Le matin

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s.n. 1914, 21 Januar. Le matin. Konsultiert 25 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/319s17tn73/
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-^7^dr21 Janvier 1914 F^IX PAGES — Cïj^Q CENTIME» -...—__—_—.——— 21me Année - N° 21 rédaction 39 VIEILLE BOURSE, 39 ANVERS Téléphone Rédaction : » IV ^oanements Ï i Un an . . . • -fr- gj* i»vm ! as mois _ I Trois mois . . • . 3.S»0 i Un an 16.00 s : : : : I™ frriitCEB 'France, Angleterre, Allemagne et Union Srtrimestre.fr.O-OO.-Mandeet Grand-Duché, par trimestre, fr. T.OO. - L'abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN JOURNAL QUOTIDIEN ADMINISTRATION 39,VIESLLE BOURSE, 39 ANVERS Téléphone Administration : 961 C. de CAUWER, Directeur Annonces s Annonces la petite ligne. II-. O 20 Annonces financières id > 1 MO Réclames la ligne, > 1 ISO Faits divers corps id. » £t «M» Chronique sportive id. > ït OO Faits divers fin id. > S.OO I.a Ville id. > î» OO Kmissions Prix ù convenir. Les annonces de la France, de l'Angleterre et de l'Amérique sont exclusivement reçues " Bruxelles chez MM. i. Lebkgue 4 C°. Organismes auxiliaires On cherche, à la Commission des XXXI, mais on ne semble pas à la veille d'aboutir. .Néanmoins certaines combinaisons prennent ■ corps et paraissent grouper, au sein de la Commission, une sorte de parti comme elles paraissent aussi être accueillies favorablement par certains journaux. Parmi ces combinaisons il convient de citer celle de ce que l'on pourrait appeler des «organismes auxiliaires» préconisée par MM. Prins et Des-i (r66« Les propositions de M. Destrée étant les plus développées, il convient de s'y arrêter un instant. Nous sommes sur le terrain communal, i 5L Destrée propose de flanquer le conseil ! communal de commissions composées de délégués en nombre restreint, par exemple six. Dans chaque commission, deux délégués seraient désignés par le pouvoir communal, [ deux autres par les intéressés producteurs, deux autres par les intéressés consommateurs. Là où ces éléments (producteurs,con-! sommateurs) feraient défaut, on pourrait remplacer l'élection par la désignation par [ une autorité compétente. On s'efforcerait, ; dans tous les cas, de représenter les divers i aspects de l'intérêt organisé. Je ferai mieux [ comprendre ma pensée par un exemple. [ Supposons une école. Sa commission se composera de deux délégués du conseil commu-! nal, généralement l'échevin de l'instruction t publique et un conseiller choisi parmi ceux I «'intéressant aux questions scolaires (il n'y ! aurait toutefois pas d'inconvénient à permettre au pouvoir communal de choisir, s'il le trouve pratique, ses délégués en dehors I du conseil communal), de deux délégués nommés par le personnel enseignant de . l'école (producteurs), de deux délégués nom-| més par les parents des enfants fréquentant I l'école (consommateurs). De même pour la commission de l'élec-I tricité: deux délégués du conseil, deux délé-I gués du personnel de l'usine productrice, I deux délégués des consommateurs d'électri-I pité. Les nominations de ces délégués se fe-, paient à la majorité des suffrages du corps rectoral de l'école ou de l'électricité. Ces j corps électoraux spéciaux se formeraient I selon des listes établies par le collège éche-I vinal, publiées et susceptibles de recours. X seraient inscrits tous les habitants majeurs, sans distinguer entre Belges ou étran-t®?rs> ei?fre femmes et hommes. Il suffirait a être intéressé dans l'objet spécial de la j commission, d'avoir un enfant à l'école pour la commission scolaire, d'être abonné à l'é— f» .