Le matin

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s.n. 1914, 28 Januar. Le matin. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/cc0tq5sd5h/
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nvi e r 1914™ Ht7ÏT PAG˧ — CIIVQ GE^TIMES 21ma Année — N° 28 rédaction -sa vîEill,e: BOURSE, 39 • 1 AKVEH8 Téléphone Rédaction : .-f 1 ^ abonnements : ,Un .fr. IS.OO ç/imois «Î.SÏO i^EBS ^TroiS mois .... 3.Ê»t> lUnan E2'Sîï : : : : *:<*> Lurni • Franco, Angleterre, Allemagne et Union S^.n.ne^fr.O.O^-HoHandee. Cpnd-Duchû, par lnmcslrc, fr. T.OO- L-sbonnenie.it se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN ADMINISTRATION 39, VSEIIXE BOURSE, 39 AIVVER» Téléphone Administration : S <51 C. de CAUWER, Directeur ^5>-3a.33i.o3Ci.ces : Annonces la petilr ligne, fr, 4Î 30 Annonces financières id > fl OO Réclames la ligne, > £ .îSO Faits divers corps id » 3.00 Chronique sportive id. } S OO Faits divers fin id t %.0© La Ville ' ici > 2Î.OO Emissions Prix à convenir. Les annonces de la France, de l'Angleterre et rte l'Amérique sont exclusivement reçues à ïiru-xelles chez MM. J. Lebegue & (X •7 ouristal quotidien |H. Helleputte répond; —— Lft correspondance entie Ici A ilic et i Et<it au sujet des travaux d'Anvers vient de s'en-d'une pièce nouvelle. Cette corres-j* > ..c-e a été ouverte le 17 novembre 1913 lai un ordre du jour du Conseil communal (,{, [;',i (ude du gouvernement dans la plu-iV>it ijej grosses questions anversoises était, miss t'» relief. )IM. les ministres de Broquoville et Hel-[lepntto ont répondu le 15 décembre 1913 et la Ville, a refuté leurs arguments dans les dem Cliques du 29 décembre. La réplique i(je i. i!!e à M. Helleputte se terminait, on m .viendra par les propositions suivants:i : ,'ille reprendra les darses et les ter-fa - - .' lesquels elles sont construites, sur la f uii pris fixé par votre lettre du 10 juillet Nier (15,930,009 francs environ). Le paie-mer,t aurait lieu au comptant. 81 Le gouvernement soumettra aux Cham-1 - 'i projet de loi incorporant au territoire d'lii. rs le périmètre des installations maritimes, en exécution de la promesse faite par le g, ornement le 21 janvier 180!). i Le gouvernement soumettra ît la ville d'v Mrs un projet de contrat portant promesse . de vente des parties de l'enceinte situées sur , son territoire. (Testa cette dernière lettre que M. le ministre Helleputte vient de répondre par une |cîpcelie ministérielle datée du 24 janvier: J'aurais bien des réserves à faire sur vos kiservations; dit M. Helleputte, njais puisque répondant à l'espoir que j'avais eu Mionneur [de manifester, vous terminez votre lettre en parquant votre désir d'arriver le plus tôt pos- I Bitte à une entente avec le gouvernement, je réponds à votre sentiment en ne prolongeant pas davantage une discussion sur le passé et j'aborde immédiatement l'examen de vos propositions.^Voilà qui est fort bien. «Oublions le pas- ] K>, comme dit la chanson, et voyons à pré- , Riit comment l'honorable ministre accueil- 1 h les trois propositions de la Ville. 1 U La Ville reprendra les darses et les [ fcaîns sur lesquels elles sont construites, i « C'est là, dit M. Helleputte, l'exécution Hune partie de la convention définitive. Il J ne m est pas permis de me prononcer à ce ( |cjet avant de connaître vos intentions 1 quant à la reprise des autres installations 1 pantimes. » < Ou, en d'autres termes: c'est à la Ville à 1 ; e prononcer ayant tout sur les projets de | invention provisoire et de convention défi- J F™ Qui ont été soumis à l'administration lR?a* le 21 n°vembre et le 2 décem- < Lj, ®r>,011 sait Que le Collège tiendra c "rai prochain une seconde réunion ex- I «maire pour achever précisément 1 ta» ces conventions. Avant d'ouvrir ( K„ ?;0"velle discussion, attendons donc I lï T sur la tournure de ces débats. { ^ incorporation au territoire d'Anvers r périmètre des installations maritimes. ( Llencore- M\ Helleputte renvoie au pro- ' . -e «convention définitive» qui, d'après . i»t' il ^ f Î1® Question. Or, dans ce pro- Ljn> [,X,ar,lé. I116 de la cession des 1er- c iWor^ Jr f la VlllG et nullement de « sut'TrS v/es terntoircs communaux j d Anvers. Ce sont là deux ques- t Pfft ? ement différentes. < Soûtannl6^ Vendre à la Ville- au Prix ' les darses v^rmS ocouPés Par îes nouvel- \ h'dUn À T, qui est entendu. Mais il 6 modil'ier IeS limites ter" r Wan» notrp tô la.,co.mrp-une d'Anvers en éten- r pSisrMid<p6M<i,c'i"ids' j K lettre du 15 décembre, ' iVUle à déîiWrtIa dec,laré' que c'était à la \ r8' Le CoIIpto a^e° communes voisi- c fî gouvernemenf „rep.