Le matin

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s.n. 1914, 20 August. Le matin. Konsultiert 18 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/rb6vx0779k/
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IHj&ucU 20 Août 1914 QUATRE PAGES — CIJÎTQ 21meAnnée — N° 232 RÉDACTION ■t yifiLLE BOURSE, 39 Téléphone Rédaction : SèlT ijjounements i 1 Un an ir- I2'2îî i,ïï«s ? Sis mois »«;î Mvt j Trois mois «*.E»0 i Un an . • • • • • SO-OO 'ntunR ' Six mois .... * S.250 1ST2R j Trois mois . , . • £>.00 / («rpR • France, Angleterre, Allemagne et Union 2e par trimestre, fr. 9.00. - Hollande et 1 tf-fié, Par trimestre, fr. T.OO. ji^iiementse poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 AMWJEÏÏS Téléphone Administration : SOI C. de CAUWER, Directeur Aniioîiees ; Annonces la petite ligne, ir. O 30 Annonces financières id » S OO Réclames la ligne, > 1 ïSO Faits divers corps id. » ït.OO Chronique sportive id. j S OO Faits divers lin id. > S OO La Ville id. > S».OU Emissions Prix à convenir. Les annonces de la France, de l'Angleterre et de l'Amérique sont exclusivement reçues à Bruxelles chez MM. J. Leiîkgue & tX JOURISrA.L QUOTIDIEN iaReine à Anvers Réceptions au Palais s M. la Reine a reçu, mercredi matin, à nié heures, au palais de la place de Meir, j séparément le lieutenant général Dufoùr, gouverneur militaire de la position fortifiée d'Anvers, le baron van de Werve et de Schilde, gouverneur de la province d'An- j U et'M. De Vos, bourgmestre de la ville ; [d'Anvers. La promenade des princes Les princes Léopold et Charles, accompa-Ufe de leur précepteur, ont fait ce matin ®e promenade vers le port. Ils sont allés, notamment, voir le pont de bateaux établi sur l'Escaut, devant le grand ponton. Depuis leur départ jusqu'à leur rentrée M palais, les enfants royaux ont été l'objet de la part de la foule, de nombreuses manifestations auxquelles ils répondaient gracieusement. Place de Meir Durant toute la journée d'hier encore, un igrand nombre de nos concitoyens ont stationné, pendant de longs moments, devant Je palais royal, dans l'espoir d'apercevoir, 'au moment de leur sortie, Sa Majesté la freine Elisabeth ou les petits princes. Et quand le fait tant attendu se produit, quand la foule croit reconnaître, à l'une ides fenêtres du palais, l'un des membres ide la Famille royale, des ovations montent, renouvelant le salut cordial de la population, ajoutant chaque fois aux témoignais'd'ardent loyalisme qui anime notre population.La Reine et les princes se montrent très (tachés de ces manifestations. Leur présence parmi nous et les occasions qui s'offrent de leur témoigner une respectueuse sympathie permettent d'affirmer avec une force qui emprunte à la gravité de l'heure une grandeur singulière, l'attachement des iAnversois à la dynastie. Et puis —• la chose jsaut d'être notée — les cris de Vive le Roi ! tee mêlent fréquemment, sur leur passage, [«setis de Vive la Reine! Vive la Famille. Wjale ! [ N'est-ce pas que nos concitoyens tiennent à associer, dans une même pensée fermente et d'ardent patriotisme, le chef de l'Etat, demeuré à la tête de notre armé?, liace à l'ennemi, celle qui s'est vouée à tant rfœuvres miséricordieuses et ceux qui, à (tous les charmes de la jeunesse, joigneit 'déjà les qualités de bonté et de simplicité que nous apprécions tant chez leurs patents?Ainsi la présence de la Famille royâle à 'Anvers exerce ici comme un rayonnement «ù il y a de la douceur, du réconfort et d'où naissent des pensées qui galvanisent décourage et les volontés. j La Reine et les princes sont allés, hlîr après-midi, vers 4 heures, faire une promenade en automobile, salués partout par la population. La Reine visite un fort de l'enceinte ! Hier, à 4 heures et demie, la Reine, escortée |®s généraux Dufour et Jungbluth, s'est rentes en auto vers un des forts de l'enceinte. I H«tre souveraine portait une toilette gris de [Wet une colerette blanche. Elle était coiffée P« chapeau noir. I ta visite du fort s'est prolongée pendant près ■jine 'ieure. La Reine a parcouru le réfec-pue, le