Le matin

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s.n. 1914, 10 Mai. Le matin. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/p843r0r258/
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^Dimanche 10 Mai 1914 21me Année — N° 130 ■ RÉDACTION ! j9|VIEILLE BOURSE, 39 AXVEKJB Téléphone Rédaction : Sl'J' j lUnàn- fr. 1S.OO I lotks < Six mois «S îîO P"R /Trois mois .... 3.KO 1 Un an Ifi-OO [ Wmsto Six mois _ S.ÎSO /Trois mois . , . . «.4ÏO [ : France, Angleterre, Allemagne et Union i " Je,par trimestre. fr. 8.00. - Hollande et [' (.raàd-i'iioîu.. r»ar trimestre, fr. Î .OO. J/aboniiement se poursuit jusqu'à reftis formel. LE MATIN ADMINISTRATION 39,VIEîLLE BOURSE. 39 AWKHS Téléphone Administration : S61 C. de CAUWER, Directeur Aimoacos : Annonces la petite ligne, fr. 0.30 Annonces financières id > 1 OO Réclames la ligne, > 1 .KO Faits divers corps id. » S.OO Chronique sportiyo id. » 3-06 Faits divers fin id. » S.OO La Ville id. > S.OO Kmissions Prix à convenir. Ïj€s annonces de la Francs, de l'Angleterre et de l'Amérique s&tU exclusivement reçues à'Bruxelles chez MM. J. Lïïrf.gitf & Co. JOURNAL QUOTIDIEN Conseil judiciaire }[, le vicomte de Reiset, homme de lettré* auteur de plusieurs volumes intéressa ayant rapport à la petite histoire et a]a o-rande diplomatie, a introduit devant !e tribunal civil de la Seine, contre son fils Robert de Reiset, âgé de vingt-trois ans, •àe demande en dation de conseil judiciaire basée sur les griefs suivants: Il y a deux ans, en février '1912, le jeune homme a. hérité de son parrain, M. Rozé de Yilleceau, un capital net, frais de succession payés, de 320,000 francs. Deux ans plus tard, en février 1914, il avait ébréché ce capital de 90,000 francs. Ayant de dix à douze mille francs de rentes, il a donc dépensé '15,000 francs par an. A-t-il, comme on dit, fait la noce? Comptait-il dans la clientèle des cabarets joyeux où le louis du noctambule vaut à peine cent sous? L'a-t.-on surpris en flagrant délit- de baccara désordonné? Pratiquait-il l'hérésie du tirage à cinq? Confiait-il son argent à des garçons de café ou à des palefreniers qui faisaient ensuite semblant de le repasser à des bookmakers? Se distinguait-il par une prodigalité excessive au profit des demoiselles «qui font plaisir aux enfants sans souci»?Est-il vraiment un prodigue au regard de la loi, de l'équité et du sens commun? , Le jugement rendu contre lui ne l'établit jwint. Il en résulte au contraire que M. Robert ile Reiset a commencé par se mettre dans «es meubles. Il s'est installé un confortable «t coquet appartement dans un beau quartier de Paris, — ce qu'on appelle une garçonnière parce qu'il n'y vient que des femmes. Il a loué et meublé une petite villa m eavirons de Paris pour la saison d'été, comme font les plus rangés, les plus écono-raes parmi les bourgeois. Et il lui en a coûté en tout trente mille francs. Ce n'est pas pour rien. On peut se faire «n intérieur à moins et on peut surtout se J»sser d'une maison de campagne îftais ces irente mille francs représentaient une dépose de premier établissement que le ( temps eût naturellement amortie. Le père | ne s'en était pas trop alarmé. Le jeune jiomme a fait pis: il a prêté soixante mille francs à deux amis «momentanément dans te besoin». Voilà de quoi inspirer de ïanxiété à la famille et des sévérités à la Magistrature. [ le jugement ^exprime en propres ternies: Attendu que les prélèvements effectués en ' P8U de temps ont été absolument excessifs : disproportion complète avec les ressour-SL v1?1 ^ peut disposer; qu'il est au surplus j 2rement dangereux et imprudent de «m ' i1' ainsi des Prêts importanst à desj rnnilra de ieunesse <3ui ne représentent . un.e Sarantie pour le remboursement: qu'il - nécessaire, dans ces conditions, de prê-n2 Jeune de Reiset contre cles entraîne-tri; auX(Iuels