Le matin

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s.n. 1914, 05 Februar. Le matin. Konsultiert 24 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/qj77s7k17g/
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jgi jjj S Février 1914 J>OL - CIMQ CMTIMES 21me Année - N° 36 I rédaction ;• ï&llï BOURSE, 39 - ~ Téicpi^e Rédaction : «17 i^onaaments : irb >.-••• •*• **■<*» a**® teZte : : : : IÇna-i. 1|-§o ; ftrfasw mois • ' '• • à.O» - t • F.- - o Angleterre, Allemagne et Union i fcr^fr. »**. -0™iande « | Ud-DacM, par trimestre, fr. V .OO. tâtonnement se Pom'suit iusl3u'à refus formel- LE MATIN ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 ANVERS Téléphone Administration : S <51. C. de CAUWER, Directeur annonces : Annonces la petite ligne, fr. 0.30 Annonces financières id >1 OO Réclames la ligne, > 1 S><> Faits divers corps id. s 3.00 Chronique sportive id. > 3.00 Faits divers fin id. » îê.OO La Ville id. > S OU Emissions Prix à convenir. Les annonces de la France, de l'Angleterre et de l'Amérique sont exclu siveynent reçues à Bruxelles chez mm. J. Lebégue a o. * . JOURNAL QUOTIDIEN L'INDEX ■ La mise à l'index des livres de Maeter-■iSCK en bîoc, a provoqué une certaine sur- ■ crise'dont nous nous sommes fait l'écho. Un ■ journal r «relique explique comme suit ■ Qgtte condamnation inattendue. [ Maintenant que le succès littéraire, le prix I Nobel et d'autres distinctions ont fait de Mae-I terliack un des auteurs en vue, il est à crain-B dre que des lecteurs mal avertis ne se laissent ■prendre à sa phraséologie et ne sachent pas I découvrir 1 ■ graves erreurs de philosophie. ■Pour e'vê'olier le diffusion des théories erro-I nées qu'elles contiennent, l'Eglise intervient et ■ met en garde les fidèles contre le poison. ■ "La Vie des /bailles", le "Trésor des Hum- ■ blés" et le "T rnple Enseveli" sont remplis d'er- ■ leurs pernicieuse? contre la foi : c'est le devoir ■ de Rome, gardienne et maîtresse de la vérité, ■ je condamner ces ouvrages qui sont d'autant Klus dangereux qu'ils ne sont pas ouvertement ■anti-religieux. Et comme il s'agit d'erreurs fon-■ismci.Sa'.ii;, elles ont leur répercussion sur tou- ■ tes les idées de l'auteur et contaminent son œu-■vre tout entier. De là, la condamnation globale. I Le fait même que beaucoup s'étonneront de ■ voir ainsi toute la production littéraire de Mae-■terMck frappée "in odium auctoris", prouve ■la nécessité de cette mesure. "La Vie des Abeil-■les" passe parmi ses livres comme le plus beau, ■le moins ht^'rodoxe ...et le moins ennuyeux. ■ Voici cependant, comme un exemple entre mil- ■ le, une phrase qui dévoile la pensée de l'auteur ■ et son erreur profonde. Parlant de la nature qui ■ est, d'après lui. un mot dont nous couvrons l'in-■coimaissatde, Maeterlinck ajoute: "Pour n'y pas ■mettn invariablement l'inscription "Inconnu" ■qui découragS et impose le silence, nous y gra- ■ vois les mots : "Nature", "Vie", "Mort", "In-■fici". "Sélection", "Génie de l'espèce", et bien ■d'autres, comme ceux qui nous précédèrent y ■fixèrent les noiçs de: "Dieu" de "Providence", ■de "Destin", etc.". Peut-on, en moins de mots, ■accumule:1 plus de confusions.et d'erreurs?Et ■l'Eglise peut-elle ne pas condamner ces para-■logismes nébuleux ?' 1 Au fond, cela est assez naïf. Maeterlinck ■ne serait donc condamné que parce que l'é-■tlatde sa renommée a forcé l'attention. S'il ■lavait pas oûtenu le prix Nobel, s'il n'avait ■fas connu le succès littéraire, si ses œuvres W' répandues en hors d'un ■cenam milieu restreint, il eût donc échappé ■à cède condamnation! La mise à l'index est ■ la rançon du succès. ■, Et pourtant, c'est vraisemblable si l'ou ■.«en r,éfère à l'organisation de la congréga-Kton de 1 Index. ■ Avant la récente réorganisation des con- ■ C f,s,r.omaines Par pie X, ou plutôt par H»- t. ' le fonctionnement de la con-■wf de FIndex était Simple. Elle n'en-Hi,:! e1action Que sur dénonciation; il fal-KLfUn ouvraSe> un auteur lui fût dé-B rl,""?1p0"r,,qu'elle ''examinât et c'étaient BLnnh • ? , ces extérieures qui en dé- ■ pochaient le fonctionnement. lLnntS'/epuis la réorganisation, l'Index ■ attributions en quelque sorte ■amie-- condamner les livres dénoncés, ■& rrncn'011 P0:iltive de rechercher les écrits ■ n ,1" 1!'e.jans attendre les dénonciations. ■ralitiwL u?