Le matin

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s.n. 1914, 13 Mai. Le matin. Konsultiert 19 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/599z03054t/
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Mercredi 13 Mai 1914 U»X - CIMQ CEMTIMES 21ma Année - —piw ».nnfaf». , .,,«■«. N° 133 RÉDACTION ^VIEILLE BOURSE, 39 ASVERS Téléphone Rédaction : Slî* jUjoiiiiements : l'Un an .... .ir. 19.OO KPS ) Six mois . . , , 6 .SO l!" I Trois mois .... 3.SO 1 Dn an . . . ♦ « t 1C.OO rniEUP. / Sii mois . . , . . @ .KO |Trois mois . . , . s.OO E8A8CÏR t France, Angleterre, Allemagne et Union mt'aie par trimestre, fr. Î5.00. — Hollande et (Irand-buché, par trimestre, fr. Ï.OO. 'abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN JOURNAL QUOTIDIEN administration 39,VIEILLE BOURSE, 39 A1VVER8 Téléphone Administration : 5Ï 61 C. de CAUWER, Directeur >S Annonces : Annonces la petite ligne, tr. 0 .30 Annonces financières id, » 1 OO Kéclames la ligne, » 1 .SÏC , Faits divers oorps id. » 3 .O*' Chronique sportive id. > 3.tK_ Faits divers fin id. » S.OO La Ville id. » S OOj Emissions Prit à convenir. Les annonces de la France, de l'Angleterre et derll. TAmérique sont exclusivement reçues à Bruxelles ■ 1 : * eJtez MM. J. Lebèode 4 C«. A L'INSTAR... Les journaux catholiques belges sont Ç remplis de récriminations relatives à la loi c scolaire mise en vigueur dans le Grand Du- c ché de Luxembourg et publient d'intermi- à nables articles sur le nouveau régime consacré par cette loi. c Ils conviennent cependant de ce que rien, r j première vue, et pour le lecteur non aver- c li ne paraît justifier la violente opposition e jés catholiques luxembourgeois à cette 1' loi. f Rien, en effet, ne paraît justifier cette opposition, car, ainsi que nous l'avons signalé en son temps, le nouveau régime v luxembourgeois n'est autre que celui que ti prétend introduire, en Belgique, le projet |C Poullet. Les catholiques, dans le Grand n Duché, ne veulent pas de ce que les catho- c liques 'réclament chez nous. d Pourquoi? Mais tout simplement parce que, dans le Grand Duché, ce régime est g considéré comme une régression de l'influence du prêtre et de la religion dans les h écoles. 8 Sous le rapport de cette influence, l'enseignement était organisé d'une façon b surannée, vétusté, invraisemblable, médié- r vale. Il était purement et simplement con- c fessionnel, le prêtre y avait la haute main e; il est presque inexplicable que, sous pa- c: teil régime, il se soit constitué à la Cham- d tre une majorité anticléricale. Cela prouve P en faveur du 'bon sens de ce brave petit 1* peuple luxembourgeois et ce doit être, pour 1' nous, un espoir et un encouragement. Quel- c: jue clérical que soit un régime scolaire, il s ne parvient pas à juguler la liberté de conscience; il arrive un moment où il fait p des hommes libres quand même, où il provoque une réaction. li Nous pouvons, nous qui avons vécu sous n un régime plus large, plus tolérant, plus libéral, trouver ce mouvement de réaction bien prudent et bien timide; mais il n'en constitue pas moins un progrès sur le régime antérieur. ' Qu'on en juge: La collaboration de l'instituteur à l'en-HtSjp# i'eiigieux étpit obligatoire. Non feulement l'instituteur devait donner le cours d'histoire sainte, mais il devait, quatre fois par semaine, consacrer un quart ^ d'heure à faire réciter les leçons de caté- ^ chisme. En outre, il remplaçait pour le je cours de catéchisme et de Bible le ministre d; du culte en cas d'empêchement momenta- ; o' lé; il pouvait même, dans les cas excep- : le tionnels, le remplacer temporairement. ! P' L'instituteur devait donc être catholique M catholique pratiquant. C'était à tel point une obligation que les candidats à un poste p] d'instituteur devaient réunir, outre les con- ie ditions de capacité, des conditions de mo- ti ralité confessionnelle; ils devaient, pour 1 ni obtenir leur certificat de capacité, produire le des certificats de moralité civile et reli- p< gense