— - v.r»TXll 1 Iffifef h1|BtYhrMfclV'wir^« IAG--JZ*XXOM rtr.Y^toV^* Bfc »«i^jfcaua^J*5mAailM6r»ir' fTTTW«BgiaMK<n^Mti|g&^MMiiflKJSMKMKgiea»«MMMWMM>><afuaiMaM<ngr>Jg3B&-,>-- -m*"TjHWaBEg5DBaMHBBMWMMMafiaMBB»i^igg|aSagTy5BMBaMHailWMK5aaMfcgfr»MftaaMKgai3flMMMMM Luiidi if Janvier IMS (Edition P. L u. — > (>i Le Numéro 10 Cmea Ume kmv - N° M LE MESSAGER DE BRUXELLES JOURNAL QUOTIDIEN, ÉCONOMIQUE & FINANCIER Abonnements : Pendant la durée de la guerre 3 francs par mois (Bruxelles et faubourgs) ^ — —: _ = _. ==i AVIS. — Adresser toute correspondance à la direction du MESSAGER DE 3RUXS3.LËS H Aucune quittance ne sera valable si elle ne porta la signature du directeur du journal. - - - - Rédaction et Administration : 1, Quai dii Chantier, 1, Bruxelles. - féléph. A 1610 Les Stratèges A frotter les "vieux cuivres, dit un proverbe, «on les rend encore brillants. C'est possible, je n'ai jamais essayé. Mais on aura beau 'frotter Un vieux stratège, on ne fera jamais reluire cet antique cuivré. des gens point suspects d'intentions « zwan-zeuses » à 'leur égard. Ils ne vous réclament pais d'argent, mais ils vous demandent confiance, ce qui m'apparaît au moins aussi sérieux. Et puis, il y a les stratèges d'aspects exté- ; Plus qye jamais il .faut nous méfier des î< anciens officiers », des « vieux majors » et des « personnalités militaires compétentes » qui prédisent l'avenir. Ils prédisent même -quelquefois .moins bien que les chiromanciennes et cela s'explique. Les «compétents» ne traitent que d'un seuil sujet, toujours Ile même : la guerre, et ils finissent par ne plus s'y reconnaître eux-mêmes.Les pythonisses, au contraire, parlent de tout avec une égale tranquillité pour elles-mêmes. Selon une expression familière, elles tapent dans le tas et, ma foi, elles courent la chance de toucher juste une fois sur cinquante, mettons. Je ne garantis pas la proportion car je n'ai aucune acoointance avec un « cabinet de consultation » quelconque où, m'a-t-on dit, vous êtes accueilli par une bonne attentive et questionneuse, laquelle bonne, après avoir appris de vous ce « qu'il faut qu'élite sache » passe dans ila pièce voisine où elle répète fidèlement vos propres paroles. Vous êtes refait et en voilà pour cent sous! Les stratèges, eux, ne vous réclament pas d'argent. Ils travaillent pour la gloire et il en est parmi eux qui' ne se « déboutonnent » pas tout de go. Il faut leur avoir été présenté et ils n'admettent à leur table de cabaret que MfWr?':SiBSaKSWBBCMKWMtM® 'I iMHIBIVII IftUMBMMIIJWJIJim 1 rieurs différents, depuis ceux que représente notre cli'ohé jusqu'au monsieur précieux et pomadé qui illaisse tomber ses paroles comme des perles 'rares. Ce dernier type n'est pas moins dangereux que les autres d'ailleurs, s'il est plus beau. Je vous le montrerai aux prochains jours. En attendant, ceux que voici sont îa terreur des propriétaires des ûafés où ils tiennent leurs assises. On n'a pas idée du matériel qui doit être mis à leur disposition pour « faire la guerre ». Les journaux de rétablissement sont découpés pour confectionner des tentes, quantités de morceaux de sucre figureront des affûts de canon, les cure-dents et les allumettes formeront des bataillions serrés, tandis qu'un cigare — qui .restera pour compte air tenancier — représentera un Zeppelin. Les soucoupes, ltes salières, les fourchettes sont mises à contribution, et si le gérant, quelque peu agacé, leur confiait doucement que leur clientèle ne permet jamais que l'ins- ' cription de 35 centimes à son livre de caisse, les stratèges seraient capables de lui servir la phrase du « Client Sérieux » de Courte-line.