°,ndu en rappelant que t F Chambres au^art iPr°miS pr0i oser c K les mniHft 1 e moment serait ve- c PK comm l, aux limites des teFri~ "^ssaires nom*" I"1 sfraient reconnues ï [HîlanatiniïQ ^ur.,Placer le périmètre des J | l'autorité ï es, sous la - -ridiction J le minier ?Un? d'Anvers:>. (lettre c KO). stre des finances du 21 janvier e wi Kn-d6Pu des termes ^ ""•'ntient ol rtl?(r°??8se ministérielle, f ^"gager des nom-nl i Vllle d'Anv.rs à ; V0|sifies et à -nn^r1" avec les communes t riesSodiS "6 r accord avec elles \ ^territoriales? a aPPorter aux lirai- I I fe°fSs prSsCi m' V fiPPUhde Sa*thè~ - ,,reunion de Sf Pi Hclleputte rappelle 6 de Bruges t"Sfrrrsur-la-Digue^à ^ ? Pas cru Ivn- ® gouvern nent n'a l ËPendant l'eniï«^Lasir d.'?f{ice> bien que c dans ln J?a'b ,en^ eut été pris par le.1895t ae soumPHtl0nr110i du 11 septem- a •0jet de loi inenr ,à la législature un t ;'s,les terrains ?nm°ra- i1 Ia vilIe de Bru- c Mer, s comPns dans les travaux à év BSt1* "—à" » si- J !" 8 qui ne w o • Pr°messes ministé- a d " Mais .noua i8?."168 d'aucune exécu- u, debats engagés i?r°n-S ,attendre la fin ijorojets de convonf du Gollè&e sur tf^tion définitive provisoire et de 1 ntoriale est éto aux?uels la question ' i, Que'le onprit°ment liée. f |ssen«el est noufitltUwe que r°n Prenne, l 1? no"§ semble-t-il, de ne plus ï perdre un seul jour et s'il faut, pour gagnei du temps, que la Ville se mette immédiatement d'accord avec Eeckeren et Austruweel pourquoi ne le ferait-elle pas? «Si chacun veut y mettre de la bonne volonté, disions-nous le 18 décembre dernier ses pourparlers peuvent être terminés er quelques semaines et les chiffres des indemnités peuvent être soumis au gouvernement qui n aurait plus qu'à confirmer l'annexior par une loi.» Mais il serait inu'ile et même dangereux »e poursuivre cette discussion de principe, alors que les intérêts du port exigent sur ce point une solution immédiate. Nous en arrivons ainsi à la troisième el dernière proposition de la Ville, relative à la ces 'on des terrains de l'enceinte. Sur ce point M. Helleputte se borne à répondre ce qui suit: Les départements des finances et de la guer-?o s'occupent activement, d'accord avec le nien, de l'examen des diverses questions qui ;e rattachent à la cession de l'ancienne en-îeinte, afin d'être en mesure de vous présenter jn projet de contrat dans le plus bref délai possible. C'est, le moment do rappeler une fois de ilus cette phrase de M. de Smet de Naeyer: :<Je compte, écrivait l'honorable ministre, soumettre à la Ville, à très bref délai, un îontrat stipulant les conditions de vente des terrains de l'enceinte.» Cette phrase date du 13 mai 1905... Panurge CHRONIQUE PARISIENNE (Correspondance particulière du Matin.) -e monde des répétitions générales. — L'art de choisir sa femme pour un littérateur. •— Ri. Boutroux à l'Académie. — Le théâtre. Paris, 26 janvier. A Paris, il est plusieurs manières de faire •onsacrer sa réputation mondaine. Ces années lernit-res l'on citait les grands conducteurs de ■otillon, mués aujourd'hui en danseurs de ango, de maxixe, de très-moutarde, etc., etc. ,a vogue de ceux-ci n'a rien à envier h celte le ceux-la. On se les arrache, on se numérote t ce point dans leur antichambre pour solliciter eur présence à quelque soirée, que ces princes le la chorégraphie en sont arrivés à se faire tonner des cachets, tout comme les vulgaires :abotins. On conçoit que le prix varie suivant a tète et tes jambes de l'entraineur à danser. ..e plus célèbre de ces gentlemen en est à