Le matin

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s.n. 1914, 01 Februar. Le matin. Konsultiert 18 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/9g5gb1zh9b/
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BSB"Dlfl!anche~î~Févrler 1914 ^ SEiSEK PAGE» — nïlVCÏ rSMlUTWlMrWî» 21*°* Année — N° 32 REDACTION ^VlEILil BOURSE, 39 ASVEIÏ» Téléphone Rc faction : 91î ,tKOnK.em3iit.s : i Un an fr. 1S.OO ) Six mtf'S «.ïfilp ITrois mois - * • • 25.2*0 t Un an . ► • * • • 1 $5. OO MfeiKi'R ]S'i mois SSO ( Trois mois .... £* OO ifr»ivrvr • France, Angleterre, Allemagne et Union postale. r"'rtrimestre, fr. O.Ofl^ — Hollande et Crand-Duché, par mmestrè, fr. T> .OO, I/aboimemeiit se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN ADMINISTRATION 39sVIEILLE BOURSE, 39 A^vïîias Téléphone Administration : SCI C. de CAUWER, Directeur A anoïi^et» Ï Annonces la petite l;gner îr. O 30 Annonces financières id » * OO Réclames la ligne, > M .ISO Faits divers corps id. > 3.UO Chronique sportive id. > îï OO Faits divers fin id. > S.O» La Ville id. > SS.OO Emissions Prix à convenu-. . Les annonces de la France, de l'A ngieterre et de l'Amérique sont exclusivement reçues à Bruxelles chez Mil. J. Lebkgue A C°. JOURNAL QUOTIDIEN LE QUATRIÈME MARI Dans la Revue de l'Histoire de Versailles, M. Ausclier entreprend une audition iano -rieuse qui peut le mener loin: il pretend numéroter les maris de l'impératrice lVlarie-Louise. D'autres avant lui s'y étaient appliqués qui y renoncerent après avoir vainement paît* sur les chiffres. Tant quon s'en tient aux unions officielles plus ou moins morganatiques, on arrive aisément au total eu comptant sur ses doigts, mais au delà c'est l'inconnu, l'X de la mathématique, et pourtant les amours de Marie-Louise eurent plus de conséquences dans sa vie que ses mariages. M. Auscher a découvert quelques précisions sur Bombelies mais ; il a hésité devant Jules Lecomte. 1 Le comte Charles de Bombelies avait suc-hdé à Neipperg dans le lit de l'impératrice [aussi facilement que Neipperg à Napoléon r et tous deux y avaient été introduits par Mternicli. Le premier avait pour mission politique d'arracher Marie-Louise au-sou -i venir de l'empereur prisonnier dans Sainte-| Hélène et il y parvint si tôt qu'il en avait i déjà deux enl'ants quand, en 1821, leur liai— [son aboutit à un mariage officiellement 1 déclaré. Après la mort de Neipperg, survenue en 1829, les affaires du grand-duehé de Parme avaient à ce point périclité que Marie-Louise en fut expulsée et obligée de | se réfugier en Autriche pendant quelques mois. Dès 1833 Metternich lui avait délégué Bombelies, moins pour la séduire ou la consoler que pour s'emparer du gouvernement, j Charles de Bombelies était un gentilhomme français très attaché à la monarchie légitime et qui n'avait pu s'entendre avec la [branche cadette. Désœuvré à Vienne il avait j consenti ù se rendre à Parme pour y exercer svec discrétion la charge de secrétaire d'Etat | et il n'y était pas depuis six mois qu'un | mariage_ clandestin l'unissait à sa souveraine. Union brève et tourmentée. Ascen-j sioa rapide et déclin plus rapide encore de U kiae de miel. Bientôt Bombelies s'él&igna t ostensiblement cle Marie-Louise et se çoiî,-'na dans ses fonctions. On a raconté que ; Iot mariage fut annulé par décision de 'a [ cardinalice et que la grande-duchesse j de Parme avait pu contracter un quatrième mariage avec Jules Lecomte. Ici les documents font défaut. Des pièces probantes existeraient,^dans les archives du Vatican 1 ?u' 11 obtint jamais communication mais dont l'existence ne fut jamais catégoriquement niée. Le problème du quatrième ®ari de l'impératrice Marie-Louise ressem-erait ainsi au problème du deuxième mari w la duchesse de Berry. Personne, pas mê-de Reiset qui en affirme l'au-■ iticité, n'a pu lire l'acte de mariage de ïallif 6 Berry avec M" de Lucchesi- | Mes Lecomte, né à Boulogne -sur-mer en. I il rut.'»» d'abord