— Ça vous embête ? Prenez une caissière ! Des stilatèges, délivrez-nous, Seigneur ! E. FONCLOS. Communiqués Officiels Communique Officiel Autrichien Vienne, 1J) janvier. — En Galicie occidentale, l'ennemi tenta, la nuit dernière, une attaque sur les hauteurs au nord-est de Zeckliczyn. Celle-ci fut repoussée. Au nord de la Vistuie, les combats de tranchées continuent. Nous avons été forcés hier de bombarder l'église d'une localité assez importante en Pologne russe, l'ennemi ayant installé sur le clocher une mitrailleuse.D^ns la Bukovine méridionale et dans les Car-pathes, il n'y a eu que des escarmouches. Communiqué Officiel Français Paris, 7 janvier. — Les Allemands ont fait de violantes attaques dans la région de Lassigny, dans les Argonnes, au croisement des routes du Four de Paris, vers Varennes, et de Haute Chevauchée, dans la contrée de Verdun, et sur la hauteur qui domine Steinbach. Toutes ces attaques ont été repoussées. Paris, 8 janvier. — En Belgique, le feu de l'ennemi a été plus violent. Près d'Arras, l'artillerie française a répondu aux attaques ennemies. Près de Lombartzyde, notre infanterie a avancé ; à 50 mètres de n<"3 tranchées, nous avons pris une dune qui était occupée par l'ennemi. Nous avons gagné du terrain à l'est de Saint-Georges et menaçons de là les tranchées ennemies à Steenstraete. Nous avons, sans combat, évacué une partie de tranchées vers Arras, où les hommes étaient dans la boue jusqu'aux épaules. Nous avons avancé vers La Boisselle. Le lancement de grenades par l'ennemi nous a causé quelques pertes. Nous avons fait sauter un blokhaus. Dans le secteur de Reims, nous avons pris une tranchée de 200 mètres. Entre Betheny et Prunay. on signale des engagements d'infanterie très violents. Nous avons réduit au silence le feu d'artillerie ûs l'ennemi à Souain, et démoli des tranchées ennemies.En Argonne, à l'ouest de Haute Chevauchée, l'ennemi a fait sauter la première ligne de nos tranchées, qui est entièrement détruite ; ensuite, l'ennemi poussa une attaque qui fut repoussée à la baïonnette ; nous avons repris la ligne de notre front sauf 80 mètres de tranchées. Notre offensive se poursuit dans les régions de Thann et d'Altkirch, où nous faisons des progrès. Nous avons pris une tranchée de la colline 425. Nous avons conservé le terrain acquis à l'ouest de Steinbach et avons pris Burnhaupt-ie-Haut. No"s avons gagné du terrain dans la région du pont d'Aspach et de Kahlberg. Communiqué Officiel Russe Pétrograd, 7 janvier. — Sur la rive gauche de It Vistuie, il n'y a rien eu hier, excepté sur le front Sucha-Boîïmow, où il y a eu quelques combats.''ans les environs du village de Sucha, les Allemands avaient réussi, dans la nuit du 6, à se rendre maîtres d'une partie de nos tranchées, mais au m^îïn, nous les avons repoussés par une violente attaque. LA GUERRE Les communiqués officiels sont encore plus chiches d'informations sensationnelles que d'habitude. Les Alliés, depuis une quinzaine de jours, résument leurs télégrammes par une avance entre Xieuport et Westende et des progrès autour du village de St-Georges; les Allemands donnent des nouvelles opposées. L'enjeu des derniers mouvements qui se passent en ce moment sur l'Yser semble être le point où la route, qui de St-Georges va à Mannekensvere traverse l'Yser. Le fait des contre offensives fort virilentes de l'armée allemande .implique cependant uinte offensive française ; nous ne connaissons pas encore ilte résultat de ces derniers mouvements qui sont d'ailleurs de peu d'envergure. Il apparaît que les Alliés ont fait des tentatives énergiques pour traverser l'Yser entre Xieuport et Dixmud'e, mais qu'ils 11'ont pu encore faiire mieux que de s'emparer de la tête de certains ponts. A l'E.