Le courrier du Limbourg

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s.n. 1914, 16 Mai. Le courrier du Limbourg. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/kp7tm7390r/
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61me Année — N° 20. Ce numéro comprend 8 pages. Samedi, 16 mai 1914 Ons'abonne àTongres' chez H. COLLEE, éditeur et propriétaire de cette euille. Le Courrier paraît le famedi. Tout envoi concernant lejournal doitêtre adresse franco à l'éditeur, grand' place, 87-39, à Tongres. Téléphoné IV012 COURRIER DU LIMBOURG ABOIEMENT On an ir 5 Six mois. > 3 four l'étranger 1 en sus. Les abonnements payables par anticipation Annonces: ialigneii Un numéro, ii .0,-10 Réclames, r para judiciaires et aut e sertionsdans le corps d journal,4 fr. la la On traite àforfa es annonças à longtem FEUILLE HEBDOMADAIRE. PREMIERE FEUILLE. NOS AMIS AU POUVOIR- La prudence et la perspacité ne font pas défaut au gouvernement catholique. Les partis d'opposition ont une tendance manifeste à pousser les détenteurs du pouvoir dans des aventures politiques dont ils espèrent tirer profit. Le chantage que le cartel a entonné pour l'instauration du S. U. en est une nouvelle preuve. Actuellement on peut se rendre compte que ce projet de rénovation de notre régime électoral tourne à leur entière confusion. Depuis l'installalion de la commission nommée pour l'étude de ce problème électoral, aucun syslème plus pratique que celui actuellement en vigueur n'a pu encore être élaboré, malgré la collaboration de tous ces membres érudits et compétents qui composent cette commission des XXXI. On le voit, il ne suffit pas de critiquer un régime et de vouloir le renverser, car l'élaboration d'un système meilleur n'est pas toujours aussi aisée que le prétendant ses détracteurs. En politique, comme ailleurs, les conseilleurs ne sont pas les payeurs. Mais au moins la gestion du parti catholiquemanquerait-ellede justice? Maintes fois depuis les dernières élections nos adversaires politiques ont tenté de discréditer la gestion de notre gouvernement. Que d'interpellations introduites à la Chambre et au Sénat depuis juin 1912. Tour à tour les ministres ont été mis sur la sellette et malgré loutes les appréhensions—tant ces interpellations étaient annoncées avec fracas — auxquelles donnaient lieu l'annonce de ces nombreux assauts, les ministres ont triomphé avec une aisance extraordinaire. Tous ont élé superbes de calme et d'assurance pour démolir par des arguments irréfutables les attaques acerbes dont ils étaient l'objet. Si la politique catholique avait élé aussi injuste, aussi partiale, aussi exérable que les interpellaleurs le prétendaient,comment nos ministres se-raient-ils sortis invariablement victorieux de tous les assauts que leur ont livré les « Champions » de l'opposition.Aussi, devant un tel spectacle,tout citoyen impartial a dû se rendre à l'évidence, au point que certains adversaires indépendants n'ont pas hésité à rendre hommage aux membres du « Cabinet ». Il a pu se commettre quelques erreurs, mais toujours dans des cas particuliers et toujours indépendant de la vigilance de l'autorité suprême. Ce sont là des exceptions inhérentes aux meilleures administrations el dues à l'imperfection de la nature humaine Au point de vue général, toutes les interpellations se sont retournées contre les interpellaleurs et ont fourni une preuve manifeste de ce que la gestion catholique est toute inspirée de justice, de tolérance et d'i mpar-lialilé. Et c'est ce qui importe le plus. En toute sincérité oserions-nous escompter mieux sous un gouverne ment libéral-socialiste ? Les risques sont trop grands que pour les courir et c'est pourquoi nous répétons avec le vieil électeur : Todi po les vix, no n'esston ni in" ma ; li