Le matin

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s.n. 1914, 25 September. Le matin. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/n00zp3x33v/
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^' vTndredi 25 "septembre 1914* OIIATHE - GIIVO CKMTIME8 21 me Annë n—a——aaz^E ■ IM° 268 I REDACTION «ç /iglLLE BOURSE, 39 AIVVEï&S Téléphone Rédaction : SU ^toonucîïients : 1 Un an . . . . .Ir. 13.00 I invers ? Six mois ..... * /Trois mois .... l Un an . . • • • • 1C».00 UtiMBOR J Six mois _ 8. so /Trois mois . . • . &.OO fauiGia : France, Angleterre, Allemagne et Union postale, par trimestre, fr. 9.00. — Hollande et "Grand-Duché, par trimestre, fr. T.OO. j.Hbnnnement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN JOÏÏRNAL QUOTIDIEN ADMINISTRATION 39,ViEILLE BOURSE, 39 AKVER8 Téléphone Administration : S 01 G. de CAUWER, Directeur Annonces : Annonces la petite ligue, fr. O 30 Annonces financières id » 1 OO Réclames la ligne, » 1 -KO Faits divers corps ni., > 3 OO Chronique sportive id. > 3 OO Faits divers fin id. i ÏÏ.OO I,a Ville id. » S OO Emissions Prix à convenir. Le-s annonces de la France, de l'Angleterre et da l'Amérique sont exclusivement reçues à Bruxelles Contre les Allemands et les Autrichiens ■ Une grande séance à Ea Chamisre arbitrale I Dans le Commerce des grains — Résolutions énergiques — Un exemple à suivre I Une séance plénière des membres de 1î I Chambre arbitrale et de conciliation ' pou; ■ «tains et graines a eu lieu jeudi après-piidi ; I; heures, sous la présidence de M. H. Claes ■fins, président, entouré de MM. Louis Cri Hguillion et Louis Stuyck, vice-présidents, Alb ■ yerbeek, secrétaire, et Van Gael, greffier. I La vaste salle de la rue aux Laines est ar ■ thicomble et cet empressement se justifiai ■ pleinement d'ailleurs par l'extraordinaire im I nortance de l'ordre du jour. Il ne s'agissai ■ de rien moins,en effet,que de modifier le règle I ment par l'adjonction des dispositions suivan ■ tes,proposées par un groupe de plus de ving I membres: I Les personnes de nationalités allemande oi ■ austro-hongroise ne peuvent être membres d< I la Chambre arbitrale et de conciliation pou H grains et graines. I Par extension et à dater de oe Jour tout I tersonne d'origine allemande ou austro-hon ■ srclse est rayée de la liste des membres. I Cette mesure s'applique aux' Allemands oi ■ Austro-Hongrois qui ont obtenu la naturalise ■ lion belge mais qui ont dû quitter l'enceint ■ fortifiée d'Anvers en vertu d'un arrêté d'ex ■ pulsion de l'autorité militaire à l'occasion d ■ la guerre actuelle (août 1914). I Aussitôt que lecture de cet ordre do Jour ■ M donnée par le président, M. Etfuis Crlqui I jlon prepd la parole en ces termes: ■ Discours de M. L. Criquilioi Messieurs, I Etant l'initiateur de la proposition qui fai H ïobjet de notre réunion, j'ai- revendiqué 1 ■ prérogative de prendre le premier la paroi ■ jarmi vous. ■ Je tiens à vous déclarer d'abord que mo: ■ ami, M. Louis Stuyck, s'est immédiatemer ■ associé à mon projet et que notre sympath ■ que président s'y est rallié également. Seul( ■ ment nous avons trouvé que pour ce demie ■ il ne pouvait signer une demande qui s'adre: I sait à lui-même. Il y a peu de mois, Messieurs, nous étior ■ encore un peuple heureux.Notre situation éc< I nomique était admirée et enviée par tous;lor: ■ que tout à coup l'orgueilleux potentat qui ai I pirait à l'empire de l'Europe nous demand ■ le sacrifice de notre honneur et de la foi juré I aux puissances. | La réponse ne se fit pas attendre: PIut< I mourir que trahir! Cette vieille devise de I temps héroïques fut la réponse de la Belgiqu I par l'organe de ce vaillant Roi devant qi I nons nous inclinons plus que jamais et qi I fait l'admiration de l'univers entier. (Toux I la salle debout acclame le Roi.) Vous connaissez le reste, Messieurs. I Notre pays fut envahi et depuis lors nou I assistons à des horreurs sans exemple dar I l'histoire. Nous voyons un peuple prétendi I ment civilisé fouler aux pieds le droit d( , gens, incendiant nos villes et nos villages » sans défense, massacrer des vieillards, violer des femmes, martyriser des enfants. | Il y a eu des guerres chevaleresques, celle-ci met la nation allemande non seulement au ban des peuples civilisés mais encore au ban de l'humanité. i Avant la guerre nous comptions parmi nous .