Le matin

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s.n. 1914, 09 Februar. Le matin. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/st7dr2qh91/
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H IT PAGË8 — CÎIIVQ ÇEMTgMES ,MLl . -m..* 21me Année — IM° 40 rédaction hg VlE'i-LE BOURSE, 39 I ASVEB8 ! Téléphone Rédaction ; Sïl^ «BOfliemcnts : ^ ... 1U . , . .fr. lSê.OO ( L11 3" • /j* | I Tro's "mois 1 i 1 S »*> l'IJnan. *«™> [wtoMRîlroi™nois : : : : » **> L ... y,.,». Angleterre, Allemagne et Union te^Vofo.-H0U.Bae« I toDd-Dnchf, m trimestre, fr. T-OO* K'ihonnemeât se poursuit jusqu'à relus formel. LE MATIN ADMINISTRATION 39,VÎEÎLLE BOURSE, 39 ANVERS Téléphone Administration : S61 C. de CAUWER, Directeur ^-X!LIX033LC2eS î Annonces la petite ligne, fr. Q.SO Annonces financières id » 1 <M> Réclames la ligne, J 1 BO Faits divers corps id. » 3 OH> Chronique sportive id. î 3.<>4> Faits divers fin id. > S.OO La Ville id. > S OO Emissions Prix à convenir. T^s annonces de la France, de l'Angleterre et de l'Amérique sont exclusivement reçues à Bruxelles chez MM. J. Lebkgue A Cf. JOURNAL QUOTIDIEN La médecine moderne ■il y a décidément quelque chose de change ■ans le monde. On s'en doutait bien un peu, Bais jamais autant que depuis que la mede-Bine dépouillant ses voiles sacrés, mettant «zaïmph» mystérieux dont elle s'en-■veloppait, livre au profane ses formules, ses ■ecrrtt ses grimoire^, son langage: Savantissimi doctores Jledicinee professores Qui liic assemblati esti, Et vos, altri messiores, Sententiarum facultatis Fideles executores, etc ■•Que nous voilà loin des médecins de Mo-■père qui ne s'exhibaient à leurs clients que ■rscouverts de signes cabalistiques et les mé- ■ liraient en leur parlant un latin baroque! Miijourd'hui, les médecins s'habillent com-■i:; tout le monde, ont, pour la plupart, un Buban à la boutonnière et écrivent dans les ■ournaux. Cette dernière innovation a passé Bâbord dans les mœurs du monde militaire ■et si son prestige ne s'en est pas accru, il ■ne semble pas que le monde médical doi- ■ en retirer beaucoup plus au point de Rue de sa dignité; de toute façon, ni l'un ni ■autre n'y gagneront, quoi que ce soit quant H la confiance du public. Pour les membres ■c la Faculté, si c'est, de la réclame elle est ■Que les discussions scientifiques passent ■es instituts, des corps savants et des jour-Baux spéciaux dans les colonies des quoti-Biens, on n'en voit déjà pas la très grande Bécessité, Mais quand ces doctes controvcr-■s« ont pour thème des maladies Ou un état Batliologique quelconque, il peut en résulter de sérieux inconvénients. D'abord, et en-Bore une fois, à quoi sert-il d'étaler au Brandjourde la publicité ces opinions con-Brsdictoires? Si c'est pour les médecins, ils Bteuvent se réunir et causer entre eux; si Mfestpour le lecteur, la chose est sans objet B'W'on ne lui permettrait pas de se mê -■1er de la discussion. D'ailleurs, il n'y com-■radrien ou presque, ou, ce qui pis est, il ■fc'fflprend mal. Ce qu'il y voit de plus clair, B-1 te hommes de l'art ne sont pas ■daccord, que les uns disent blanc et les au-■tres noir et que, somme toute, il n'y a là ■tien île bien rassurant. ■ Par-ci, par-là cependant dans ces dispu-■fo académiques, un mot, une phrase le B^ppent. " tâche d'en pénétrer le sens et, ■wur peu qu il ait une santé débile, un tem-■perament impressionnable, il ne manque-B pas de s appliquer le cas que désignent ■J, °ermes pour lui obscurs. Ce sera an BJtte-ynaire de Plus> un hypocondria- V ypocondrie Para't être le premier ■««e dune maladie trop réelle et terrible BmmL Tkrasthénie- Qu'est-cc que la BG ui ' Quelles en sont les causes? Bu»' énwv "îevrose- EUe est due, dit-on, à Bi'ru "j.."'