-'' ^e' Pour 'a &r£tnde géné-Bese rie?a-ions' 11 n'y a Pas grand'-■iiç évsino ,Les statistiques de librai-■les Tni-im plusieurs centaines de mille RÏ™^qUlT8e Publient cha<îue année BoDWésatin11 ra bes°gne incombant à la BirWT^h11 ïndex, si elle devait rem-Bpo«;»t m,D ,' sei'aii'dons immense et,en sup-ÏSe(«te publications, ce qui B™e rtréfiS i répréhensible au point de Baient rfpo ' catalogues de l'Index pren-BUU cm a i pr,0P°rtions formidables. Bialemmt 'ï! V en ce lui concerne spé-•nsuitmp, nf a?ce> " n'existe que deux Btérodtr « « JUS8r les milliers de livres, Hps ce ml « noa' Publiés annuellement Mwe aut Jp 1 que1 ces deu* religieux ont Btdéstnfi °Se à faire' car ils remplisse 'a coii'T > l?nS l'colésiastiques en dehors ■iCs ftl0I1.de ''Index, il paraît as- qui paraît On^r^âtion ne ^eut 'ire tout' ienceestjugen'1 tout; leur com-■!'it'érai p „ ?rSe e'aussi t'en en matiè-■ltlr omnien „'J en matière scientifique, et »°«P our rirCe est absoluu- C'est beau-I; JTx CDnsu'teurs. ■' le plus w!?-,0 a!1Paravant, ne procèdent-qao « S"6 sur dénonciation, à ■tce> pour ain«t ^ ï'de .1,écrivain ne 'es Bornent re' ^ aS'r de leur propre ^■tmr U dénon(,/ J,"' 'n^e^» " faut donc avoir B^Près'nnfp devenu célèbre. ^pothlcf/011 ^re catholique, la der- B5".'118? pour la Vraie et elle fîst Bl'ion officipii' ^ mek' c'est la confir- ■ %onc' m" ^e.son succès. S'il avait qu'if fût c°ndamné. quelque ■Nent révéïi ^ cata'ogue de l'Index B1; ' ! Publications pour ainsi B 1 05111 n'avaient jeté aucun ■ ^iiano . ,on d't plaisamment, c'est BfpleKr/nni savamment autour' du P5' les a c°nnu certains auteurs ■fefîr^ u- athtrnes dont on charge leur B le devoir p!? j® qU® le c!ergé fran0ais, M. ' franr-ni t, cI" surveiller les publica-Bi'lerl'ndf, r'n i'a,t™ de dénoncer Br;,(^ . m» .,rJ"''mant pas suffisamment ■l '81 ' ' ? \iy.iï un certain temps déjà rs' 'p Trésor des Hum-Ve er"eveli ont vu le jour. Et c'est la congrégation de l'Index qui se) sera dit: Voyons un peu ce que c'est que ce monsieur qui a obtenu le prix Nobel. Ne convient-il pas de l'inscrire à notre palmarès particulier? ' Car si quelques inconnus déshonorent le catalogue de l'Index, si l'on y rencontre des auteurs réellement dignes de discrédit comme le marquis de Sade, on y trouve tous les plus illustres représentants du génie français: Montaigu, Descartes, Pascal, Montesquieu, Malebranche, etc., en sorte que l'on a pu dire que la philosophie est, pour le catholique, ce que la beauté de la femme était pour le moine du moyen âge: l'Index l'attend sur la voie qui conduit à cette beauté dangereuse et l'empêche d'en approcher.Maeterlinck se trouve donc en excellente compagnie et n'a pas trop à se plaindre, car c'est comme philosophe qu'il est condamné. * Quant aux conséquences matérielles de la condamnation, s'il en est de l'œuvre de Maeterlinck comme de la Vie de Jésus de Renan, dotée dès son apparition de toutes les condamnations imaginibles, et dont les éditions ne se comptent plus, Maeterlinck n'aura pas trop à se plaindre non plus. Hélas! Il n'est pas donné à tout le monde de figurer à l'index et, pour notre part, nous ne connaîtrons jamais «ni cet excès d'honneur ni cette indignité». Ce que nous regrettons amèrement. Numa Lettre de Londres (Correspondance particulière du Matin.) Le scandale militaire. — Accusation contre un colonel. — Audition du principal témoin. — Une correspondance accablante. — Silence des accusés. Londres, 3 février. Le grand scandale militaire continue de nous inquiéter. L'enquête qui se poursuit devant la cour de police de Bow Street nous apporte à chaque audience des révélations plus pénibles et deux accusés de plus attendent maintenant la décision du juge Sir John