• bon nombre d'Allemands. Nous avions con-l fiance en leur loyauté, les considérant comme - des auxiliaires de notre commerce. Nous devons reconnaître que nous nous sommes singulièrement, trompés. Depuis le bas de l'échelle jusqu'au plus haut, . ces hommes pratiquaient le métier infâme de t l'espionnage et aujourd'hui nous les voyons prêter d'eux-mêmes une collaboration acharnée ► à nos ennemis,sans qu'on la ieur ait demandée. On viendra peut-être nous dire que quelques-~ uns de ceux qui étaient parmi nous étaient I honnêtes et sont innocents. Mais n'oublions pas que le châtiment divin et humain qui atteint les nations retombe sur les individus, et nos admirables compatriotes 1 qui sont ruinés, dont on brûle les maisons, * qu'on massacre, sont-ils coupables, eux ? Désormais Anvers doit être aux Belges, qui recevront avec joie ceux qui en ce moment * combattent pour le salut de l'Europe entière. " Il est inadmissible que dans notre Chambre arbitrale composée d'hommes d'honneur figu- * rent encore des représentants de la nation " dont la lâcheté et la malhonnêteté sont désor-3 mais inscrites dans l'histoire. Et ce sera l'honneur de notre commerce des 8 grains d'avoir su le premier comprendre qu'il y a là une satisfaction à donner à nos vaillantes populations. ï Songez, Messieurs, aux victimes de est te - effroyable guerre, que nous n'avons ni cherchée, ni méritée. Songez, que dans nos champs dorment du dernier 6onrtneil des Belges tombés au champ 1 d'honneur et dont le souvenir nous crie : Justice I La leur refuser serait se rendre coupable . d'une infaipie et clouer soi-même son nom au ' pilori de la lâcheté. 1 (Ces paroles sont suivies d'une intermina-e ble ovation.) I Discours de M. Louis Stuyck M. Louis Stuyck se lève à son tour et, dans r une chaleureuse improvisation, s'associe aux paroles de l'orateur précédent. M. Criquillion demande si l'on ne croit pas s que les Allemands qui ont obtenu la grande naturalisation pourraient être exclus de la mesure proposée. La majorité de l'assemblée ne partage pas " cet avis. M. le président fait alors remarquer que par suite de l'absence de nombreux membres qui . ont été frappés par les arrêtés d'expulsion, le II quorum voulu par les statuts ne pourra être ? atteint aujourd'hui et qu'en conséquence le ® vote doit être remis à une prochaine séance. !1 Celle-ci aura lieu lundi et le vote s'y fera à 11 la simple majorité. e L'assemblée est levée au milieu du plus grand enthousiasme. Voici donc l'un des principaux groupements s commerçants de notre place engagé résolu-s ment dans les voies du combat économique, i- Prisse cet excellent exemple trouver de nom-s breux imitateurs. IAnx avant-postes Waelhem-Malines - Et où vas-tu, aujourd'hui! Me demanda un camarade; en manière d toi, je répondis : « A Hofstade ! » Mon am ïicana et s'en fut en murmurant: « Il en a d l'imagination, celui-là. » Et, en dépit de so: air sceptique, nous partîmes rapidement pa cette même route de Waelhem dont je connai à présent les moindres pavés. Le fort au joui d'hui n'a pas grondé,messieurs les Allemand; Il l'avait fait hier soir en de tels termes e il avait été à ce point appuyé par l'artilleri toge de caippagne que, ce jeudi-ci, il ne fc pas nécessaire d'adresser une mercuriale au incendiaires de Guillaume II le Sa,nguinair( Nous, traversons Malines, où, entre parer "lèses, nous avons encore vu rentrer quantit de gens que la tranquillité des jours derniei a*'ait enfin rassurés. Malines reviva.it depui Quelque temps. Voilà maintenant