^trique pour la commission de |iélectricité. La perte de l'intérêt emporte-[iau la perte du droit de vote qui, d'ailleurs, deviendrait alors sans utilité. lia, é!ecteurs choisiraient leurs délégués à hiw *n6' Le3 femmes pourraient être éligi-inicô' p?ut Prévoir déjà certaines com-^ vions ou elles rendraient de grands ser- Llft.P0® Ia composition des commis-j • -t-Hes fonctionneraient jomme suit: Ifivanf ainsi formées seraient Idp cnnml» . es orSanes de représentation et [finitiva t l.1011; 'es. pouvoirs de décision dé-ïhi.pv.L exécution restent exclusivement #les bnnwm c<?nseil communal et au collège m bourgmestre et échevins. EproDiKiHA^aient adonner leur avis sur une et nortani soumise au conseil communal Kornnéfpnp Sp„nï ob^et rentrant dans leur Eoit d'îîiiH J auraient- d'autre part, le [conseil norlm la faculté de ^ au [sitions ouï ,"ul et au collège des propo-lans les iimHUr Raraîtraient utiles, toujours ïï ' *, 6 leur spécialité. Elles au-Boniaine nn^r ?-noe et le contrôle de leur h ranoorU £-J, Pourraient réclamer îaire commiin;?1"00 i a des en(3uêtes, se [aient enfin^t r dossiers. Elles pour-s«lcoZnTlneferCe(r-par délégation du court de suSL„ertainf Pouvoirs de gestion rte. Il no - mîJi Presenter des candidats, lieux soit JPas Qu'aucun conflit sé- 0 ""mission cehdfeTai611»? 1? conseil et la <!t décider' nnui a 1 touJ°urs le maître rali°n autorisé? rv aPP°rtant une collabo-P avec do ,r , ne serait évidemment I?'1 Pourrait rnf8raVesJ,r,aisons I116 lê Connus de la comm,vr écouter les sugges- Fliendrait aiu?^ dans ce cas>11 aP" <Pr°noncer électoral entier de se Plusieurs nai ectl.0n suivante. ensemble Sn?îfaS10nv-p.ourI'aient détibé- •s les commissions °. J- conne*es. Tou-r-raient. paf exPmni° ,res réunies consti-f'nstruction, p e» la commission de tç|nblable orM^/Lt^8' *e simPle exposé de Nique. gani3atl0n renferme sa propre T°ut d'abord3 m' ™ais est-ce pratique? Pdaire, il ne" ?aîs ceci est question se- «r distinguer one PHaS grand clerc ^missions, l'int^pâf ^ns semblables pfait sacrifié M ♦ *ies cons°mmateurs L'P^clucteursïip^flFf6 a bea" déguiser 1 !Urrait appeler \tl d^léJu^s de ce .que l'on ' i ^ ce n'en serait nmdustries communa- ; H16 aclministraHni m,oins les délégués fcati°n tout coï ?p Plutôt; de l'admi- , ti(mParf°is en co c°nseil communal, : ff? Pèr^nnr»r i 3 concerne les crues-\l bl°e, avec ses' àdî?^ toujours un tout, ttsav- 1U« 1 que choi'p ,?/sr'rat 10ns• Le : ublio ' ~e et ce ne serait réelle- j( jment pas la peine d'instituer des commissions pour y donner la prépondérance à l'élément administratif. Mais croit-on, en admettant une autre composition des commissions,que leur institution soit de nature à accélérer les affaires?M. Destrée nous semble se faire de singulières illusions, surtout en ne tenant pas compte,suffisamment, de l'enchevêtrement, de la compénétration des services. La commission de l'électricité s'occuperait de l'électricité. Combien cela est facile à dire et difficile à réaliser. Quand la commission de l'électricité fonctionnerait-elle seule pour discuter de questions purement techniques, auxquelles l'élément consommateur ne comprendrait rien? Nous ne pouvons concevoir d'application do l'électricité sans l'intervention de la commission de la voirie, de celle des travaux publics, de celle des finances, d'autres commissions encore car s'il s'agit de l'éclairage électrique des écoles, les commissions scolaires auront leur mot à dire. C'est une utopie que de prétendre renfermer les commissions dans les limites de leur spécialité quand on admet en même temps qu'elles délibéreraient ensemble d'objets connexes.C'est la connexité qui serait la règle et la spécialité