Le matin

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s.n. 1914, 19 Juli. Le matin. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/7p8tb0zs9c/
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Dimanche 19 Juillet 1914 SEIZE PAGES — GirVQ CENTIMES 21me Année N° 200 \ RÉDACTION L yifelLLE BOURSE, 39 f ' ANJVER8 ' ^/fljéphone Rédaction- : SU L 1 Un ail .... .fr. I2 00 I ) Six mois . . . . , «S.SU» pSWRS ^Tro)smois . , . , 3.SO ! Un aif 16.00 I.iirfuISDR l f''1 mois S.KO ' ' } Trois mois .... K.OO Iithanger : France. Angleterre, Allemagne et Union «stalf partrimestre.fr. 9.00,- Hollande et ! cnnd-buché, par trimestre, fr. Î .OO. ! l'abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. LE MATIN JOURNAL QUOTIDIEN ADMINISTRATION 39,VIEILLE BOURSE, 39 AMVER8 Téléphone Administration : SOI. C. de CAUWER, Directeur A n ti onces : Annonces la petite ligne, fr. O 30 Annonces financières id, » 1 *»<t» Reclames la ligne, > 1 .ïîO Faits divers corps id. » 3 O© Chronique sportive id. « 3 OO Faits divers fin ad, » ÎÏ.OO La Ville ici. » îi.OO Emissions Prix à convenir. Les annonces de la France, de l'Angleterre et d<i l Ainéi-ique sont exclusivement reçues à B)~u^:elles chez MM. J. Lbbeguë & C°. L'ULSTER ! H y a quelque temps, Sir Edward Carson, ]e «roi de l'Ulster», disait en présence des principaux etiefs de volontaires orangistes: «Dieu'est avec nous et bientôt nous aurons .pour nous les femmes!...» Cette façon de mettre Dieu de son côté a, malheureusement, toujours été celle des adversaires Bans tcutes les luttes religieuses. Peut-être Kir Edward Carson a-t-il raison dans sa bnfiance en Dieu; quant aux femmes, il a lté bon prophète car les protestantes de l't'lstei* viennent de s'organiser militairement. Elles ont formé un corps de volontaires, de «rifleswomen», s'exerçant au maniement des armes et au tir à la carabine de guerre. Il est probable que les catholiques irlandaises ne voudront pas se voir dépasser en zèle belliqueux par leurs consœurs orangistes et qu'elles ne tarderont pas, si déjà la chose n'est faite, à s'organiser, elles aussi, en milice féminine. On voit, par la paît active que l'élément féminin semble vouloir prendre à la lutte, à quel degré d'animosité réciproque en sont krrivés protestants et catholiques. La paix en Irlande ne tient plus qu'à un fil, et si les femmes s'en mêlent, écrivait dernièrement la Pall Mail Gazette — organe nationaliste, sans- être catholique — ce fil sera bientôt rompu. Ce sera alors la guerre civile et le sang coulera.» Ne croit-on pas rêver en lisant, en plein vingtième siècle, ces prévisions lugubres?... L'Irlande serait donc sur le point de faire un saut qui la ferait retomber aux ténèbres et aux querelles religieuses qui ensanglantèrent le moyen âge! Car ce recours aux armes des protestants irlandais, refusant d'entrer, à côté des catholiques, dans le parlement du Home Rvle qui, d'après eux, menace leur religion, leurs mœurs et leurs intérêts, est, certes, pour notre époque de progrès et de lumière, un épisode digne de la guerre de Trente Ans. Pour bien comprendre l'exaspération des unionistes, il importe de se rendre compte Ses précédents historiques du protestantisme dans IVlster. L'Irlande ç été, de tout tapé; le- pays-le plus catfrc.liq.ue de. l'Eu-Sflpe. Le druidisme — dont quelques vestiges existent encore, dit-on dans l'île — y subsista jusqu'au IVme siècle de notre ère. Mais alors saint Patrick convertit les habitants et bientôt le christianisme fit parmi eux de tels progrès, les établissements religieux y devinrent si nombreux que l'Irlande fut surnommée: l'Ile des Saints. U est juste de reconnaître que les catholi-pes irlandais furent victimes de nombreuses persécutions. La reine Elisabeth, continuant les traditions de son père,Henri VIII, lirait introduit dans le protestantisme, tout p lui donnant le nom d'anglicanisme, la hiérarchie de l'église romaine et les cérémonies du culte catholique. Mais les Irlandais n'acceptèrent pas plus cette