Le courrier du Limbourg

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s.n. 1914, 11 Juli. Le courrier du Limbourg. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/707wm14f96/
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COURRIER DU LIMBOURG Ons'abonne àTongres' J chez H. COLLEE, éditeur B et propriétaire de cette ■ feuille. Le Courrier paraît le I amedi. Tout envoi concernant 1 lejournal doitêtre adressé K franco à l'éditeur, grand' H place, 37-39, à Tongres. * Téléphoné N°12 ABONNEMENT Un an tr 5 Six mois. . » 3 Pour l'étrangerl en sus. Les abonnements payables paranticiption. Annonces : la ligne!r Un numéro, !i.0,10 Réclames, r para judiciaires et aut'e sertionsdans le orps du journal,! fr. la lig On traite àforfai es annonces à lonterme. FEUILLE HEBDOMADAIRE. PREMIKRE FEUILLE- CLOCHES et CARILLONS A l'heure où, après un sommeil de quarante années, s'apprête le réveil des quarante deux cloches de Notre-Dame de Tongres, nous nous trouvons en Flandre, à Bruges la Belle, dans la vieille cité des Arts, la Reine de la grande période des Communiers. C'est le soir. Derrière nous se dresse dans des lueurs imprécises, la haute tour de NotreDame et en dessous d'elle s'estompe le merveilleux hôtel des seigneurs de la Gruuthuuse. Devant nous, près des arbres qui longent ses eaux noires, s'étire un paisible canal, sillonné par une barqae pleine de silence et par dessus l'eau calme, pardessus le feuillage d'un vieux jardin, se projette sur le ciel sombre le majestueux Beffroi des Halles. Tout à coup descendent de très haut des sous graves et profonds, des sons légers et doux. Le carillon de Bruges sème par dessus les églises, les maisons, les canaux, les places et les rues son aérienne harmonie. Nous avons entendu tantôt des paroles éloquentes évoquer l'histoire de la Bruges d'autrefois, héroïque, opulente, éblouissante de tout l'éclat que prêtait le génie de ses peintres et de ses enlumineurs, de ses maîtres verriers et de ses orfèvres, de ses sculpteurs et de ses architectes, de cette Bruges toute empreinte aujourd'hui d'une poétique beauté. Et voici que dans la nuit les cloches du Beffroi nous parlent à leur tour des époques de grandeur et de splendeur qui sont le magnifique patrimoine de l'illustre ville. Et pendant que le bourdon mêle sa puissance àla délicatesse des clochettes, nos pensées s'envolent vers cette autre ville, plus ancienne que Bruges, qui n'a pas un passé illuminé par les clartés de l'art, mais qui comme Bruges, elle *ussi, se souvient de temps qui furent grands et qui bientôt entendra s'égrener sur son vieux sol la musique de son Beffroi. » « ■* Le Carillon : Beaucoup ont vanté son charme mais en savent peu de chose. Cloches et carillons : D'où viennent les cloches ? où sont nés les carillons ? L'usage des cloches est très ancien. Déjà chez les Hébreux, le grand prêtre avait des sonnettes d'or au bout de sa tunique pour avertir le peuple, lorsqu'il entrait dans le sanctuaire. Les Perses, les Grecs et les Romains s'en servaient. A Athènes les prêtres sonnaient une cloche pour annoncer le sacrifice, les mendiants avaient des sonnettes pour exciter les passants à leur donner l'aumône. Chez les Romains les tintinabula se faisaient entendre à l'ouverture des bains et des marchés. Mais on n'employa les cloches, ces grandes sonnettes, dans l'église qu'à partir du V* siècle. Ce fut le pape Sabinien, successeur de St-Grégoire le Grand, qui, le premier, dit-on, ordonna d'appeler les fidèles à l'office au son des cloches. De l'Italie, où elle fut d'abord répandue cette coutume passa dans la plupart des églises d'Occident, mais elle était rare chez les Grecs, qui se servaient de la symandre. Dès le VII" Siècle, des . cloches étaient suspendues dans toutes | les églises et Charlemagne