Le courrier de l'Escaut: journal politique, commercial et littéraire

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s.n. 1914, 28 September. Le courrier de l'Escaut: journal politique, commercial et littéraire. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/fx73t9f546/
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Lundi 28 et Mardi 29 Septembre 1914, 85mo Année - N° 218 COURRIER DE L'ESCAUT CENTIMES ABONNEMENTS " On u'abohkb i ioob usa Bureaux Da PoaTB JOURNAL QUOTIDIEN ANNONCES " l'fr.; Avis^avec adresse bureau du journal : fr! 1.25 ; - CENTIMES le numero — i - ■ n * i rv <o TAïTn\ri i Avîs mortuairei: 3 fr. ; Réclames fin du journal, la lifirne : 60 cent ; / P le NUMERO' Abonnements et Annonces sont payables par anticipation. ) ' BUfCâttX l RlIC OU Cllfc NOtrC"L)flttlC, 10. , lOUKNAl Avis corps du journal, la ligne : t à 3 fr. À i TOIltNAI, le 88 Septembre 1014 TOURNAI réoGGiipé par les Belges t La guerre ménage bien des surprises. r Les situations s'y modifient avec une rapidité surprenante. Samedi l'occupation allemande s'était ; accentuée ù Tournai. Vers 5 heures un automobile monliB par fonctionnaires mont ois et deux saT* daté prussiens avait apporté h nôtre hôtel-de-vlfle l'avis suivant : avis trê3 important Ppur étendre et compléter la proclamation (clu ï6 septembre : £■ L'emploi de la bicyclette, sur les chemins, voies et chaussées, est interdit dans toute l'étendue de la province de Hainaut. De raâme que l'usage des vélos et motos, celui des voitures-automobiles est interdit. Les Bourgmestres sont personnellement responsables de l'exécution de cette défense. Les armes non encore livrées doivent ctre ^dressées, sans retard, aux Commandants militaires allemands. Les communes où des dépôts d'armes seraient trouvés subiront de , Sévères représailles et le Bourgmestre sera fusillé. . La prescription concernant les pigeons voyageurs est étendue ci toutes les communes 1 'de la Province. Ils doivent ctre transportés, immédiatement., au chef-lieu du canton et remis au Bourgmestre. L'Autorité allemande ; les fera prendre pour être amenés à la Com- , mandature de Mons, où Us seront provisoire- ; inent entretenus. L'impressiou et la distribution des journaux ( 'de toute espèce sont interdites. Les imprimeries de journaux doivent être fermées jus- ; qu'à nouvel ordre. Les Bourgmestres sont chargés d'empêcher, par tous les moyens 1 possibles, la publication et la distribution ces journaux. Les contraventions seront punies.de la confiscation du corps du délit (autos, vélos, pi- : g-eous, presse d'imprimerie) et d'une amende allajit jusqu'à '6250 francs. Les récidives ou les fautes graves entraî- ' fieront des peines plus sévères et jusqu'à la ( peine de mort. Les troupes allemandes sont autorisées à .arrêter tout cycliste qui parcourt les routes sans autorisation écrite de l'Autorité allemande. La tentative de fuite, après sommation, expose à être tué sur le champ. Mons, le 24 Septembre iqi4-Le colonel CRAPOW, ' commandant responsable pour la sécurité du ! district de Mons. STE1NICKK, commandant de l'étape. ^ v Cette fols 11 n'y avait plus de doute pos . elble et malgré l'absence do troupes d'occupation le Tournaisis était considéré par le gouverneur allemand à Mons comme . territoire occupé ». C'était une conséquence du passage dans la région, il y a un mois, (les troupes allemandes victorieuses.En suite do. cet.avis officiel le «Courrier 'do l'Escaut» avait congédié son personnel, fermé ses bureaux, et fait avertir ses abonnés. ^ r ' ■ ' " g? ' • "v ; ' ... JL- i ' ' ■ .. / - -hj, : avss très important '• Le général-major, commandant la province $0 Hainaut, fit savoir aux Bourgmestres de , toutes les communes de la région non occu- j pée par les troupes ennemies dans ladite province, que l'ordonnance de l'Autorité mili- ' taire allemande, en date du 24 septembre 1914 ] ainsi que toutes celles antérieures à cette ■ 'date, doivent être considérées comme nulles , bl non avenues. .