! '.mParfaite' conséquence de Kfft T1 mental- du dé^ut ou de ■»" i nce du travail physique... Il v a Bnl rr"?! m"16 n°"'0 ^'intellectuels qui ne B ni^Ves lc moins du mon- Bj faut aelmnftwlerS qui le deviennent. Donc Belle rfflT r ® Une Prédisposition indivi-Bo 1 °^!g.me est inconnue. Y a-t-il Bffe> 0"rast.!leniclues maintenant qu'au-les utls> Pat'ce que Be|avie dP Lt* P aS1-tee' P'US intenso B* un |L S ~ ce qui> au surplus, est Bte,aVavai<°^mUn- f0n' répondent les Blues ou'à nJ- 4 autant de neurasthé-B^oloRianp^ t; mais cette sorte d'état BS? hnm déS'-gné P31" deS n0mS ■ D'esf pas SUr/?lre' mélancolie, etc. B® que i'nn » c.ert.ain que les malheu-BeniiPU,„f„:-X,?rci?ait' au temps passé et B®arellé quand on ^ ifS Par-dessus n* £ ® ne Parver'ait pas à les ^P^éniqups P-^s amplement des neu-Bîf°rmaiiti^nn ® i statistiques étaient Bl les chiffres dp6en SOr-te que mainte-B''eraisonnem™f c°mParaison manquent. Bon tient now , exactement celui que B P°ur le cannPe/^e.Plalad.ie redouta-B^-il, comme k 1 stationnaire ou Blaire? Tpq .^.eaucoup sont portés à Butent, paV narrV d'appréciations BslaPeine dPln lqU? l on ne se donnait B'Jire le relevé do- cP?cïues antérieures, B.NivjfiiK af( i , cancéreux pas plus que B^ifauïi nifr-h ma}adies diverses. B,eri est l'étioloii»-?'I^uer,1° cancer, quel-B'tmnelle du m«- LexPllcation la plus mk^ c'est an'SiP°Ur-10 vul»aire en-B "utritinn• [)0..qp SaS!t ici d'un vice B natureïlomenteS °iUS r mdétermi- B38 nourrit vivin! ~ es tlssus> flue B^'6 'a plante SMrarnu-la sève nourrit B 'se ^forment nf P5-ent sur certains B/'in:- Mais nn,i deo°mposent.C'est B elle-? AhP vnli"01 rCtte atrophie se ■S'5 lue ia V01'a... On conçoit d'ail— B seule livrè(î!°e ne s'en lient pas à B*H il f^yp?!-e!e; .d'aucuns, en petit B!e 0ri8inellP l ' 1 mtervenir dans la B;P0Ur (l'autre» e'„a?Cer un micoorganis-BuS^'^es-uns nnf •Une dégénérescence, pour i'a > ( J^SQu'à y voir une en4'e- ^ B: ,Usent, déL? 1se. reproduire les espè-Bt"r - qui et dlsparaissent. La B'8' lon refrA parmi les végétaux .4 ïral''^se5hdarSi0Utes lG's esPèces B5111 lui von, L? fl,n de la nôtre... BCe6uietm3ne ,? eiî sP°ir. Plus long •'Clément divertissant,nous en convenons, n'auront qu'à parcourir le: journaux, la plupart d'outre-Quévy, qu remplissent leurs colonnes de détails sur le' maladies les plus extraordinaires; ils alternent avec des interviews auxquelles se prêtent des sommités médicales dont les nom: sont généralement accompagnés de titre: académiques ronflants. Ces mœurs mcdico-journaiistiques sefaient-elles une dégénérescence scientifique do-l'esprit français' En tous cas, elles révèlent dans la médecin< moderne des tendances assez inquiétantes car le moraJ du public doit forcément s'ei ressentir. Il n'y a pas huit jours, l'un de ce: journaux, sous la signature d'un correspondant occasionnel membre de la Faculté, ; propos du cancer et des prédispositions in dividuelles, imprimait: «...On a remarqui » en outre que les bruns, les individus à 1; » peau brune, y étaient plus sujets que le: » blonds, que guette plutôt la tuberculose.».. Voilà qui est aussi consolant pour les brun: que pour les blonds. Gageons, après cett< lecture, qu'il suffira du moindre bouton ch chaleur pour plonger les «individus à h peau brune» dans une inquiétude