Le messager de Bruxelles

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s.n. 1915, 18 Februar. Le messager de Bruxelles. Konsultiert 19 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/cf9j38m509/
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LE MESSAGER DE BRUXELLES JOURNAL QUOTIDIEN, ECONOMIQUE! ET FINANCIER AVIS. — Adresser toute correspondar.ee à la direction du « MESSAGEFt DE BRUXELLES » ABONNEMENTS : y (Pendant la durée de la guerre) i mois . . fr. 1.50 3 » » 4.00 1 an » 12.00 PUBLICITE : !4me page, la ligne fr. 0.30 3m® » » » o. 50 2me )> » » I.OO Nécrol. la lig. 1.50; Judic. la lig. 0.50 ; Financière : à lorlalt AUCUNE QUITTANCE NE SERA VALABLE SI ELLE NE PORTE LA SIGNATURE DU DIRECTEUR DU JOURNAL Rédaction et 4(1 ministration : Bruxelles, j Quai du Chantier, 19 Bruxelles. - Téléphone A 1 <»10 La Grand"Place de Furnes Une information nous arrivait hier, d'après laquelle M. Jules Des-trée, ,1e député de Char-ieroi, qui y fut dernièrement, auiraiit constaté que la pittoresque Gnand'Pilace de Furnes a peu souffert du bombardement. Seule une maison sains caractère a son toit effondré, disait la note dont il s'agit. Eh bien, tant mieux car, vraiment il eu été dommage et très regrettable que les admirables spécimens de il'architecture ancienne eussent dispairu. Quiconque a passé par Furnes a vu la Grand'Place et a visité quelques-uns des immeubles, aujourd'hui, affectés aux services administratifs de cette jolie ville qui compte 6,ooo habitants environ . Cette Grand'Place est admirable et un véritable amateur d'art peut y passer plusieurs journées avant que de s'être inspiré des chef-d'oeuvres qu'il y contemplera- Au reste, durant la saison estivale, nombreux sont les étrangers et même les Belges séjournant à Ostende, Coxyde, la Panne, etc., qui vienneni passer, de temps à autre, une journée dlans les murs de cette cité. Furnes a son Histoire. C'est à Furnes, en effet, que Robert d'Artois, en 1297, vainquit le; Flamands, fort inférieurs en nombre et qiui, sous le commandement de Gu: de Dampierre, comte de Flandre, opposèrent à l'assaillant une résistance héroïque. Plus tard, tes principaux épisodes de la campagne furent reproduits sur la toile et, de nos jours, on peut voir quelques-unes de ces œuvres dans lfe.4. musées belges. Réjouissons-nous de ce que la Grand 'Place de Furnes soit encore debout. Ill n'y a pfas que les archéologues qui tiennent aux choses des temps passés. E. FONCLOS. BULLETIN DU JOUR Chine et Japon Depuis ifin décembre, époque où nous signalions un échange de vue aigrendoux entre les deux empires, la situation s'est sensiblement aggravée. A la suite d'une première note ;-u Japon concernant le Shantung Juan-Shi-Kaï réunit le Parlement, mais auparavant célébra dans le Temple du Ciel une solennité religieuse qui vaut la peine d'être relatée pour le pittoresque de ses détails. Depuis des siècles cette solennité n'avait pas été célébrée par un pontife suprême qui n'appartint pas à la famille impériale, et les Chinois de la bonne classe en ont logiquement déduit que Juan-Shi-Kaï est ou deviendra Empereur, Fils du Ciel. Cette résurrection de l'ancienne quincaillerie mandchoue est assez significative; elle indique cruellement 'l'affaiblissement du parti Jeune-Chi-nois qui ont protesté faiblement, disant que la Chine a vu assez de ces fêtes antiques. Quoi qu'il ait assumé en quelque sorte la dictature Juian-Shi-Kaï ne se sent pas à l'aise dans sa nouvelle dignité; sans cesse il redoute des attentats à sa vie et ne se risque au dehors qu'entouré d'hommes armés. Il en fut ainsi encore pour l'a solennité célébrée dans le temple. Pendant qu'il officiait, suivant le rituel, il y avait, non loin de lui, une auto blindée et des hommes armés; la solennité fut très écourtée, aussi l'effet grandiose en souffnit-il. A l'issue de cette cérémonie, Juan-Shi-Kaï élabora une de ces réponses ambiguë et compliquée dont les Célestes ont le secret, et ont fit partir en grande pompe cette réponse à Tokio- Mais le Japon ne se paie plus de mots et les Nippons envoyèrent dare dare une seconde note dont le fond était infiniment inquiétant si la forme en était diplomatique. Voici quelques-unes des précisions au sujet des concessions que le Japon « demandé 1» à l'a Chine : D'une manière générale, ie Japon demande qu'aucune partie de la côte chinoise ne soit cédée ni louée à aucune puissance étrangère. Il rédlame en outre les concessions suivantes se rapportant à deux régions déterminées ; dans la Mongolie orientale, le Japon exige le droit exclusif d'exploitation des mines ; aucun chemin de fer ne sera construit sans sa permission ; les Japonais auront le droit d'élire domicile dans le pays, d'y faire du commerce, d'y acheter et d'y cultiver les terres. Dans lia Mandchou rie méridionale, la durée du bail de Port-Arthur et du territoire avoisinant sera prolongée de quatre-vingt-dix-neuf ans; la durée des traités relatifs rfux chemins de fer d'Antung à Moukden et de Kirin à i Chanchun sera également prolongée de quatre-vingt-dix-neuf ans; les Japonais seront autorisés à prendre domicile dans la région, à y acheter et à y cultiver des terres. D'ans ie Chanuing, la Chine trail.s-mettra au Japon tous ses droits sur les ' mines et sur les chemins de fer précé-» demment exploités par les Allemands; la construction du chemin de fer de Chefou ou Loung-Kéou à Weihsien sera concédée aux Japonais. Dans la Foukien, si l'a Chine a be- ; soin de faire appel à l'argent étran- ' ger, le gouvernement de Pékin ne devra céder aucun droit sur les mines, les chemins de fer, liss bassins ou les docks à aucune autre puissan -e, sans le consentement au Japon. Dans la vaililée du Yang-tse-Kiang, . le Japon partagera avec la Chine le , contrôle des usines de Han-Yang, où , le Japon a de larges intérêts financiers, celui des mines de fer de Jayeh , et celui des mines de charbon de Ping- i Siang ; de plus, la Chine, dans ces ré- i gions, ne devra aocordre à aucune au- 1 tre puissance aucun droit qui pourrait nuire aux droits ainsi acquis des Ja- 1 ponais. Le Times dit que les demandes du ' , Japon furent communiquées le mois dernier au ministre des affaires étrangères briflan nique et que les gouvernements de France, de Russie et des Etats-Unis en furent également informés.Inutile de dire que cette note, fort . explicite, causa de grandes Inquiétu-| des et de graves soucis. Dans les cercles diplomatiques, an l croit que le gouvernement chinois serait disposé à faire des concessions dans Jes questions économiques mais qu'il ne céderait jamais rien de ses . droits souverains. ' Mais le Japon demande, endéans les t quinze jours, une réponse catégorique. Ce qui fait ressembler fort sa > note à un ultimatum. L'AVIS D'UN JOURNAL La « Gazette de Cologne » écrit : s Nous répondrons, dit-elle, à la note 5 américaine sur le même ton et dans le même esprit qu'elle est conçue. Ncnus tâ-cherons donc probablement de dissiper les inquiétudes du gouvernement améri-e cain, ce qui ne sera pas difficile, parce que notre but n'est pas de couler les navires neutres, mais nous voulons qu'ils 5 sachent toujours ejuel danger ils courent - quand ils sont -dans la zone dangereuse, ï du moment où l'Angleterre continue à - abuser de leur pavillon. Les précautions - prises par la Hollande et d'autres Etats t neutres du nord en appliquant des signes distinctifs à leurs bateaux, montrent que e ces Etats ont bien saisi le sens de l'avertissement allemand. La note américaine 11e constitue par un veto du gouvernement américain contre le blocus allemand, et ' elle ne peut ipas l'être, parce que l'Améri- 1 que n'a pas protesté lorsque l'Angleterre 2 déclarait la mer du Nord zone de guerre, e Si cela avait été, notre réponse aurait na-r turellement dû êtr», que la menace alle-à mande Testera entière. ! COMMUNIQUÉS î Communiqué Officiel Allemand (Communiqué Officiel Français Berlin, 16 février : Sur le front occidental Les attaques ennemies contre les tranchées anglaises prises par nous près de Saint-Eioi cn't été repoussées. Pour le res-te, rien de spécial à signaler. Sur le front oriental Les poursuites sur la frontière de la Prusse orientale et au delà continuent à se développer très favorablement. En Pologne, au nord de Vistule, nous avons, après un court combat, occupé Plock. Environ 1,000 prisonniers sont tombés entre nos mains. Dans le sud de la Pologne, rien d'essentiel ne s'est produit. Dans la presse étrangère, on a publié les bruits les plus fantaisistes sur des pertes immenses des Allemands