles, qui s'en est allée en lambeaux joncher les profondeurs ténébreuses de la cathédrale où dél ièrent, au cours des temps, de si grandes multitudes assoiffées de foi et de mysticisme. Des saints de pierre, entamés par les obus, mutilés comme des guerriers héroïques, tiennent conseil au seuil de la nef centrale comme si on les y avait convoqués et, impassibles, semblent discuter froidement entre eux. Une vierge restée intacte sur une des colonnes du transept laisse tomber vers eux un regard de douce et tendre pitié. Ses traits s'imprègnent d'une tristesse où il y a en même temps de la grâce et de l'espérance. Dans la nuit où les barbares l'ont plongée, image symbolique de la vaillance, cette madone chante encore la vie ; elle ressuscitera comme la Flandre. sa fille, comme la Belgique, sa mère. Ce genre anecdotique trouve son expression dans des scènes splendides et multiples, Témoin notamment, cette Représentation théâtrale dans un hôpital du front. Le cliché est du pharmacien militaire de lre classe Tonneau. Il est d'une belle vigueur. Imaginez une Cour des Miracles où éclo-pés, amputés, Dlessés. malades eussent été réunis. Chacun dans la multitude des cas. garde plus ou moins ébréchée sa personnalité d'apparence caduque. mais souriante. Ce magistral kaléidoscope humain met, en des lignes légèrement superposées, dans une ondulation rythmique fascinante, un gros millier de combattants. Devant ce spectacle inattendu, il faut songer au pittoresque tableautin où James Ensor fait palpiter une cohue de béquillards heureux, de gens à la tête et aux membres figés dans des bandelettes qui, dans le beau désordre dont parle Boileau, grouillent, en un art magique, dans le cadre délicieux d'une antique cité flamande. Cette Représentation théâtrale dans un hôpital du front a dû remuer profondément l'âme des artistes qui y prirent part et faire vibrer jusqu'à la tension suprême leurs nerfs blasés au contact habituel des foules banales. Jean Bar. ■ iiii ... _ _ . i* n La Fêle des loris en Belgique La capitale et les communes de l'agglomération ont célébré la fête des morts par des pèlerinages dans chaque cimetière. Mais c'est surtout à Ixelles, où te nombre des militaires morts est particulièrement grand, que la cérémonie a revêtu quelque solennité. A Sehaerbeek, on compte vingt-neuf tomber de soldats morts pour la Patrie.Ces tombes sont adossées au mur Sud de la nécropole : un cartouche de marbre porte gravés les vers de Victor Hugo : Ceux qui pieusement sont morts pour la Patrie Ont droit qu'à leur cercueil la foule vienne et prie. En province également, le culte du souvenir n'a pas cessé, en dépit de l'occupation, d'être en honneur. Dans la plupart des villes, des services religieux, auxquels assistaient les autorités locales, ont été célébrés à la. mémoire de nos soldats tombés devant l'ennemi. La Belgique conserve jalousement et pieusement au cœur la reconnaissance de ceux de ses enfants qui ont fait pour Elle le sacrifice de leur existence. Su Moniteur du ZS ocfoM uveibri A l'occasion de la fête patronale de S.M. le Roi, un Te Denm sera chanté le 15 novembre, à 12 heures, en l'église paroissiale de Sainte-Adresse. *% Un A. R. du 24 octobre 1916 décide que les militaires morts des suites de blessures reçues à l'ennemi et déjà porteurs de la décoration militaire, recevront l'ordre de Léopold II avec palme et la Croix de guerre, en témoignage de gratitude de la Patrie reconnaissante. * * # Le major de réserve Cornellie vient d'être nommé chevalier de l'ordre de Léopold avec palme, en reconnaissance des grands services qu'il a rendus depuis le début de la guerre. * * # Sont nommés chevaliers de l'ordre de Léopold II et décorés de la Croix de guerre, les soldats Baslin Jules, du génie de la position fortifiée de Liège, et Beeckman