mortelh et que les blonds qui auront attrapé ur rhume, à la première quinte de toux ne seront pas plus rassurés. — Mais tant mieux! s'écrieront les partisans du journalisme prophylactique et eu ratif, tant mieux! N'est-ce pas à l'insouciance qu'est attribuable l'issue fatale dan: un grand nombre de maladies de l'espèce?. Tandis que si pour les tumeurs, par exem-pb, on recourait tout de suite à l'ablatior chirurgicale, la guérison ou la survie seraient assurées. Evidemment, ce raisonnement expliqua la chose et le but. Hais, sans qu'il soi: nécessaire de le suggestiçnner, on peut arriver à un résultat analogue, par une éducation basée sur l'hygiène et l'observatior et que l'on pourrait acquérir à partir d< l'école. Tout bien considéré, et ceci ne doit blesser personne, surtout dans notre pays où i n'y a pas lieu de la suspecter, la médecine de nos• jours devient quelque peu envahissante. Si le nombre des maladies diminuait on ne s'en plaindrait pas: mais le progrès n'est pas en proportion de l'effort. Que d'encouragements, en- rffet,. qir> d'aide et q-u< de largesses, auxquelles concourent la philanthropie officielle et privée, n'est-elle pae l'objet! Elle n'en avait nas autant certainement à l'époque où .Tenner débarrassai! l'humanité d'un fléau, la petite vérole, qu faisait, plus de ravagés que n'en font maintenant la tuberculose et le cancer ensemble Simplice Reportage parisien (Correspondance particulière du Matin.) La fuits de la Danseuse-à-la-flûte. — Lei honneurs du Panthéon. — Les petits Parisiens de Paris. Paris, 7 février. Il était une petite princesse, une toute petite princesse qui avait de grands yeux marrons, un nez de rien du tout et une bouche toute rouge, mais rouge comme un beau frui mûr... La petite princesse avait aussi des affiches, de laides grandes affiches où elle était représentée très vilaine et en costume grec, — un costume mauve très disgracieu? — un pied en l'air et une flûte à la main.. Et la petite princesse avait encore un granc atelier comme palais et une petite bonne parisienne comme valetaille... La petite princesse, en outre, était Slave ce qui lui donnait encore plus d'étrangeté, ei triste, parce que son amour était mort... Elle était venue à Paris, comme Rastignac pour le conquérir et elle avait cru que le "Saltavit et placuit" de l'épitaphe antique est encore ur axiome, en l'an de grâce 1914... Pauvre petite princesse!... Elle eut beac fleurir les murs de la ville de ses mauvaises images ; elle eut beau lancer des invitations ici et ailleurs ; elle eut beau paraître drapée dans le peplos de Rhodis sur une scène élégante des Champs-Elysées et sauter et jouei de la flûte primitive — en dépit de son amoui de 1 art et de sa foi, elle ne souleva ni les montagnes, ni Paris! ...Cinquante personnes connurent sa présence: la Ville l'ignora... Alors la petite princesse pensa qu'elle n'était pas digne de plaire à Paris — p-ris qui ne savait même pas qu'elle existait! — et sans douter de la Ville, elle douta d'elle-même.., Et une grande désillusion s'ensuivit, tout ur beau rêve s'envola, la petite princesse ferma les yeux et elle eut envie de mourir... Mais, étant Slave, le sens pratique bien vite vainquit en elle le sentiment vieillot, et négligeant de s'ouvrir les veines, elle se dirigea vers la gare de Lyon où elle prit le train poui je ne sais quelle côte d'azur! Savait-elle alors, Mme la princesse Mest-chersky, que le pptit Coupon qu'un employé galant venait de lui remettre lui assurerait