Dic-kmson : le lieutenant-colonel Wittaker, naguère à la tête d'un, régiment dans l'île de Malte, et M. James Ross Ness récemment encore représentant à Malte de la compagnie Lipton pour les fournitures alimentaires à l'armée. Les accusés sont maintenant au nombre de dix-huit: neuf militaires et neuf civils. La citation concernant le lieutenant-colonel Wittaker modifie quelque peu la 'physionomie de ce procès. Dès la première audience je vous ai signalé que les officiers inculpés sortaient du rang et se trouvaient de par leur origine relégués dans les services accessoires d'administration et de casernement. A ce titre il leur incombait de négocier avec les agents de la compagnie Lipton les contrats relatifs à l'alimentation de la troupe et comme ils sont des officiers de fortune — on appelle ordinairement ainsi ceux qui n'en ont point — ils pouvaient être plus que d'autres tentés et corrompus. Ici le lieutenant-colonel Wittaker fait exception. Il ne sort pas du rang. Il n'a jamais eu de fonctions de casernement à exercer directement ou personnellement et quand, k Malte, il traitait directement et personnellement avec M. James Ness, c'était en se substituant à des subalternes spécialement qualifiés, M. Muir, qui soutient l'accusation au nom de la police et du département de la guerre, affirme que ce zèle exceptionnel lui valait une aubaine de six mille francs l'an. Qui payait ? La compagnie Lipton ? Jamais 1 Gardez-vous bien de le croire, de le soupçonner et surtout de le dire. En cette affaire la compagnie Lipton n'accepte aucune responsa- ' bilité et la poursuite-ne lui en attribue aucune. ' Dès l'annonce des poursuites les administrateurs de la compagnie l'ont catégoriquement proclamé: ils sont étrangers aux faits de corruption reprochés à leurs agents — ou plutôt à leurs anciens agents car ils ne sont plus à son service. Non seulement ils ont toujours été étrangers à ces faits mais ils en étaient ignorants. Ils s'en sont expliqués sommairement dans une note adressée à la presse et affichée à la Bourse. A ceux qui avaient l'indiscrétion de les interroger ils ont répondu par les explications suivantes: -— Nous avons des agents dans tous les centres de garnison. Ces agents émargent un traitement fixe auquel s'ajoutent des commissions proportionnelles au chiffre des bénéfices que leur, activité nous assure. Si, afin d'augmenter ces bénéfices, quelques-uns de nos agents ont commis des fraudes, distribué des pots-de-vin, ce fut en sacrifiant une part de leurs commissions et à notre insu. Nous n'y sommes pour rien. * * » Ge n'est donc pas la compagnie Lipton qui est engagée mais bien neuf de ses anciens agents avec qui elle a rompu toute relation du jour où les poursuites furent décidées. L'avocat Muir n'adoptera peut-être pas cette prétention sans la discuter et, en attendant qu'il l'apprécie dans son réquisitoire, il fait entendre le témoin dont les révélations ont déterminé l'action publique. C'est M. Edward Stratton Sawyer, jadis attaché à la Lipton, aujourd'hui l'un des principaux agents de la "Ganteen and Mess Society", qui est une sorte de coopérative de fournitures militaires administrée par un conseil d'officiers en activité de service. M. Sawyer est entré au service de la Lipton en février 1903 avec un traitement fixe de 5,625 francs, plus une commission d'un pour cent sur tous les contrats à résulter de son initiative. Avant d'entrer en fonctions il reçut des instructions de M. Archibald Minto, l'un des principaux directeurs de la Lipton à l'administration centrale de Londres. (M. Minto est le premier de nos accusés civils mais il n'a ; pas encore comparu, étant retenu à Paris par , une maladie assez grave.) Ainsi M. Sawyer apprit qu'il était dans les usages d'accorder 1 certaines primes en espèces soit aux officiers ' en service de casernement qui d'ordinaire pas- ], saient les contrats, soit aux sous-officiers qui en surveillaient l'exécution. On lui recommanda d'observer ces usages avec tact, notamment d'éviter