délivrés par les autorités civiles et V îeligieuses de leur commune d'origine.Leur g6 Domination à la tête d'une école était su- j «donnée à l'approbation de la commis- rc sion locale, dont faisaient partie les curés si «e la commune, et à la production de nou-1 veaux certificats de moralité civile et reli- 5' gieuse délivrés par les autorités civiles et religieuses de la localité où ils résidaient pendant la dernière année. i c£ La nouvelle loi abroge ces conditions que et (P, catholi<Iues luxembourgeois appelaient de es «garanties». Elle ouvre l'accès de l'en- ej eignement à des libres penseurs. Quelle le abomination! Autre abomination! Les commissions lo- ïï m 'î'* leurs curés, veillaient non seule- ! D, em a 'Organisation matérielle de l'ensei- sl: S nient, mais à ce qu'il ne s'écartât pas m amorale catholique. Le curé desservant ri tinn ')0U1' mis,si°n de surveiller l'éduca- de ,au même titre que l'instruction morale n< (t bigleuse. Li La loi supprime également ces garanties. iiie l°caie> au iieu de compren- je l droit'les curés de toutes les paroisses ti< L| co,m.mune, ne comprend plus qu'un tr lent ! ,s!a3^cTue, désigné par le gouverne- Cet p/v*,- proposition du chef du culte, q1 l'en!»;C tique ne peut s'occuper que de "c fument religieux. ™ 'Win'-1 enseignement religieux et sa sur- J Efc S,°nt réSerVés' d*ns récole' aux fr ®Tec cettp rt1ff-CUlteS 011 à leurs délégués, IU réeim» ^e,ai"erence pourtant, vis-à-vis du ca Scclwiioor ' ^Ue ce délégué doit être un to Pas lV<i -?e" s ces ecclésiastiques n'ont m ïir dan/i. ' c?mme auparavant, d'interve- y, Le r™ , enseiSnement en général. Pieatni^f religion n'en est pas moins m Primairp % gure en tête de l'enseignement pE danslf. « 0ccuPe toujours le même rang tuteur IrTamm? des cours» mais l'insti- en religion J Pens® de donner le cours de je gique .J* ê.tre P°ur cela> comme en Bel- Y0 neutre ^ se ^ donner un enseignement ^ Nnbourt ra?porAt' Ia garantie, dans le Lu- vl ['u cuit# même plus étendue,en faveur tu de ia i CÎU6, che? nous D'après l'article 22 êt< faii'e»nnn/" nsei^nement scolaire tend à la Ncessaii>o=ri a au? enfants les connaissances p Ntés int#n xU^les' à développer leurs fa- ^ueï^f63 et à les P^éParer à la m civique« loutes les vertus chrétiennes, pn Où Te ? ^hgieuses». ® croirait certainement pas aue les ca termes: vertus chrétiennes ne donnent pas satisfaction aux catholiques luxembourgeois. C'est trop vague; il faudrait dire: vertus essentiellement basées sur la religion catholique. Dans l'esprit d'instituteurs anticléricaux, ces vertus chrétiennes pourraient consister en vertus manifestement opposées à l'idéal catholique. Bref, malgré l'article 22, le grand grief du cléricalisme luxembourgeois contre une loi ressemblant énormément au projet Poullet, c'est qu'elle établit une «cloison étanche» entre l'enseignement profane, donné par l'instituteur et l'enseignement religieux strictement réservé aux ministres des cultes.C'en est trop. Comme dans nos grandes villes libérales belges, les ministres des cultes ont déserté avec fracas les écoles officielles en soutenant qu'ils ne sont pas assez nombreux et qu'il leur est impossible de continuer à donner l'enseignement religieux dans ces conditions. Et ils ont organisé un enseignement religieux à côté, dans des locaux distincts. Et voilà comment les fanatiques Luxembourgeois ne veulent pas d'un régime analogue à celui qui nous est imposé. D'après nos journaux catholiques belges, bien entendu, car ces critiques sont indirectement dirigées contre le projet scolaire, considéré comme une simple étape. Ce qu'il faut à nos catholiques, c'est l'ancien régime luxembourgeois; c'est le cours de religion imposé... à l'instituteur, c'est la pratique du culte de la part de celui-ci, c'est la surveillance du clergé étendue sur tout l'enseignement, c'est cet enseignement exclusivement confessionnel sous peine de suppression complète des subsides. Ce régime, nous y marchons à grands pas. C'est le secret de cet