Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 16 September. Le nouveau précurseur: journal du soir. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/nc5s757g72/
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Mercredi 16 sentenibre 1914 ciarvQf c®5iMariisaai^» SO! année — IV0 ïîlio Le Nouveau Précurseur AirVKBflL Ml » 1» 00 tr.; six moi» G 50 ?r.; trois moi» S. 60 fr. ÎHTKHIEUR, » 16.OO fr.; - 8.00 fr.; - *-5JÏ BOLLANDK, - 98.00 tr.; • 1« 00 fr.; » s.00 fr. umacBouRa, . asoo fr.; » ia®g &.s » s.so fr. USHOS POBTAU5, . «8 .00 £r.t • Si «> îr.; « 16.»© fr. Tout «toanecnant so fœxvsa tso&à relui hsmti. cm ÏASûaas** tara*MbnMtoJNna> et dasa «a» «s termes* <iss JOURNAL DU SOIR ^8«B { 2££^£i**: *"*«* { SS, VIEILLE BOURSE. ~ ANVERS. A.3sriToasrcsBs r Omhsujwb.I* petite lifme fr. 0.80 I Rhclajo*, I* ligne. . . fr. 1.6u » 1 i 1 lignes ■ 1.00 PAm mtkrs, la ligne. . » s.60 IfraANOrtm», 1» ligne . • o.bo Chboniqot Anvers .... 3.00 La axnanea de ïéirançt-r et de la bclgiquc sont reçues ausn par l'Agate* Rmxt», t, "pimx dr; Mm-tyrt, t Bnmtll—, », Plmot 4* la Bourse, è Pmr*, » X, Sia\ Setter*. » Lacdrwà. La retraite des Aiiemaids Ils continuent à reculer devant Ses troupes alliées ANVERS, 16 septembre. — Communiqué officiel de la Légation de France. — De Bordeaux, 15 septembre 19 heures: Â notre aile gauche, dans la journée d'hier, les Allemands »nt résisté au nord de l'Aisne sur une ligne jalonnée par la forêt de Laigue et Craonne. Au centre, leur ligne de résistance passait hier au nord de Reims et du camp de Chalons pour atteindre Vienne-!a-Ville. Au pied occidental de l'Argonne, les forces ennemies qui occupaient le sud de l'Argonne ont accentua leur mouvement de retraite en s'écoulant entre Apgonne et Meuse. Elles tenaient hier en fin de journée la front Varonnes Consenvoyé. A notre aile droite les Allemands se replient sur Etain, Metz. Signé: Oelcasse, ministre de3 Affaires Etrangères. D'autre part on signale que la bataille se poursuit à l'aile âauche alors que le centre poursuit sa marche en avant. La place forte de Verdun n'a jamais été attaquée par les forces allemandes qui ont dû se contenter de bombarder Troyon, sans grand succès d'ailleurs puisque depuis hier cette ville est complètement gègagée. Les armées russes Les actes et les victoires des armées de France et de Belgique intéressent plus la suasse que ceux des troupes russes. Cependant, ce sont les marches de celles-ci qui seront les plus décisives, car ce sont elles qui ont la charge d'abattre définitivement la suprématie germaine. L'armée du Tzar de Russie se trouve en présence de deux adversaires coalisés: l'Autri-fche-ttongrie d'une part et l'Allemagne de l'autre. On sait que par suite de diverses circonstances, la mobilisation de l'armée russe et sa mise en marche sont très lentes. Ce n'est qu'au bout d'un mois que cette armée a pu entrer dans la lutte. * * * L'Autriche avait profité de ce répit pour envahir la Pologne russe et y pénétrer assez avant. Son armée était protégée sur son aile droite par des forces -importantes que les Russes ont complètement défaites à Lemberg, en Galicie. Les Russes ont profité de ce grand avantage et ont presque complètement expulsé les Autrichiens de la Pologne russe. * * * D'un autre côté, l'armée russe a pénétré e()le-même en Autriche-Hongrie par la Galicie pour y rencontrer l'aile droite de l'armée autrichienne. C'est à Lemberg que cette aile droite a été complètement défaite. Les Russes ne se sont pas arrêtés à ce premier succès très remarqué, qu'on ferait mieux de qualifier de triomphe. f Ils ont continué leur marche en avant vers l l'ouest. s Les Autrichiens ont tenté une certaine ré-| sistance sur là rivière la «San» qui se jette ! dans la Vistule, après avoir baigné presque î toute la Galioie. Mais la résistance ne fut pas longue. Les troupes russes ont franchi la San et depuis hier ont repris leur marehe en avant après avoir culbuté l'armée autrichienne à laquelle elles ont enlevé 30 canons et fait 8,000 prisonniers.La route leur semble donc* sinon 6uverte,du moins très facilité.