Le matin

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s.n. 1914, 08 Februar. Le matin. Konsultiert 20 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/639k35nc3s/
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^ Pi manche S Février 1914 "* " 8EIZÊ F» AGE» - CIXQ CKmXJMEt» 21me Année — N° 33 RÉDACTION l 39.VIEILLE BOURSE, 39 1SVER8 Kiépâoae Rédaction : «17 AÏ3oïiïiexïierits : l \jn an - . » • -fl' *5-95? iwtps ' Siï raoiS .... 0 »0 jTrois mois . • • - * ^ (Tu an . . . • • « *§"8? Kltellt 2^ ' ' /Trois mois . , , , 3».4M» f,r.*k-France, Angleterre, Allemagne et Union 2*r trifflesw. fr. «.OO.« Orâîd-BacW, par trimestre, (r. - ■«*>- I/atamement se poursuit jasqu'à refus formel. LE MATIN JOURNAL QUOTIDIEN ADMINISTRATION 39,VJÉSLLE BOURSE, 39 AKHirSESaS Téléphone Administration. : ®€31 C. de CAUWER, Directeur Jî5^22*iC>2a.Oeï55 ï Armonres la pc-Ute ligne, fr. O SO Annonces financières id 3 S 4.Mi> lléelàm^s lu 1 ifiiio, » 1 ;»ï> Faits divers corps M. » ».(K> Chronique sportive id. i ï> Faits divers fin id. > *£ ,4>Q La Ville id. > Si (M Emissions Prix à convenir. Z-es annonces de la France, as l'A nffïelerre et de ï'Anu-rique sont exclusivement reçues ci Bruxelles chez MM. J. Lebkgue & IX i rr"f^nwrv«rT^T"'i"*""-—** Les bals masqués Après les bals de la Cour, qui eurent, dit- s cette année, un éclat exceptionnel, voici ^ venir les .bals masqués. 11 y a entre les deux ( une certaine distance... Toutefois l'actualité £ ' <^s premiers commence à baisser, tandis que ( [ celle des seconds s'accentue chaque jour e davantage. C'est, d'ailleurs, le seul rappro- c chement qu'il nous soit permis d'établir c entre ces fêtes d'un genre si différent. Et J pourtant, que l'on ne s'y trompe pas, les ( I bals masqués, dont l'origine est fort an- S | tienne, ont passé par bien des vicissitudes, ' I après avoir connu des heures brillantes alors r qu'ils faisaient les délices des rois et dos ^ j princes. Charles yi, Henri III, Louis XIV, 1 i fouis XV et Louis XYI aimaient passionné- r- i ment ces réunions de gens masqués, qui, ' d'après une expression devenue courante r depuis, agitaient les grelots de la folie. Ja~ i dis, comme aujourd'hui, l'attrait principal de ces soirées était l'intrigue., On se figure cè qu'elle devait être à la Cour galante, et dissolue d'Henri III !... Les mignons du roi — ses favoris — s'y rendaient en costumes ; féminins, et, d'un autre côté, le «Roy faisait 1 ■ défense aux dames de s'y montrer autrement que seules»,.. Les maris étaient admis séparément,.et sous un déguisement qui devait les rendre méconnaissables à tous, voire i leurs femmes. s Aussi s'amusait-on fort à ces bals, et le r plaisir dura jusqu'au jour où le roi fut 1 : averti qu'au sëin de cette foule bizarre et r bigarrée des ligueurs se dissimulaient. Hen- ' J ri III, que cette révélation avait effrayé, t exigea que, sur un signe de lui, tous les j. ; masques eussent à tomber, ce qui gêna con- g | sidérablemeût l'intrigue. Malgré cet inci- c dent, le goût de pareilles fêtes, toujours 8 [ pleines d'entrain, persista et on les vit, sous ï taiigxnvacquérir une extraordinaire élé- t ; gante, Corneille et Racine avaient mis l'an- c | tiquité à la mode et l'on put admirer sei- f i gneurs, dames et courtisans adopter les eos- a i tomes des dieux .et déesses de l'Olympe et ^ I ue héros fameux. Le Roi Soleil apparut à t. ion de ces bals avec la cuïrasse du dieu t Mars et, Mme de Montespan costumée en [• fhm chasseresse. On y remarqua aussi ia I s011® la tunique de la. "e Hélène, ce qui, méchamment, fit dire c | — comme elle boitait — qu'Achille n'avait ^ I ?3S.,, 5spu' blessé au talon.' Une particu- ? Jante des bals de ce temps fut la suppres- { ^on, m.as(iue, *out se borriait au déguise-' c I m- j 13 oe^e époque amène une révo- f | îution dans les. bals masqués. L'Opéra, pro- t: f virement installé au Palais Royal, avait 3 7pt™C0I1S!