plus de gloire que les grandes affiches qu'elle avait jadis commandées au dessinateur à la mode Mais vous avez lu l'aventure : la princesso-ballerine quittant son home, sans prévenir, même sa femme de chambre, de son départ: le quittant en costume-tailleur et n'emportant poui tout bagage que son manchon ; fuyant en quelque sorte la grande cité inhospitalière et trop bruyante pour le pays où serait l'oubli... Et immédiatement l'angoisse de la petite bonne, d'une voisine, de quelques amis... Une danseuse vau epi'on s'intéresse à elle.Et quand cette danseuse est princesse!... Bref, la publicité mal faite de la veille, la voici merveilleusement organisée: "Une princesse a été perdue! Bonne récompense..." Voici dans tous les journaux les "manchettes" sensationnelles et- les titres accapareurs voici des pliotos, portraits en robes de ville, por-! traits en costumes de scène, têtes de face, de [ trois quarts, de profil.Voici deux commissariats j de police en émoi, daux commissaires sur le: [ dents, quarante agents dans l'affolement, e , aussi trois cents reporters, et un nombre inca.l ' culable de braves gens que la curiosité tenait ' le ! "Elle est morte... On l'a assassinée... Oi ' retrouvera ses morceaux... Elle s'est suici ' dée..." disent les uns... Les plus sceptiques > ou qui affectent de Têtre, crient au bluff, ai ■ "battage" sans trop y croire, cependant... Et pendant ce temps-là, Mme Mestchersk; > roule, s'arrête, s'installe dans le Var, s'y pro i mène,-s'y repose, ne lit plus les gazettes, con ' temple la nature et oublie — oublie, surtout • de tout son cœur... Jusqu'au moment où quel 1 ques journalistes de là-bas surgissent, devan ' elle et lui disent: "C'est vous!" A quoi la jeun • femme répond: "C'est moi!" le plus simplemen i du monde... Elle sera demain parmi nous de nouveau. El ; le peut, dès à présent, reléguer ses affiche ' dans un coin de son ateiier: elle n'en aura plu besoin. Elle est célèbre. Mieux, elle est "biei ' parisienne". Sa fugue lui a acquis droit de cit1 • et dans huit jours, Tout-Paris, monstre au: > cent mille têtes, battra des mains en son bon i neur. Il faudra avoir vu Mme Mestchersky. Oi > courra, on se ruera à ses matinées. t Et j'imagine que la petite princesse slave se , ra très surprise de se savoir tout à coup tan ^ d'amis parisiens, qu'elle aura conquis non pa: en dansant; mais en prenant le chemin de fer Il est vrai, comme l'a dit quelqu'un, que 1-rôle des danseuses n'est pas de se cacher, mai ■ de sauter et de plaire. Mme Mestchersky qu • n'était pas forcée de connaître le latin, a san: . doute mal traduit l'épitaphe que je rappelai: 5 plus haut, et elle a cru que cela voulait dire J'ai sauté et, je vous plaque! ' En quoi d'ailleurs, elle n'a pas eu tout à fai ^ tort, du moins à ce qu'il y paraît. • • 9 ■ MM. Louis Martin et Henry Bérenger — j qu'il ne faut pas confondre avec le Bérenge • que l'on a gratifié du surnom de Père-La-Pu . deur —- ont demandé récemment et obtem t pour Diderot les honneurs du Panthéon. , Le Panthéon est à la mode. La Patrie voudrai ' être reconnaissante — même après coup, e surtout après coup .