è pour pénétrer de Galicie darts l'empire allemand. * * * Dans le Nord, l'armée russe a essayé de pénétrer dans la Prusse orientale. Ses premiers pas furent couronnés de succès. Mais l'Allemagne leur Opposa des forces considérâbioâ, aux risques d'affaiblir ses attaques en Belgique et en France. Pendant un certain temps même, l'armée russe parut en danger autant à cause de la nature marécageuse des terrains sur lesquels elle manœuvre, que par suite de très importantes fortifications parsemées dans le pays. Mais une dépêché, du reste peu claire, nous signale que les Russes sont sortis de leur situation dangereuse et tout fait prévoir que la grande masse aidant, les Russes finiront par faire reculer de ce côté les Allemands, comme plus au Sud ils chassent devant eux | les Autrichiens. C'est une question de quelques jours, peut-être de deux semaines. Les armées russes Avis aux réfugiés Le nonagénaire Jean-Baptiste Naegels,. abandonné à Ileyst-op-den-Berg, désire connaître l'adressé de M. le député permanent Brems et de sa dame, ses beau-fils et fille, réfugiés à Anvers. Le ministre de France en Belgique a été chargé de recueillir des renseignements sur le sort et la résidence actuelle dûs personnes < ci-après désignées: Mme Mignard et ses enfants, 57, rue Ver-bist, St-Josse-ten-Noode. Mme Elic-Lefevre et ses enfants, 48, bou levard Frère Orban, Liège. Lambert Eugène, Gabriel, 25 ans, Bruxelles.Mme Jouanne et ses enfants, 199, boulevard Anspach, à Bruxelles. Famille Zénon Perrin, 3 et 5, rue de Comi-nes, Bruxelles. Mme Georges Roussel et ses enfant, 42, rue Albin Body, Spa. Famille de Mme veuve Doutzenberg, 4, rue Neuve, Liège. M. et Mme Fernand Eymael, 34, rue de la Limite, à Liège. Les renseignements doivent être adressés à la légation de France en Belgique, actuellement 96, avenue des Arts, à Anvers. D'autre part, le ministre de France recherche H. Horace Van der Burch, pour lui communiquer des nouvelles de M. de Pellen, lieutenant de réserve au 28me dragons à Angers. Mm? Fernebok, de la Maternité, à Haecht, prie les docteurs Jacquet et Vanderginst, de Bruxelles, attachés à la colonne d'ambulance, de bien vouloir lui donner des nouvelles de son mari qu'elle a dû laisser à Keerbergen. quand, avec ses nourrissons, elle a dû fuir. Elle a été recueillie avec les nourrissons à la Crèche Elisabeth, rue de la Petite Ourse, 2, Anvers. Les personnes qui pourraient donner des renseignements sur: M. Alphonse Bertrand, président honoraire du tribunal de Dinant. et Mme née Làurent; M. Ernest Bertrand, directeur de la, prison centrale de Louvain et sur sa famille; M. et Mme Deschamps-Bertrand de Lens sur Dendre-Hainaut,sont priées d'écrire à Auguste Bertrand, villa des Aunelles, Cappellen-lez-Anvers. Mme Coosemans de Linden demande des nouvelles de son mari Baptiste, 33me régiment de li'fne, 2me bataillon, ire compagnie. Répoflse: refuge Pollet, 47, boulevard Léopold,. Anvers. Le personnel du dépgt du timbre à Marines, est prié de faire connaître immédiat e-ment son adiesse à son chef, M. Lismonde, rue de Jésusi, à Anvers. Les carcatures de la guerre Ces gravures éditées par «Vooapiiitzicht», au profit de Ifè Croix Rouge,et d'un intérêt artistique réel, bnt obtenu auprès de public anversois un succès inespéré, à tel point que la premièréisérie est sur le point d'être épuisée. Il n'y âira pas de réimpression. Les exemplair® restants sont mis en vente par les établissements ci-après: Café «Nouveau palais de Justice», avenue de l'Industrie, 20; .ITôtel du Courrier», mu-part du Lombard 2; «Café de l'Univers», longue rue de l'Hôpital, 46; café «Hellig Huisken», place Léopold. Service lit ravitaillement Les charbons