Le courrier de l'armée

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s.n. 1918, 23 Mai. Le courrier de l'armée. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/0p0wp9tk7x/
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LE paraissant le Mardi et le Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron ou batterie reçoit dix ou quinze exemplaires français et flamands. UN BEAU SUCCÈS DE L'ARMÉE BELGE Le 6ombat de Kippe (17 avril. 1918> Voici l'important, article que l'Illustration a publié dans spn numéro du 11 mai et qu'elle a bien voulu nous autoriser à reproduire à l'intention de nos vaillants soldats. Au milieu de l'immense bataille ouverte depuis plus de six semaines, l'affaire du 17 avrils été particulièrement brillante pour l'armée belge. Tous les Alliés ont applaudi au succès d'une journée qui rapportait à nos amis quelque 800 prisonniers. Ce serait pourtant mal juger de celte affaire que d'y voir seulement un épisode local, sans portée et sans lien avec le reste du drame. L'armée belge fait peu parler d'elle. On saura plus tard qijel travail elle a eu le mérite d'accom- {»lir en pleine guerre. Ce jour-là, elle est sortie de 'ombre relative où elle se tient depuis longtemps; elle s'est montrée capable de jouer son rôle aux côtés des armées alliées ; on a vu tout d'un coup les résultats de l'œuvre admirable de reconstitution à laquelle elle s'est livrée silencieusement depuis trois ans, et les moins surpris n'ont pas été sans doute les Allemands. L'objectif allemand depuis le 21 mars est manifestement de disloquer l'Allianceet de faire sauter la charnière où l'armée britannique s'articule à l'armée française. Battre l'Angleterre, la couper de la France, la bloquer dans son île, voilà le but .stratégique du furieux effort auquel nous assistons depuis un mois. Les Allemands se flattaient que la puissance du coup appliqué sur la Somme ferait crouler le reste du front, et que l'ébranlement, en se propageant vers le Nord, déterminerait les forces anglo-belges à un repli, pour échapper à la rupture. Ils attendaient de leur attaque un décrochement des lignes, un effet d'arrachement, qui ferait lâcher prise aux Belges vers îiieuport, découvrirait Dunkerque et peut-être Calais. Nous avons entre les mains un projet allemand qui prévoit la poursuite en cas de retraite de l'armée belge. Mais l'armée belge ne broncha pas ; elle refusa de battre en retraite sur une simple menace et de faire bénévolement le jeu de l'ennemi. Quand il devint évident que l'effet attendu ne se produisait pas, et que même la prise d'Amiens devenait problématique, l'ennemi décida de frapper un nouveau coup et d'ouvrir plus au Nord un second champ d'opérations, La bataille de la Lys, qui commence le 9 avril, avait nettement pour objectif la chute du saillant d'Ypres et la prise à revers de toute la ligne des Flandres, par la percée sur Poperinghe. C'est du moins le but qui apparaît à l'ennemi, après ses premiers succès d'Armen-tières.« L'attaque de l'aile gauche de la 4e armée progresse,» lisons-nous dans un ordre du 10 avril,® au delà de nos espérances. On a l'intention d'encercler les troupes du saillant d'Ypres. » Cependant, la résistance s'accroît sur la ligne des monts qui barrent au Sud l'accès de la plaine des Flandres ; des troupes françaises accourent à la rescousse sur le Kemmel. Il faut donc un nouvel effort pour vaincre cette résistance inattendue. Pendant que l'armée Quast enfonce son coin vers Je Sud, une nouvelle pesée plus légère vers le Nord achèvera de faire sauter et de détacher le jnorceau. » En d'autres termes, l'armée allemande reproduira une fois de plus cette manoeuvre en tenaille qui est son mouvement favori ; tandis que la pince méridionale s'insère profondément vers Bailleul et Hazebrouck, une autre viendra mordre au Nord d'Ypres et, en se refermant, happera la 2e armée anglaise dans sa mâchoire. C'est ce qu'expose très clairement un nouvel ordre du 15 avril : « En Flandre, l'aile droite de l'adversaire est maintenant accrochée. Il s'agit à présent de l'encercler en forçant l'aile Nord du saillant d'Ypres. » Ce plan portait, dans le texte allemand, le nom de Tannenberg, la victoire-type, la bataille de Cannes ou le Sedan de Hinderiburg, où