peup'è stè païe ! Votez sous le ± LA GRAÈVE GENERALE. | La G. G. fut une grève essentiellement et exclusivement POLITIQUE, voulu par les socialistes révolutionnaires et soutenue perfidément par trop de libéraux sectaires. Qui décréta la G G. ? Vandervelde et d'autres grands chefs socialistes, prévoyant son échec certain, n'en voulaient pas. Les ouvriers sérieux n'en voulaient pas. Ils comprenaient que la G G. serait un désastre, surtout pour leurs salaires. ALORS QUI L'A VOULUE ? Anseele et 650 délégués, la plupart désireux de se faire remarquer et de se créer des positions sur le dos des ouvriers, décrétèrent la G.G. j Ces 650 socialistes révolutionnaires mirent sans travail 300,000 travailleurs.! N'est-ce pas une tyrannie odieux ? j HISTOIRE DE LA GREVE : Elle devait éclater le 8 juin 1912 ; elle fut remise à fin juin,puis à fin juillet, puis à ; novembre ; elle fut de nouveau remise 1 à fin mars 1913, puis remise, retirée et ! enfin décrétée le 14 avril 1913. | Cit<5 manœuvres étaient odieuses car elles entretenaient l'agitation dans ; le peuple ; elles laissaient planer sur l'industrie et le commerce qui avaient besoin de repos, une menace qui leur fit un tort immence. Qui paya les frais de la Grève ? 1. Pas les meneurs : ils ne donnèrent que leurs phrases creuses et ne tinrent nullement leur promesse d'abandonner la moitié de leurs revenus ou de leur salaire. Le millionnaire Vandervelde forcément rallié à la G.G. se fendit d'un billet de cent francs I... 2.Pas les syndicats : « Il ne faut pas, disait Destrée, que les syndicats vident leur caisse ! Les meneurs du syndicat des chapeliers sont cependant parvenus à alléger la caisse de nos chapeliers de la Vallée d'un billet de çoo francs pour soutenir la G. G. OHÉ ! Nos braves chapeliers 1... qu'a-t-on fait de votre argent ?... 3. Pas les coopératives : au contraire, elles firent des affaires d'or. ALORS QUI A PA YÉ ? Ce sont les ouvriers, seuls avec leurs économies. On accorda quelques subsides, de-ci de-là avec quelques souscriptions perçues, puis ce fut tout. jkm fin de la G. G. fut votée le onzième jour ouvrable, parce d'après les statuts des syndicats socialistes, des subsides devaient être accordés après le diziime jour de grive. OUVRIERS ! Voilà comment vous avez été roulés ! La G. G. fut un échec complet : Décrétée pour arracher à la droite le S. U., elle visait plutôt le renversement du Gouvernement catholique à la faveur d'une révolution. Et c'est ici qu'apparait le rôle odieux joué par un grand nombre de libéraux sectaires : Ils souhaitaient la Révolution pour satisfaire leurs haines et leurs colères. Ils ne s'en cachaient nullement: il fallait jeter le Gouvernement par terre. Heureusement que le Gouvernement a montré que le pays pouvait compter sur lui : il a dompté la G. G., il a tenu tête aux révolutionnaires qui n'ont rien obtenu du tout. Les conséquences de la G. G. 1. Pour Ils ouvriers elles sont déplorables : Economies épuisées ; salaires perdus durant la grève ; salaires diminués depuis la grève ; jour de chômage plus nombreux,parce que bien des commandes passèrent à l'étranger. 2. Pour les petits commerçants : ce fut un désastre. 3. Pour l'industrie nationale Ce fut le commencement d'une crise dont nous souffrirons longtemps. Qui profita de la G- G. ? Pour les meneurs, les conséquences sont exellentes. On bâtit un palais des fêtes à Gand (4 à 5 millions). On bâtit des locaux à Bruxelles (plus d'un million). On inaugure une nouvelle coopérative dans le centre. A Joliment, on installe une magnifique salle de fêtes. Un peu partout on fonde de nouveaux magasins : Ne faut il pas quelques nouveaux fromages pour les meneurs ! En résumé : OUVRIERS TROMPÉS ! COMMERÇANTS LÉSÉS! INDUSTRIELS MENACÉS ! Tous victimes de cette