Le matin

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s.n. 1914, 30 Januar. Le matin. Konsultiert 16 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/g73707xt2f/
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Janvier 1914 MLITPJlGES — CirVQCKftïXIlllE» 21me Année N° 30 rédaction riq V'£lÊ-^ BOURSc.,39 ASVER6 Téléphone Rédaction : Sil^ ir. ïS.OO [ \ ',v mois .... e.îîO | Anvers ixrotis mois . • • • S.SÎC» it-nau )Sit mois ...■ S.ïft» | »*URff«is .... ».«0 LLr, France, Angleterre. J'ilomaïnc et Union t Ïirrnr.ri.H.tre.fr ^OO - Ilol.^Klcet foanii-IHirhé, r" mmeslrc' fr' " ....... ..n.irsint iusau'A refus formel. LE MATIN JOXJRNA.L QUOTIDIEN ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 AWVERS Téléphone Administration : <3 i C. de CAUWER, Directeur ^^.xs.jia.c>3a.c3es s Annonces la petite ligne, ir. <6.34> Annonces financières id aï <MÎ> Réclames la ligne, » il .£>«> Faits divers corps id. î îï 4M& Chronique sportiv;' id > îï (i&O Faits divers fin id j 3>0 La Ville id. s îî ©O Emissions Prix à convenir. Les annonces de la France, de l Annleterre et de l'Amérique sont exclusivement reçues n Bruxelles chez MM. J. Lebkgue <Sc Co. CHICANES I La presse cléricale cherche chicane à M ■Bowtà propos de son livre sur l'industrii Ici lé comniercë- dès congrégations en Belgi-I nue dont nous avons rendu compte. Elle i il après avoir battu le rappel depuis 1ï Education (le ce livre, par découvrir «uns Bravent pour lequel les renseignements di jl, Bo«art ne sont pas exacts et, naturelle-[ ment,... ^ uvo discc ovines. Et dire, clament les journaux catholiques i que M. Bossart, dans sa préface, garanti: entièrement l'exactitude des faits essentiels Mais justement! Les faits essentiels restent debout, et ce n'est pas une rectificatioi: de détail, portant, pour un couvent, sur le-j heures de classe et la nature du travail, qu: riîjirinent l'ensemble des renseignements itcœillis par M. Bossart. Dn'est pas vrai, disent les organes cléri-hiii, que, dans ce couvent, les enfants, re-çnsdès leur 3e année à l'école primaire, puis i-Fécole professionnelle, passent ensuite à l'école dentellière, c'est-à-dire à la fabrique, L'école des soeurs n'a rien de commun avec leur atelier de broderie: sur 80 ouvrières fréquentant l'atelier, 56 n'ont jamais [fréquenté l'école des sœurs. N'empèclie que 24 de ces ouvrières oni [passé par l'école des sœurs, car ce démenti est un aveu. N'empêche que le passage par l'école primaire, puis par l'ouvroir, est la :règle et que les religieuses s'emparent, dès leur plus jeune âge, de celles qu'elles entendent exploiter comme ouvrières. I Qui dit cela? | Mais c'est M. Verhaegen, conseiller provincial catholique, dans son enquête sur l'industrie dentellière. « Les écoles dentellières congréganistes, j dit-il, se composent presque toujours d'une jécple gardienne ou primaire, à laquelle sont adjointes une ou plusieurs classes de den-j toiles, Le personnel qui les fréquente ne fîmprend que des jeunes filles. Celles-ci twitadmises fort jeunes à l'école gardienne, ieneralement dès l'âge de cinq ou six ans. ÏTO tard elles passeront à l'ouvroir où se gw/ue la dentelle et elles y resteront jus-use de dix-huit u vingt ans ou ju3-FWu moment.de leur mariage; celles qui pi plus de vingt-deux ans sont rares; dans q wiques ecoies, cependant, on les conserve ussi longtemps qu'elles le désirent, pourvu paille »J0Ulssent d'une réputation irrépro- « Plus tard elles passeront à l'ouvroir! » IWi JT catholi(îue M. Verhaegen qui l ' bl.®> Pour faire croire que les fu- crimsii'!V^ere^feçoivent une instruction îcstff mto ® •' que lage de ce Passage î S ^«me- ATéanm°ins, il est bien lift » ladfmettre que «c'est vers l'âge de LnilT^t^ que se manifeste la voca- Icolières s™th6* •isi0) et que les Petites Vr rriA re tt^mises* a fréquenter l'ou- KSvSde neuf ou dix ans> BeIlinsbtrnpi,fnire' °n Voit de quoi 11 retour-i huit a naïf Pnmaire de cinq ou six ans "i an et rtnv!