•Tournai, le 27 septembre 1914. Le Général-Major commandant la province de Hainaut, FRANS. 1 En conséquence le «Courrier de l'Es- 1 çaut1» renaît à la vie. ] Les Allemands n'exerçaient aucune censure sur notre journal. 1 Il n'en sera plus de môme désormais. Par souci de sécurité pour notre armée I Çt nos alliés, l'autorité militaire belge cen- ] Sure toutes les nouvelles de la guerre, j Comme nos confrères de Gand et d'An- i Vers nous nous soumettrons en tous points 1 à cette censure. 1 Les passages blancs que nos lecteurs pourraient trouver dorénavant dans notre journal résulteront de ce contrôle militaire.Vive la Belgique l Vive le Roi 1 EN BELGIQUE Les Allemands repoussés de k Termonde jusqu'au delà il d'Alost. — Bombardement I d'Alost. Ip* «feLes troupes allemandes près d'Alost iftvaient été signalées comme se dirigeant [vers Gand avaient plutôt Termonde com-Oie objectif. Arrêtées à Wetteren, Ren-;Berbelle et Lebbeke, elles se rabattaient Samedi sur Dordeghem, d'où elles lurent après plusieurs heures chassées sur Alost, & Le canon s'était mis de la partie et tonna toute la matinée, surtout vers II heures. Les Allemands reculèrent jusque devant Alost .... , !■■■■— IWiTl ■ f—IIM — Il II I — 11 —■ I L'après-midi, ils reçurent du renfort de Bruxelles. Le leu fut ouvert sur eux par des chasseurs cyclistes. Les uhlans, dès le début, prirent la luite, menacés d'Être entourés par nos guides et les lanciers. Des hommes, voyant leurs chevaux tués sous eux, prenaient la fuite à travers ;hamps, mais étaient fauchés par les mitrailleuses belges. Quelques-uns se rassemblèrent le long 3e la Dendre, tentèrent de prendre leur lir, mais nos artilleurs eurent tôt fait de les déloger une seconde fois. Les habitants .d'Alost qui s'élaient :achés dans leurs caves, virent un jeune lancier, accourir sur la Grand'Place pour voir... si les Allemands étaient partis. Dix minutes plus tard, les deux régiments de cavalerie arrivaient à leur tour. Les Allemands campèrent sur la rive iroite de la Dendre. Les ponts lurent tournés et gardés toute la nuit. Dimanche matin, vers 5 heures, les Allemands ayant reçu des renforts de Bru-selles, avaient établi leurs canons à Den-ierleeuwet à Erembodegem, à l'effet de oombarder Alost. Nos troupes, de leur :Oté n'étaient pas restées inactives. Vers 6 h. 30 les Allemands voulurent s'emparer des trois ponts de la Dendre. Dès qu'ils s'y montrèrent ils y furent mi-Tailles par .nos troupes. Alors commença le bombardement de a ville, Deux obus tombèrent sur l'église 3e St-Martin pendant la messe, et y provoquèrent une panique. A partir de cé moment commença la "uite de la population d'Alost. A ï heures 3e l'après-midi, la ville était évacuée par ses habitants qui se sont réfugiés à Gand. Dès 8 heures, la fabrique de couver-ures de coton de la firme Roos-Gee-■inckx-De Naeyer était en flammes ; l'hôpital a été incendié, la gare et le collège >nt été abîmés. Il est probable qu'une grande partie de a ville a été détruite, mais les fugitifs ne meuvent donner des renseignements à ce sujet. M. le bourgmestre Geeraerts, un vieil-ard âgé de 8U ans, n'a quitté son habita-ion qu'après avoir vu tomber un obus ians son jardin. Cet après-midi, les Allemands étaient .ouiours maintenus hors de la ville. M. Geeraerts, ainsi que MM. les éche-i'ins Mojrerson, De Hert et De Wolf, furent pris hier comme otages par les Allemands. C'est, à ce qu'on prétend, le gé-îéral von der Goltz, qui se trouvait à jroximité d'Alost, qui les fit relâcher bu jout.de quelques heures. D'après des nouvelles de source mili- .