Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 26 September. Le nouveau précurseur: journal du soir. Konsultiert 25 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/6688g8g951/
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Samedi septembre 1914 oîv<2 OEKansiie» 80' année ■ N* SS6S5 Le Nouveau Précurseur >âJB03snsrEQwîiErEvr'x'3 - 1SWS8, un «a 18.OO fp.; s!l moU 6.60 fr.; trois copia 8.B0 a. BTi"KBJ£0"a, » 15.00 fr.; . 8.00 fr.; - -4.50 fr. BSOIAAHDK, • 88.00 tr.; . 16.OO I?.; » 1 22 £• UJIBlMSa, » sa.00 £r.; » 19.00 fr.; » S.OO fr. Ï200H POSTÏLk, » 48.00 fr.; » 81.CO fr.j » lO.SOfr. TexA ibeoaaaseAm jKH2«Ét .Jiasa*! rtA* faraud. *****mtaB8IMS44ieKsA ®* te**ùeMaas*** JOURNAL DU SOIR TâîfIMIS { s* *•-« { Sâ, VIEILLE BOURSE. - Â&VEBS. .A-ISTînT 03Srca=JS r OaMKAnass, la petits Hgne. fr. 0.80 | KâcLAKœ, la %ne. . . fr. i.fi0 » i à 4 lignea . - 1.00 j Fanm fstsss, 1» ligne. . » 8.6© Fnuacstasa, la ligne . . » O.EO ! Chromiqub Ajço«s .... s.00 Lsj SKSKUtsa de l'Oranger si de la Belgique lotit reçuse auai par PA&me* Be*u, ft, plate Au Z&rtyn, é JSnmOm, S, Pis» fit la Dewte, t J>arlt, « ®l Siffk SbUem. * Lavint. ' La guerre et la paix La lutte devient de plus en plus dure pour les Allemands sur leur aile droite. Le générai von Kluck a reclamé des renforts qui lui ont été expédiés de la Lorraine. Les alliés repoussent progressivemt les Allemands vers le Nord-Est, on dirait qu'ils veulent les chasser vers Bruxelles puisqu'ils les ont déjà amenés à Tergnier sur la voie ferrée Paris-Bruxelles. Le recul a été plus accentué ces derniers jours et tout semble indiquer que bientôt les Allemands seront refoulés dans notre pays où notre armée les attend de pied ferme Aussi n'est-il pas étonnant que de nouvelles tentatives se fassent par l'intermédiaire des Etats-Unis pour négocier la paix. L'empereur Guillaume veut paraître n'en avoir par l'initiative, mais il fait télégraphier que le chancelier de l'empire et le chef du grand état-major peuvent, sans deshonneur, dans la situation actuelle des armées, conseiller à l'Allemagne d'accepter un accord garantissant sa situation dans l'avenir. Le communiqué français Voici la communication de la Légation 'je déboucher de Varennes sur la rive droite de ia France: Meuse, 51 est parvenu à prendre piecî sur les Bordeaux, 25 septembre, 18 h. 30. hauts de Meuse dans fa région du promon- 1. A notre aiîe gauche une action très vio- toire d'Hattonchatel et a poussé dans la direc-iente est engagée entre celies de nos forces «on de Saint-Mihielj i! a canonné ies forts cie qui opèrent entre la Somme et l'Oise et les Parodies et du camp des Romains. corps d'armée que l'ennemi a groupés dans la Par contre, au sud de Verdun nous restons région Tergnier-St-Quentin. Ces corps d'armée maîtres des hauts de Meuse et nos troupes proviennent les uns du centre de la ligne débouchant do Toul se sont avancées dans la ennemie, les autres de Lorraine et des Vosges, région de Beaumont. Ces derniers ont été transportés en chemin de 3- ^ notre aile droite Lorraine et Vosges) fer sur Cambrai par Liège et Valençiennes. nous avons repoussé des attaques peu imper- 2. Au centre nous avons progressé à î'est de . tantes sur Nomény, à l'est de Lunéville; l'en-Reims vers Berru et Moronvilliers, plus à l'est nemi a fait quelques démonstrations sur la et jusqu'à FÀrgonne. Situation sans change- ligne de la Vesouze et de la Blette. ment à S'est de FArgonne. L'ennemi n'a pu A ANVERS Aux architectes et ingénieurs Comme suite à l'appel «Aux architectes et ingénieurs anversois» paru dans les journaux il y a quelques jours, la direction des «Volontaires civils», d'acord avec les délégués d'un groupe d'architectes et ingénieurs de la ville prie les intéressés de bien vouloir assister à une réunion, en vue de la formation d'un corps d'architectes, le lundi 26 septembre, à 3 heures de relevée, au local des ((Volontaires ci-vils», marché au Lin, 2G-28. Sel marin ei pommes de terre