>ril'f' et par un système, que l'on s Tinnv. ^e/i S nos théâtres modernes, on £ ! »E * -eT- Ie PIancher de la salle au : ■ 1» h." Pe'ui de la scène. Dès lors, depuis c i Mercredi Asui™nt l'Epiphanie jusqu'au s SE , c.endres, on y donnait des bals t i aov hl f ri01 n e tarda Pas à les préférer s CfèteiW > r' et P°Ur «F1'*1 PÛt dis' i pas=iatrp LSy r,end!'®' on fit pratiquer un S lovaux ^ r'eliant les appartements 10j«is à la salle de. l'Opéra. S h'i i2!etes; années du règne de Louis r rie-wiît «ren- en fêtes continuelles. Ma- n grâce a" «i-® aitmait IeS bals de r0Péra' où' ■ ïïntriano m i tr.omPeur> <lui avait reparu, " commit h , merveille. La reine y ? prudeniU n doute' Plus d'une de ces im- ' ter cont^ S®S e,lmemis devaient emploi- r laient »Uiwe^3 a,fx heures tragiques qui al- d bals de l'fw* dévolution supprima les ^ ^treVco£uet'Paris vit> hélasI défiler joyeux se q^e ,,ceux des masques i ?5it plus atU bal-Mais.si l'on ne dan- d S'était Drnnwf1S' des bals masqués ^ I tendres St-llLaUv, ®lle avait gâgné u I ce fut à'npiTr. \ our^' ^'ieilne, Berlin, et li ^ déclinaitdU I?0Inent où le bal mas- à ■I genre d2 ^ LàT\s' (îu'une fûte de ee 11 J ^nincSVL- ^olm' fut le théâtre !■ ■ tffet dp la m\ !^Ue" Se souviendra, en { I k tombant an1" d,u roi.dê SQède- Gustave !j ■ masqués < P,oi^nard de conjurés p ■fende nous ar J1311^ i'?ristocratie--- r I !l!1iime de h» f '' avait séduit la P I ^ne la veneno 6UX et qUe 'e rneurtre eut a I tarnavalesauM °o0 ^°.ur moi:iiIe- Les fêtes ■ épisode fip},' npi d'ail'eurs plus „ m, bien avam eih,fU? dans leurs i'astes. Ain_ f, ■ 4 la Cour dont nous parlons, d I «aient é« ï?.V °ù les bals Masqués n ■ "te couverts dn1 nf dIta,1.le> des person- J' ■ de ba^P f Plumes figurant des ani- [ ËS daiisaimt J: COqs'poules'oies''din- s ■ tacd soudain k f ant l'estrade royale, t I \ui sétait irnnrudlmm"«aU grouP6 J°yeux. i' I ctl£'s. tran,fo?™d®m™fnt approché des tor- f ■^Woncea'i h? ^eîie Jeunesse rieuse en h I. %olém r a.cinés- u ■ {joueur — •1°p1Iîrr'it Jes. h.a's de l'Opéra en é ■ arel, des offiei, j ,Joie' d't M. Georges p !a Frde et rois l ■^npir'e qu'il, af'i :-ai^ ce,fut sous le second ti 1^' 113 eurenl rn-l lr?nt rap'°gée du suc- r fournirent m-f- I?e ■ llttérature, car Cl If^etauti^®1® ePls°des aux roman- f I ?nt s'y' insnii3 dramatiques. L'art éga- l' I S^Jérômp , ' e^emPle 'e tableau cé- t H ?ri^ par la aPrès le bal», vul- p E, Kn,ai,|equin a^ !v.?n7 V0lt une Pierrot d ■ t? al de l'Onéra Pns de querelle, p Mly a« sortL h t'dfnt de ré?ler le dif- P I ^ Bois de Bo,, w ' Lo corr»bat a lieu h ■ i a"t sou? u o. !*1îr une pelouse sein- ï Ibftfuncofo^- !ie^ mortellement \ I bîâs sest abaissé dans a »» somme noir, qui semble enl >roie à un désespoir profond, tandis que | Jrispin — que l'on devine être un médecin — s'empresse auprès du blessé et qu'Arlequin s'éloigne en compagnie d'un sauvage, on témoin. Cependant on se lassa des bals masqués, t, après la guerre de 1870, ils périclitèrent, pudique, a l'Opéra, l'on .eût, tenté de' leur lonner un regain de vogue en y introdui-ant. .des danseurs et des danseuses du corps le ballet. Mais ces artistes spéciaux,- loin l'attirer le public, l'éloignèrent complète-nent. Dès lors, et bien que les bals mas-iués continuassent à plaire dans d'autres randes villes, comme la,nôtre, les bals de 'Opéra tombèrent dans un marasme commet, —; on n'en parla plus. Aujourd'hui, di-ent les journaux parisiens, on a tenté de ?s ressusciter et peut-être y parviendra-t-n... Tout, dans la vie: joies, plaisirs, tris-esses, larmes, n'étant qu'un éternel recom-aencement.Ghristiane Lettre de Londres (Correspondance .particulière du Matin.)' .es élections partielles. — Le programme <Iu cabinet. — Les réformes accomplies. — Las réformes de demain. — Le discours du trône. Londres, 6 février. L'imporlanco excessive que nous atitachqps ux résultats de nos élections, partielles est de iature à égarer l'opinion étrangère. A écouter iOs orateurs, à lire nos journaux, il semble u'une différence accidentelle de quelques entames de voix révèle une