dans sa correspondance administrative des mentions de noms ou de chiffres. On le comprendrait à demi-mot. Pour rassurer sa conscience M. Archibald Minto lui affirma qu'il ne s'agissait pas de corruption, mais seulement de petits cadeaux destinés à entretenir l'amitié.M. Sawyer connut bientôt que l'amitié du lieutenant Armstrong, quartier-maître au régiment de Norfolk, exigeait périodiquement cinq livres sterling d'entretien et il s'en exécuta au moyen de chèques envoyés de Londres par l'administration centrale. Ge n'était donc pas sur ses commissions • qu'il avait à appliquer le respect des "usages", au moins pour ce qui se rapportait aux contrats antérieur à son entrée en fonctions. De lettres produites à l'audience et reconnues sans hésitation par le témoin il semble résulter que les agents de la Lipton versaient au lieutenant Armstrong 500 francs par an.«Ce n'était guère; aussi le lieutenant s'en plaignait-il. Il exprima un jour à M. Sawyêr le regret de n'avoir point traité avec une compagnie concurrente, la Dickson, qui lui avait offert jusqu'à 1,250 francs par an. • » • Le témoin nlest pas moins renseigné en ce qui concerne le lieutenant Burns, du 8me hussards. Ici encore la correspondance est accablante. Les agents de la Lipton parlent du lieutenant comme d'un homme absolument à leur discrétion, mais dont les exigences doivent être acceptées. En 1909, le contrat de la Lipton avec le 8me hussards est à la veille d'expirer et Burns met à son renouvellement des conditions onéreuses. Précédemment il se contentait de chèques de dix livres; il n'acceptera plus désormais que des chèques de vingt-cinq livres. Les agents s'inclinent: ils en passeront par là pour enlever le renouvellement du contrat. On se rattrapera sur la quantité et la qualité des fournitures. Le lieutenant Thomas Johnson, du régiment de Lancastre, est de relations plus agréables. C'est un modeste. On lui sert à chaque trimestre un chèque de cinq livres sterling, ce qui porte sa part d'émargement annuel seulement à cinq cents francs. M. Sawyer persiste à faire remarquer que les chèques du lieutenant Johnson ne sont, pas plus que ceux du lieutenant Burns, prélevés sur ses commissions personnelles. On les lui expédie de Londres, soit par l'intermédiaire de M. Archibald Minto, soit par l'intermédiaire d'un commis de la Lipton, qui est M. Alfred Swain, et que pous apercevons au banc des accusés. M. Sawyer, lorsqu'il a entrepris de traiter avec le l'girnent de Devon pour l'obtention d'un contrat de fourniture, a été mis en rapport avec le capitaine quartier-maître George Mitchell qui n'a pas voulu traiter directement: il préférait se rendre à Londres et s'y entretenir avec M. Archibald Minto. M. Sawyer leur ménagea un rendez-vous. Peu après on lui apprit que le contrat était signé et que le capitaine Mitchell recevrait désormais une gratification annuelle de quinze cents francs payable par trimestres.Cette fois encore les chèques furent ponctuellement expédiés de Londres. En ceci la déposition de M. Sawyer est essentiellement curieuse. 11 témoigne d'innombrables tripotages au-quels il n'a point participé puisqu'il n'a alloué aucune somme à quiconque sur ses bénéfices de commission: il s'est borné, jusqu'au moment où il a volontairement quitté la Lipton, à transmettre des chèques expédiés par d'autres agents en raison d'accords qu'il n'avait pas conclus lui-même. # * • L'impression qui se dégage des lettres produites à l'audience, est lamentable par la tranquille impudence des corrupteurs et des corrompus. Elle paraît échangée à propos de contrats parfaitement licites. Nous nous .trouvons bien là en présence d'usages courants, comme l'expliquait M. Minto à M. Sawyer. Un moment le capitaine Mitchell change de garnison; il est envoyé dans la Méditerranée et M. Minto -saisit cette occasion de lui supprimer son allocation annuelle de quinze cents francs. Il faut entendre de quel ton il la revendique ! Un contrat est un contrat et les affaires sont les