Le matin

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s.n. 1914, 07 Januar. Le matin. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/0k26970v8k/
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{Mercredi 7 Janvier 1914 WI WJWT g»A<KE» — Çjg JSTQ C Iflra TI ftg ÊS " 21mo Année N" 7 RÉDACTION 39,V!E:iLLE BOURSE, 39 AI« VES4© Téléphone Rédaction ! SSÏ1?" ^uosuiements : 1 Dn ai fr. IS.tfK» Au vers < Six mois ..... «.KO I Trois mois . • < . «>. =>1» ( Un-an ...... l<8.èp tktékieur < Six mois ftîîî? /Trois mois .... êx.OO ÉTRANGER : France, Angleterre, Allemagne et Union postale, par trimestre, fr. ©.©©. — Hollande et Grand-Duché, par trimestre, fr. 7.00. l'abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN JOURNAL QUOTIDIEN administration 39,VIEILLE BOURSE, 39 ASTORS Téléphone Administration : ©I. C. de CAUWER, Directeur .A -et tu oiieeas : Annonces la petite ligne, fr. Q.3C4 Annonces financières id » 1 ©O Réclames la ligne, » 1 .ÎSO Faits dirers corps là. » ÎÏ.OO Chronique sportive id. » 3 OO Faits diTers fln id. » ~ OO La Ville id. » S.OO Emissions Prix à convenir. Lee annonces de la France, de l'Angleterre et de l'Amérique sont eœçUcsivemeht reçues à Bruxelles cha Mil. J. Lebèsue <& co. Anvers à vol d'oiseau H existe à l'hôtel de ville, on le sait ou du moins on devrait le savoir, un bureau de documentation graphique et, pour tout dire, de publicité communale qui dépend du secrétariat. Ce bureau a pour mission l'établissement d'une bibliothèque photographique comprenant les clichés de tout ce qui, dans Anvers, constitue un site ou un point de vue remarquable à quelque titre que ce soit. Son trésor se compose d'un nombre considérable (le boîtes à rainures et à casiers où dorment, dans de fines chemises de papier parcheminé, de nombreuses séries de plaques impressionnées. Celles-ci se complètent d'ailleurs d'un assortiment bien fourni de clichés zincographiques reproduisant tout ce qui, chez nous, vaut la peine d'être vu. Et si nous donnons ici ce renseignement, c'est qu'il a sa valeur pour quiconque serait dans Je cas de pouvoir faire, par voie d'impression, une propagande quelconque à la ville. Nous croyons que le bureau de documentation graphique, auquel préside, avec son amabilité coutumière, M. Grégoire Bayens, prêterait volontiers son concours et ses clichés, à toute entreprise sérieuse de ce genre. Il faut entendre par là la publication de brochures-réclames contenant, par exemple, une notice descriptive d'Anvers, où celle d'articles de revues relatifs à la ville ou au port. Jusqu'à présent cependant l'attention des opérateurs et photographes officiels n'avait été attirée que par l'aspect ordinaire des choses. Sans doute avaient-ils choisi avec soin leung points de vue et renouvelé dans la mesure possible l'apparence de nos monuments en les considérant sous un angle imprévu. Mais à tout prendre — et les Acheteurs de cartes postales illustrées en savent quelque chose — la gare n'est jamais que la Gare, et la Banque nationale , un pastiche réduit du château de Chambord. Tout cela a été vu, revu et dix fois publié, < à tel point que pour l'acquéreur anversois 1 lia contemplation en est sans intérêt ni sur- ( ■prise. ' " " - v ' ■ - * 1 Il importait de faire mieux; il fallait sur- [ fout faire autre chose. Aussi a-t-on pris ; tout récemment à l'hôtel dg ville la décision : de faire photographier Anvers de haut en bas. Expliquons-nous.