Le courrier du Limbourg

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s.n. 1914, 23 Mai. Le courrier du Limbourg. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/4q7qn60d8h/
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COURRIER DU LIMBOURG Ons'abonne à Tongres' i chez H. COLLEE, éditeur Ê et propriétaire de cette I feuille. Le Courrier parait le I amedi. Tout envoi concernant I lejournal doitêtre adressé H franco à l'éditeur, grand' b place, 37-39, à Tongres. 1 Téléphona i\i° 12 FEUILLE HEBDOMADAIRE. ABONNEMENT Un an . ir 5 Sii mois. » 3 Pour l'étranger 1 en sus. Les abonnements payables par anticipatio Annonces : la lignelr Un numéro, li .0,10 Réclames, r para judiciaires et aut'e sertions dans le corps d journal,! fr. la la On traite àforfa esannon-.ssàlongtmn ■■■■HBi ,k Le vrai parti national! —se Le parti catholique est en droit d s'autoriser de ce titre. Strictement fidèle à la Constitutio il en a toujours défendu et développ les principes.On chercherait en vain dans le long exercice du pouvoii une seule liberté qu'il ait violenté ou méco inue en quelque mesure. Faut-il rappeler que l'ancien mi ; nistère libéral refusait, par l'organ de M. Van Humbeeck, à ses fonction naires le droit d'envoyer leurs en fants à l'école de leur choix (Cham bre des Représentants,22 mars 1882 Le Gouvernement catholique lu répondit, dès le 25 juillet 1884, pa une circulaire publiée au Monilew Belge : « Les fonctionnaires et employé de l'Etat, qu 1 que soit leur ranf dans la hiérarchie, ont un droit éga à jouir librement de leurs préroga tives comme citoyens etcommepèrei de famille. » Gomme citoyens, s'ils sont élec teurs, ils peuvent voter selon leur; convictions. Aucune pression, aucui abus d'influence ne peut être exerci sur eux, et leurs opinions person nelles ne sont ni un titre à d'injuste! faveurs &i une cause de défaveur Toutefois, la nature môme de leu mandat doit leur interdire de se jetei dans la mêlée des partis. » Comme pères de famille, ils on libre choix de l'école pour leurs enfants. Aucune atteinte, directe oi indireete, ne peut être portée à ce droit constitutionnel, » Le droit du gouvernement est de sauvegarder pleinement la liberté de jonscience de tous les serviteurs de l'Etat. » (Moniteur Belge du 25 juillel 1884). * * * Le parti catholique est le parti de tous ceux qui ne veulent pas de 'anticléricalisme. Il n'est pas ue )arti de caste ou de classe.Ses trou )es lui viennent des villes comme les campagnes, du pnys wallon ;omme du pays flamand, de la bourgeoisie comme de la classe ouvrière Tous les éléments nationaux, il les s çroupés dans une commune pensée le progrès et de justice sociale,atten-ive à tous les intérêts moraax, intel-ecluels et matériels de la Nation. Dans un ouvrage récent, intitule ja Belgique Moderne, terre d'expé iences, M. Henri Charriaut, charge i titre officiel par le Gouvernemenl ?rançais, d'une mission d'études er îotre pays, écrit : « Il est certain qu'il n'est pas de lays au monde où dans de si étroites imites, on voit dépenser pareille ctivité, pareilles initiatives. La dation belge s'est placée peu à peu à 'avant-garde dans la marche des dées sociales. » Plus récemment encore, dans la frande Revue, M. Charles Herriot. îaire et sénateur radical de Lyon, 'exprimait de la façon que voici : « La Belgique du temps présent e offre à qui sait la visiter les spec tacles les plus impressionnants e a même, en apparence, les plus con é tradictoires, , » Forte de son labeur et de se ', ressources, de son ardeur et de s e ténacité, constamment dirigée ver les bals pratiques, la Belgique offr - à l'Europe et plus spécialement à se e voisins l'image heureuse d'un gran< - pays sur un petit domaine. » Ces appréciations, ass.irémen " flatteuses pour notre ameur-propr : national, nous pourrions les mulli 1 plier sans peine. Certes, l'honneur d f tels résultats ne revient pas exclusi vement à un ministère ni à un parti i Mais, en assurant la paix et la pros g 1 périlé du pays, en encourageant sam cesse les arts et les métiers, le Gou 1 1 vernement et la droite ont largemen - | contribué à un progrès dont tous lei s citoyens recueillent les heureu: fruits. * * * 3 Faut-il ajouterque bien des choses J bien des œuvres sont à perfectionne] - ou à réaliser. Chaque jour amène def - besoins nouveaux.Toutes les catégo 5 ries de citoyens et tous les intérêts ■ font appel etdoivent pouvoircomptei r sur la protection des pouvoirs pu ' blics. Pour garantir l'avenir,il appar tient donc à des électeurs réfléchis el t soucieux de leur responsabilité de > comparer les deux politiques qu: 1 s'offrent à eux. 1 D'une part, LA POLITIQUE D'UIN GOUVERNEMENT CARTELLISTE ! qui aboutirait fatalement à la lutte ! des conscienees, la lutte des classes. > le discrédit à l'extérieur, le reçu. • économique à l'extérieur. L'autre, LA POLITIQUE VRAI MENT NATIONALE, qui consiste è harmoniser les intérêts de toutes les classes dans le respect de tous les droits. Accueillante à toutes les bon es , volontés, soucieuse de tous les pro-j grès, celle politique,si elle prend son point d'appui sur un parti, n'en gou verne pas moins dans l'intérêt supérieur de la Nation, en assurant à , tous, sans distinction d'opinion ou de foi politique, la protection de tous les droits, la garantie de toutes les libertés. Cette politique confond sous son drapeau des hommes de toutes les conditions : industriels, commerçants, ouvriers, paysans. Elle discipline toutes les forces sociales, elle les maintient dans le domaine des revendications justifiées et des concessions réciproques. Celle politique ne fait pas seulement appel à la reconnaissance du pays comme elle en aurait le droit, elle fait surtout appel au sentiment que chaque électeur doit avoir de ses propres intérêts et des intérêts de la Nation. Ces multiples raisons fortifient notre conviction que le parlicatho-lique, véritable parti national,fêtera demain un éclatanttriomphe. Les Deux Programmes. Programme' Radical-Socialiste. 1.A bas la calotte ! Guerre à la religion! Les religieuses hors des Hôpitaux, fonctions officielles réservées aux anticléricaux Sectarisme plus violent qu'en 1879-84 : Ministres, députés, fonctionnaires de 1 Etat sous la coupe des FRANCS-MAÇONS. 2. Unification des lois électorales. Le S. U. pur et simple à 21 ans (avec ( mois de résidence ?) Les libéraux et les socialistes ne sont pas d'accord sur cette grave question. 3. Service militaire plus généralisé. Les curés sao au dos. Levée annuelle des 55,000 hommes reclamés par Hymans et autres chefs de h gauche. 4. Retrait des subsides aux écoles libres. Réglementation tracassière el même tyranique des écoles libres afin d arriver graduellemeut à leur suppression, Pression odieuse organisée sur les pères de famille : école sans Dieu obligatoire. La prison pour les parents qui n'envoient pas leurs enfants à l'école. 5. Libéraux-radicaux-socialistes pas d'accord. Reprendront le thème qui les unit : A bas la calotte ! Guerre à la religion ! 6. Déficit sur déficit : 59 millions en 1884. 7. Les libéraux s'abstiennent parce que les socialistes veulent avant tout favoriser leurs coopératives. 8. Des chemins de fer ! Des canaux ! Des routes i Des ponts ! Il ne faut plus de tout celà : Quoique ça rapporte, ça fait monter la dette publique. C'est une excellente arme électorale pour attraper les gogos. 9. Les cultivateurs sont des « têtes de pipe », des charrues croyant en Dieu Ils ne votent pas pour nous : Qu'ils aillent au... — A bas la calotte! 