affaires! Lui versait-on quinze cents Crânes parce qu'il appartenait à une garnison anglaise ou parce qu'il avait assuré à la Lipton les fournitures de régiment de Devon pour une année? Son chèque dérive de l'exécution du contrat de fournitures et non de s$ présence en Angleterre. Qu'on se le tienne pour dit à Londres Et M. Minto se le tient pour dit: le capitaine reçoit immédiatement le montant de ses trimestres arriérés ! Chez le lieutenant-colonel Wittakeïy-la forme est sans doute un peu plus éléganfc, comme il convient à un officier véritablement gentleman et qui sort des écoles. Il voit dans sa aonne-rnain mensuelle de cinq cents francs "le témoignage d'un échange de services rendus". Gomment les accusés se justifieront-ils? Jusqu'à présent ils n'ont soufflé mot. Civils et riilitaires montraient au début quelque embarras. Déjà ils arrivent à l'audience moins pré-accupés, et ils y semblent moins attentifs. 3uelques-uns seulement prennent des notes et protestent du geste contre les révélations de M. Sawyer. Les autres sont immobiles et indifférents. L'autre soir il faisait un peu chaud Sl l'audience et le capitaine Quarrell s'y est un noment endormi. On n'attend pas sans curiosité les explications de la défense et ses arguments. Harry LES FAITS DU JOUR INTERVIEW DU ROI CAROL Un de nos collaborateurs a pu publier ici, il f a quelques mois, une interview indirecte du •oi Carol, M. Mendl, le distingué consul général le Roumanie, ayant bien voulu lui communiquer le compte rendu authentique d'une longue :onversation qu'il avait eue avec son souverain. Cette interview fit sensation parce que les questions balkaniques y étaient exposées avec une lucidité parfaite par un roi qui y jouait un rôle important — ce que prouva la conclusion du traité de Bucarest. Or les feuilles roumaines publient des déclarations importantes du roi Carol, telles qu'il les a faites au correspondant du Ruskoje Slovo, journal russe paraissant à Moscou et nous tenons à les reproduire : Le roi a dit: Malgré le changement de gouvernement en Roumanie, la direction poursuivie par notre politique étrangère reste la même. Je ne crois pas à une guerre, d'abord à cause du manque d'argent. Les divergences gréco-turques dans la question des îles seront résolues par les grandes puissances. A mon avis, la création d'une autonomie pour ces îles sous le protectorat de l'Europe serait peut-être la meilleure des solutions. La Turquie a beaucoup trop à faire en Afeie-Mineure pour se laisser lier les mains par une aventure en Europe. Il n'est pas douteux cependant que la présence de certaines personnalités dans le gouvernement turc peut constituer un danger pour la paix. Dans le cas où, contrairement à toute attente, un conflit gréco-turc éclaterait, la partie ne pourrait se jouer sur terre, car la Grèce et la Turquie n'ont aucune frontière en commun. Un conflit ne serait donc possible que si la Bulgarie ou la Roumanie ou la Serbie, qui sont aujourd'hui les voisins de la Turquie, participaient à ce conflit ou tout au moins permettaient aux armées ennemies le passage à travers leur territoire. La guerre navale n'est guère possible, puisque les vaisseaux de guerre commandés par la Turquie en Angleterre ne pourront être livrés qu'en octobre ou en novembre. En cas de guerre, le rôle de la Roumanie sera déterminé par l'attitude de la Bulgarie et par celle de la Serbie. La Bulgarie ne doit pas prendre parti pour la Turquie, pas plus que la Serbie ne doit prendre parti pour la Grèce. Seul un conflit gréco-turc isolé ne toucherait pas à la paix de Bucarest, que je considère corume intangible. Il est à peine besoin de faire remarquer combien de finesse contiennent ces déclarations et voilà les intéressés avertis. Fox Etranger Révolution au Pérou LE PRESIDENT EST PRISONNIER. — LE PREMIER MINISTRE EST TUE NEW-YORK, 4. — Une dépêche de Lima annonce qu'une révolution militaire a éclaté à Lima et que le président de la République, M. Guillermo E. Billinghurst, est tombé aux mains