dortoir,, l'infirmerie, la boulangerie ® joutes les installations de défense ; Sa Ma-pte exprima ensuite le désir d'entrer dans [ une coupole. Après avoir endossé une houpe-•ÏÏ toi,e blanche, notre Souveraine pé-? fra dans la coupole et assista, avec un très I"■mterèt, à ]a manœuvre du tir. m moment où la Reine, chaleureusement L, 6 par nos soldats, s'apprêtait à remon-L, ,. auto, un aéroplane belge passa à grande allure dans le ciel. ,i. p' J'eures et demie, l'auto royale regagnait lauus de la place de Meir, après avoir L™» une autre auto, où se trouvaient les l«xcursi|nnC6S' qUi rentraient' eux aussi, d'une la garde civique îmI'6 ^ m°b'l'sée — autant dire milita- [am.!le.,?ncourra éventuellement à Anvers : ^1 cotés de l'armée à la défense de la tfen'v>rÔle des corps spéciaux, dans cette dé-[ain j'fSfe.la ce^u* a^ecté en temps de guerre S tiermUlj1Ij®rent'es armes auxquelles ils appar- fci'iv8?.1'?6 civique a été mobilisée en vertu Mai c'e 'a Constitution. [c'est S • es^ un l10m«iage à lui rendre: ie t?Ue.lle n'a pas attendu l'application blir 6 tllsP°sition du législateur pour rem-battre°n r> faire face à l'ennemi et le ^°tso^a's"citoyens, dans les cités com- ! A Lit'.l"S ?es camPagnes, sont admirables. | avec i?e' Hs on^ valeureusement combattu armée. Ils ont contribué à la résis-j tance héroïque des troupes mobiles de la i 3me division. Depuis, il ne se passe pas de jour que les dépêches du ministère de la guerre ou les communications. de l'état-major à la presse ae citent à leur actif quelque brillant fait d'armé. Hier c'était la milice citoyenne de Turn-hout qui vaillamment se portait au-devant d'un parti de uhlans, ouvrait le feu, en blessait plusieurs, faisait prisonnier un officier et dispersait le reste. Les exploits analogues, x-épétons-le, sont journaliers. Et là où nos gardes civiques n'ont pas encore donné, ils s'astreignent au service le plus rude, au travail de la tran-chéè, à la garde ctes remparts, des forts, aux pénibles détails du service de garnison, sans un mot de regret, n'hésitant pas à l'idée que la patrie en danger pourrait leur en demander davantage. Mais, où donc est la garde civique d'an-tan, celle d'hier, sceptique, gouailleuse, qui ne marchait qu'en rechignant, que la moindre prise d'arme réglementaire mettait, en général, de fort méchante humeur? Nos «bleus» des villes s'élançant à la baïonnette au flanc des troupes contre les Allemands, nos «jefkes» de Tongres ou de Saint-Trond exterminant ou mettant en fuite des uhlans et des hussards de la mort! Est-ce vraisemblable?... Ce serait de la revue, si ce n'était épique. Et ils sont à vingt mille à Bruxelles prêts à en faire autant. Et nos «bleus» d'Anvers, nos chasseurs, nos artilleurs calmes, imperturbables, rajustent leur équipement, examinent comblains et mausers, puis en reposent durement la crosse sur le sol, attendant... Ces gardes civiques de la veille devenant les soldats d'aujourd'hui avant même que la loi ne les y invite... Singulière métamorphose. Moins singulière qu'on ne pense cependant si, d'après un obscur mais certain atavisme, l'on rattache aux gens des communes des XÏIIme et XlVme siècles qu;, lorsque leurs libertés, leurs foyers étaient menacés, faisaient à la guerre de si rude besogne, si l'on y rattache, disons-nous, nos bourgeois contemporains dignes do leurs lointains ancêtres.Les temps ont changé. Les sentiments n'ont pas varié. — Spce. * Dans la province Nous avons parcouru cet après-midi toute une partie de la province d'Anvers. Contrairement à ce que l'on pense nous avons cànstaté partout une parfaite tranqui-lité et ii part l'activité qui règne dans le rayon des forts, l'on ne se croirait certainement pas en temps de guerre. Nous avons traversé Lierre, Herenthals, Aersçhot et partout nous rencontrons beaucoup de soldats belges pleins d'enthousiasme, et avides de descendre le plus d'Allemands possible.A Lierre, nous arrivons précisément au moment où l'on ramène deux prisonniers teutons, grièvement blessés par nos hommes. Ils sont tous deux fortement déprimés' et son immédiatement adm;s à l'ambulance de