transformation ab-olue dans la volonté du pays. .Les conserva-eurs ne peuvent, enlever un petit succès sans roclamer que le pays est avec eux, qu'il re-rette déjà la réforme budgétaire et la réforme onstitutionnelle, qu'il réprouve la loi relative u ''Home Rule" pour l'Irlande et les projets ;u gouvernement en ce qui concerne,le recru-ement de 1a Chambre haute. Un candidat li-éral est-il élu, les amis du ministère conss-èrent sa victoire comme une solennelle rati-ication de son programme et une formelle pprobation de sa politique. Nous ne sommes raiment ■ d'accord que pour exagérer récipro-uement nos avantages. L'élection de M. Aneurin Williams dans le istrict de Nord-Ouest Durham fut vraiment m triomphe libéral en ce sens que ie nouveau eprésentant a vaincu du même coup son eom-étiteur réactionnaire et son compétiteur s-o-ialiste. Il ne doit son siège à aucune alliance, aucune combinaison. Par surcroît l'élu est n parfait gentleman déjà associé naguère à i vie parlementaire et qu'on y dirait aujour-,'hui ramené en réparation d'une erreur ou .'une ingratitude. Fils du notoire maître de orges Edward Williams, qui fut longtemps le résident de l'Institut du fer et de .l'acier, il vait été élu représentant pour Plymouth aux erutins généraux de janvier 1910'et il suc-omba aux élections générales-, de décembre uivant. En cette brève'législature il Avait ren-ontré et saisi l'occasion de se distinguer aux ôtés de son frère, M. Henry Williams, repré-éntant pour la division de Middlesbrough. A ous les points de vue, dans' tous les groupes, on retour est favorablement accueilli. La majorité gouvernementale n'en est ce-e'ndant augmentée que d'Une voix et c'est ollement exagérer de prétendre que le scrutin e Durham a " tout tranché, tout terminé, que i. Aneurin Williams incarne 1a volonté natio-ale et que c'est le pays tout entier qui désor-îais s'exprimera par sa bouche. Le retour de M. Aneurin Williams au palais e Westminster n'a rien dénoué et le gouver-ement va se retrouver mardi devant les Ihambre avec un ordre du jour exceptionnel-;ment chargé. On va se rendre compte que ce 'est point à Durham que se décide l'avenir e ia Grande-Bretagne. ♦ * « Le gouvernement entend>sller jusqu'au bout e son programme et il conlitiue d'y apporter ne fermeté qui commande le respect. Dans n délai relativement court, — si on considère i lenteur législative et la force de résistance es abus — il a accompli la réforme fiscale, îodifié avantageusement le droit de licence ur les débits de boissons, voté les pensions à t vieillesse et, les indemnités au chômage et à t maladie, réduit à deux protestations le droit e veto de la pairie qui faisait obstacle à tout rogrès, affranchi l'Eglise galloise, préparé autonomie irlandaise. En mèrne temps il ré-ondait à tous les besoins de la vie natipnale vec des budgets toujours en excédents de scettes, résistait aux plus furieux assauts 'une opposition forcenée, apaisait des crises aciales Ou économiques d'une gravité toute ouvelle. Il lui reste maintenant à accomplir eux réformes à défaut desquelles les pre-îières* pourraient être bientôt compromises: i réforme électorale et la réforme du recru-:ment de la Chambre haute. iSul ne sait, rien ucore du discours Ju trône dont les termes sront arrêtés lundi en un conseil des minis-'es présidé par lé roi, sinon qu1 ce document îsistera sur - la nécessité de cçncluro, la réarme électorale et la réforme de la Chambre aute étant indiquées comme les conclusions îévitables de la politique suivie depuis les leclions générales de 1906. Les élections partielles dont nos polémiques xploitent arbitrairement les résultats ont au loii/s démontré la mobilité de certains dis-•icts électoraux et l'aptitude de l'opposition à seonquérir certains sièges d'où elle semblait éfinitivement écartée. Avec l'organisation iectorale actuelle les résultats d'une coalition générale seraient au moins douteux; vec l'extension de suffrage préconisée par le rojet gouvernemental