destiné à la marine et au" inni aV01r °^'enu 'e brevet de capitaine iODtA n™,COiUrs; A tout Ie moins, lorsqu'il weinL ,lettres et le journalisme, ses CrHeSSaiS s'inspirèrent do son pre-vovaepa ma -t°n e Vlt Palier des récits de à la L]0™ jlme3' des études sur la pêche cal? 3 romans du bord et de l'es- Péritahîp^aUf-0Ur Toù Paris lui r^véla sa liqueurTV,' vu' L?comte était né chro-au début hnDS *J?lstoire de la presse il fit àl'fittT16 P,re' Dès 1837 11 adressait daire n^"Jc!nce belge une lettre hebdoma- HnUtPfUd0nyme belge de peu nlufriwï et.dont chacune lui valut un i Zdon !TmiS que d'admirateurs. i a créé le Justice à Jules Lecomte: il C an^fT^ Paris et 11 y fut Fincelank m „s chroniqueurs les plus [du vicomtA h t16 Crirardin sous le nom Roqueriian " p6 u'lay> 'e docteur V.éron, El r,°-ger„„de Beauvoir, Auguste Senri Rocheforf i Henry Eouquier, Nf, auTnii/^î, ' •A1?rellen Scho!1- A1bert NoitéT£lU1 * Alfred Capus - ont tas y rien «ii Par Jules Lecomte [Porté et v mllt,ei\La plupart y ont ap-prance'on d« î-a Ordinaire plus de pote Se rnnntr-S-C,eÇ e' tandis que Le- fJ) pseudonvm!'i P <e et sans »Pitié- Sous îaa Engelvom 'ii -lm,ps mystérieux de ÎVrs ses pmfp- avaîfj la dent mauvaise. jusqu'à u lï. Poussait l'indiscré-1111 scandale no i ^ -le et ''appréhension Va« l'apnât rl'nn a.lsait Pas reculer de- ^ bavarda ™h Uv?eS^C'est dans les é'é" Pfouvons rori^Jan F;n?e'yom que nous foncées di« i„, des mechantes anecdotes ,,eole rornanfiLt" déir-iment des chefs de lne' Alexandre riC lctor Hu?o, Lamar-Eai^és. Aussi'iP^as • n'y étaient pas ?as "n seul dpfo cl)r°mqueur n aperçut-ii Jusqu'il eut ;^ ®"seur Parmi ses confrères ,,nal de poLP C°^paraître devant un tri-fe®tion de faux 10nnelle sous la pré- r^ï^chàSS^8 nTiablp- Au bas d'une , Rature <Tnn ■ Lecomte avait imité ai!-il sincère L absen'- Sa"s doute J- 'e billet à r&viX'P 'uant C'U1'' aurait I10/1 n'aurait, eail^f, nc®.et.qu'ainsi son L"', fait n'en «ait6 Pré''ud]ce à person-» ? certitude of i P-as ™oms établi de .'"'stère publie Q0S ^moins cités par le fenP(Us lrit"ps réXPr rcnt au tribunal Tjn Mtl° déDOsiflnn ^' 11 y eut uotam-Entre dem- ^3Cr d'Alexandre Fr P°ur éeharinpi. ;. 'n06s Lecomte émi-f P a une condamnation iné vitable; et ce fut alors qu'il se rendit dan ie grand-duché de Parme. Qu'il y ait vécu près de trois ans san autre logis qu'un appartement au palais d Marie-Louise, sans que Bombelies une seu le fois y parût, cela ne saurait faire dout< Qu'il ait été ouvertement l'amant de cett princesse' plus âgée que lui de vingt-troi ans, aucun historien ne l'a contesté. Nou savons aussi qu'il's'eïforça dë justifier plu tard sa présence à Parme en se donnant 1 titre cle «chroniqueur-historiographe» et e; publiant, en 1845, un ouvrage intitulé: Par me sous Marie-Louise. L'intéressant serai aujourd'hui d'établir si ie mariage ave Bombelies avait été rompu ou annulé pa décision pontificale et si, à la faveur d'un vague cérémonie religieuse, Jules Lecomt était ou non devenu le quatrième mari d l'impératrice. Toujours est-il qu'à sa mor la grande-ducliesse laissa des sommes im portantes à Bombelies et que son testamen ne" mentionne même pas le nom de Jule Lecomte. Le chroniqueur malchanceux ne rentra i Paris qu'après la révolution de 1848 et-i reprit alors la série de ses lettres à VIndépendance sous un pseudonyme nouveau. Ei 1857, à la fondation du Monde illustré, il ; assuma la rédaction du Courrier de Purin en collaborant encore à d'autres feuilles mais avec moins d'activité et de succès. C'es à lui qu'en 1863, au Figaro, Villemessaii adressait ce niot terrible: — Lecomte, je viens de lire votre chronique. Elle ne vaut, pas le diable. Ayez doni l'obligeance de la jeter vous-même au pa nier. 11 était presque oublié lorsqu'il suceombi en 1864. Aux amis qui lui restèrent il avait fa.i des confidences, raconté sans vergogne dan: quelles circonstances il était devenu le successeur de Napoléon, sans parler de Bombelies