l'exception. Et nous voilà, la plupart du temps, en présence de toute une assemblée délibérante doublant, à titre consultatif, initiatif, de contrôle et de surveillance, le Conseil communal.Avis, propositions, contrôle, surveillance! S'imagine-t-on que tout cela fonctionnerait sans paperasserie, sans correspondances, rapports, contre-rapports, développement démesuré de là bureaucratie? Le Conseil communal serait débordé et de l'échange. d'observations entre Conseil et commissions il ne surgirait probablement rien... que des procès-verbaux de délibérations. Cette organisation, ces organismes nous paraissent aller à l'encontre du but' que l'on poursuit. Ce dont on se plaint, c'est de l'inutilité ; des palabres de nos assemblées délibérantes, des discussions interminables, de l'in-suffisanee d6s résultats, de leur caractère 1 tendancieux. On voudrait condenser, simplifier tout cela, ramener ces assemblées dans une voie plus pratique. On n y arrivera pas par la complication. , Voyez les chemins de fer. On en est arrivé au principe de l'autonomie en laissant le 1 contrôle au Parlement. . ^ Question de réalisation réservée: les mo-cialités peuvent être appréciées différemment, c'est dans ce sens que doivent être orientés les services publics réclamant tous ! les jours davantage la direction de techni- , ciens et non de mandataires de corps élec- i toraux. j Numa ] CHRONIQUE PARISIENNE (Correspondance particulière du Matin.) 1 A la maison de retraite de Ris-Orangis. — La croix de Sarah. — "La Pèlerinage écossaise" ' «t "La Danse devant le miroir". , Paris, 19 janvier. ! Jeudi dernier, les artistes lyriques fêtèrent, par un déjeuner au château de Ris-Orangis, la fondation de leur maison de retraite, autrement , ait l'œuvre du fameux Dranem. Trente convi- ; ves: les directeurs, les organisateurs, les invi- ] t^s de marque et les onze pensionnaires, portèrent des toasts à la gloire de l'art lyrique, à la ( générosité de leurs bienfaiteurs, au "dévoûrnent i de leur président. Onze pensionnaires, pour un s château de l'importance de celui de His-Orau- ] gis, dont 1 entretien coûte plus de vingt mille 1 francs par an, ce chiffre est, ou consolant, ou deplorable. Il est consolant si nous pouvons croire que les artistes de music-hall et de café-concert n'ont plus besoin de secours et jouis- 1 sent d une situation assez indépendante pour t dédaigner les maisons de retraite.; il est déplo- « rable si nous constatons que, parmi les pitres * qui ont amusé nos pères et dont beaucoup traî- < nent une vieillesse de privations, onze seule- < ment ont obtenu d'être nourris et hébergés. 1 . La maison est grande, remarquaient des 1 invites, la misère du inonde l'est davantage < Hier, on nous signalait le cas de Mlle Duparc £ qui, après avoir fatlt courir tout Paris, n'a pas 1 un oreiller pour reposer sa tête... Pourquoi ;ie < voyons-nous ic>; que onze pensionnaires, alors I que 1 on nous apprend, à chaque instant, la dé- l tresse de tel ténor devenu cacochvme, de telle I chanteuse qui fut reine à sa manière? s Assurément ces invités, qui félicitèrent Je Don Dranem de son esprit d'initiative et d'avoir pu reunir l'argent nécessaire pour mettre sur f pied une œuvre de charitable confraternité, c connaissent mal l'âme des cabots. S'imag'nont- î ils qu'on puisse séduire, par la proposition d'un ' Ut, du pain quotidien, du calme de leurs der- ~ mers jours, tout cela à la campagne, loin de la C ville aux mille lumières, les tristes débris de , 1 art dramatique ou lyrique, Jes cigales qui , après avoir fort bien chanté, n'ont plus assez de jembes pour danser, mais goûtent encore le e £'r, .fer' ,? ,emps en