toit-venant, déposés soûles hangars n. 15 g, 16 du quai Cockerill, seront délivrés a-ux jitéressés tous les jourr-ouvrables entre 7 etfll 1/2 heures du matin et 2 et 5 heures de râeveè, contre paiement de 3 francs les 100 Ifilos, par quantités de 50 à 500 kilos. Les charbons criblés* déposés sous le han gar n. 16, sont dès à brésent mis en vente par quantités de 500 kilos, au prix do 3 fr.8( les 100 kilos, i | La vaîîSante armée serbe Ils infligent une nouvelle et sanglante défaite aux Autrichiens et installent leur quartier géuéral à Semiin La prise de Viscliegrad On télégraphie de Nisch au «Messagero», — ceiîe nouvelle est officiellement confirmée, — que l'armée serbe a continué son passage de la Save et du Danube. Le quartier général de l'armée serbe a été 1 installé à Semlin, à 3 lieues au N. E. de Bel- I grade on territoire autrichien. Une dépêche de Londres signale qu'une j terrible bataille a été livrée entre les troupes au:Hc'iie n en ot l'armée serbe massée à la f: ' ititre ; ?a Bosnie. Les Autrichiens, près do 10 ,CG! h n/lies, essayèrent de passer la Drina, mais lis furent repoussés, non sans avoir perdu plusieurs milliers de combattants. Profitant de la nuit ils ont précipitamment battu en retraite. Les Serbes se sont avancés jusqu'à Viche-grad dont iîs se sont emparés. Visohegrad, ville de la Bosnie est située sur la Drina à 33 lieues de Belgrade. LES MENSONGES ALLEMANDS LONDRES, 15 septembre. — Communiqué par la Légation britannique en Belgique. — Les représentants du gouvernement allemand dans les capitales étrangères affirment que la «Westminster Gazette» a excusé ou justifié la destruction de Louvain. C'est un impudent mensonge. Dans son numéro du 29 août, ce Journal imprimait ce qui suit; « La destruction de Louvain est un acte iil-fâme qui ne peut-être justifié par aucune rai-j son concevable de nécessité militaire; sa seule excuse pourrait être de faire valoir qu'une panique a frappé des barbares. Ce ne sont pas de vaillants guerriers qui commettent des actes pareils, mais des hommes affolés de peur pour leur propre salut. La «Westminster Gazette» a, depuis iorsj répété cette opinion sans la modifier d'aucune fa çon. Note.— On sait que la Westminster Gazette est un des journaux libéraux les plus influents et ses attaches avec les membres du gouvernement actuel sont connues. L'ordre des braves Un télégramme du roi Albert au tsar Le Tsar vient de conférer au roi Albert la croix de chevalier de l'Ordre militaire de Saint-Georges «qui n'est décerné qu'aux braves» a-t-il dit dans le télégramme envoyé à notre souverain. Celui-ci a remercié dans les termes que voici : « J'exprime à Votre'Majesté ma profonde gratitude pour la rare et si flatteuse distinction qU'Èlle a bien voulu me conférer. Que Votre Majesté me permette d'en reporter tout le mérite sur mes vaillants soldais et d'y voir uue nouvelle preuve de Sa haute et puissante sympathie. iL'éloge que Votre JVI'ajesté a daigné luire du peuple belge et de son année me touche tout particulièrement et sera reçu avec une vive reconnaissance et avec orgueil par la u.aior. eiUK-re- » (s.) ALBERT. » Une lettre de France La Rei e vient de recevoir d'un curé de Normandie la lettre émouvante que voici, accompagnée d'un don en argent: «Baromesnil (Seine inférieure), 17 août 1914s » Madame, » Votre Majesté voudra bien accepter la modeste offrande que lui envoient nos deux petites paroisses normandes de Baromesnil et de Mesnil-Réaume pour aider les familles belges éprouvées par la guerre. Nous n'ignorons pas, Madame, que c'est grâce à l'héroïque résistance des soldats de S. M. le roi des Belges que l'envahisseur a été arrêté sur nos frontières françaises. Si, à l'heure actuelle, dans notre Normandie, nous faisons tranquillement la moisson, c'est, après Dieu, à la vaillante armée belge que nous le devons... Mais, Madame, nous ne pensons pas sans