le succès des partis rogressistes s'annonce certain et durable. Les eux millions d'électeurs nouveaux investis ar la réforme sont acquis dès maintenant au arti libéral, au parti radical ou au parti-socia-ste. Sans la réforme les conservateurs re-ieîidraient peu'-étre au pouvoir; après la réarme ils en demeureront évincés. Il importe > onc, que la réforme électorale soit accomplie I vant la dissolution. Il n'importe pas moins qu'une Chambre .des ^ Communes sortie de l'éîectorat nouveau soit libéré? de la tutelle des lords. Aussi le gouvernement se propose-t-il d'atteindre cette tutelle en ce qu'elle offre d'illégitime, d'absurde et de démodé : l'hérédité législative. Encore quelques mois et la Chambre des Lords sera devenue un sénat élu au second degré dans des çondiiior.s à déterminer. * » *. Le discours du trône contiendra-t-il une allusion aux troubles de l'Union sud-africaine? On l'espère dans la majorité comme dans l'opposition parce que. la moindre allusion autoriserait un débat sérieux sur ces graves événements lors de la discussion de l'adresse en réponse au discours. A cet égaixl il n'y a pas unanimité parmi les membres du cabinet, les uns opinant vers des explications qu'ils jugent indispensables, les autres se rattachant à la doctrine de l'autonomie coloniale. On se demande en effet si la responsabilité du cabinet peut être impliquée d'une façon quelconque dans les grèves du Cap, soit en raison de leurs origines, soit au point de vue des mesures exceptionnellement sévères qui ont prévalu dans la répression. Dans l'opposition, ou on s.e prépare à attaquer vigoureusement, le vicomte Herbert, Gladstone, on paraît oublier trop volontiers'que le gouverneur général de l'Union sud-africaine n'intervient dans les affaires qu'à titre de représentant de la couronne et seulement à ce titre dans les affaires où la couronne est intéressée. On peut dire de lui, comme on l'a dit d'un souverain constitutionnel, "qu'il règne et ne gouverne pomt".Toutes les responsabilités incombent aux ministres locaux, c'est-à-dire au général Botha et à ses collègues, le gouvernement britannique n'ayant pas, dans l'occurrence, d'agent à désavouer ou à couvrir. Ce n'est un- secret pour personne que le vicomte Herbert Gladstone désirait depuis longtemps rentrer en Europe et qu'il n'a été retenu au Gap que par le pressentiment que des. circonstances de la plus haute gravité exigeraient sa présence. Il n'était même pas interdit de supposer qu'une combinaison ministérielle — par exemple la retraité définitive du vicomte John Morloy de Blackburn — favoriserait son retour au pouvoir dans l'un des départements qu'il-a précédemment dirigés: l'intérieur ou les travaux publiés. C'est sans doute une combinaison de cet ordre qpe l'opposition s'attacherait à troubler. Cette préoccupation nous vaudra peut-être un débat si tant est que le cabinet trouve avantage à s'y prêter. » * « D'opinion générale le discours du trône mentionnera sans plus les crédits à inscrire au chapitre des constructions na\ales dans le budget de 1914,-1915 et, si vraiment .des divergences profondes se sont produites au sein du cabinet, notamment entre M. Lloyd George et M.Winston Churchill, quant à la possibilité de réduire les dépenses -de la défense nationale, nous l'apprendrons inévitablement au cours du débat qui va s'ouvrir aussitôt devant la Chambre des Communes sur "la politique navale" du gouvernement. Le souverain, dès ses premiers mots et pour obéir à une très ancienne tradition, se sera félicité de voir son gouvernement entretenir les relations d'une paix parfaite avec toutes les puissances de la terre et nous ne tarderons pas à savoir ce qu'il en faut penser. Nous n'attendons pas avec moins de curiosité une allusion de la couronne à la loi de "Home Rule". Jusqu'à présent George V — d'accord évidemment avec ses ministres — ne s'y est pas aventuré et nous n'ignorons pas qu'il penchait plutôt vers l'opposition avant son avènement. Depuis il fait