- ' Il existe dans tous les quartiers de la vill9 \ quelqu'un de ces îlots, quelqu'unes de ces j masses architecturales, que le promeneur < découvre de loin et qui constituent de véri- i jtables observatoires. Nous citerons, en com- < înençant par les moins intéressantes, la gare ' du Sud, la Gare centrale, l'hôtel des doua- ' nés, le Pilotage, l'église St-Paul, le Steen, * St-Gharles-Borromée, la cathédrale. Quels ( Aspects inconnus, quels panoramas compli- i qués et splendides, un observateur monté à r leur faîte, ne découvre-t-il pas? 1 Le spectacle vu du haut de la cathédrale ' est relativement connu, encore qu'il y ait * bon nombre d'Anversois qui ne se soient . jamais décidés à y monter. Mais qui pourrait , décrire les horizons grandioses que l'on i découvre du haut du belvédère de l'église i St-Paul? Connaissez-vous l'impression de 1 puissance et la poésie formidable qui se dé- ï gage de'cet océan de toits, d'arêtes, de pi- } gnons, de ces mille petites façades enchevêtrées et de ces jardinets, et, des innom- , brables panaches de fumée qui révèlent, sur -le eoup de midi, l'activité des ménagères, la < faim dévorante des enfants et le repos sa- < créées travailleurs? Il semble que l'âme de 1 la cité se dégage, en ses appétits, ses efforts, ! et ses augustes réalisations. Nos tours an- ' tiques la dominent, au pied desquelles peu à peu le noyau des bicoques ancestrales a ger- j mé et poussé les ramures infinies des ruelles retorses, des impasses sombres et des i carrefours. Là-bas c'est la tour St-Jacques, i robuste, massive et comme tapie sur ce < quartier de l'est qu'elle semble à la fois 1 couver et protéger. Plus près c'est la cathé- I orale, dont la nef altière se découvre pré- ! cédée de la tour qui, d'un triple jet svelte, domine comme un phare les vagues infi- £ niment grisgs et houleuses des toits. Voici j Ja Maison des Bouchers et le pan gris de sa i toiture criblée d'un rang quadruple de lu- e carnes, flanquée de poivrière» et de tou- i raillons. Et voici la masse grise et hérissée 1 du Steen, et voici le ruban de fleuve enfin 5 avec, au delà, toute la plaine mi-verte mi- . Sablonneuse du Pays de Waes. Tout cela, je vous l'affirme, est neuf, j étrange, superbe et inusité. Tout cela de- £ vrait nous être connu, au même titre que -* 'es paysages familiers des avenues ou de la l place de Meir. N'est-ce pas une image aussi i réelle, aussi vivante, aussi expressive du e coin de terre et du groupe de maisons qui c sont notre patrimoine sacré, que n'importe c 'equel des sites urbains banalisés par la \ Photographie? £ Le spectacle d'ailleurs est innombrable et € divers, selon que l'observateur gravit l'un r °u l'p tre sommet et regarde vers les docks, c vers Hoboken, ou vers Malines Quelle nou- r ^eauté, quelle diversité et quel charme, t t-histure entière de la Ville est écrite là, i: dans la courbe des artères et le lassis ner- c *'eux des vieilles ruelles. Elle se révèle ainsi ^ wen mieux que dr.ns nos rues dont le carac- c œre se perd nivelé et regratté, par l'avène- v nent d'un style veule. Les façades s'effacent -t changent; le logis même, son arrière- d ?°rps.et son jardin gardent leurs apparences s d'autrefois. C'est pourquoi ces vues d'ensemble sont à ce point précieuses et émouvantes.Il ne faut pas que cette collection unique demeure ensevelie dans des casiers poudreux. La Ville qui publia tant de brochure! instructives, se doit d'éditer en volume cette série de photos qui est, sans conteste, 1e plus intéressante de celles auxquelles Anvers ait servi de sujet. Tous les amis des sites lui en seront reconnaissants. . René Sancy CHRONIQUE PARISIENNE (Correspondance particulière du Matin.) Un sourire revient, d'autres s'en vont. — L< fétiche du Jour. — Quelques mots sur le: réputations parisiennes. — "Parsifal". Paris, 5 janvier. Non, mille fois non, les