Le courrier de l'armée

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s.n. 1918, 31 August. Le courrier de l'armée. Konsultiert 18 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/gt5fb4x99s/
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LE COURRIER L DE L'ARMEE ■9 paraissant le Mardi et le Samedi Ce journal est destiné AUX SOLDATS BELGES ; chaque compagnie, escadron on batterie reçoit dix on quinze exemplaires français et flamands. L'Attaque belge à Langemarck Un assaut splendidement mené Tous ies objectifs sont atteints et conservé# (D'un témoin oculaire) Front belge, 28 août. AiW- que le communiqué officiel belge du 27 an soir "h aaooacé, nos troupes ont remporté, dans la nui; 4a 26 au 37, un magnifique succès devant ia/ig«œsrelv. Ce i'ui une chaude affaire, mais ron-demect meaée. À 1 heure du matin, le tir de préparation de notre artillerie se déclenchait soudain, illuminant tout l'horizon de lueurs éclatantes. Les organisations ennemies sont soumises à un pilonnage effroyable. Les Allemands s'énervent et réclament fébrilement ie secours de leur artillerie. Mais celle-ci riposte sans grande conviction et à l'heure « H », dos compagnies d'assaut s'élancent à l'attaque aux cris de « Vive le Roi ! ». En avant d'eux s'étend un terrain fangenx. .détrempé. parsemé de trous d'obus jointifs. Les hommes enfoncent parfois dans l'eau jusqu'à la ceinture m s'enlisent dan^a boue. Qu'importe î Préoccupes seulement de ne pas mouiller leurs fusils, ils <eol vn'ht-o' !ps fi!" hî""Ho!és et sautent Wons les po-suions ennemies. Notre artiiierie, une fois de pins» a fait d'admirable besogne. De nombreux abris boches sont démolis ; sous ieurs débris les occupants gisent ensevelis. Mais partout, sur le front d'attaque, large de 3 Iviiomètres, des combats violents s'engagent. Notre assaut a surpris l'ennemi en pleine "relève. Au Nord, le détachement belge trouvant la ferme Brienne inoccupée, poursuit son avance et attaque à la baïonnette ; les Allemands se replient,laissant des prisonniers entre nos mains. A la ferme Craonne, fortement organisée et abondamment pourvue d'abris bétonnés, la garnison résiste vigoureusement. Des grenades jaillissent vers les nôtres. Le lieutenant Ecelens escalade un abri, lance une grenade à travers le trou d'aérage ; les survivants aussitôt se rendent. Arrachant la porte d'un abri, le sergent Schoeder veut s'en servir pour assommer ses adversaires, quand ii tombe, la poitrine déchirée par des éclats de grenades. Après un violent corps à corps, toute la garnison, finalement, est décimée ou faite prison-Bière.Les organisations de la ferme « Demain » sont emportées de même, de haute lutte. Là aussi nous capturons des prisonniers. Deux contre-attaques sont repoussées par les Belges qui, la deuxième fois, sans laisser à l'ennemi le temps d'approcher, se jettent au devant de lui et le mettent en fuite. A la ferme du Chien, s'est déroulé un épisode tragique. Le soldat Cieters ayant eu le poignet gauche arraché par une grenade, reluse de se laisser évacuer, fait charger son fusil par ses camarades et de sa main valide continue à tirer. Le brave a dû être amputé jusqu'au-dessus du poignet. Plus au Sud, les fermes Boris, Van Acker et Ferdinand, formant aussi de puissantes positions, ont été enlevées à la baïonnette, nettoyées à l'arme blanche, à coups de grenades et de pistolets. 1 Dans la tranchée Gomedia, la résistance de l'ennemi s'est affirmée particulièrement vive. Un éclat d'obus ayant brisé le fusil d'un de nos hommes, celui-ci "arrache la baïonnette-scie d'un soldat 'boche et avec cette seule arme continue de se battre furieusement. Les carabiniers, engagés de ce côté, ajoutèrent à leurs succès la prise de la ferme Regina-Cross, qui n'avait pas été prévue dans le programme et où ils firent de nombreux prisonniers. 