forme de protestantisme que celle de l'église luthérienne — ils étaient des catholiques romains. Elisabeth fit alors rechercher, poulies condamner à mort, les catholiques d'Ir-iande, autant que les protestants «non con-Fmistes», c'est-à-dire ceux qui entendaient 'ester en dehors de l'anglicanisme. Les uns ït les autres furent expropriés, au bénéfice les seigneurs anglais. Quant à ceux qui N®t échappé au supplice, ils furent rë-Ns à la condition de serfs. A l'avènerrtent ® Jacques II, en 1685, les catholiques ir-pdais respirèrent. Très attaché à l'église °e Rome, le premier acte du roi fut d'ad-P^ttre à la Cour un nonce du pape et de révolter contre le serment du Test, par Flitel les fonctionnaires anglais devaient Màrer qu'ils n'admettaient point la transsubstantiation da-\s l'Eucharistie, pour eux simple et pieux symbole — le serment 1111 l'est fut aboli en *3828. En Irlande,-les catholiques furent appelés à des charges '^Portantes et ils en profitèrent pour trai-w cruellement les protestants. Dès lors, antagonisme entre protestants et papistes Pjt dans ce pays un caractère aigu, ^pendant, en 1688, Jacques II fut dépos-I Par Guillaume III, stadhouder de Hol-|™e, son gendre, et l'un des soutiens de a Réforme en Europe. L'Angleterre et l'E-r®e reconnurent Guillaume III, mais la P'nolupie Irlande n'en voulut point. Elle PPPela Jacques II, qui fut vaincu à la et obligé de se réfugier en France, il'anniversaire de cet événement que s. Protestants de l'Ulster — qui, depuis |'l unie III, se déclarent orangistes — | ; e,-:î;hré, la semaine dernière, par une ^ des forces dont ils disposent. Ce fut F cette occasion que le pasteur O'Farwell t®1?' dans un élan oratoire, qu'il n'était r mis à personne de «douter que Guil-P me III eût été -envoyé par l'Eternel pour i te en déroute les papistes!...» loH opportun d'ajouter à ces causes his-kn5Ues de dissentiments, entre protes-tiorS -6' catholiques irlandais, l'émancipa-L Clvile et politique de l'Irlande, que le L cu-: Patriote O'Connell obtint, en 1832, m Piment anglais. Cet acte fut pro-Pth r * l'avantage presque exclusif des ^(t"juques. Cettx-ci .forment, comme on ilç '* majorité des habitants de l'Irlande: lôtés ifes droits électoraux et, de tous enserrent Ses protestants qu'ils fe imitent constamment par main-1 étions. Enfin il ne faut pas oublier^ que l'Ulster, dont la population appartien en grande partie au culte reformé, a ét< longtemps un petit Etat à part dans l£ vaste Angleterre. L'Ulster eut ses rois e1 leur descendance — celle des O'Neil — n'es pas complètement éteinte. Les rois d'Ecos se, et parmi eux Edouard Bruce, fils d( Robert Bruce, le héros écossais qui, ai XlIIme siècle, libéra sa patrie du joug d< l'Angleterre, régnèrent aussi sur l'Ulster Et actuellement encore, le gouvernement d< l'Irlande compte un «Ulster King of Arms» En voilà plus qu'il ne faut, sans doute pour expliquer les origines de la lutte acer be engagée entre l'Irlande catholique et na tionaliste et l'Ulster protestant et unioniste L'Ulster se dit unioniste parce qu'il adme' l'union avec l'Angleterre et qu'il veut êtn gouverné par le parlement de Londres.Mai; il se couvrirait plutôt de sang et de ruines que de passer sous la domination d'un par lement siégeant à Dublin. Toutefois on ni comprend pas encore, dans toutes ces rai sons, le sentiment auquel ont obéi les lrlan daises en se jetant au milieu de la lutte, 1< fusil à la main. Protestantes et catholique: eussent mieux fait de s'entendre pour pré venir la guerre civile qui menace leur pa trie ou pour en réparèr les maux, si eli( éclatait. Ce rôle eût été moins extraordi naire, moins épique, mais plus conforme 6 celui de la femme dans toute question hu manitaire. Chrisiiane Lettre de Berlin (Correspondance particulière du Matin.) M. von Bethmann-Hollweg, — Un anniversaire — Succès libéral. — A propos des cols £ la Schiller. . Berlin, 17 juillet. Mardi, M. von Bethmann-Hollweg a fêté 1< cinquième anniversaire de sa nomination à l£ chancellerie