télnPS, brûler leurs t ailes aux feux allumés pour d'autres? Là seule- , T,;» liï revivent, dans cotte atmosphère où \ brilla leur jeunesse, où s'étiola leur voeue. Ils ï B?onC«o?U;i P611,1®3' les vedettes nouvelles... r Bien sûr, ils ne leur trouvent aucun talent, ils r dWrJfn M d'auj°urd'hui au métier l l î f ont ?nooro assez de dents pour éclurer les réputations, ils ont encore assez de mémoire pour citer des noms et fredonner des 1 airs que nous n'avons pas entendus, et tous ces i j-ouvenirs ravivés, toutes ces réminiscences qui j s accrochent aux ritournelles, tout cela leur , 1 I donne 1 illusion d'être parmi les vivants. I s Tandis que là-bas, que feraient-ils, emprisonnés dans les murs du château-hôpital? De quoi nourriraient-ils leur intelligence sous les irbres séculaires de Ris-Orangis? N'est-ce pas mourir deux fois que de se .retirer volontairement du monde? Sans compter que des exemples viennent leur montrer le danger de changer d'habitudes. On leur a raconté l'histoire de Zulma Bouf-far, une étoile celle-là, et une vraie, et une belle, qui, son éclipse survenue, accepta d'utiliser Ris-Orangis. "Le château, pensait-elle, sera presque à moi, puisqu'il n'y a encore .ju'nn seul pensionnaire." Or, savez-vous quel âtait ce pensionnaire? Une ruine quelconque, nnichanteur qui n'avait jamais eu d'importance ît qui, à une époque de mouise, avait rempli l'emploi effacé de souffleur. Quand il vit entrer celle qui avait été la célèbre Zulma Bouffar, ievinez-vous l'accueil qu'il lui réserva? — Ah! te voilà 1. s'écria-t-il. Tu viens goûter i la soupe- des gueux!... Ah! ah! -ah! tu ne crânes plus aujourd'hui! C'est pas trop tôt! Nous as-tu fait assez suer avec tes mines et tes gestes et ta morgue!... Eh bien, tu y es presque, à la morgue, nous n'avons pas fini de cire ! Si, ils eurent fini de rire, car, quelques jours plus tard, Zulma mourait pour de bon, tuée, parait-il, par les sarcasmes du premier pensionnaire.L'argent des bienfaiteurs n'avait pas prévu les mots avec lesquels pourraient s'assassiner les ennemis d'une époque de splendeur qui se retrouvent près de la tombe. * M * La grande Sarah, heureusement pour elle, sonnait un autre couronnement de carrière. L'étoile des braves %ient. d'être épinglée à son 3prsage, et ce petit cadeau de jour de l'an, de la part d'un gouvernement qui ne se pressa pas l'honorer la géniale artiste française, mit de l'allégresse, non point seulement au cœur de la légionnaire, mais au cœur de ceux qui, l'ayant. ipp"rochée, n'oublient point sa bienveillance, sa ïénéçosité, sa façon de distribuer do bonnes paroles aux uns et de gratifier les autres d'actions efficaces, suivant leurs désirs ou leurs prières. Alors' que notre République, un peu trop imoureuse des cravates des cabotins et des sourires des cabotines, a enrôle dans la Légion l'honneur, non seulement les auteurs dramatiques de tous âges et de tous poils, mais aussi leurs interprètes sans poils et sans autre âge jue celui laissé par le maquillage, il était pén'i-ïie de la voir s'acharner à ne pas donner à Sarah Bernbrrdtla même preuve d'estime. Elle î'*st rattrapée entfy* Sar^h. toujours jeune, toujours enthousiaste, oublie, "dans sa joie actuelle. qu'elle a tant attendu, et les journaux sont remplis d'interviews où elle no tait pas >on bonheur. Même, elle l'a extériorisé, samedi, tans une conférence à l'hôtel des "Annales politiques et littéraires", cette maison où le fout-Paris qui n'a rien à faire se précipite, et )ù Mme Adolphe Brisson, avec une intelligence surprenante, sait multiplier les attractions, réservant aux dames sensibles les organes qu'el-es aiment, leur offrant tour à tour