La maison Charles Le Borgne et Co, rue de La Boetie, Paris, porte à la connaissance des intéressés qu'elle dispose en ce moment d'environ 800,000 kilogrammes de sel marin de provenance espagnole, de très belle qualité, pour l'alimentation et de plusieurs milliers de tonnes de pommes de terre. Les Russes en Autriche La prise de la forteresse de Jaroslaw par le? Russes que nous avons signalée mercredi, est d'une importance stratégique considérable.La forteresse domine le. chemin de fer qui relie Lemberg_ d'une part, et Rawa-ruska d'autre part, à Cracovie, en passant par Tarnow. Grâce à la prise de Jaroslaw, les Russes peuvent se diriger en droite ligne sur Cracovie sans avoir à craindre la garnison de Pryemvsl — 80,000 hommes -— qui est cernée et qui ne peut plus être d'aucun secours pour les Autrichiens. Il est encore à remarquer qu'à l'ouest de [ Jaroslav les Ruthènes qui y habitent sont favorables aux Rrtsses. Les Allemands se retranchent, sur la Meuse lies Allemands ont décidé de remettre la ceinture de défense de Liège en état et de s'y retrancher en cas de retraite de leurs années combattant en France. A cet effet, ils ont réquisitionné des ouvriers, établissant de véritables souricières pour obtenir des hommes. Toutefois, ils durent renoncer à ce système qui né leur fournissait que des travailleurs hostiles, n'avançant pas à l'ouvrage. Dès lors, ils offrirent des salaires de 4 francs par jour; mais ces ; offres faites aux Liégeois restèrent sans ré- j ponse; faisant appel à des réfugiés, ceux-ci j acceptèrent les conditions allemandes et, j actuellement, on travaille d'arrache-pied à 1 la reconstitution de ces puissants ouvrages d'art, qui firent merveille aux glorieux jours de la bataille de Liège. ' Les voleurs Valençiennes frappé d'un impôt de guerre Les Allemands qui occupent Valençiennes ont exigé de cette ville un impôt de guerre de 1,50.0,000 francs, payables endéans les sept jours. C'est leur façon à eux de se procurer -de l'argent. Les Allemands qui sont, au nombre de plusieurs milliers, s'installent fortement à Valencieniies. Pertes allemandes Un communiqué officiel du grand quartier général nous avait appris que les Allemands avaieht eu de très grandes pertes .durant la bataille que leur livrèrent nos vaillantes troupes belg s, du 9 au 12 septembre. Les correspondants de guerre des journaux hollandais qui suivent les opérations ni? inaires dans les lignés allemandes, confirment ces constatations en tous points. Voici ce qu'écrit le correspondant du Tijd: «Les Allemands avaient déposé les bks-sés belges dans '.es maisons sur de la paille; parce qu'ils défendent à la population de venir sur le champ de bataille aussi longtemps qu'ils n'ont pas enterré leurs morts et emporté leurs blessés. Pendant trois jours ils ont- été occupés à cette besogne; c'est vous dire que les Allemands doivent avoir eu des pertes considérables.» Et, cependant, le correspondant ne parlait que des morts et blessés allemands tombés à Rotselaer! On peut, après cela, se faire -une idée du nombre considérable d'Allemands, qui ont été couchés par les.armes belges sur le reste du champ de bataille,, qui s'étendait depuis Aerftchot et Tirlemont jusqu'à Termonde. Attitude suspecte de ia Turpie On mande de Constantinople à rétrograde, j jeudi soir: «Suivant l'opinion publique, il faut s'attendre à îa tension; des rapports entre la Turquie et la Tripîe-Entente. L'inquiétude augmente, les étrangers quittent Constantinople, les denrées, le charbon manquent.» D'après une dépêche d'Odessa, le «Goeben» et le «Breslau», les deux croiseurs que l'Allemagne a prétendu avoir vendus à la Turquie, et des torpilleurs turcs, seraient sortis du Bosphore dans la direction de la mer Noire. Les officiers et Péquipage de ces bâtiments de guerre porteraient l'uniforme des marins allemands.Le «Temps» a reçu de son correspondant de Londres un avis disant qu'Enver pacha, le tout puissant ministre de la guerre, a