-S.-E. d'Ypres depuis trois jours on signale dtes fusillades nourries à Zilîebeke; tout semblerait faire croire que les Allemands préparent de ce côté une attaque sur la ville d'Ypres; ill est évident qu'une attaque allemande réussissant dans ces parages contriain-drai't l'es Alliés à évacuer la ligne de l'\ ser. Remarquons que les lignes alliées ont été renforcées considérablement par une armée française comimlandée par le général Mau-dhuy.Dans le district de Reims et surtout vers l'Est de cette ville on nous signale, depuis deux jours, qiue les batteries des artilleries ennemies ont chacune pris des positions $uir lesquelles' cilles compteraient pour réduire au si-; lence le feu dte l'autre. Il n'y aurait rien d'é-t tonnant à ce que ce système réussît pour l'une . des deux parties clair on n'ignore pas que 1a Champagne se prête parfaitement à des mou-- Vements de grande envergure. Plus à l'Est, les forces anglaises de sir John Freneh se sont augmentées de quelques r unités territoriales ainsi que d'un régiment t canadien, le premier qui doit arrivé sur le front. ; Il ne faudrait pas conclure de ce fait que le terrain des opérations sera très prochainement . Ile théâtre d'iactions poussées à fond, mais . néanmoins, iil ne conviendrait pas de consl-; dérer comme quantité négligeable un appoint ; de la valeur de ces troupes. ! i D'autant que les armées allemandes, elles- I | Dernières Dépêches ! Rome. — Le roi Alphonse XIII vient de signer un arrêté modifiant la composition des armées. A partir de la présente année, les hommes appartenant aux levées de 1886 à 1915 formeront l'armée active, ceux des classes de 1882 à 1885 constitueront l'année de réserve, et ceux de 1871 à 1881, la territoriale. Londres. — Le général Dobell, à la tête de forces' militaires importantes, a occupé plusieurs points stratégiques au Cameroun. Washington, 6 janvier. — Le président Wilson a demandé aux armateurs américains de remplir soigneusement les papiers de bord pour éviter des retards. La déclaration de l'Angleterre, stipulant que les armements américains seront dédommagés, semble donner satisfaction aux Américains. Selon un télégramme adressé à la « Kôlnische Zeitung », le correspondant particulier du « Cor-riere délia Sera » mandait, le 31 décembre, du Caire, qu'on y affirme résolument qu'un grand combat a eu lieu dans la presqu'île de Sinaï. 11 paraît, dit le même correspondant, que l'expédition turque vers l'Egypte se prépare suivant tous les procédés de la technique moderne. Un embranchement du chemin de fer vers Médine est déjà prêt jusqu'à Kalaat el Nahl, un point stratégique important dans l'intérieur de Sinaï. Suivant le « Corriere d'Italia », l'Allemagne aurait fait des représentations auprès du gouvernement de la Réupublique de Saint-Marin, parce qu© la station de télégraphie sans fil, située sur le Mont Titano, sert de poste intermédiaire entre les postes émetteurs de la flotte française de la Mé-diterannée et Paris. Pourvu que "Saint-Marin n'aille pas mobiliser ses huit soldats et son général. Voilà qui changerait la situation internationale. On mande de Constantinople que le grand duc Alexandre Michaïlowich, adjudant général du tzar, a été tué pendant le combat près de Miandnab. aussii, se sont accrues récemment dte sérieuses unités. Une dépêche officieuse de Londres nous apprend que 29,100 officiers anglais ont été commissioninés pour remplacer les morts, blessés ou disparus. * * * Dans lia Forêt d'Argonne des combats d'artillerie lourde se manifestent avec une extrême violence; l'infanterie semble avoir joué un certain rôle dans les combats qui ont eu lieu, à Apremont et