^US' e dentellière durant flair, 1 ensuite. C'est parfaitement Lnffi cathoJique conteste l'exactitude pour le oouvMit mdiqué par M- B«ssart [ Eh'h T en <ïuestlon. I^yons ce'(mi0^ 7US va Parfaitement. lèle, dans son i , dans ce c°uvent mo-so? école «primaire». D».uneheurfriSCOlia-ire comP°rte, avoue-t-feneïm <fei fef lgl0n' 3 1/4 heures d'en-Ige nianueb 3 1/4 heures d'ou" b PrimSTaU scientifique dans une éco-plai «w Laissez-nous rire. ou ÏÏoLA Ces Petites filles> à des F heures d0n, scolaire de Ranuel. Il faut n?,„ ^ V* heures de travail Plre travniu q, . es eleves de l'école pri-P'&ùSyl'™' W.B» rappor-Ife demfinn^n - ireJnormale' 011 aJ°u- e'J; pour le couvent Et c^1'1 rtémunéra" ^itation! n est pas une Ê\ùeïoUnCtlhn ?-^"on donner à des r encore non» ^ travaii manuel? h de M. Verhaegen.°nS n°ter Un demi" Is«givïntt'rtniti1' 0n peut désirer que b'1" dSnÎT , €n deh0rs du cours de P^î'iéral- on L^ r C0IÏ!plet encore et t ® Pfeparf dp= ? reprocher avec raison h As £ ,C™Ients d?, ne Pas séparer ptre eux d'admeft °Vv"eres, à certains ¥ > K f l 0UVT0ir de* fail|er ton LîiL ?e8"uns de hisser ans? longtemps les filles de moins Tplus'que ron tra- h'neàpédaIP tô ans,9e couvent, à la ^Par un Zteur. machlnes sont action- !!JS r'ireS&deputshanflUri i° garde bien de P°nnées par 1]T1 t es machines sont [gnt à savoir m0teur" Ce serait inté- LSes rensetigTem!,nrfSqUe M' Bossart a réu-Nent, de msm , on brochait dans ce Pquée,; sur quà Lierre, les étoffes L e ^ pédiio i, ^ 1 aide d'une ma- ^rChines àVoudreUn°^ ^Ius dure que les L Le R. p oif j ordinaires. Lierre, nousC m'r-fdes ^rsujines °us parie en ces termes de ce I ^iraVftiJ ® machine est tron mrfe. Constamment courbées, le corps violemmen secoué par le travail continuel de la pédale les ouvrières contractent l'appendicite, 1; scoliose, des maladies des nerfs et des hernies.»On ne se sert «plus» de la machine i pédale dans le couvent en question? S'ensuit-il que l'on ne s'en serve plus ailleurs' La presse cléricale se garde bien de le dire Que valent semblables démentis, concernant «un» couvent où la situation a pu être modifiée légèrement depuis l'enquête officielle de 1911, à laquelle M. Bossart s'en réfère pour certains détails? Légèrement, disons-nous, car sur certains points les démentis sont tout simplement des aveux. Et l'on doit constater une chose: c'est ie complète concordance des renseignements recueillis par M. Bossart, par M. Barnich e< même par M. Verhaegen, catholique notoire, malgré les efforts faits par ce dernier pour en dissimuler le déplorable caractère. Le livre de M. Bossart, nous venons de le montrer, donne la clef des euphémismes de M. Verhaegen, forcé de convenir ique tout n'est pas pour le mieux dans les meilleurs des couvents. Et loin de craindre des démentis, nous les sollicitons; ils donnent des renseignements instructifs et édifiants. Jean Mathieu Reportage parisien (Correspondance particulière du Matin.) Un héros du pôle. — l'honneur et l'argent. — La statue d'Edouard vii. — Le caissier d« chez Maxlm's. — l'enfance coupable. Paris, 28 janvier. De multiples événements ont retenu l'attention des Parisiens, depuis que j'ai mis à lf poste mon dernier article. Sans ôtre absolumeni sensationnels, ils ne furent cependant poinl négligeables, et je m'étonne même que la présence parmi nous du commandant Evans, pai exemple, n'ait pas soulevé plus d'enthousiasme, du moins de curiosité. Un homme qui vous dil le plus tranquillement du monde: "A 650 kilomètres de notre point de départ, nous avons dC manger les poneys qui tiraient les traîneaux...'' ne se rencontre pourtant pas tous les jours ei ce n'est vraiment pas la peine d'avoir subi durant des mois 30 à 40 degrés de froid, d'avoir été terrassé par le scorbut, d'avoir failli mourir vingt fois, d'avoir enfin touché au pôle et d'être une façon de revenant héroïque, si c'est pour ne pas davantage passionner les foules qu'un monsieur du faubourg St-Germain