acharnement singulier contre un enseignement étranger qui ne nous regarde pas. Jean Mathieu CHRONIQUE PARISIENNE (Correspondance particulière du MatinJ Salons et volières. — «J'ose pas». — « Scemo » Paris, 11 mai. Un à un les salons parisiens ont fermé leurs portes et remisé jusqu'au prochain hiver les tasses à thé et les verres à viiis doux. Esti-mons-nous heur* .x s'ils n'ont pas remisé aussi le reliquat des petits fours qu , époussetés dans quelque s'x mois, à la leprise des five o'clock, retrouveraient leur air d'opu'ence dans les coupes de Baccarat et sur leurs tapis de papier perforé. Voici l'heure qui approche de faire croire que l'on part pour de longs et beaux voyages ._ua:id, en réalité, on va se terrer dans un trou par cher ou anx environs plus ou moins parfumés de Paris, L'élégance, le chic exigent que l'on dise adieu aux relations péniblement constituées et que l'on prenne l'air penché de personnes fatiguées par leurs réceptions et leur entér te. Si ion ne peut aller jusqu'aux villes d'eaux on es fera venir à soi sous forme de bouteilles de Rubinat st d'Hunyadi Janos. Le tout n'est ni de se reposer ni de se soigner mais de disparaître, et les I potages, au dernier jour de ces dames, ne roulèrent que sur les villégiatures déjà choisies.Cela fit diversion aux conversations artistiques, politiques, philosophiques et littéraires jui, pendant la froide saison, échauffèrent les esprits des maîtresses de maison et, parfois aussi, les oreilles des visiteurs résignés. Car, seci établi que, désormais, toutes les petites et grandes bourgeoises pondent des romans et les vers, il faut bien nous résigner à les voir extirper en notre . nneur ce qu'elles est dans leur cerveau. Certes, il en est parmi nous qui n'ont pas renoncé à parler chiffons et à se confier leurs listoires de domestiques. Mais, pour une brave petite bonne femme qui en est encore à ces sujets puérils ou ancriaires, combien de femmes faussement savantes et de précieuses véritablement ridicules ? La manie de se piquer le littérature a plus sévi, depuis quelques années, que celle de se piquer à la morphine. Laquelle est la plus nocive î Aux hommes mariés aux bas-bleus de répondre, à ces inno-;ents de nous dire ce qu'ils pensent de tous ,es cénacles où, moyennant une pet'te cotisa-Ion, on se frotte à de faméliques gens de lettres engagés là comme figurants. Parmi tous ces groupements, il en est un lue nous appellerons, si vous le voulez bien, cOphélia», qui, dirigé par une certaine bdron-îe, nommons-la Ygrec, réalise le parfait mo-ièle de }a volière pour perruches mondaines st cacatoès variés. Là, pour la somme de vingt 'rancs par an, on vous délivre, du même coup, in abonnement à la revue «Ophé'ia», une :arte de presse et une entrée permanente à outes les conférences et soirées, si exclusive-nent intellectuelles qu'on dédaignera de vous ! offrir le plus léger verre de grenadine, mais >ù l'on n'aura pas oublié de vous réclamer un Iroit de vingt sous pour le vestiaire, autre-nent dit pour les petits bénéfices de la jatronne. Ce n'est pas tout. Si vous entrez le bec snfariné dans les salons de la baronne Ygrec, eunes ou vieux néophytes, avec l'espoir de rous y frotter aux débris de, la littérature ichoués là on ne sait à la suite de quels irages, vous êtes assurés, Ô vous vieilles filles aissées pour compte à vos mamans, j vous, deux garçons qui en avez assez de la nourri-ure des restaurants et de votre célibat, vous ites assurés, dis-je, d'y trouver l'âme sœur de-a vôtre, le ou la partenaire de bonne volonté. :ar si. chez la baronne Ygrec, on est prié, à our de rôle, de monter sur l'estrade afin d'y aisser tomber sur le public soit les flots d'har-nonie, soit les images poétiques que l'on ■nfanta, on est invité également à jeter un ■oup d'œil sur les charmes de ces dames et la \ :alvitie de ces messieurs. i C'est un salon littéraire où l'on peut, à son i gré, courtiser Apollon ou plus prosaïquement son prochain. La baronne Ygrec, directrice d' «Ophélia», est