généralisa j l'usage des cloches dans tout son j : empire. Ce ne fut qu'au XIII* siècle cependant que l'on donna aux cloches des ! dimensions considérables et c'est alors aussi qu'on songea à les décorer. Depuis lors il est d'usage de faire figurer sur ' les cloches les noms qu'elles ont reçus, ; ceux des donateurs, des parrains et marraines et enfin diverses inscriptions tirées de l'écriture sainte. La bénédiction ou baptême des cloches est cité pour la première fois par les auteurs du XIIIe siècle. Elle con-! siste dans plusieurs aspersions et ablu-j tions d'eau bénite faites sur la cloche et accompagnées d'onctions. On récite en même temps des prières spéciales. La cloche est entourée de lumière et parée de linges précieux et de fleurs. Cette cérémonie est réservée de droit à l'é-vêque, qui peut toutefois déléguer ses pouvoirs. Ce n'est qu'après avoir été consacrée que la cloche est hissée dans le clocher qui doit la recevoir. * * L'histoire des cloches est mêlée à tous les événements considérables du passé. Leur sort a été celui des clochers, celui de la cité,celui du pays.Elles ont connu les incendies, elles ont sonné au massacre et au pillage, elles ont sonné pour la défense de la Patrie. Als ik luid.... Parcourez le pays,gravissez nos vieux clochers, interrogez les cloches. Ecoutez leur langage. Celles de Bruges,de Gand et d'Ypres vous parlent de la richesse et la puissance des bourgeoisies privilèges arrachés aux princes, de l'essor du commerce et de l'industrie,de luttes épiques contre la France, d'alliance avec l'Angleterre, de la naissance de l'art flamand. Elles ont résonné aux oreilles des héros nationaux de la Flandre, des BreydeletdesArtevelde,elles ontinspiré nos premiers poètes de la plume et du pinceau, les Van Maerlant et les Mem-ling, les Vaneyck et les Gérard David, elles ont sonné le deuil et la joie, la défaite et le triomphe. Allez à Anvers. Les cloches vous diront la gloire des Metsys,des Rubens, des Vandyck, des Jordaens et des Teniers. Elles ont bercé et bercent sur le large fleuve les navires de toutes les nations. Venez à Liège. Aucune histoire n'est plus belle que celle de la cité ardente. Depuis Notger jusqu'aux temps modernes elle fut un foyer de luttes violentes. Conflits entre le Prince et la Cité, guerre contre le Brabant, rivalité, entre lePatriciat et la Démoratie,guerre contre les Bourguignons et la France, les Franchimontois,destruction de Liège par le Téméraire. Que de faits glorieux, émouvants ou douloureux. Les cloches les ont vécus. Elles ont vibré de passion ou de colère. Elles ont gémi ou pleuré. Bruxelles et son hôtel de ville, sa grand'place, ses tours de Ste-Gudule. Louvain la Savante, son palais communal, sa cathédrale, Malines la somptueuse, Tournai aux cinq clochers. Ici encore partout ce furent la vie débordante, les dissensions sociales et politiques, les libertés toujours violées et toujours reconquises, la fierté d'une bourgeoisie jalouse de ses droits et qui à toute alerte recourait au tocsin. Puis ce sont les villes moindres, Furneset Courtrai, Audenarde et Alost, Dinant et Tongres, Huy et Namur.Que de souvenirs sont gardés par leurs Beffrois ? On a dit avec raison, c'est une vérité historique, que jamais le pays ne fut dominé par l'étranger, sauf pendant la période française. Bien des fois la guerre fut portée sur notre sol. Bien des fois les nations voisines vinrent vider leur querelle chez nous. Mais toujours nos Princes qu'ils fussent Nationaux, Bourguignons, Espagnols ou Autrichiens jurèrent fidélité à nos franchises. Jamais non plus nos Cloches ne furent muettes. A travers les siècles leur clameur a retenti, dans nos villes et nos campagnes, dans les tours des églises et des hôtels de ville, et ce ne fut que pendant la domination française que