10. Vive la Commune ! (meeting d'Eben). 11. A nous les sectaires ! A nous les radicaux et socialistes révolutionnaires 1 A bas la calotte ! il — Programme Catholique. I. Tolérance. Liberté pour tous. Fonctions officielles accordées aussi îen aux libéraux qu'aux catholiques. Les administrations publiques reeoreent 1 I d ennemis du gounernement. 6 | 2. Le Gouvernement s'inspirera des conclusions de la Commission des XXXI qui, déjà, semble condamner le S. U. pur et simple. Vandervelde lui-même l'a critiqué, à cause de son énorme poids mort d'illettrés. « LA BATAILLE SYNDICALISTE » DE PARIS S'EN MOQUE ; elle dit que les ouvriers n'ont rien à en attendre, mais qu'il fait le jeu des politiciens. Admission probable du droit de vote aux femmes. 3. Pas un homme, pas un sou, pas un canon de plus que oe qui est strictement nécessaire à la défense de la Patrie. La levée annuelle de 32.000 hommes est suffisante. 4. Libre choix de l'école pour le père de famille. L'école libre continuera à enseigner le respect de la propriété et de l'autorité 1 amour de la patrie, l'attachement à la famille royale et surtout l'observation des 10 commandements de Dieu, afin de diminuer autant que possible le nombre de jeunes vauriens. S- Continuation de la législation ouvrière que nous envient les pays voisins et sur'laqu elle ils se modèlent. 6. Roni annuel : plus de 200 millions depuis 1884. 7. Législation, mesures protectrices en faveur du petit commerce, de la petite industrie. 8. Continuation du développement économique du pays et de son outillage • chemins de fer en Campine pour l'exploitation du bassin houiller, canaux, grand'-routes, etc. ' 5 9. L'agriculture continuera, comme par le passé, à être protégée par le Gouvernement, qui fera pour elle tout ce qu'il pourra. 10. Vive le Roi ! Vive la famille royale ! II. A nous tous les hommes d'ordre ! Votez tous en faveur des représentants de l'autorité : MM. HELLEPUTTE, SCHAETZEN, VAN ORMELINGEN et GIELEN, sous le g° ± Spectacle rigolo Le cartel est rompu partout, excepté à Tongres. Les socialistes et les libéraux qui, naguère, prétendaient présider aux destinées du pays,offrent actuellement le spectacle le plus rigolo que l'on puisse rêver : à Liège, Verviers, Gand, Soignies, Charleroi, partout enfin, ils se disputent,ils s'enguirlandent à qui mieux, mieux ! Voici un échantillon de leur polémique ; La Gazette de Charleroi, journal radical-libéral, adresse ce petit poulet aux socialistes : t Nous laissons les abuseurs du peuple à leur s triste tâche, exclusivement guidée par le désir ï d'exploiter l'ignorance de certains par des t allégations fausses, et par un pessimisme de ï saison. y> Aussitôt, le citoyen Gilles, président du syndicat du verviers, riposte par un article qui n'est pas piqué des vers. Nous en extrayons ce passage : « La candidature du libéral fourcault est un 1 défi aux électeurs du Bassin de Charleroi el 1 ils le relèveront comme il le ménle en ren-t voyant ce candidat à ses machines deslruc-ï trices ! d Voilà moins un beau ménage !.. ELECTEURS ! un gouvernement remposé de gens semblables vous va-t-il ? Non, n'est-ce pas !... Ils ne sont d'accord que lorsqu'il s'agit de manger du curé ! A bas ; les sectaires ! A nous les gens d'ordre!... Tous, comme un seul homme ! votey. sous le il" i, pour la istecatholique. ïêritê â retenir. Le parti libéral représente tout a plus en Relgique un quart du corp électoral. Un gouvernement libéral homogèn est donc chose impossible. Pour gou verner,les libéraux devraient forcémen s'appuyer sur les socialistes, collecti vistes et révolutionnaires. Lorand lui-même ne l'a-t-il pas décla ré ouvertement dans un journal radical De leur côté, les socialistes ne prête ront jamais leur concours qu'en