Lierre. A Westmalle, Westwezel et Schilde règne le même calme et c est à peine si nous rencontrons sur la route quelques fuyards qui se rendent à Anvers. Silence I Le Soir d'hier fait une observation fort juste. « Tous les jours, dit:il, l'état-major français communique à la presse un exposé précis de la situation. » En Belgique, cette dernière huitaine, il y a eu des rencontrés : pas un détail précis n'èst fourni à la presse. » Le public est justement avide de nouvelles. » Sans Compromettre en rien les dispositions stratégiques, on peut lui en donner. » Nous savons que MM. lés ministres d'Etat Vandervelde et • Hymans ont appelé dès hier l'attention de M. de Broqueville sur la nécessité de remédier à cette situation. » APRES 15 JOURS Le Soir résume comme suit la situation : «Nous avons résumé'dernièrement la situation après huit jours de guerre. » Huit jours de plus se sont passés. Nous sommes au quinzième jour. » Quinze jours après le premier combat l » Les' Allemands sont à peine plus avancés qu'au premier jour. » Ils restent accrochés à Liège dont les forts résistent magnifiquement. » Leur mouvement sur le centre du pays est arrêté. Ni en Belgique, ni en France, ils n'ont encore remporté aucun succès. » Ils devraient être à mi-chemin de Paris. Ils ont à peine dépassé Liège et n'ont point encore atteint la barrière de la Meuse sur laquelle les attendent les Français. * » Sur le front lorrain, aucun résultat. Au contraire, ils i'eculent, et l'offensive française avance avec une sûreté remarquable. «Bref, ce n'est plus huit jours qui sont perdus pour leur fameuse marche en avant, c'est quinze jours. » Ce retard équivaut à la perte d'une grande bataille. »£ette bataille, c'est notre honneur de pou- ( voir dire qu'ils l'ont perdue en Belgique, et par nos armes. » * * . «Vingt jours, maintenant, se sont passés depuis le début de la mobilisation russe. C'est dire que la concentration de l'armée russe s'achève. » Deux millions <îe soldats russes marchent sur la Vistule, défendue seulement par six corps d'armée, par quelques forts et par le landsturm. » Les clairons de l'armée russe sonnent le glas de l'Empire allemand.» * * * « Pour nous, enfin, quelle amélioration nous a apportée ce nouveau retard de huit jours I » Maintenant, nous ne sommes plus seuls, au centre du pays. »Nos alliés français nous ont rejoints et une armée anglaise, égale à la nôtre, complètement équipée, prête à combattre, s'avance, en colonnes de route, vers nous. » En vérité, c'est un grand et beau spectacle.» Anglais et Belges, intimement unis, vont combattre à côté des grandes armées françaises.» Pour notre petit pays, si fier devant l'invasion, une grande œuvre de secours et de protection a été réalisée. Cette œuvre est la contre-partie de l'héroïque résistance de notre armée et de nos forts, qui étaient, comme le disait le roi Albert, à l'avant-garde des armées de nos alliés, et qui sont maintenant au milieu d'elles. » Désormais, pour nous, la période la plus critique semble passée. Et avec une confiance renouvelée -et une inébranlable fermeté, nous pouvons considérer l'avenir. » BRAVO! La garde civique de Louvain a été désarmée. Cependant des chasseurs-éclaireurs n'ont pas voulu renoncer à faire le coup de feu contre l'ennemi. Ils sont venus s'offrir au général Mois, et celui-ci les a fait incorporer dans le corps du major Albrecht. Encore une fois, bravo ! Anvers et Bruxelles Comme le ministère de, la guerre l'explique fort bien, dans son communiqué officiel, que nous reproduisons d'autre part', notre armée opère en ce moment un mouvement stratégique dont l'efficacité sera grande, si la portée en échappe encore au public. L'objet principal de nos soucis doit Stre de ne pas perdre la tCe, et si nos communications avec Bruxelles sont coupées«momèirtanément, il ne faut pas se livrer pour cela à un pessimisme irréfléchi. Les brèches de l'enceinte ANVERS, 19 août, II 1/2 heures du soir. — Officiel. — Le lieutenant général Dufoùr, gouverneur de la position fortifiée d'Anvèrs, prie le bourgmestre de faire savoir à ses administrés qu'à