de l'empire. Si je dis «fêter» d'est une façon de parler, car le deuil dan: iequel l'a plongé la mort de. sa femme pes< encore lourdement sur lui. Il y a pensé sans doute comme certains journaux qui ont tem à commémorer la date où il prit la successior du prince Bulow. Biilow était un diplomate, un politicien, ur homme d'Etat, mais son péché mignon étai une certaine nonchalence quand il lui fallar s'occuper de la besogne courante de la chan cellerie. En matière de politique intérieure, i s'attela à la tâche difficile d'allier les conser valeurs et les libéraux contre les cléricaux e les socialistes. Là il déploya toutes les ressour ces d'un 'esprit inventif et d'un négociateui habile. Devant.le Beichstag, il prononça de: discours remarquables sur la politique exté rieure et vis-à-vis de l'empereur Guillaume il osa prendre une position périlleuse. Mais dè: que reprenait le train-train ordinaire des af faires, Bulow semblait considérer que c'étai là un emploi inférieur de ses brillantes apti tudes et il se reposait sur son co-adjuteur, lf secrétaire d'Etat, à l'intérieur, M. von Beth mann-HoUweg, qui était un excellent fonction naire doué d'une force de travail remarquable très pointilleux, très correct, très assidu. Quand Bulow fut amené par les conserva teurs — qui n'avaient pu lui pardonner qui les avait séparés des cléricaux, leurs ancien; alliés, pour les coaliser avec les libéraux, leur: ennemis intimes — à demander sa mise à l£ retraite, l'empereur confia tout naturellement 1a. chancellerie à M. von Bethmann-Hollweg qui n'avait pas de passé politique, qui n'aVai: pas de grands projets personnels, qui avait lei qualités de fonctionnaire dont ci-dessus. L< souverain serait son propre ministre des af faires étrangères, son propre ministre de l£ guerre, son iropre ministre de la marine (avec l'aide du dévoué von Tirpitz) et M. von Beth mann-Hollweg saurait assurer les autres servi ces tout en négociant correctement avec les partis parlementaires où il ne comptait pa: d'adversaires déclarés. Et il en fut ainsi grâce à des circonstances qui n'avaient pas été prévues tout d'abord e; dont la principale certes est que la majorité au Reichstag a passé de la coalition conserva trice-cléricale à l'accord de fait des libéraux des progressistes et des socialistes. Dans deux occurences importantes, M. vor Bethmann-Hollweg a amené les socialistes i sortir de leur rôle parlementaire négatif, qu: faisait la force des cléricaux et rendait pos sible tous les «chantages» politiques du centre car il lui suffisait de menacer le gouvernemem de se ranger dans l'opposition — où les « rou ges » se trouvaient toujours — pour obtenii toutes les concessions imaginables, car soi: opposition équivalait ?\ l'échec prévu et certair de n'importe quelle proposition du gouverne -ment. Ce fut d'abord dans le vote de la loi accordant l'autonomie à l'Alsace-Lorraine, ensuite dans le vote des créd;ts extraordinaires pour la défense du pays. Pour l'Alsace-Lorraine, le chancelier trouve à gauche une majo-rite que les conservateurs lui refusaient. Poui la défense du pays, les socialistes furent convaincus qu'ils devaient participer au vote de la répartition des crédits sur la naàon s'ils ne voulaient pas que les réactionnaires essayassent d'en faire peser la charge sur le peuple, sur les employés, sur la petite bourgeoisie. Ainsi, M. von Bethmann-Hollweg réalisa deux projets importants dont on vient de lui faire grand honneur, alors que cependant 1e majorité de gauche n'est pas sans y avoii pris part aussi — mais le public s'intéresse moins aux groupes qu'aux individus. Il a de plus présidé au règlement de la succession du Brunswick — où l'amour a joué un rôle prépondérant comme vous savez — et il a liquidé correctement la très difficul- tueuse affaire de Saverne. * * * Cependant les conservateurs, groupe peu nombreux ailleurs qu'en Prusse, mais très remuant et très influent dans les plus hautes sphères, ne parviennent pas à cacher leur mauvaise