qui a triché au jeu, dans un cercle à la mode... Lar nous nous intéressons encore aux joueurs, même à ceux qui n'ont pas trente ans d'exercice. On l'a bien vu à nouveau tous ces derniers jours, au cours desquels les plus grands journaux ont consacré des colonnes à une vague histoire de tripot élégant. Le jeu, en effet, est demeuré "noble". Il continue à être bien porté. Un salon comme il faut ne s'imagine pas plus aujourd'hui qu'hier sans tables de bridge, un cercle sans poker ou sans baccarat. Les noms seuls,et encore, se sont transformés. Le Jockey-Club ou l'Epatant remplacent l'Hôtel de Transylvanie, voilà tout. Mais il y a toujours des des Grieux — et qui n'ont plus l'excuse de choisir le roi rien que pour les doux yeux de Manon. Quoi qu'il en soit, une tricherie, une inscription, une dette de jeu sont demeurées choses qui concernent l'honneur — on ne sait d'ailleurs trop pourquoi, l'honneur n'ayant rien à faire, semble-t-il, dans cette galère. Quelqu'un faisait justement remarquer à ce propos, l'autre matin, qu'il est vraiment surprenant que devoir au jeu sur parole appelle le paiement de la somme due dans un délai très rapproché ou force au suicide, alors que "taper" son ami le plus cher sans jamais lui rendre ce qu'il prêta obligeamment, est un fait reconnu sans gravité aucune, et dans tous les cas nullement déshonorant ! Plus nous allons d'ailleurs et plus il apparaît que nous en voulons de moins en moins aux gens qui manquent à l'honneur. Un des plus gros banquiers de la place dépose son bilan, provoquant la ruine de milliers d'individus : qu'importe ? Un autre, arrêté hier, est accusé d'escroquerie, d'abus_ de confiance, d'infraction à la loi sur les sociétés,d'avoir par simulation de souscriptions ou de versements,ou par publications faites de mauvaise foi ou de tous autres faits reconnus faux, obtenu des versements ou des souscriptions réels cette fois, et ne suscite aucune colère dans la foule qui s'accoutume a ces faits scandaleux... Que penser ? Que dire ? A quoi bon protester ? N'est-il pas autrement intéressant de connaître l'engagement assuré de Mme Marguerite Carré au Théâtre-Français, ou d'apprendre que le décret qui régit celui-ci vient d'être modifié par le ministre de l'instruction publique et des beaux-arts ? Eh! quoi! s'occuper de "poires" qui ne méritaient en vérité que le désastre financier qui les atteint quand M. de Féraudy se désole parce qu'il ne pourra plus aller jouer à Reims ou à Bruxelles, et que Mme Louise Silvain, qui ne charmera plus désormais les habitants du Caire, est dans le désarroi ?... Allons doncl • « * On a inauguré lundi, sur la petite place en rotonde et toute neuve qui termine la nouvelle rue Edouard VII et qui débouche sur le boulevard de la Madeleine lui-même, la statue que l'on a cru devoir élever au souverain dont Mme Jeanne Granier garde un si pénétrant souvenir. Ce ne fut pas une inauguration officielle. Nul ministre n'y assistait.Pas le moindre petit sous-secrétaire d'Etat.Il y avait là un conseiller municipal — celui du quartier — et le représentant de l'ambassadeur d'Angleterre, entourés de nombreuses midinettes. La pluie tombait. Le voile en fit bientôt autant et le père de George V apparut dans une attitude à la fois élégante et martiale. Edouard VII est représenté dans cet uniforme de feld-maréchal, culotte collante, bicorne emplumé, qui éblouit tout Paris quand le fils de la reine Victoria vint solennellement, un beau soir dé 1Q04, rendre visite à M. Loubet. Je le vois encore. Il pénétra dans la cour de l'Elysée, vers les sept heures. Une foule délirante l'acclamait. Lui. teroa. gras. L | joufflu, plus rouge encore que sa tunique ver-, milion, saluait en souriant, à gauche, à droite. t II avait quitté l'ambassade britannique — située à trente pas du palais du président de la République — dans un carrosse de gala, délicieusement vieillot —, celui-là même dans le-1 quel avait pris place son auguste