1 Carabiniers et lignards ont rivalisé de courage et d'ardeur. Nulle résistance n'a pu briser leur fougueux élan. Et cependant ils eurent affaire à des troupes aguerries, bien décidées à se défendre et devaient combattre dans un terrain boueux, bouleversé par l'artillerie. Ajoutons que le tir de celle-ci fut admirable de précision. Quelques heures après la fin de l'action, les positions conquises étaient organisées définitive-Wnt. Les Beiges tiennent les avancées de Lange-jnarck. lis ont amélioré leurs positions et capturé une centaine de prisonniers, de nombreuses mitrailleuses légères, quantité de munitions et de matériel divers. Les nombreux cadavres allemands qui gisent sur le champ de bataille attestent l'ardeur de la lutte. ' Nos pertes sont relativement légères, en regard de l'importance de cette opération. Un dernier détail pour finir: Les Allemands avaient, le jour même, placardé sur un poteau, face à nos lignes, un avis invitant les Flamands à se rendre. « Nous avons répondu à cette invitation, » déclarait un «jas» flamand en revenant de l'assaut : « mais je ne crois pas que notre réponse leur ait tait grand plaisir ! » La 28e Victoire de Coppens Le communiqué officiel belge du 2 y août (soir) a annoncé que le lieutenant Coppens avait abattu en flaiûmes un ballon à Zillebeke, remportant ainsi sa 28e victoire. Un Député bêlas cité à l'Ordre du Joup de I Armée française Aux ordres du jour de l'aj 1 a française vient il ~ P'ilbiiût» lu vKatiOÏl CÏ-tlpfÙs : V. Brifaut, observateur à l'escadrille d'armée depuis plus d'il a an, n'a cessé de donner l'exemple du plus bel entrain et du plus complet dévouement : a fait preuve eu maintes circonstances d'un courage et d'une ardeur à la lutte sans pareils ; a toujours réclamé comme une faveur l'attribution des missions les plus longues et les plus difficiles. Le 30 mai a accompli dans des conditions atmosphériques extrêmement défavorables une reconnaissance photographique particulièrement importante. Le 1er juillet, grâce à son sang-froid et à son habileté, est parvenu à effectuer entièrement la mission lointaine qui lui était confiée, malgré la poursuite acharnée d'un groupe de six avions ennemis. Général Gouraud. M. Yalentin Brifaut est membre de la Chambre des Représentants de Belgique, député catholique de Diiiant-Philippeville. Engagé volontaire dans l'armée beige dès le 4 août 1914, il y a fait toute ïa première partie de la campagne Jusqu'à l'hiver 1915 et s'est distingué particulièrement lors des opérations de la défense de Namur. Passé en 1915 à l'armée française (aviation), il s'y est conduit, on le voit, avec la même bravoure. La citation qu'il vient d'obtenir en Champagne, honore, en même temps que lui, le Parlement belge dont il est un des plus jeunes membres. U Presse librs est Belgique occupés Depuis quelque temps apparaissent encore en » Belgique occupée, mais à d'assez longs intervalles, des journaux libres que l'on se dispute à coups de pièces de cent sous. Ce ne sont évidemment pas des feuilles du jour — ni même de la veille ; pour des gens qui, comme nous, vivent en terre de liberté, elles sentiraient le moisi... Qu'importe ! A nos compatriotes emmurés, elles apprennent toujours quelque chose. Il y a un mois, un numéro de la Nation belge et un numéro de Y Echo de Paris s'enlevaient pour 110 fr. les deux ! Quelques jours après, La Patrie, un journal clandestin, « redonnait » les principaux articles de ces deux journaux et publiait un splendide compte rendu d'une prise d'armes au front beige à laquelle les souverains belges assistaient. L'effet de ce compte rendu fut électrisant. Et on ne s'abordait plus clans les rues que par cette interrogation : « As-tu « vu » la prise d'armes?... C'était splendide ». Les Boches qui nè voyaient autour d'eux que des figures rayonnantes n'en revenaient pas et ils se demandaient quel bon tour la population leur réservait... . Cette « prise d'armes » eut les honneurs de toute la vaillante petite presse libre ; on en retrouva en effet les détails successivement dans la Libre Belgique, Y Ame Belge et la Revue de la Presse, que nos compatriotes s'empressèrent de remettre à la Kommandantur ; celle-ci s'expliqua alors la bonne humeur railleuse des Belges et procéda, au hasard, à quelques arrestations. L'Incendie de Louvain et de son Université COMMÉMORÉ AU HAVRE La cérémonie par laquelle, le 26 de ce mois, a été commémoré,au Havre, le 4e