échange de concessions démocratiques urgentes c'est ce que disait, il y a peu de jours le socialiste « Journal de Charleroi > Un gouvernemen de gauche devien drait fatalement un gouvernement révo lutionnaire, en ce sens que seul le part socialiste dicterait la loi au pays. Le Suffrage universel Le S. U pur et simple à 21 ans et ( mois de résidence (progr. socialiste) es aussi au progr. du radical Neven HYMANS et d'autres de la gauche n'en veulent plus. VANDERVELDE lui-même le critique par une phrase célèbre et que voici : Le corps électo ral avec son énorme poids mor, D'ILLETTRÉS et D'INCAPABLEi montre comme l'a dit Proud'hon que les électeurs du S. U. se son mainles fois montrés INFERIEURE AUX CENSITAIRES !... » Veut-on connaître ce que la presse libérale pense du S. U. (sauf en tempj d'élection) ? 1. Voici l'avis du libéral «JOUR NAL DE LIÈGE » ; il est tout récent « Nous ne sommes nullement de l'avis qu'un 11 t majorité pour le S. U. put el simple à tous le s <t degrés existe au sein de l'Association Libéral « de Liège, nous sommes convaincus, au con 2 « traire, qu'il y a une majorité certaine conlr ï celle réforme ; un avenir assez rapproché per « mettra, du reste, de trancher la question. » 2. Le , correspondant parisien di « L'INDÉPENDANCE » bien plac< pour juger les fameuses vertus du S. U pur et simple, écrivait ceci à ce journa libéral de Bruxelles, le i"Août 1913 t Le moindre des énorme défauts du Suffragi t universel est de mettre sur le même pied d'éga t lité et de puissance un génie comme Victoi t Hugo et Pasteur et un de ces braillards aviné. î qui l'autre jour, à coups de malraque, empê c chaient le député des Bouche-du-Rhône di c parler. 3. Dernièrement, le « MATIN j organe de l'association libérale d'Anvers envoyait promener le S. U. Voie: un extrait de son article contre le S. U.. , « Presque partout ■ on voit se dessiner parmi * les ouvriers un mouvemen tendant sinon à t répudier le S. U. du moins à séparer leui c cause de celle des politiciens qu'il a porté4' ah c pouvoir, L'époqut incline plutôt à la représen-t talion des intérêts. Il y a donc, à tout cela, 1 une conclusion. t .nais que l'on cesse dorénavant de nous har-t celer avec cette question du suffrage uni-c ver sel. » 4. « LA BATAILLE SYNDICALISTE, organe par isien de la C. G. T. que tous nos chapeliers connaissent, envoie ce petit poulet aux farceurs dirigeants de syndicats qui veulent se créer une position sur le dos des naïfs ouvriers : t Ne rions pas d'eux (les Belges) parce que « nous avons pu connaître LA DUPERIE t MONSTRUEUSE DU S. U. Pour que nos voi- " : 1 sinsja comprennent, pour que LES 0U-: < VRIERS WALLONS si proches de noit; e t quant au génie particulier de leur race st s c rendent compte QU'ILS N'ONT RIEN A l « EN ATTENDRE, il faut qu'ils en firent 11 experience. » s 5. Au congrès de la C. G. T. qui ■ s'est terminé au Hâvre, fin septembre I9ï2, le compugnoutoiflulhe*, î faisant allusion aux efforts des socia-- listes belges pour conquérir le S. U. j s'est écrié : c En France nous l'avons le suffrage univer- ■ « sel, el il n'a jamais rien produit d'efficace . 1 pour nous. Toute politique est nefasle. Que le 1 parti socialiste pour suivre son but sur le ler-« rain politique l'ait instauré, nous n'avons , *pas a nous en occuper. Toute alliance avec » lui ne pourrait que nous être néfaste, s Cest quelques citations d'anticléricaux démontrent d'une façon péremp-toire que le S. U. n'a pas apporté le bonheur aux ouvriers là où il existe, bien loin de la. En Belgique, ceux qui sont partisans du S. U. pur et simple le sont pour l'un des deux grands motifs que voici : 1. Ils espèrent que l'instauration du S. U.per mettrait de renverser le Gouvernement catholique. Certains libéraux sacrifieraient leur parti, le pays,sa prospérité, son avenir, laisseraient renverser la monarchie, proclamer la république, tout ce que l'on veut, pour qu'on les délivrât du régime clérical. 