H ne sait pas résister et de le 1 S!Lcontre une mauvaise gestion qui le «tarait rapidement à la ruine... En conséquence Robert de Reiset est pla-! WUS..tutelle- Désormais, quand il aura 'ma!? 11 peu de son argent> il ira en de-m^er a Mtre Moreau, avoué. u nous cherchons la pensée de la loi dans rivm? aseolo°ie judiciaire, nous compren-■; que Robert de Reiset est frappé sur-qu'il a bon cœur, parce qu'il feiy™1 fusible, secourable et généreux, de"h' .? sans pitié 11 disposerait encçre celui.»; e léSuée par son parrain et que ; Hoir "mi'-iSan's doute lui laissa dans l'es-ceoiprl n use.rait libéralement. Nous dis-I màîiqtro? en®uite Qu'au sentiment de la PosL^i I 1® formel devoir d'un homme PerDétifon" -^20,000 francs est de vivre ; braS croisés, sur ses reve- I Dilal v ■'amals aventurer un sou de son ca-çon d ?v°Pe ne rien entendre à cette fa-Mi i,J ■s.' Loin de d.emander un con-WrZlTr.? pour le ieùne Robert de Rei-jo lui „ ^ a prèté de l'argent à ses amis, I s'il loi,,.,iurais impitoyablement infligé un Wur en avait refusé. I "W nU^eS du tribunal civil de la Seine I s«l d™+»-°ïïpns q.ue l'intérêt social, le ! fcmari(i£, e^llemnt ils ont la chargé, leur f te l®, „ reprimer non pas la pro-I 'Sent do taiS • avarico> I*é prodigue est un f Ce titre n a clr.culation des capitaux et, à ^er> du m '.oma,endrait plutôt de l'encoura-i staclp, u roms e ne Pas lui opposer d'ob-! "fat LJP?aît comme investi d'une mis-e% tmo (lont l'accomplissement cfeiiJlberté aÎ3S0lue. L'ennemi de la ! S miic' i -Ce 11 Pas celui Qui dépense ■ Sei S'iln-f-^ ui cïui ne dépense pas as-gue8 ran1„et . au mOnde que des prodi-' ,ôt des classes serait bien- i a"leureusement. il est aussi I les prû:l^,,„Ç -u-s "ombreux assurément que en jS' +1lu thésaurisent, qui vivent des po •+ ? activité, qui immobili-S ?e l'indust?' ,x imP°rtants au détriment ' ea«x-ark commerces de luxe, des i r'F°grès A'„'05e'?, recherches scientifiques, du ^ elle sourit n °Pmi°n ne s'y trompe point: 1 qu'horreiiT. Pr°digues tandis qu'elle n'a ?ans doiito ® mePris P°ur les avares — a magner ^î!arcp qa'elle sent qu'il n'y a rien V!ez nw-c eux" ^er't deL le cas du jeune M.Astor qui I 1>l8te maip-, niarier a New-York. Il est tout catastroDhp h Pt S-on Père> englouti dans la PQense uJ Titanic, hti a laissé une im-U:r,e dont le revenu annuel ap proche vingt millions de francs. Cela lui fait un peu plus de cinquante mille francs : à dépenser par jour. Il ne les dépensera certainement pas puisque c'est pratique- • ment impossible et sa fortune s'augmentera chaque année de toutes les sommes qui n'au-1 ront pas été absorbées par son nécessaire et par son superflu. „ Est-ce que la loi ne devrait pas intervenir? Est-ce qu'elle ne devrait pas flanquer au jeune Astor un bon conseil judiciaire pour l'obliger non pas à se ruiner, ce qui, serait injuste — il faut que tout le monde ! vive — mais à rétourner à la circulation les gros capitaux dont il resterait détenteur en fin d'exercice, sans utilité pour personne, voire pour lui-même, au préjudice de la collectivité? Le romancier sociologue Upton Sainclair —- il gémit aujourd'hui dans les fers — proposait récemment à cet héritier d'assurer le pain d'environ deux mille familles en se dessaisissant d'emblée d'un peu plus de la moitié de son avoir, et M. Astor a demandé à réfléchir. Il ne lui échappe point que le reliquat de son superflu pourrait être utilement employé mais il avise aux voies et moyens d'un meilleur emploi. I.a loi, en intervenant, le tirerait de ses perplexités. Voyez aussi le cas de M. Rockfeller. Il possède un milliard. A supposer qu'il se contente de placements à trois et demi pour cent et sans tenir compte de sa participation à des trusts inquiétants, on lui attribuera dans les trente-cinq millions de francs de rentes, soit un revenu d'environ cent mille francs par jour. Il