vingt-;inq louis pour deux heures de figuration mourante; aussi bien s'est-il agité dans tous les continents, a-t-il dansé sur le plancher des sirènes et sur celui des vaches avant d'eh ar-'iver là. L'art de Terpsichore mis de côté, on récolte mcore certain succès par les conférences. Il est le bon ton de savoir lire (à défaut de pouvoir >arler), de 4 à 6, dans une salle coquette, de-'ant un verre d'eau et un élégant auditoire, ses ipinions sur la mode, le chic anglo-saxon, les nœurs parisiennes ou exotiques, l'esprit gau-ois, la rosserie française et, en général, sur outes choses dont l'étiage intellectuel s'accom-node aux petites préoccupations -des auditeurs lesœuvrés, des auditrices professionnellement ncapables. Tout le monde ne possède pas de quoi s'of-rir un hôtel, un yacht, une écurie de courses, ^aute de tirer l'œil des gogos par ces- moyens omptuaires, on cherche à l'accrocher plus iconomiquement. Tel est célèbre parce qu'il iromène un chien primé ou une jolie femme, el autre parce qu'il est poète. Le public discerne mal entre les talents, et M. Marcel Bou-enger, qui est un écrivain remarquable, doit leut-être une grande part de sa notoriété à son tabit aubergine. Je n'en finirais pas de citer les excentriques nales et femelles qui se distinguent par un maquillage outrancier, une auto rose-bonbon eurs pieds nus dans des cothurnes, leurs des-ous, catapultueux révélés aux privilégiés, leurs ntérieurs trop munichois, leurs extérieurs examinent futuristes. Certains s'exhibent au lois, d'autres consentent à se montrer dans les enacles, mais tous se rencontrent aux répétions générales, seules réunions où les beautés t les hideurs classées tiennent à s'entre-cho-;uer.Là, on croise l'auteur qui gagne deux cent aille francs par an et celui qui, grâce à sa ortune personnelle, en dépense autant sans iarvenir à se faire jouer, la femme qui arbore m million de perles sur sa vieille laideur et elle qui présente sa jolie jeunesse en liberté t sans parure. On voit les acteurs qui ne ouent pas et dénigrent ceux qui joiient, on oit des génies modestes et des crétins triom-'hants, des académiciens et des ratés, des in-ividus dont la monstruosité, ressemble à une Tnpertinence, la dame infime que l'on a bap-isée la Belle Otarie, celle qui, par son allure .éraldiquc, est cônnue sous le sobriquet de la 'resque, la Vierge aux oignons, qui en a aux •■eds, la Chimère, la Cruche casée, vrai petit ireuze, entretenue par un milliardaire, madame qui ne dit mot qu'on sent", sur le parfum aturel de qui nous n'insisterons pas ; en somme as mal de phénomènes -enragés à évoluer armi ces messieurs de la critique, en quête e sourires et de poignées de main. Mais, nous ne serions pas sincères, après voir indiqué les personnalités baroques, de aire les plus agréables à rencontrer. Il y a, à es répétitions générales, mêlé aux littérateurs minents, un lot très appréciable de jolies fem-aes. La littérature, avec les talents justement éputés, comprend des compagnes de choix. >ans nulle autre corporation on ne remarque utant d'hommes s'étant réservé des épouses ignés de les inspirer. En cela les écrivains se ifférencient des artistes, lesquels, par bonté .'âme, ont le plus souvent fixé leur vie avec amie des mauvais jours, le modèle élevé à la ignité de camarade d'infortune, l'être falot ;ui partagea leur misère et ne sait pas parta-er leur gloire. Assurément, l'exception con-irme la règle, mais, restant dans la généra-ité. n'est-il pas pénible de constater que les ■ artistes ont les femmes dont les bourgeois . n'ont point voulu ? Il n'en est pas de même chez nos gens de lettres. Quelques-uns d'entre eux ont, au contraire, les femmes dont les bourgeois ont d'a-' bord voulu. Ah! l'influence des romans! la sorcellerie des romanciers que l'on aime sans . les connaître, à qui l'on écrit son enthousias-. me, qui ont l'habileté de l'entretenir en vous répondant, qui, petit à petit, deviennent vos confidents, vos directeurs de conscience, jusqu'au jour où, le grand rendez-vous pris, ils se font ce qu'ils