2° D'autres désirent le S. U. afin de se mettre bien en vue dans leur parti et de crées une position Les chefs, eux, espèrent escalader le pouvoir : * ôte-TOI DE LA, QUE JE m'y PLACE » ! Les électeurs sérieux sauront dé-iouer ces odieuses manœuvres. Le a jua oei^iquc nu. tuilleton du COURRIER DU L1MB0U1 — N° 23. - À RANÇON DE L'HONNEU PAR SERGE DAVRIL. Leur effroi grandissait au fur à mesure < :s méfaits de la bande noire se multipliaie aggravaient. . Ils trouvaient dans tous les faits reprocht itte troupe organisée, des indices que leur n faisait partie,que leur chien Ravageot mêi lettait son admirable instinct et son int£ è à la disposition des malfaiteurs. ^ Ils parcouraient chaque jour leur journal 1 première à la dernière ligne pour savoir les policiers avisés avaient enfin mis la m ur le chef de bande L'imagination des rédacteurs de la gaz< t des commères faisait, de ce chef, un bar iabolique, effroyablement redoutable, ins ible à toutes les supplications des femr omme aux colères des hommes Sa figure prenait, grâce à la panique q ;mait de tous cotés un caractère de dm ahumaine, de férocité sans nom, de crua égendaire. _ On le représentait assoiffé de sang et de < \eproduction interdite aux journaux qui n as de traité avec la Société de Gens de Leti if Paris ÏG nage ; habile à se jouer des pièges qu'on li — tendait de tous cotés. Les vieilles femmes le traitaient de sorcif et de lojjp-garou. Les hommes ayant eu l'imprudence de i vanter en public qu'ils ne le craignaient pas 1 qu'ils se sentaient aptes à arrêter ses mauvais* actions, avaient vu, peu de temps après, lei maison dévalisée. RCe chef de bande répandait tant d'effroi dai les campagnes, et on lui supposait un si gran nombre de complices que nul n'osait parler d lui ; que les femmes le considéraient comrr un fléau occulte et subtil, déjouant toutes lt ruses des policiers, glissant entre leurs doigt; évitant les traquenards dans lesquels on tenta de l'attirer ; connaissant tous les propos qui i tenaient sur son compte de tous côtés, et e tirant vengeance. Une après-midi de dimanche, au café, dei 'u.e jeunes hommes, employés dans des fermes vo ' sines, s'étaient flattés d'êtres capables de su prendre les bandits s'ils s'avisaient de ven % opérer dans les fermes où ils travaillaient. Ces jeunes gens avaient bu plus que de raiso et parlaient inconsidérément, sans prendre peine de mesurer leurs paroles où de les passi . au crible de la prudence. . La salle de café était pleine de consommi ■S1 teurs, gens du pays pour la plupart, laboureu ain ou travailleurs de métieret quelques-uns étaiei accompagnés de leurs commis, gamins appa tenant à une colonie pénitentiaire voisine. ld Ces gamins, dispersésdans toutes la contré en" avaient été un moment soupçonnés de compl nes cité avec la bande tragique, mais on n'était pa venu à relever aucune apparence de preu' 11 . contre eux et ils avaient cessé d'être suspects. et? On les savait capables de larcins, de vo ute qualifiés isolés, mais on ne pouvait les supposi affiliés à une bande organisée puisque leu 121" maîtres, qui surveillaient leurs travaux pei t 1 dant le jour, pouvaient surveiller égaleme; res f leurs agilement pendant la nuit. L'un des deux fanfarons imprudents du no li de Ghapotot, emporté par un accès de vanta dise, soutenait qu'avec des yeux comme les sien :r il était impossible de ne pas distinguer dans li ténèbres les plus denses, la stature et quelqi e détail particulier qui pût faire reconnaître 1 ;t bandit !S L'autre un nommé Maluchet, déclarait que ir police el la