ne s'est pas distingué, comme M. André Carnegie, par la manie de fonder des bibliothèques, de faire mouler en plâtre des monstres antédiluviens et de construire des palais de la paix. Je veux bien qu'il prête de temps en1 temps de l'argent à ses amis mais il ne leur en prêtera jamais autant que moralement. il leur en doit. Il ne fait rien que s'enrichir. On se le représente comme unj homme qui passerait sa vie à détacher des | coupons. , Qu'est-ce que vous diriez d'un conseil judiciaire imposé à Rockfeller pour le contraindre à la prodigalité? Si le gouvernement des' Etats-Unis s'y décidait, j'oserais lui recommander un excellent tuteur pour ce fastueux mineur. Ce ne serait pas un avocat, ni un avoué, ni un homme d'affaire.Ce serait le jeune Robert de Reiset que nous savons réfractaire à la lésine, sensible à l'amitié, et qui trouverait dans cette tâche un merveilleux emploi de ses généreux instincts, Coriolis j Lettre de Londres (Correspondance particulière du Matin.; Le gouvernement du Dominion. — Dix gouverneurs généraux. — Développement de la Fédération canadienne. — Le prince de Teck. -— Défense navale de l'Empire. Londres, S mai. Depuis qu'en 1S67 les territoires britanniques de l'Amérique du Nord, si longtemps fragmentés en colonies indépendantes, furent constitués en Dominion — fournissant ainsi un parfait modèle à la fédération que rêve aujourd'hui M. Winston Churchill pour les Etats-Unis de Grande-Bretagne et d'Irlande Canada a vu se succéder dix gouverneurs généraux, tous personnages éminents par le mérite ou par le sang. Ce fut d'abord le quatrième vicomte Monck, alors dans toute la puissance de l'âge et - a l'apogée de sa renommée. Sa tâche fut en quelque sorte d'homologation; il intervenait pour apporter la ratification de la couronne à des arrangements nouveaux qu'elle n'avait acceptés que de mauvais gré. Sa mission ne se prolongea que dix-huit mois. Il est mort en 1894 après avoir exercé des charges importantes.Le deuxième gouverneur fut un administra-teur_ éminent, le baronet Sir John Young, élevé a la pairie au nom et au titre de baron Lisgar, mort, sans héritier en 1876 et dont la baronnie par conséquent est, éteinte. Il gouverna trois ans et demi, s'attachait vainement, à réagir contre l'esprit de fédération qui tendait a gagner les provinces encore reliées directement à la couronne. Le troisième gouverneur fut le comte de Dufferin, plus tai'd marquis de Dufferin et A Va. On sait qu'après avoir gouverné le Canada pendant six années il devint vice-roi de l'Inde, puis haut commissaire en Egypte, enfin ambassadeur à St-Pétersbourg, à Cons-tantinople, à Rome et, à Paris. 11 est mort en 190?. Le quatrième gouverneur fut le marquis de Lorne, membre de la Chambre des Communes, gendre de la reine Victoria par son mariage avec la princesse Louise, et qui vient tout récemment de mourir. Avec lui commence la série des gouverneurs résignés à la fédération comme à en développer les effets., Il est resté cinq ans à Ottawa. Le cinquième gouverneur fut le marquis de ' Lansdowne, ancien ministre des affaires étrangères et de la guerre, plus tard vice-roi de l'Inde, qui siège encore à la Chambre des pairs comme chef de l'opposition conservatrice. U gouverna cinq ans et ce fut sous son administration que la Colombie britannique •entra dans la fédération. Le sixième gouverneur se nommait en 1888 Lord Stanley de Preston; il devint plus tard le seizième comte de Derby. Avant sa mission canadienne il avait été quatre fois ministre, pour l'Inde, pour la guerre, pour les affaires étrangères, pour les colonies. 