humeur d'être relégués au second | plan depuis qu'il existe au Reichstag une majorité de gauche. A les entendre, il faudrait dissoudre le parlement impérial et ordonner de nouvelles élections générales. A quoi bon? Y a-t-il un conflit possible entre le gouvernement et le Reichstag, conflit qui pourrait rendre nécessaire un appel au pays? Que non pas, puisque les députés sont en vacances jusqu'en novembre sans doute et que la session parlementaire est' close! Et puis les réactionnaires sont sourds et aveugles s'ils espèrent quoi que ce soit pour eux et leur parti d'un nouveau scrutin national.11 est certain que toutes nouvelles élections générales renforceraient plutôt les rangs de la gauche. Je n'en veux comme preuve que l'élection de Labiau-Mehlan qui a eu lieu hier. Labiau-Mehlan est un district agricole de l'Elbe oriental où les hobereaux se flattent d'exercer une manière de toute puissance. En 1907, le candidat conservateur y était élu par 11,575 voix contre 3,179 voix à son compétiteur socialiste et 1,760 voix au candidat progressiste.En J910, les v-oix se répartissaient comme suit: conservateur, 7,217; progressiste, 5,517; socialiste, 3,708. Il y avait ballottage et le bourgmestre Wagner, progressiste, l'emportait par 9,825 voix contre 7,184 au candidat conservateur. En 1912, grâce à une pression éhontée de certains fonctionnaires et à des manœuvres . électorales de toute esoèce, M. von Massow, conservateur, obtient 8",397 voix, contre 5,856 voix au bourgmestre Wagner et 2,962 voix au candidat socialiste. Il y a de nouveau ballottage et M. von Massow triomphe de M. Wagner par 9,104 voix contre 8,694. Mais M. von Massow est mort et un nouveau scrutin a donc eu lieu hier. Un fonctionnaire, M. Schrewe, conservateur, obtient 7,504 voix; M. le bourgmestre Wagner, progressiste. 6.123 1 voix, et M. Linde, socialiste, 2,192 voix. Il y a 1 ballottage entre MM. Schrewe et Wagner, Le succès de ce dernier ne fait pas de doute. Il y a revirement libéral dans le pays, c'est , incontestable et les conservateurs auraient t tort de pousser à des élections générales — d'ailleurs inutiles, puisque le Reichstag est en vacances jusqu'à la fin de l'année — car il pourrait leur en cuire. La majorité de gauche, qui leur est une épine au pied, en sorti-i rait probablement renforcée. i Les symptômes fournis par les élections partielles, sur l'état actuel de l'opinion publi-L que sont d'autant plus réjouissants pour nous ; que les électeurs sont devenus plus sages. : Jadis, les «mécontents» se laissaient emporter . par leur ressentiment contre les réactionnaï-l res et les agrariens et passaient tout de suite . aux résolutions extrêmes: ils votaient nour le ; candidat socialiste. La clientèle électorale . des «rouges» était ainsi deux fois nlus nom-■ breuses que leurs effectifs réels. Aujourd'hui, ; l'électeur veut que les députés opposent à la . réaction une politique positive et il donne sa . voix au candidat progressiste ou au national-; libéral de gauche. La vieille formule n'a plus . cours.de: il faut choisir entre le conservateur ; on le socialiste, il faut faire bloc contre la . révolution. i Et c'est tant mieux! » * * La mode s'introduit-elle aussi chez nous, l P°ur les hommes, d'aller le cou et le haut de la ( poitrine nus, les épaules étant couvertes par ; un large col blanc rabattu, le col à la Schil-_ 1er? le l'avais vu naître en Autriche, il v a ; trois étés. Elle fait fureur actuellement dans nos villégiatures... et fournit à-nos confrères ; en mal de copie un excellent sujet de chroni-s ques estivales. Il en est de même qui, par ces i chaleurs, réduisent leur effort de rédaction au . minimum et s'aident du fameux truc profes-, sionnel du referendum: ils font faire leur tra-. va'il par leurs lecteurs et par leurs lectrices. Je n'aurai garde, pour ma part, d'intervenir . dans une question cle mode. J'y suis d'une in-; compétence crasse. Cependant si des lecteurs ; du Matin portent le col à la Schiller, je veux bien