dans les combats à l'est de Bolimow (au début de février). Nous déclarons que les pertes allemandes dans ces combats ont été minimes en proportion des sivocès obtenus. Communiqué Officiel Autrichien Vienne, 17 février. (Communiqué offi-:iel d'hier) : La situation générale en Pologne russe :t en Galicie occidentale n'a pas changé. )es Combats d artillerie ont lieu. On se >at avec acharnement sur le front des îarpaihes. Depuis plusieurs jours, des at-:af]ues nocturnes des Russes contre les positions des armées alliées austro-alle-nandes sont repoussées avete de fortes jertes pour l'ennemi. Nous fimes à cette iccasion 400 prisonniers. Les opérations ;n 3itkovine continuent favorablement. Les Russes ont été obligés à repasser la igne du Serèth et ont été repoussés après jes combats acharnés jusqu'à Pruth. Au sud de Kolomea, où de grands corn-jats se déroulent, nous avons fait hier 3lus de 500 prisonniers. Dernières Dépêches UNE MISE AU POINT Rome, 15 février. — De prétendues révélations de la « Tribune » de Genève annonçant que le prince de Bûlow aurait décidé la Hongrie à céder à l'Italie quelques morceaux d'Istrie et de Dalmatie et surtout le détail donné par le journal suisse epui ceci -aurait été fait par l'intermédiaire d'un ancien ministre italien, excitent, dans les milieux politiques, compétents, une irritation contre ces bavardages puérils. Tant que ces insinuations étaient faites par quelques journaux en Italie dans un huit de polémique, cela était supportable ; mais voici qiue les jour naux étrangers s'en mêlent. On estime donc ici qu'il est temps de mettre fin à ces niaiseries. Aussi, dans l'entourage du ministère, ainsi que dans l'entourage de M. Giolitti, on déclarait que les nouvelles concernant de prétendues cessions territoriales publiées par divers journaux de- TRANCHEES CONTRE TRANCHEES Paris, 15 février, 3 heures soir. — Rien de saillant à signaler. Paris, 15 février, 11 heures soir. — En Belgique, combats d'artillerie autour de Nfieuport et d'Ypres. Sur la route Béthune-La Bassée, nous avons pris 250 mètres de tranchées ennemies.En Argonne, combat très serré de tranches à tranchée. L'attaque allemande contre ie village et le bois de Malancourt a été arrêtée. En Lorraine, l'ennemi, après avoir réussi à repousser notre avant-garde dans le but d'occuper Signal-de-Xon et Narroy, a été rejeté sur la partie nord de Signal-de-Xon, où il se maintient dans une partie des tranchées. Communiqué Officiel Russe LA NEIGE GENE LES OPERATIONS Saint-Pétersbourg, 15 février. — Sur le front du Niémen et de la Vistule, les combais qui se déroulent depuis le 13 continuent normalement. Sur la rive gauche de la Vistule, le canon s'est fait entendre comme d'habitude. Dans les Garpathes, nous avons repoussé de violentes attaques autrichiennes sur Svidnik. * Sur la rive gauche de la San supérieure, nous avons fait quelques prisonniers. Les Allemands, qui avaient entrepris une attaque près de Myto-Kozurka, entre les Beskides et Wyskow, ont été repoussées. Par une contre-attaque, l'ennemi a été rejeté dans sa ligne de hauteurs fortifiées.Des renforts ennemis considérables s'avancent vers Nadvorna et en Bukovine. Saint-Pétersbourg, 15 février. — L'état-major de l'armée du Gaulcase communique que laltempête de neige rend toute opération impossible depuis huit jours. puis quelques jours, ne sont que des in ventions mises en circulation, soit dan un but tendancieux, soit par simple plai sir d'inventer ou par ingéniuité. « Si de propositions de ce genre pouvaient êtr faites, me dit-on, ce ne serait pas par l'in termédiaire de journaux, ni italiens, n suisses, ni autres, mais par la seule voi possible et admissible, soit des conversa tions diplomatiques entre les .ambassa deurs et les gouvernements a.uprès des quels ils sont accrédités ; toute autre voi» serait inutile et illicite. » Concernant de prétendues intrigues en tre le prince de Bûlow et divers homme: politiques qui ne sont pas du gouverne ment, le démenti est encore plus net e plus tranchant. On déclare la chose faus se et absolument impossible, car si ell-était vraie, ce serait de là part du princi de Biilow une incorrection diplomatiqu< dont cet homme d'Etat est incapable ; o serait aussi de la part des autres une bas sesse indigne