mère lorsqu'elle était venue, à l'aurore de son règne, — saluer l'empereur Napoléon III — un petit carrosse noir et or, derrière lequel se tenaient, roides, deux valets de pied en perruque poudrée et en bas de soie. Le promoteur de l'Entente cordiale ne pensait plus guère à cette minute à Maxim's, si voisin cependant, et c'est à peine s'il aperçut cette jeune modiste à cheveux fauves qui lui lança, lorsqu'il passa devant elle, et fort irrévérencieusement d'ailleurs, un bouquet de violettes de Parme qui lui avait bien coûté dix sous... Je revoyais ce spectacle dans son décor et dans son atmosphère tout à fait précis, en con-■ templant avant-hier la statue du souverain anglais — et j'y songeai à nouveau hier — pourquoi? — en lisant l'histoire de ce caissier de chez Maxim's qui vient de voler je ne sais combien de dizaines de milliers de francs au propriétaire du bar fameux de la rue Royale Oui, le caissier de chez Maxim's a succombé à la tentation. Et son cas inspire à M. Alexandre Hepp, dans le "Gaulois", ces réflexions savoureuses: "Son cas est banal, hélas! alors que précisément il aurait pu être d'une si suggestive philosophie! On s'imagine cet homme installé à toute heure au centre d'une recette facile et regardant ce flot où pourtant .tout ce qui brille n'est pas or. On le suppose excédé de valses, d'airs américains, de bruit. On le devine écœuré à la fin de tant de guirlandes fleuries, de Rœde-rer coulant, de parfums, de simulacres. Et si quelqu'un semblait placé, comme par une providence, pour s'aviser de ce qu'en réalité représente et vaut le plus souvent de près toute cette fête heureuse, c'était bien lui. " Mais non, à son tour, il a voulu en être et tàter. Le tourbillon l'a pris. En vain a-t-il pu, mieux qu'un autre, voir à l'exercice le sourire de la célèbre petite Dame, constater les flapis-sements déçus et décevants, les ombres de ces 1 rayons, l'envers ou la rançon de ces plaisirs. En 1 vain, du haut de son siège d'impassible témoin, pouvait-il juger, penser, s'éduquer, s'avertir , soi-même, et peut-être s'offrir, en contraste, le rêve secret de quelque chose de plus doux, de plus vrai. Il a fallu." Ne faut-il pas toujours? Et la légende Spartiate des ilotes n'est-elle pas qu'une légende? * « * Car l'exemple ne.se suit que s'il est mauvais. Témoins ces crimes d'adolescents qui deviennent de jour en jour plus fréquents, au point de ne plus même étonner. L'autre dimanche, un gamin de seize ans blessait grièvement son père qui le morigénait; le lendemain un Roméo de quinze ans tirait des coups de revolver sur une fillette qui se refusait à devenir sa maîtresse — sa maîtresse! — Il y a quelques jours à peine, trois jeunes gens d'excellentes familles pratiquaient le chantage et l'escroquerie à l'égard de la mère d'un de leurs camarades de lycée... Hier, deux bébés de trois et quatre ans — pas même adolescents, ceux-ci!! — versaient des braises ardentes dans le dos de leur petite sœur, coupable d'avoir trop pris de l'affection maternelle!... Une fillette de treize ans se faisait prendre enfin en flagrant délit de vol à la tire dans un grand magasin, et déclarait sans sourciller qu'elle volait pour le compte d'un "monsieur" qui lui avait enseigné "la manière". "D'ailleurs, ajouta cette exquise enfant, c'est bien plus amusant que d'aller à l'école!..." Parole terrible! On avait, et avec juste raison, donné l'abandon de l'école comme une des causes de l'abaissement de l'âge de la criminalité en même temps que de la plus grande fréquence de celle-ci... Il y en a d'autres cependant, telle la crise de l'apprentissage, réellement dangereuse, tels la désunion des familles, les lectures pernicieuses, l'abus du divorce, voire l'alcoolisme, voire le cinéma! Qui dira combien de crimes ont été enfantés, non pas en écoutant Chanter le rossignon, mais en regardant "les X" et "Zigomar" et "Nat Pinkerton" défiler sur l'écran? Et n'est-ce pas Henri-Robert qui écrivait