Le matin

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s.n. 1914, 08 Mai. Le matin. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/2j6833nx02/
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Vendredi 8 Mal 1914 HUIT jPÂGEÎS - 21ma Année 1M° 128 RÉDACTION g^ViEiLLE BOURSE, 39 AmvaSKfc» Téléphone Rédaction : "-i 1f j5jOoiiiiem.eiî.ts : 1 Un an Ir. 1S.OO avvERS \ Six mois .«•■.. 0.£>0 " I Trois mois .... 3.ÎJO l Un an ..... . IG.rtO T»rrÊîilEUR < Six mois ..... $$.2iO /Trois mois .... ïî.OO Étranger : France, Angleterre, Allemagne et Union postale, par trimestre, fr. 9.00. — Hollande et Grand-Duché, par trimestre, fr. V .OO. ^abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN JOURNAL QUOTIDIEN * ADMINISTRATION ,39,ViESLLE BOURSE, 39 AHIVER8 Téléphone Administration : S61 C. de CAUWER, Directeur ^îtitoitces î Annonces la petite ligne, fr. O.SO Annonces financières id >31 OO Réclames la ligne, > ï .SSO Faits divers corps id. i 3.00 Chronique sportive id. ) 3 OO Faits divers fin' id. j 'i.OO La Ville id. j S OO Emissions Prix à convenir. Les annonces de la France, de l'Angleterre et de l'Amérique sont exclusivement reçues à Bruxelles chez MM. J. Lebkgue 4 C°. Travaux d'Anvers — -at-g. , Nous pouvions bien apprécier mardi dernier la façon de polémiquer de la Métropole: elle n'a pas voulu laisser refroidir le plat et tout de suite après notre théorème elle a fourni .mercredi la démonstration. Elle va maintenant s'arranger pour avoir toujours raison et pour cela elle emploie le système le plus simple: elle dit blanc un iour, le lendemain elle dit noir, comme cela elle peut toujours triompher. Afin d'édifier tout le monde nous mettrons les deux textes en regard l'un de l'autre: Métropole du 22 mars 1914 6 mai 1914 Te chenal d'accès II est « absurde » de '(de l'écluse du Kruis- calculer l'envasement schans) doit être creu- d'un chenal en multi-sé a 10 mètres de pro- pliant sa surface par fondeur sous marée un envasement unitai-basse;il mesure 20hec- re; c'est admettre, en tares de superficie. «Il effet, que les envase-résulte d'expériences ments se font unifor-faites par les services mément dans toute son compétents» que TBs dé- étendue et ceci est un pôts de sables et de contre bon-sens (sic.), vases dans cet immen- « contredit d'ailleurs se bassin peuvent être par l'expérience » (reévalués à 70 millimè- sic). L'envasement uni-tres par jour à la cote taire moyen est d'au-(-10) et à 20 millimè- tant plus faible que le très à la cote ( — 6). chenal est plus long; Cela représente 14,000 etc., etc... mètres cubes par jour dans la première hypothèse et 4,000 mètres cubes dans la seconde. Est-il possible de se contredire d'une manière plus flagrante à moins de deux mois d'intervalle? Heureusement la Métropole classe ceci parmi les «choses moins sérieuses» qu'elle veut bien nous raconter et, en effet, cela ne paraît même pas sérieux du tout. Quand un journal fait constater nettement le 6 mai que, le 22 mars, il a fourni un «contre bon sens» et que des expériences contredisent des expériences faites par les services compétents, on se demande quand et comment on doit encore le croire. Peut-être bien que, dans quelques jours, il nous servira une nouvelle théorie démentant la première du 22 mars, ou la seconde du 6 mai, ou les deux. Au point où il en est, tout est possible. Mais avant de donner ainsi le vol à des choses «moins sérieuses», il a cru devoir exposer des choses qui, à son avis du moins, sont plus sérieuses. La Métropole nous explique quelle affaire c'était pour un navire venant de l'aval de franchir le coude de Ste-Marie et d'embou-luer l'ancienne passe du Philippe suivant un tracé jalonné par les lettres C. B. A. Mais elle se garde bien de dire que le but «es travaux du Krankeloon était précisément de faire "définitivement» une passe située là où se trouvent ces lettres, que ce but a été complètement manqué et que ce n'est que par une