partir de demain, 20 août, à midi, les coupures de l'enceinte seront interdites à la,circulation et totalement obstruées. Le mouvement des piétons et des véhicules de toute nature à travers l'enceinte s'effectuera exclusivement par les portes de la ville. «'C'EST LA REVANCHE!» De la Dernière Heure: Nous avons voulu terminer notre reportage par la . scène la plus émouvante que nous ayions vue — et cependant, depuis une quinzaine, nous en avons eu, des moments d'émotion ! C'était à X... Sur les routes, nous apercevons de la cavalerie légère. « Des Français ! » Ce cri sort de toutes les poitrines. Cela devient vite du délire. « Les Français sont là ! » Nous reconnaissons des dragons et des cuirassiers.Les cris se font plus fort et se répètent inlassablement : « Vive la France I Vivent les Français ! » Rarement, nous vîmes pareil enthousiasme fou. C'était à qui se rapprocherait le plus près de nos frères français, au risque de se faire écraser. Nous entendons un commandant, saluant la foule (car vous pensez si ce fut vite la cohue), disant : « Merci. Et vive la Belgique ! » Les soldats répètent ce.dernier cri en ajoutant : « Vive la guerre ! » Que voulez-vous ? C'est la guerre I Nous approchons d'un lieutenant, auquel nous nous nommons et disons cette dernière p'nrase. « Ce n'est pas nous qui l'avons voulue, nous répond-il. Mais puisqu'elle .éclate... Vous venez d'entendre nos sentiments traduits par ce cri de : « Vive la guerre ! a Si nous disons cela, c'est que, pour nous, ' c'est la revanche 1 » Pendant cette courte conversation, les vivats des Belges et des Français s'élèvent toujours.Et, dans cette foule où passait un vent de fratern'té et d'ardent patriotisme, nous eûmes une singulière impression qui fut, certes, celle de tous ceux qui, comme nous, reçurent ce coup de vent héroique. Chez les Russes POUR LES RUSSES Le consul impérial de Russie à Anvers invite tous les sujets russes indigents, résidant actuellement à Anvers et qui sont désireux de rentrer en Russie, de se présenter au consulat, les 20, 21 et 22 août. Le délait mentionné passé, toutes les demandes concernant le rapatriement ou les subsides seront refusées; LA SITUATION EN BELGIQUE TROIS COMMUNIQUÉS OFFICIELS L'ennemi en contact avec /es alliés depuis Bâte jusque Diest — Il a perdu 15 jours — Les mouvements en Belgique font partie d'une grande manœuvre à but déterminé — Faisons crédit au commandement de l'npméa En ce moment, la situation générale sur le théâtre belge des opérations sa présente comme suit: après avoir perdu beaucoup de temps et un grand nombre d'hommes, ainsi qu'un très important matériel, l'aile droite prussienne est parvenue à gagner ciu terrain sur les deux rives de la Meuse jusqu'au contact avec notre armée et avec les forces françaises avancées. Les troupes allemandes qui sont au Nord de la Meuse se composent de fractions appartenant à divers corps dont l'effort principal s'était porté sur Liège et que le temps a rendu disponible. Il y a aussi de la cavalerie. Grâce à celle-ci, les Allemands ont pu faire beaucoup de bruit en s'étendant au Nord et au Sud. De ce côté d'ailleurs, elle s'est heurtée à nos troupes et aux troupes françaises qui l'ont repoussée. Au Nord, au contraire, elle a eu le champ libre et en a profité pour pousser des pointes hardies de petites fractions qui ont pénétré très loin dans la Campine. En un mot, les Allemands ont pris !e moule de nos positions. Leur avoir fait perdre plus de quinze jours pour arriver à ce résultat est tout à l'honneur de nos armes: les résultats de cette perte de temps, joints aux pertes subies, peut avoir des conséquences incalculables pour la suite des opérations. Le déroulement normal de celles-ci d'après un plan concerté entre les alliés peut amener l'une ou l'autre armée à manœuvrer, c'est-à-dire à changer de position afin d'améliorer les conditions d'ensemble. Nous sommes nous à l'aile extérieure là où ces manoeuvres s'imposent presque toujours, soit pour la protection directe du flanc, soit pour la protection indirecte en formant échelon. La mission de notre