une des premières appareil-leuses de notre époque et, comme il lui arriva autrefois de marier un ministre, on pardonne volontiers à sa main droite tout ce que sa main gauche ébaucha. Et les oiseaux déplumés et les oiselles qui répondent à ses convocations s'imaginent, de la meilleure foi du monde, qu'ils pénètrent au sein des lettres et des arts, alors qu'ils frôlent simplement le sein flétri de la complaisante hôtesse. * * Sivry parlait dernièrement ici des mardis du « Mercure de Ffance » qui sont, depuis quelque vingt ans, le paradis retrouvé des intellectuels. Mais, pour un mardi de Rachilde, combien de jours et de soirs chez le peuple singe, non pas celui aux pieds préhensiles dont Yalentine de Saint-Point possède un minuscule échantillon, mais chez celui qui, voulant imiter les maîtres, acquiert la grâce de l'âne contrefaisant le petit chien? Du salon de la duchesse de Rolian à ceux de toutes les muses assoiffées de réclame qui, pour voir leur portrait dans les journaux, vont jusqu'à revolverîser leur amant ou la maîtresse de leur mari, que de boudoirs, que d'alcôves, que de caravansérails où l'on passe, où l'on hausse les épaules, d'où l'on sort écœuré de la bêtise grandissante de cette société qui s'agite dans le vide ou grimpe à de ridicules mâts de cocagne! Rachilde, qui a de l'esprit comme toutes les femmes intelligentes réunies, est la première à rire de ces péronnelles qui, pour la copier, fondent des revues et ne désespèrent pas de lancer de nouveaux génies en se lançant elles-mêmes. Mais, tandis que l'on bâille chez ces tristes imitatrices, on s'amuse ferme au « Mercure ». Là, on ne parle que de M. Bergson; ici l'on danse. Oui, l'on dansa, cet hiver, au « Mercure»; le tango, la furnala pénétrèrent dans le , temple d'Apollon et Rachilde, pour faire taire j ceux et celles qui s'entêtaient à philosopher, ' alla même jusqu'à prier les écrivains qui savent chanter de pousser des petites romances. On découvrit ainsi que des poètes, des romanciers avaient autant de talent que Dranem ou Mayol, %t, la fantaisie de Rachilde encoura--geant les audaces, on alla jusqu'aux chansons grivoises, aux monologues les moins littéraires et les plus hardis. Et puis, il y eut les déjeuners du dimanche à ce même « Mercure », d'où les raseurs étaient rigoureusement exclus. J'espère qu'il se trouvera, parmi les convives, un futur historien pour laisser, comme le firent les Concourt poulies agapes de leur époque, de^s gages brillantes ■ sur ces petits festins qui se pï-olongèrefrtrtout l'après-midi et d'où nous partions avec des . crampes dans les joues à force d'avoir ri. Le printemps boueux que nous subissons ' nous prive de ces bons plaisirs et l'automne prochain nous paraît trop loin qui les ramè-! nera. Et puis, où iraient nos bêtes pour être , mieux traitées que chez Rachilde? Tandis ' que, dans leur cage, véritable maison de cam-j pagne avec rez-de-chaussée, mansardes, esca- ' liers et piscines, Chouchou, Le Pochard, Négro, qui sont des rats malins comme des diables, écoutent le bien que l'on dit d'eux, les enfants- . 'chiens que leurs parents-hommes amenèrent sont gorgés de friandises et cajolés comme de 1 i petits seigneurs. Et, en reconnaissance de tant de gentillesses, > il arrive ceci que tous ces animaux se contemplent avec des yeux attendris pendant que ■ leurs maîtres pour un rien, pour un mot, pour j une pensée, prennent des physionomies de ■ chat-huant ou de requin. ; * * e Le Théâtre du Palais-Royal a voulu terminer sa saison avec éclat, ce qui pour lui signifie ' dans nos éclats de rire. Il vient de nous offrir i une comédie cocasse de M. Georges Berr: » J'ose ; pas». , Et qui donc n'ose pas? Eh bien, Jules de Roneières, un charmant jeune homme affligé,! d'une inguérissable timidité. Amoureux de 1 Rosette Gouzon, qui est timide, elle aussi, il , se laisse fiancer à la sœur de Rosette, Ma-1 rianne. Près de sa future femme il soupire | d'amour pour l'autre, et près de l'autre il est j < soudain plus muet