nos cloches se turent. (A Suivre). Quelque points à relever. Dans les longs comptes-rendus que publient les journaux de la tragédie de Sarajevo, quelques points ne doivent pas passer inaperçus. L'archiduc, tombé victime de la balle criminelle d'un adolescent exalté par les théories socialistes, était un chrétien fervent. La mort l'a frappé au milieu de son triomphe ; elle ne l'a pas pris au dépourvu. Il était prêt. Il avait en effet, le pressentiment du drame que nous déplorons. Il l'avait depuis longtemps ; il en avait parlé à un de ses amis ; il l'eut plus particulièrement aux derniers moments. C'est pour cela, qu'avant de rendre à la cérémonie officielle, qui se termina si lugubrement, il passa plusieurs heures en prière dans son oratoire. Cela mérite d'être relevé. Il est toujours bon, en effet, de se s'édifier aux beaux exemples. Il y en a tant de mauvais ! Un autre point à noter. La Franc Maçonnerie ne sortira pas grandie de ce lugubre événement.Elle a sur la conscience le meurtre qui enleva à la République de l'Equateur son vaillant Président, Garcia Moreno, qui avait le tort aux yeux de la Libre-Pensée d'être un fervent chrétien. S'il faut en croire un article publié le 15 septembre 1912, dans la « Revue internationale des Société secrètes », lisez : maçonniques, un haut maçon de Suisse, aurait dit, en parlant de l'archiduc défunt : «Il est bien. C'est dommage qu'il soit condamné. Il mourra sur les marches du trône !. . » Par qui donc a-t-il été condamné ? Sur l'ordre de qui a-t-il été assassiné? Est ce que donc l'archiduc Ferdinand aurait été, comme Garcia Moreno, immolé en holocauste par la haine maçonnique ? j IMPORTANTE CONCLUSION. ! Nous avons tous lu l'épouvantable crime commis à Serajevo, capitale de la Bosnie-Herzégovine, contre laper- j sonne de l'archiduc héritier d'Autri- j che-Hongrie et celle de sa femme, la '■ duchesse de Hohenberg. Ce double assassinat, réprouvé par la conscience humaine, est l'œuvre de deux tout jeunes gens, dont l'un, Cabrinovicht, est à peine majeur, et l'autre Prinzip, n'a pas accompli sa vingl-et-unième année. Ces deux jeunes régicides avaient lié connaissance à Belgrade où ils entretinrent des relations si étroites, qu'ils passaient pour des amis inséparablesPrinzip 'était étudiant; Cabrinovicht, ouvrier typographe. Tous deux étaient chauds partisans des idées socialistes. Rien d'étonnant que Prinzip, qui a donné le coup de la mort, aux augustes victimes, soit devenu l'abominable criminel que l'on sait. A Belgrade, dans ce nid de guêpes, il est bien connu et bien avéré que les écoles secondaires des confession serbo-orthodoxe sont le terrain choisi de la propagande socialiste. Sur des esprits d'adolescents, habilement « cuisinés et triturés par de mauvais compagnons, les théories avancées sont fatalement prenantes ; elles échauffent l'imaginalion, don- i nenl la fièvre du crime ; de là à s'armer la main d'une arme meurtrière, i il n'y a qu'un pas, et ce pas n'est point grand ! Telle est la genèse apparente de 1 l'horrible tragédie qui vient de faire ; tomber un noble couple de faire trois ] orphelins dont l'aîné compte à peine treize ans, d'endeuiller un empire et , un royaume, d'abreuver d'une non- ; velle et cruelle amertume le vieillard qui préside aux destinées de l'Autri-che-Hongrie ; la genèse de ce coup douloureux et maladroit qui pourrait bien déchaîner une guerre désas- I treuse et mettre aux prises les grandes nations de l'Europe, déjà si inquète et si troublée que l'on peut dire d'elle qu'elle « danse sur un i volcan ». Liberté anticléricale. J 11 est entendu que nous vivons sous ] un régime inouï d'oppression et que avec un gouvernement catholique, personne ne peut se sentir libre. Il en est tout 1 autrement dans les pays où le pouvoir est détenu par