des révolutionnaires, qui avaient attaqué le palais et qui étaient sous les ordres du colonel Binavidos. Le général Varela, premier ministre et ministre de la guerre, a été tué au cours du combat qui a suivi. < M. Auguste Durand, ancien chef du parti révolutionnaire, qui est actuellement en possession du palais, formera le nouveau gouvernement.La situation en Orient M. VENIZELOS A PETERSBOURG PETERSBOURG, 3. — L'empereur a reçu, ce matin, M. Venizelos en audience à Tsarskoié-Selo et a eu un long entretien avec M. Kokov-tzoff.MM. Pachitch et Venizelos ont eu, à midi, à l'hôtel où ils sont descendus, un long entretien où s'est manifestée une fois de plus la parfaite unanimité de vues animant les deux gouvernements sur les questions qui les intéressent plus particulièrement. D'aucuns croient voir déjà dans la présence à Pétersbourg des deux chefs de gouvernement l'indication d'un résultat immédiat tangible relativement à l'union des Etats balkaniques. Il semblerait que l'union reste encore ce qu'elle était, limitée aux trois Etats qui Se réunirent pour la réalisation du principe de l'équilibre balkanique, et aussi étroite que par le passé pour le maintien de ce principe: l'exécution stricte du traité de Bucarest en découle. • Cependant, il n'est pas moins vrai que des dispositions encourageantes se sont manifestées déjà sous l'heureuse influence de l'atmosphère de Pétersbourg en ce qui concerne le^ relations futures des anciens alliés. Aussi n'est-il pas aventuré de | croire à la possibilité de voir un jour les vœux territoriaux, exprimés maintenant par la Bulgarie, être pris en considération; toutefois, il ne saurait en être même question tant que ne seront pas dissipées de façon certaine les craintes que font naître les rapports actuels entre Sofia et Gonstantinople et, au moins, faudrait-il que toute concession reçue comportât de la part de la Bulgarie des gages ou des garanties formelles relativement à son attitude future vis-à-vis de ses voisins. LA RUSSIE ET LA SERBIE PETERSBOURG, 3. — Tout le monde est frappé de l'accueil particulièrement cordtel dont est l'objet ici le prince héritier de Serbie depuis son arrivée, non seulement de la part des membres de la famille impériale qui l'ont fêté les uns après les autres, mais aussi de la part des milieux militaires où il est reçu comme un frère d'armes et de race. M. Pachitch, de son côté, dans une interview, se déclare enchanté et reconnaissant des entretiens qu'il a eus avec les hommes d'Etat russes. Les grèves dans l'Afrique du Sud LE BILL D'INDEMNITE LE CAP, 3. — On a publié le texte du bill d'exonération, dit "indemnity bill". Ce bill exonère les autorités non seulement en ce qui concerne les mesures prises dans les régions où l'état de siège est en vigueur, mais encore en ce qui concerne celles appliquées sur tout le territoire de l'Union sud-africaine, à partir du 8 janvier, c'est-à-dire six jours avant la proclamation de l'état de siège. Le bill vise le gouverneur général et les ministres; il sanctionne la déportation des neuf hommes envoyés en Angleterre pour ce motif qu'ils ont provoqué des désordres parmi les salariés de l'Union, en dépit des dispositions légales prises pour l'examen et la réparation des griefs qu'ils avaient à formuler. " Ils ont aussi-, ajoute le bill, fomenté Un conflit entre salariés et employeurs, excité les salariés et causé des troubles publics qui eurent pour résultat des désordres, des querelles, des actes illégaux et la cessation du travail. Les hommes déportés constituaient par leurs actes et leur conduite un grand danger pour les per- , sonnes et les propriétés sur le territoire de l'Union." AU PARLEMENT LE CAP, 3. — On considère maintenant comme à peu près certain que l'opposition officielle votera pour le gouvernement dans le scrutin définitif en seconde lecture du bill tendant à exonérer le ministère de tout blâme. La minorité se composera, probablement de seize ou dix-sept membres, dont les travaillistes, une demi-douzaine de