— à ses grand-s hommes • et il n'est pour ainsi dire plus ele mort notoire I depuis quelques mois, pour lequel on ne ré s clame une place dans les caveaux du templ . de la rue Soufflot. C'est ainsi qu'en ces derniè res semaines, Victor Hugo a pu irnagniner ui [ instant que le général Picquart, Francis Pressensé et Paul Deroulède allaient venii 1 s'étendre à ses côtés. ' Mais il est un" hofïîrne que 'le seul mot d Panthéon met hors de lui et cet homme, c'es ; M. Maurice Barrés. Comme il l'avait fait lors . qu'il Sagit de mener au sommet du Mont-La tin Emile Zola contre la présence de Didero sous les voûtes funèbres, M. Barrés s'est élev avec une ■violence, au moins inattendue et . laquelle M. Bérenger a répliqué par les ligne que \oiei: "Il est curieux de voir Barrés, qui a débuti comme un petit-maitre du XVIIIme siècle, e comme un petit-maitre parfois très libertin e même très licencieux, s'en prendre sur la cin. quantaine à nous autres, graves sénateurs, di nos glorifications du XVIIIme siècle. Quoi c'est vous, le Debucourt intellectuel de Bougù i Rose et de Petite Secousse, le Moreau-le-Jcum , cérébral de "Iluit Jours chez M. Renan" et di "Notre-Dame-du-Sleeping-Car", et, pourquoi ni pas le dire? vous, le Diderot mineur de l'"En nemi des Lois", c'est vous, cher ami de no: adolescences orageuses, qui, sur notre soir i ■ tous, nous criez que le XVIIIme siècle es : "près de mourir", tout comme le Grand Pai : sur les rivages crépusculaires du monde antique."C'est que M. Maurice Barrés prétend, san: ; sourire, qu'il ne faut transporter au Panthéoi : que ceux dont l'art, comme la vie, furent irréprochables, afin de ne pas donner aux jeunes gens ni à la nation de fâcheux exemples ! Le bon billet! Et comme on s'est amusé dans les couloirs du Luxembourg et du Palais-Bourbon, de cette compréhension, à le ; Berquin, de la gloire! Est-ce donc uniquemen pour la comtesse de Ségur et Zenaïde Fieuro que des places demeurent libres au haut de le montagne Ste-Geneviève? "Parbleu ! nous le savions bien, Louis Martin et moi, s'écrie le sénateur Bérenger, et tou; nos collègues républicains du Sénat, que Diderot et Rousseau ne furent pas des anges qu'ils furent même parfois des démons, parce qu'il y a toujours du démon dans le génie Mais ces démons-là ont fait la France, et leui meilleur Panthéon est encore dans ceux qu , sont nés d'eux, dans ces Lavoisier, dans ce: Berthelot, dans ces Renan, dans ces Claude Bernard, dans ce Pasteur même qu'un sectarisme par trop insuffisant opposait hier à Diderot, comme on dresserait la mémoire d'ur petit-fils contre celle de son grand-père!" M. Barrés n'a pas répondu. Mais qui done osera proposer plus tard, bien plus tard, ur jour, quelque jour, de transférer au Panthéor les cendres de Notre-Maitre Maurice Barré: — comme dit l'autre? * » • Je me souviens d'avoir contemplé il y a une dizaine d'années, avec stupéfaction, un brave homme d'hôtelier gîtant à Montparnasse et qu venait de m'avouer n'avoir jamais — à près de soixante et onze ans ! — traversé le jardii du Luxembourg, ni les ponts, et ignorer com- ■ plètement la rive droite de la Seine ! Depuis j'ai connu, sur celle-ci, de multiples Parisiens ne se faisant aucune idée de ce que peut être l'avenue de l'Observatoire ou l'Odéon. Aussi plaisant d'ailleurs que le fait puisse ' paraître au premier abord, il est en réalité for explicable, sinon peu surprenant. Il n'est que d'être Parisien pour ne pas connaître — e pour méconnaître — Paris, et je suis sûr que la plupart des membres de cette société, qu ; s'intitule, avec un petit air de défi: "les Parisiens de Paris", se perdraient beaucoup plu: facilement dans la ville qu'un peintre norvégien y ayant élu domicile depuis six mois. Ce préambule pour amener ceci : un instituteur d'une école primaire du XVIme arrondissement vient d'avoir la curiosité, en même temp: ; que la joyeuse idée, d'interroger les cinquante ; élèves ele sja, pleisse sur lçs siteçs et monument: : ' de Paris qu'ils ignorent ou n'ignorent pas. Le: :j réponses qu'il a reçues méritaient d'être rele- s vées et publiées. Les voici: Tous les enfants en t question ont déclaré n'avoir jamais vu le Bois - de Boulogne, le Bois de Vincennes, les Inva- - lides, l'Arc de Triomphe de l'Etoile, la Butte i Montmartre, les Buttes-Chaumont, le Jardin - d'Acclimatation, ni les Catacombes. 