Le matin

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s.n. 1914, 03 Januar. Le matin. Konsultiert 20 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/pc2t43k709/
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Samedi 3 Janvier 1914 -— — I>IliL PAGES - CIMQ CMTIME8 _ 21 me Année - N°» 2 et 3 . RÉDACTION 39,VIEILLE BOURSE, 39 ANVERS Téléphone Rédaction î S l'y Atoonnements : l Un an , .fr. 12.00 Akvers < Sis mois ..... <».KO /Trois mpis . . . . 3.KO l Un an ..... . 16.00 Intérieur < Six mois 8 so ( Trois mois .... Sî.OO étranger : France, Angleterre, Allemagne et Union postale, par trimestre, fr. 9.00. — Hollande et Orand-Duché, par trimestre, fr. T.OO. L'abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN JOURNAL QUOTIDIEN ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 AXVER8 Téléphone Administration : SOI C. de CAUWER, Directeur Annonces : Annonces la petite ligne, fr. O 30 Annonces financières id » 1 OO Réclames la ligne, > 1 .KO Faits divers corps id ' > 3.00 Chronique sportive id. » 3 OO Faits divers fin id » 1Ï.OO La Ville id. » îî OO Emissions Prà à convenu-. Les annonces :de la France, de l'Angleterre et de TAmérique sont exclusivement revues A firitœelles chez MM. J. Lebèguê & t'o. Les discours D'importants discours ont été prononcés à l'occasion du nouvel an. Importants, di-sons-nous, parce qu'en ce qui concerne le Roi, ils remplacent le traditionnel discours du Trône, avec plus de liberté, sinon avec plus d'autorité. Ils sont réellement sensa-(ionnels; ils sont évidemment l'expression des idées personnelles du chef du pouvoir cxécutil' et ils renferment des leçons qui doivent faire réfléchir le sectarisme catholique et qu'il serait imprudent de ne pas écouter.Mais avant d'arriver aux points saillants dos discours du Roi, nous devons demander si nous vivons réellement sous le régime parlementaire et s'il existe encore tout au moins une fiction constitutionnelle. Il n'y paraît pas d'après le discours de M. do Favereau, président du Sénat, dont le passage suivant, au point de vue constitutionnel, est réellement stupéfiant: Les circonstances critiques que l'Europe a traversées en 1912 et qui ont amené la plus itéplorable conflagration dans les presqu'îles des Balkans, se sont imposées à l'attention des gouvernants. Tons, en Europe, ont été obligés d'assumer de nouvelles et lourdes charges. La vigilance du gouvernement du Roi ne s'est pas trouvée en défaut. Il a été l'un des premiers à se préoccuper de cette grave situation.Dès le début de la dernière session, avec l'approbation et les encouragements de Votre Majesté, il a saisi le parlement d'une importante réforme militaire. Les Chambres l'ont accueillie dans une pensée patriotique, elles lui ont donné leur adhésion et ont consenti de nouveaux impôts indispensables pour subvenir aux besoins de l'armée. Mais qu'est-ce donc que cet organisme que M. de Favereau appelle le gouvernement et qui, à son sentiment, saisit le parlement de réformes avec l'approbation et les encouragements du Roi? Cet organisme n'existe pas. Il n'en est pas fait mention dans la Constitution. En matière législative il n'existe que deux pouvoirs: le Parlement et le Roi lui-même. Le •jouvernement. c'est le .Roi, Çons.titutionnel-lerhent, c'est lui qui use cïu droit d'initiative que lui réserve l'article 27 de la Constitution^ constitutionnellement c'est lui qui saisit le parlement de projets de loi, mais, d'après l'article 64, ces projets doivent être contresignés par un ministre qui en prend la responsabilité. Tel est le principe fondamental réglant les actes législatifs du Roi. C'est lui qui est censé agir sous la responsabilité d'\in ministre.Et il est réellement extraordinaire de voir le président d'une de nos assemblées législatives méconnaître ce principe au point de représenter une réforme comme proposée par le gouvernement, organisme inexistant, avec l'approbation du Roi; c'est en quelque sorte une inconvenance. Elle devrait être relevée; un grand débat constitutionnel devrait être