veulent, selon votre visage et le charme inquiet et reconnaissant, à la fois, que .vous leur apportez! Pâris modernes, ils : n'ont qu'à choisir, non point entre trois postulantes, niais entre toutes les femmes exaltées par la lecture, l'oisiveté, leur soif d'imprévu, leur sotte notion de n'être pas à leur place près d'un mari absorbé et confiant! Ainsi donc, parce qu'ils n'ont qu'à choisir, nos prosateurs et nos poètes choisissent tranquillement et bien. Ils flirtent dans la phalange mûtine et facile à emballer des jeunes filles, ils papillonnent autour des jeunes épouses, ils ne font que passer auprès des quadragénaires qui, plus gourmandes, les accapareraient trop I longtemps. Et, l'élue enfin proclamée, ils présentent au monde, fi l'objectif des journaux illustrés, au public des répétitions générales,celle qui, désormais fière de leur nom, tiendra leur salon, leur table, et les aider.", par sa beauté, sa grâce, son éducation nouvelle, à décrocher les ultimes timbales, ù pénétrer peut-être dans cette Académie où M. Boutroux, avec des états de services différents, vient d'être officiellement reçu. » * La réception de M. Emile Boutroux ne fut pas une de ces cérémonies qui font de la coupole le réceptacle de toutes les célébrités et de toutes les élégances. Entre les romans à fleur de peau de tel académicien et la philosophie de M. Boutroux, les petites âmes parisiennes nfcésitent pas. Elles continueront à ignorer M. Boutroux et sa Hiérarchie des irondes et ses études sur la Contingence des lois de la na-. jure. D'ailleurs ne leur avait-on pas dit que . M. Boutroux était vieux, que ses yeux étaient si matfvais qu'il ne pourrait lire lui-même son discours et le remettrait à M. Lavisse ? De sorte que si, dans l'assistance, on reconnut Mme Poihcafé, Mme Déschanel, Mme Ribot qui, le mari et la femme ne faisant qu'un, ont leur place au Palais Mazarin, on ne remarqua aucune de ces Parisiennes célèbres par leur luxe, leurs dîners et leurs multiples intrigues. Ah! nous étions loin du brio et des acclamations qui souhaitèrent la bienvanee à MM. Marcel Prévost, Paul Heryieu, Henri de Régnier et autres écrivains' chéris dés nuises empanachées! Dix académiciens seulement furent là pour accueillir leur nouveau collègue. Ce fut triste, ce fut- terne, et sans le discours de M. Paul Bourget, qui avait à répondre .au récipiendaire, on eût été mécontent de sa journée. Mais M. Paul Bourget, romancier mondain, sut, d'une parole éloquente, présenter agréablement l'œuvre de M. Emile Poutroux, si bien que les belles madames présentes s'en allèrent avec l'illusion de l'avoir comprise. * • * Quatre premières, la semaine passée, dans les théâtres. Chez Antoine, M. Emile Fabre, sous le titre "Un grand bourgeois", nous présenta, en trois actes, l'histoire d'un puissant homme d'affaires, propriétaire d'une grosse fortune, d'une femme, d'un fils et d'une fille qui n'est pas de lui. C'est à propos du mariage de cette jeune personne que se déroulera l'intrigue. La fille du grand bourgeois aime un jeune homme sans éclat, mais le grand bourgeois entend que le mariage de celle qui passe pour sa fille serve à ses intérêts industriels. Il a un gendre en vue et la lutte s'engage entre le père, la mère, la fille, le fils et un vieux grand-père bon à interner. Gomme dans toutes les pièces qui respectent la digestion et le sommeil des spectateurs, tout finit pour le mieux, c'est-à-dire selon les désirs de la jeune fille. Au théâtre ce sont toujours les jeunes gens qui ont raison; après avoir palabré pendant des heures, les vieux se rangent à leur avis, et c'est peut-être pour cela que les moralistes roeocos n'aiment pas le théâtre. M. Gémier fut de tout premier ordre dans le rôle du grand bourgeois. Ceigne change pas ses habitudes; MM. Escoffier, Monier, Saillard et Mmes Sylvie et Dux furent beaucoup applaudis. Au théâtre du Vieux-Colombier, on nous offrit du Paul Claudel. Ce plat n'est pas précisément à la portée de tous les palais, et je me garderais bien d'analyser une pièce et un style qui rentrent dans