les radicaux et les socia- ! listes. Pour vous en convaincre, lisez ce j récit d'un fait qui s'est passé à nos ] portes : | A Landas, dans l'arrondissement de 1 Douai, une école libre a été ouverte en ! octobre dernier : ce n'est pas faute que les familles indigentes de la commune aient été prévenues par « qui de droit » : « Si vous mettez vos enfants à l'école | libre, il vous en cuira. » Malgré ces sages avis, c'est à l'école , qu'avaient été mis neuf des petits Nacrez qui sont dix, et les sept petits Delamaide ; et quatre des petits Lasserre. Et notez que tout ce monde là est 1 inscrit au bureau de bienfaisance. Oui, mais au burean de bienfaisance, il y a des délégués du préfet qui veillent et qui ont immédiatement adopté un règlement intérieur stipulant que les indigents « mettant leurs enfants dans une école payante » ne seraient plus assistes. Et en vertu de ce beau règlement, les familles Nacrez, Delamaide et Lasserre ont été d'office, rayées des distributions de pain. Il s'est trouvé cependant un administrateur du bureau de bienfaisance qui, lui, n'était pas un délégué de M. le préfet et qui, lors d une distribution de pain a osé, sa propre autorité, y faire participer les trois familles incriminées, que dis-je criminelles! M. Jules Lorthioir-Fontaine ne devait pas tarder à payer l'incorrection de son attitude : pour avoir osé rompre ce pacte de famine laïque, pour avoir osé donner du pain à des enfants que l'administration avait décidé d'afïamer au nom de la laïcité. M. Lorthioir-Fontaine. sur la proposition du préfet du Nord, a été révoqué par arrêté ministériel de ses fonctions d'administrateur du bureau de bienfaisance de Landas. Pas besoin de commenter n'est-ce pas ? Je parie qu'en Belgique tout le monde appelle de ses vœux le jour béni où semblable régime de liberté sera instauré dans notre pays par les radicaux et les socialistes. « lia îFufigi?i§ » SOCIETE COOPERATIVE A la réunion de Jeudi 9 Juillet 1914 il i été décidé qu'une nouvelle assemblée générale des planteurs aura lieu dimanche 19 juillet 1914 à 2 1/2 heures de l'a-Drès midi au local de l'Allée-Verte à Tonnes, en vue d'importantes décisions à Drendre, Tous les planteurs qui n'ont pas contacté la vente de leurs betteraves de l'an-lée 1915, même ceux qui n'ont pas idhéré.sont priés de bien vouloir assister i cette importante assemblée. Chez tous les organisateurs des listes sont à la disposition de ceux qui désirent signer des engagements. Nouvelles le la ville et des environs. Hasselt. — Jeudi 9 juillet, les lieutenants lubert et Paul ont été victimes à l'aérodrome le Kiewit d'un bizarre accident. En voulant prendre le départ pour un vol lu-dessus de l'aérodrome, le pilote exécuta une a.usse manœuvre et l'appareil s'engouffra dans e hangar de Verscbaeven, mais l'appareil que nontaient les deux officiers heurta la porte de :e hangar et la lourde pièce s'abattit sur l'appareil qu'elle écrasa entièrement. Les deux officiers et particulièrement le lieu-.enant Poot sont très gravement blessés ; ils )nt été transportés à l'hôpital de Hasselt. Hier matin le commandant Biaise, délégué lu ministre de la guerre, s'est rendu en com-jagnie du commandant Mathieu,chef de l'aèro-îautique militaire, à l'hôpital avant cinq heures. Le commandant Biaise a donné la décora-ion de chevalier de l'ordre de Léopold à ce )rave Hubert, mortellement blessé en servant ;a Patrie. Le lieutenant Hubert malgré les soins empressés dont il^ avait été entouré depuis son ransport à l'hôpital a succombé à une fracture lu crâne, il souffrait en outre de graves lésions nternes. C'est une perte particulièrement douloureuse pour l'aviation militaire belge, le lieutenant lubert était l'un des plus estimés et des plus (droits pilotes. Quant au lieutenant Poot, son état s'est beaucoup amélioré : cet officier a quitté l'hôpital ît ses jours ne sont pas en danger. Ce double accident a causé un très vive émo-,ion à Hasselt et à Kiewit, car c'est le premier iccident grave qui se produit sur cet aéro-Irome.g————»ra Wonck.