ouvert. Il est temps cle rentrer dans la véritable tradition constitutionnelle. Le gouvernement des ministres, quti n'existe pas légalement, affecte des allures de gouvernement personnel et absolu qui ne sont réellement pas toléra-bles. Délégués et couverture du Roi, les ministres n'ont aucun pouvoir; ce ne sont que des fonctionnaires et il serait temps de le leur faire voir. Ceci dit, il convient de mettre en lumière l'opinion bien personnelle du Roi concernant la politique de parti: La vie politique d'un pays a-t-il dit, engendre d'inévitables compétitions d'intérêts et de partis. Apparaissant comme la libre expression du sentiment public, ces compétitions assurent, aux affair s de la nation, un contrôle nécessaire. -Mais il est désirable que la rivalité des partis, qui doit avant tout créer une saine et loyale émulation pour la sauvegarde du bien public, ne pénètre pas à ce point les esprits que l'ordre et la paix en suient troublés et que les citoyens de ce pays se trouvent irréductiblement divisés dans des domaiijes où tout indique qu'ils devraient rester unis. Dans un pays, il ne doit y avoir que des enfants d'une même Patrie. Craignons de toucher, Messieurs, dans les controverses des partis, a ce patrimoine commun de tempéraments et de langages, patrimoine de traditions qui fait la force du 'peuple belge. C'est là que se trouvent déposées les acquisitions profondes de notre race que l'on doit éviter de heurter ou de compromettre.Ces paroles, qui sont bien l'expression cle la pensée personnelle du Roi, empruntent aux circonstances un caractère profondément émouvant. Il est impossible de les considérer autrement que comme un avertissement sévère à la politique néfaste du parti catholique. En vain, profitant du «Wallons et Flamands» de î M de Favereau, mettrait-on en vedette le l'Patrimoine commun de langages» pour soutenir que le Roi n'a voulu faire allusion h" à la querelle des langues. Cette thèse n'est pas défendable un in-I siunt. C'est à la loi scolaire que le Roi fait M'usion; c'est le projet Poullet qu'il vise c'est avec une noble, loyale et courageuse indépendance qu'il je juge. f" Dans un pays il ne doit y avoir que |leï enfants d'une même Patrie! » Le parti catholique comprendra-t-il ce solennel avertissement? Il est donné sous une forme non dissimulée, sous une forme assez claire; il ne s'agit pas seulement d'une allusion voilée. Le Roi désapprouve le projet de loi scolaire; il prévient le pays du danger que présente la division des enfants en deux catégories hostiles, irréconciliables, ennemies jurées. Cela est grave. Cela serait assez grave,dans un autre pays, pour que le cabinet se retirât et ne restât pas sous le poids d'un pareil camouflet. Mais le cabinet recevra l'avertissement d'un front serein. Le siège du parti catholique est déjà fait. Le Roi a prononcé un discours important, rien qu'un: celui relatif aux modilications de la charte coloniale. Cela, évidemment» est aussi très important. Le Congo constituerait une sorte de vice-royauté soustraite à la tutelle métropolitaine. C'est une mesure d'exceptionnelle gravité. Sera-t-elle de nature à mettre un terme aux déplorables différends qui se sont élevés entre fonctionnaires et missionnai-ies? Il faut l'espérer, car ce sont les pouvoirs de l'administration coloniale qu'il s'agit, de renforcer en évitant évidemment la répercussion, dans notre colonie africaine, de la politique de parti. Mais, quelle que soit l'importance de cette -réformo, ce n'est pas un discours important que le Roi a prononcé; c'est deux et il est absolument inutile de chercher à diminuer l'importance de sa déclaration relative à la politique de parti, du solennel avertissement qu'il a donné aux auteurs de la loi scolaire. Cette attitude du chef de l'Etat, cette déclaration si franehe et si décidée est un précieux encouragement dans la lutte que nous avons entreprise. Le Roi a été aussi loin qu'il pouvait aller; il ne pouvait pas aller au delà e^ il importait de souligner lu beauté du geste. C'est un