armée peut donc exiger qu'elle modifie ses positions primitives, grâce auxquelles elle a pu remplir le premier rôle qui lui était dévolu et qui consistait à gagner du temps. Il n'y a donc pas lieu de s'inquiéter si l'armée fait mouvement dans telle ou telle direction. Les stratèges en chambre feront bien de s'abstenir de critiquer les dispositions prises dans ce but. Ils doivent bien se rendre compte que notre L'armée belge s'appuie sur Anver ANVERS, 19 août, 10 1/2 heures soir. — Offi. ciel. — L'armée de campagne, ayant vaillamment tenu tête pendant quinze jours aux forces de l'empire allemand a pleinement rempli, grâce à l'héroïsme de la garnison de Licge le rôle qui lui était dévolu dans la première phase de la guerre européenne. Les alliés ne sont pas encore en mesure de coopérer complètement avec elle. Ce ne sera plus le cas dans quelques jours, d'importantes forces fran- , armée fait partie maintenant d'un ensemble de forces articulées et se souvenir que les conditions stratégiques se sont complètement modifiées depuis que le coniact a été établi intimement à notre droite avec nos alliés. ! li ne s'agit plus alors de manœuvrer ou de combattre seul: la couverture de telle ou teJle partie du pays, de telle ou telle viiîe devient secondaire et la poursuite du but assigné à nos troupes dans le dispositif d'ensemble devient prépondérant. I Ce but ne peut pas être dévoilé: les esprits îes plus avertis ont de ïa peine à le découvrir, étant donné le vague dans lequel restent les renseignements fournis au sujet des opérations.On se bat sur tout le front s'étendant de Bâle à Diest. Plus le contact entre îes armées ennemies deviendra intime et plus on se rapprochera du moment de la décision, pius on verra qu'on a l'avantage en un point pendant qu'un a le désavantage sur un autre. C'est là une chose parfaitement prévue pour des batailles sur des fronts aussi démesurés que ceux qu'occupent les grandes armées modernes.En résumé, il ne faut pas penser seulement à ce qui se passe à nos portes: un mouvement de manœuvre ordonne dans un but bien dé-terminé n'est pas une retraite. Les combats livrés sur le front ces jours derniers ont eu pour résultat de rendre l'adversaire très circonspect, ils ont retardé sa progression pour le p!us grand bien de l'ensemble des opérations. Il se fait maintenant qu'il y a lieu de ne pas se laisser accrocher prématurément, ce qui est vraisemblablement dans le 'désir des Allemands. Et c'est là toute la raison du mouvement qui s'exécute. Nous ne sommes pas battus, il s'en faut: nous prenons des dispositions pour bai-! îre l'ennemi dans les meilleures conditions, j Que le public veuille bien à cet égard faire : crédit au commandant de l'armée; qu'il reste : calme et oenfiant. L'issue do la lutte ne paraît I pas douteuse. Et qu'une fois pous toutes, les j journaux s'abstiennent de parler des mouve-! ersents des troupes: le secret est essentiel pour J la réussite des opérations. s — Les alliés sont en Belgique l çaises et anglaises se trouvant déjà dans le Hainaut, la province de Namur et même dans ie Eraban.. L'état-major n'a pu couvrir Bruxelles, l'ennemi se présentant avec des forces très supé-rieures, auxquelles nous avons d'ailleurs fait subir des pertes énormes. Mes troupes se tiennent prêtes, appuyés^| sur la position fortifiée d'Anvers, à prendjjH l'offensive dès que l'occasion s'en présenterai Communiqué du Conseil des ministres Enfin, à la suite d'un conseil des ministres ditîonnel de défense établi depuis 1S59. eIH qui s'est tenu hier soir à Anvers, le texte du permettent à la Belgique de conserver u^H communiqué officiel suivant a été arrêté : armée qui, bien qu'éprouvée par de nombreu^^ Dans la journée du 18 août, l'armée belges-, et valeureux combats, pourra continuer, pou^| établie sur la position qu'elle a, pendant plu- la sauvegarde de l'indépendance, à prêter sieurs jours, défendue vaillamment et avec aicle efficace, dans la suite des opérations de J succès, s'est trouvée subitement attaquée par guerre, aux armées des puissances garantes. 