et de Neipperg. Lorsqu'on l'interrogeait sur l'hypothèsi d'un mariage clandestin, il devenait aussitôt circonspect et réservé. Il est mort sans avoir dit oui ni non. _ Camille Liausue Lettre de Londres (Correspondance particulière du Matin.) Arrestation do John Starchfleld. — Un témoli consciencieux. — Les investigations de M White. — Un soupçon de policier. — Di Capitole aux gémonies. Londres, 30 janvier. •Tolin Starchfield est arrêté., Ma dernière lettre vous le donnait évident ment à pressentir. Il me reste à vous expose, quelles circonstances ont entraîné la décisiot des .jurés réunis sous la présidence du coroner Vous vous rappelez qu'à l'audience de l'autri semaine un témoin très catégorique — la dami Clara Franoès Wood — affirmait avoir vu l'enfant une heure environ après l'instant de sa disparition: le petit Willie Starchfield accompagnait dans Kentish Town-road un homme d'uni trentaine d'années en qui Mme Wood n'hésitai pas à reconnaître le propre père de la victime Deux autres témoins nous étaient annoncés : ur décrotteur, un chauffeur d'autobus. Ils avaien résumé de Starchfield un signalement plus oi moins exact; ils l'ont identifié à l'audience Enfin nous avons recueilli l'émouvante déposition de M. Frederick White, facteur de pianos Le 8 de ce mois, jour du crime, un peu avan: deux heures après midi, M. White s'est rendu i la gare de pambden Town pour prendre un trair du métropolitain Londres-Nord. En descendan les degrés qui mènent à la voie souterraine, i dépassa un homme conduisant un enfant par 1« main. Ici nous revenons au sigalement déjà rapporté par les trois premiers témoins: un homme de trente à quarante ans, au type italien, le nez souligné d'une forte moustache noire; l'enfani un joli petit garçon à la chevelure bouclée. Ur encombrement, retint le facteur de pianos devant le guichet où se délivrent les tickets et il y fut rejoint par l'homme et l'enfant. Il eut alors le temps de les considérer de plus près. L'enfant prétendait s'arrêter à contempler des affiches illust ées et M. White entendit que l'homme lui disait: Are you coming now?", en le pressant un peu. Le souvenir de ce minuscule incident frappa vivement M. White lorsque, le soir même, il rencontra dans un journal la révélation du crime. Son premier mouvement fut d'aller prévenir la police puis des réflexions l'amenèrent à s'abstenir. Il songea que le cadavre du petit Willie n'avait été découvert qu'à quatre heures et demie et que les trains du Londres-Nord sont visités de vingt-six en vingt-six minutes. Le cadavre trouvé à quatre heures et demie ne pouvait donc être celui de l'enfant que M. White avait vu descendre vers le tunnel à deux heures. Et puis combien d'hommes conduisant un garçonnet par la main n'avaient-ils pas pris le train ec jour-là, vers ces mêmes heures? Enfin M. White doutait de ses sens: il n'était pas certain de se rappeler exactement la physionomie des deux voyageurs. * * • Des scrupules lui revinrent lorsque les journaux publièrent les portraits de Willie Starchfield, de son père et de sa mère. En examinant ces épreuves M. White reconnut positivement l'homme et l'enfant qu'il avait frôlés dans l'escalier de la station de Carnbden Town mais, ayant observé que ces reproductions phototypographiques ne sont pas toujours d'une ressemblance parfaite, il estima prudent de ne confier encore ses soupçons à personne. L'idée d'exposer un innocent à des poursuites criminelles le remplissait d'épouvante. Hier, en confiant ses hésitations aux jurés du coroner, il disait en frémissant: — Messieurs, je n'en ai pas dormi de quinze jours ! 