réconfort pour nous, sacrifiés depuis bientôt trente ans à une politique sectaire.Jean Mathieu Reportage parisien (Correspondance particulière du Matin.) Paris sous la neige. — Femme, animal bizarre... — Aujourd'hui et Demain. Paris, 31 décembre 1913. "La neige, c'est du silence qui est tombé." J ai lu cela hier, sous la signature d'une femme, dans up journal parisien. Ce n'est pas mal trouvé. C'est même assez poétique. Peut-être est-ce, en outre, une vérité à Chassy-sur-Yonne ou à Bernay-de-l'Eure. Mais à Paris, Madame, votre définition devient d'une ironie que je n'hésite pas un instant à qualifier de cruelle! La neige à Paris! Mais c'est de l'eau, de la boue, d sel et de la terre mélangés, de petits ruisseaux répugnants, un cloaque immonde ! Nous l'avons bien vu dimanche dernier: Paris sous la neige? Ah! c'était joli, parlons-en ! Pour du silence, Madame, c'était du fameux silence, ah ! oui ! Je dois à la vérité de dire que sur les hauteurs — et vers huit heures du matin — le tableau cependant fut un instant admirable. Du haut du Sacré-Cœur, notamment, cette ville blanche, avec au premier plan le square Saint-Pierre, les branches effilées de ses arbres et les ramilles de ces branches qui faisaient sur le ciel gris, mauve et violet de* si délicats dessins, cette ville comme encapuchonnée était d'une beauté saisissante. Mais dans le Centre! Jamais sous le consulat de M. de Pontiels, dont on a tant médit, pareil spectacle n'avait été offert aux Parisiens. François Colletet dans son poème sur les "Tracas de Paris", Scarron dans la "Foire de Saint-Germain", Boileau dans les "Embarras", Mercier lui-même dans son "Tableau de Paris", ne rêvèrent pas semblable accumulation de saletés de toutes sortes. De six heures à midi, la neige qui ne cessa de tomber transforma les rues, les avenues et les place» t.i marais dégoûtants, en lacs de boue dans lesquels on enfonçait, sans e: -.gération, jusqu'à la cheville. Les autobus et les voitures filaient à toute allure dans la neige fondue, éclaboussant les maisons jusqu'au premier étage, et les passants de la tête jusques aux pieds. Les abords de la gare Saint-Lazare rappelèrent les plus mauvais jours des inondations et les larges artères des quartiers élégants ne furent pas mieux loties que les plus pitoyables ruelles des quartiers populaires. C'est à midi seulement cependant que l'Administration s'aperçut du désastre et se mit en devoir d'envoyer des équipes de balayeurs dans Paris. Il faut dire que l'Administration avait trouvé ceci, qui m'apparaît génial: "Le système de l'enlèvement étant fondé sur l'emploi du sel, nul travail ne peut être commencé avant que le sel ait produit son effet, et le sel demande deux heures pour fondre les neiges !" Au surplus tout est parfait dans l'Administration. ( C'est elle du moins qui a bien voulu me l'affirmer par la voix d'un de ses modestes employés.) Le bon fonctionnement des services est certain; les approvisionnements en sel étaient faits depuis longtemps, de même que les approvisionnements en râteaux, en pelles, en balais : la neige elle-même — chose incroyable! — était prévue; les règlements sur l'embauchage du personnel supplémentaire existe... Oui,mais... Hélas! il ne manqua qu'une chose, et c'était précisément le personnel. Les balayeurs municipaux s'offraient — c'était dimanche — un repos justement gagné. Quant aux surnuméraires, eh bien ! c'est la croix et la bannière pour en dénicher. Les misérables préfèrent ne* rien faire — sinon se chauffer aux braseros des terrasses de café —, quand ils ne vendent pas du gui, du houx ou quelque vague camelote de circonstance à cette époque de l'année. Balayer le sol dix heures durant pour finalement toucher cent sous n'a plus aucun attrait à leurs yeux. On est des citoyens conscients, et , pas des b œufs I \ Il est vrai que nous, nous payons une taxe de jalayage... A cela près... Les femmes, qui sont dés esprits contrariants, le parurent cependant pas souffrir outre mesure de ce lamentable état de chose, pas plus lu reste