le domaine des choses inexplicables. Pour une partie de notre génération M. Paul Claudel est un dieu. Il recrute ses disciples les plus fanatiques parmi les décadents et les cubistes. Il n'est pas simple d'obtenir les suffrages de ces sectes; M. Paul Claudel a donc renoncé à la' simplicité. Aussi les derniers chevelus le portent-ils en triomphe, lui et sa littérature, et veulent-ils ignorer que, parfois, fatigué d'être un dieu, M. Claudel redevient homme pour se livrer aux facéties et composer des calembours, comme, par exemple, de nommer le théâtre qui le jouait, le théâtre du Vieux-Cou-lommiers, ce qui ne diminua pas son prestige vis-à-vis de ses admirateurs. Au Gymnase, nous avons passé une soirée exquise avec lés "Cinq Messieurs de Francfort", pièce allemande de M. Charles Roeszler, qui, après avoir fait la joie des pays germaniques, a entrepris de faire la nôtre. Elle y a pleinement réussi. Les cinq messieurs de Francfort sont cinq frères financiers, gros financiers, si gros financiers que personne n'hésita à substituer à leur nom de Amschel, un autre nom universellement connu. D'ailleurs l'histoire des frères A.mschel et celle des autres frères coïncident; même origine, même envolée vers les pays à gouverner financièrement, même religion. Et c'est justement par le côté pittoresque de cette religion que la pièce nous a tant divertis. Elle étudi^ une race sans tomber jamais dans l'antisémitisme; les Aryens -sont contents, les Juifs s'amusent ferme. L'intrigue de la pièce est, pour ainsi dire, inexistante, toute sa couleur est dans la satire et dans le caractère des frères Amschel, auquel vient s'ajouter celui de Gudule Amschel, • la mère riche et respectée, chez qui tout le I monde se retrouve quand il s'agit de combiner ! une bonne affaire. ! M. Lucien Guitry nous a donné du frère Salo-l mon une étonnante silhouette, et M. Lugné-Poé. fut Meyer, rainé, celui qui resta à Francfort: M. André Lefaur, Jakob, le banquier parisien: M. Mauloy, .Nathan, le financier britannique, el M. Marcel Simon, le frère Charles, celui qui s'est chargé des finances italiennes. Parmi les femmes nous citerons Mme Grum-bach, vraiment très digne et très belle dans le rôle de Gudule Amschel. Au Théâtre des Variétés nous avons revécu l'époque coquette et colorée du Directoire avec "Les Merveilleuses" de Victorien Sardou, remises au goût du jour par son gendre et successeur Robert de Fiers, celui-ci accompagné de son inséparable de Caillavet. Brochant sur le tout, M. Hugo Félix nous a fait entendre une musique comme nous n'en avions pas eu depuis trop longtemps. L'intrigue est celle d'une opérette, sans plus; mais les yeux sont réjouis, les oreilles aussi, et Mmes Marthe Régnier, Méaly, Jeanne Saulier, MM. Brasseur, Guy, Prince, Galipaux font assaut de fantaisie et de talent. Jeanne Landre LES FÂ8TS DO JOUFI LA POLITIQUE EXTERIEURE DES ETATS-UNfS Le président Wilson ayant fait voter la loi du tarif, celle sur la circulation monétaire, et ayant saisi le Congrès de la législation sur les trusts, songerait à examiner sérieusement et à régler les différentes questions extérieures en suspens. Le représentant Gillett, du Massachusetts, a assez vivement critiqué à la Chambre la direction incertaine imprimée au département d'Etat par M. Bryan et la politique extérieure impulsive et pleine d'à-coups qui peut entraîner les Etats-Unis dans de graves conflits, et des interventions qu'on aurait pu éviter par une action diplomatique plus réfléchie.En dehors des délicates questions mexicaines et japonaises, il y a celle des droits de passage dans le canal de Panama, celle des traités d'arbitrage que le Sénat refuse de ratifier, puis le projet de, loi sur les marins du commerce qui a provoqué des représentations des puissances. Il y a aussi les responsabilités nouvelles que les Etats-Unis assument dans l'Amérique latine du fait de l'extension Illimitée de la doctrine de Monroe. Les graves désordres d'Haïti, de Saint-Domingue, les troubles qu'on craint au Véné-zuéla, les protestations véhémentes qui s'élèvent