toute une » armée russe fut écrasée, anéantie le 28 août 1914. C'est celai que Sixt vgu Aruim devait rééditer le mumtmÊÊÊBtSMammiimmi* tmtsamuÊsasBmiBaBsaMaimxMxmmmÊÊÊmÊmim i nji 17 avril, en bousculant les Belges et en venant prendre à revers toute l'armée Plumer à travers leur armée. Préparation de l'entreprise allemande Depuis longtemps le front des Flandres, du côté allemand, était considéré comme un front de tout repos, Il était tenu, vers la mer, par le corps de marine aux ordres de cet amiral von Schroeder, que sa mésaventure de Zeebrugge vient de faire connaître au public : le reste du secteur jusqu'à la crête de Passchendaele était confié à deux divisions de landwehr. Ces troupes, pour la circonstance, devaient preudre part à l'affaire ; on s'en servirait pour faire nombre et flanquer l'attaque principale. Mais, pour l'exécution de celle ci, on ne pouvait s'en rapporter à des troupes ordinaires. Entre les deux divisions de landwehr, le commandement intercala un groupement composé d'une division d'élite, la VIe bavaroise, et d'un régiment excellent du corps von Schroeder, le Ve « Matrosen », régiment de fusiliers marins qui a pris part, en 1917, à la bataille de la Somme. Ces quatre régiments, encadrés de landwehr, formaient la masse de choc qui devait en un tournemain emporter la décision : arme de trempe puissante emmauchée à un manche de fortune. L'outil était construit un peu vite, mais il devait suffire à un coup de surprise. L'ensemble formait un total de 23 bataillons, appuyés par 200 pièces d'artillerie, outre l'immense équipement en mitrailleuses, pièces d'accompagnement et lance-bombes légers. Les Belges, d'ailleurs, n'ont pas l'habitude d'être attaqués en force ; l'expérience de Verdun leur manque. Ils n'auront pas le temps d'amener leurs renforts. Dans ces conditions, le succès n'est pas douteux. Les Belges seront culbutés avant de pouvoir se reconnaître (ordre du 14 avril, signé von Biedl). C'était pour les Allemands une de ces entreprises dont le succès ne fait pas un pli. Lorsqu'on remonte l'Yser du Nord au Sud, à partir de son embouchure, on rencontre d'abord une région basse de polders, terres d'alluvions si humbles quelles s'étendent au-dessous du niveau de la mer, et que les rivières y coulent en relief, entre des levées artificielles ; c'est le domaine des inondations. On arrive ensuite à un endroit où les terres émergent de la nappe inondée et s'élèvent faiblement jusqu'aux premières collines sablonneuses de la forêt d'Houthulst : terres à demi aquatiques encore, molles oscillations de dépôis limoneux, bancs de prairies presque sans saiLïie, dont les ondulations varient entre 4 et 7 mètres d'altitude, dont les fonds toujours submergés en hiver servent de lit à des ruisseaux, le Remmelbeek, l'Yperlée, le Saint-Jansbeek, qui se réunissent vers Drie-Grachten au canal de l'Yser. Ces terres spongieuses, lymphatiques, entre les inondations et les hauteurs d'Houthulst. offrent un terrain plus favorable à l'attaque qu'à la défense. • Les affluents de l'Yser, en arrière des lignes belges, forment des dépressions qu'on ne peut franchir que sur un système de passerelles ; il est facile à l'assaillant d'intewlire le passage aux renforts et de battre un adversaire séparé de ses bases par un double fossé. Les lignes, ainsi que les ruisseaux, courent à peu près parallèlement dans une direction Sud-Est-Nord-Ouest. La route de Dixmude à Ypres les traverse du Nord au Sud, et franchit en arrière le Martievaart au pont de Lange.waade, puis le canal de l'Yperlée au pont de Steenslraat. Cette route sera naturellement l'un des axes d'attaque. A l'endroit où elle franchit les lignes belges, une seconde route, celle de Staden à Merc-hem, forme avec la première le carrefour de Ivippe. Ce noeud de routes importantes, conquis par les troupes françaises lors de la dernière bataille des Flandres, dans l'été de 1917, est le premier objectif des Allemands. Formé de la rencontre des deux axes d'attaque, sa possession va permettre à l'ennemi dej foncer par la route de Langewaade et d'établirjune tête de pont en avant de Steenstraat, sur la rive Ouest de l'Yperlée. Tel est le plan du premier jour. D'autres divisions exploiteront le succès le lendemain en