44 parmi , eux ne sont jamais entrés aux Gobelins (com-i pris dans leur arrondissement). Deux n'ont jamais franchi les grilles du Parc-Montsouris ; ! trois ne savent pas ce que c'est que le Lion de - Belfort; deux, les fortifications; deux la Seine; - sept, la Tour Eiffel; huit,le Jardin des Plantes... , Et pas un, mais pas un seul, n'a jamais supposé - que l'Arc de triomphe du Carrousel pouvait t être situé dans Paris. Il est vrai que ces petits garçons savent per- t tinemment que le tombeau du roi Mausole qui était à Halicarnasse, en Carie, était haut de - quatre-vingts piéds, avait trois cent quarante s pieds de tour, et était bâti en marbre lychnite, s de même qu'ils ont appris et retenu que les jar-î dins suspendus de Babylone "présentaient 5 quatre étages' et s'élevaient à une grande hau-c teur"... Et c'est déjà quelque chose! i Guy Marfaux LES FAITS DU JOUR 5 j LE GOUVERNEUR GENERAL DE L'AUSTRALIE 1 Le nouveau gouverneur général de l'Austra-5 lie, le Right Hou. Ronald Munro Ferguson, est : un des membres les plus respectés et les plus .indépendants du parti libéral. k Depuis 1886, il représente au parlement la circonscription de Leithburg. Il a épousé, en 1889, Lady Helen Ilermione Blackwood, fille de feu le marquis de Dufferin et Ava, qui fut vice- - roi des Indes et ambassadeur de Grande-Bre-[ tagne à Paris. j Né en 1860, ancien officier des "grenadiers guards", propriétaire-foncier en Ecosse, il a ^ déjà rempli avec distinction de hautes fonctions publiques. En 1886, il fut secrétaire privé de , Lord Rosebery, alors secrétaire d'Etat aux af-" faires étrangères. En 1894, il devint l'un des ^ whips libéraux, avec le titre de junior-lord du i Trésor, et il fit ainsi partie du ministère. Con-3 seiller privé, vice-lieutenant du comte de Fish, prévôt de lurkcaldy, il a toujours fait preuve 8 des plus hauto.s qualités morales et iutellec-t tuelles dans les différents postes qu'il a occu- ■ pés. j Son indépendance politique lui valut de n'être s pas choisi comme secrétaire d'Etat pour i l'Ecosse, lorsqu'il y a quelque temps, le capi-' taine Sinclair fut élevé à la pairie. ; Il a toujours été partisan convaincu du Home t Rule pour l'Ecosse, ce qui ne l'a pas empêché d'être franchement hostile aux projets du gou-[ vernement sur la réforme agraire en Ecosse et 1 dans le reste du Royaume-Uni.On croyait même, • dans les milieux politiques, que ses sentiments ' personnels sur la campagne agraire dont M. J Lloyd George est le héros, l'obligeraient à refu- - ser son concours au parti libéral et à démis-' sionner. Cette nomination fait honneur à l'impartialité i du premier ministre que n'aveuglent jamais les • ejuestions de parti. M. Asqutih connaît les gran-. des qualités de caractère et d'intelligence de , M. Munro Ferguson; il respecte son indépen- • dance d'esprit, et il se garde bien de priver ; l'Empire des grands services que peut lui rendre un homme politique qui a le courage de . n'être pas toujours de la même opinion de son : leader, donnant ainsi un exemple que les hom-: mes d'Etat de tous les pays pourront méditer ' avec fruit. Fox La politique allemande ! LE KRONPRINZ AUX COLONIES i BERLIN, 2. — Le kronprinz désire entre- ■ prendre, au mois de juin, un voyage dans les • colonies allemandes, qui durera six mois et au i bout duquel, disent les journaux, il sera nommé général de brigade. Mais il n'a pas encore 1 obtenu la permission de l'empereur. AUTORITES CIVILES ET MILITAIRES 1 BERLIN, 8.