Jean Ri-•hepin dans ses acrobaties, Henry Bordeaux làns ses opinions de concierge, Henri Robert ians sa troublante éloquence, et tous les grands jenseurs à la mode, ces grands penseurs qui ipargnent aux femmes élégantes de torturer eurs cervelles et leur servent, tout chaud, tout ïouillant, de quoi faire de l'esprit entre leurs ;asses de thé. On se bouscula, on se battit presque pour ipplaudir Sarah, qui évoqua ses premières an-îées de théâtre, dit des vers, des fables, les 'ables de son enfance et, par de si simples sujets, tira des larmes aux plus vieux crocodi-es." L'étoile des braves, écrit Clément Vautel lans le "Matin", fait bien sur la poitrine de çens qui livrent les plus retentissantes batailles le notre époque, les batailles de la scène... " Il ajoute: " Ce n'est pas le ruban, mais le grand cordon lue devrait porter Mme Sarah Bernhardt, plus llustre à elle seule que tous les membres de 'Institut réunis. " Certes, nous y voyons d'autant moins d'in-ionvénierits que, les artistes étant le plus sou-•ent paniers percés, nous aurions au moins la atisfaction de nous dire qu'ils n'ont peut-être >as acheté leur médaille à poids de billets de lanque. m m 9 Le théâtre avaif, la semaine dernière, deux >onnes raisons de nous faire braver Jes rigueurs le la température. Les BOuffes-Parisiens nous conviaient à "La Pèlerine écossaise", de M. :aeha Guitry, et le Nouvel-Ambigu à "La Danse levant le miroir",de M. François de Curel. Nous levinions que nous aurions, de manière diffé-ente, deux raisons de passer deux bonnes soi-■ées,-l'une en nous amusant, l'autre en réflé-' •hissant. Il en a été ainsi : M. Sacha Guitry nous : donné encore - plus que nous n'espérions, et A. François de Curel nous a fait penser au delà le nos exigences. A quelques jours de ces re-irésentations nous comprenons fort bien pourvoi nous avons ri, sans nous expliquer encore lourquoi, d'autre part, nous nous sommes creu-é la tête. Qu'on en juge. Dans "La Pèlerine écossaise" l'auteur pré-ente et développe les divers incidents ou acci-tenls capables de disloquer un ménage quand hacun des époux,croyant à sa sécurité, renonce . toute coquetterie, Monsieur ne quittant plus es pantoufles, Madame s'affublant, chez elle, i'une antique pèlerine écossaise. Le couple Philippe et Françoise, installé dans me villa au bord de la mer, se livre au far-liente débraillé. On est sûr de son bonheur, lonc inutile de l'entretenir par mille attentions t colifichets. Survient le couple Huguette-Mé-issel, puis le jeune voisin Marcel. Huguette n'a ias de pèlerine écossaise, Marcel n'a pas do lantoufles; on devine que Philippe et Fran-oise, chacun de son côté, en feront l'agréable emarque, sans voir, naturellement, par où ils lèchent eux-mêmes. C'est l'éternelle histoire I le la paille dans l'œil d'autrui. Huguette et Philippe, Marcel et Françoise ; ont loin sans y aller ensemble, et quand Phi- j ippe découvre que sa femme va commettre la j aute qu'il complotait de perpétrer lui aussi, la | alousie et l'amour endormi s'éveillent. On se âc.he, on discute, on s'explique, pour arriver à e reprocher les pantoufles et la pèlerine écos- ^ saise, et l'on se pardonne, et l'on se sourit, et l'on se jure de veiller, à l'avenir, à la correction de sa tenue et de son cœur. On admet, lorsqu'on eut l'heur de pénétrer tine gagne à avoir été traité, par M. Sacha Guitry. Il joue d'ailleurs, en compagnie de sa femme, la pièce comme il l'a écrite, c'est-à-dire avec une verve et un esprit qu'il n'a pris à personne et que l'on n'a pas encore imités. Quelques mots maintenant sur "La Danse devant le miroir". Depuis dix ans M. François de Curel ne nous avait rien