chance extraordinaire qu'il se trouvait justement le schaar du Krankeloon Pour remplacer la passe- du Philippe qui se termait peu à peu. De là, notre contradicteur part pour enanter les éloges de la passe du Kranke-loon et il constate triomphalement que la passe en question a démenti des pronostics ■ts avant l'ouverture de ce cdenal, en 1897, ctoyons-nous. Elle eût peut-être bien fait de s'informer par hasard, on avait bien exécuté tout e travail comme on se proposait de le faire, ; aucune circonstance nouvelle n'était in-rvenue; mais elle s'occupe bien de cela! «uellement, les besoins de sa polémique jugent à trouver la passe du Krankeloon cellentê; et, vas-y donc! elle la trouve parfaite. Un jour venant, elle aurait besoin, au J, traire; de la trouver horrible et, avec le eme brio, elle la proclamerait infecte, ous dites que non? Que ceci n'est tout de ™e Pas possible? Qu'on ne peut pas sus-dicteur? Ce ^oin^ bonne f°i d'un contra- chn!!SS- ne susPectons-nous pas: nous marie (J ^,C0UP sûr: nous pouvons dire qu'elle erait «parce qu'elle l'a déjà fait». fai, Clrcc®stance nouvelle à laquelle nous DrmHnS- a^usi°n — et que nous laissons cheri>h°lremei^ a Métropole le plaisir de Kran?6!1 étant intervenue, la passe de lèep •e, î1 se mit à s'améliorer et le col-citrmC.nal d'Anvers ayant signalé cette la Jr? e heureuse s'attira de la part de rèt 3°/°le un Petit P°ulet saigné: l'inté-!ato que c°mmandait à ce moment à kelnon ?° de taPer sur la Passe du Kran-Da<, ri comme de coutume, elle n'y alla pa£demain morte. rive0^st.®z"moi cela: c'est intitulé «Anvers inconJ; e" ~~ avec un sc,us-titre: «Leur ro cln 1t.ence"> et cela a paru dans le numé-confrère- seP^em^re 1898 de notre excellent facro&i avons révélé ici des déclarations sujet do î» , Collège échevinal d'Anvers au Ia't à tioin» e Passe du Krankeloon pa-vraisemblable. F ion coriSeirS maKistrats se sont mis à cinq, Sénie® d' le secrétaire communal et M. l'in-"n documamrs',.pour aPPuyer non seulement! toute lfn!.' ?-u lls voulaient retentissant mais >. w politique tortueuse et toutes leurs] attitudes équivoques sur des affirmations qui sont absolument contraires à la vérité. Il ne s'agit plus ici de paroles en l'air ni de témoignages plus ou moins sophistiqués. Il s'agit de faits « constatés, brutaux, décisifs », (c'est la Métropole elle-même qui souligne) que le Collège devrait connaître mieux que personne... et qu'il ignore! Nous disons: qu'il « ignore » ne voulant pas dire qu'il les «fausse» (la Métropole est vraiment trop aimable). Oui, le Collège écrit sérieusement au chef du gouvernement que la nouvelle passe du « Krankeloon » est « stable » et se « maintient sans nouveaux dragages ». Et nous répliquons pour le savoir depuis longtemps (sic) que «cela est faux» (re sic). La passe n'est point « stable » car elle s'engorge.« rile ne se maintient pas sans nouveaux dragages » (sic) puisque à chaque nouveau sondage on relève des profondeurs moindres soit un ensablement plus considérable. Après nous, l'Escaut, le Handelsblad et la Gazet van Antwerpen confirment nos renseignements et ajoutent que ces ensablements s'élèvent déjà d'un pied environ. Nous tenons qu'ils révèlent un minimum de vérité et sur ce point on n'égarera plus l'opinion publique. Et voilà. Remarquez que ceci ne sont pas des pronostics «avant» les travaux mais la constatation de faits «brutaux» et ((décisifs» après l'exécution de la passe. De sorte que si vous préférez croire que la passe de Krankeloon est instable, il faut suivre la Métropole de 1898, et si vous aimez mieux croire qu'elle est stable, vous suivrez celle de 1914. Et si vous voulez savoir ce qui en est réellement, il est probable que vous n'aurez plus envie de recourir à la documentation pirouettante de la Métropole. Et, bien entendu, celle-ci prétendra toujours qu'elle agit uniquement dans l'intérêt d'Anvers. Scaidis Reportage parisien (Correspondance particulière du MatinJ Un «beau» duel. —■ Il sera vendu le... — Métamorphoses et mouvement. Paris, 6 mai. Je connais bon nombre d'escrimeurs et J'ai fréquenté bon nombre de salles d'armes. Interrogez un escrimeur sut le duel: il vous dira que c'est une coutume surannée et ridicule. Demandez-lui pourquoi il fait des armes: il vous dira: Pour me battre en duel, à l'occasion. Dites lui: Mais un duel n'est jamais sé-rieuxl II vous répondra: En effet, c'est fort rare; un duel est presque toujours «préparé». Mais s'il arrive qu'il ait une issue tragique, ce n'est plus un duel: on dit alors que c'est un assassinat. Conciliez cela comme vous le pourrez! Paris, cependant, ressentit quelque angoisse lorsqu'il apprit lundi matin que M. Caillaux et son concurrent électoral allaient se battre, et se battre sérieusement. Gavroche dit tout de suite: «Il prendra le pistolet de sa dame: il est juste!» et les gens d'Action Française s'écrièrent: «Caillaux veut encore du sang!» Tout de suite, on imagina un duel épique: conditions très sévères, huit balles à vingt-cinq pas, ni reporters ni cinématographes, pas de public indiscret, l'ombre et le silence — et puis la fusillade et la mort de l'un des adversaires! — Si Caillaux était tué, quel débarras! — Oui, mais s'il tue d'Aillières... Vous savez qu'il est terriblement fort au pistolet... Gas-tmne-Renette le déclare à qui veut l'entendre... Sa femme aussi, d'ailleurs, et elle l'a bien prouvé! — S'il tue d'Aillières, il est irrémédiablement f...! Pensez donc, deux crimes sur la conscience... Car enfin... Paris n'avait pas eu depuis bien longtemps de vrai duel, de beau duel (on dit beau duel, comme beau crime ou bel enterrement) et par instant il se prenait à témoigner d'une certaine impatience. Cette impatience se mua bien vite en déception, dès qu'il eut connaissance du résultat de la rencontre; résultat négatif d'un combat singulier, qui fut plutôt un singulier combat. M. Caillaux, en effet, qui s'était publiquement montré disposé à dévorer tout le monde, — Je vais d'u i coup de poing te briser comme [verre Et t'enfoncer tout vif au centre de la terre s'écrie le Matamore de Corneille — déclara dès le début du déjeuner qu'il offrit à ses témoins avant le duel, qu'il était résolu à faire nn beau geste, — ça lui arrive — c'est-à-dire à, magnanimement, tirer en l'air. M. Rougier-DOrcières, l'inévitable Rougier-Dorcières, reçut du reste l'ordre de charger «trop peu» les pistolets. — Ce qu'il fit. — Deux mesures de poudre (oh! de petites mesures) et cinq bons coups de maillet pour tasser la balle sur la poudre, et ces messieurs étaient à même... d'essayer en vain le s'entretuer. Le public... On n'avait convié personne au duel, mais l'on était tout de même bien une bonne centaine, y compris les photographes, i lorsque M. Pascal Ceccaldi, très animé et très minutieux à la fois, enjamba le terrain pour ! mesurer la distance. L'étendue et l'éloignement donnaient, dans le jour cru, un relief curieux à toutes ces silhouettes vêtues de noir dont les gestes paraissaient saccadés. Lorsque tout fut prêt et que M. Caillaux eut relevé le col de sa redingote, son front découvert, seule tache blanche, apparut comme un point de mire sans pareil... Successivement les deux détonations crépi- : tèrent, — et aussitôt M. Ceccaldi se trouva près le M. Caillaux qu'il embrassa longuement. Bras-dessus, bras-dessous ils revinrent, objets de l'attention générale. M. Ceccaldi parlait et gesticulait; M. Caillaux souriait finement, lèvres closes, et, soucieux d'élégance, arrangeait son col de redingote. j Lorsqu'ils furent près des spectateurs, M. Ceccaldi imprima un temps d'arrêt à l'ancien ministre. Celui-ci tourna alors la tête et dît; — Ah! oui; nous allons passer au cinéma. * V Avez-vous remarqué qu'à peine un homme illustre — ou par sa science, ou par son art, ou simplement par sa richesse — a-t-il fermé les yeux, l'on annonce urbi et orbi sa vente? J'entends, bien entendu, celle