récemment dans une préface à un livre de M" Raymond Hesse sur 1' "Enfance coupable" : "Vous avez eu raison de ne pas oublier l'influence de la publicité excessive faite aux criminels par les journaux. La reproduction des portraits des assassins et des scènes de meurtre augmente encore la mauvaise influence que peuvent avoir sur l'inspiration des jeunes gens les récits des tristes exploits des héros de cour d'assises. N'oubliez pas surtout d'indiquer combien le cinéma -—- spectacle attrayant et peu coûteux — peut être nuisible, si les films qui se déroulent devant les jeunes spectateurs nous montrent — Guignol d'un nouveau genre — l'impuissance de la police et l'audace des malfaiteurs."Guy Marfaux P. S. — J'ai lu avec surprise que M. Georges Rency, qui prétend " que les Français, loin d'être flattés de l'empressement que marquent certains de nos compatriotes à 6'en-rôler dans la littérature française, accueillent leurs avances avec la plus grande froideur " se sert, à l'appui de sa thèse et comme argument caractéristique d'un livre récemment paru de M. Emile Faguet, intitulé "Petite histoire de la littérature française". Or, si dans ce voulme en effet on cherche en vain le nom d'un seul écrivain belge, on n'y découvre pas davantage (encore que M. Renry affirme que l'auteur y cite "tous les écrivains de quelque valeur et jusqu'aux tout derniers venus") les noms de Théodore de Banville, de Labiche, de Huysmans, de Barbey d'Aurevilly, de Pierre Loti, de Paul Adam, de Mir-beau, d'Henry Becque, de Moreas, de Corbière, de Rimbaud, de Laforgue, de Dierckx, d'Abel Hermant, de Ch.-Louis Philippe, d'Emile Bergerat, de René Bazin, de Courteline, i de Jules Renard, etc., — sans parler des Fus- j tel de Coulange, des Augustin Thierry, des Veuillot, des Vallès, dont l'œuvre méritait i aussi d'être citée?!... i M. Paul Rebreyend a écrit à ce sujet un i excellent article paru dans 1' "Action", jour- i nal quotidien, le 10 janvier dernier — et dans i lequel U déplore d'ailleurs également l'ab- i sence de Verhaeren, de Rosny, etc..» Alors ? 1 LES FAITS DU JOUR les etats-unis et le mexique Malgré les efforts faits pour conserver le secret sur la conférence du président avec la commission sénatoriale des affaires étrangères, on a pu savoir que le président n'avail pas dissimulé qu'il considérait la situation mexicaine comme extrêmement grave. Il a exprimé sa conviction que le président Huerta serait forcé de s'en aller, mais il n'a pas dit quelle serait ensuite la politique des Etats-Unis.Quoique plusieurs sénateurs soient d'opinion que les affaires mexicaines ont été très mal engagées, le Sénat est fermement déterminé à appuyer le président, et les membres de la commission lui ont promis leur appui. M. Wilson a laissé les sénateurs sous l'impression qu'une intervention était inévitable, bien qu'il ne le leur ait point dit en^ termes formels. Il n'y a guère qu'un miracle qui pourrait éviter aux Etats-Unis la nécessité d'envoyer des troupes au Mexique. Le président se serait montré disposé à lever l'interdiction sur la contrebande des armes par la frontière mexicaine, au profit des cons-titutionnalistes, mais plusieurs sénateurs lui auraient fait observer que le caractère peu re-commandable de certains "généraux" révolutionnaires pourrait entraîner les Etats-Unis dans de désagréables responsabilités. Le président n'a pas insisté. D'autre part, à l'issue de la conférence, le président a déclaré aux journalistes qu'il avait vivement recommandé à la commission la ratification sans modification des traités d'arbitrage en instance de conclusion, et qu'il avait esquissé son attitude dans la question des péages du canal de Panama. Il a refusé d'indiquer aux journalistes quelle devait être cette attitude; mais certains membres de la commission sénatoriale des affaires étrangères laissent entendre que M. Wilson s'est déclaré contre l'exemption des droits de péage accordée aux caboteurs américains