11 se donna pour tâche de retrouver seul dans s j l'immense métropole l'homme de la gare Gambden Town et il y sacrifia tout son tenq s Le reportage lui avait enseigné que John Starc field %endait des journaux au coin d'Oxfo Street et de Tottenham court-road; il s'y rem - mais il n'y aperçut point celui qu'il chercha '. Jrai eu occasion de vous dire que, pour des r; e sons faciles à deviner, Starchfield avait déseï g son poste ordinaire et qu'il était allé exercer s s métier dans un autre quartier. Telle était la ci con»pect,ion de M. White qu'il ne voulut d % mander de renseignements à personne. Il trot 6 de district en district par tous les temps < .1 s'arrêtant à tous les carrefours occupés par d - marchands de journaux. Ce fut ainsi qu'il d t couvrit (Starchfield au coin de Ludgate Hill, d B vant le parvis de la, cathédrale de Saint-Pai trois jours avant la grave déposition de Mn Clara Francès Wood. 3 Alors il n'eut plus une seconde d'hésitatio: 3 c'était bien son homme ! A peine i'avait-il aper-i ï qu'il le reconnaissait 1 II se décida à l'aborde t Dans ce moment même, Starchfield allait qui _ ter la place pour entrer dans un public-hou: t voisin et il s'appliquait à y entraîner un cam; . rade en lui disant: s — .Are you coming now ? M. White sentit son cœur battre à tout ron i. pre.Ce n'étaient pas seulertient les mêmes trait i le même visage; le même costume; c'était . même voix, ie même ton, le même accent : j renouvelant dans les mêmes paroles que le t< moin avait entendues sur les degrés de la sti ' tion de Cambden Town! t Moins d'une heure après M. White se préseï , tait à Scotland Yard et demandait l'officier cha t gé des investigations relatives à l'assassinat c t petit Willie. On l'adressa au chef-inspectei Gougli. * * * Celui-ci félicita M. White sur sa prudence ■ lui recommanda d'y persister. Lui-même avs conçu des soupçons quant à la culpabilité c i père de l'enfant et il les avait conçus dès premier soir, sur une observation à peu pr< ^ insignifiante. Dans la soirée du 8 janvier, après que le c; ' cadyre eut été reconnu par .,i mère, le ohe inspecteur Gough, accompagné d'un de ses d* - tectives, s'était mis personnellement à la ri cherche de Starchfield qu'il trouva chez li > assis au coin du feu et causant tranquillemei . avee deux camarades logés dans la même ma son. On l'appela dans un corridor où St. Goug l'interrogea sommaireipent sur l'emploi de se temps dans eette journée et le marchand t journaux répondit d'abondance à toutes s< questions sans même lui demander qui il éta ni pourquoi il les lui adressait. M. Gough aloi lui fit remarquer que ce corridor n'était pas t endroit favorable à la conversation qu'il se pr< posait et il invita Starchfield à suivre s< t deux interlocuteurs à la cour de police de Bo' Street, à quoi Starchfield obtempéra sans l'on ■ bre d'une hésitation — le temps d'enfiler se i pardessus Pt de se coiffer de sa casquette. P.- un mot ne fut prononcé durant le trajet. A Bow Street on l'interrogea minutieusemei et il répliqua par des précisions d'un contrô _ immédiat facile. Ce fut seulement après qu'il s p fut -expliqué sur toutes les questions qu'on h apprit la mort tragique de son petit garçon, -révélation dont il parut profondément boule versé. Dès cet instant M. Gough eut l'impressio que Starchfield ce soir-là attendait une visite c la- police et que c'était parce qu'il s'y attenda cfu'il n'en avait pas manifesté d'étonnement ! dissimula son soupçon jusqu'au moment où 1 déposition du chauffeur d'autobus, Williaj Pear, vint apporter un signalement applicable John Starchfield. Ce sont ces quatre témoignages du chauffeu du "shoeblack", de Mme Wood et de M. Whi1 qui ont emporté la conviction des jurés. A l'uns nimité ils ont inculpé .John Starchfield d'assas sinat sur la personne de son fils et le corone a aussitôt ordonné son arrestation. Désormais relève de la cour de police de Bow Street. * * * Voici donc écrasé sous le poids d'une accusa lion abominable le héros de Tottenham court road, l'intrépide citoyen qui, voici deux ans, a péril de sa vie, arrêtait un assassin armé t Pourquoi aurait-il tué son fils? D'opinion générale on croit que c'est par ava rice. Séparé Volontairement de sa femme,Starch field lui servait, une pension de cent francs pa mois