tristesse, à la détresse de beaucoup de familles belges qui ont dû abandonner leurs villages dévastés par les armées allemandes. Aussi, émus de tant de malheurs qui s'abattent sur votre noble nation, nous avons voulu être parmi les premiers à en prendre notre part. Le 15 août, en la fête de l'Assomption de la Sainte-Vierge, nous avons fait dans nos deux églises, une première souscription en faveur de nos frères, les Belges. En vous envoyant, Madame, cette première offrande, nous prions Votre Majesté de l'accepter comme un témoignage de notre admiration pour vos courageux soldats et notre fraternelle amitié pour la noble nation belge. Dieu la bénisse et lui donne la victoire. Je suis, avec le plus profond respect, Ma-dame, d<e Votfre Majesté, le très humble et très obéissant serviteur, (s.) CHEVALIER. curé de Baromesnil (Seine inférieure).» {.a Reine a lu cette lettre avec émotion et a fait adresser de chaleureux remerciements à M. le curé Chevalier. Le "Zeppelin,, d'Anvers Le Central Neivs de Londres prétend que le Zeppelin qui a. lancé des bombes sur Anvers, a été poursuivi et eanonné par les Belges et aurait été touché par leur feu. Le Central !\'ews ajoute que le Zeppelin se serait sauvé vers le sud et serait arrivé à Vilvorde où il se serait laissé tomber à l'intérieur des lignes allemandes. Personne, en Belgique, n'a confirmé cette version. Le taiîMement île Caltart De Londres: Les Français s'apprêtent ê bombarder Cattaro pour la troisième fois On signale l'arrivée à Lovcen de plusieurs officiers français qui vont ériger une statioi de télégraphie sans fil et mettre en batterie des pièces de, siégé-qu'ils ont apportées dan: 1 l'intention de bombarder Cattaro. Cette vil h sera attaquée également par la flotte. La destruction île Louvain Le motif essentiel du crime J A Berlin, afin de diminuer la terrible res-» ponsabilité qui pèse sur elles, les'autorités } supérieures,depuis le chancelier de l'empire jusqu'au préfet de police, déclarent que la destruction de Louvain a été la réponse de l'armée allemande à des atrocités belges. Et ajoutant à des actes de la pire barbarie les calomnies les plus odieuses, ils prétendent que des femmes ont été jusqu'à crever les yeux de plusieurs sodats. L'Allemagne met son imagination à la torture pour tenter d'échapper à la réproba tien universelle; Avait-on crevé les yeux des soldats aile* ,, mands à Dinant, à Anderine et dans de nombreuses localités du Ilainaut où la horde teutonne s'est livrée aux plus abominables excès. La version du chancelier de l'empire est un crime de plus ajouté à tant d'autres. La cause, 16 motif, essentiél de la destruction de Louvain est connif et, grâce aux témoignages de centaines de personnes, '[ permettra de clouer à jamais au pilori de l'histoire ces actes odieux de la scélératesse allemande. Le jour ou débuta la -tragédie, les Aile mànds âvàiëbt été i-êpoUssés de Malines et rejetés au delà d'Eppegeni. Ces soldats qui avaient pris part au combat rentrèrent à Louvain de très méchante humeur. A plusieurs reprises les Louvanistes avaient constaté entre Allemands un réel antagonisme. Ils se critiquaient mutuellement et souvent se querellaient ce qui nécessitait parfois l'intervention des officiers. Ce jour-là, la dispute s'affirma plus âpre les frères ennemis se reprochant leur attitude au feu. Et place du Peuple,' comme purent le constater de nombreux témoins, oculaires ils en vinrent aux mains. Le conflit s'aggrava et ils échangèrent bientôt des coups de fusil. Des soldats tombèrent. Il y avait là un manquement très grave à la discipline et les conséquences pouvaient en être terribles pour les principaux combattants. Aussitôt jaillit dans leur cervelle apeurée l'idée d'accuser les Louvanistes. Il était dix heures du soir quand les officiers logés aux environs, entendant les coups de feu, se levèrent, s'habillèrent et se rendirent à