11 est mort en 1908. • | * * * i La tâche s'annonçait plus difficile à leurs successeurs. , Le système fédéral avait donné tout ce que. ses partisans pouvaient en attendre et déjà commençait à se manifester l'esprit particu-ariste du Canada nouveau. On sait qu'aujourd'hui la fédération n'est pas encore complète. D'assez vastes territoires — Terre-Neu-ve, l'île du Prince Edward, une partie du Labrador — s'en séparent encore, se relient directement à la métropole par l'intermé-iiairë du département des colonies, forment pour ainsi dire là-bas comme des provinces ie l'Ulster réfractaires à l'autonomie absolue. Lelle qu'elle est maintenant, constituée la fédération s'est adaptée des lois organiques lu'il est parfois malaisé d'accorder à la doctrine de la suprématie impériale. De là des irises qu'il appartient au gouverneur général le dénouer. Le septième gouverneur général fiât le somte d'Aberdeen qui demeura cinq ans à Ottawa et qui est aujourd'hui, pour la deuxième Cois, vice-roi d'Irlande, il s'efforça de résister au parlement canadien dans la discussion des projets de loi relatifs à la réforme électorale 3t à la réforme militaire, s'employant à éviter que l'immense colonie se séparât trop de la métropole par le caractère de ses iôstitu» tions. Il devait, y échouer en grande partie. Vainement il tenta de s'opposer à rétablissement du suffrage universel et au service militaire obligatoire. 11 n'obtint que des amen-lements sans importance que les partis n'acceptaient que par courtoisie en annonçant le ferme propos de les anéantir prochainement. Cette impuissance '• même du représentant do la couronne attira l'attention sur les hautes qualités du comte d'Aberdeen. Il rentrait en Angleterre battu à peu près sur tous les points mais après une résistance qui lui faisait le plus grand honneur. Le huitième gouverneur général fut le comte de Minto, plus tard, de 1905 à 1910, vice-roi de l'Inde. Son administration ne dura que quatre années durant lesquelles il s'épuisa dans une vaine résistance aux aspirations parlementaires! et son administration ne laissa guère de souvenirs en dépit du talent qu'il y montra. Le comte Grey. neuvième gouverneur général, se distingua de ses prédécesseurs par une administration plus prolongée: il est demeuré sept années en fonctions. Il avait, auparavant administré le territoire aïricain da la Rhodésia et siégé pendant quelques années à la Chambre des Communes. -Quand il fut nommé à Ottawa, par ordonnance royale du 26 septembre 1904, l'autonomie canadienne était un fait accompli, reconnu, accepté. :^/C . V ' * * « * * * Dans l'immense colonie du Nord-Américain, la couronne n'avait plus rien à prétendre, plus rien même à disputer, le gouvernement britannique se réservant seulement de prendre avec le parlement canadien les mesurés les plus propres à assurer la défense impériale. Ce fut alors que le gouvernement de Londres se détermina à conférer désormais le gouvernement général du Canada à la fois à un militaire et à un prince de la maison royale. Le souverain officiel de la fédération y gagnerait en prestige ee qu'il y avait perdu en autorité. L'investiture du duc de Connaught, oncle du roi George et feld-maréchal, fut le premier résultat de cette détermination. Le duc fut nommé le 31 mars 1911 mais il n'alla occuper son nouveau poste que le 15 octobre suivant. Comme il a exprimé le désir de reprendre sa liberté en automne, le gouvernement vient de lui donner pour successeur S. A. S. le prince Alexandre-Auguste-Frédérick-Guillaume-Alfred-George de Teclc, troisième frère de S. M. la reine Mary, major au deuxième régiment, des cavaliers de la garde royale, grand-croix de l'Ordre du Bain, grand-croix de l'Ordre de Victoria, décoré du Service distingué, époux de la princesse Alice d'Albany, nièce du roi George. Le prince est âgé de quarante ans et il a deux enfants : la petite princesse May et le petit'prince Rupert. Avant son départ le nouveau gouverneur général sera élevé au grade de colonel et il trouvera son brevet de major général en arrivant au Canada. Un ordre du souverain lui enjoint de prendre possession de ses fonctions au plus tard le 15 octobre prochain. 