—• Selon le "Courrier de la Bourse", des conseillers juristes du ministère de la justice, chargés d'examiner si les prescriptions de 1820 sur l'usage des armes (appliquées par le colonel von Reuter à Saverne) étaient léga-: iement valables, sont arrivés à une conclusion : négative. Les efforts des divers ressorts con-i tinuent pour arriver à préciser nettement les i limites de la compétence des autorités civiles i et militaires. LE LIEUTENANT VON FORSTNER i BERLIN, 8. — Hier matin, le lieutenant von ' Forstner, en uniforme, s'est rendu à Saverne avec deux de ses amis pour faire ses adieux : et chercher ses effets. t A trois reprises différentes, il s'est rendu ! chez Mme Ebers, propriétaire d'un magasin de t tabac, qui a été entendue comme témoin au : cours du récent procès. Chaque fois, le lieutc-i nant a été accompagné par une foule de gamins ■ qui ont manifesté. ! Le sous-préfet, avisé de ce qui se passait, - mobilisa immédiatement les gendarmes et la police locale. Les agents établirent des barra- • ges autour do la maison, et le lieutenant von • Forstner a quitté Saverne élans la soirée, sans >: provoquer de fâcheux incidents. ! j La présence du lieutenant à Saverne coîn-i1 rida;t avec l'arrivée, dans cette ville, d'une dé-i légation d> l'&ta't-màjor g'éiï'éral charg'ée d'on- - j noneer à la municipalité que, contrairement à ce qui avait été prévu, Saverne ne deviendra pas le siège de trois batteries d'artillerie. Cependant les terrains nécessaires avaient été achetés et la municipalité, qui s'était entremise, se verra dans la nécessité de les revendre.L'ATTACHE NAVAL EN ARGENTINE BERLIN, 8. — La commission du budget a voté hier les crédits pour un poste d'attaché naval dans la République argentine. Elle les avait refusés l'an dernier. La situation en Orient LA REPRISE DES RELATIONS SERBO-BULGARES SOFIA, 7. — Le nouveau ministre de Bulgarie à Belgrade, M. Tchaprachikoff, est parti aujourd'hui pour rejoindre son poste. Ici, on s'attend pour demain à l'arrivée du nouveau ministre de Serbie, M. Tcholalc An-tich.LE PRINCE DE WIED ACCEPTE LA COURONNE D'ALBANIE BERLIN, 8. — Le "Berliner Tageblatt" dit apprendre de source autorisée que le prince de Wied a notifié officiellement aux représentants des six grandes puissances à Berlin son acceptation définitive du trône d'Albanie. La commission internationale de contrôle en Albanie a été également informée de cette décision.L'officieuse "Gazette de l'Allemagne du Nord" confirme la nouvelle et ajoute: "Le prince de Wied, à ce qu'on prétend, pense partir dimanche soir pour Rome. Le prince se propose ensuite de faire une visite à Vienne. La députation albanaise, à la tête de laquelle se trouve Essad pacha, serait reçue à Neuwied par le prince. Les préparatifs terminés, rien ne s'oppose plus au départ du prince pour l'Albanie." La situation au Mexique UN COUP DE FILET DE LA POLICE SECRETE MEXICO, 7. — La police secrète a pris, dans un Coup de filet, un certain nombre d'employés et de petits commerçants qui seraient compromis dans un complot