«ire, la victoire eot restée aux lielges, ;t les Allemands ont été refoulés sur Assche. On afiirme que quatre canons auraient Hé pris par nos troupes. A Mvlbeke, les Prussiens ont tué trois îabitarits. A Alost, une jeune fille qui fuyait fut itteinte d'un éclat d'obus à la cuisse, Nouveau iîomîîarÉmenî de Malines Des 60,000 habitants de Malines, envi--on 40,000 étaient retournés dans la ville )ù deux trains apportaient journellement es ravitaillements. Les personnes privées de tout moyen de subsistance avaient îté envoyées à Folkestone. Les Allemands ont recommencé à bom-jarder Malines dimanche matin,I Les Malinois ont de nouveau dû abandonner eurs habitations pour fuir. Leur premier obus était tombé sur la çare, à 7 h. 45, ne causant que des dégâts matériels. Un autre obus atteignit l'église 3'Hanswyck qui lut gravement endom-nagée. Les établissements du brasseur Oe Cock, situés non loin de cette chamelle fameuse.soufirirent également beau-;oup du bombardement. On voyait une :olonne de fumée noire s'élever du quar-ier du centre avoisinant la cathédrale de àaint-Rombaut, Les Allemands bombardent Boury-Léopold Les troupes allemandes de cavalerie, l'infanterie et d'artillerie ont pris posi-ion dimanche matin aux environs a'Ep-)en et de Beeringen, d'où elles commen-èrent le bombardement de Bourg-Léopold it de Beverloo. Le général de Schepper avec les volon-aires et les gendarmes s'est retiré sens certes tandis que la population des villages se réfugiait à Lummel. Le bombarde-nent a provoqué quelques incendies. Les roupes allemandes paraissent être reparles.Comment les Allemands se préparent à recevoir Is choc de nos troupes Noua avons déjà signalé que les Allemands ont réquisitionné tous tes tonneaux vides disponibles dans l'agglomération bruxelloise. Ils se servent, de ces tonneaux, non seulement pour édifier des retranchements mais pour mettre leurs retranchements à l'abri d'un assaut. Voici comment Ils opèrent : Ils creusent toute l'étendue de terrain qui s'étend immédiatement devant leurs tranchées ; puis ils enfouissent les tonneaux en y plaçant de vieilles baïonnettes ; ils disposent.onsuite de légères lattes do bois sur le haut des tonneaux qu'ils Dut probablement défoncés et ils recouvrent enfin lo t ut d'une mince couohe de terre. On voit d'ici dans quels « trous do loup»» iraient donner nos soldats et nos cavaliers sn se lançant, dans l'assaut final, sur un terrain qiii, tout à coup, céderait sous 3ux. Mais les Allemands en seront pour leurs frais : la mèche a été éventée I Nos braves troupiers, prévenus, n» se laisseront pas prendre. La Belgique et la Triple-Entente A l'occasion des bruits d'offres de paix .aites par l'Allemagne à la Belgique moyennant l'abandon provisoire d'une grande partie de notre territoire, le journal parisien le Temps publie sous le titre • Un pacte indissoluble • un article de fond dans lequel il déclare que la Belgique s'est jointe, comme quatrième partie, à la déclaration de Londres. « C'est au milieu de la lutte, dit notre confrère parisien, que la quadruple Entente est née, en garantie de la paix future. Cette alliance durera jusqu'au-delà de la guerre. Lors du remaniement de la carte d'Europe, la France et ses alliés défendront les intérêts belges comme les leurs. Il ne suffira pas à l'avenir de garantir l'indépndance e t la sécurité de la Belgique. Notre devoir est d'aider le peuple belge à se créer un avenir digne <!e lui. Une Belgique forte, agrandie, capable de développer ses forces et son énergie deviendra un membre digne et précieux de la famille européenne. Nous serons heureux de voir la Belgique prendre sa place dans lè conseil de'famille des peuples que sera la future Europe. Nous montrerons notre gratitude à l'égard' de nos amis et lrères d'armes. >J Nouveau raid du " Zeppelin " Un Zeppelin a survolé la nuit de samedi à dimanche la région Deinze-'î-hielt-Mouscron. C'est à Delnze qu'il a jeté ses premières bombes, au nombre de quatre. Une des bombes est tombée dans une prairie. La deuxième rue du Moulin, près de la porte d'entrée du couvent de Saint-Vincent, la troisième et la quatrième sur la boulangerie et sur une salle de malades dudit couvent, protégé cependant par un drapeau de la Croix-Rouge, Un vieillard a été légèrement blessé, mais les dé-gftts matériels sont.assez importants. Le Zeppelin fut aperçu vers 10 h. 30 de la nuit, près de Nmove. 