qu'une carpe. Va-t-il gra- : vir ce calvaire jusqu'au bout, c'est-à-dire jus- \ qu'à l'ultime cérémonie? Non. N'osant pas se , déclarer à Rosette, il confiera son secret à Mme Gouzon, qui n'est pas la mère des jeunes ! filles mais la seconde épouse de leur père. «Quoi! s'écrie Mme Gouzon, vous n'aimez pas j Marianne? Vous adorez une autre femme?» Et, sans chercher davantage, Mme Gouzon, qui connaît le cœur humain, car elle est avocate, 1 en conclut que c'est elle qui trouble le cœur de Jules le Timide. ] Cette découverte lui plaît assez. Jeune en- ( eore, elle ne trouve auprès de M. Gouzon que des distractions relatives, et du vif-argent . coule dans ses veines. Estimant que la provi- i dence ne vous met pas un Jules de Roneières i à portée de la main pour qu'on lui distribue des claques, elle n'hésite pas à lui donner rendez-vous à minuit dans le salon de sa villa. Innocent comme l'enfant qui vient de ' naître, Jules est exact à la convocation, mais lorsqu'il découvre le joli jeu de la dame de feu, voilà qu'il ose, non pas en profiter, mais se faire passer pour un cambrioleur. Une bande d'apaches écumant le pays,il avoue à M. Gouzon qu'il en fait partie. Cette solution, à son avis, est préférable à celle que lui proposait Mme Séphora Gouzon, décidée, coûte que s coûte, à se faire enlever. s Et Jules passe en correctionnelle, et Sépho- t ra assume la tâche de le défendre. Ah! la vi- i goureuse plaidoirie! Elle veut innocenter Ron-1 c cières et, avec lui, tous ses amants passés, s tous ses amants à venir, car l'avocate a du c tempérament! Grâce à tant d'éloquence Jules est acquitté. Dira-t-il maintenant qui il aime? Pas encore. Une jeune veuve, qui prétend avoir été violentée pendant son sommeil, ac- ï cuse Jules de ce forfait. Pan! on reflanque d l'infortuné en prison, et c'est Marianne qui, c ayant seule deviné toute la vérité, le fera éva- c der pour le jeter dans les bras de sa sœùr. ti Le plus franc succès fut fait à cette excel- i' îente bouffonnerie, admirablement jouée par s Mmcs Cassive, Debien'ne, Jeanne Renouardt, j par MM. Germain, Le Gallo et toute la troupe du Palais-Royal qui, d®uis plus d'un demi-! siècle, à travers tous ses renouvellements, a gardé l'habitude d'être la plus drôle de Paris. * * * A l'Opéra a eu lieu la première de «Scemo», livret de M. Charles Méré, musique de M. Alfred Bachelet. Le poème, autant que la musique, fut acclamé, et cela est à signaler, les musiciens écrivant le plus souvent leur œuvre sur des sujets ineptes et des vers de mirliton.Or donc, Lazzaro, jeune berger corse, qui passe pour un «jettatore», vit seul avec sa laideur et sa douleur dans la montagne. Personne ne l'aimera jamais, croit-il, et cependant son âme pure, ses yeux, seule beauté de son visage, ont séduit Francesca Giovanni, qui n'hésite pas à fuir son mari et sa famille pour aller le retrouver. Peu après ce départ, le père de Francesca, le vieil Arrigo, meurt et, aussitôt, le village accuse le sorcier Lazzaro de ce trépas. Un tribunal farouche décide de s'emparer du berger, de le brûler vif, et exige que l'épouse coupable allume elle-même le bûcher. Brutalisée, Francesca est conduite au supplice de l'homme qu'elle aime, on l'oblige à tenir la torche, alors que, pour ne plus voir tant de douleur et tant d'horreur, Lazzaro s'arrache les yeux. Il sauve sa vie ainsi. Au dernier acte nous le voyons dans une caverne où un brigand l'a recueilli. Francesca, toujours amoureuse, vient l'y retrouver, décidée à partager sa triste existence. Mais Lazzaro ne veut pas de ce sacrifice. Il n'avait que ses yeux pour faire aimer son âme, il restera désormais avec sa laideur et son infirmité. La musique de M. Bachélet possède la puissance, la beauté, la sensibilité qu'exigeait un pareil sujet, tour à tour farouche et tendre. Elle est, de plus, d'une très grande personna- : lité que le public éclairé de l'Opéra tiendra à applaudir. M. Altchewsky a mis son admirable voix au service de Lazzaro. Et Mlle Yvonne