que de la neige et du froid. C'était, il 3St vrai, l'occasion ou jamais de montrer leurs jambes et elles ne s'en sont pas fait faute. Ah! îous en avons vu des chevilles et des mollets! Les plus, jolis du monde, d'ailleurs, et dont ious conserverons non seulement le souvenir, nais l'image exacte, grâce aux photos qu'ils voulurent bien laisser prendre d'eux et qu' "Ex-jelsior" publiait dès lundi matin, tout comme l' "Eclair", le grave "Eclair" qui nous en offrit i'audacieusement dévoilés ! Et ceci me procure l'occasion de constater lue les femmes affichent de plus en plus un iédain du sens commun qui devient réellement Invraisemblable. Ce serait à croire à une gageure, si la petite histoire des épingles à chapeau que je signalais récemment ne nous avait léjà fixés à leur endroit. Il est vrai que nous ne :es connaîtrons jamais que de la façon dont les parents connaissent leurs enfants, dont ils ne savent que ce que ceux-ci veulent leur laisser intrevoir d'eux-mêmes. • * X. Donc, il fait froid. Très froid. On gèle. Les îommes n'ont pas assez de pelisses, de fou-ards pour se protéger contre la bise et les •Igueurs de la température. Ils relèvent le col le leur pardessus, fourrent les mains dans eurs poches et filent avec rapidité sous le rent et la neige. Les femmes, au contraire, qui ne se contenant plus d'étaler les splendeurs plus ou moins •éelles de leur gorge à leurs seuls inari, amant )u danseur, ont adopté d'emblée — et com-jien c'est logique dans l'illogique I — la mode pii veut qu'elles soient décolletées du matin iu soir, pour faire leurs provisions matinales 'omme pour visiter les magasins, flâner, pren-Ire le thé, dîner, courir au théâtre, etc. Certes, elles ont désiré une fourrure. On eur a payé une zibeline, une hermine, un •enard. Elles l'ont. Mais elles le portent dans e dos, négligemment rejeté en arrière, et elles .•ont, décolletées en pointe ou en carré, le cou i l'air — et avec le sourire cependant comme si nous subissions 35 degrés au-dessus de iéro. La fluxion de poitrine les guette, la pneumonie les attend au coin du boulevard, la >rbnchite les menace... qu'importe! Elles l'ont, car elles sont à la mode. Si bien que nues par en haut, nues par en sas — les jupes sont fendues, les bas de den-:elle arachnéenne, les souliers aussi décolletés lue le corsage ■— elles attendent avec impa-ience que réapparaisse le printemps libérateur jùi Ifur perrftetlrtf' enfin de porter 'des jaquet:-;es de laine multicolores, des guêtres haut nontantes et de ces vastes chaoeaux do feu-ire ou de mélusine qui tiennent *si chaud à la iête!... Sans oublier ces braves boas de plume ju'il est d'usage, dès que les fortes chaleurs irrivent, de se serrer frileusement autour du îou!... » Et voici encore une année qui va commen-îer "èt qui ressemblera prodigieusement à ses rleilles sœurs, à moins qu'elle ne leur ressemble pas du tout, ce qui serait terrible pour es hommes, dont le bonheur végétatif est en somme dans la continuité, dans la stabilité des îabitudes", écrivait un jour M. Remv de ïourmont. Que cela est juste! A la date à laquelle je transcris ces lignes, il semble que l'année qui ra commencer ne doive être que joie et féli-3ité, quelque chose de tout neuf, de divinement inconnu, où tout sera beau, dont tout sera limable. On ne connaîtra plus ni heurts ni chagrins, ni soucis d'aucune sorte. Il semble que .'on est devenu meilleur, que le sang est plus chaleureux qui coule dans les veines; on est iout empli d'un courage extraordinaire à la lâche et l'on va sûrement entreprendre de grandes choses. Tant que le premier janvier l'est pas résolu, à cause de tant de souhaits îeureux et de tant de visages souriants, la ;endre illusion perdure. L'espoir est. Dieu... Et* puis demain sera pareil à tous les lende-nains passés. Les marrons glacés digérés, les jralines de chocolat croquées, le deux janvier ipparaît tout pareil au vingt-huit décembre ou iu quinze juillet de l'an qui a fini. Rien n'est iutre. "Rien ne survient. On danse encore le :ango, que les