lamentable aventure ! A nous ! les gens d'Ordre ! A nous ! le 24 mai prochain contre le cartel révolutionnaire ! Un Gouvernement eartelliste est impossible en Belgique Supposons que, par suite de leurs mensonges, de leurs fourberies électorales, les anticléricaux parviennent-un jour à égarer les électeurs et à renver-le Gouvernement. Il y aurait au parlement une majorité anti-chrétienne composé de libéraux, | de radicaux et de socialistes. Ces gens là qui, actuellement, ne s'entendent même pas sur la question du S. U. pur et simple à 21 ans, avec 6 mois de résidence (progr. socialiste) s'entendraient moins encore sur la grave question de la collectivité socialiste. Les uns tireraient à hue, les autres à dia ; bref ; ce serait le gâchis, l'anarchie gouver-nementale.Nous verrions les libéraux et les radicaux, fustigés par la cravache d'An-seele, subir l'humiliation de suivre le drapeau rouge plutôt que de céder la place aux catholiques. Une nouvelle ere d'agitation dans le pays s'ensuivrait, et l'industrie et le commerce en souffriraient cruellement. Mais on verrait aussi une kyrielle de meneurs socialistes GRANDS MANGEURS DE COTISATIONS, se caser dans de nouveaux fromages ( officiels et autres, créés expres pour eux l : La persécution religieuse s'organise j rait, savamment dirigée par les Loges j puis, quand la majorité biocarde aurai | mangé du curé et des nonettes jusqu'; en crever d'indigestion, la chambre belge nous offrirait plus d'une fois le dégoûtant spectacle d'une scène dan le genre de celle dont le F.-. HYMAN5 VAN HOEGARDEN et Cic ont été l'objet à Seraing, dimanche dernier. Que se passe-t-il actuellement chez nos adversaires ?... A TONGRES, c'est le cartel caché, Les radicaux acceptent le concours des socialistes criant : VIVE LA COMMUNE assassine et incendiaire. Partout ailleurs, libéraux et socialistes s'entendent comme chiens et chah furieux tandis que toute la droith catholique marche étroitement unie au combat, portant haut et fier son vieux drapeau vainqueur sur lequel on voit, écrit en lettres dorées : Tolérance ! Liberté ! Progrès ! Législation ouvrière ! Moiro Gouvernement catholique est le seul passible en Belgique : il a su, pendant 30 ans, gouverner notre pays avec sagesse et modération, respectant la liberté di tout le monde et accordant sa protection aux faibles. Avec crânerie, il a vu tenir tête à la folie révolutionnaire de la Grève Générale.Les gens sérieux ne peuvent pas voter pour le radical Neven, non ils ne peuvent voter pour le eartelliste Neven qui représente le parti du gâchis gouvernemental.Mais ils accorderont leur confiance à notre grand inhiistère national,en votant le 24 mai prochain, pour la liste catholique.Ce que l'on entend par la Dette publique. Les anticléricaux, n'ayant rien de sérieux à reprocher au Gouvernement, en sont réduits, depuis 30 ans, à se servir de la rengaine dette publique et rente belge pour égarer les électeurs. Bien peu d'électeurs effet savent ce que l'on entend par dette publique 1. Voici en quoi elle consiste : Les traitements des employés et des fonctionnaires de l'Etat, les subsides aux provinces et aux communes, la coupon de la rente etc. c'est-à-dire toutes les dépenses annuelles sont payées par les impôts etpar les produits des douanes, des chemins de fer, postes et télégraphes C'est ce qu'on appelle recettes el dépenses ordinaires. Mais il y a aussi de grosses dépenses pour travaux extraordinaires que l'on ne peut payer a ec les receltes ordinaires et dont nos dec,endant« profiteront ; par exemple la construction des chemins de fer, des canaux, des grand' routes de l'Etat, des ports etc.... C'est alors que le Gouvernement emprunte de l'argent aux banques et aux particuliers à qui il paye un intérêt de 3 °/0. C'est ce qu'on appelle la rente belge. Le total dss sommes ainsi em> jjraatéïs est le chiffre de notre dette publique Il est actuellement de 4 millards et a été presque entièrement absorbé par la construction des chemins de fer. Tous les pays du monde ont une dette publique ; mais tous les pavs ■ Au pilori les infâmes menteurs !