leur communiquer l'opinion à ce propos ; de Maud Madeleine, la piquante soubrette du ; Metropoltheater de Berlin: : « Quand les femmes inventent une nouvelle . mode, elles demandent tout de suite à connaître l'opinion de ces messieurs. Il y a même des dames particulièrement sincères qui ont le , courage de défendre franchement cette opinion que les modes de femmes sont inventées et existent... pour plaire aux messieurs. » En est-il un maintenant parmi les seigneurs de la création qui voudrait être assez | aimable de nous révéler ce qu'il faut penser à ce propos des modes d'hommes? Sont-elles : inventées aussi uniquement à notre intention? Dans ce cas on peut dire que l'invention du col à la Schiller ou pour mieux dire, que la renaissance du col à la Schiller est un peu dangereuse. Car j'e ne crois pas que nous autres, femmes, nous soyons unanimes au sujet de l'élégance de ce caprice de la mode. » La beauté c'est la vérité. Mais les hommes mentent quand ils portent le col à la Schiller et se dénudent la poitrine et le cou. La mode peut avoir convenu à Schiller et à Robespierre.Ils apparaissaient,en effet.en toute sincérité, avec le cœur nu devant leurs contemporains,ils apparaissaient mit freier Brust vor ihrer Zeit.lls ne permettaient pas,en effet,que rien vint comprimer leurs pensées et leur tête. C'étaient des hommes libres et ils portaient avec aisance une mode de liberté.. Mais maintenant? Aujourd'hui,le vêtement est une mascarade,un mensonge.Les hommes ne sont plus tels qu'ils veulent le paraître en portant un col à la Schiller. Ils ne sont jplus libres; ils se laissent comprimer, «lacer», opprimer, oppresser par mille préjugés, opinions, considérations à côté. • » La beauté réside en la vérité et comme la beauté indéniable du col à la Schiller est un mensonge pour les hommes de notre époque, nous, les femmes, nous nous permettrons de sourire de cette mode. i » Voilà pourquoi nous maintiendrons notre opinion que la mode ancienne pour ces messieurs, avec le col étroit et empesé, avec la i ligne du pantalon tracée au moyen du fer à repasser le long d'une règle bien droits, les habille beaucoup mieux encore maintenant. Car les seigneurs de la création sont raides et anguleux, corrects et positifs. L'emportement des contemporains de Schiller était d'une autre espèce que celui qui échauffe actuellement les têtes — soigneusement pommadées et coupées d'une raie impeccable. » Cependant nous ne voulons pas trop médire du col à la Schiller. L'habit fait l'homme, dit un vieux dicton. Peut-être qu'il se vérifiera encore une fois maintenant. Peut-être le col à la Schiller transformera-t-il nos « messieurs » en «hommes». Ils n'ont qu'à s'exercer à appa-irenter leur âme à la mode nouvelle du «cou libre ». S'ils laissent les rayons du soleil atteindre leur poitrine, peut-être le soleil leur jbrûlera-t-il dans le cœur leur espèce de «correction». S'ils laissent le vent d'été souffler |librement autour de leur cou, peut-être leur caractère s'aguerrira-t-il aux « tempêtes » et aux « orages » et y opposeront-ils plus de fermeté. Je rendrais grâce aux seigneurs de la création si le col à la Schiller leur communiquait un peu de l'esprit de Schiller. Nous autres, femmes, nous ne voyons aucun inconvénient à ce que les hommes aient un peu plus de caractère, à la Robespierre. » Et avec ca, Mademoiselle? Gunther LES FAITS DU JOUR UN DISCOURS DE M. LLOYD GEORGE M.Lloyd George,parlant avant-hier soir au ! banquet offert par le lord-maire aux ban-! quiers et aux financiers de la Cité, s'est félicité de ce que, grâce à la ligne de conduite proposée par Sir Edward'Grey, la guerre des Balkans n'a pas dégénéré en l'un des plus grands désastres dont l'Europe ait jamais souffert. Il déplore qu'une si forte partie des capitaux du monde soit gaspillée en armements. La somme ainsi dépensée s'est élevée ces dix dernières années à 112 1/2 milliards de francs. Ces dépenses ne s'arrêteront que lorsque les financiers interviendront pour sauver le