montre d'une discrétion méticuleuse.La situation ne s'est-elle pas modifiée et ne conviendrait-il pas que le souverain caractérisât d'un mot les insolentes rébellions dont il est directement menacé et où nous voyons participer des officiers de l'armée dont il est le chef suprême? On le souhaite sans y compter beaucoup.En tous cas et quel que soit le langage du roi, nous nous sentons à la veille d'une session lourde, orageuse et tourmentée. Harry LES FAITS DU JOUR AU MEXIQUE M. Juan Saaûhez Azcona, chargé d'une mission spéciale du chef de la révolution eonstitution-n&liste, est arrivé avant-hier à Paris. Il a déclaré au New-York Herald qu'il venait exposer en Europe la véritable situation au Mexique. Il dit qu'à 1a suite de la proclamation du président Wilson, on peut s'attendre à voir Mexico tomber d'ici à trois mois dans les mains des révolutionnaires, auxquels il ne mantpiait que des armes. Ils sont maîtres des deux tiers du pays. L'armée du général Huerta, dit-il encore, est composée en majeure partie de gens enrôlés de force tandis que les soldats constitutionnalistes sont des volontaires. L'envoyé cohstitutionnaliste ajoute que partout où son parti domine, il a établi la paix et l'ordre. L'incident des Espagnols fusillés ou molestés s'explique par le fait que ces étrangers avaient pris les armes. • M. Sanchez Azcona déclare que les constitutionnalistes sont prêts à donner aux puissances européennes toutes les garanties d'un gouvernement stable. Ils réformeront la Constitution st le régime agraire. Le général Carranza sera candidat à la présidence. Voilà un son de cloche. D'autre part nous apprenons qye, pour répondre à la proclamation du président Wilson, autorisant les expéditions d'armes et de munitions par la frontière mexicaine, le président Huerta a promulgué mi décret augmentant de 50,000 hommes l'ar mée régulière, qui est ainsi portée à 200,OOC hommes. Avec les 39,000 hommes de forces irrégulières, le général Huerta disposerait a<: 230,000 hommes pour commencer la grande campagne qu'il annonce contre la révolution dans le nord. Le général Huerta a envoyé à tous les gouverneurs d'Etat et à tous les chefs militaires line circulaire annonçant que le gouvernement va pousser plus activement les opérations militaires contre les rebelles, les invitant à donner à tous les non-combattants et aux nationaux étrangers foute la protection • possible e! leur 'enjoignant de faire, le cas échéant, abandonner la zone des opérations par les non-combattants.Et comme pour faire la guerre il faut de l'argent, le président Huerta annonce qu'il va confisquer les biens des personnes compromises dans les mouvements résolutionnaires depuis 1910 et, qui ont quitté le pays. Cette mesure procurera au gouvernement plusieurs millions de dollars. Enfin le président Huerta vient de faire savoir à la presse de New-York que son plus grand désir serait, de voir des journalistes américains assister aux opérations militaires, qu'ils pourraient aussi retracer en conscience. Le général Huerta propose de payer à dix journalistes des Etats-Unis le voyage à Mexico et de mettre à leur disposition une escorte qui leur permettrait de remplir leur mission sans danger. Excellente initiative, diront nos confrères d'outre-AUantique. fox Etranger La politique allemande MANIFESTATION CONTRE LE PREFET DE POLICE DE BERLIN BERLIN, 6. — Un grand nombre de sergents de ville ont accompagné aujourd'hui à la gare leur camarade, Hohnow, envoyé en disgrâce à Kœnïgsberg par le préfet de" police, M. von Jagow. L'agpnt Iîohcaw avait convoqué une réunion de sergents .de ville pouf y débattre des intérêts professionnels et jpour constituer une association. Un discours f été prononcé à la gare; un agent y a félicité M. Hohnow de son attitude virile et de son initiative courageuse. , La foule des sergents de ville, très émue, a poussé un " hoch 1 " en l'honneur de Hoh- EOVV. La politique anglaise CHRISTASEL CONTRE SYLVIA OU LES SŒURS ENNEMIES