quitté Constantinople pour se rendre incognito à Berlin. Le rôle i I, Weeefe On sait que M. Woeste, qui réside à Bruxelles^ est venu il y a quelques jours à Anvers. Ce voyage a surpris quelque peu et immédiatement le bruit s'est répandu que le ministre d'Etat était arrivé à Anvers, chargé par von der Goltz-pacha de présenter certaines. propositions à notre gouvernement. M. Woeste a envoyé au Bien Public une interview, à titre de justification; disons immédiatement que cette justification est assez piètre. En voici les parties qui se rapportent à ' cet incident: — Je n'ai vu, dit M. Woeste, iii directement, ni indirectement le maréchal von der Golt'z, ni aucune des personnalités attachées au gouvernement militaire ou civil allemand . Je. ne leur ai pas écrit même une ligne et ils ne m'ont pas davantage écrit une ligne. Voilà qui est formel, je pense. En second lieuje n'ai été chargé d'aucune proposition et je n'aurais accepté, en aucun état de cause, d'être le mandataire d'un gouvernement étranger. — Mais vftus vous êtes cependant rendu à Anvers il y a une quinzaine de jours. — En effet, j'y suis allé le mercredi, 9 septembre. Je •n'avais pas l'intention, au cours de cette visite, de demander ni direc tement, ni indirectement, une audience au Roi que je savais être très absorbé par les affaires militaires. Je n'ai pas demandé cette audience, et, par conséquent, le Roi ne me l'a pas refusée. » J'ai vu à Anvers les membres du gouvernement et non seulement je les ai vus, mais j'ai logé avec eux et pendant quatre jours j'ai pris mes repas en leur compagnie. On mangeait par petites tables et par une délicate attention, M. de Broqueville m'a convié à m-as seoir près de lui. » Je comptais revenir le jeuri 10, mais j'ai été arrêté par la ligne du feu et c'est pourquoi je n'ai pu rentrer que le dimanche par G and. Dont acte. Pour le surplus, l'interview est un véritable article de polémique dans lequel M. Woeste essaye, de se laver de la grande responsabilité qui pèse sur lui dans les événements antérieurs à la guerre, article parsemé d'attaques méchantes et fausses contre ses adversaires politiques et plusieurs de ses collègues de droite et de gauche. Ce n'est pas l'heure d'insister sur cette | attitude. COMPARAISON ANVEfiS, 26 septembre. — Communication de la Légation britannique. — On sait que la presse allemande admet que, à la suite de l'interruption des exportations et des importations allemandes, due à la maîtrise de la mer exercée par îa flotte britannique, le nombre des sans-travail a beaucoup augmenté. A ce point de vue, il ne manque pas d'intérêt de faire la constatation que les statistiques des sans-travail dans le Royaume-Uni, pendant oss trois dernières semaines, accusent une diminution constante. Les atrocités allemandes Une dépêche de Londres annonce que les nations signataires de la convention de La Haye ont reçu copie de nombreux documents dans lesquels sont- consignées les atrocité commises par les Allemands. Ces documents constituent un réquisitoire terrible contre ceux-ci. LA JUSTICE Un général russe qui, d'après les Allemands, aurait donné l'ordre de fusiller tous les habitants mâles d'une commune de la Prusse orientale, a été fait prisonnier par les Allemands. Ceux-ci l'ont amené enchaîné à Halle où il va passer en conseil de guerre. L'état-major général russe déclare que cette accusation est faussa et qu'aucun ordre semblable n'a été donné sauf dans les villages où des membres des sociétés de vé-: térans avaient tiré sur les troupes russes. Nous n'avons pas à prendre parti pour l'une ou l'autre de ces affirmations, mais nous constatons que pour les Allemands eux-mêmes, l'officier qui ordonne le massacre de la population civile et qui réduit en cendres des villes comme Louvain, Termonde, Aerschot et comme tant de villages belges, doit être traduit devant un conseil de guerre et condamné à mort. Les compensations territoriales de le Belgique Sur ce sujet, le