11 continua sa route en passant au-dessus de Sottegem, Alost et Wetteren. Puis il se dirigea sur Meirelbeke, Gavere, Waeregem, Aer-seele et Deinze, où il arriva à 11 h. 1/2. De Deinze, le dirigeable a passé au-dessus de Grammene, Wontergem, Aer-scele et Thielt, où il laissa tomber encore deux bombes, l 'une dans un champ, l'autre sur l'usine à gaz dont une écurie lut démolie. Il était 11 h, 45, De Thielt, le Zeppelin s'est dirigé vers Mouscron, par Roulers et Courtrai, où il passa à minuit 55. En plus d'un endroit, les soldats belges ont tiré sur lui, mais sans aucun résultat. Près de Courtrai, deux bombes sont encore jetées ; elles sont tombées dans les champs à Rolleghem, sans causer de dégâts. A Dottignies, deux meules de paille se sont enflammées. On croît, lu malveillance ayant été constatée, qu'elles ont été allumées par un espion pour guider le dirigeable. On observait d'ailleurs que celui-ci planait depuis tout un temps à la mCrne place, semblant chercher sa direction, Toutes les lumières avaient été éteintes partout, par ordre de l'autorité militaire, et les zigzags que le Zeppelin effectuait indiquaient nettement qu'il ne parvenait pas à repérer sa route. Le dirigeable laissa tomber trois bombes auprès du lieu de l'incendie. Les bombes tombèrent dans un champ et creusèrent des trous de lm50 de profondeur. Le dirigeable descendit jusqu'à Pecq ou l'on entendit son moteur ronfler vers I heure du matin et d'où l'on entendit exploser les bombes à Dottignies. Le dirigeable partit enfin vers Aude-narde dont les habitants furent réveillés un peu après à 1 heure du matin par le bruit des moteurs, Le dirigeable a ce moment ne se trouvait qu'à quelques centaines de mètres de hauteur. Il disparut dans la direction de Sottegem et de là vers Ninove. On a arrêté samedi après-midi, aux environs de Quatrecht, un Allemand, vêtu d'un costume civil; il lut surpris au moment où il mettait le leu à une meule de foin. L'incendiaire est arrivé sous bonne escorte à Gand, vers 8 h. 80 du soir ; il a été mis à la disposition de l'autorité militaire. On rapproche le fait du voyage du Zeppelin. La bombe k Maesîricliî Un aviateur anglais a informé son gouvernement qu'au cours d'une reconnaissance vers l1 Allemagne il avait « perdu » une bombe, et qu'un brouillard intense et prolongé l'avait empêché de savoir en quel endroit 11 se trouvait. En conséquence, le gouvernement britannique a fait exprimer au gouvernement hollandais ses sincères et vifs regrets au sujet du passage involontaire au-dessus du territoire hollandais et l'incident qui s'est produit, se réjouissant de ce qu'aucune perte de vie humaine n'ait été à déplorer. Le gouvernement anglais a offert en même temps l'indemnité nécessaire pour les dégâts causés. Un "Taube" à Anvers Un « Taube > a survolé Malines samedi. II est parti vers Anvers, A Duflel, il jeta deux bombes sans atteindre les ponts du chemin da ter, qu'il visait. Les bombes sont tombées l'une dans l'eau, l'autre dans une prairie. Aucun dégât. A Anver#, le « Taube » tut accueilli par un feu d'artillerie. Pour échapper aux projectiles il dut monter à très grande hauteur, À cette hauteur, les observations des aéroplanes sont impossibles. Le « Taube » s'éloigna aussitôt vers l'Est, Un combat d'aéroplanes au-dessus de Bruxelles