LONDRES, G. — Le mouvement féministe anglais a commencé aujourd'hui un nouveau chapitre de son histoire, chapitre qui pourrait s'intituler avec exactitude "Christabel contre Sylvia, ou les sœurs ennemies". Christabel Pankhurst, assagie par un long exil en France, voudrait, dit-on, rentrer en Angleterre, mais y rentrer sans craindre d'avoir à retourner en prison. Eloignée du centre où la fièvre de la bataille quotidienne fait perdre la claire notion des choses, l'éloquente féministe a pu se rendre compte du mal que faisait à ses idées la violence envers les personnes, l'incendie des éai-fices publics et privés, et la destruction des fleurs des jardins botaniques. Pour ces raisons, miss Christabel Pankhurst a voulu donner aux campagnes de l'Union politique et sociale des femmes, une directicfe tout autre. Sa mère Mrs. Pankhurst, qui a en elle la plus entière confiance, se serait volontiers rangée à son avis, et il est probable que le mouvement féministe serait rentré dans, les voies constitutionnelles sans le veto de la sœur de Christabel. Sylvia Pankhurst refusa en effet de rien entendre. Elle croit au succès révolutionnaire qu'elle organise dans l'East End de Londres et, elle aussi, en a parlé à sa mère qui ne sait plus à laquelle de ses filles se vouer. Et ce soir, la rupture s'est consommée. La situation en Orient L'ENTENTE SERBO-GRECO-ROUMAINE BERLIN, 6. — On télégraphie de St-Péters-bourg au "Berliner Tageblatt" : "Le ministre-président de Serbie, M. Pa-sitch, a quitté St-Pétersbourg et s'est rendu à Bucarest, où vont être continuées les négociations sur l'entente serbo-gréco-roumaine. "En dépit de tous les démentis, les cercles diplomatiques russes déclarent qu'à St-Péters-bourg ont eu lieu, ei\tre MM. Pasitch et Veni-velos, des conversations approfondies sur la liquidation de la crise balkanique et sur la formation d'une nouvelle ligue balkanique. La Russie a assuré son concours entier à la Grèce et à la Serbie." A propos de cette dépêche, le "Berliner Tageblatt" a interrogé le diplomate le plus compétent en la matière. Celui-ci lui a. déclaré: "Il est tout à fait vraisemblable que la Roumanie conclue une entente avec la Serbie et avec la Grèce au sujet du maintien de la paix de Bucarest. Il serait cependant inexact de voir dans cet arrangement une nouvelle ligue balkanique. Le danger du moment présent consiste dans la question des îles, ainsi que dans le penchant que ressentent certains milieux politiques en Bulgarie à favoriser un conflit gré-co-turc. Le traité que pourraient Signer la Boumanie, la Grèce et la Serbie n'aurait pas pour but d'augmenter le danger de .guerre bien au contraire, il constituerait la meilleure des garanties pour le maintien de la paix. "D'ailleurs, depuis la conférence de Bucarest, il existait un accord de ce genre entre la Serbie et la Grèce. Les négociations de St-Pé-tersbourg ont servi à préciser 'cet accord bien plutôt qu'à l'élargir,"- —1—««Il TIMI La situation au Mexique VIVE ALERTE A MEXSCO MEXICO, 7. — Le bruit ayant couru qu'un coup d'Etat était projeté, les troupes ont été concentrées dans les casernes. De? patrouilles ont parcouru les rues et la garde du palais a été augmentée. NOUVELLE ATTAQUE DE TAMPICO VERA-GRUZ, 7. — Une dépêche sans fil du consul américain à Tampico annonce que les rebelles se concentrent pour une attaque immédiate. Ils ont détruit le service des eaux à Tampico. II ne reste plus d'eau dans les citernes que pour trois Jours. Dépêches diverses LE PATRIOTISME DES PAYSANS SUEDOIS STOCKHOLM, G. — Le défilé des paysans a duré jusqu'à 7 heures du soir. Le roi et la reine y ont assisté jusqu'à la fin. Le roi a ensuite offert au château; un souper à 2,300 p&ysans. Les socialistes démocrates ont organisé des meetings de protestation au cours desquels a été adoptée une résolution qui Èe termine par ces mots: "Les représentants du peuple mis à part, aucun homme ne doit être au-dessus d'un autre. " De grandes réunions ont également eu lieu sur des