11 partira sur un navire de guerre avec la princesse et leurs enfants. Il a un passé honorable sinon éclatant. Lauréat de l'Ecole militaire de Sandhurst, — il avait échoué aux examens de l'Académie militaire de Woohvich — il est, enr.ré dans l'armée comme lieutenant au 7me régiment, de hussards et a pris part aussitôt aux opérations militaires dans la Matalebé, en 1896. L'année suivante il rentrait en Angleterre pour prendre part aux fêtes du jubilé de diamant de la reine Victoria. Son régiment n'étant pas compris dans les mobilisations de la guerre sud-africaine, il obtint d'y participer comme aide de camp du général Mahon. Il s'est distingué dans 1a, poursuite du général Cronjé et dans la délivrance de Mafeking. Après la guerre il est passé dans la garde à cheval. «• """ -* Bien que le prince Alexandre soit, sans fortune, on ne supposera pas qu'en acceptant le poste de gouverneur général du Canada il ait été tenté par l'appât d'une belle situation. Le gouvernement du Canada est une fonction-éininente puisque le Dominion est la plus vaste des colonies britanniques, mais il n'est guère rétribué. En dehors de sa solde d'officier — il part en congé — il recevra un traitement de seulement deux cents cinquante mille francs par an. C'est le même traitement qui est versé aux autres gouverneurs généraux bien que les charges soient autrement onéreuses à Ottawa que. par exemple, au gouvernement de l'Union sud-africaine. Le lord haut-chancelier touche tout autant sans s'éloigner, sans pouvoir même s'éloigner de Londres, et le vice-roi d'Irlande émarge le double, soit un demi-million de francs par an. En allant au Canada, en s'exilant de Londres où l'attachent ses goûts mondains et sa passion du théâtre, le prince subit, une des obligations de son rang. Avant de s'embarquer il travaillera longuement avec M. Winston Churohill, premier Lord de l'Amirauté. Sa mission consistera surtout à ménager un accord entre la métropole et le Dominion quant à la défense navale. Au point de vue militaire le Canada a institué le service obligatoire universel pour tous les citoyens de 18 à 60 ans. Au point de vue naval, le parlement hésite encore entre deux régimes : ou constituer une marine canadienne comme l'Australie se constitue une marine australienne indépendante, ou contribuer au développement des flottes de la métropole. Présentement la défense navale du Canada est encore à la charge du gouvernement britannique.On espère de la prochain^ administration un règlement avantageux ou du moins définitif. Harry. LES FAITS DU JOUR — -Offr MISSION TURQUE A LIVADIA La mission turque s'embarquera aujourd'hui sur le yacht impérial Erthogrul, pour aller saluer l'empereur Nicolas II. à Livadia. Cette mission est composée de Talaat bey, ministre de l'intérieur, d'Izzet, pacha, ancien ministre de la guerre, et actuellement aide de camp général du sultan, du colonel d'état-major Ohukri bey, d'Hassan Fehmi bey, chef du cabinet du ministre de l'intérieur, d'Essad bey, secrétaire-interprète de la Sublime-Porte, et du lieutenant Ali bey Elle sera accompagnée de l'ambassadeur de Russie à Constan-tinople.Cet acte de courtoisie est traditionnel de la part de la Porte, et se renouvelle chaque fois que le tsar se rend à Livadia. «La mission actuelle, a déclaré Talaat bey au correspondant du Temps à Constantinople, n'a, comme les précédentes, aucun caractère politique. » Cependant on estime que le choix, comme chef de cette mission,, d'un ministre aussi influent que Talaat bey a une signification politique. Après avoir salué le tsar, Talaat bey et son chef de, cabinet se rendront, a Bucarest, où ils passeront trois jours. « Ce voyage, a encore dit Talaat bey, n'est qu'.un acte de simple courtoisie et-n'a pour but que de rendre la visite