Journal de Bruges publie l'article que voici, et auquel nous nous rallions entièrement: M. Viviani, le chef du cabinet français, a fait allusion dans son discours de Bordeaux, aux compensations financières et territoriales, qui seront accordées à la Belgique, lors de la conclusion de la paix. Le Times, dans un article que nous avons reproduit hier, indique les extensions territoriales, que les belligérants devraient obtenir. «La région d'Aix-la-Chapelle, dit-il, devrait être annexée à la Belgique, le Schles-wig-Holstein au Danemark, Posen et une partie de la Silésie contribueront à former la future Pologne.» " La Patrie commente la déclaration de M. Viviani et exprime l'espoir, que les alliés ne nous proposeront pas «une tranche de Teutonie». «Nous avons déjà, dit-elle, les difficultés de deux langues, n'en ayons pas trois.» Nous sommes heureux de lui dire, que cette fois du moins, nous sommes d'accord avec elle, et que nous partageons sa répulsion à voir, annexer à notre pays, une région allemande si minime soit-elle. Le danger, que La Patrie signale est réel. Lorsque la guerre sera terminée, nous avons la conviction, que la question linguistique, qui avait pris en Belgique un caractère si irritant, sera aisément aplanie et que les Flamands et les Wallons la résoudront, dans une pensée commune d'apaisement et de conciliation. Mais nous ne voyons pas comment nous pourrions la résoudre, si la région annexée avait voix au chapitre. Son intervention dans le débat ne servirait qu'à lé rendre plus complexe et plus irritant.Ce n'est pas seulement la crainte d'une trilogie linguistique, qui nous fait désirer, qu'aucune extension territoriale ne soit accordée à la Belgique au détriment de l'Allemagne.Nous éprouvons une aversion, qui nous paraît devoir être invincible, à la pensée que nous devrions considérer et traiter en compatriotes, des hommes qui ont foulé notre sol en conquérants et coopéré à verser le sang des nôtres, à saccager nos villes, à mutiler notre patrimoine artistique. Nous éprouverions un remords, un haut le cœur à leur donner le nom de Belges et à leur accorder leur place au foyer national.L'Allemagne a su pendant quarante-quatre ans, ce qu'il lui en a coûté d'avoir attaché l'Alsace-Lorraine, aux flancs de son Empire. Ne commettons point la faute, qu'elle expiera demain et n'attachons pas aux flancs de la Belgique, des populations qui nous considéreraient comme des spoliateurs et que nous, nous considérerions comme des intrus dans la famille belge. Est-ce à dire, que nous sommes disposés à épargner en quoi que ce soit l'Allemagne vaincue? Certainement non. Si nous dédaignons un lambeau de son territoire, nous nous joindrons à nos alliés pour briser et anéantir sa puissance militaire.C'est bien le moins que nous pourrons demander, que toutes les forteresses de la vallée du Rhin soient démantelées jusqu'à la dernière pierre, pour que nous n'ayons plus à vivre sous la menace des canons qu'elles abritent. Aucune annexion de territoire ne pourrait d'ailleurs être consommée, sans notre assentiment préalable. L'art. 3 de la Constitution porte, que « les limites de l'Etat, des provinces et des communes ne peuvent être changées ou rectifiées qu'en vertu d'une loi. » L'art 68 porte, que « le Roi commande les forces de terre et de mer, déclare la guerre, fait les traités de paix, d'alliance et de commerce. Il en donne connaissance aux Chambres aussitôt que l'intérêt et la sûreté de l'Etat le permettent, en y joignant les communications convenables. » Nulle cession, nul échange, nulle adjonction de territoire ne peut avoir lieu qu'en vertu d'une loi. Dans aucun cas, les articles secrets d'un tnaité ne peuvent être destructifs des articles patents. ». C'est donc la nation, par l'organe de ses mandataires légaux, qui seule statuera sur les propositions d'adjonction de territoire, que les grandes puissances pourraient nous soumettre. Et c'est encore la nation, qui grâce aux