que" Maline Panse ses blessures: on rafistole des toits, o l'accommode des portes, on remet des vitres °'i déblaie. Dans quinze jours, il faudra chei 'l'er la trace des obus allemands... bien er tendu si l'on ne s'arrête pas aux environs in Médiats de Saint-Rombaut. De Malines nous nous engageons promptf toeiit sur la route longeant le canal devant 1 Pensionnamôpital Coloma, puis, ayant toui à droite, nous parcourons la route qui v directement sur Hofstade. A Hofstade Hofstade est une localité qui se compos Presque exclusivement d'une seule rue, 1 toute, laquelle tourne un peu vers la gauch delà de l'église et finit par disparaître ver Elewijt en dessous du remblai du chemin d , Iei Ce remblai forme une espèce de gran jSJ'Kle aigu dans lequel est encastré le village Quelques prairies, des bosquets, emplisser | ®Œplëtement le commet de l'angle derrièr i maisons de la petite localité. tous visitons les ruines d'Hofstade pou commencer. Les premières maisons du vil-' lage n'ont guère que des carreaux brisés, des f portes enfoncées, mais elles sont vidées de fond en comble. Le château de la localité est plus abîmé. Il n'en reste que les façades et les murs mitoyens entre les chambres. Tout y est détruit. Partout nous retrouvons des traces d'obus. Le sol, tout autour de l'habitation, est labouré par les éclats des bombes. ? Les écuries, les communs sont dans un état 1 de désordre et de destruction navrants. Près-e que de tous côtés des bouteilles de vin « Châ-1 teau-Latour », ou vin de Champagne, vidées, r traînent: c'est là, comme on le sait, .avec les s traces d'incendie, la carte de .visite p. p. c. de Messieurs les Allemands.Derrière l'habitation ;- quelques fleurs, la terrasse du château montre ' qu'une dernière conférence-réunion-beuverie e fut tenue là par les chefs de la soldatesque t teutonne. x C'est dans ce château, et autour de lui, qu'il '■ y a six jours à peine une reconnaissance belge L; fut organisée et faillit tomber dans un piège e tendu par l'ennemi. Juste derrière l'habita-s tion, en effet, contre la haie du jardin, une s petite tranchée abandonnée garde encore la ® trace des bottes germaines. L'église d'Hofstade a- reçu quelques obus [' dans la partie pointue de son clocher, mais ~ elle n'a pas trop souffert. Les maisons, en face de la petite paroisse, sont complètement décapitées et il n'en reste plus que des pans de murs plutôt branlants. Le village a été entiè-e rernent évacué par sa population. Seul un .. octogénaire obstiné demeure dans les ruines a et s'y nourrit exclusivement de pommes de terre. Il ne parle guère et semble indifférent aux événements, hormis au sort de son village. Dans la rue, des porcs, des chèvres, des chats, des chiens affamés, abandonnés, traînent, el ce n'est point là le caractère le moins tragi-e que et le plus émouvant de ces ruines. Sut 1 une cheminée restée debout par un prodige e de maçonnerie, une colombe et un pigeon rou-s coulent... e Les Allemands t e Mais des shrapnels éclatent, des détonations crépitent. Un aéroplane belge survole les posi-r tions allemandes. Longtemps, derrière lui, w petit nuage blanc, en forme de cocarde, traîne sur l'azur du ciel. Les coups de fusil ne cessent pas. J'apprends qu'une patrouille allemande s'est faufilée dans les prairies, dans l'angle formé par les remblais du chemin de fer. Une de nos mitrailleuses automobiles répond aux coups de feu de la patrouille et des positions imposantes occupées par nos grand'gardes nos hommes sourient... et se mettent à me regarder passer. Car je me faufile bientôt sous un pont du chemin de fer. A ma gauche, contre une mai-spn ruinée, le corps d'une vache à demi-en-terrée achève, avec une odeur épouvantable, de se corrompre. En face de l'habitation, une petite tombe et une croix : c'est là qu'une de nos sentinelles belges fut enterrée, hier même. Mais, plus loin, voici un bouquet d'arbres, un petit bois. A gauche dort le réservoir