traversant le canal de Panama. Le président Wilson a signé une ordonnance d'après laquelle le gouvernement permanent du canal de Panama fonctionnera à partir du 1er avril. Le colonel Gœthals, ingénieur-constructeur du canal, est nommé premier gouverneur civil. Fox La politique allemande la demission du gouvernement d'al-sace-lorraineSTRASBOURG, 28. — On confirme officiellement que le gouvernement d'Alsace-Lorraine a donné sa démission, mais l'empereur n'a pas encore pris de décision à cet égard. au reichstaq BERLIN, 23. — M. Sittart, député du Centre, a déposé sur le bureau du Reichstag une question priant le chancelier de l'Empire de faire connaître ses intentions au sujet de la garnison de Saverne. La politique en Russie le comte witte et l'alcoolisme PETERSBOURG, 28. — Au cours de la discussion qui a eu lieu au conseil de l'Empire au sujet du projet de loi touchant la modification de la réglementation de la vente des alcools, le comte Witte a exprimé le vœu de voir réparer les lourdes erreurs commises par lui-même. L'orateur s'est écrié de toutes ses forces : "Au secours. Réparez les fautes commises par Witte, les fautes qui conduisent la Russie à sa perte." Le seul moyen, a-t-il déclaré, pour arriver k ce but, est de limiter les revenus du monopole des alcools. Le comte Witte a ajouté que, s'il était mem-Dre du gouvernement et avait accès auprès du souverain, il lui demanderait de vouloir bien, sans attendre ia décision du conseil de l'Em-sire et de la Douma, publier un ukase limitant, îans l'intérêt de la santé du peuple russe, à me somme s'élevant par exemple à 900 millions de roubles, le produit à retirer du mono-Dole des alcools. Le surplus serait attribué à les sociétés qui auraient pour objet de combattre l'ivrognerie. Le conseil a décidé à l'unanimité de passer i la discussion «les articles du projet de loi. sur le dnieper PETERSBOURG, 28. — Le ministre des foies et communications a soumis au conseil ies ministres un projet de loi relatif à la jonstruction d'écluses dans le Dnieper, entre ïekaterinoslaw et Alexandrovsk.O.. estime que es travaux coûteront 37,200,000 roubles. La situation en Orient en albanie VALONA, 28. — La commission de contrôle s'est occupée d'organiser le gouvernement central établi par elle à la place du gouverne-nent provisoire. En ce qui concerne les ministres, la direction les travaux publics et celle de l'agriculture iont complètement supprimées. Les départe-nents de la justice, des finances, de l'instruc-,ion publique et des postes et télégraphes sont naintenus. Le gouvernement se réduit à douze 'onctionnaires. | La commission de contrôle s'est réservée ; a nomination des directeurs, des mutessarifs, j des administrations des sandjacks, des kaïma-kans et des juges. Les ministres du gouvernement provisoire recevaient une allocation de 2,500 piastres par mois. Le chef du gouvernement central actuel, Fezy bey, reçoit 6,^00 piastres par mois, et les directeurs des départements administratifs reçoivent 3,500 piastres par mois. La commission du contrôle a nommé Bedjed bey mutessarif de Bërat. Les représentants de l'Allemagne et de l'Angleterre à la commission de contrôle sont partis pour Durazzo, afin de conférer avec Essad pacha. on se bat... JANINA, 29. — Un détachement vient d'être envoyé pour reprendre un village situé près de Colonia qui a été attaqué et enlevé par une bande albanaise. le role de l'italie ï^OME, 29. — La "Tribuna" a publié, hier, un important article sur la question d'Orient. Cet article officieux peut se résumer ainsi: 1° L'Italie désire qu'un délai soit fixé aux tirées pour l'évacuation du territoire albanais. Elle ne leur refuse d'ailleurs pas les petites rectifications de frontière qu'ils demandent. 