la place du Peuple, laissant aux coupables le temps de se reprendre et de préparer leur sinistre comédie. Ils accu sèrent des civils d'avoir tiré sur eux rue Léopold. Aussitôt des ordres furent donnés et, immédiatement, les troupes du kaiser commencèrent les pires excès dans cette artère. Mais il fallait procéder avec méthode et des instructions furent données pour suspendre la répression. La nuit se passa dans l'angoisse et le lendemain jeudi à cinq heures du matin un semblant de bombardement débuta. Il ne dura que quelques minutes. Dans les rues de Louvain, se ruèrent comme des sauvages les soldats de Guillaume II et se transformant en incendiaires, détruisirent la ville. | Le sac de Louvain a donc pour point de départ initial une lutte entre Allemands. Pour échapper aux conséquences de leur t moment d'égarement, ils prétendirent que des civils avaient tiré. Ce mensonge, l'TTis-i tojre l'établira demain d'un façon irréfutable.t ; * * * L Les Louvanistes sont unanimes à décla-5 rer que les incendiaires .tout en mettant le feu aux habitations, au moyen de ouate imbibée de benzine, n'oublièrent pas d'oirga nisèr le vol avec une réelle méthode. Avant de détruire, ils vidèrent les maison; de tout ce qu'elles contenaient, meubles linges, tableaux, argenterie, vêtements, etc etc. empilèrent le tout sur des chariots qu ) furent dirigés vers la gare. Le butin de' pillards partait dès le lendemain pour l'Ai lemagne. ^ Mais d'autres crimes se consommaient tragiques. ? Ce jeudi matin beaucoup de civils ont ét i fusillés et furent ensevelis dans leurs cave e et tu 's par l'écroulement do leurs demeures s i Actuellement il y a encore plus de 200 ca c davres sous les ruines de Louvain. On cite, parmi les'martyrs de la ville uni versitaire, M. Frans Van Ërtryck, le grand fabricant de cigares, qui a été assassiné par les brutes allemandes devnt sa demeure ainsi que son fils âgé de 20 ans. Placé de la Station ils ont fusillé Mené Kempener, femme d'un restaurateur, parce qu'elle se lamentait devant sa maison en ruine. Elle fut atteinte de plusieurs balles dans le dos. Autre fait atroce à l'actif des Allemands. Dans la nuit de mercredi à jeudi, épouvantée par ce qui s'était déjà passé rue Léopold, Mme Bosmans, la femme du notaire, tenta de gagner le bureau de police voisin pour y mettre en sûreté ses sept enfants.- Elle rencontra des soldats en cours de routé et les supplia de la laisser passer. Pour toute réponse,l'un d'eux, approuvé par ses camarades, lui donna un coup de baïonnette. Lorsque les Allemands auront quitté le territoire,que des faits semblables l'enquête révélera encore! C'est ainsi qu'ils - ont dépouillé tous ceux qui fuyaient. Le valet de chambre de M. René Staes, rentier, qui emportait toutes ses économies, 7,000 francs, a vu les Allemands s'emparer de tout ce qu'il portait. Après tous ces actes odieux, ces assassinats, le voi organisé, J'incendie ordonnée d'après certaines règles et lés iiiêhies procédés, une proclamation a été affichée, sui; iës murs de la cité émanant de Louvanistes prêchant la résignation. Ceux qui i'ont sighée l'ont écrite sans doute sous le revolver des Allemands; d'autres viendront qui flétriront le crime tout en dénonçant avec preuves les causes de tant d'atrocités s'acharnant sur une population innocente et paisible. «La malédiction qu'entraîne toute mauvaise action c'est qu'elle doit continuellement engendrer le mal» a dit Schiller. Le langage du chancelier de l'empire, ses accusations lâches et calomnieuses, le démontrent une fois de plus. L'aveu tacits • Depuis le début de la guerre, les Allemands inondaient la presse neutre de communiqués signala t de brillants succès de leurs armées. En Amérique, l'ambassadeur allemand, comte Bernsdorff, surnommé «le diplomate bavard», envoyait aux journaux des bulletins de victoires aussi faux que les dépêches de la fameuse agence