Parisiennes ne son pas oontentes; et, parce qu'elles ne sont pa: contentes, les bijoutiers sont furieux, les vendeurs de fourrures pleurent sur leurs opossums et les marchandes de différentes frivolités sont d'une humeur de chien. Le peti Noël n'a pas été généreux envers les jolies femmes et le Jour de l'An a été désastreux pour ceux qui en vivent. Ce ne sont que lamentations chez les commerçants de luxe, et les joailliers, en particulier, hurlent, à qui mieu? mieux, que, de mémoire d'homme, les porte-monnaie ne furent jamais si hermétiques Bref, nos élégantes ont peut-être beaucouj souhaité, mais leurs maris et leurs amis n'on rien voulu entendre pour n'avoir rien à acheter. Voilà un premier janvier qui ne consoli-iera pas la paix des ménages et un mauvais souvenir pour l'avenir. Consolons-nous de ces cataclysmes et catastrophes,de ces "catacyclismes",comme parlerait la turbulente Echalote, en songeant qu< :a Joconde est enfin là, qu'elle nous est revenue et que pendant trois jours, deux à ving' sous et un à cinq francs, les curieux les plus pressés de la revoir purent aller lui portei leurs hommages et leurs vœux à l'Ecole des Beaux-Arts où on lui fit subir un stage avani le reprendre sa place au Louvre. Pour vingt sous, pour cent sous, Mona Lisa îaressa de son sourire ses premiers et ardents visiteurs. Au prix où sont les choses c'étaii lonné . Mais, comme l'on , ne peut contenter •out le monde à La fois, dés milliers de cita-lins déplorèrent que l'on parlât d'un sourire juand le geste d'un vieillard monstrueux vêlait de les priver si cruellement de leur chei ?ragson. Car ce chanteur-là adoré,, il avait conquis le iœur des foules. Les arpètes, les titis des aubourgs, les ouvriers qui, le samedi soir, s'offrent un strapontin haut perché, et aussi es gens chics, ne lui refusaient pas, dans une le leurs rares ententes cordiales, leurs applaudissements effrénés. On l'aimait un peu »mme une idole, une idole qui entretiendrait îotre joie, notre contentement de vivre. Il 'avait, lui aussi, le sourire, et non point le lourire décevant du chef-d'œuvre de Vinci, nais un sourire qui électrisait les hypocon-iriaques eux-mêmes. Et samedi, à son enter-■ement, ce fut un défilé inimaginable. Le rout-Paris des concerts, des music-halls, des héâtres était là, et aussi Paris tout court, ie!ui des inconnus, des badauds émus qui laluaient au passage les pyramides de fleurs ierrière lesquelles, sous lesquelles, dormait iour toujours l'artiste populaire, le créateur le leurs chansons préférées, l'homme dont on 'oyait la sympathique image sur tous les nurs, sur tous les échafaudages, et que les nidinettes chérissaient en silence, dans le nystère de leur petite âme avide de sensa-ions artistiques, lorsque celles-ci peuvent se raduire par un refrain bien rythmé. Et voilà que Raoul Pugno, lui aussi, vient de nourir, sans que cela occupe beaucoup les conversations et les journaux?. Ah! quelle décevante léesse que la gloire ! Pugno, auteur de tant l'opéras savants et charmants, ne pourra lutter, nême aux portes de l'empire des Trépassés, ivee le chanteur de la "Valse des Blondes" et le "Marguerite, prête-moi ton cœur!" * — Qui n'a pas son escargot! crient les came-ots en ces jours qui sont, paraît-il, de fête. Aux baraques des boulevards, dans les bou-iques de dernières nouveautés, on nous offre le îouveau fétiche. L'année qui commence sera ;elle de l'escargot, on le confectionne en or, en îacre, en celluloïd afin que riches et pauvres missent profiter de ses vertus bénéfiques. Mme le Thèbes nous avait, une année, préconisé 'éléphant blanc, et comme ceux à qui le pachy-lerme en miniature n'avait pas