de citoyens d'un pays libre Un ambassadeur nouant des intrigue; avec des hommes politiques qui ne son plus au potuvoir et avec divers partis, cela est possible dans des pays tombés en décadence, mais c'est inadmissible et ce ne serait pas toléré en Italie. On prie donc le public et les journaux sérieux de repousser purement et simplement toutes les fantaisies tendancieuses ou ingénues sur ces prétendues négociations de territoires qui circulent dans la presse européenne.LE PRETENDU ENROLEMENT DE BELGES Le « Figaro » déclare apprendre df, Cologne que les autorités allemandes auraient l'intention de contraindre les Belge^, qui se seraient rendus coupables de méfaits contre leur autorité, à être enrôlés dans l'armée allemande, pour les envoyer combattre les Busses sur le front oriental. Nous nous sommes renseignés sur ce point auprès d'une personnalité, dont l'autorité en cette matière est incontestable, et qui nous a expliqué que le point de vue allemand en matière militaire rendrait impossible une décision pareille. En Allemagne, nous a-t-on fait remarquer, l'armée, pour nous, n'est pas autre chose que la nation en armes. Il n'y aurait lien de si contraire à la tradition allemande que de vouloir enrôler quelqu'un dans l'armée pour le punir d'un acte quelconque.RETOUR A BORD Londres, 14 février. — Le prince Albert, un des fils du roi, est rentré, à bord de son vaisseau, sa santé étant complètement. rétablie. DISTINCTION Londres, 14 février. — L'amiral sir John Jellicoe a été nommé grand'eroix de l'ordre du Bain pour services méritoires. PREVISIONS Le projet de loi su.r les chemins de fer présenté au Landtag de Prusse prévoit une somme de 12 millions pour la ligne Riesenbourg-Miswalde, et une somme de 7 millions pour ie doublement des voies Hamm-Wunster et Berlin-Luckenwalde. UN DEFICIT Athènes, 14 février. — Le budget du ministère des voies et communications prévoit un crédit de 3,400,000 francs pour l'entretien des routes municipales et départementales et de 900,000 francs pour les routes nationales. PAUVRES GENS On mande de Larrache qu'une barque portant 90 soldats espagnols a coulé ; 33 se sont noyés. LA CHASSE AUX MINES FLOTTANTES Christiania, 15 février — La conférence dite des « mines » s'est réunie au ministère de la guerre. 1 Le ministre de la guerre a, entre autres, déclaré ciu'à l'avenir, il y aurait une récompense de 10 couronnes pour chaque : mine découverte et remboursement des frais de pêche. Les précautions à prendre pour la navigation de nuit sont de plus en plus conseillées.IMPORTATION NECESSAIRE i Milan, 15 février. — L'association des i fabricants de tissus de laine de Biella a * demandé au gouvernement de prendre des mesures, au sujet de l'importation de . l'aniline allemande, sinon 011 serait sous peu forcé de fermer les fabriques. LES SOCIALISTES ET LA GUERRE On mande de Pétrograd que le député . Marikow a été expulsé du parti socialiste _ parce que, lors des séances de la Douma, i -)il s'est déclaré partisan dé la guerre à ou-> trance. Le procès contre les cinq députés ou-, vriers qui avaient été arrêtés en novem-. bre dernier passera le 23 février. * UN HOTE INATTENDU Sofia, 15 février. — La nuit dernière, au . Casino municipal, pendant une redoute » organisée par des artistes, une violente . explosion a eu lieu. On croit qu'elle a été produite par une bombe ou une machine infernale. - Une personne a été tuée et dix autres blessées. ' L'AMBASSADEUR GREC PREND CONSEIL A ATHENES ' Athènes, 16 février. — L'attaché de ma-" rine greo Krisis a été, il y a quelque " temps, molesté dans la rue à Constanti- * nople. L'agence d'Athènes mande à ce sujet que satisfaction n'ayant pas étiê donnée, l'ambassadeur grec Panas est parti hier a pour Athènes, laissant son secrétaire comme représentant de son gouvernement à Constantinople. LA QUESTION DES LANGUES Le directeur de l'Ecole de Commerce de t Kiew rient de demander au ministre de " l'instruction publique de pouvoir rempla- * cer, dans le programme des études, i'al-3 lemand par l'anglais. 