dans la République du Salvador contre le traité entre les Etats-Unis et le Nicaragua et le protectorat financier du Honduras, qui inquiètent toute l'Amérique centrale, l'attitude du Sénat américain défavorable au règlement proposé du différend avec la Colombie au sujet du "rapt de Panama", l'opposition déclarée du président Wilson aux concessions étrangères dans l'Amérique latine, l'opposition manifestée dans l'Argentine et au Chili à la doctrine de Monroe, lors des récentes conférences de. M. Roosevelt à Buenos-Ayres et à Santiago, tout cela forme un ensemble de difficultés et de préoccupations plus ou moins graves qui ont amené le président Wilson à porter maintenant très sérieusement son attention sur la politique extérieure et les solutions qu'elle i. Fox Etranger La politique allemande L'ANNIVERSAIRE DE GUILLAUME II BERLIN, 27. — L'empereur entre dans sa 5Grne année. Hier soir, au château royal, a eu lieu, à cette occasion, un grand dîner 'de gala auquel prenaient part tous les membres de la famille royale et, en même temps que le roi de Saxe, la reine de Grèce et le prince héritier Ferdinand de Roumanie. Tous les journaux publient des articles chaleureux exprimant la fidélité du peuple allemand à son empereur. La "Germania", centriste: " Nous respectons les droits que la Constitution confère à l'empereur d'Allemagne et au roi de Prusse, et nous ne travaillerons jamais à les diminuer ou? à les supprimer. " Mais d'un autre côté, nous voulons que l'on respecte également les droits que la Constitution reconnaît aux représentants du peuple et à chaque citoyen. " La "Gazette de l'Allemagne du Nord", officieuse : " L'empereur a puisé dans les événements d'il y a cent ans cet avertissement que ce ne sont pas les lauriers ni la prospérité, ni la puissance, ni la considération qui assurent en fin de compte le sort et l'avenir d'un peuple, mais seule la force morale qu'il porte en lui-même. " La "National Zeitung", nationale libérale: " Ce que nous voulons avant tout, c'est empêcher que d'autres ne profanent l'autorité et la puissance impériales dans l'intérêt de leurs propres affaires politiques. " Le monarque, qui ne voit qu'un côté des choses, risque de se faire une fausse idée des partis qui lui en veulent, et le public d'être mécontent d'un souverain dont il méconnaît et interprète mal les intentions parce qu'il ne se sert que de mauvais intermédiaires. " La politique française CONTRE LES NOUVEAUX IMPOTS PARIS, 27. -— "L'Echo de Paris" dit qu'une assemblée générale extraordinaire des présidents des chambres de commerce de France, réunie dans la soirée, protesta à l'unanimité contre le projet d'impôt sur le revenu et le projet d'impôt sur le capital et affirma que les commerçants étaient prêts à tous les sacrifices, mais avec les impôts actuels augmentés s'il est nécessaire. La situation en Orient M. VENIZELOS A BERLIN BERLIN, 26. — M. Venizelos, président du conseil hellénique, a rendu visite hier au chancelier, M. von Bethmann-Hollweg. LA BULGARIE ET LA GRECE SOFIA, 26. -— On apprend de bonne source que, par l'entremise de la légation de Russie, le gouvernement bulgare a fait connaître au cabinet d'Athènes qu'il était disposé à reprendre les relations diplomatiques et que dès maintenant il était prêt à envoyer un charge d'af-î faires si la Grèce en faisait autant. UNE BANDE ALBANAISE EN EP5RE ATHENES, 26. — Une bande de 150 Albanais, conduite par les chefs Salih Boudka et Malian Panariti, est entrée sur le territoire grec, a occupé le village de Treska, dans le district de Colonia, et a arrêté trois prêtres épirotes. L'ENTENTE GRECO-RQUiVZAINE ATHENES, viâ Malte, 26. — De source au- ' thentique: l'entente gréco-roumaine est un fait accompli. Les puissances engagent la Grèce à soutenir le prince de Wied en Albanie. Au cas où la Grèce serait attaquée soit par la Turquie, soit par la Bulgarie, la Roumanie aidera la Grèce. La pûHtiqise portugaise DEiSSSSIQN DU CABINET? LISBONNE, 26. — Dans les milieux politiques, on dit que M. Alfonso Costa, président du