direction de Poperinghe. Il faut imaginer les lignes belges en avant de Merckem, noii comme une ligne continue, mais Hu Front belge (Communiqué hebdomadaire du 10 au 17 mai 1918) La dixième victoire de l'adjudanfc Derneulemeester Au cours de la semaine écoulée, des incursions réussies, dans les tranchées allemandes en avant de Ramscapelle et de Merckem, nous ont permis de ramener une quinzaine de prisonniers. Une patrouille ennemie a essayé en t$in de s'approcher d'un de nos postes à l'Ouest ae Lan-gemarck. Repoussée à la grenade, elle a dû se retirer avec pertes. Nos batteries ont effectué de nombreux tirs de destruction et de neutralisation sur l'artillerie ennemie et des tirs d'interdiction et de harcèle-ment sur les organisations et communications de l'adversaire. Lutte d'artillerie habituelle sur tout le front. Lutte de bombes vers Nieuport, Dixmude et Langemarck. Notre aviation a effectué de nombreuses missions de réglage de tirs et de photographie. L'adjudant Derneulemeester a descendu son dixième avion, tombé en flammes au-dessus de lajorêt d'Houthulst. Trois ballons ont été incendiés par le même aviateur dans un espace de cinq jours. Des avions allemands ont bombardé nos cantonnements de la zone arrière. Dans la nuit du 15 au 16, ils ont lancé des bombes sur des hôpitaux installés à Hoogstade et Calais, causant de nombreuses victimes parmi les ma=-lades et le personnel sanitaire. comme un chapelet d'organisations séparées, établies dans les ruines des anciennes « troisièmes lignes » allemandes. Qu'on se figure une suite de redoutes, constituées dans les décombres d'anciennes fermes, dont elles portent encore les noms. Ces fermes sont bâties sur un type uniforme : une sorte d'îlot entouré d'un fossé ; sur cet îlot, la maison, l'étable ; les communs dessinent les trois côtés d'un carré, dont le milieu forme la cour. Depuis le carrefour de Rippe, ces points d'appui, de gauche à droite, portent les noms d'Asch-hoop, de Jesuitengoed et de la ferme Honoré. C'est là que sont établies les grand'gardes belges, fortes d'environ une compagnie. Derrière chacune de ces grand'gardes, une section de réserve forme une seconde ligne très légèrement tenue. Une troisième position plus solide, en arrière, avec les réserves de bataillon. Tout cela se presse, je le répète, sur une même langue de terre que la dépression du Saint-Jansbeek sépare de l'arrière,sorte de presqu'île presque flottante, reliée seulement à l'Ouest par des passe-i relles.Du reste,c'est le classique « paysage d'entonnoirs <>, l'ancienne zone marmitée par l'armée, d'artilleurs du général Anthoine, paysage si troué, qu'il rappelle la transparence de certaines feuilles d'arbres dévorées par les vers ; mais chaque trou est une mare remplie d'eau par l'hiver. On ne circule sur ce terrain que sur des pistes en planches i et sur des lieues de caillebotis. Cette situation assez précaire pouvait donner à réfléchir. Dès le 12 avril, lorsque l'attaque sur Hazebrouck devint un danger pour le saillant i d'Ypres, le commandement prit de lui-même la ! résolution d'opérer une rectification du front et d'occuper en retrait des positions moins exposées aux menaces de flanc.' I,'armée belge se conforma , à ce mouvement par sa droite, qui dut suivre la | gauche anglaise. Mais il lui en coûtait d'abandou-! ner. fût-ce une parcelle de la patrie reconquise. Elle se borna à évacuer vers le 15 avril le petit . bois de Papegoed et à replier en arrière ses batteries et ses installations de voie étroite. Cette circonstance détermina les Allemands à l'action. Ils crurent les Belges en retraite et résolurent de les poursuivre l'épéfe dans les reins. Cette précipitation, jointe à leur présomption ordinaire, tourna mal pour leurs ambitions. Ils ne doutèrent plus que les Belges étaient impressionnés par les violentes attaqœs menées plus au Sud, sur le front anglais. L'attaque fixée au 19 avril fut avancée de quarante-lmiit heures. Cette erreur devait leur coûter chei-. , i <A suivre.) Un Témoin. 23 Mai 194 8 Numéro,576

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le courrier de l'armée gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Anvers von 1914 bis 1940.

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