réussi se plaignaient de l'inutilité de cette fréquentation, ilme de Thèbes décida que, pour porter bon-leur, l'éléphant ne devait pas avoir la trompe :n l'air. Or, par souci esthétique, la plupart des abricants avaient cru bon de présenter ces ani-naux dans l'attitude, bien connue de Rudyard Kipling, de la prière. Mais Mme de Thèbes n'en est pas à une rompe près; tout au plus préfère-t-elle celle le la Renommée qu'elle embouche, une fois 'an, pour jeter ses horoscopes aux nations et ux hommes. La Saint-Sylvestre venue, on re-'ise ses prédictions, on constate qu'elle s'est ourré le doigt dans l'œil,on se félicite de n'avoir ioint subi les fléaux qu'elle annonçait... et l'on e hâte de se rendre chez elle solliciter sa louble vue. Et le plus étonnant c'est que, quoi [u'elle prédise à ses clients fidèles, ils en seront momentanément satisfaits ; car la pythonisse lossè'de une psychologie merveilleuse et, devient le caractère de chacun, sait entretenir les spoirs, favoriser les instincts, prédire exactement ce que l'on souhaite, tout comme faisait e fameux météorologue qui, rédigeant son al-lanach, inscrivait: lundi, beau temps; mardi, empête; mercredi, grande pluie, et fut soudain iterrompu par cette exclamation de son épouse, ui lisait par-dessus son épaule : "mercredi, rande pluie,... tu n'es pas fou? C'est le jour e ma lessive 1" Se rendant aux objections de sa ompagne, le savant ratura aussitôt et annonça n temps sec pour ce même mercredi. Combien de prédictions seraient réfutées par es moyens aussi simplistes? Nous bornons nos ouhaits généraux à nos ambitions particulières, . et j'en trouve un exemple dans cette enquêl . parue hier dans un magazine. On avait demand aux femmes de lettres ce qu'elles désiraier , pour leur petit Noël, et, alors que Mme Suzann Orunberg, la sympathique avocate, se livre ] une profession de foi sur le pacifisme, évoquai 5 les massacres récents, les atrocités des Balkans • pour aboutir à ce vœu qu'il n'y ait plus d i guerre, presque toutes les autres avouer • qu'elles désirent tout simplement un mari.Ains les confectionneuses de romans destinés à trou . bler les, cervelles, à faire surgir les prince Charmants, à pousser les ingénues à accorde leur main et leur cœur, ces femmes fortes qi affichent des idées subversives, qui, grâce à 1 mode des robes fendues, ne cachent plus leur bas-bleus, ces dames qui, au début de leur car rière, ont envoyé paître le mari bourgeois ré fractaire à leur vocation et à leurs doctrines ces révolutionnaires, suffragettes, tricoteuse j cérébrales et vitrioleuses par l'encrier, en arri vent, vers la quarantaine, à adorçr ce qu'elle ! ont brûlé, à souhaiter un époux dont elles se raient la servante et i'esclave. "Parce que j'e divorcé deux fois, éorit Mme Claude Lemaître je ne sais comment vous exprimer mon désir., k Enfin, je me risque à l'américaine... Tant pis !.. > Je voudrais un mari!" Mais un bruit, un chant, part de la coulisse Non, Je ne marche pas! ! C'est le chœur des messieurs sollicités. E ■ Mme Claude Lemaître, et toutes ses confrères | versent un pleur, et c'est encore une note dis ' cordante dans l'inauguration d'une jeune année » Cependant M. et Mme Jean Richepin vien ' nent de nous inviter, au Théâtre de l'Athénée ; à un cours d'amour. "Triplepatte" a quitt ! l'affiche; "Le Tango", déjà baptisé "Triple . tape", lui a succédé, et c'est avec cette comé ; die, dont le besoin ne se faisait pas sentir, qu notre académicien et " sa dame " essaient d . nous ramener aux jeux innocents du ménage . Je ne raconterai pas cette pièce, on ne décri . pas le néant, seulement il est un événement . noter, celui