contre le gouvernement. La police déclare qu'on a trouvé dans les poches des prisonniers des papiers prouvant leur complicité. M. José-Vera Espanol, ministre de l'instruction publique sous la présidence Madero, qui avait été arrêté le 3 février, a été remis en liberté. INCENDIE D'UN TRAIN DANS UN TUNNEL NEW-YORK, 7. — On manie de Juarez que Maximo Castillo, pour venger ©exécution de vingt-deux hommes de sa bande, a mis le feu à un train, sous le tunnel de Cumbra, près de Casas-Grandes.Ce train était parti mercredi de Juarez, ce n'est plus maintenant qu'un amas de débris calcinés, qui obstruent le tunnel à l'une de ses extrémités. Maximo Castillo et ses psirtisans gardent prisonniers les sept employés, citoyens américains, qui le conduisaient. Le général Villa a donné l'ordre de fusKler quiconque ne pourra justifier sa présence dans la région de Casas-Grandes. LES AMERICAINS PRISONNIERS NEW-YORK, 7. — Suivant une dépêche de Juarez, les employés du chemin de fer, sujets américains, qui ont été faits prisonniers hier au tunnel de Cumbra par Maximo Castillo, sont sains et saufs. Maximo Castillo exige une rançon avant de les relâcher. 46 VOYAGEURS ASPHYXIES LONDRES, 8. — On mande de Juarez que 6 voyageurs américains et 40 mexicains, qui étaient dans le train brûlé par les bandits sous le tunnel de Cumbra, auraient été asphyxiés. Dépêches diverses LE MARIAGE CIVIL EN ITALIE ROME, 7. — L' "Osservatore Romano" publie des protestations de divers évêques italiens et celles votées dans les réunions catholique» tenues dans de nombreuses villes contre le projet tendant à faire célébrer le mariage civil avant le mariage religieux. LA POLITIQUE EXTERIEURE DE LA SUEDE STOCKHOLM, 7. — A la Deuxième Chambre, durant la discussion du budget des affaires étrangères, un orateur a relevé divers bruits et commentaires faux parus ces temps derniers dans la presse et relatifs à la politique extérieure de la Suède. Le ministre des affaires étrangères a exprimé ses regrets de la mise en circulation de ces bruits, mais il estime qu'ils ne méritent aucune émotion excessive. Les gouvernements d'Europe savent parfaitement bien que les mesures de défense de la Suède ont un oaractère pacifique. La politique de la Suède est et restera une politique de neutralité, libre, indépenelante et basée sur les intérêts de la Suède. Elle n'est garantie par aucun Etat et repose sur le respect que la Suède pourra obtenir bientôt d'elle-même, ainsi que l'espère le ministre, grâce au perfectionnement de ses moyens de défense. LE PERSONNEL CHEZ POUTILOFF EST EN PARTIE ALLEMAND PETERSBOURG, 7. — Le "Vetchernié Vremya" publie la liste des chefs et du personnel de l'administration des chantiers Pou-tiloff.Sur les .vingt-deux employés de cette administration, le "Vetchernié Vremya" constate que vingt et un sont de nationalité allemande; un seul est Russe, et encore porte-t-il le nom de Luther. Notre confrère ajoute que 60 % des contremaîtres et des chefs monteurs sont Allemands. Que signifie alors tout le bruit fait à Paris au sujet de la mainmise par les Allemands suites usines Poutiloff ? ! LE NOUVEAU MINISTERE PORTUGAIS LISBONNE, 8. — Le ministère est constitué.M. Bernardino Machado est chargé de la présidence, de l'intérieur et de l'intérim des .affaires étrangères; justice, Manuel *Montei-

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le matin gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1894 bis 1974.

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