ministériels, dont le général Hertzog, et quelques unionistes. ATTITUDE DU PARTI TRAVAILLISTE LE CAP, 3. — M. Creswell, chef du parti travailliste, a présenté une pétition demandant l'audition par la Chambre des défenseurs des chefs ouvriers déportés. Il a demandé la lecture immédiate de sa pétition, mais la Chambre n'a pas fait droit à son, désir. Après une nouvelle discussion, la Chambre a décidé d'étudier la pétition jeudi prochain. Dépêches diverses LE NOUVEAU PRESIDENT DE LA DIETE DE FINLANDE HELSINGFORS, 3. — L'ex-sénateur Stol-berg, jeune-finnois modéré, a été élu président de la Diète de Finlande. Les nouveaux vice-présidents sont MM. Tokoi, socialiste, et Ing— mann, vieux-finnois. LA PARTICIPATION DU JAPON A L'EXPOSITION DE SAN-FRANCISCO TOKIO, 3. — On annonce aujourd'hui que le gouvernement japonais a d4cidé de participer officiellement à l'exposition de San-Fran-cisco.Deux croiseurs seront en outre envoyés aux; fêtes de l'inauguration du canal de Panama. La Ville Hier, mercredi Décidément, c'est un printemps précoce. C'est comme une fête de soleil et de bleu, et l'on ne s'aborde plus sans constater, eu prose évidemment, que le temps a quitté son manteau de vent, de froidure et de ce que vous n'ignorez pas. Oui, mais, gare là-haut! Si cela continue, les arbres, c'est certain, vont se tromper, et bourgeonner, nos squares se rajeuniront, et les élégantes, qui demeurèrent stoïquement décolletées durant la période de gelée, pour être logiques, Vont enclore leur gorge dans des robes austères \ aux collets montants et sévères. Mais, il y a les grincheux. Ceux-là, ils ne manquent jamais; ils sont là, quettant, avec soin, toute occasion d'attrister, de rembrunir les fronts... puisqu'ils ne peuvent voiler le ciel. Ils nous annoncent que nous ne tarderons pas à payer tout cela. Ils nous prédisent de la pluie, de la neige, du froid, de la bise. Ils nous prophétisent la revanche des éléments hivernaux que le soleil a un peu rudoyés ces jours-ci. Laissons les grincheux parler et discourir. Jouissons de l'heure présente! Goûtons les promenades, relisons ou ne relisons pas les œuvres d'Horace et de Ponsard, et cueillons joyeusement la douceur du jour. vwv Les horaires .— Votre horaire des trains est ifiepte a dit M. Delvaux à la séance de mardi. Or, que répond le ministre? Nous en sommes arrivés, à avoir 67 correspondances à 1 minute d'intervalle, 236 minutes, 468 à 3 minutes, 45 à 4 minutes fît 535 à 5 minutes d'intervalle, en tout i,&35 correspondances à 5 minutes d'intervalle. J'attends qu'un député me demande la suppression d'une correspondance. C'est justement cela qui est inepte. Ce sont des correspondances pour acrobates et non oour les vieillards, les femmes et les enfants, surtout lorsque, comme dans certaines gares, les trains sont séparés par d'immenses distances: voir Bruxelles-Nord. Ce n'est pas une organisation. Le moindre retard se répercute sur quantité de trains et tout le service est dérangé. Sur les autres chemins de fer, le principal souci de l'administration èst de se ménager des «battements» convenables aux stations de correspondance. Dans ces 'conditions, un retard n'exerce pas son effet sur un ensemble de trains et reste un incident isolé, sans importance. On sait parfaitement chez nous, à l'administration centrale, que tout serait à refaire sous ce rapport en considérant les trains directs internationaux et les grands express comme courants principaux et les autres trains comme affluents. Mais c'est une grosse besogne et on recule devant son accomplissement. Au lieu de produire des chiffres démontrant précisément l'exactitude de l'observation de M. Delvaux, M. Van de Vyvere ferait mieux de donner l'ordre d'entrepmi-dre la réforme du service des trains en ren-

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Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le matin gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1894 bis 1974.

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