Denderleeuw, 27 septembre. — Les Bruxellois ont assisté à un combat entre un biblan belge en reconnaissance et un • Taube ► qui lui donnait la chasse. Les deux aviateurs volaient à une grande hauteur et se tiraient des coups de feu à très courte distance. Soudain, on vit le « Taube » se retourner complètement pour venir ensuite s'abattre sur le sol. Le biplan retourna à Anvers, — (Eichango Telegraph). Un traître Un soldat gantois a raconté les faits suivants : Au cours de la bataille de X.,., aux environs d'Aerschot, on remarqua qu'à chaque reconnaissance du côté d'un certain moulin, celui-ci se mettait à tourner comme pour donner un signal, et nos soldats étaient reçus par une grêle de balles venant on ne sait d'où. A l'improviste, le moulin fut pris d'assaut.On y trouva dissimulés, une mitrailleuse, un officier et un soldat allemands. Ceux-ci furent fait prisonniers. Quant au meunier, comme on avait trouvé en sa possession une somme de 500 marks (6250 fr.), il passa en conseil de guerre et, condamné à mort, fut tusillé aussitôt. — (Bien Public). Pour se rendre à Anvers et aux environs j En vertu d'ordres de M. le lieutenant général commandant de la position fortifiée d'Anvers, les voyageurs par chemin de fer doivent être munis des pièces suivantes : Les personnes demeurant dans une localité située en dehors de la ligne extérieure des forts et devant se rendre dans la position fortifiée doivent avoir un certificat avec portrait estampillé, délivré, sous l'entière responsabilité de l'autorité communale de leur résidence, et indi- J quant nettement les motifs du voyage. Pour gouverne, il faut un motif sérieux pour se rendre dans les cantonnements militaires. A Audenarde Plusieurs lermiers de Melden, Ber-chem, Ruyen, Quaremont, etc., que les Allemands contraignirent de suivre l'armée avec chevaux et chariots le 10 septembre passé, ne sont pas encore rentrés. Camille De Poortere, de Melden, a gagné son domicile vendredi soir, venant de Péronne, sans chariot, sans chevaux. Il y a vu un terrible combat et fut même lait prisonnier par les Français, Un fermier de Berchem est rentré samedi, également de Péronne. 11 a dù aider au transport des cadavres allemands, M. Kempeneers, ingénieur agricole de l'Etat à Audenarde, a pris des mesures en vue d'empêcher que nos chevaux et surtout nos étalons soient enlevés par les Allemands. La IVsorvô Dar.s tûutôJa—ujiilâû dn la Dendre. l'épi-- , démie de «gourme» qu'on appelle vulgairement la «morve» fait d'Énormes ravages parmi les chevaux allemands; on assure que près de mille chevaux atteints de la maladie ont été abattus en moins de trois jours de temps. De nombreux cas de typhus sont également signalés chez les troupiers allemands.Hommage russe La Jégation de Russie à Anvers communique l'article suivant de la «Novoïé Vre-mia », du 7 septembre : « Les Belges, défendant leur territoire contre l'envahisseur, se 6ont vus obligés de prendre une mesure extraordinaire. Ils ont démoli les digues et inondé tout un arrondissement de leur territoire, sur lequel se mouvait une armée allemande. Ce peuple, petit par le territoire, mais d'une grande noblesse d'àme, déploie une force morale extraordinaire dans sa lutte contre un violateur sans vergogne. Il fait preuve d'une hauteur dé Sacrifice héroïque, qui n'est que l'apanage glorieux des braves parmi les braves. Un jour ou l'autre, ces temps d'épreuves sans précédent passeront et le service rendu par les Belges/ cette légion d'honneur de l'Europe, recevra sa récompense tant méritée. Les braves guerriers qui ont trouvé la mort dans la gloire resteront immortels dans les annales de l'histoire. Les temps des hauts faits chevaleresques ne sont pas passés comme beaucoup le pensent généralement. Ils ne font que com-mencer. » Est-ce vrai ? Voici une explication