3 ON RAVITAILLE LE DANEMARK 62 grands vapeurs venant de l'Améri-■ que du Nord, du Sud et Centrale, sont s attendus au Danemark avec pleine car-t gaison de grain et autres aliments. Pain Blanc, Pain Gris et Son Encore une fois, les Bruxellois sont des privilégiés, pensent les gens de province qui ont lu non sans un sentiment d'envie — sentiment légitime du reste — que nous aillions manger du pain blanc et ce à compter du 16 courant, tandis qu'eux-mêmes en sont au pain complet moins 8 p. c- de son. A ce propos, un échevin de la ville de Mons, M. L. Save, boulanger de son état, fait les réflexions ci-après : Le motif indiqué par le Comité National étant plausible — ill faut du son en province pour le bétail — il est tout .naturel et très compréhensible que ceux qui ont pour mission de ravitailler le bétail s'arrangent de teille [façon que la denrée en question soit fournie aux éleveurs dans les meilleures conditions possibles. Jusque là c'est très bien. Mais depuis hier que la décision est connue, combien de protestations n'ai-je déjà pas entendues? — Comment, m'a-t-on dit, les bourgeois de Bruxelles vont pouvoir se payer du pain blanc, tandis que nous, nous en serons réduits à la boule grise? El pourquoi cela, s'il vous plaît? il n'y a pas d'argument qui tienne, c'est un scandale, et déjà nos comités •régionaux ont reçu mission de protester. » Ces protestations modifieront-elles en quoi que ce soit les décisions du Comité National? Je ne le pense pas. Celles-ci sont d'ailleurs basées sur des raisons péremptoires et elles seront maintenues. Aussi n'est-ce point là le côté le plus intéressant de l'affaire. Le pain blanc a ses partisans, d'autant plus nombreux que l'on en est momentanément privé, 'mais le pain gris ne manque pas d'adeptes, et quand celui-ci est bien fait, il peut avantageusement soutenir la comparaison. Mais où nos protestations vont trouver un baume à leur blessure, c'est dans le fait du prix du pain, car en imême temps que l'on porte à la connaissance des Bruxellois que leur estomac délicat va recevoir satisfaction, on leur apprend aussi que leur gousset va être l'objet d'un nouvel assaut. En effet, à partir du 16 février, ils vont .payer 44 centimes ce qu'ils payaient autrefois 40 centimes. Je pense que par tous ceux qui sont plus ou moins dans la gêne nouvelle sera plutôt mal accueillie. Et pourquoi, s'il vous plaît, cette augmentation du prix du pain ? Mais simplement parce que le prix de la farine doit hausser de 6 francs par suite du fret onéreux- Mais à qui donc en fin de compte cette hausse va-t-elile surtout profiter? Poser la question, c'est la résoudre : aux bons boulangers de Bruxelles, dont décidément le Comité National est le bon ange gardien. Quand la farine se payait 39 francs, j'ai établi par des chiffres irréfutables que le boulanger de Bruxelles, en vendant son pain 40 centimes, a'illait gagner fr. 7.10 à la balle de farine. Aujourd'hui que la farine va se payer 45 fr. le sac, si, comme le dit le communiqué, cette farine blanche rapporte <( 145 kilogr. », le boulanger bruxellois va gagner fr. 11.60 par sac. Chiffre irrécusable et que je détaillerai si le besoin s'en fait sentir. Conclusion : les Bruxellois vont pouvoir se rassasier de pain blanc, mais ils le paieront cher. Quant à la province du Hainaut, si ses habitants ne sont point aussi bien traités au point de vue de la blancheur de leur tartine, ils peuvent trouver une consolation dans le fait que leur pain leur coûtera beaucoup moins cher : celui-ci ne se vendra en effet que 40 centimes le kilogramme. Certes, à ce prix les boulangers ne feront point fortune, mais voilà! les temps sont durs pour tous, et il ne faut pas que quand tant de malheureux souffrent pour la défense de la patrie, il ne faut pas, dis-je, que ceux à qui ceci est épargné prétendent gagner en ces tristes moments autant qu'en temps normal. « * * Il y a beaucoup de vérités dans cette appréciation, mais nous ferons timidement remarquer que les boulangers de province, qui paient 45 francs le sac de farine ne sont pour rien dans cette affaire, du moins en ce qui concerne une possible augmentation des bénéfices du fabricant. Jeudi 18 Février l!H.'i (Edition P. L. G. — K° 98> Le Numéro ÎO Cmes 3irae Année — Pi" 48

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le messager de Bruxelles gehört zu der Kategorie Financieel-economische pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1946.

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