évêques continuent à accabler le leurs foudres, et M. de Fouquières est tou-ours là, qui mène le cotillon. M. Maurice Ros-;and écrit encore des pièces, en collaboration tvec Madame sa mère, qu'il aime tant... Le mi-îistère Doumergue, qui devait mourir le jour le sa naissance, fait comme le negre... On ne lense même plus à la "Joconde", que personne n'aura été revoir, parce qu'on en a vrai-nent assez de son sourire... Les enfants n'hésitent pas davantage qu'hier à se tuer sous irétexte d'amour contrarié... On cambriole .oujours, et Mme Maria Vérone persiste à af-'irmer qu'elle a autant le droit de voter que le faire des enfants... Carpentier triomphe en-;ore... On aime la femme qui ne vous aime >as et-l'on conte ses mislères amoureuses pré-:isément à celle qui vous chérit... "Enfin, on ist chargé, et l'on se remet en marche avec son 'ardeau de chimères..." Allons, fabriquons de nouvelles espérances, misque les anciennes ne valent plus rien et [ue nous ne saurions pas vivre sans cela... Et le nous disons pas trop que 1914 sera aussi norne, aussi monotone que 1913... Ah! que la vie est donc quotidienne, disait /erlaine. Guy Marfaux Fragson est mort hier soir, stupidèment tué )ar son propre père. C'était un chanteur de ;afé-concert dont la mentalité était bien au-lessus de celle de la généralité de ses con-'rères. Son succès fut dû autant à sa corn-iréhension réelle de l'âme de la foule qu'à son ■rai talent de diseur et de chanteur. Il avait su,- en effet, allier dans son répertoire la pointe le sentiment, parfois même de mélancolie, qui ouche et qui attendrit, à la plus franche gaîté. fout dernièrement il s'était fait le Paulus du îouveau président de la République et ses 'P'tits gars" comme Ses "Poings carrés" îtaient devenus immédiatement aussi popu-aires que "Vous avez queq'cliose de bleu" ou 'Je connais une blonde"... Paris qui l'aimait a appris sa fin tragique tvec une véritable émotion. — G. M. | LES FAITS DU JOUR LE SOBRANIE BULGARE Le Sobranié bulgare, issu des élections du 7 décembre, s'est assemblé le 1er janvier pour la première fois. Sa réunion a été précédée, comme on le sait, par la démission de M. Ghénadief, ministre des affaires étrangères, chef du parti stambouloviste, et principal inspirateur de la politique suivie par le cabinet Radoslavof. La cérémonie d'ouverture du Sobranié a été très simple. Les carrosses de gala n'ont pas été employés. Il n'y a eu aucune escorte, et les uniformes brillaient par leur absence. A 11 h. 30, le roi, la reine, les princes Boris et Cyrille sont entrés dans la salle des séances du Parlement au milieu des acclamations. Au moment où le groupe royal apparut, un député socialiste cria: "A bas la monarchie! Vive la République!" Quand le roi commença à lire le discours du trône, un autre député socialiste poussa des cris du même genre ^et déclara que 60,000 fils de la Bulgarie avaient été sacrifiés à la grandeur de la monarchie. Les socialistes quittèrent ensuite la Chambre en corps. Le roi continua à lire d'une voix ferme, et quand il eut terminé, la famille royale quitta la Chambre entre deux rangées de députés qui la saluèrent respectueusement. Les agrariens restèrent debout pendant que la famille quittait la Chambre, mais ils ne rendirent pas le salut royal. La foule qui se trouvait à l'intérieur et à l'extérieur du Parlement ne se départit pas d'une attitude respectueuse. Dans son discours du trône le roi Ferdinand dit: Après que l'année dernière le peuple bulgare eut donné au monde le spectacle d'un effort militaire tel qu'on n'en avait pas encore vu jusque-là et eut conquis, par ses armes, la liberté des populations asservies, notre patrie fut soumise à de nouvelles et terribles épreuves. Attaqués simultanément par les armées des cinq Etats voisins, ses fils durent combattre, non pour des conquêtes et des acquisitions, mais pour la conservation de notre propre terre. Mais, si au cours de la guerre, le peuple bulgare s'est illustré par des exploits sans précédents, il s'est montré plus grand dans le