( > ! > du 3 £ane914eD,Ze L H«.B7 Cr!AT * d!' radi.cal Neven dans numéro • Il 1914, publie la iste d « travaux effectués aux routes du Limboure ■ , avant, pen1 lant et après la presence de MM. Neven et Pelen à la Chambre ■ | Les chiffres publies par ce journal sont absolument inexacts et prouvent ; une fois de plus que la devise du cartel n'a pas change « ïle<.tez men- te* sans eusse, d en rester» toujours quelque ehos» » ' Cour'des temples3: ? ■** Wk> <|U'e1"' ^ «*• * >» Sommes payées pour travaux aux routes. ROUTES DE LÉTAT CHEMINS VICINAUX ET AGRICOLES 1909, 1.609.196,91 650 2%» 1910, 2.458 038,10 545 004 > 1911, 993,028,36 552 175 » 1912, 2,283,351,05 584 756 » 1913) (x) 2,621,518,68 576.256:» «•* *» •»-* « «■* * w »»• Il a donc été dépensé : Cn 1913 : 2 612 RIS fiR frs Alors que le journal de MM. PETEN *.oiz.0l8,0B lrs- el NEVEN donne pour 1913: 7fil RI9 QK frs Soit le TIEBS «le 1» réalité. A bas les menteurs ! ! ! A nous les gens de bonne foi. du monde n'ont pas, comme la Bel gique, une dette productive d'inté rêls. Ainsi nos chemins de fer non: rapportent 110 millions, c'est-à-dire ur , intérêt de 3,66 % du capital placé. ' La France a une dette publique de plus de 45 milliards el cette somme j n'est pas productive d'intérêts j comme en Belgique, puisque presque ; tous les chemins de fer français sont h j propriété des grandes Compagnies. Ce i sont surtout les dépenses formidables provoquées par les armements considérables et la guerre scolaire qui ont fait monter la dette publique français an chiffre fantastique de 45 milliards !... Conclusion. Le eartelliste Neven critique la dette publique belge ! ri ne veut donc plus que l'on construise des chemins de fer, des ac-naux, des grand'routes, des ports ?!!.. Hé ! Tartarin porte-plumes, votre maître Nevjcn va vous tirer l'oreille parce-que, la Vallée du Geer, mène campagne en faveur du canal à grande section : Hasselt-Liège, passant par notre vallée !!.. Voilà les hommes à deux visages : ilspouswnl d la dépense puis, quand elle est faite, ils crient comme des forcenés: LE GOUVERNEMENT RUINE LE PAYS ; mais ils ont soin de ne pas ajouter : en contruisant des chemins de fer ou des canaux. L'exploitation du nouveau bassin houiller de la CAM PIN E exigera la construction de quelques chemins de fer, productifs d'intérêts De ce chef, la dette publique aug; mentera nécessairement. Que verra-ton^ ensuite ?... U» verra, ces suêiues adversaires de mauvais» fui en faire nu grief au ixoiivet'iiemesit ! . . .'C'est une lâcheté politique ! Bonnes gens du Lim-bourg, voilà par quels moyens malhonnêtes le ; candidat blackboulé veut rentrer à la chambre !... I ar votre verdict du 24 mai, vous lui signifierez qu on ne vous prend pas impunément pour des poires. A. bas les meuteurs radicaux ! A. bas la e'ique de jçens dn mauvaise foi !.. le «Bataille Syndicaliste» et l« S. U. |»ar «>t simple. Tous nos chapeliers parisienscoh-naissent le journal « La Bataille syndicaliste » de Paris. C'est le journal officiel de la C. G. D. T. j Voici ce que le journal français pense du S. U. « Ne rions pas d'eux (les Belles) parce que 1 ï nous a«ons pu connaître LA. DUPERIE M0NS-| « TRUEUSE OU SUFFRAGE UNIVERSEL Pour : « que nos voisins la comprennent, pour nue cLES OUVRIERS WALLONS si proches de « nous quant au génie particulier de leur race, 1 lu'.ils N'ONT RIEN A EN- « 1ENDRE, il faut qu'ils en fassent l'expé-« rience .. Nos farceurs radicaux font cepen-I danl