conseil, présentera la démission du cabinet. Le président de la République, M. de Arriaga, consulterait les chefs politiques sur la formation d'un ministère de concentration. UNE BOIKSE LISBONNE, 26. — 10 heures 40 soir. — Une manifestation en l'honneur de M. Alfonso Costa, président du conseil, avait été organisée ce soir, sur la place du Rocio, à Lisbonne. Au moment où le cortège défilait dans la rue Car-mo, une bombe a éclaté. Plusieurs personnes ont été blessées. AU CONGRES LISBONNE, 26. — Le congrès s'est réuni aujourd'hui. M. Braamcamp, qui préside, déclare que la première partie de l'ordre du jour, celle qui détermine la convocation du congrès, étant constitutionnelle, il en présidera la discussion. Mais que la seconde ne l'étant pas, parce que, en remettant au congrès le soin de trancher le différend qui s'est élevé entre le gouvernement et le Sénat, il porte atteinte aux prérogatives sénatoriales, il remettra la présidence au président de la Chambre quand cette partie viendra en discussion. La première partie de l'ordre du jour ayant été approuvée, les membres de l'opposition, sénateurs et députés, se sont retirés du local du congrès. Un tumulte a éclaté à ce moment dans la salle et dans les galeries. M. Alfonso Costa a alors proposé le retrait de la seconde partie. Ce retrait a été approuvé. Au cours de la discussion de la première partie, une motion de confiance dans le gouvernement avait été adoptée par 114 voix contre 93 voix. Dépêches diverses ARRESTATION D'UN FINANCIER A PARIS PARIS, 27. — L'"Humanité" signale que M. Albert Germain, directeur du journal financier •'La Cote", a été arrêté hier pour infraction à la loi sur les sociétés, commise à l'occasion de la transformation récente de son journal en société anonyme au capital de trois millions. On aurait relevé contre M. Germain une simulation de souscription. D'autre part, M. Albert Germain était fondateur et seul administrateur d'une banque, sise rue de Mogador, qui a fait l'objet de nombreuses plaintes en escroqueries pour des spéculations de bourse, dit "comptant différé". Au cours d'une perquisition au journal "La Cote", on a saisi une centaine de mille francs qui proviendraient probablement des premiers versements opérés par les actionnaires.L'avocat de M. Germain, Mtre Lagasse, proteste énergiquement contre cette arrestation et dit que son client est victime de manœuvres de maîres-chanteurs. M. Albert Germain, petit-fils de Polonais, est né à Paris. Il débuta comme banquier en Belgique, mais, à la suite de difficultés avec la justice belge, il vint s'installer à Paris et créa le journal "La Cote". D'après les journaux, le bruit court que le déficit de Pietru Zynsld, dit Germain, s'élèverait à 22 millions, d'autres disent 35 millions. Les pertes, en tous cas, sont subies par la petite épargne. "Excelsior" ajoute que le faux Germain avait déjà subi une condamnation à cinq ans de prison en Belgique pour abus de confiance. ACCIDENT A BORD DU "MAUÏÏETANIA". 3 IWORTS. — 8 BLESSES — LONDRES, 26. —1 Le paquebot "Maureta-nia", qui se trouve actuellement dans le bassin du Canada, à Liverpool, a été, ce soir, vers 0 h. 30', le théâtre d'un grave accident. Tandis que de nombreux ouvriers travaillaient da,ns la chambre des machines du grand transatlantique, dont on est en tr..in de revoir la partie mécanique, un cylindre contenant de l'oxygène à haute pression éclata. Trois hommes furent tués sur le coup, tandis que huit autres étaient grièvement blessés. En outre, une certaine quantité de matériel servant à l'isolement des chaudières ayant pris feu, une alarme d'incendie fut donnée qui jeta l'émoi dans Liverpool. Mais quand les équipes de pompiers arrivèrent sur le quai, les flammes avaient déjà été éteintes par les moyens du bord. Les dégâts matériels sont assez importants, mais le vapeur partira pour New-York à la date indiquée.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le matin gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1894 bis 1974.

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