- L'A 1 TENTA T DE BOMBA Y, a 'ra ^erm'5r ■Jacques-Florent Falchamps âs de 52 ans, demeurant à Mortroux, retourna chez lui lorsqu il fut attaqué par deux indiv amère,nt 4e le menaçan d un revolver ; un des deux tira sur le fermie fête 'eSerement blessé au côté droit de 1 — Samedi soir unattentat analogue se pro duisait à Wonck, jolie localité de la Vallée di Geer. M. Sluismans de Wonck, fut égalemen arrete sur la grand'route par deux individu, qui, le menaçant d un revolver, voulurent lu taire donner son argent. Il répondit qu'il n'avai rl(M s.ur,Ju',et.les deux bandits s'enfuirent. Mais M. Sluismans avait reconnu un des deui un nomme Michel Gillis âgé de 18 112 an ouvrier chapelier demeurant à Wonck. 11 pré vint la gendarmerie de Rocienge s/G. Les gen darmes se rendirent au domicile de Gilles e 1 arreterent. 11 fut interrogé et avoua être l'auteur de l'at tentât de Wonck et être un des auteurs de l'attentat de Bombaye. Il donna le nom de soi complice le nommé Nicolas Fréson âgé de 2( WoDckrÇ°n ctler cllez Mme veuve Cryns i Les gendarmes se rendirent chez M™ Cryn' mais le garçon boucher était retourné chez sel parents qui habitent Herstal. Fréson, qui errait dans les campagnes, fu arrete lun soir ; comme son copain, il fit de; aveux complets. Ce mardi matin, les deux bandits ont ete conduits à Tongres et écroués à 1; prison de la ville. Rectification On nous prie de remarquer que le nomme Ireson n'était plus au service de M" veuve uryns depuis une quinzaine de jours avant l'attentat. J Lanaye. — Bonne nouvelle. — Nous lisons dans les journaux quotidiens la nouvelle suivante : Dans sa seance du 1er juillet le Conseil communal a mis à la disposition du collège, un crédit spécial pour l'intervention de la commune dans les etudes d'un projet de chemin de fer vicinal sur la rive gauche de la Meuse, allant de Vise a la frontière néerlandaise; il l'a également chargé de rechercher le moyen le plus bhc°n P°Ur ''®tak''ssement l'éclairage pu- Cette question du tram Visé-Maestricht semble donc reso'lue... dans sa première phase: c est-a-dire : les ingénieurs vont commencer 1 etude du projet. Puisse cette étude ne pas durer trop longtemps. — La carrière communal a été adjugée pour 30 ans a M. Frenay de Lanaye, à 11 1/2 centimes la tonne,avec minimum de 40,000tonnes, nous écrit un obligeant correspondant. Cela c à la, commune un minimum de 4,bU0 tr. par an. L'extraction comprend surtout la craie (nécessaire pour les usines de ciment) et le sillex. • -k fi?"01! ne doit commencer que le 29 juin 1910, mais peut commencer plus tôt. Bonne atiaire pour la commune, pour les ouvriers et esperons le, pour le hardi entrepreneur. L ecluse, cela marche et cela ne marche pas L entrepreneur lait tout ce qu'il peut ; lesma-chines ne font pas défaut, le nombre d'ouvriers a ete jusque 140, avec une moyenne de 95. Et cependant, les eaux de fond sont tellement abondantes que l'entrepreneur a du gaspiller un temps precieux pendant plus de huit jours et voila comme quoi à cause des eaux, l'écluse ne sera pas achevée et on l'achèvera dans 3 ans. .. — Tramay à vapeur Maestricht- Visé — Dans sa séance du 1 juillet l'admini-stration communale de Lixhe a voté son intervention dans les frais d'étude du projet de cette ligne vicinale.Toutes les communes étant maintenant d accord, les plans pourront être rapidement dressés et la ligne pourra être mise en adjudication vers la fin de l'année prochaine. Bassenge. — nécrologie. — Aux chapeliers syndicalistes. — Lundi 8 h, à Bassenge, auront heu les obsèques