accroire aux naïfs électeurs que l'avènement du S. U. marquera pour eux le début de l'âge d'or !... En France, 60 0/° des électeurs ne se donnent pas la peine d'aller voter (Voir Gazette de Brulles, août 1912). Le S. U. n a pas apporté le bonheur aux ouvriers français, loin de là ; la Bataille syndicaliste le dit très clairement. En Belgique les anticléricaux s'en fonl une arme électorale à l'aide de laquelle ils espèrent renverser le Gouvernement catholique et escalader le pouvoir. JLes électeurs sérieux sau-r©nî, déjouer leur odieuse manoeuvre. Feuilleton du COURRIER DU Ll\IB0UR(r — N° 22. — LA RANÇON DE L'HONNEUR p ar SERGE DAVRIL. Je serai conduit là par 'eus les camarades à nui la maladie n'interdira pas d accomplir cette corvé, enveloppé dans un drapeau trico lore, porté sur une civière par des nommes de ma section qui, tous jetteront une fleur sur ma 10 Mon capitaine m'adressera un mélancolique et doux adieu. , , Et cette cérémonie toute simple, s accomplira le matin le lendemain du le jour même de ma mort, avant l'heure où le soleil mortel de l'équateur interdit aux Européens de sorlir de leurs cases Mais, comme dans ce noir pays où les éléments mêmes se sont tous coalises pour nous expulser et nous punir de notre intrusion, il ne nous est pas permis d'esperer un peu de repos même dans la mort, des fauves viendront dans la nuit qui suivra mon entei rement, exhumer mon cadavre et se repaître de la maigre chair qui adhérera a mes os... » Depuis huit jours deja, berard collaborait a cette lettre suprême qu un camarade) avait la mission de confier à Ujioste^Jorjjqiuine^s^ Reproduction interdite aux journaux qui n'ont pas de traité avec la Société de Gens de Lettres de Paris. tt _ .Sii 11.111 11 L» prise aussi invraisemblable qu'inattendue le iavorisa. Sa robuste et saine nature dont aucune imprudence et aucun excès n'avait altéré la constitution, triompha des violents assauts de la dyssenterie. 11 fut étonné de se retrouver un matin, extrêmement affaibli, mais débarrassé de ses torturantes souffrances. De même qu'on a de la peine à retrouver le sentiment de la sécurité lorsqu'on sort des ténèbres qu'un cauchemar affreux, il pensa que ce n'était là qu'une trêve, un moment de répit, mais le mieux s'accentua ; les faioles forces nécessaires à l'accomplissement de ses menues-occupations journalières lui revinrent. Cependant, les préparatifs de la prochaine colonne s'effectuaient en toute hâte... Gérard était désirisux de faire partie de cette colonne, il sollicita cet honneur et eut la chance de l'obtenir. Il quitta Porto-Novo et se rendit, par une canonnière, à Uogba où se trouvait le général Dodds qui désirait prendre personnellement la direction des opérations. Mais l'ennemi désemparé ne songeait pas à attaquer. Le pauvre Béhansin se trouvait dans une situation digne de pitié. Les Allemands se refusaient à l'accueillir à l'ouest ; les anglais ne pouvaient le recevoir à l'est sans créer des difficultés diplomatiques.Gérard appartenait au groupe militaire qui débarqua à Agoni et marcha dans la direction du camp de Béhanzin qu on trouva évacué. Le roi s'était évadé précipitamment d'Atché-ribé ; on trouva là des provisions qu'il y avait accumulées, des liqueurs, des vivres, des armes primitives ; casse-tête d'argent, massues cuirassées de clous de ter ; des costumes royaux en droguet enrichis de passementeries de laine de soie, des létiches. Les débris de l'armée de Béhanzin ne pouvaient opposer aucune résistance. Ses serviteurs l'abandonnaient ; ses minis tres, les membres de sa famille, faisaient leur soumission au général. 