2° L'Italie ne reconnaîtra aux Grecs la propriété de Chio et de Mytilène que lorsqu'ils auront évacué le territoire albanais. En attendant, elle ne fera rien pour empêcher les Turcs d'attaquer ces deux îles. 3° L'Italie ne prétend pa3 conserver le Do-décanèse, mais elle compte sur la reconnaissance e la Turquie, sur la complaisance de l'Angleterre et /sur l'appui austro-allemand pour obtenir des compensations économiques en Asie-Mineur. Le premier point est peu important. On remarquera pourtant qu'avant de fixer aux Grecs le jour où ils évacueront le territoire albanais, il faudrait fixer le jour où il y aura un gouvernement albanais capable d'administrer ce territoire. Quant aux deux autres affirmations de la "Tribuna", elles révèlent avec une certaine candeur un plan un peu trop machiavélique. Selon la "Tribuna", l'Italie dirait aux Grecs : " Si vous voulez Chio et Mytilène, allez-vous-en d'Albanie. " Elle dirait aux Turcs: " Si vous me faites des offres sérieuses, ce n'est pas moi qui vous empêcherai de reprendre Chio et Mytilène. " Enfin elle dirait aux puissances: "Si vous tenez à me voir sortir du Dodëcanêse, donnez-moi une compensation aux dép'ens des Turcs. " Pris isolément chacun de ces propos est fort ingénieux; mais quand on les annonce tous à la fois, ils se nuisent entre eux. A quoi bon accorder à la Grèce Chio et Mytilène si l'on refuse de mettre ces Iles à l'abri d'une garantie internationale? A quoi bon se poser en ami des Turcs quand on sollicite auprès de l'Europe une hypothèque sur leur héritage? le voyage de m. venizelos BERLIN, 28. — M. Venizelos est parti ce soir pour Vienne. Dépêches diverses la greve des bras croises FOUGERES, 28. — Se solidarisant avec 4 coupeurs d'une fabrique de chaussures, menacés de renvoi pour travail insuffisant, leurs camarades ont fait la grève des bras croisés. Les pourparlers pour établir un nouveau tarif de coupe ayant échoué, 6,000 ouvriers, appartenant à 22 fabriques, ont fait aujourd'hui à leur tour la grève des bras croisés, ce qui a eu pour conséquence la fermeture de ces usines. La gendarmerie a été renforcée. la peste a ceylan COLOMBO, 29. — Six décès subits, dont la cause était ignorée, se sont produits dernièrement à Colombo. L'émotion était considérable. Un décès vient d'être attribué définitivement à la peste septicémique. C'-st le 'premier cas authentique de peste constaté à Ceylan. la terre tremble a buenos-ayres BUENOS-AYRES, 28. — Une dépêche de Mendoza signale que des bruits souterrains se sont fait ent.ndre et ont été .suivis de deux secousses le tremblement de terre. La population a été prise de panique. La Ville Un atout L'officieux, après avoir, comme les autres organes catholiques, inséré la note émanant évidemtnent, sous forme d'interview, de l'administration des chemins de fer, a été pris d'un scrupule et a consulté des industriels.«Gomment, lui dit le gérant d'une de nos grosses industries, parce qu'au mois d'août on a modifié la signalisation de la gare de Namur, parce qu'au commencement de septembre il y a eu les grandes manœuvres, parce qu'en octobre la tempête a renversé quelques poteaux télégraphiques en Flandre et parce qu'il gèle en hiver, notre réseau de chemins de fer est encore complètement désorganisé à la fin de janvier? » Son fonctionnement est donc si délicat? Ou devra-t-on bientôt fourrer la Belgique sous une cloche à fromage afin de permettre à nos trains de circuler à l'abri des intempéries?» Il est effrayant de penser qu'un haut fonctionnaire des chemins de fer se paie de pareilles excuses, pour expliquer une désorganisation qui touche à l'anarchie. Il y a d'autres causes, autrement profondes' et qu'on paraît vouloir ignorer envers et contre tout dans certaines sphères administratives.»Voilà qui ressemble étonnamment à se que nous disions hier et ce n'est pourtant pas nous qui avons inspiré l'industriel en question puisque son opinion et notre entrefilet ont été publiés simultanément,

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le matin gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1894 bis 1974.

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