que l'on donne de l'acharnement mis par les troupes allemandes à piller les immeubles et à massacrer de paisibles citoyens. Un de nos compatriotes s'entretenant avec un officier allemand s'était plaint des ravages causés dans tout le Borinage par les troupes du kaiser. — Connaissez-vous,, lui dit l'officier, le régiment qui s'est rendu coupable do ces méfaits ? — C'était le 123fl régiment. L'officier prit dans sa poche un carnet qu'il consulta. A côté du 123° régiment était écrit ce seul mot : galériens I (Bien Public). FRANCE ET ALLEMAGNE On se bat sur tout le front Les Alliés progressent Communiqué officiel français A l'aile gauche A l'aile gauche, dans la région au nord-ouest de Noyon, nos premiers éléments s'étant heurtés à des forces ennemies supérieures, ont été obligés d'abord, de céder un peu de terrain, mais rejoints par de3 troupes nouvelles ces éléments ont repris vigoureusement l'offensive. La bataille 6'est continuée avec des progrès sensibles de notre part sur un front très étendu entre l'Oise et la Somme et au Nord de la Somme (région de Saint-Quentin).La lutte, dans cette région, a un carac-èvo particulier de violence. Au centre De l'Oise i Roims, très violentes attaques allemandes; sur plusieurs points, quelques-unes menées jusque la baïonnette et toutes repoussées. Les lignes de tranchées françaises et allemandes ne 3e trouvent en maints endroits, qu'à quelques centaines de mètres les unes des autres.De Reims à Soissons, la garde prussienne a. prononcé sans succès une vigoureuse offensive et a été rejetée dans la région de Berru et de Nogent-ao-Besse. De Souain à l'Argonne, l'ennemi a attaqué, dans la matinée d'hier, avec avantage, entre la route Sommery-Cliâlons et la voie ferrée Sainte-Menehould-Vouziers. En fin de journée, nos troupes ont regagné le terrain perdu. En Ai'gonne et Meuse, l'ennemi n'a manifesté aucune activité. En Wœvre, l'ennemi a pu franchir la Meuse dans la région de St-Mihiel, mais l'offensive prise par nos troupes l'a déjà en majeure partie réjeté stir la rivière. Dans le Sud de la Wœvre, nos attaques n'ont cessé do progresser ; le 14* corps allemand s'est replié après avoir subi de grosses portes. Les Allemands occupent un front .qui passa par Saint-Mihiel et le Nord-Ouest de Pont-à-Mousson. *** Berru et Nogent l'Abesse sont situés à droite et à quelques kilomètres de Reims. Sommery est au nord de Suippes. La lutte on cet endroit a donc eu lieu entre Su:ppes et Villé-sur-Tourbe (N.-O. de St-Menehould).St-Mihiel est sur la Meuse, au sud de Verdun. Pont-à-Mousson est près de la frontière allemande à droite do St-Mihiel. Le record de duroa esî battu La bataille qui se poursuit maintenant dans les environs de Sf-Quentin-Tergnler, écrit le « Daily Telegraph », peut être con-sidéréo comme la. continuation de la bataille de l'Aisne. Celle-ci a commencé le 12 septembre ; elle dure donc depuis une quinzaine sans aucune interruption et souvent avec une énergie désespérée et sans avantage décisif d'aucun côté. C'est une bataille sans précédent dans l'histoire de la guerre. C est un record quant à la durée ; la bataille de Mouk-den elle-même n'a duré que dix jours; l'endurance des troupes, doit être phénoménale.ïergnier est à environ 25 kilomètres de St-Quentin, à quelques kilomètres à l'ouest de La Fère, à la fonction de deux lignes de chemin de fer qui relient Maubeuge et MÉziAro» & Compiègne et Pari? Il est intéressant que les troupes de renfort que les Allemands y ont reçues, venaient, d'après les informations françaises, des autres parties du front, et n'étaiont pas des troupes fraîches venant d'Allemagne. D'autres troupes ont cependant dû venir remplacer celles-ci sur le front. A Maubeuge Les journaux français établissent que les Allemands, sous couvert d'industries, etc., avait acquis