dans le Bois-le-Prêtre. D'autre part, si nous considérons les communiqués officiels qui, on le sait, sont toujours très sobres, il n'est pas défendu de conclure pour les Allemands, au succès de certains engagements.En effet, le communiqué officiel d'aujourd'hui annonce que d'importantes prises de ■matériel et de prisonniers auraient été faites dans ces parages. * * * La colline 425, à l'ouest de Sennheim tire son nom, non de son altitude, mais d'une borne kilométrique qui porte ce chiffre. ; les Français avaient occupé cette colline et s'y étaient fortement retranchés; lies communiqués officiels allemands annoncent que la hauteur en question aurait été reprise après une violente attaque à la baïoniniette. Remarquons toutefois que les avis de l'Etat-■major génériaJ français ne font pas mention de l'abandon d'un point stratégique aussi particulièrement important ; le communiqué . français déclare simplement que l'ennemi a repris une tranchée à 'l'Est de la colline dont le sommet siérait encore occupé par les batteries françaises. * * * 'l* Les dernières nouvelles de l'Afrique septentrionale française annoncent que les Français retireraient toutes leurs troupes de l'intérieur du Maroc et les 'concentreraient à,Casablanca, Rabat et Udschda-, Alger aussi est dégarnie de troupes; il n'y a des garnisons que dans les villes fortifiées les plus importantes, c'est-à-dire des légioniniàiires et des troupes coloniales. * * * En Polognle russe, lies communiqués des deux côtés sont également muets; Pétrograd n'a même pas donné de nouvelles aujourd'hui; mentionnons un combat d'artillerie sur lia Pi'lica. On a vendu hier à Londres, à l'encan, le voilier « Caracas » et le vapeur « Wilhelm Behrins ». Le steamer anglais « Elfrida » ayant touché une mine, a coulé dans les environs de Scarborough. Le « Cygnus » a également coulé vers Grimsby, tout l'équipage a péri. La situation d'Essad Pacha devient de plus en plus difficile, car la ville de Bérat vient d'épouser aussi la cause de l'insurrection, qui s'étend déjà de San-Giovanni di Medua jusqu'au fleuve Wo-jutza.D'un autre côté, la Grèce vient d'envoyer un petit cuirassé de 2,500 tonnes devant Durazzo. L'unique raison de cet envoi, pense-t-on, est de pouvoir éventuellement porter aide aux sujets grecs qui s© trouvent à Valona et Durazzo, car il est à espérer que le président du conseil des ministres grec n'a pas l'intention d'embrouiller la situation déjà si tendue et qui rendrait la position de l'Italie encore plus compliquée. Paris. — Le président du conseil, M. Viviani, a été avisé officiellement de la mort de son plus jeune fils, soldat d^nfanterie, tué au front. La Haye. —• Un décret royal vient de défendre l'exportation des couvertures, des conserves et des préparations de légumes secs. Constantinople, 9 janvier. — Nos troupes avançant dans la région Aserberdschan ont occupé Kotur. L'ennemi s'est replié dans la direction de Salmas et Chai. Dans les combats près de Man-tiua.b, le grand duc Alexandre Michaiiowitsch et le consul russe-de Sandschbulak ont péri. Constantinople, 9 janvier. — En dépit des droits internationaux, la flotte russe a bombardé aujourd'hui la ville ouverte de Sinope et a légèrement endommagé par ce fait, deux maisons. Il n'y a pas à déplorer de pertes en vies humaines. Quatre barques ont sombré dans le port. Des vaisseaux turcs* ont bombardé avec succès des troupes russes qui se trouvaient sur la côte au nord de Makriali. Le 5 janvier, un croiseur anglais fit a.u nord de Mersinas une tentative de débarquement. Nos garde-côtes forcèrent l'ennemi à battre en retraite avec quatre morts.

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