malheur et les épreuves. Forcé de se battre contre des adversaires ligués et des armées ennemies jusqu'aux portes mêmes de sa capitale, sans communications et abandonné de tous, le soldat bulgare a combattu jusqu'au dernier jour, et jusqu'à la dernière heure, et il a interrompu la guerre sans avoir été vaincu. Au nom de la Bulgarie, je m'incline devant les cendres de ceux qui sont tombés pour la patrie et j'adresse mon salut à ces combattants invincibles. Plus tard, lorsque nos ennemis s'attendaient à des désordres tels qu'un bouleversement, comme il s'en est produit dans des circonstances moins tragiques dans d'autres Etats, le peuple a supporté toutes les épreuves avec un sang-froid et une fermeté qui révèlent de précieuses vertus civiques. Le discours motive ensuite la dissolution du Sobranié précédent. qui, élu avant la guerre d après 1 ancien système électoral, avait perdu le droit de se prononcer sur les questions nées pendant et après la guerre. En ce qui concerne les rapports de la Bulgarie avec les grandes puissances, le discours déclare que ces rapport sont bons et que le gouvernement emploie tous ses efforts pour les rendre encore plus amicaux. Le discours ajoute: Les relations avec la Roumanie ont été reprises avec une égale bonne volonté des deux aôtés. Nous avons ensuite échangé des représentants avec la Sublime-Porte, persuadés que le nouvel état de choses exclut les malentendus ivec la Turquie, et ayant le ferme espoir que les multiples intérêts économiques qui lient a Bulgarie à l'Empire voiun trouveront leur solution. dans les bons rapports de voisinage ît a amitié entre les deux Etats. Nos rapport avec la Serbie sont également 2n voie de rétablissement. Le discours se termine en exprimant la conviction que le peuple bulgare, après ses glorieux faits d'armes et après les épreuves traversées est résolu à restaurer ses forces dans a paix et le travail durcie, et qu'il ne pense ju'à remporter sur le terrain de la paix et du progrès des victoires susceptibles de lui assurer la place l'honneur qui lui revient parmi es peuples balkaniques. Fox Etra,n^er La politique anglaise IV!. LLOYD GEORGE ET LES ARMEMENTS LONDRES, 1er. — Le "Daily Chronicle" dit jue M. Lloyd George a profité de ses vacances 3 Criecieth pour étudier notamment le problème des armements. Il a autorisé le "Daily Chro-îicle" a publier ses opinions. M. Lloyd George croit que le -moment actuel sst plus favorable qu'il ne le fut jamais, au sours des vingt dernières années, pour diminuer les dépenses relatives aux armements. Il en donne trois raisons: 1. Une grande amé- . liora.tion s'est produite dans les rapports anglo-allemands.2. Les nations de l'Europe concentrent maintenant leurs efforts au renforcement des armées de terre. M. Lloyd George est convaincu que si jamais l'Allemagne avait l'idée de contester la suprématie britannique sur la mer, elle serait obligée d'y renoncer pour ne pas négliger sa situation militaire. 3. Un vif mouvement s'élève contre l'oppression militaire, dans toute la chrétienté, particulièrement dans l'Europe occidentale. Les classes industrielles sont soulevées contre cette folie organisée et si le libéralisme négligeait de saisir l'occasion actuelle, il trahirait grossièrement la confiance du peuple. On a demandé à M. Lloyd George s'il n'appréhendait pas un froissement avec la France, si l'Angleterre n'augmentait pas ses dépenses màritimes. M. Lloyd George a répondu: "Je ne peux concevoir aucune circonstance où les deux grandes démocraties occidentales, l'Angleterre et la France, puissent ne pas juger qu'il est de leur intérêt de conserver les relations amicales qu'elles ont entre elles depuis dix ans, et qui ont tant contribué à maintenir la paix ea Europe."Comme on demandait à M. Lloyd George si, loin d'envisager un affaiblissement de l'entente, il ne préférait pas plutôt voir se resserrer les liens qui unissent les deux peuples, le ministre a répondu: "Certainement oui". La situation en Orient LE DREADNOUGHT ACHETE PAR LA TURQUIE. LONDRES, 