1 des forces allemandes considérablement supé- Do plus, des forces considérables assurent la ' rieures aux siennes. défense de la position de Namur, qui comman- Après un combat meurtrier, il a été décidé de le passage de la Meuse. de transférer le quartier général à Malines, Convaincue de la justice cîe sa cause et forte puis à Anvers, et de replier l'armée de cam- de l'approbation de la conscience universelle, pagne vers l'enceinte d'Anvers, pivot de la dé- '.a Belgique continuera, par l'union patrioii-fense nationale. que de tous, à lutter pour le droit et à défonces dispositions sont conformes au plan ira- dre l'indépendance cîe son territoire. Onze grands-ducs commbattent dans l'armée PARIS, 19 août. — D'un communiqué officiel, il résulte que le combat du 15 août, près d'Éydtkuhnën, dura jusqu'au soir. »Les troupes russes gardèrent toutes leurs positions. Dans un combat près de Kielce, les troupes russes forcèrent une division de cavalerie autrichienne à battre en retraite. Onze grands-ducs combattent dans l'armée russe. L'ALLEMAGNE SERA ECRASEE AFFIRME LE COMTE DE WITTE TARBES, 18 aoûût. — Le comte de Witte, ancien premier ministre russe, membre du -conseil de l'Empire, qui se trouvait en villégiature à Biarritz, vient d'être rappelé par son gouvernement. Il a traversé aujourd'hui notre ville en automobile, et nous avons eu la bonne fortune de nous entretenir quelques instants avec lui. Le comte de Witte compte parcourir en auto la France et une partie de l'Italie, jusqu'à Brindisi. Il essaiera ensuite de gagner la Russie par des voies qu'il n- peut pas préciser. D'après lui, la guerre européenne ne durera pas plus de deux ou trois mois et doit se terminer par l'écrasement de l'Allemagne. L'ancien premier ministre est plein d'admiration pour les troupes françaises et belges, qui ont fourni un magnifique effort couronné de succès. D'ailleurs, ajoute-t-il, le moment est venu où la Russie va intervenir. La mobilisation s'est effectuée lentement mais sûrement et l'armée russe est certaine de vaincre l'Allemagne,quoi qu'il arrive. Et le compte de Witte a terminé en déclarant que ce qu'il faut abattre surtout, de l'au-stre côté du Rhin; c'est le parti militaire. mrroracnTivai an'ui TWBai/cmfl&iampy "wwrirjhwi—iim'i. mm a — Chez les Sortes LA SITUATION LONDRES 17 août. — L'Agence Reuter apprend, d'après les télégrammes officiels de Serbie, que l'armée autrichienne sur la frontière du Nord a de nouveau tenté — cette fois avec 40,000 hommes — d'entrer en Serbie en sept endroits sur toute la longueur de la ligne du Nord. Comme lors de la tentative précédente, le plan de l'Autriche a de nouveau échoué, son armée ayant été repoussée avec de fortes pertes. Sur la frontière ouest cependant, une troupe ennemie arrivant de Bosnie, a remporté un léger succès, qui a été transformé à Vienne en grande victoire. En réalité, un petit poste avancé serbe en face de Loznitza a été repoussé par des forces autrichiennes beaucoup plus importantes. Les Serbes se retirèrent sur les hauteurs voisines, où ils purent s'établir d'une façon suffisamment forte pour résister à des forces autrichiennes beaucoup plus grandes. Les unités autrichiennes qui ont traversé la Drina sont maintenant en territoire serbe, dans la vallée de Shabitz. Au delà de ce point, il leur est impossible d'avancer à cause de la forte position serbe, de la rareté des routes et du fait que ces routes n'ont aucune valeur stratégique. Voilà la vérité au sujet de la soi-disante grande bataille et de la victoire autrichienne à Loshitza comme on la raconte à Vienne. Un télégramme ultérieur de Nisch annonce que les troupes serbes ont occupé Souva-Gora, près de Vichergrad et Bouzak, près de Lyna, ont repoussé l'ennemi. A Koràciiitza, en faca de Losnitza, l'ennemi a jeté un pont sur la Drina et fortifié sa position sur les deux nve« du fleuve. Les Serbes occupent une position en face de Losnitza. — Reuter:

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le matin gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1894 bis 1974.

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