11 sollicita l'hospitalité chez le roi de Savalou au Nord de son royaume, puis chez les Dassas qui la lui refusèrent par crainte des représailles françaises. Tout en se dérobant facilement à la poursuite du général, Béhaus:n revint sur ses pas et s'arrêta à Didja, près de la rivière du Kouffo. H La pluie tombait sans interruption. Les soldats 11e prenaient pas la peine de dresser leurs tentes en arrivant à l'étape, mais se roulaient dans la toile de ces abris pour s'endormir, après le maigre dîner composé de riz, ou de haricots secs, de viande de conserve et biscuits transportés par des porteurs recrutés dans la brousse. Une recrudescence de fièvre se manifestait dans les rangs malgré qu on eût atteint une région montagneuse ou l'air était moins empesté de mia mes, où l'on rencontrait parfois des sources d'eau presque potable, où l'on se trouvait éloigné des lagunes pestilentielles Enfin, Béhanzin se rendit près de Yégo, au Noid-ouest d'Abomey et le corps expédition . naire espéra son prochain rapatriement. Les européens étaient épuisés. La plupart des fièvres paludéennes s'étaient muées en' fièvres bilieuses hématuriques. Gérard connut les accès de cette fièvre où le ; malade perd connaissance, où un flot de bile et de sang coule de ses lèvres sans interruption, où le sang se raèlan e à son urine. Il l'ut trunsporté sur la tête de deux noirs à : Dogba. et expédié de là, par canot, à l'hôpital de Gptonou où il arriva dévoré par la soif, épuisé, sans connaissance, défendu contre la douleur par des piqûres réitérées de morphine, n'ayant plus que quelques lueurs vacillantes de vie. V9I Incendiaire, Assassin, Bandit. Depuis quelque temps.la terreur régnait dans tous les villages qui 0 voisinent Bussières. * des voyageurs étaient attaqués sur les route», la nuit par une bande de malfaiteurs dont la police ne parvenait pas à s'emparer. Ces attaques, simultanées sur différents points à la loi5, laissaient supposer que la bande se subdivisait en plusieurs troupes qui opéraient de la même manière en des endroits éloignés et qu'elle était dirigée par un chef connaissant parfaitement les coutumes et les habitudes des lieux où elle opérait. De tout côtés des incendies se déclaraient dans des maisons isolées, en l'absence des propriétaires.Des compagnies de sapeurs-pompier ayant réussi à arrêter quelques-uns de ces incendies, on s'aperçut que les maisons avaient élé préalablement mises au pillage et que le fen, communiqué par des mains criminelles, n'avait pas d'autre raison que de dissimuler cette opération.Des celliers étaient cambriolés chaque nuit. Des porcs; des bœufs, des chevaux étaient volés dans les écuries et disparaiss aient sans sans qu'on pût en retrouver la tr -ce. Des voilures de postiers et de messagers étaient attaquées le soir par des vives fusillades et devalisées sans merci. Les poulailliers étaient mis au pillage. Toutes ces opérations était conduite avec une audace et une sûreté qui déconcertaient les plus habiles policiers. De nombreuses brigades de gendarmes étaient sur pied, battaient les forêts, les buissons, les champs sans parvenir à mettre la main sur les malfaiteurs. Geux-ci avaient un système d'espionnage et d'information admirablement organisé et opéraient toujours dans la direction opposée à celle où ils étaient recherchés. Ils connaissaient les projets de toutes les brigades de gendarmerie ; savaient à quelle heure elles devaient sortir, les contrées qu'elles devaient tenir. Il en était de même des brigades mobiles de policiers lâchés à leurs trousses. Leur audace s'accrut jusqu'à leur suggérer l'idée de dévaliser le clapier du brigadier de —1 II ' Mt gendarmerie pendant absence. On arrêta plusieurs braconniers notoires et les exploits de la bande-noire redoublèrent. Toutes les maisons habitées par des femmes seules ou par des vieillards furent mises à sne et partout les bandits opéraient de la même manière. Ils entraient en forçant une porte