de M. Richard Delfoa-taine decedé accidentellement à Paris. Tous les syndicalistes de îa Vallée voudront rendre un dernier témoignage de reconnaissance a cet homme qui fut un des promoteurs des idees syndicales et qui fut son plus ardent detenseur parmi les chapeliers. , ~ La fête. — Dimanche notre commune était en fete la société La Renaissance avait organise un Grand Festival ; douze sociétés de Feuilleton du COURRIER DU L1MBOURG — N° 30. — IA RANÇON DE L'HONNEUR PAR SERGE DAVRIL. Au bout de quarante-huit heures, le chien affligé et n'ayant pas pris de nourriture, mourut de consomption. François Dayrelle le saisit dans ses bras, l'étreignit, le caressa, lui parla comme si ce cadavre de chien avait été son enfant, son petit Robert, lorsqu'il faisait ses premiers pas. Ce fut ainsi que la gendarmerie, dans une des battues qu'elle organisait dans l'intention •d'arrêter les malfaiteurs invisibles, retrouva le malheureux fermier. Le chien qu'il serrait toujours dans ses bras en lui donnant toutes les tendres appellations qu'il avait données autrefois à ses enfants, entrait déjà en décomposition et n'était plus qu'une charogne à l'odeur écœurante, C'est en parlant au fermier de son petit Robert, que les agents de l'autorité réussirent à le reconduire à la ferme. En le voyant apparaître, les yeux égarés, la barbe et les cheveux blancs, le visage émaeié, l'infirme poussa un grand cri et tomba à la renverse ; on la crut morte. Ses nerfs et sa volonté avaient été soumis à i de trop rudes épreuves, son calvaire allait-il 'Reproduction interdite aux journaux qui n'ont pas de traité avec la Société de Gens de Lettrei 4e Paris, se terminer dans l'horreur des situations sans issue et sans consolation ? On s'empressa autour d'elle et Mademoiselle Aubigny s'assit à son chevet, lui prodigua les soins les plus tendres, parvint à la tirer des griffes de la maladie. Au cri surhumain qu'elle avait poussé, la lucidité était revenu au fermier, il avait éclaté en sanglots et s'était précipité sur la malheureuse femme en pleurant, en lui demandant pardon d'être la cause de toutes ses afflictions, de toutes ses souffrances physiques et morales ; en lui demandant pardon de l'avoir entraînée avec lui dans un abîme de misères insondables. Puis une fièvre chaude s'était emparée de lui ; et, pendant de longs jours, les soins patients et éclairés de Marie-Louise, obéissant scrupuleusement aux prescriptions savantes des docteurs, le disputèrent à la mort impitoyable, à la maladie, à la démence difinitive... X Pour l'honneur. Madame Dayrelle en qui ne subsistait qu'une frêle apparence de vie, avait triomphé de l'émotion terrible qu'elle avait ressentie au retour de son mari. Le sentiment que sa présence était encore indispensable auprès du fermier, l'avait fait vaincre la maladie et la moi't. Elle revenait tout doucement à cet état de demi-santé qui lui avait permis de supporter le martyre de son existence. Mais elle était d'une s'ensibilité si vive que son âme ressemblait à une plaie ; les moindres événements y produisaient des vibrations affreuses, des tiraillements de souffrance et de vrais ravages. Elle redoutait toutes les approches, tous ies événements, tous les contacts. Elle n'osait plus parler ni agir et vivait constamment sous la menace d'un malheur inconnu, nouveau et inattendu. Rien ne pouvait lui arriver de pire pourtant, que ce qu'elle avait eu à subir : son enfant devenu un déserteur et un bandit ; son mari ayant perdu la raison. Elle n'avait plus d'espérance dans l'avenir et gardat la crainte confuse du lendemain comme s'il devait lui apporter encore des blessures épouvantables, des coups douloureux, mortels. Marie-louise, qui ne quittait presque plus la ferme de la Mauloise, s'efforçait de rassurer ce pauvre esprit malade, de