Wolff. Depuis quelques jours on constate un silence complet sur toute la ligne. L'agence Wolff se, tait et le diplomate bavard est devenu muet, comme une carpe. C'est l'aveu de la défaite. Mauvais tireurs Les pointeurs allemands sont aussi mauvais tireurs sur mer que sur terre. Il y a quelques jours, ils ont coulé le steamer «Hyades»; de la Houston Line. L'état-major ei l'équipage et© t ^ steamer viennent d'arri-Vèr à Li verpool.Le capu^ne Morrisson rapporte que îe croiseur allemaïla «Presden» a dû tirer 45 coups de canon avant d'arriV?1' !1 couler le «Hyades». Les dix premiers coups n'atteignirent pas môme le but. L'équipage a été sauvé par le «Dresden>' qui le transféra sur le «Preussen»,lequel débarqua l'es hommes à Rio de Janeiro. La flotte allemande D'après une dépêche de Ramno en Finlande,la flotte allemande dans la Baltique, a été vue samedi, croisant devant les îlei Aland qui se trouvent entre la Baltique du sud ét le golfe' de Bothnie. L'escadre comptait 7 dreadnought de la classe du «Friesland», 2 petits croiseurs; 4 torpilleurs et un certain nombre de charbonniers et de navires-arsenaux. Sur le «Blucher» flottait le pavillon de l'amiral prince Henri, frère de l'empereur d'Allemagne. A BERLIN On a calculé à Berlin que les dépenses allemandes pour lo guerre s'élèveraient à f|) millions de mark par jour. Mais en fait la guerre leur est bien plus couteuse; car en dehors des frais payés, on estime à 45 millions de mark la perte quotidienne du pays sur le terrain économique. Cela fait donc (>ar jour 75 millions de mark, soit 100 millions de francs avec les ! accessoires. L'ambition de Guillaume II aura ruine le pays allemand pour une longue suite d'années.i Des. renseignements reçus de Berlin à La : Iïâye confirment la situation dangereus( provoquée par les sans-travail. Le gouvernement s'est vu dans l'obligation de fain commencer les travaux d'un nouveau mé tropolitain, pour donner de l'occupation î une partie de ces sans-travail. De grandes difficultés surgissent pouj l'entretien de la voirie. Tous les balayeurs étant à l'armée, le: îtieS sont neltovrcs par des écoliers des éta blissements pauvres et par des femmes Mais la façon dont s'effectue le travail, fai craindre une épidémie. Le Nouvelliste cle Bordeaux a reçu d'ui ami influent attaché au ministère de la Ma rine une communication qui se résum ainsi: «Actuellement, le commerce mondial d l'Allemagne est virtuellement ruiné. Le Etats-Unis, le Japon, l'Angleterre s'effoi cent de profiter de cette situation. La Fran ce doit faire semblablement. Nous avons 1 libre circulation des mers. Nos industriels commerçants et armateurs doivent en use avec la plus large initiât®ve.» EN MER Capture de navires allemands Un télégramme du Cap annonce la capture de plusieurs navires allemands. La barque allemande «Heinz», chargée de coke, a été conduite à Simon Bay comme prise de guetté. Le capitaine ignorait que la guerre eût éclaté. Le steamer allemand «Utgard», dit une dépêche de Solombal, est retenu à Kovda. On mande du Havre que le steamer allemand «Fortuna», chargé de froment et de ling'ûts d'argent à destination de l'Allemagne, a été capturé et conduit au Havre. La cour des prises de Gibraltar a décidé de fa rc procéder à la v te du steamer allemand «C.o g , capturé dans la-Méditerranée.Une dépêche de Kirkwall dit que le steamer norvégien «Vestfos», chargé de 2,000 tonnes de farine, allant de New-York à Christiania", a été saisi comme suspect. Lé steamer grec «À. D. Kydonief», de Garrucha à Rotterdam, a été arrêté à Dou- , vres pour passer l'inspection. PILLARDS PAR ORDRE En parla'rit des prisonniers allemands ré-cenirnétit arrivés à Anvers, nous avons dit que presque tous ont été trouvés nantis d'objets les plus divers, et tout spécialement d'objets de toilette féminine qu'ils avaient enlevés dans les villes mises au pillage par lesquelles ils ont