d'eau crée à la suite des travaux du chemin de fer. Plus à gauche encore, un wagon rouge en panne, et c'est là, entre ce wagon et un autre bouquet d'arbres, que passent quatre, cinq, six silhouettes d'Allemands. Ceux-ci, trop «prudents» pour s'aventurer vers les endroits qu'ils croient occupés par les nôtres, se tiennent cachés sous les arbres. On me prie de rebrousser chemin et j'aperçois dans la ligne de feu cet écriteau qui, pour moi, est plus que significatif en ce moment : «Défense de chasser!» Je reviens. Un soldat belge bande le panaris de son chien de mitrailleuse, un autre nourrit un petit chat perdu et une troisième trait une chèvre docile. Nous repassons par le château de Geerde ghem où deux tombes belges nouvelles se sont ajoutées aux dix déjà existantes. Des fleurs viennent encore d'y être plantées et déposées et, tandis qu'au loin s'entend le roulement sonore du feu d'une mitrailleuse, nous prenons le chemin de retour. — Maurice Gauchez. Bans les colonies L'îEmdena devant Cadras — Tentative de bombardement LONDRES, 24 septembre. — On mande de Calcutta à l'agence Reuter (Officiel): Le croiseur allemand Emden, en passant devant Madras, tira quelques obus. Le bombardement dura quinze minutes, mais les forts répondaient. Seulement deux réservoirs d'huile furent incendiés.VEmden éteignit ses feux et disparut. ENCORE UNE COLON1R ALLEMANDE CONFISQUEE On mande de Melbourne, le 21 septembre, que la ville de Naura, dont les Allemands avaient fait la capitale des îles Marshall, a été occupée par une forte .division de troupes australiennes. Le gouverneur ne s'est pas défendu et aucune tentative n'a été faite pour sauver la station de télégraphie sans fil qui a été détruite par les Australiens. Comment les colonies anglaises appuient la mére-patrie LONDRES, 24 septembre. —■ De nombreux télégrammes reçus des colonies montrent que la perte des croiseurs n'a servi qu'à renforcer la détermination déjà exprimée à travers l'empire entier, de poursuivre la lutte jusqu'à ce qu'un résultat satisfaisant soit obtenu. Suivant en cela l'exemple du Canada, la Nouvelle-Zélande a pris des dispositions pour envoyer chaque mois de nouvelles troupes, pour combler les vides de, son contingent. — Reuter. LaissionMoe à Montréal Un discours de IVi. Carton de Wiart LONDRES, 24 septembre. — A Montréal une réception des plus cordiales fut faite à la mission belge arrivée hier soir. Le maire, les conseillers municipaux et des délégations de sociétés se trouvaient à la station, en outre des milliers de spectateurs qui se mirent à entonner la Brabançonne et la Marseillaise. M. Car-toij de Wiart fit un discours sur le balcon de l'hôtel et dit que «le but de cette mission est d'exposer devant le monde entier les atrocités que notre nation souffre de la part des Allemands. La guerre actuelle est une lutte de la civilisation contre les barbares,» Un grand meeting est-annoncé pour ce soir. — Reuter. Les effets des mines Encore un chalutier coulé Un second bateau de pêche de Grimsby, nommé Rcbono, heurta une mine, hier, et coula en 10 minutes. Tous les hommes de l'équipage furent sauvés, sauf un. Reuter. ' '' ' ' ^ ■ ■ Sur le front serbe Le siège de Serajevo Les Serbes et les Monténégrins ont commencé le siège de Serajevo, capitale de ia Bosnie, Une sortie autrichienne a été repous-jsée. L'ANANCEDES ALLIES Les troupes françaises rèoccu-pent Péronne PARIS, 24 septembre. — On annonce offi» ciellement que la gauche française a réoccupé Péronne aujourd'hui, malgré une vive attaque de l'ennemi. — Havas. Nouveaux progrès dans la direction de Roye — Les violentes attaques de l'ennemi sont repoussées victorieusement.Communiqué de 15 heures. — A NOTRE AILE GAUCHE, entre la Somme et l'Oise, nos troupes ont progressé dans la direction de Roye. Un détachement a occupé Péronne et s'y est maintenu malgré de vives attaques de l'ennemi. Nous avons légèrement avancé dans le nord-ouest de Berry-au-Bac