des immeubles tout autour de Maubeuge. Dans ces immeubles les ingénieurs de Krupp avalent secrètement construit les plates-formes destinées à recevoir les gros obusiers de siège. Il en résulta une mise en place excessivement rapide des obusiers, et un pointage très précis, étudié d'avance. Les obus portaient dès le premier coup. C'est ainsi que les Allemands ont usé de l'hospitalité française. On nous assure d'ailleurs qu'il en fut exactement de même à Namur. Les gros obusiers demandent parfois 15 jours pour être bien placés. C'est dire le gain énorme de temps fait par las Allemands grâce à leurs préparatifs secrets. Nouveau bombardement l Reims L'Agence I-Iavas annonce que les Allemands ont recommencé le bombardement de la cathédrale. Le Cardinal Luçon, archevêque de Reims, vient de rentrer à Reims, retour du Conclave. Il écrit à la suite du premier bombardement que les voûtes de la cathédrale ne sont pas tombées, mais le toit et la charpente ont été la proie des flammes. Beaucoup de clochetons, de tourelles, de statues de sculptures ont été démolies par les obus. Les cloches de la tour du Nord sont fondues, l'orgue e3t intact. Que restera-t-ii après le second bombardement ? Le général Joffre dément énergique-ment que des postes militaires aient été établis sur les clochers de la cathédrale, prétexte invoqué par les Allemands pour expliquer le bombardement. Eleprlso lie l'ex Con^o français Les alliés ont repris possession de l'ancien -Congo français, récemment cédé à l'Allemagne par lo ministère Caillaux. mBïrw hummm àftUAiltlriiHtt (MA ânaiCBaf ■laâiUal ta 1.. 1.1 .1 ■—» Ml naM—i i———» Concentration à Cracovie De St-Pétersbourg, 26 septembre, on annonce que les troupes autrichiennes battent en retraite rapidement sur Cracovie.A Cracovie, des renforts allemands ont été envoyés qui fortifient tous les environs.Les Allemands ont fait savoir aux habitants qu'ils devaient quitter la ville, à l'exception de ceux qui ont une provision de vivres pour au moins 3 mois. Cracovie est aux portes de l'Allemagne au sud-est de Breslau. Breslau menacé Une grande armée russe avance sut Breslau en Silésie ; élit descend du Nord I Est de la Pologne centrale. Le gouvernement allemand a interrompu les commu-" nications télégraphiques entre Breslau et les autres villes allemandes pour empêcher les informations sur une situation grave. Autour k Przemysl " Les Russes se sont emparés de Rzés-zow, sur la voie ferrée conduisant de' Przemysl à Cracovie par Jaroslaw.Ils ont! enlevé aussi deux positions fortifiées au nord et au sud de Przemysl. Au nord de Przemysl ils se sont empa-rés de Chyrow, viile située à la jonction des lignes de chemin de fer à environ 30 kilom. de la forteresse de Przemysl, Cette occupation par les Russes achève d'isoler Przemysl de toutes communications par chemin de fer, Jaroslaw, centre important de communication vers le Noril, étant déjà depuis plusieurs jours occupé par les Russes. En laissant derrière elles un nombré suffisant d'hommes pour empêcher toutQ sortie de troupes de Przemvsl, les armées des généraux Brusiloff.Radko et Dmitrielï leur marche vers Cracovie. A TOURNAI Chemin de fei* A partir de ce jour 26 septembre 1914. le service est interrompu sur les sections de Blaton à Ath, Blaton à Quevaucamps et Blaton à Bernissart. Les trains sont aussi supprimés entre Tournai et Périi-welz et Blaton. Le service est maintenu sur les sections de Tournai à Bléharies et de Bassilly à Lessines. Nécrologie Une foule considérable assistait ce malin ail service funèbre célébré en l'église St-Piat pour le repos de l'Ame de M. Jean Leduc, mort pour la patrie au combat de Wygmael. Le catafalque élevé devant le maître-autel était recouvert des couleurs nationales. Dans l'assistance qui avait tenu h prier pour le défunt et à apporter à M. et Mme LeditÇ, ainsi qu'à leur famille, le témoignage de lent* sincère et profonde sympathie, on remarquait Sa Grandeur Mgr l'Evêque, M. le représentant Duquesne de la Vinelle, des membres du chapitre de la Cathédrale, des membres de l'administration communale, de la commission dçu Hospices, de la magistrature, du barreau et très nombreuses familles de Tournai et des cû-virons.