d'une déooration outrancièremen ; moderne et l'exhibition, par l'intermédiaire de i interprètes,des dernières créations du couturie • Poiret; c'est-à-dire des tableaux où 6e heur i tent les couleurs les plus audacieuses, et de ; artistes qui, habillées au cri de demain, se pré sentent sous l'aspect de beni-bouf-tout et d . zouaves. Les étoffes somptueuses rehaussai) le goût le plus extravagant ont produit ce effet de nous aveugler d'abord puis de nou faire pouffer de rire. Toutes ces demoiselle de l'Athénée nous sont, en ce moment, nrésan ! tées en jupes-culottes avec un abat-jour à 1 ■ taille et des chapeaux qui seraient rnicrosco piques sans l'agrément des plumes de pao qui permettent de chatouiller son monde deux mètres de distance. Le petit succès de 1 pièce est dans ces toilettes; son grand fou sera plus remarquable encore s'il plaît à quel que théâtre de province de la représenter. C'est d'ailleurs un privilège bien parisie: que d'être condamné à entendre des inepties On nous dore la pilule avec des décors somp tueux et des costumes baroques; plus sage l'étranger et la province rétablissent la vérité dédaignant et sifflant au besoin. Il est des ve dettes des boulevards qui Reçoivent des pom mes cuites dès qu'elles dépassent les fortifica tions ; il est des artistes à qui Paris donn mille francs par soirée et qui, à Toulouse Marseille ou Bordeaux récoltent une pluie d petits sous dès qu'ils ouvrent le bec. C'est qu personne n'est plus gobeur que le Parisien Qu'une oiselle quelconque ait été, une nuil la maltresse d'un prince, ou, pendant un séance de cour d'assises, l'héroïne d'un scan dale, qu'elle ait imposé sa personnalité pa une laideur excessive, une voix affligée de cra pulité aiguë et des gestes canailles, aussitô chacun veut la voir et l'acclamer. Ce succè; remporté, la soi-disant artiste n'a plus qu'; imiter le nègre, qu'à continuer. A Paris il suf fit qu'une cabotine ait montré de la fantaîsi pendant quinze jours pour pouvoir vivre ving ans sut la réputation d'en avoir. Et ceci nou: vaut de subir trop de comédiennes ejui n'ont di valeur que par les perles de leurs colliers. Et puis, il y a encore cette plaie de l'argent mortelle pour trop de talents pauvres: on m lutte pas avec une théâtreuse qui offre cen mille francs au directeur qui voudra l'engager Chose extraordinaire: les bourgeoises se "plaignent de la parcimonie de leurs époux, les financiers crient famine; seuls les directeurs d< théâtres voient s'ouvrir des mains remplies d'o: et ont le droit d'ignorer que les affaires son difficiles. » A l'Opéra-Comique*M." Albert Carré, désormais grand maître de la Comédie-Française, ; tiré sa révérence au public avec "Francesca d< Rimini" de M. Léoni et "La Vie brève" de M Manuel de Falla; succès honorable. A la Gaîté-Lyrique, les frères Isola, avant de prendre le chemin do l'Opéra-Comique, nous ont donne "Les Contes de Perrault",musique de M. Four-drain; les enfants sont très contents. Et les directeurs de l'Opéra auront clôturé leur missior avec ce "Parsifal" si attendu. Ce fut fatigan et admirable. De six heures à minuit, avec lonp entr'acte dînatoire de huit à neuf heures, les dilettantes et les snobs furent sous le charme Toute la noblesse républicaine était là,et l'autre aussi. On acclama M. André Messager qui conduisait l'orchestre, et qui aura la consolatior de quitter la maison après avoir donné à la partition de Wagner une mise en scène et une interprétation qui ne s'oublieront pas. Mme Lucienne Bréval, M. Delmas, M. Frans furent magnifiques. Souhaitons à M. Jacques Rouché,qui aura à reprendre la tâche de M.Mes-sager, de savoir et de pouvoir nous enthousiasmer par d'aussi merveilleux moyens. Jeanne Landre LES FAITS DO JOUR «Otic LES SUFFRAGETTES SNCENDJAERES L'Agence Reuter nous a fait connaître au jour le jour les dommages qu'a causés la propagande par le fait • des suffragettes. Voici [maintenant, d'après le ".Times"< quelcmes chif^ c fres précis visant les incendies attribués à ces ® viragos. le Par leur fréquence les incendies en ques- à tion prirent une réelle gravité à partir du mois it de mars dernier. Or, si l'on fait uniquement !