A L'EST DE L'ARGONNE et sur les hauts de la Meuse, l'ennemi a poursuivi ses attaques avec une viclance toute particulière. Le combat continue avec des alternatives, de recul sur certains points et d'avance sui d'autres SUR LA DROITE, quelques détachements ennemis ont de nouveau essayé de pénétrei sur le territoire national refoulant les éléments légers de couverture, mais leur offensive a été bientôt arrêtée. Pourquoi les progrès des alliés sur l'Aisne sont plus lents qu'ils ne le furent sur la Marne « PARIS, 23 septembre. — La situation es1 sans changement depuis le dernier commu niqué. La bataille engagée sur l'Aisne durt depuis huit jours, mais il n'y a pas lieu df s'en étonner si on se reporte aux souvenir: de la guerre russo-japonaise. La bataille sur la Marne a été une actio: engagée en rase campagne et qui a débute par la reprise générale de l'offensive fran çaise contre un ennemi qui ne s'y attendai pas et qui n'avait pas eu le temps d'organisé] sérieusement ses positions défensives. Il n'en est pas de même pour la batailii sur l'Aisne, où l'adversaire, qui se repliait s'est arrêté sur des positions que la natur< du terrain rend, en beaucoup d'endroits, trè: solides par elles-mêmes et dont il a pu pro gressivement améliorer l'organisation. Cette bataille sur l'Aisne prend donc, su: une crande nartie du front, le caractère d'uni guerre de forteresse, analogue aux opérations en Mandchourie. On peut ajouter que la puissance exceptionnelle du matériel d'artillerie en présence, c'est-à-dire l'artillerie lourde allemande et les canons de 75 français, donne* une valeur particulière aux fortifications passagères que les deux adversaires ont établies. Il s'agit donc de conquérir une ligne de tranchées successives, toutes précédées de défenses accessoires, notamment de réseaux de fil de fer, avec des mitrailleuses et des canons. Dans ces conditions, la progression ne peut être que lente et il arrive très fréquemment \ que des attaques ne progressent que de "jOO mètres à un kilomètre par jour. — Havas. Les uhlans font sauter un pont LONDRES, 24 septembre. — Une dépêche du nord-est de la France, en date du 22, dit : Cet après-midi, un détachement de uhlans fit sauter le pont du chemin de fer à Mirau-mont, entre Amiens et Arras. — Reuter. La bataille de St-Quentin Un petit chasseur à pied, de ces alertes chasseurs à pied qui sont parmi l'élite des troupes françaises, a raconté la part qu'il a prise à la bataille de St-Quentin. Il la racontait, dit un correspondant anglais, en «illustrant» sa narration de gestes nombreux, «comme seul un Français sait le faire». J'ai appris ainsi comment le cinquième régiment ■ de chasseurs, dont il faisait partie, se jeta i sur les Allemands dans les tranchées et lutta t jusqu'à ce que la moitié des Allemands eurent été tués. — Morts! dit le petit chasseur; je vous l'assure, mes camarades, ils avaient neuf mille comme ça. Aïe, aïe, disaient les Allemands, Ce ne fut pas mon seul régiment, mais tous nos régiments qui se ruèrent, à un moment, sur les tranchées et à la baïonnette. » Ah! jamais vous n'avez vu une pareille bataille! Il y avait là un de nos chasseurs, qui «n'était pas plus haut que ^ça» — et le ! narrateur indiquait une hauteur de cinq , pieds — et il maniait sa baïonnette comme i ceci... — et il luttait contre un ennemi ima-; ginaire qui se serait trouvé devant lui. Et il frappait, et il frappait!... Comme ceci et L comme ça. Aie, aie, disaient les Allemands, , à chaque coup. Quoi? Vous n'êtes pas encore . mort, disait le petit chasseur? Et il frappait à nouveau, comme ça et comme ça. Je vous • le jure, l'Allemand était mort plusieurs fois avant la fin! ; » Sur une distance de neuf milles, rien que , des ennemis morts!» ; La phrase, où repassait pour lui toute cette ; mêlée, il la répétait sans cesse, dans une - excitation grandissante. Et il évoquait aussi les tranchées où les Allemands gisaient, où • nombre de