libertés si larges que la charte fondamentale lui garantit,qui discutera au préalable et dans des réunions publiques et dans la presse, les, questions multiples que ces propositions comporteront. * La Belgique ira donc pas à craindre de voir prévaloir des solutions, qui n'auraient pas obtenu son agrément. Une tranche de Teutonie no pourrait lui être imposée. Ls fiasco financier de l'Allemagne Les communiqués officiels allemands annoncent ie succès complet du dernier' emprunt de guerre de l'Allemagne. Malgré l'obligation de souscrire imposée aux banques d'épargnes ot la menace de taxes de guerre, lancée à la" population en cas de non souscription, des notes paraissent dans les journaux allemands, montrant le peu d'empressement des contribuables dans leurs souscriptions à l'emprunt de guerre. Cet emprunt devait réunir environ un milliard 250 millions de francs, pour couvrir les dépenses de la dette de guerre de 1913. Le premier acompte était dii en août. Lts étàblissments gouvernementaux de prêts, qui font des avances sur des fonds nationaux et des titres de tous genres, ont émis du papier d'emprunt exactement pour SOC pffiions. Douai bombardé Le Progrès du Nord; un journal de Lille, a publié hier soir l'information suivante: « Le bruit courait avec persistance hier soir à Lille que Douai était bombardé depuis deux heures de l'après-midi. Cette nouvelle avait été répandue en ville par de nombreuses familles dOuaisieîmés arrivées par un train dans la soirée. » Le beffroi et l'église Saint-Pierre ont 1 été fortement endommagés. La gare et l'usi-| ne Arbel auraient particulièrement souf-| fert. » Les colonies allemandes L'une après l'autre les colonies de l'Alle-j magne tombent en possession des Anglais. Un communiqué officiel fait, hier soir, à I la.'presse par la légation britannique, nous ' apprend que la ville et le port de Friedrich Wilhelms Land,_àans la Nouvelle Guinée allemande ont été occupés par les forces australiennes sans rencontrer d'opposition.Les troupes de l'ennemi ont été concentrées à Herbertshohe où elles avaient été décimées. Le çlrapeau anglais a été hissé et des troupes occupent la ville. L'inpieîtMe à Berlin L'opinion publique est extrêmement sensible et nerveuse depuis quelques jours, à Berlin. On remarque une nervosité certaine du public, auquel les journaux adressent des exhortations au calme. Il paraît que les Berlinois ne doivent point s'alarmer de l'absence complète de nouvelles sur le front Ouest (en France). Le ton arrogant qui était de mise, au début de la guerre, dans la presse allemande, disparaît peu à peu aussi. On n'en est plus à proclamer que l'Allemagne s'est affranchie de ses ennemis et a contraint ses voisins de l'Est et de l'Ouest à reconnaître la difficulté de subjuguer l'Allemagne. En Roumanie La population de Roumanie s'excite de plus en plus et réclame la participation de son pays à la grande lutte contre la tyrannie germanique. La cour du roi Carol ou plutôt Karl von Hohenzollern, a des sympathies allemandes, mais elle est en opposition formelle avec l'esprit public du pays. Si la cour persiste dans son intention de se désintéresser du grand bouleversement de l'Europe, le peuple roumain, lui, n'hésite pas et se trouve prêt à faire une révolution dans sa haine des Teutons dominateurs. Ses oI©¥^neries Il m'a donc été donné de rappeler dans un très récent article la cocasserie de ce grand empereur d'Allemagne, cocasserie unique en son genre pour un homme qui se croit civilisé et qui est absolument victime d'une manie: celle de croire que pour le moindre incident de la vie il lui faut arborer un costume spécial. Ayant dû écourter il y a quelques jours, faute de place, je ne puis résister aujourd'hui au désir de placer quel ques clowneries de ce grand empereur d'opéra-comique.Si, ce qui suit peut paraître paradoxal, je me fais fort d'en prouver la plus parfaite authenticité. C'était en 1902, lorsque Guillaume IV se rendit en Angleterre. Le «Hohenzollern» était en vue de la côte anglaise, officieux et officiels, courtisans et gentes''dames foulaient impatiemment les quais de Port Victoria, lorsque soudain une exclamation annonça l'empereur. Il se promenait sur le pont, une lorgnette marine avait fait reconnaître. Bazouf, travesti en général allemand. Les minutes qui semblèrent être des heures s'étaient écoulées quand le yacht impérial accosta, la passerelle fut jetée et les envoyés de la cour se précipitèrent au-devant du général allemand, qui s'était évaporé mais qui avait laissé sur le carreau un amiral anglais,c'était Fregoli II de Hohenzollern qui, pour se rendre aimable, s'était retravesti à nouveau. Chacun goûta à sa façon eettè farce. Cependant, un s'ex?usa et l'on monta dans le wagon-salon prêt à partir. L'empereur y resta à peine quelques instants, puis brusquement il s'éclipse, comme si, atfolè par une de ces irrésistibles nécessités du corps humain, i! cherchait un de ces réduits qui «orne» le bout de certains wagons confortables; il n'en était rien, car quelques minutes plus tard, Laurent XVII réapparaissait en, officier du 1er Royal • Dragons, uniforme qu'il n'endossera, plus de ai tôt. Oh! mais.ne croyez pas que la clownerie avait pris fin, loin de là. Le train stoppa en gare de Wolferton où étaient rangées les voitures de la cour; les attachés royaux- se déploient devant la p.Ort,'è>'e qui s'entr'ouvre non pius sur un officier du 1er Royal Dra.-gon ni sur un général allemand, mais sur , un snob (ipour autant qu'il peut le garai-j-tre), qui, en redingoie mMseyante, en cha-| peau haute-forme, le rendant, grotesque, et | nanti de gants gris perle, descend de la i manière la plus théâtrale, les marches de i*i j berhne. I Dans sa suite allemande on en a ri, mais i dans les cercles anglais on a. craint pour s x raison, D'aucuns parmi nos lecteurs croyent certes que ce "que j'allègue, constitue des balivernes; tout, en effet, incite, à cette méfiance et cependant ! Protégé de l'évêque Benzler à Mete, l'empereur Guillaume lui avant fait valoir la pureté de ses lignes fasciales, réussit à- se faire agréer comme modèle pour poser pour la statue de l'apôtre saint Jean, qui orne le i portail de l'église catholique à Metz.Mieux ; que cela, il y a quelques années, ce bouffovi ' couronné donna de§ indications précises pour la confection d'un impérial jeu de cartes où ce Tartufe se faisait représenter sous les traits d'un roi de cœur, feu Léopold II, était le roi de carreau, l'impératrice de Russie la dame de pique, le roi d'Italie le roi de trèfle; le roi de pique était représenté par le pape Léon XIII et le valet de pique, le bon à rien, le loup garrou était M. Wal-deck Rousseau. Il n'y a pas bien longtemps ce jeu de cartes était encore «en usage» à la cour de Berlin. Dites-moi s'il y aurait lieu de s'étonner si d'ici peu nous voyions figurer le grand Guillaume comme héros (évidemment) dans l'imagerie d'Epinal. Pour finir, laissez-moi vous dire l'histoire vraie qui va suivre; elle date de 1900. Fré-goli donc, pour l'appeler par son nom, brûlait du désir de visiter l'exposition de Paris-or, pour lui même chacun le sait, ses désirs sont des ordres, il céda à l'impérieuse sensation de la visiter, cette ville, mais incognito or, cet incognito faillit recevoir l'estocade dès le début; en effet, un officier allemand en congé et qui croisait l'empereur, s'arrêta court, prêt lui faire le salut militaire, mais il n'en eût pas le temps, car deux Alle-ma?s, qni .vivaient l'empereur, empoignèrent l'officier, le bousculèrent dans un sapin et le tinrent au secret jusqu'après le départ de Sa Majesté; l'imprudent aurait révélé la présence du grand comédien et aurait cer-tamement créé de graves embarras au gouvernement qui, naturellement, n'avait pas pu s'opposer au caprice de cet histrion moderne.ti'ABGEVI!