gendarmerie auraient dû utifisi toutes les bonnes volontés pour leur venir e is aide et qu'aucun supplice, aucune torture n'e d été assez douloureuse pour punir lesj forlai e que ces bandits accomplissaient au détrimei e des vieillards et des femmes. is 11 trouvait l'échafaud trop doux, trop expéd >, ditif et souhaitait qu'on en revînt aux tourmen it infligés auMoyen-Age aux criminels pour déco e rager ceux qui auraient été tentés de les imite n au supplice de la roue, à l'écartèlement, à l'a rachement des ongles des mains et des pied x à l'enterrement d'un malfaiteur vivant, la tè i- seule sortant de terre, afin que tous les passan r- puissent lui cracher à la face. Ir Ils devisaient sur ce sujet, oubliant le viei proverbe qui prétend que les murs ont d n oreilles et, quelques jours après cet entretie a la ferme dans laquelle travaillait Ghapotot f ir mise à sac. Les poules, les lapins, certains ustensiles < 1- ménage furent emportés a;nsi que tout l'arge rs contenu dans un secrétaire. it Le fermier et la fermière furent trouv r- ligotés dans leur chambre et bâillonnés. Les chiens, défenseurs de la ferme, avaie î. été empoisonnés avant l'opération, i- Quant au garçon Ghapotot, on finit par r- découvrir dans une grange, lié au dos d'ui 'e herse, le visage inondé de sang, évanoui. Lorsque le médecin lut parvenu à lui rend Is l'usage de ses sens, on s'aperçut qu'il avait 1 ir deux yeux crevés rs 11 raconta que les bandits masqués s'étaie 1- emparés de lui malgré une vive résistanc it ! l'avaient terrassé, garotté. i Alors, celui qui paraissait le chef de bani a et qui fumait tranquillement son cigare penda d élection) t r- ces affreuses opérations, s'était approcré de lui 5, avait, des deux premiers doigts d'une main is écarté les paupières du patient et lui avai le écrasé l'extrémité de son cigare allumé sur cha n cune ffes prunelles. Après quoi, se saisissant de son couteau e la en ouvrant la lame, il l'avait plongé successi îr vement dans chacun des deux yeux pour le :n crever. it Tout cela s'était fait dans le silence absoli ts sans une parole, sans un cri ; mais, avant d it s'éloigner, l'opérateur avait proféré à l'oreill du pauvre martyrisé : t.Souviens-tu que mèm i- avec des yeux comme les tiens, on ne doit rie ts voir ; souviens-toi que mes oreilles entender 1- tout ce qui se dit. s r : Ces atrocités affolaient l'imagination des pa; r- sibles habitants de la contrée comme le cont s, de Barbe-Bleu affole celle des petits enfants, te De nombreuses personnes qui habitaient de ts maisons isolées n'osant plus demeurer seule dans leur logis allaient demander l'hospitalii ix à des voisins,ce qui facilitait les manœuvrer de îs bandits. 1, Chaque nuit, lorsque la lune était absente* it j lorsque les ténèbres favorisaient les opération: 1 quelque vol,ou rapine était commise dans u le rayon de cinquante kilomètres. it Les gendarmes arrêtaient les vagabonds, le mendiants, les c emineaux.les nomades ; intei îs rogeaient les individus suspects ; passaiec leurs nuits sur les routes ou en sentinelle su ut les hauteurs dominant quelque ferme isolée. Quelques domestiques, tournis par la coloni le pénitentiaire aux cultivateurs, avaient été ég£ îe lement arrêtés parce qu'on les avait trouve errant pendant la nuit, sans qu'on pût leu re arracher l'aveu qu'ils étaient affiliés à la band es noire. Leur attitude à tous paraissait équivoqui lit mais il était impossible de relever aucun e, 1 charge sérieuse contre eux. Après l'aventure de Chopotot, Matuchet n le ne s était plus senti en sécurité. at II avait trouvé prudent de quitter sa place e - nuivu >V WIWHVHH/ M-tCI. 17UX JUJilJLL. ^ t MONSTRUEUSE DU S. U. Pour que nos voi ' d'en chercher une autre, dans une fermi [ éloignée. Mais, le jour