donné. Il sè reposait sur ses lauriers littéraires, se souvenait, quand il n'avait rien de mieux à faire, du succès de "l'Envers d'une sainte", de "la Figurante", des "Fossiles", de "la Part, du lion", de "la Nouvelle Idole", etc., etc., et menait, en son château de Ketzing, en Lorraine, la vie large et tranquille du gentilhomme assez riche pour voir le soleil se coucher sur ses terres. On admet, lorsqu'on eût l'heur de pénétrer dans, le domaine seigneurial de Ketzing, que les petits potins parisiens et les applaudissements des boulevardiers vous apparaissent sans importance. Ah! la beauté de ce château, la mélancolie de ces bois, le charme de cet étang immense où le passage de notre barque faisait s'envoler de telles nuées de canards que nous voguions ensuite sous de vivants nuages ! On comprend que le vicomte de Curol hésite à quitter tout cela pour les lumières artificielles d'une salle de spectacle. Sollicité, il vient pourtant de se faire violence, et la "Danse devant le miroir" ne repose plus dans le mystère du manoir lorrain. Nous l'avons vue. nous avons écouté ce problème subtil et complexe de deux êtres qui, s'aimant, hésitent à s'unir, lui parce qu'il est ruiné,elle parce' qu'elle est trop riche: l'un résolu à ne pas passer pour un intrigant, l'autre décidée à ne point froisser la susceptibilité du premier par l'apport d'une fortune détestée. Alors, pour se gagner, ils se mentent: l'homme refusera la femme et la dot, la femme arrivera à persuader à celui qu'ellê aime qu'en l'épousant il la réhabilite. Elle s'accuse d'être enceinte; c'est donc lui qui se sacrifiera. El, après des combats, des larmes, toute, la souffrance des amours meurtries, ils s'épousent: mais, te soir du mariage, victime de sa conscience, de ses scrupules, l'homme p^ie de sa vie leur douloureuse comédie. J'ai dit que cette pièce nous avait fait penser au delà de nos exigences. La thèse en est, en effet, assez abstraite, et sans la science et le haut style de M. de Curel je ne sais comment le public l'eût acceptée. En général, nous allons au théâtre après- un -bon dîner avec l'espoir que le dénoûment ne gênera pas notre digestion. Celui de "la Danse devant le miroir"-est pénible. Nous eussions préféré qu'après tant de tendre dupli-cité les époux s'expliquassent. Le suicide de' l'homme a fini d'obscurcir notre soirée «t nous sommes partis en méditant sur la difficulté du bonheur terrestre et aussi sur eette autre difficulté dont s'est joué M. de Curel: à savoir qu'il a bâti trois actes avec trois personnages, lesquels doivent beaucoup au talent .de Mmcs Andrée Mégard ét Simone et à celui de-M.Claude Garry. * Jeanne Landre LES FAITS DU JOUR LA SECURITE DE LA NAVIGATION Un pas nouveau vient d'être fait dans l'œuvre de l'unification du droit de la mer, dont l'initiative peut être revendiquée légitimement par notre pays et plus spécialement par Anvers. Comme lès agences le signalent, les principales puissances économiques ont conclu hier à Londres au Foreign Office une convention introduisant des règles uniformes pour la réglementation administrative de la navigation maritime, comme les conventions de Bruxelles avaient introduit des règles uniformes pour l'abordage et l'insistance. On se souviendra qu'à la Conférence de Copenhague le Comité Maritime International avait, Conformément aux conclusions de l'Association belge de Droit maritime, recommandé une entente internationale relative aux moyens de sauvetage, aux cloisons étanches, à la télégraphie sans fil dans ses rapports avec la sécurité en mer et divers autres objets intéressant la préservation de la vie humaine au cours des voyages maritimes. La