garantir contre l'inquiétude et de lui rendre la paix. Elle demeurait au chevet des fermiers eomme un bon génie dont le sourire éloigne les maléfices, les terreurs et l'angoisse. François Dayrelle ne se remettait pas vite du coup qui l'avait atteint au cerveau. Il avait des alternatives de lucidité et dh'allu-cinations où il voyait constamment son petit Robert au berceau, entouré de puissances malfaisantes, promis à des dangers terribles et à des aventures affolantes. Le malheureux fermier, dans ses moments de trouble et d'égarement, se penchait sur le berceau imaginaire, parlait à son enfant ; lui recommandait de ne pas devenir méchant lui-même.Il prenait aussi dans ses bras, en imagination, son enfant vagissant etl'étreignait, l'enveloppait de toute sa tendresse, lui parlait avec une infinie pitié et une profonde commisération, comme ces tendres mamans égarées, qui passant des nuits penchées sur la faible couche où leur petit enfant agonise. } Marie-Louise et la fermière s'étonnaient que ce fût toujours le souvenir de Robert qui hantât l'esprit malade du fermier et que celui-ci ne prononçât jamais le nom de Gérard. Une fois. Mademoiselle Aubigny avait dit les syllabes de ce nom pour éprouver sa vertu bienfaisante sur le délire du malheureux père ; mais François Dayrelle avait écouté prononcer ce nom comme s'il avait été celui d'un étranger ; puis il était demeuré un instant préoccupé, attentif comme s'il cherchait dans les ténèbres où son esprit était égaré, la signification d'un qui avait souvent frappé son oreille. Mais ce nom ne lui rappelait plus rien. Dans les intervalles de lucidité, le fermier donnait autant d'inquiétude à ses deux gardiennes.Il demeurait des heures entières dans un silence absolu, sans proférer une syllabe ; songeant à des choses mystérieuses qui l'emplissaient d'effroi. 11 lui arrivait de se tenir dans le coin le plus reculé de la pièce, accroupi dans un angle obscur, haletant, les doigts crispés et lui déchirant la poitrine, les yeux hallucinés, agrandis par l'horreur des visions dont il ne parlait pas. Et rien ne pouvait le calmer ni l'apaiser. La plaie de son côté s'était refermée. Le médecin avait cessé ses visites, assurant que le temps achèverait la guérison d'une maladie mentale consécutive à un violent ébranlement nerveux. Lorsque le fermier se sentit affermi dans une amélioration sensible de sa santé, il adressa des questions à Mademoiselle Aubigny sur ce qu'il était advenu de la bande noire. Mais la jeune fille, à qui le docteur avait recommandé tout particulièrement de ne jamais parler de choses tragiques, répondit qu'elle ne s'occupait pas de ces vilains personnages et que, du reste, on ne pariait plus d'eux. Mais ces explications ne suffisaient pas au malade et ses questions se renouvelèrent sans plus de résultat. 11 demanda des journaux ; sa femme lui répondit que l'abonnement étant terminé, elle n'avait pas cru devoir le renouveler. La vérité était qu'elle avait prié le facteur de lui remettre lejournal en cachette et qu'elle le faisait disparaître aussitôt à cause des révélations et des simples faits divers qui eussent impressionné son mari Ce journal, la mère Jeanne elle-même n'osait pas le parcourir ; elle avait trop peur d'y lire le nom de son fils et d'y trouver des raisons encore de souffrir et s'affliger. Aux personnes qui venaient lui rendre visite-le malade posait les mêmes questions. , Il ne parlait plus que des bandits et ses fami-'iers, supposant que la peur de la bande noire i avait égaré sa raison, se gardaient de lui four- ' nirdes explications. Cette pensée ne le quittait pas plus la nuit que le jour. On avait du laisser une lampe constamment allumée dans sa chambre pour le défendre contre les terreurs que lui causaient les ténèbres.Parfois, il