_LE. Sympathies hollandaises M. N. J. Cupérus, président de la Fédération belge de gymnastique, a depuis le début de la guerre, reçu un grand nombre de témoignages de sympathie des gymnastes hollandais. Il Vient de recevoir de la part de M. R. . Wulfhorst, secrétaire du Nederlandsch Gymnastiek-Verbond, la lettre qui suit: Mon cher camarade, J éprouve de plus en plus le besoin de m'entretenir quelques instants avec vous. Jour et nuit mes idées sont auprès de la malheureuse Belgique en général et auprès de voiis et des nombreux et braves camarades de la Fédération belge de gymnastique en partieulier.Combien j'ai suivi avec intérêt au début du mois d'août vos préparatifs à la guerre et le commencement des hostilités. Et plus tard, combien de fois nous sommes nous dit: Qui sait quel grand nombre de gymnastes belges sont déjà tom-bés pour leur noble et chère patrie. Que doit-il se passer dans le cœur du président fédéral belge? Nous posons les questions mais ne pouvons y répondre. Dans le deuil et la misère qui pèsent sur votre pays et votre institution, ce vous sera peut-être une consolation de savoir que 1? comité et les membres de la Fédération néerlandaise, nous sommes en ces jours d'épreuve de tout cœur avec vous, et que. nous espérons vivement voir la paix rendue a votre patrie aimée. Avec les salutations de nous tous. K. W. WULFHORST, secrétaire N. G. V, ' Le commerce ami Un de nos lecteurs a reçu l'intéressante lettre que voici: Monsieur, U-ec plaisir nous venons d'apprendre qu'un comité fait des efforts pour nouer plus étroitement les relations entre les fa-brieants et marchands belges et anglais es pour ce moitf nous prenons la liberté dr vous demander si vous pourriez nous aider à nous mettre en rapport arec vos /abri-, cants qui seraient désireux d'exploiter te marché local et maritime de Manchester et de la ville voisine de Liverpool Nous sommes agents, établis depuis environ seize ans, ayant les meilleures relations avec les plus grandes firmes mariti~ mes de Manchester et Liverpool exportant vers toutes les parties du monde, ainsi qu'avec les maisons faisant la fabrication et la vente en gros des manteaux, costumes, chemises, etc. Nos bureaux sont situés au centre et nous pouvons fournir les meilleures références chez vos fabricants actuels. Nous représentons déjà une firme belge, (la maison Etablissements Augustin Goris, de St-Nicoïas• M'aes) et avons bien réussi pour elle. Cette firme a montré une habilité exceptionnelle dans sq:s procédé pour concourir sur netru marché et a acquis dç bons résultats. Malheureusement, nous avons eu deux ou trois mauvaises expériences avec des fabricants belges qui, après avoir décidé d'entrer en concurrence, faisaient peu ou pas d'efforts pour assurer l'affaire. Il semblait qu<< let>r idée était de faire connaître leur nom aux clients dici et d'attendre l'arrivée des commandes, sans autre effort de leur par! dans la question il'échantillonnage, répon* ses rapides, etc. JVcks avons appris de quelques-uns de nos amis d'ici qu'ils ont eu la même exvé--■ rience. | De tels procédés ne peuvent être employés, ' Pntis, si quelques firmes de votre pai/s sont : prêtes à faire tous les efforts pour assurer i les affaires, nous sommes certains que plus [ tard elles auront de bons résultats, vu que nos acheteurs sympathisent fortement aven votre brave petit pays en détresse et sont enthoustasmés de la magnifique résistance que vous avez opposée aux barbares. En conséquence les clients donneront toutes les préférences à vos fabricants. Si quelques-unes de vos firmes pouvaient imiter les produits allemands, elle réussiraient pleinement.Si donc vous pouvez nous mettre en rapport avec des maisons qui désirent sérieuse-mont s'introduire dans notre marché, nous vous serions bien reconnaissants et pouvons-nous assurer que nous ferons tout notre possible pour leur intérêt et le nôtre. Nous nous épargnerons aucune peine pour donner toutes les explications pour lé meilleur | moyen de concourir avec succès.

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