pour l'entretien du petit Willie. Ces een francs étaient représentés par la livre sterlin que lui versait chaque semaine l'institution d "Héros Fund Carnegie", toujours en récompens de sa noble action d'il y a deux ans. A-t-il voul s'affranchir de cette servitude afin de garde désormais ces vingt-cinq francs par semaine Peut-être l'apprendrons-nous au cours de so: procès. Il y a quelcmes jours c'était à qui plaindrai ce père infortuné, ce vaillant honnête homme Hier, on a dû le faire évader delà cour du coro ner par des voies clandestines pour éviter qu'i fut écharpé par la foule. Le héros est devenu un monstre... Harry LES FAITS DU JOUR L'ILLUSION DES TURCS Il semble qu'à Constantinople on continue malgré les sévères réalités, du plus cruel em barras financier, à se complaire îlans des spéculations diplomatiques de nature à faire per dre aux dirigeants turcs le sens exact de 1; situation. L'espoir de négociations directes avec 1 Grèce obsède la Porte qui espère ainsi fair traîner le règlement de la question des îles oi le maintien du provisoire paraît répondre à se désirs les plus vifs. Il est impossible en effe qu'à Constantinople on s'illusionne au point d croire que la Grèce abandonnerait Chio e Mitylène, qu'elle détient, contre la perspectiv d'obtenir quelques îles du Dodécanêse où le Italiens sont encore installés. Tout ce que Toi j peut espérer à la Porte, c'est ç[ue les puissan de j ces, à force de s'entendre répéter que la Tu. >s- quie demande à s'entendre directement avec 3 | Grèce retardent la signification de leurs déc jifc sions et qu'ainsi l'attribution définitive des îl< it. soit ajournée. On aime, à Constantinopie gs ,'7 gner du temps et différer les solutioi inévitables. r_. Les hommes d'Etat turcs ne négligent d'ai e- leurs aucun moyen pour impressionner l'op ta nion européenne. Il vont de l'appel à la me e" nace. On annonce que la Turquie sera poussé à toutes les extrémités si on ne lui donne pa e- Chio et Mitylène, et on déclare que si la Franc ll> ne se hâte pas de donner de l'argent 1 Turquie suspendra ses payements. En mêm l; temps Constantinople nous envoie des assuras ;u ces pacifiques et des promesses d'amitié pot le cas où l'on accepterait en France d'appuye les aspirations turques. i- Tous cela est du rêve, et le plus tôt c rappellera les Turcs à la réalité, mieux ce: vaudra. Qu'à Vienne et à Rome on ne perde p< ^ fle temps à eliseuter, des questions de détail s la sujet de l'Epire et que l'on ne s'attarde pas >e envisager les mesures par lesquelles les pu» " sances pourront faire respecter leur décisioi Qu'on se mette d'accord pour signifier le plt i_ tôt possible cette décision unanime tant pot r-. l'Epire que pour ce qui concerne l'attributio jp des ^es ^ la Grèce. En plaçant ainsi le gouvei nement turc devant une solution définitive « irrévocable on l'aidera à reporter son attentio vers la tâche urgente d'une réorganisatio -jt administrative et financière plus impérieus 'u Pour Ie bien de la Turquie que toutes les chi le mères impérialistes. ;s • Fox- l- ' * — Etranger ^ Le grisou j_l L'ACCIDENT A LA FOSSE "MINISTRE -h AREMBACH". — NOUVEAUX DETAILS u DORTMUND, 31. — Au mois de décembr ® *912, une explosion de grisou avait causé 1 mort de 50 mineurs dans une raine appai'te nant à M. d'Arèmbach, ancien ministre. Hie ■s soir, ie bruit 'sest répandu d'une nouveil n catastrophe et l'on voyait aussitôt des voitu i- res d'ambulance et des automobiles se fraye "s un chemin à travers la foule des mineurs e *v des sauveteurs qui, l'appareil à oxygène su t- l'épaule, se rendaient vers le lieu de' la eatas n trophe. D'autres, à pas lents, transportaier s un mort, le premier arraché à la ruine, tandi que la cloche retentissant dans la nuit signa it lait la remonte de nouvelles victimes, le A minuit, la foule se calme un peu. Seuls le e parents des mineurs disparus restent auprè li du puits où ils s'efforcent de reconnaître le - cadavres. Il