Convention de Londres, signée hier,réalise ces desiderata. Tous les navires seront soumis à cet égard à des règles uniformes. C'est là le grand principe. Et ce principe est salutaire: toute précaution nouvelle suppose des charges pécuniaires nouvelles; celles-ci donnent lieu à de grandes injustices si les navires doivent les subir sous Certains pavillons, tandis que leurs concurrents qlii naviguent sous d'autres pavillons en sont exempts, ou si après s'être conformé aux règlements, en vigueur dans son pays, un navire se voit à l'étranger imposer des prescriptions toutes différentes. Le caractère international des règles est une condition essentielle de leur succès. La mer n'appartenant à personne appelle une loi uniforme, internationalement acceptée. C'est la grande idée qui a inspiré MM. Louis Franck et Charles Le Jeune dans leurs efforts. Nous aimons à faire ressortir qu'elle rencontre de plus en plus de sympathie et d'adhésion, et que la Convention de Londres en est une nouvelle et heureuse application. Notre délégation à Londres comprenait outre MM. Franck et Le Jeune, le directeur général le la marine, M. Pierrard, et M. De Ruelle, des affaires étrangères, comme délégué adjoint; tes secrétaires étaient MM Pia-oppt, Bnltînck, Capelle et Hostie. Nous ajoutons que pour la Belgique la Convention de Londres aura l'avantage de nécessiter à très bref délai une refonte de nos lois et, règlements maritimes,qui, en matière de sécurité, sont d'une insuffisance voisine du néant. Cette révision complétée par l'institution d'un tribunal disciplinaire de la marina marchanda est un des besoins les plus urgents du moment. Il eût été dangereux et maladroit peut-être do l'entreprendre seul et à un point de vue national, mais maintenant qu'une entente internationale existe, la voie est ouverte et il sera facile d'aboutir rapidement. Fox Etranger La sécurité en mer LA CONVENTION DE LONDRES LONDRES, 20. — La conférence internationale de la sécurité, sur mer — où 17 puissances étaient représentées — s'est réunie mardi, à 4 heures 30, pour signer la convention qui clôt; ses travaux. Ce code .considérable ne comprend pas moins de 60 p^geS in oetavo. On peut résumer les grandes lignes de la manière suivante: Après avoir déterminé sur quels navires les personnes sont plus particulièrement exposées aux risques de mer, notamment à raison de leur accoutumance à la vie maritime, les délégués à la conférence ont adopté différentes manières de prévenir les sinistres, notamment en signalant aux navigateurs les phénomènes ou les événements qui peuvent les provoquer. Ils se proposent, même de 'les écarter en instituant un service de destruction des épaves. Si néanmoins un sinistre se produit, le navire doit être, par la disposition appropriée de compartiments étanches, ïnis » mênïe de conserver sa flottabiîité et une stabilité relative pour rallier le port le plus proche ou tout au moins attendre les secours que lui apporteront d'autres navires. Le navire- devra en outre être pourvu d'une installation radio-télégraphique qui, quelle que soit la. gravité du sinistre, lui permettra de communiquer aussi longtemps que possible, avec les navires qui se porteront à son secours. Enfin, au" cas où, malgré les compartiments étanches, le navire ne pourrait, à cause de la gravité du sinistre, continuer d'offrir un asilo sûr jusqu'à l'arrivée des sauveteurs, des engins appropriés permettront aux sinistrés, dans ia mesure du possible, d'attendie des secours. D'ailleurs, s'il importe de résister aux sinistres qui proviennent de causes extérieures, il faut également parer aux sinistres qui "trou\ frit leurs causes sur