où une fenêtre, après avoir empoisonné les chiens, ligotaient les habitants de la maison,les bâillonnaient pour étouffer leurs cris et les laissaient à demi morts de peur après avoir vidé les tiroirs, les armoires, la cave. Le butin était emporté par des automobiles et les bandits, pour ne laisser aucune trace de leur passage et aucune empreinte opéraient avec des chaussons de laine noire, des gants de laine noire.et un masque de velours noir. Ils pénétraient silencieusement dans les habitations et un chien dressé pour cet usage, faisai'le guet autour de l'endroit, averti, par son flair, de l'arrivée des gêneurs, donnait un coup de voix et indiquait aux malfaiteurs, cn fuyant, la direction à prendre pour ne pas tomber dans les embuscades. G'est grâce au nez de ce chien, et à leur costume noir qui les rendait invisible dans les nuits ténébreuses, que les bandits pouvaient échapper aux souriciè es établies autour d'eux et ravager impunément lu pays. Ils s'étaient généralement bornés à cambrioler, à voler et à incendier, lorsqu'un fermier, prévenu de leur arrivée par ses chiens fidèles et voulant taire respecter sa propriété par la force, s'arma d'un fusil et se tint prêt à faire feu sur le premier arrivant. 11 se tenni' debout, derrière la porte d'entrée de la ferme, à fallût comme dans l'attente anxieuse d'un sanglier, surveillant la crête des murs, le toit de la maison, les abords de la ferme, décidé à demeurer imperturbablement à son poste jusqu'à l'aube ou jusqu'à ce qu'il eût fait un exemple. Sa lemme en un petit enfant étaient au logis. Il veillait sur leur repos avec la vision émouvante de ce qui pouvait leur arriver. 11 veillait, 1 oreille attentive au moindre bruit, de plus en plus bouleversé, effaré, affolé par le silence, lorsqu'un ci de son enfant traversa la nuit pour lui apporter dans un frisson de mvstèJe, une sensation d'épouvante anormale, hors nature. 11 quitta aussitôt sa retraite pour courir à l'appartement de son enfant et de sa femme • mais, en voulant faire un bond, il s'empêtra dans une corde tendue à dessein pour le faire tomber, fit une chute terrible, le visage contre tei re et se sentit aussitôt aussi par deux vigoureux gaillards masqués. Le fermier était d'une force peu commune il s'était relevé déjà malgré l'étreinte des deux hommes et fût parvenu à se dégager lorsqu'il sentit, dans sa poitrine, la morsure aigiie et profonde d'un couteau. On le trouva mort le lendemain, et l'on trouva sa femme bâillonnée et attachée sur une chaise. D'autres crimes furent commis dans les mêmes conditions ; puis les bandits trouvèrent plus expéditif d'assassiner tout de suite les habitants d'une ferme avant de la mettre au pillage et de l'incendier ensuite pour effacer toutes traces de leur pa'snge. François Dayrelie lisait avec une attention particulière le récit de ces sombres exploits dans la gazette de l'arrondissement. Dès le début de ces vols ressemblant par plus d'un point à celui qui avait été tenté chez lui en son absence, il avait soupçonné son fiL Robert d'en être l'auteur. Son soupçon s'était précisé au fur à mesure que les vols s'étaient étendus dans toutes les fermes, dans toutes les maisons où Robert avait eu l'occasion de pénétrer autrefois, par des relations amicales ou par des lelations d'affaires.Sans en parler à sa femme infirme, il avait lu dans l'anxiété de ses yeux, dans son affolement, dans la terreur qui s'était emparée d'elle, et qui ne lui laissait pas une minute de tranquillité ni le jour ni la nuit, qu'elle avait la même certitude. (A Suivre).

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le courrier du Limbourg gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Tongres von 1854 bis 1921.

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