faite il y a quelque testas, ,Constantinople, par M. Take Ionesco. » On considère néanmoins dans les milieux politiques et diplomatiques de Constantinople que le voyage à Bucarest du ministre de l'intérieur de Turquie revêt une importance particulière, venant immédiatement après la visite de Talaat bey à Livadia. Il est permis de penser en effet que la question des îles et celle des rapports turco-grecs seront abordées aussi bien à Livadia qu'à Bucarest. Fox u i ii.ii.gi t Etranger La politique anglaise LES SUFFRAGETTES A L'ŒUVRE LONDRES, 8. — Des désordres sérieux causés par les suffragettes ont éclaté ce soir au cours d'une réunion politique, à Croydon, dans la banlieue de Londres, dans laquelle le principal orateur était M. Mac Namara, secrétaire général de l'Amirauté. Vingt hommes et femmes ont été expulsés et plusieurs bancs de la salle ont dû être enlevés avec les femmes qui s'y étaient attachées avec des cadenas. Un sac de farine a été jeté à la tête de l'orateur, mais le sac manqua son but et vint s'écraser sur le banc des reporters. La politique française LA MARCHE SUR TAZZA OUDINA, 8. — Les renseignements qui parviennent de la région de Tazza signalant les succès remportés récemment par le généra! Gouraud, a.u nord de Fez, 'sur les bords de rOuergha, ont vivement ému toutes les tribus, dont, certaines sont très démoralisées. Les tribus qui- occupent le pays entre M'Soun et Tazza restent très c-alrnes. Hier, les indigènes étaient venus nombreux au marché de M'Soun. Le général Baumgarten, commandant les troupes du Maroc oriental, quittera Oudjda demain, se rendant aux avant-postes. La politique autrichienne LA SANTE DE FRANÇOIS-JOSEPH VIENNE, 9, — Bulletin de ce matin : «La nuit a .été bonne. Le catarrhe est plus faible. L'état général de l'empereur est excellent. » La situation en Orient LES CHEMINS DE FER ORIENTAUX VIENNE, 9. — Les journaux annoncent tous aujourd'hui que l'Autriche-Hongrie a déclaré inacceptables les contre-propositions faites par la Serbie en ce qui concerne les chemins de fer orientaux. Le projet d'internationalisation serait donc écarté. L'Autriche-Hongrie réclamera la restitution des chemins de fer à la Compagnie des chemins de fer orientaux. M. Pasitch, président du conseil des ministres, a déclaré au ministre d'Autriche que le communiqué du cabinet viennois serait soumis au conseil des ministres qui prendra de nouvelles décisions. CRISE MINISTERIELLE A BELGRADE BELGRADE, 8. — On parle de la démission du gouvernement,, en raison des difficultés résultant des pourparlers relatifs aux railways orientaux et du mécontentement soulevé par 'le décret donnant la préséance aux autorités , civiles dans les' aouYeaux territoires. t ENTRE SERBES ET MACEDONIENS SOFIA, 8. — Une bagarre se serait produite à Ristowatz entre les troupes serbes et' des recrues macédoniennes, dont 18 auraient été tuées. Les recrues refusaient de prêter le serment militaire. Le bruit court que d'autres recrues auraient également refusé de prêter le serment et auraient été ma'menées par les soldats serbes. La situation au Mexique L'ANGLAIS COXON EN LIBERTE VERA-CRUZ, 8. — Le général Maas a remis en liberté l'Anglais Coxon, directeur des tramways de la Yera-Cruz, retenu par 'ui comme prisonnier. Coxon vient d'arriver. A SA.: LUIS DE POTOS1 WASHINGTON, 8. — M. Bryan a appris que les constitutionnalistes s'étaient emparés de San Luis de Potosi. PREPARATIFS AMERICAINS WASHINGTON, 8. — On apprend de source autorisée que le départefiïëTit de. la guerre a étudié aujourd'hui le moyen de »n<or< r immédiatement, les troupes du général Funston à la Vera-Cruz de façoi. à permettre à ce dernier d'avancer dans l'intérieur du Mexique s'il le jugeait nécessaire. Il est également question de concentrer à la Vera-Cruz des forces suifisan.es pour défendre ce port contre toute