> état de ceux ayant entraîné une-perte de 1,000 ? livres sterling (25,000 fr.) au moins, le total j pour 1913 s'élèverait à 237,650. livres, soit - près de 6 millions de francs. Trente-cinq si-s nistres ont contribué à former ce total. ^ La répartition entre les divers mois de mars „ à décembre de l'an dernier montre d'ailleurs ci s que la proportion la plus forte a été atteinte - en septembre avec 50,000 livres (1,250,000 " fr.), tandis que novembre a été le moins '• éprouvé avec 6,000 livres (150,000 francs). Si l'on ajoute aux sommes précédentes les s dégâts inférieurs à 1,000 livres sterling - (25,000 fr.), dégâts dont, comme on l'a vu, il 11 n'a pas été tenu compte dans le total précé-'' demment donné de 237,650 livres, il est vrai-! semblable, conclut le grand quotidien de Londres, que le total des pertes atteint globale- '■ ment 250,000 livres, soit près de 6 millions et demi de francs. Ces chiffres n'ont point besoin de commen-t tairai ils sont suffisamment éloquents par eux^isfmes, Fox La politique allemande I LE PROCES DE STRASBOURG. — COM-3 iïlENTAHRES DE LA PRESSE ALLEMANDE. BERLIN, 6. •— Les journaux consacrent des t colonnes au compte rendu de la première jour-née du procès du oolonel von Reutter. Voici t quelques extraits des premiers commentaires : s Le "Berliner Tageblatt", radical: "Dès r maintenant, il ressort clairement des débats - du procès von Reutter que l'incident de Sa-s verne n'a été possible que parce que les mili- - taires sont persuadés qu'il existe un fossé e entre l'armée et le peuple. t " La déposition du sous-préfet a, d'autre t part, clairement établi le conflit existant entre s les autorités militaires et civiles. Ce fonction-s naire à ouvertement déolaré que le colonel von Reutter l'avait complètement ignoré." a La "Gàzett-î de Voss", radical: "On a l'impression qu'il règne dans les milieux officiels n une anarchie complète,et voici que de nouveau i le bruit court que le kronprinz aurait pris parti , dans "le scandale de Saverne", pour parler j; comme le ministre de la guerre, et cpi'il se serait placé au même point de vue que le colonel von Reutter et que le docteur en droit von Jagow. 3 "La grande majorité de la nation a salué la • condamnation du lieutenant von Forstner " comme une preuve que toute violation de la 3 légalité doit être punie. C'est donc dans le > mêm,e esprit qu'il attend le jugement qui sera - prononcé contre le colonel von Reutter et le - lieutenant Schadt, car la parole impériale, "le - droit doit rester droit", compte aussi pour les s officiers." , La "Germania", organe di* centre catholi-e que: "S'il était exact epie l'héritier du trône 3 eût exprimé de la façon qu'on dit sa sympathie . pour les officiers de Saverne, on aurait peine , à accorder cette attitude aveo celle des auto-3 rités responsables du gouvernement impérial, - et surtout aveo oelles de l'empereur qui, ainsi r qu'on l'a noté, n'aurait échangé, à la réception - élu nouvel an, aucune parole avec le général t von Deimling au sujet de l'affaire de Saverne." ; La "Post', journal conservateur libre: "On \ qualifie le kronprinz de.frondeur et cela parce . qu'il est d'accord aveo les milieux nationaux ; du peuple. " t La "Gazette de la Croix", conservateur: 3 " Les autorités civiles de Saverne montrent ; par leur attitude eju'elles veulent à tout prix l'emporter sur l'autorité militaire. Pour nous, t la façon d'agir du gouvernement alsacien-lor-5 rain est incompatible avec la responsabilité t qu'il doit avoir devant l'empire dans ce pays frontière. " ! La "Deutsche Tageszeitung", journal agra-. rien: "La déposition du colonel von Reutter , a présenté un tableau vraiment effrayant des . difficultés avec lesquelles avaient à lutter les t offioiers et soldats à Saverne. Nous ne croyons pas exercer une pression sur les juges en le disant. " UNE GRAVE AFFAIRE D'ESPIONNAGE j BERLIN, 5. —'Une grave affaire d'espion- i nage vient d'être découverte à Kœnigsberg. ! ; Plusieurs personnes, appartenant pour la plu-, part à l'administration militaire prussienne, ont ; été écrouées. ; L'une d'elles,, un modeste employé de la . Compagnie nationale des assurances, avait un { compte de 125,000 francs dans une banque de - Copenhague. Un fonctionnaire d'un consulat étranger qui, ! malgré la modicité de son traitement, possédait une superbe automobile, a pris la fuite. ; Ainsi que les autres personnes déjà sous les ; verrous, il était inculpé d'espionnage en faveur de la Russie. La situation en Orient LE NOUVEAU CABINET RADOSLAVOFF SOFIA, 5. — M. Radoslavoff chargé de former le cabinet a fait des ouvertures à tous les groupes du Parlement, à l'exoeption des partis de MM. Guéchoff et Daneff, contre lesquels tous les autres partis réclament une enquête parlementaire. Les groupes consultés ont décliné la proposition d'entrer dans le nouveau cabinet. Le roi, se rendant aux conseils du groupe parlementaire le plus fort, a renommé tous les membres du cabinet Radoslavoff, qui conservent leurs portefeuilles. Le ministère des affaires étrangères continuera à être géré par M. Radoslavoff, lequel, étant données les dispositions patriotiques des divers partis, espère pouvoir travailler avec le Sobranié actuel. | Malaise a vienne ., VIENNE, 5, — Les dernières nouvelles des j Balkans causent un certain malaise dans les mw lieux politiques de Vienne. La "Zeit" dément que le voyage du prince do Wied en Albanie soit différé puisqu'il n'est pas encore fixé, mais elle reconnaît, que certaines divergences de vues existent encore quant au lieu de la résidence prochaine du prince. Un gros orage semble s'accumuler en Epira où, suivant la "Correspondance Politfque", la lutte des bataillons sacrés commencera avec le retrait des troupes régulières grecques. Les préparatifs de résistance sont poussés ouvertement avec une grande énergie. La Croix-Rouge grecque de Salonique a donné 35,000 fr. pour l'organisation de services sanitaires en faveur des volontaires. La question des îles de la mer Egée cause ici une certaine préoccupation. Le bruit d'achat d'un superdreadnought chilien par le gouver* nement grec trouve une certaine créance. Là nomination d'Enver bey comme ministre de la guerre, d'autre part, est interprétée comme un signe que la Turquie est décidée à demeurer intransigeante. L'ambassadeur de Turquie à Vienne,, Hilmi pacha, a déclaré à la "Neue Freie Presse" que la Porte maintient son point de vue. Elle doit rester en possession des quatre lies situées à l'entrée des Dardanelles et de celles situées à proximité de la côte d'Asie. Suivant les journaux, la visite du marquis di san Giuliano, ministre des affaires étrangères d'Italie, au comte Berchtold n'aura pas lieu à Vienne en janvier. LA QUESTION DES ILES ROME, 6. — Il semble se confirmer que la Triplice