places de la ville. Des personnalités connues, parmi lesquelles l'explorateur Sven Hedin, y ont pris la parole. Des manifestations patriotiques sont signalées en province. LE SCANDALE NAVAL DU JAPON TOIUO, 6. — Un meeting monstre, auquel assistaient 15,000 personnes, s'est tenu cet après-midi à l'amphithéâtre. Il s'agissait de protester contre le gouvernement à l'occasion du scandale qui vient de se produir< dans la marine japonaise. La démission du gouvernement a été demandée et des chansons hostiles au clan Sat-suma, qu'il représente, ont été chantées. Un ordre du jour de blâme -au gouvernement sera présenté à la Diète par M. Ozaki, au nom de tous les partis de l'opposition. D'après le journal "Kokumine", l'un des organes de l'opposition, une seule banque a déjà présenté 160 chèques payés durant les six dernières années, et qu'on prétend avoir été fournis pour effectuer des versements à des officiers de marine. / Le montant total de ces chèques est de 200,000 francs. LA PROTECTION DES ETRANGERS A HA8TI WASHINGTON, 7. — Un avis reçu par le département de la marine annonce que le capitaine, du croiseur britannique "Lancaster" a pris le commandement des forces internationales réunies à Haïti. Les commandants des navires de guerre ont adopté aujourd'hui, après en avoir conféré, des dispositions propres à assurer la protection des étrangers sans cu'ils aient à intervenir dans la politique du pays. x^Tvïïîô' Attitude synsptomatique Le torchon brûle plus que jamais dans le camp clérical. Mais il faut avouer que des tentatives énergiques sont faites pour apaiser la brouille et refonder «l'union indéfectible». Disons-le tout de suite. .Nous avons l'impression très nette que ces tentatives aboutiront. Nous avons suivi d'un œil amusé la querelle de ces messieurs; mais jamais nous n'avons douté que, contents ou mécontents, ils ne finissent par refaire le bloc catholique sous la férule de l'épiscopat. Ceci n'empêche que de l'algarade d'aujourd'hui il restera toujours quelque chose. Et il n'est pas impossible, malgré tout, que dans une infime minorité, le l'iamingantisme l'emporte sur tous les autres sentiments. Donc au grand meeting annoncé pour aujourd'hui môme, à l'Harmonie, et organisa sous les auspices de F«Algemeen Neder-landsch Verbond», doivent prendre part des orateurs appartenant, à divers partis. Los flamingants ont d'ailleurs placé leurs revendications au-dessus et en dehors des querelles politiques. Or, pourquoi le nom de M. Prans Tan Cauwelaerl, en vedette sjir l'affiche, ne figure-t-il plus parmi ia liste d'orateurs que publie le Handelsblad? Nous n'y trouvons plus que celui de M. Wil-diers. Or ceci est, significatif et montre que les chefs du parti clérical commencent tout doucement à retirer leur épingle du jeu. Eux qui, dimanche dernier, proclamaient la droit d'accomplir une réforme sur le terrain linguistique avec le concours d'adversaires politiques, tout comme le cardin-il Mercier, qui ne craignit point de ce, commettre avec cet «affreux parpaillot» qu'était M. Paul .fanson, au congrès de la protection de l'enfance, ils commencent à mettre les pouces. Les forts ténors se défilent en se faisant remplacer par les nremiè-res utilités; mais ceci ne donnera nullement lo change aux purs qui commencent fi so douter vaguement qu'ils pourraient bien être roulés. WVl Notre crédit _ Un journal clérical de la ville se félicite de ce que notre crédit soit encore solide, à preuve le succès de l'emprunt belge à Londres. Très juste et nous sommes parfaitement de son avis. Notre nation laborieuse, prospère, jouit dans le monde entier d'une excellente réputation: c'est une maison solide et qui trouvera toujours des appui* financiers, Mais où nous différons d'avis avec notre confrère, c'est quand il veut faire bénéfi-

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le matin gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1894 bis 1974.

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