n'est pas impossible qu'il rest :- enclore des morts sous les amas de charbor mais aucun incendie ne s'est déclaré, n DORTMUND, 31. — On a annoncé ce ma e tin que l'on a retiré jusqu'à présent 18 cada it vres de la mine "Ministre Arembach. Il y en ; [1 encore 4 ou 5 dans le puits. D'après les'rensei a gnements fournis par les médecins, dix mi n neurs blessés ont été transportés à l'hôpita à communal de Brahbrauer. Un d'entre eux es mort dans la nuit, trois autres sont dans ui r, état tel que l'on doute de pouvoir les sauver ® IL Y A 19 MORTS BERLIN, 31. — D'après une constatatioi r officielle, 19 mineurs ont été trouvés mort il dans la mine "Ministre Arembach". Trois son grièvement blessés, trois autres ont disparu e sont probablement ensevelis sous les décom bres-: 25 personnes ont été victimes de la oa lastrophe. L'inspecteur et l'ingénieur des mi - nés avaient visité la mine et l'avaient trouvé) - en bon état. La politique en Russie CONTRE L'ALCOOLISME PETERSBOURG, 30. — Abordant la discus r sion du projet de loi relatif aux mesures i t prendre pour combattre l'ivrognerie, le consei ? d'Empire a rejeté les conclusions de ia com-1 mission, estimant qu'il est impossible d'oc-e troyer aux bourgades le droit d'interdire 1e 1 vente des liqueurs fortes et ne voulant recon-r naître ce droit qu'aux villages. Le consei ? d'Empire s'est rallié au projet adopté par 1; a Douma, projet qui acoorde le droit en questioi aux villes, aux villages et aux simples bour-t gades. Le conseil d'Empire a en outre accorde . aux autorités municipales le droit de fixer le - nombre maximum de débits de boisson appar-1 tenant, soit au gouvernement, soit à des particuliers, et d'en régler la répartition dans les différents quartiers. La situation en Orient , L'ITALIE ET LA NOTE ANGLAISE i ROME, 30. -— Revenant sur la note anglaise, le "Giornale d'Italia" reprche à Sir Edward Grev de ne pas reconnaître que la question di Dodécanêse est une question vitale pour l'Ita-• lie. Cette dernière ne veut pas être traduite - comme une nation de moindre importance, de-. vant. l'aréopage des puissances au sujet de la situation normale dans la Méditerranée. Le journal ajoute qu'il ne sait pas jusqu'à quel 1 point est normale l'occupation de Chypre et dr l'Egypte. Or, l'occupation du DodécaiMs'e, qui i ne durera certes pas aussi longtemps, doit être appréciée de la même façon, il conclut en di-3 sant que l'amitié anglaise est utile à l'Italie 1 comme est utile à l'Angleterre l'amitié que s l'Italie ne lui a jamais marchandée. t LES RELATIONS GRECO-TURQUES 3 SOFIA, 30. — On assure qu'au cours d'un t entretien avec un diplomate étranger, le pré- 3 sident du conseil a reconnu que la Turquie 3 s'est efforcée d'obtenir le neutralité de la Bulgarie dans l'éventualité d'un confiit gréco- 1 turc, mais il a ajouté que le cabinet de Sofis - n'a pas accueilli ses avances. r- LES RELATIONS GRECO-BULGARES ta SOFIA, 31. — La reprise des relations di- - plomatiques entre la Grèce et la Bulgarie est s imminente. On commencera par nommer des chargés d'affaires. s Dépêches diverses , LA CRISE PORTUGAISE ._ LISBONNE, 31. — La crise ministérielle n'a pas encore reçu de solution. Le chef du groupe - évolutionniste a fait connaître à M. de Ariaga e les résolutions de ses amis. Le président rie la s République recevra, croit-on, demain M. Cae macho, chef du parti unioniste. La Ville r Hier, samedi r Jour des élégances, après-midi «chic» des visites aux expositions! Nous avons eu un ,n très beau temps, un temps tout à fait prin-a tanier. Il y avait du soleil dans un ciel bleu; IS les moineaux avaient l'air tout guillerets; ;l ah! ce janvier 1914, janvier que les pati-. ieurs ont béni, mais que les mariniers, les a amis de ia eulture maraîchère — chère, ma " chère, ô combien! — ont couvert d'injures, 1- a eu donc la prétention de se faire regret-s ter d'un peu tout le monde. Va bette! En r huit jours, nous aurons connu tous les