attaque ou pour opérer une marche en avant sur Mexico. CEPENDANT LES HOSTILITES SONT SUSPENDUES. . WASHINGTON, <J. — Répondant au général Huerta, qui s'est plaint de ce que les opérations des Etats-Unis à la Yera-Cruz violent l'esprit de l'armistice proposé par les médiateurs de l'A. B. C., le gouvernement de Washington déclara qu'il n'a pris aucune mesure agressive et que rien n'a été fait qui soi1, contraire à la suspension des hostilités. La terre tremble... EN SICILE. — MORTS ET BLESSES ROME, 8, — Ce soir, à six heures, un'tremblement d"e terre s'est produit à Acireale et aux environs de Catane. CATANE, 9. — Suivant des nouvelles parvenues de différents endroits éprouvés par le tremblement de terre il y a, 30 morts et 121» blessés qui ont déjà été retirés des décombres et l'on craint que le nombre des victimes nfi dépasse la centaine. ' * La bourgade de Linera est en ruines. On signale de Bodguiardo, village de la commune de Zafferano, que le nombre des morts y est de 10 et que les blessés soiit au nombre de 20. On signale également des morts dans la commune de Pisano. ACIREALE, 9. —- A 7 heures du soir, la secousse de tremblement de terre a été ressentie dans les villages de Guardia, Manga.no, Pisano et Zafferano. Le bruit court qu'il y a des morts et des blessés. ACIREALE, 9. — On confirme que la bourgade de Linera est presque complètement détruite Le nombre des victimes n'est pas jusqu'ici précisé. 7 blessés ont été transportés à l'hôpital d'Acireale. D'autres sont en route. Des dommages auraient été causés dans les bourgades de Santavenerina, Santamaria, De-gli, Ammalati, Guardia^ Santamaria, Vergine, Cosentini et Penisi. -Les dégâts seraient, purement matériels. Il n'y aurait aucune victime. Le chemin de fer d'Acireale à Guardia est interrompu par suite de lézardes qui se Sont produites dans le tunnel.- Dépêches diverses LA FEMME DE L'EX-ROI MANUEL REVIENT A SIGMARINGEN BERLIN, 8. — Le prince de Hohenzollern, accompagné du prince héritier Frédéric, partira incessamment pour l'Angleterre, d'où il doit ramener à Sigmaringen sa fille, la princesse Augusta-Victoria, mariée, comme on sait, à l'ex-roi Manuel de Portugal. On ignore encore si la princesse doit faire un long séjour en Allemagne et si l'ex-roi son mari l'accompagnera. On se. souvient que le 5 mai courant, la cBerliner Zeitung am Mittag» annonçait, d'après des nouvelles de Florence, que la princesse avait demandé au Vatican l'annulation de son mariage pour non-accomplissement par son mari de ses devoirs conjugaux. UN. PROCES AUTOUR DE LA DESCENDANCE DE WAGNER BERLIN, 8. — Nous avons annoncé récemment que Mme Ysolde Beidler, fille aînée de Mme Cosima Wagner, mais née le 10 avril 1865, c'est-à-dire avant le divorce de sa mère d'avec le chef, d'orchestre Hans de Bulow, demandait par la voie des tribunaux à être reconnue pour la fille de Richard Wagner. Le tribunal de Bayreuth a décidé d'exiger la preuve que du 12 juin au 12 octobre 1864, Mme Cosima Wagner vivait séparée de Hans de Bulow et n'avait plus avec lui aucun rapport ■conjugal. LaTvïïïë Notre concours Un abonné nous demande 1° Quand le concours sera clôturé et 2° si les concurrents qui expédient leur réponse dès le premier jour sont classés avant les autres. Le dernier bon sera publié le 14 mai. Nous récapitulerons le lendemain, 15 mai, les conditions du concours et nous publierons en. même temps le bulletin sur lequel les dix Jj on s devront être collés. A paftir de ce moment,les réponses pourront nous être adressées et le concours sera clôturé le 20 mai, à minuit. Les concurrents auront donc cinq jours pour fixer leiir choix et pour nous envoyer leur bulle»

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le matin gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1894 bis 1974.

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