1er. — Une note puisée dans les milieux diplomatiques et communiquée à la presse dit que l'achat, par la Turquie, du dread-nought brésilien "Rio-de-Janeiro", n'est pas sans causer quelques inquiétudes,étant donnée-; les déclarations venues de Constântinople disant que l'on veut que Chio et Mvtilène restent à la Turquie. On dit dans certains milieux que Raouf bev commandant du "Hamidieh", qui se trouve à. Londres, est chargé de commander le "Rio-de-Janeiro". Il a avec lui un certain nombre d'officiers et il va s'occuper de s'assurer le concours d'autres officiers pour la conduite du navire. L'ambassade ottomane déclare cette nouvelle sans fondement. Raouf, qui devait quitter Londres hier, était encore cet après-midi à son hôtel. L'EMOTION A ATHENES ATHENES, 2. — Plusieurs députés ont interpellé le gouvernement sur l'achat du dread-nought "Rio-de-Janeiro" par la Turquie. M. Venizelos a confirmé l'achat, il s'est borné à assurer la Chambre aue la Grèce était décidée à maintenir sa suprématie. Il a également donné l'assurance que les hautes personnalités maritimes de la Grèce sont complètement rassurées. (Applaudissements.) LE MINISTERE ROUMAIN VA DEMISSIONNER BUCAREST, 1er. — Les journaux du soir s'accordent à dire que le gouvernement annoncera la démission du cabinet en séance publique du Parlement entre Noël et le nouvel an (vieux style). LE MINISTERE BULGARE SOFIA, 1. — Dans les cercles diplomatiques, le bruit court que le portefeuille des affaires étrangères serait confié à M. Stancioff, ministre de Bulgarie à Paris. LE PRESIDENT DU SOBRANIE SOFIA, 1. — Le Sobranié a élu président M. Vatcheff, gouvernemental, par .88 voix, après doux tours de scrutin. L'opposition a déposé des bulletins blancs. L'AUTRICHE-HONGRIE APPUIERA L'ITALIE ROME, 1. — Une note officieuse déclare qui le gouvernement austro-hongrois a fait savoir au gouvernement italien qu'il appuierait son point de vue dans la question des îles de l'Egée occupées par l'Italie. L'officieuse "Tribuna" relève en termes chaleureux cette preuve de cordialité de la part de l'Autriche, dont le peuple italien, dit-elle, saura apprécier toute la valeur. LES REFORMES ARMENIENNES CONSTANTINOPLE, 1. — Le grand-vizir communiquera cet après-midi verbalement à l'ambassadeur de Russie et au chargé d'affaires d'Allemagne la décision ministérielle au sujet de la question des réformes en Turquie d'Asie. On confirme que le gouvernement accepte les inspecteurs généraux, ainsi que les conseillers spécialistes étrangers choisis parmi les puissances neuti s et proposés par les puissances, mais nommés par la Porte. Les inspecteurs généraux auront des pouvoirs très étendus sur les réformes administratives, mais ils devrrnt en référer à la Porte lorsque la décision, suivant la charte Constitutionnelle, xigera un iradé impérial. Des divergences de vues existent sur le rôle des conseillers entre les ambassades. L'ambassade de Russie, surtout, demande que les conseillers aient voix délibérative et non voix simplement consultative. Les ambassades vont en référer à leurs gouvernements. Les pourparlers vont continuer. la situation au Mexique ON SE BAT AVEC ACHARNEMENT t JO L.VREDO (Texas), 1. — Ce matin rebelles dirigèrent une attaque furieuse contre Nueva Laredo. Dos deux côtés les mitrailleuses fauchèrent les combattants. L;e personnel de la Croix-Rouge a déjà recueilli 200 morts. Les pertes fédérales ont été considérables. A un moment du combat les rebelles ont anéanti toute une compagnie fédérale. Les rebelles se retirèrent vers 9 heures et doivent renouveler leur attaque cet après-midi. PRESIDIO (Texas), 1. —-• Le commandant des troupes américaines dit que 2 à 3,0.00 fédéraux qui défendent Ojinaga sont si durement, traités par les rebelles qu'on s'attend d'un moment à l'autre à les voir passer sur le territoire des Etats-Unis. NEW-YORK, 2. — D'après une dépêche de Presidio, après une attaque violente des r~bel-les, pendant trois jours, les fédéraux d'Ojinaga

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