de ses collections, de sa bibliothèque, de tout ce qu'il accumula, en un mot, de précieux au cours d'une carrière souvent longue. Ces collections, il les réunit le plus souvent avec amour. Tels tableaux, tels dessins, telles gravures, il les chercha avec ténacité, les dénicha avec des joies d'enfant, en fit l'acquisition avec une véritable allégresse et dès lors les couva avec des yeux attendris. Tels volumes rares furent l'objet d'identiques désirs, et tant d'œuvres d'art que l'on disperse si vite aux quatre vents, il se complaisait en leur compagnie, éprouvait pour elles la plus réelle affection. Il n'est pas jusqu'à ses papiers personnels, ses embryons de manuscrits, ses croquis les plus primitifs, ses lettres d'amour même qui ne soient, au lendemain de sa mort exposés à l'Hôtel des Ventes, aux côtés de sa plume, de son encrier,de son ébauchoir ou de ses brosses, de sa palette ou de son veston d'intérieur... J'ài toujours été Surpris, quant à moi, non seulement de la hâte fiévreuse avec laquelle des héritiers abandonnent au feu des enchères cent objets qui sont devenus pareils à des reliques, mais encore de ce fait qu'ils laissent vendre ces objets, humbles ou somptueux, qui devraient, à tant de titres, leur être chers à jamais. Je ne parle ici, je le répète, que des personnages célèbres, parvenus à la fortune en même temps qu'à la gloire, et dont les parents pourraient largement se priver de l'appoint que leur apportera ce supplément d'héritage. Lorsque Victorien Sardou mourut, il dormait à peine son dernier sommeil que la vente de ses collections fut affichée à l'Hôtel Drouot. Les galeries de cent autres eurent le même sort pitoyable, et voici qu'on annonce la vente — qui me suggère ces réflexions, — de la collection Jules Claretie. Jules Claretie avait réuni autant d'œuvres d'art que, si l'on ose dire, de coupures de journaux. Car cet homme extraordinaire, dont le labeur fut tel qu'il empêche encore aujourd'hui, sans le recul nécessaire, de se rendre un compte exact de la somme d'activité qu'il dépensa, cet homme qui dirigeait la Comédie-Française, assistait à tefutes les séances de l'Académie, écrivait en un jour dix chroniques emplies de mille souvenirs,, prononçait des discours, recevait, accueillait, protégeait, cet homme qui connut tout le monde, fréquenta partout, voyagea, fut un mari, un père, un grand-père excellent, trouvait encore le temps, ô prodige! de visiter les moindres expositions et d'y cueillir, avec une perspicacité et une sûreté remarquables les bonnes choses, le mérite naissant comme le talent affirmé. Comme il avait été l'ami des plus notoires parmi ses contemporains, il tenait d'eux également des témoignages d'amitié et de gratitude, agrémentés de dédicaces flatteuses. Ce sont tous ces souvenirs qui vont être vendus par la famille Claretie. A côté d'œuvres de Fantin-Latour, d'Hebert, d'Henner, de Benjamin Constant, de Thomas Couture, de Degas, de Forain, d'Henri Martin, de Rochegrosse et de Maurice Denis, d'Ingres, de Cazin, de Paul Baudry, de Doré, d'Harpignies, de Delacroix, d'Isabey, de Rousseau, de Renouard, de Rops et de Corot, des sculptures de Fremiet, de Fal-guière et de Constantin Meunier, seront exposés un dessin à la plume de Sardou, une toile de Théophile Gautier et des caricatures signées Prosper Mérimée... Je cite au hasard trente noms extraits d'une liste interminable... La famille de Jules Claretie a décroché tout cela, ou descendu de leurs socles, ou extrait des tiroirs de l'auteur de Brichanteau toutes ces choses qu'il avait amassées, touchées de ses vieilles mains blanches... Quel sujet d'article, s'il vivait encore, sous le titre habituel: «La Vie à Paris»! * * * Je crois avoir parlé ici-même, il y a quelques mois, de la contagion des métamorphoses qui fait que nous voyons chaque jour des chanteuses s'évertuer à danser, des jeunes filles du monde s'étaler sur les planches, des . ténors « tourner » des