Gall, MM. Lestelly, Gresse, Cerdan furent dignes de l'œuvre. Jeanne Landre. LES FAITS DU JOUE ■ ■ OPINION AMERICAINE M. Curtis Guild, ancien ambassadeur des Etats-Unis au Mexique, vient de publier, dans The Commercial Bulletin, un article qui fait sensation. L'auteur, dont le crédit personnel est grand, y rappelle les faits qui ont précédé ia rupture entre son pays et le Mexique. « Déjà, écrit-il en 1910, lors des fêtes anniversaires de l'indépendance mexicaine, de mystérieux intérêts financiers commençaient à se manifester. Or, le pire ennemi de l'Amérique latine n'est pas le bandit indigène, mais cette espèce d'entrepreneur étranger qui déprécie ies plus légitimes tentatives par des ramassis ie calomnie, par le brigandage, la révolution st le sang répandu. C'est là qu'il faut chercher l'origine des événements actuels. » Le régime de Porfirlo Diaz avait marqué pour le Mexique une ère de grande prospérité. Cependant « l'argent étranger, les rivalités .ntestines l'ont chassé du pays », Madero, incapable, lui succède. Huerta vint ensuite. C'est j jn homme dont on dira ce que l'on veut, mais t qui a sur les mains moins de sang » que tel >u tel chef d'Etat qui fut pourtant reconnu par e gouvernement de Washington. Or, « à l'éton-îement du monde, le président Wilson n'a pas 'econnu le président de fait du Mexique et, , ,out au contraire, un appui sans mesure a été ) ionné à ceux qui chassèrent Diaz ». M. Curtis Guild s'en prend à ceux-ci, aux :onstitutionnalistes, à Villa, « dont les mains | ! ;ont couvertes de sang ». Il conte, dégagé de ! out ce qui l'obscurcit, l'incident de Tampico; ! 1 ajoute: « Si Huerta a fourni une raison de lartîr en guerre, Villa en a donné dix mille! » Ayant ainsi fait le procès de la politique pré- ' lidentieîle, l'ancien ambassadeur, bon Améri- ; :ain et citoyen avant tout loyaliste, conclut < léanmoins que, la guerre ayant éclaté, tous les {1 Américains doivent soutenir leur président et ] lersévérer jusqu'à la victoire définitive. «Il ist, dit-il, le président des Etats-Unis. Nous de-:ons nous serrer autour de lui. Il peut arriver, 1 est arrivé, que le courage des combattants , épare les fautes des politiciens. » ( Fox La politique française FELICITATIONS SOCIALISTES PARIS, 11. — L' « Humanité » publie une érie de dépêches de félicitations à l'occasion du uccès socialiste au scrutin de ballottage, no- ' amment du bureau socialiste international à c truxelles, du parti socialiste allemand,du parti I 'uvrier belge, du Bund de Genève, des partis ocialistes suisse, autrichien, italien et hollan- E ais. i LES FRAUDES ELECTORALES DE LILLE LILLE, 11. — Lo Parquet a perquisitionné à < lanappe dans la maison de retraite des Frères e la Doctrine chrétienne. Il aurait découvert, t ans la poche des soutanes de deux frères qui c nt été arrêtés hier, des bulletins de vote et c es cartes d'électeur ainsi que des enveloppes t ientiques aux enveloppes officielles trouvées ! e ur les inculpés. ! t OPINION ANGLAISE !e f LONDRES, 12. — Le « Daily Chrome1 e » Dense t que l'on verra seulement lorsque la Chambre^ sera réunie si une combinaison Caillaux outI| une combinaison Briand sera plus facile. Il est ' très probable que la Chambre nouvelle comme'; l'ancienne oscillera de l'un à l'auti-e. ^ AU MAROC < i6C PARIS, 12. — Le ministre de la guerre t;vai' reçu un télégramme du général Gouraud lu a„ annonçant que, dans la journée du 10 mai, les', j Tsouls, après un abandon du premier mas- ' sif, ont opposé une résistance très vive. Le ; général Gouraud repoussa vivement cette at-taque.Les pertes sont de 7 tués, dont 5 Européens., parmi lesquels 1 officier, et de 30 blessés, dont ; 12 Européens et 1 officier. . La politique anglaise < LES SOUVERAINS DANOIS ET LES f' SUFFRAGETTES LONDRES, 11. — Le roi de Danemark a reçu ce matin le corps diplomatique au palais de Buckingham. Ce soir, une représentation de gala a été donnée en l'honneur des souverains danois au théâtre de Covent-Garden. Les suffragettes militantes n'ont pas laissé