anniversaire du sac de Louvain et de l'incendie de ses Universités, peut être considéré comme un fait universel, mondial. Elle domine par sa signification et sa portée le temps, les hommes et les confessions. Le temps? Ce crime de l'Allemagne perpétré avec l'agrément de ses philosophes, de ses savants, restera éternellement buriné dans l'histoire. Les hommes ? Ils se succéderont, se passant de génération en génération, le flambeau qui ne doit point s'éteindre, et qui ne cessera d'éclairer les preuves de ce forfait. Les confessions ? Naguère, on voyait présenter comme des différences ridicules incompatibles avec un rapprochement quelconque, celles qui s'exprimaient par telle ou telle épithète jointe au nom de telle université, de telle école. En présénee des cendres de Louvain, l'humanité a oublié ces distinctions. Elle s'est sentie outragée, violée dans ce qui est le principe même de sa dignité. Spontanément, dans l'unité de son âme, elle s'est vouée à l'œuvre de réparation. C'est ce sentiment d'une magnifique noblesse consacrant, en réalité, l'union sacrée du monde savant international contre l'éternel ennemi, qui se dégage de la réunion du théâtre du Havre, où l'on vit, groupés autour du ministre Poulletet du général Léman, des savants, des philosophes et des écrivains aux idées, aux aspirations et aux tendances les plus diverses. M.Poullet, qui le premier prit la parole, souhaita éloquemment la bienvenue « aux personnalités éminentes qui viennent poser les assises d'une œuvre dont on chercherait en vain un précédent dans l'histoire ». « Les alliés, » dit-il, « ont compris que la Belgique était le symbole d'une cause qui regarde aa premier chef le monde civilisé tout entier, la cause du respect du droit de la fidélité à la parole donnée. « La Belgique a été scrupuleusement fidèle à son statut international. Elle traitait tous ses voisins sur un pied d'égalité parfaite. Et l'Allemagne elle-même a dû le reconnaître. Sur une question précise de M. Beyens, qui demandait au chancelier allemand ce qu'il pouvait avoir à reprochef à la Belgique, M. von Jagow répondait : « Je reconnais que votre attitude a été toujours loyale et correcte. » Ce n'est que bien après, à l'aide de documents dont elle altérait sciemment le sens ou la teneur, que l'Allemagne a tenté de justifier le crime commis par elle. Les Alliés, eux, ont bien compris notre rôle et c'est pourquoi à leurs yeux à tous, le premier postulat d'une paix juste et durable est le rétablissement de la Belgique dans ses droits d'indépendance et de souveraineté. » Le ministre belge confond les nations neutres dans l'hommage qu'il rend aux Alliés ; la Suisse et la Hollande ont donné de fervents témoignages d'admiration et de sympathie à l'Université martyre ; de son côté, le Vatican ouvre à Louvain restauré les trésors incomparables de sa bibliothèque. C'est qu'il s'agit de reconstituer le patrimoine scientifique de la plus vieille Université de Belgique, autant que le patrimoine scientifique universel victime de ce coup. Et devant l'élan des délégués des peuples alliés accourus au Havre comme en un lieu de pèlerinage sacré, le ministre put terminer son discours par ces paroles qui trouvèrent un écho si profond dans cette salle arcbi-comble : « Louvain aura connu cette gloire suDlime entre toutes, de compter dans ses jours de deuil et de ruine plus de sympathies qu'en ses jours de gloire. » Un des plus remarquables penseurs de notre temps, M. Eugène Lamy, secrétaire perpétuel de l'Académie française, beau vieillard à barbe blanche, qui fut, avec M. Imbart de La Tour, un des principaux initiateurs de cette manifestation, a caractérisé la portée de l'appel des savants en faveur de l'Université de Louvain et défini la psychologie allemande faite de force brutale. « Après quatre années. » a dit M. Lamy, « on peut remuer la cendre de l'incendie sans faire revivre la haine, 31 Août 1918 Numéro 608

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le courrier de l'armée gehört zu der Kategorie Oorlogspers, veröffentlicht in Anvers von 1914 bis 1940.

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