cli— n mats, depuis celui des pays à frimas du - Nord-Européen, jusqu'à celui du Midi — t ou à peu près. n Nous n'ignorons pas que les météorolo-gues, augures de mauvais augure, sont là, qui nous disent: «Halte-là! ne vous réjouis-e sez pas trop!... Le premier quartier du 2 février pourrait bien...» Laissons dire et laissons passer le soleil, l'air léger de la brise quasi d'avril, et humons en douceur la savoureuse joie de dilater nos poumons et notre cœur en humant la relative ivresse des journées plus longues. vwv Obscurités légales Ainsi donc, les cléricaux estiment que l'enseignement de la morale est insépara-e ble de celui de la religion; ils ne veulent -x même pas qu'un cours de morale tout - court soit institué pour les dispensés. r Pourquoi, alors, n'inscrivent-ils pas net-e tentent celle disposition dans la loi? " D'après l'art. 4 de la loi organique, l'in-* struction primaire comprend nécessaire-r ment l'enseignement de la religion et de la _ morale, sans qu'il y ait nécessairement t liaison. ^ A la fin de l'article, pour la formule de - dispense, la liaison est établie; il s'agit du cours de religion et de morale. » D'après l'article 10, 3° «Si, dans les éeo-g les adoptées, l'enseignement, de la religion e fait, partie du programme...» ( Ici, plus de morale. Une école adoptée peut donc parfaitement organiser un cours - de morale sans religion. Enfin, d'après l'art. 8, les écoles privées non adoptées ne sont pas tenues.pour avoir droit aux subsides de l'Etat, d'inscrire l'enseignement de la religion et de la morale au programme. Elles peuvent donc enseigner l'un, les eleux ou rien du tout. D'où il résulte, aussi bien à droite qu'à gauche, que la discussion des principes fait perdre les textes de vue. Ceux-ci sont ondoyants et divers et l'application de la ' lot, c'est la pôche en eau trouble. t Ce n'est réellement pas la peine de dis-. cuter si longtemps pour maintenir de sem-. blables monstruosités. wv\ Au Jardin zoologique Depuis tout un temps déjà la direction de notre Jardin zoologique désirait trouver une occasion de construire, pour la collection (le singes, un local plus moderne, mieux ap- - proprié, plus salubre que le local actuel. 1 .C'eût été en même temps une occasion L d'ériger un bâtiment mieux en rapport avec ; la situation prospère de la société. Car l'actuel palais des singes est l'une des ra-. res constructions à peu près totalement dé-1 pourvue de style, vestige d'un temps ou i on i ne pouvait pas se permettre par trop de dé-i penses somptuaires. En outre ce local, mal-: gré les transformations et améliorations qu'il a subies assez récemment, manquait de ' confort. On avait donc acheté l'annexe d'un immeuble sis à front de la rue Camot. Il s'agit de la seconde salle de l'ancien Palais Rubens, l'actuel Palatinat. Toutefois cette salle était louée pour un terme de plusieurs années encore, de sorte que l'exécution du projet en question se trouvait reculée d'autant. Mais voici que les locataires ont renoncé à leur bail. La Société de Zoologie dispose donc dès maintenant de son immeuble et l'on pourra immédiatement marcher de l'avant. Nous croyons savoir que l'on s'occupe activement de confectionner les plans d'un nouveau palais des singes qui se trouverait exactement derrière l'emplacement du palais actuel. Ce dernier serait démoli et l'on estime que l'on obtiendra un effet heureux en dégageant l'aile droite du palais dos fê-tes qui actuellement est insuffisamment isolée. évidemment avant de pouvoir apprécier le projet, il nous faudra attendre tout au ■moins que les plans soient achevés. Mais, le glorieux passé du Jardin zoologique nous répond de son avenir et nous pouvons donc nous attendre à admirer bien-, tôt de nouvelles merveilles. Heureux singes!...

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le matin gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1894 bis 1974.

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