adhère à la proposition anglaise en cç qui concerne les lies occupées par la Grèce éi que la question des îles Occupées par l'Italie sera disjointe. Le froid et la neige INONDATIONS LONGWY, 6. — Par suite des pluies alxitt» dantes et de la fonte des neiges, le Chiers a dét bordé, causant des dégâts importants depuis là frontière belge jusqu'à la région de Montmédj>, y compris Longvvy et Longuyon. Le dégel se ralentit ce matin. Dépêches diverses LES PARTIS POLITIQUES EN ESPAGNE MADRID, 5. — Les agences espagnoles pfr-= blient une information sensationnelle, datée de Barcelone, d'après laquelle l'organisation de$ panis politiques espagnols subirait incessamment /une profonde métamorphose. Il serait créé trois grands partis dynastiqùeèv Le premier, sous le nom de "conservateur catholique", comprendrait les conservateurs res-' tés fidèles à M. Maura, et les carlistes, qui se rallieraient à la dynastie. Cette information prétend que tel a été le but du récent voyage ài Rome du prétendant don Jaime, qui répondrait au désir du pape de créer un grand parti catholique espagnol, en réconciliant les deux branches de la monarchie espagnole. Don Jaime! obtiendarit ainsi la permission de rentrer en Espagne, ce qu'il désire depuis longtemps. Au centre se créerait un parti libéral composé des partisans du ministère actuel et de ceux du comte de Romanones; et, enfin, à gauche, un parti démocratique, composé de M. Garcia Prie* to et des républicains réformistes nouvellement ralliés à la dynastie. Cette information ne doit être accueillie qua sous réserve, car s'il est vrai que les différents groupements espagnols tendent à se réunir, la constitution de partis politiques offrirait d£ grandes difficultés. La Ville Les Rois Rencontré, hier matin, Gaspard, Baltha-zar et Melchior, «marchant à l'Etoile» ei} grand cortège, entourés d'une cour aussi nombreuse que brillante. Les mages étaient «hauts comme ça»; Gaspard s'était affublé d'un grossier sac de toile qui devait figurer quelque somptueux-manteau; Balthazar, — le nègre —, s'était oongrument passé la figure au cirage; Melchior était «couronné»... d'un superbe cha-< peau de cuir. Et ils allaient par les rues, de magasin elj magasin, donner 1' «aubade» traditionnelle Drie koningen, drie koningen; Geef mij ' nen nieuwen hoed,' Mijnen ouvsen is versletèn, Mijn moeder mag ' t nie weten Mijn vaeier heeft geld geteld, Op den rooster geteld! C'était fort bien; les chœurs avaient de' l'ensemble et Gaspard, le fort ténor de la troupe avait à la fois beaucoup d'à-propos pour maintenir ses choristes dans le ton, et de dextérité pour attraper au vol les pommes, les marrons, les bonbons que les commerçants amusés leur lançaient. Ainsi, infatigables, inaltérablemenfe joyeux, les rois les autres bambins qui leur faisaient cortège passèrent la journée à gonfler ,leur$ poches et à emplir leur tablier de friandises variées, conservateurs fidèles et très résolus d'une tradition populaire d'une bonho-, mie charmante Drie koningen, drie koningen.. MM Diversfcq Le XXe Siècls tente une diversion pour expliquer les paroles royales adressées au président du Sénat. S'il se chauffait, dit-il, du bois de ses confrères libéraux, il dirait que Sa Majesté a voulu inviter l'opposition à respecter la religion traditionnelle d'. la très grande majorité du peuple belge. Mais il ne le dit pas, parce qu'il considère comme une inconvenance de mêler le Roi aux querelles religieuses et politiques.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le matin gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1894 bis 1974.

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