même de son entrée dans se nouvelles fonctions, la ferme où il était veni . offrir ses services avait été dévalisée. Les habitants furent trouvés ligotés et bàil " lonnés à l'exception toutefois de Matuchet don la disparition inquiéta la justice. On fit, comme d'habitude, des perquisition * sur les lieux du méfait pour découvrir un obje ® qui put fournir un indice à l'instruction et ce p perquisition lurent sans succès. ® On releva des traces de pas dans la terre di ™ jardin, mais ces pas étaient faits par des pied enveloppés de chiffons de laine ou de chaus sons. " Les bandits ne négligaient pas de prendr des précautions. Le brigadier de gendarmerie relevait 1; topographie exacte des lieux pour le rappor ■ circonstancié qu'il devait fournir, lorsqu'un' plainte attira son attention. Une voix faible paraissant sortir de terre . montait d'un coin du potager, du milieu d'un; plantation de choux. j* Il s'approcha, intrigué, s'inclina et aperçu parmi les légumes et caché par eux, un visagi livide, exsangue, qui émergeait du sol. On eut vite reconnu le nouveau garçon di ' ferme, dans ce malheureux moribond qu'on eu r mille peines à retirer du sol où il avait ét-enterré vif et dans les ongles des pieds et ele e mains avaient été arrachés avec des tenaille par le bourreau chef débandé. s On devine quelle était la terreur des habi r tants de la contrée en voyant les. terrible, e représailles exercées contre les malheureu: qui, dans un accès d'indignation, s'étaien laissés aller à un mouvement de colère où ; j prononcer des paroles imprudentes. Les journaux commençaient à blâmer le pei e de flair des policiers. Il était ridicule en effet que tant de méfait; t pussent être commis en si peu de temps, dan, ouu/ VI11 u,t;~ louer ces odieuses manœuvres. Le un espace relativement restreint, sans que gendarmes el agents des brigades mobiles parvins-sent a mettre un terme aux agissements des bandits. Certains journalistes ne reculaient pas devant ^ dô calomnieuses insinuations et prétendaient que les policiers mettaient de la complaisance a laisser s accomplir autour d'eux ces forfaits t Des propriétaires s'unirent pour réaliser une , somme importante offerte comme prime à tout individu qui arrêterait ou ferait arrêter un seul j des maltaiteurs de la bande. Mais, depuis plusieurs mois, la prime était intacte. François Dayrélle se tenait au courant de s toutes ces dispositions. Il lisait dans les journaux, le compte-rendu des crimes audacieux des bandits et la convic-t îîpn s'enracinait de plus en plus en lui que son , bis était le chef cynique etaudacieux de la bande ' d assassins qui désolait le pays. Le vol étant le principal mobile de tous les J crimes, le pere Dayrelie ne concevait pas que on n eût pas cherché encore à arrêter les recé-t leurs du butin. Les bêtes volées devaient être maquillées ' transformées par des procédés illicites et revendues aux foires des villes voisines ou bien expé-1 diées à Paris par des maquignons entremet-' teurs. 5 Les objets dérobés devaient être retrouvés 5 dans des boutiques de bric-à-brac. Les procédés employés par les bandits lais-. saient supposer l'existence d'une vaste associa-î e^nisée, dans laquelle entraient peut ; etre des fermiers auxquels étaient revendus à t vil prix les objets dérobés dans les fermes mises 1 au pillage. Toutes les suppositions étaient permises et le 1 père Dayrelie se faisait toutes les suppositions. ' (A Mmtv.l Ce numéro comprend 8 pages. Samedi^ 23 mai 1914 I W—— ——M——I————MM ■■ M I I I J—— 61™' Année -■N» 31.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le courrier du Limbourg gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Tongres von 1854 bis 1921.

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