échapper une aussi brillante occasion de manifester. A peine les deux rois et les deux reines avaient-ils repris leurs places sur le devant de leurs loges, après le premier en- . tr'acte, qu'une femme, assise aux fauteuils j de balcon, se leva et commença à parler d'une voix forte : — Roi George, dit-elle, les femmes sont torturées dans vos domaines... Elle ne put aller plus loin. Deux messieurs qui se trouvaient auprès d'elle la saisirent par les épaules et, en un clin d'œil, la mirent, dehors. La politique autrichienne LA SANTE DE FRANÇOIS-JOSEPH VIENNE, 12. — Le bulletin publié ce matins-dit que l'empereur a passé une bonne nuit: l'état continue à être bon. La situation en Orient £ LA MISSION TURQUE A LIVADIA :s LIVADIA, 12. — La mission extraordinaire i turque a été reçue en séance solennelle au s grand palais. Un dîner de gala a été offert \-à la mission turque. L'empereur a levé son 1 verre à la santé du sultan et à la prospérité dé l'Empire ottoman. AU SOBRANIE BULGARE SOFIA, 11. -- Le Sobranié continue la discussion des responsabilités dans les désastres de la dernière guerre. M. Malinoff, chef du parti démocrate, se prononce en faveur d'une large enquête parlementaire qui embrasserait toute la durée ie la crise balkanique. ! a situation au Mexique OBSEQUES SOLENNELLES A NEW-YORK DES MARINS TUES A LA VERA-CRUZ NEW-YORK, 11. — Les corps des soldats et enarins tués au cours des combats de la Vera-Cruz ont été débarqués aujourd'hui du cuirassé « Montana ». Le cortège funèbre a traversé toute la ville. Au dernier moment, le président Wilson a iécidé de se joindre au cortègê, qu'il a suivi en voiture, ainsi que plusieurs autres fonctionnaires.Aux chantiers navals, à Brooklyn, le président, tête découverte, d'une voix assourdie par l'émcrticto, a dit les divers sentiments qui l'agitaient en présence de ces cercueils : sen-;iment de douleur en constatant que ces jeunes gens ne sont plus; sentiment d'orgueil et l'en vie en songeant qu'il leur a été donné le faire si noblement leur devoir. LES AMERICAINS A LEEOS WASHINGTON, 12. — Un télégramme du :ontre-amiral Mayo apporte les premières nouvelles officielles sur le débarquement à .'île de Lebos. Il déclare que les gardiens des phares de Lebos avaient quitté leur poste et lue l'équipage d'un des bâtiments américains les fit venir afin de maintenir les feux. Les Américains n'occupèrent pas l'île. Un employé du consulat de Saltillo arrivé l la Vera-Cruz raconte qu'au consulat il avait iû. sous la menace d'un revolver, ouvrir le :offre-fort et remettre au commandant fédéral ,outes les archives et objets'de valeur du consulat.A TAMPICO MEXICO, 12. — Le général fédéral comman-lant de Tampico annonce que les rebelles ont >té repoussés samedi dernier avec de gran-les pertes. LE «KRONPRINZESSIN CECILIE» VERA-CRUZ, 12. — Le vapeur allemand : Kronprinzessin Cecilie » est reparti avec les nunitions qu'il avait apportées pour le générai îuerta. Dépêches diverses MORT DE M. MONTERO RIOS MADRID, 12. — On annonce la mort ce main, à 7 heures 30, de M. Montero Rios, une tes personnalités les plus marquantes du larti libéral démocratique espagnol. M. Eug. Montero Rios était né en 1832. Il ,vait détenu plusieurs portefeuilles dans dif-érents ministères, avait été président de la Ihambre, puis président du Sénat. Il assuma .ussi les fonctions de président du conseil les ministres en 1904-1905. M. Montero Rios avait des connaissances rès grandes en droit canonique et en droit ivil. Il a préconisé la liberté de conscience t c'est dans cet esprit que, bien que très ca-holique, il a fait instituer le mariage civil n Espagne. Il a en outre collaboré' active-aent à la réforme du code pénal espagnol t, dans un autre ordre d'idées, il est le pro-loteur de la création des chambres de com-lerce en Esnagne,

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le matin gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1894 bis 1974.

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