flims, des peintres se faire aviateurs, des comédiens chanter l'opérette et des numéros de music-halls jouer la comédie sur des scènes subventionnées... J'avais craint alors que, pris d'une ardeur similaire, mon boucher ne m'envoyât un beau ma- . tin, en guise de bee'fsteack, un radiateur à ; gaz, ou que ma blanchisseuse ne me rapportât, au lieu de mon linge, un piano plus ou moins à queue. Je croyais plaisanter. Force m'est de reconnaître cependant, à l'heure actuelle, que je n'étais pas si loin de la vérité, puisque voici M. Robert de Fiers — le père de Miquette et de Primerose — qui se met à écrire des articles de politique intérieure dans le « Figaro », où M. Alfred Capus avait cru devoir, depuis quelques semaines déjà, donner lui aussi son opinion concernant la situation des socialistes et l'attitude des radicaux... Il est vrai que M. Maurice Boukay fut bien ministre du commerce sous le nom de Couyba 1 et que M. Franc-Nohain, l'homme des « Petites ; Oies blanches » et de « Poupoule n'est pas venue », publie quotidiennement des « Fiches » i animées de l'esprit le plus réactionnaire, dans l'« Echo de Paris ». « Il fallait un calculateur, ce fut un danseur qui l'obtint ! !» La chorégraphie^ est d'ailleurs à la mode et je sais quelqu'un qui prie tous les dieux de l'Olympe pour qu'elle le devienne davantage encore. C'est M. Raymond Duncan, le propre frère de la divine Isadora. M. Baymond Duncan a donné l'autre soir i en plein Paris une fête de danse et d'euryth- i mie, ce qu'il appelle lui-même : une évocation ; d'hellénique beauté. On connaît M. Duncan. Long et sec, il porte la tunique blanche chère ] aux bergers de l'Hellade; ses cheveux descendent, telles des baguettes, jusque sur ses épaules; il a les bras, les jambes et les pieds nus. 11 est laid et, ce qui est pire, il est grotesque, i Il parle, non pas la langue d'Homère, mais j an jargon franco-américain qui fait que lorsqu'il émet des sops, il paraît perpétuellement ,j mâcher des cailloux, et il aime faire des conférences sur le Mouvement. Son plus grand mérite consiste à s'entourer d'éphèbes musclés et de vierges graciles, eux aussi jambes nues et ceints de péplums légers, cohorte aimable dont les ébats sont un véritable enchantement.Mais ces ébats, on paie cher leur spectacle en écoutant M. Duncan traiter du mouvement et toujours du mouvement. «Tout n'est que mouvement et tout dans le monde est mouvement, jure ce danseur qui conférencie bien plus qu'il ne danse; pour comprendre le monde, c'est-à-dire le mouvement, il faut être soi-même mouvement ! » Ouf ! Et comme on sourit autour de lui, M. Duncan ajoute : « Lorsque j'étais petit, on voulut m'apprendre à lire... Et moi, pendant que je disais B-A BA, je sentais mes jambes qui souffraient parce qu'elles étaient privées de mouvement, et mes bras qui souffraient parce qu'ils étaient privés de mouvement. » Alors, je me suis mis à apprendre la machine à écrire; mes mains étaient contentes; mais mes jambes se lamentaient encore. » Alors, je suis parti par les montagnes, par les déserts, par les fleuves. J'ai gravi les pentes les plus raides; admirable mouvement ! l'ai descendu ces pentes : sublime mouvement 1 l'ai traversé les fleuves à la nage, mouvement, encore mouvement 1 Et je suis arrivé ainsi à mettre en moi tout le mouvement universel, tout le rythme de l'univers ! » Moralité : Allons à Raymond Duncan ! Apprenons le mouvement ! La sagesse, c'est la prise de possession de l'harmonie du monde, et la sagesse, c'est le bonheur ! Le bonheur, Raymond Duncan, c'est, par un chaud après-midi d'été, d'être étendu dans le sable, devant la mer, de ne penser à rien, et de ne pas bouger ! Guy Marfaux. LES FAITS DU JOUR LE GOUVERNEMENT CHINOIS Le nouveau secrétaire d'Etat du président ïuan-Shi-Kaï a établi, d'accord avec lui, le programme du gouvernement dont voici les points principaux: Finances. — La réorganisation des finances Se la République se trouve au