ses camarades aussi avaient ; trouvé une mort glorieuse. LA MARCHE DES RUSSES Przemysl est complètement investi Le communiqué officiel français de 3 heure dit que les Russes, s'étant emparés de Jaros law, investissent complètement Przemysl, e continuent leur offensive sur Cracovie. -Havas.Le plan austro-allemand est bouleversé Il a, été prouvé que le pîan de campagn des Allemands avait lamentablement échou et s'il en fallait une preuve encore, il suffi rait d'énumérer les nombreux généraux qu ont été démis de leurs fonctions. Mais il est un autre plan qui se trouve tou aussi compromis et c'est celui que les APe mands avaient^ formé de concert avec l'Au triche pour l'envahissement de la Pologn russe. Par sa situation, la Pologne russe apparaî serrée comme entre les deux lames d'un paire de ciseaux par la Prusse orientale ai Nord et par la Gal'icie au Sud. Le plan austro allemand était connu depuis longtemps. Il prévoyait l'entrée en Pologne au Nord par les forces massées devant Thorn et, Posen, et au Sud, par des troupes allemandes partant de Breslau et des troupes autrichiennes venant de la ligne Cracovie-Lemberg, vers la ligne Lublin-Cholm. Ainsi, la Pologne devait être I conquise en moins de 15 jours. Dès la première semaine de guerre, ce plan était réduit à néant par la brusque attaque des Russes en Prusse orientale, qui obligea Iles Allemands à attirer toutes leurs forces vers le Nord, pour déblayer cette partie de leur territoire, les empêchant ainsi de venir efficacement au secours des Autrichiens qui essuyèrent défaite sur défaite. Les Allemands vinrent en Galicie... mais trop tard. Le coup avait été porté sous Lem-3 berg et loin d'arrêter le flot des fuyards, les s renforts allemands furent entraînés dans la - débâcle et refoulés sous les murs de Cracovie 1 où ils tentent, en ce moment, de se reformer. La prise par les Russes de 35 obusiers lourds t venus de Breslau prouve assez l'importance - de l'effort que les Allemands ont tenté pour - sauver leurs alliés d'un désastre. 2 Mais l'armée russe marche avec une méthode admirable. Elle a pris Jaroslav, point t extrêmement important, d'où elle achèvera 3 d'investir Przemysl pour se porter ensuite sur i Cracovie. Une fois cette place forte tombée, la - route de l'Allemagne lui" sera ouverte. Pour sauver les monuments M Louvain L'initiative de mecênes hollandais — Comment le pacha de Bruxelles l'c accueillie Nous lisons dans le journal catholique de Ls Haye, De Tijd: « A la suite de l'article illustré paru récem ment dans le Amsterdammer à propos des monuments de Louvain détruits en tout oi en partie, deux personnes fortunées de Rot terdam se sont efforcées d'assurer dans 1î mesure du possible, avec l'aide d'autres Hiécè nés, la reconstruction ou la conservation d1 | ces monuments » Dans ce but, ils se sont mis en rapport avec le Dr Kalf et l'architecte Berlage. Leur plan reçut l'entière approbation de S. E. Jonkheer Loudon, ministre des affaires étrangères, et celle du ministre de Belgique à La Haye. I's ont adressé aussitôt une requête au gouverneur allemand à Bruxelles, le général von der ' Goltz, demandant l'autorisation de prendre, :\ . leurs frais, les mesures immédiates nécessaires à la conservation des monuments de Louvain. Les deux mécènes de Rotterdam offraient à l'avance une somme déjà considérable. L » Bien qu'envoyée par un courrier officiel, leur requête n'a pas encore reçu de réponse de Bruxelles. » Aux dernières nouvelles, on annonce que le gouvernement allemand se réserve lui-même le soin à apporter aux monuments et trésors artistiques de Louvain et qu'à cet effet il a déjà pris des mesures.. » La noble initiative prise par les mécènes hollandais n'en mérite pas moins d'être appréciée et louée. »

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le matin gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1894 bis 1974.

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