Joseph, du 68 de ligne, qui, à la suite de blessures graves reçues en service, resteront I estropiés.. I LA SITUATION ê APERÇU D'ENSEMBLE Sur le front belge, rien de particulier en dehors des actions habituelles d'artillerie et d'engins de tranchée. Sur le front britannique, malgré la tempêtô qui sévit depuis plusieurs jours, nos alliés ODt attaqué en divers points du front et gagné de nouveau du terrain. Au ceutre notamment.leur avaDCS s'est poursuivie sur un front de plus de un kilomètre; les hauteurs voisines de la butte de Varlen-court sont tombées en leur pouvoir. Sur le front français, au Nord de la Somme, de brillants succès ont encore été remportés. La majeure partie du village de Sailtisel, ainsi que des lignes successives de tr nchées dans le bois de Saint-Pierre -Vaast. ont été enlevées de haute lutte et conservées malgré les violentes contre-attaques de l'ennemi. Quelque 550 prisonniers ont été capturés. A Verdun, l'avance française a marqué un non* veau bond. L'ennemi a abandonné le fort de ?auxf que l'artillerie française écrasait de ses feux; nos alliés Vont occupé sans pertes, rétablissant dems son intégrité la ceinture des forts extérieurs■ Aecen-* tuant leurs avantages,les Français ont ensuite enlevé la totalité .du village de Vaux, .ainsi que tout 10 village de Damloup. C'est une victoire splendide. on le voit, que les admirables soldats du général Nivelle ont remportée à Verdun. Sur le front russe, les troupes ennemies ont été délogées de leurs positions sur la rive occidentale du Stokhod et à l'E. de la Lipaa Dolua : mais elles ont occupé une partie des tranchées russes à l'E. du village de Lipiza Donaia. Elles avaient également occupé le village de Mogeikï, au N. d» Postava, mais les Russes les en ont expulsées. Au £. deDornavatra, nos alliés ont réalisé quelques progYès. Sur le front du Caucase, deux attaques turques ont été repoussées, mais l'ennemi est entré en fore® dans Bidehare. Sur le front italien, nos alliés, continuant leur vigoureuse offensive sur le Carso, et repoussant de violentes contre-attaques, ont atteint la ligne qui. partant du mont Faiti, aboutit à 200 mi* très à l'ti de Castagnavizza. AIE. de Gorizia et au S. du Carso jusqu'à la mer, les troupes italiennes ont conservé leurs positions, malgré les attaques réitérées de l'ennemi.Le butin, qui s'ajoute à celui de la premier# journée, comprend 4,251 prisonniers, 2 canons de montagne, 1 batterie d'obusiers de 105 avec environ 1,000 projectiles pour chacun d'eux, de nombreuses mitrailleuses et un matériel de guerre varié. Sur le front du Trentin, les Italiens ont conquis la position dite l'Observatoire dans la vallée da Travignolo et ont réussi à la conserver malgré cin<I contre-attaques violentes de l'ennemi. Sur le front de Salonique, les troupes anglaises. poursuivant leurs succès sur la rive gauche de la Stroum^, ont pris d'assaut le village d'Al-titza.La lutte d'artillerie est restée particulièrement vive dans la boucle de la Cerna. Sur le front roumain. N. et N.-O., no9 allié» ont progressé dans la vallêé de Buzeli. où ils ont occupé les monts Aviul et Zat&roumio, dans In vallée de Jiul. où la poursuite de l'ennemi continue, et à Table-Butzi, où les Austro-Allemands ont été rejetés au delà de la frontière. A gauche de 1 Oit, le combat continue violein* ment. Dans la vallée de la Prahoiva, l'ennemi a réussi à occuper une partie des tcîtnchées roumaines sur le mont Dihamu. Les troupes roumaines ont encore coipturê 570 prisonniers, 8 canons. 22 mitrailleuse et 'in matériel de guerre considérable. v *7 Novembre 1916 Numéro 340

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le courrier de l'armée gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Anvers von 1914 bis 1940.

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