premier plan des préoccupations du gouvernement. A la base 3e cette réorganisation figurent le rachat des billets de banques actuellement en circulation et la réformé motîétaire. Pour atteindre ce double but, un grand emprunt extérieur est nécessaire. Mais le gouvernement est formellement décidé à ne pas détourner les fonds provenant de cet emprunt de leur destination. Les dépenses administratives devront être couvertes par les recettes ordinaires de l'Etat. Ces recettes ordinaires seront demandées aux anciennes taxes indirectes. Aucune nouvelle taxe directe pesant sur le peuple déjà si éprouvé par les derniers événements ne sera créée. 11 ne sera donc plus conclu de nouvel emprunt en dehors de ceux jugés nécessaires pour le développement du réseau ferré chinois et de l'industrie. Politique extérieure.— Entretien de relations cordiales avec toutes les puissances, lesquelles seront traitées sur un pied d'égalité absolue, conformément à la politique de la porte ouverte qui est celle du gouvernement. Règlement amical de toutes les questions se rattachant à la politique extérieure. Armée et marine. — Réduction au strict minimum indispensable des charges militaires. Conservation des navires de guerre existants et achèvement de ceux en cours de construction, mais ajournement jusqu'à nouvel ordre lu dépôt de tout nouveau projet naval. Fox La conquête de l'air LES AVIATEURS MILITAIRES ALLEMANDS HANOVRE, 7. — Le relai aérien des officiers aviateurs allemands vers le camp de Doeberitz, organisé mardi par l'inspecteur vénérai des troupes de communication et auquel les aviateurs de toutes les stations militaires d'aviation d'Allemagne ont pris part, s'est terminé aujourd'hui par un vol d'esca-ïre de Doeberitz à Hânovre. 22 des aéroplanes arrivés à Doeberitz ont pris le départ ce matin, entre 7 1/2 heures et ? heures, malgré un vent contraire assez fort. 20 de ces appareils ont fait le trajet de Doeberitz à Hânovre, soit environ 230 kilomètres, en 3 heures en moyenne. Ils ont atterri sur l'aérodrome de la lande de Vahrenwald à il 1/2 heures. Deux appareils manquent encore.La politique française AU MAROC PARIS, 6. — La «France Militaire» annonce 3ue l'occupation de Taza par les troupes du Maroc oriental est imminente. Le général 3ouràud, en détruisant le camp du Rogui, i fait une opération préparatoire. Au Maroc oriental tout est prêt. La concentration des -roupes est terminée. Le ravitaillement est complètement assuré par d'importants approvisionnements concentrés à M'Soun. La situation en Orient LES ALBANAIS SE CONCENTRENT A TIRANA VIENNE, 7 mai. — Une dépêche de Tirana ! la «Neue Presse» annonce qu'une armée composée de 10,000 Albanais, qui se trouve : iux environs de Tirana, vient de recevoir 'ordre de se tenir prête à marcher incessam-nent contre les bandes épirotes. LES EPIROTES A ARGYROCASTRO JANINA, 7. — Les forces épirotes se concen-rent sur Argyrocastro où la situation reste nenaçante. La ville Leskoviki, qui vient d'être évacuée, )ar les Epirotes, serait incendiée. i La situation au Mexique LES FEDERALISTES BATTUS WASHINGTON, 7. — Le général Carranza, télégraphie de Chihuahua que le général Tor-rès battit avant-hier 3,600 fédéraux près de. San Luiz de Potosi, faisant prisonnier le général fédéral Arzameni, avec, tout son état-major, et capturant trois trains militaires, 1,800 hommes et une grande quantité d'armes et de munitions. Le général Obregon, qui opère sur la côte Ouest, a pris Caponeta avec toute la garnison, 2,000 Mauser, trois canons et un millier de cartouches. Dépêches diverses LE ROI DE DANEMARK COPENHAGUE, 7 — Le roi et la reine, se rendant en Angleterre, sont partis ce matin pour Isbjerg, où ils s'embarqueront à bord du yacht royal « Danebrog ». LA GREVE MARITIME EN ESPAGNE MADRID, 7. — En suite de la grève, 145 navires espagnols sont immobilisés dans les ports espagnols et étrangers. BILBAO, 7. — Le personnel maritime de tous les ports