monde d'une catastrophe. Il faut à l'Angleterre la paix à l'intérieur et à l'extérieur. Dans quelques mois ou quelques semaines expirent les accords qui ayaient été faits pour assurer la paix dans le monde de l'industrie. Déjà on entend formuler de nouvelles demandes. Les travailleurs forment de puissantes combinaisons. Les ouvriers des transports et les mineurs, au nombre de deux millions et quai't, se sont fédérés. La perspective du'règlement équitable des disputes dangereuses dans le monde du travail est compliquée et obscurcie par la situation en Irlande. Si jamais une guerre civile éclatait à l'oecasion du Home Raie, le gouvernement anglais se trouverait aux prises avec une des crises les plus graves qu'on ait vues depuis plusieurs siècles. Il importe donc que les hommes de tous les partis fassent des efforts pour s'entendre en vue d'obtenir la paix à l'intérieur. Quoique la paix ait été maintenue dans le monde, il y a encore quelques nuages dans le ciel international, mais le bon sens, la patience et les bonnes dispositions en auront certainement raison... Ainsi soit-il! Fny.. La politique anglaise M. ASQUITH CHEZ LE ROI GEORGE LONDRES, 18. — M. Asquith a eu hier soir une conférence avec le roi. La situation en Orient L'ENQUETE SUR L'ASSASSINAT DE L'ARCHIDUC FRANÇOIS-FERDINAND LONDRES, 18. — On mande au Daily Tele-graph, de Vienne, le 17 juillet: « L'enquête ouverte sur l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand a Serajevo se poursuit rapidement. Des faits ont été établis qui montrent qu'il s'agit, vraiment d'une très vaste conspiration. Les assassins entrent dans la voie des aveux et donnent librement des renseignements aux fonctionnaires chargés de l'instruction. » On a découvert qu'un grand nombre de personnes ont pris part au complot, soit directement, soit indirectement. Toutes ces personnes feraient partie du mouvement dit de la Grande i Serbie. Tous ses affiliés avaient trouvé un grand nombre de complices et ceux-ci ont gardé le secret avec une fidélité digne d'une meilleure cause. » Les criminels qui sont directement inculpés de participation à l'assassinat sont au nombre de quinze. Quatre d'entre eux seraient venus de Belgrade et une fois en Bosnie au- 1 raient transmis, à leurs amis les détails du , complot. Dans ,ce dessein, des réunions se- ( crêtes ont eu lieu dans différentes parties du . pays; elles n'ont pas éveillé l'attention de la ' police. Les bombes et les engins venus de ' Serbie ont d'abord été cachés à Tuzla et de là 1 ils ont été transportés dans différents endroits. De temps en temps, la cachette de ces ( bombes a été changée. De cachette en cachet- ; te, ces bombes se sont ainsi rapprochées de • la capitale. Le jour de l'attentat, on les avait ( mises en dépôt dans la boutique d'un boulan- , ger. » En même temps que les personnes inculpées de participation directe à l'assassinat, ( nombre de gens ont été arrêtés qui ont des ' relations étroites avec les membres du com- j 1 plot. Pour la plupart, ce sont des étudiants, j 1 des adolescents. L'enquête a prouvé qu'il n'y a peut-être pas une seule école secondaire Sans toute la Bosnie et l'Herzégovine qui n'ait son association secrète d'écoliers s'oc-supant d'espionnage et de haute trahison. Le procès des assassins aura lieu à l'automne, n D'OU VIENT L'ARGENT DES INSURGES ALBANAIS ? PARIS, 18. — L'Echo de Paris publie la note que voici : « On se demande depuis quelque temps avec quelles ressources les insurgés musulmans l'Albanie continuent à entretenir des troupes assez nombreuses pour opérer à la fois devant Durazzo et aux environs de Valons. L'Albanie, en effet, n'est pas un pays riche, et les soldats ne s'y recrutent point sans argent. » Une information qui parait assez sérieuse dissipe en partie ce mystère. On assure que les insurgés musulmans seraient payés sur- les fonds qui ont été recueillis en Turquie pour la création d'une flotte. L'un des membres du iabinet ottoman aurait récemment prélevé sur le produit