se réveillait avec de grands cris d'épouvante, en appelant au secours. Son sommeil était peuplé de cauchemars terrifiants où il voyait des morts, du sang, de larges flots de sang coulant d'un front troué et ce sang montait, montait autour de lui, chaud, fumant ; montait pour le noyer, pour l'engloutir ; s'étendait à perte de vue autour de lui, et il se metttait à la nage pour gagner le rivage éloigné de ce qui était devenu une mer de sang au flot montant, grondant, immense, sur laquelle il n'était qu'une fragile épave perdue, abandonnée et pantalante. D'autres fois, ses rêves prenaient une autre forme tout aussi effrayante, qu'il traduisait à haute voix dans ses délires ; et l'on se représente difficilement la terreur de la pauvre infirme, réveillée en sursaut dans la nuit par les divagations du malade hurlant : — « Reculez, reculez-tous, je dois vous faire horreur... Vous voyez bien que c'est moi qui l'ai tué... Vous voyez bien que je suis couvert du sang de mon enfant et que, si vous me touchiez, vous seriez maudits et que le malheur serait sur vous comme il est sur moi. Cependant, il faut que vous m'arrêtiez ; il faut que je subisse le châtiment mérité par ceux qui tuent leurs entants. Elevez des échafauds sur la place publique et je m'avancerai vers le couperet sans que vous me touchiez. Je m'avancerai d'un pas ferme vers la mort... Sur le parcours, crachez-moi au visage, tous, puisque j'ai commis un crime abominable. Après ma mort, vous ferez ramasser ma tête et mon corps souillés par les parricides, par tous les condamnés dont rien n'excuse et ne justifie les crimes et vous les ferez donner en pâture aux chiens immondes... Pas de sépulture pour moi : la voierie, »'égoût, la dent des bêtes repoussante;... i Vous regardez la plaie que j'ai au côté? Ce n est rien, n y prenez pas garde ; c'est mon entant qui m'a blessé en jouant... Il n avait pas l'intention ni le désir de faire du mal,le pauvre petit ; il jouait innocemment... blessé1"^1'6 b'en qUe 06 D'eSt paS lui qui m'a Oui, je me souviens, à présent, c'est moi meme qui me suis blessé en tombant. N accusez personne de cela, c'est moi vous dis-je... Est-ce que le cher petit dormirait aussi paisiblement s il avait pu, même en riant, répandre une seule goutte du sang de son pere ? Regardez, les herbes croissent autour de son berceau ; les roses des bois fleurissent et se penchent sur son repos ; les oiseaux chantent pour que son sommeil soit plus doux : les grands arbres lui donnent leur ombrage. Ecartez-vous de l'endroit où il dort, lorsque vous passerez dans la forêt, et ne lui dites jamais que son père est mort sur l'échafaùd.| Ne lui dites jamais que vous m'avez vu monter ces gradins infâmes et que l'horrible couperet m'a tranché le col... Reculez-vous, reculez-vous, le couteau va glisser dans ses rainures et mon sang va jaillir \ retirez-vous car voua pourriez être éclaboussés et vous seriez maudits... » Jeanne Dayrelle ne comprenait rien à ces divagations nocturnes ; mais elle tremblait en les écoutant et doucement, elle posait sa main et ses lèvres sur le front brûlant du malade pour le réveiller et le tirer de l'étreinte et des griffes de l'horrible rêve. Le fermier se réveillait toujours en sursaut et s écriait : Qui est là ? Que me veux-t-on 1 C'est moi, mon ami, c'est moi qui suis là, sois sans crainte, disait la pauvre femmel Tu me paraissais agité et j'ai voulu te rassurer.Je suis là, près de toi. Veux-tu quelque chose ? — Oui, un peu d'eau fraîche, (A Suivre), 61^ Année — N° 28. Ce numéro comprend 8"pages, Samedi,11 juillet 1914

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le courrier du Limbourg gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Tongres von 1854 bis 1921.

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