espagnols, y compris celui du Transatlantique espagnol, ont télégraphié qu'ils participeraient à la grève. GREVE DES BOULANGERS A PARIS PARIS, 7. — Les ouvriers boulangers de; Paris et de la banlieue ont voté la grève en principe. Celle-ci sera déclarée brusquement au moment opportun par le conseil syndical LES ASSISES DE VERSAILLES VERSAILLES, 6. — La cour d'assises de Seine-et-Oise a condamné aujourd'hui le nommé De Bruyn à la peine de mort et le nommé. Hannon aux travaux forcés à perpétuité, pour avoir, en octobre 1913, à Argenteuil, assassiné un vieillard pour le dévaliser. DETOURNEMENT DE 425,000 FRANCS PARIS, 6. — A la demande des Etats-Unis-on a arrêté aujourd'hui le nommé Brecker Kislenger et sa maîtresse, nommée Pinck Pon-ner, originaires de Boumanie, inculpés d'avoir détourné à New-York pour 425,000 francs de bijoux. Ils ont été trouvés porteurs de diamants et de perles de grande valeur. Ils seront prochainement extradés. UN EBOULEMENT. — TROIS VICTIMES ISSINGEAUX, 6. — A Tiranges, trois ouvriers terrassiers occupés à creuser un tunnel ont été ensevelis sous un éboulement. Un ouvrier a été tué. Les deux autres ont été grièvement blessés. LE MINISTERE PORTUGAL LISBONNE, 7. — M. Freire Andrade prendra possession du portefeuille des affaires étrangères, dont M. Bernardino Machido assurait l'intérim. UN ULTIMATUM ANGLAIS A LA REPUBLIQUE DE HAÏTI PORT-AU-PRINCE, 6. — Le représentant de> la Grande-Bretagne a présenté un ultimatum au gouvernement haïtien, demandant le payement d'une indemnité de 300,000 francs à un sujet anglais dont la scierie mécanique a été1 détruite au cours de récents événements révolutionnaires.L'ultimatum expire ce soir à six heures. PORT-AU-PRINCE, 6. — Le congrès a autorisé cet après-midi le gouvernement à traiter avec le représentant britannique et a ouvert un crédit pour le payement de la somme réclamée. ILsSt \Ti^1le Notre concours Le vingt-quatrième bon de notre concours, que nous publions aujourd'hui,porte le nom d' Antoine Van Stralen. Antoine Van Stralen, dit Augustin Thys, fut un des citoyens les plus distingués de la ville. En 1561, "il avait acquis du marquis de Berghes les seigneuries de Merxem et de Dambrugge où il possédait déjà un château magnifique. La même année, il organisa, en sa qualité de Hoofdman de la chambre de rhétorique de Violier, le célèbre Landjuweel, qui surpassa en splendeur tout ce qu'on avait vu jusqu'alors. Délégué aux Etats-Généraux, il rendit de si grands services que ceux-ci lui votèrent douze coupes en vermeil; enfin, il occupa neuf fois les fonctions d'échevin et cinq fois celles de premier bourgmestre. En un mot, poursuit Thys, tant à cause de ses brillantes capacités que de son opulente fortune et de ses manières simples et affables, il jouissait d'une immense popularité à Anvers. Mais il était l'ami intime du Taciturne et il avait embrassé les idées de ta Réforme: c'était plus qu'il n'en fallait pour lui attirer la haine du duc d'Albe. Le 9 septembre 1567, le jour même où furent arrêtés les comtes d'Egmont et de Hor-nes, comme Van Stralen se rendait à Bru-selles, sa voiture fut traîtreusement entourée au Luythagen par un corps de cavalerie conduit par lè comte de Lodrona. Il fut condamné à mort par'le tribunal de l'Inqui-ïition. Le 23 septembre 1568, on appliqua la torture an malheureux bourgmestre et le lendemain, il fut décapité- à- Vilvorde, assis dans un fauteuil à cause de l'état d'é-auisement où l'avait mis le supplice qu'il ivait enduré. Les Anversois firent frapper une médaille pour honorer la mémoire de cette illustre victime des cruautés espagnoles.wvv Les travaux d'Anvers La journée de mercredi a été, pour M. le jourgmestre De Vos et pour M. Gyselynck, directeur des propriétés communales, l'oo

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le matin gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1894 bis 1974.

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