passé. On se demandait si l'armée allemande n'était qu'un ramassis de cambrioleurs et de détrousseurs, ce qui semblait vraiment impossible à cause même de son recrutement. lin fait qui vlèiît de se passer récemment donne une autre explication. s Des religieuses, habitant un couvent de la \ région d'Aerschot-Louvain, déclarent à qui j veut l'entendre, que peu après le sac de ces 5 villes, un officier et un sous-officier de | l'armée allemande se sont présentés à leur | couvent et leur ont remis, avec prière de j restitution au légitime propriétaire, de nom-: breux objets de valeur qu'ils avaient sur j eux. Ils donnaient les indications nécessai-j res pour que la restitution puisse être ac-J complie. î Interrogés sur les mobiles qui leur dic-i taient cette démarche, les militaires alle-| mands déclarèrent que ces objets leur brû-j laieht la chair; qu'ils avaient honte d'avoir ( volé comme des brigands,mais qu'ils avaient { dû agir par ordre supérieur le pillage étant \ expressément : or dominé par les chefs dans [ certaines villes. «O1 La Roumanie LWdcvcrul de Bucarèst publie un article dû à M. Mourozzi, ancien préfet de police de- la capitale roumaine. Dans cet article il est dit que l'attitude de la Roumanie dépend de l'Italie, et que la Roumanie doit maintenir sa neutralité aussi longtemps que l'Italie le fait. Les Eeips reconnaissants Le baron Guillaume, ministre de Belgique en France, a adressé la lettre que voici au . maire de Bordeaux: «Monsieur le Maire, » liés mon arrivée dans votre belle ville, je puis constater avec quelle générosité, sous votre haute impulsion, vos concitoyens . viennent généreusement au secours des malheureux Beiges réfugiés à Bordeaux. » 11 me tarde de vous en remercier géné-r usement, Monsieur le maire, et de vous prier d'être l'interprète de mes sentiments de gratitude à l'égard- de. vos compatriotes. C'est un nouveau lien de fraternité entre i votre beau pays et le mien. » Veuillez agréer, Monsieur le Moire, les assurances de ma haute considération. » Le ministre de Belgique, » Baron GUILLAUME. ) Reconstructions Les ravages et les dévastations répandues dans nos campagnes surtout doivent être réparés au plus tôt, pour donner à la fois du t !';tvail aux ouvriers et des habitations saines et confortables aux populations rura-. les si éprouvées par la guerre. Les règles | de l'hygiène du bâtiment étant bien méconnues dans diverses contrées, le moulent est venu de les appliquer partout pour les ! constructions futures. Il y aurait lieu de créer partout des fosses d'aisance cimentées, parfaitement étànches, des séparer, dans les métairies, les étables des habitations, par les remises pour charrettes, ins-: truments aratoires et en tout cas les construire loin des fumiers qui devraient être distants des locaux hab'tés, dans des citer-i nés étànches et couvertes, afin d'empêcher les miasmes méphitiques actuels,aussi pernicieux aux hommes qu'aux animaux. Ces ; fosses établiès dans de bonnes conditions, donnent du reste des fumiers de qualité supérieure pour l'amendement des terres, ce t qui constitue un profit sérieux. A présent, que les distributions d'eau po-i table vont se multiplier dans les campagnes, il y a lieu d'en tenir compte dans les - constructions futures, mais il conviendrait do retenir encore, dans des citernes cimen-5 fées, les eaux pluviales si nécessaires pour 3 les besoins ménagers, et d'établir une canalisation pour les eaux résiduaires vers un puisard couvert, là où une canalisation i d'égoûts est inexistante. Les maisons, dans les campagnes, étaient r toutes jadis bâties sans étages et sans caves; aussi les locaux étaient-ils toujours hu-

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le nouveau précurseur: journal du soir gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1902 bis 1914.

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