• * Vipj A il toi s a & {.\ Tombé an champ d'honneur. — Le fils unique de M®* ve Bernier, M. Paul iiernier, a été blessé au combat d'irapde et a succombé le lendemain à Puers à l'ambulance établie chez tes Dames. Ursuliuçs. Le brave garçon était .\juSte> litre l'orgueil et l'espoir de sa mère. Sïstuisïsjmî» Nous avons rapporté la saisie par les Allemands d'un camion, attelé de deux chevaux, appartenant à M. Lefebvre-Fourez. L'un dés conducteurs, François Petit, est rentré vendredi, mais l'armée allemande a conservé le camion, les chevaux et les harnais, sans donnée de bon de réquisition. Nous avons dit que l'autre convoyeur avait été congédié en cours de route pftr les Allemands. ; ;^r ï " Pccil De notre corr. : Dans la nuit de vendredi A samedi, la bélanire de M. G. Bal, d'AnverS. amarrée au. rivage de Pecq et chargée de 350 tonnes, par suite de la combustion spontanêp du chargement, prit feu ; des flammes s'échappèrent du bateau. L'alarme fut donnée, la pompç h incendie lut réquisitionnée, des torrents d'eft^l furent déversés sur le charbon en ignition. £,£ feu fut enrayé, mais une partie de la cargftlç^tt est fortemeni dépréciée. Co charbon provenait du bassin allemand dô la Ruhr et était en souffrance depuis la fin qp juillet dans le caual d'Antoing avec de notn-breux bateau belges dont le chargement était destiné au gaz de Paris. Le chargement atftlt été acheté par un habitant de ï'ecq, M* Ai Lagage. ^ 1 f Mesdemoiselles Marie-L. et V. Derepjpc et leur famille remercient les amis et connaissances pour les nombreuses marques de sympathie qui leur onc été témoignées lors décès de leut regretté père et parent, M. François Oereppe, veuf de dame Victorine DaSmotto. 9415 -a t On nous prie d'annoncer la mort 'de M. Casimir Fournîor, époux de dame Catherine Deryok, décédé le 28 Septembre, dans sa 51™^ année. — Les funérailles aiiront lieu le Mardi 29 courant, à 4 heures, en l'église St-Bric©.— Réunion à la maison mortuaire, 11, rue do. Cambron, à 3 heures 3/4. Vu les circonscances actuelles, il n'a pa$ été envoyé de lettres de faire-part, le présent avis en tenant lieu. 9413-a* t On nous prie d'annoncer la mort de Dame Rosalia Régnier, veuve de M. Henri o^ptfontainss, décédée le 28 Septembre, dansj sa 8ome année. — Les funérailles auront lieu le Mercredi 30 courant à 9 heures, en l'église Saint-Brice. — Réunion à l'église. V\} les circonstances actuelles, il n'a pas été envoyé de lettres de faire-part, le présent avis $n tenant lieu. 04i6-b* f Un Obit anniversaire pour le repos do l'âme de M. Alfred GHYSEUNCK, anolart directeur du c Courrier de l'Escaut », sera célébré en l'église Saint-Piat, le mercredi 3$. septembre, à 10 heures. Les amis et connaissances sont priés d'y, assister. 1334-èr DECAL.LONNE-LIAGRE, Grand'Place, 18, Tournai. — Librairie Religieuse, Classique et Littéraire. Grand choix de cartes postalcâ ilustrées. — Souvenirs de Tournai. — OuvraV nr&ITl^ tous sytèmes. — Réparai 1 B r N I \ ^on3 soignées et garantie^, Wl«li ■ w des dentiers venant d'&?Ueur£A Livraison en quelques heures. — Les et succion sont fournis de suite. 080^ L. 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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le courrier de l'Escaut: journal politique, commercial et littéraire gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Tournai von 1829 bis unbestimmt.

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