de ces souscriptions une somme de 1110,000 livres (2,300,000 francs environ), et l'aurait expédiée en Albanie. » Si ce renseignement est exact, il faut reconnaître que les insurgés ont fait plus d'où-, vrage avec 2 millions que le prince de WitK» avec 10. » AU SOBRANIE BULGARE SOFIA, 17. — Les incidents qui avaient marqué avant-hier la séance du Sobranié ont eu leur répercussion sur celle d'aujourd'hui. La séance s'est déroulée au milieu d'un vacarme incessant. Les députés de l'opposition ont protesté contre le vote de mercredi, surtout lorsqu'on a apporté le Journal officiel contenant l'ukase royal approuvant l'emprunt étranger. Deux députés ont été exclus pour trois séances. Dépêches diverses LES PRIX NOBEL STOCKHOLM, 17. — Le gouvernement suédois a donné son assentiment à une décision du comité Nobel en vertu de laquelle les prix de physique, de chimie, de médecine et de littérature pour 1914 ne seront distribués que la 1er juin 1.915. La, illo La réception du lord-maire C'est à BruxelleSj cette année, nous l'avons dit, que le lord-maire de Londres se rendra, accompagné de ses aldermen, de ses shériffs et d'une délégation de vingt-deux membres du conseil de Londres. Nous connaissons, pour en avoir vu la déploiement en 1910, le faste de ces cortèges formés par les carrosses du lord-maire et de sa suite. De grandes fêtes seront données, cette fois encore, en l'honneur du représentant de la Cité de Londres. Notre ville y sera représentée également, ce qui n'est" d'ailleurs qu'une manifestation de courtoisie tout indiquée à l'adresse de nos bons amia les Anglais. A l'hôtel de ville, les dispositions suivantes ont été arrêtées: M. le bourgmestre assistera au banquet organisé par la Chambre de commerce britannique, le 22 juillet. La ville d'Anvers sera représentée à la fête qui se donnera en l'hôtel de ville de Bruxelles, le 24 juillet, par M. l'échevin Al-brecht.vyvi Chansons populaires «Tout ça ne vaut pas l'amour!» a déclaré gravement le jury de la partie musicale du concours annuel de chansons populaires. Et Il semble bien en vérité que nous serons forcés de revenir, au prochain carnaval, à quelqu'un des refrains légers que nous apporta l'opérette étrangère. Hélas! trois fois hélas! nos jeunes musiciens sont à bout de souffle; ils ont trop joué au football et se sont trop sévèrement entraînés .sur tous les vélodromes. Alors?... Mais oui, le jury a déclaré que le concours de chansons populaires de cette année serait annulé, en ra'son de l'insuffisance des morceaux proposés par les concurrents. :cNietig verklaard», dit terriblement le communiqué officiel. Et i.1 ajoute, en manièra de conclusion logique, que, faute de chansons, l'audition qui devait avoir lieu ài l'Opéra flamand le 21 juillet prochain est ?ont remandée. La poésie se meurt, le lyrisme s'en va. C'est bien ennuyeux et c'est grand dommage. Une époque qui n'a pas de chansons pourrait bien devenir très promptement lugubre.\WY La Fête des mères A propos de la Fête des Mères dont il semble que notre population ait compris :out de suite la portée morale, et qu'elle idoptâ, dès la première année, comme étant ;rès parfaitement conforme à l'esprit et au sentiment de notre race, l'on nous demandait récemment si les professeurs ne pourraient faire, en faveur de sa célébration générale, une utile propagande dans les icoles? Il nous semble en effet que cette idée est :xcellente. A la veille des vacances et la Période des concours étant terminée, il irrive souvent que les professeurs conspirent les dernières heures de classe à de /agues récapitulations faute de savoir eom-nent occuper plus utilement les journées [ui précèdent la distribution des prix. Il eur serait facile de consacier une de ces lettres perdues à une petite conférence dans aquelle ils exposeraient aux enfants le

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le matin gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1894 bis 1974.

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