le navire même, notamment t'incendie. Les 'mesures édictées en vue de résister aux sinistres, demeureraient lettre morte si elles n'étaient soumises au contrôle administratif, mais il convient que le contrôle exercé par un Etat contractant soit tenu pour bon par les autres Etats-contractants. De là l'institution de certificats qui attesteront que le contrôle a été dûment exercé. , I** délégués ayant ainsi réalisé l'objet qu'ils s étaient proposé, ont convenu des mesures générales à prendre et de la procédure à suivre pour faire produire à la convention tous ses effets. La politique allemande "VRAIS PRUSSIENS" ET ALLEMANDS DU SUD BERLIN, 20. — La plupart des journaux allemands commentent les discours prononcés à la réunion de la Ligue des "Vrais Prussiens", qui furent, d'après les termes mêmes de la "Gazette de Voss", comme une manifestation violente du "particularisme prussien contre le germanisme".Le "Berliner Tageblatt" raille les efforts désespérés des journaux de droite qui, ce soir, essaient de réparer tout le mal commis hier par leurs Coreligionnaires' en politique. 11 reçoiL de Munich la dépêche suivante : " Les basses injures lancées contre le Reichs-tag par le général von. Wrochem au Congrès prussien et de la façon dont le général von Kracht a cherché à amoindrir le rôle des soldats bavarois pendant la guerre de 1870-71, sou-lè\eut, à Munich, les protestations les plus vives. L'indignation que l'on y ressent n'est amoindrie que par les moqueries dont sont accablés ces "vrais Prussiens". " La "Vossisohe Zeitung" adresse un appel à la Wilhelmstrasse en lui demandant d'intervenir: Le ministre doit se demander où va conduire le mouvement qu'on a déchaîné. Croit-on, par hasard, que 1 Empire allemand en sortira fortifié? Quant à l'étranger,il va dresser l'oreille et se frotter les mains." La "Germania", organe du centre catholique, se plaint que non seulement les Bavarois, mais toute l'Allemagne du Sud ait été insultée au Congrès prussien. Le "Courrier de Bavière", organe du centre catholique à Munich, écrit: Il faut remercier le gouvernement bavarois des paroles énergiques qu'il a trouvées pour rejeter dans leurs tranchées ces orateurs par trop prussiens. La "Gazette de l'Allemagne du Nord" ne pourra guère éviter dO'prendre position à son tour, en face dés excès commis par le Congrès prussien, après que sa. sœur officielle de Munich, la "Gazette de l'Etat bavarois", qui vraiment n'a jamais manqué d'amabilité envers Berlin, \ient de tirer le glaive du fourreau avec tsftifc de force. Ces messieurs de Prusse croient qii'on peut tout se permettre avec ces bêles do (Bavarois; leur particularisme qui, d'après le prince de Bismarck, est le plus dangereux de tous, augmente sans cesse. Au surplus, si ie récit insipide du général Kracht. sur la conduite des Bavarois, était exact, que prouverait-il? Est-ce que les troupes prussiennes n'ont jamais été ébranlées? Nous venons de lire le livre de souvenirs du général de Brigade, baron de Steinacker.un des meilleurs qui nous soit tombé sous la main. L'aflteur v raconte, avec une tristesse visible, une pauique complète des Prussiens'pendant la bataille de uravelotte. Cette panique est d'ailleurs confirmée par le récit de l'état-major général. Le général prussien von Kracht ne sent-)l pas tout ce qu'ont de blessant de pareilles réminiscences; ne comprend-il pas que ce sont de pareilles choses qui empêchoront l'abîme qui sépare le Nord et le Sud de se fermer?

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le matin gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1894 bis 1974.

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