Le nouveau précurseur: journal du soir

1503 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1914, 02 Februar. Le nouveau précurseur: journal du soir. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/fn10p0xp38/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

l undi S Février 1914 CIi\(> CaE!VT*MlïS HO*minée — K° 33 Le Non veau Précurseur .A-BOrtTTSTETVCEISrTS - ANVERS, un ail 12.00 fr.; six mois 6.50 fi'.; trois mois 9-50 ] INTERIEUR, » 16.00 fr.; • 8.00 fr.; » 4.50 HOLLANDE, » 82.00ft\; • 16.00 fr.; » 2 22! LUXEMBOURG, » 82.OO fr.; • 16.00 fr.; . 8.00 UNION POSTALE, » 42.OO fr.; » 21.00 fr.; » 10.50] Tout abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. ON S'ABONNE à Anvers au bureau dti louraal et dans tous les bureaux d postes eu Belgique. JOURNAL DU SOIR TilîPIOIES { SiïZSïiu..: *•»«•« { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. AlSnSTOKTCTES : ORTiimMU', 1*petttofigna. fr, O.SO I Réclambs, la ligne. . . fr. 1.50 « 1 A 4 lignes . » 1.00 Fait» divers, la ligna . . . 2.50 FxnàKOiRsa, la ligna . » 0.50 I GaBoawvB A*rBas . . . - 3 00 Les annonces de rdtrongw et do la Belgi<p*a s&tit reçue* it*9i par l'Agence Hacas, 8, place des Martyrs, à BrutwUtf, 8S Plmw dé &r J5eurtv, à l'urrs^ et 20, High Holbom, à Londres. Chronique anversoise pilerinages de jadis. — Un petit crochet par la Suisse. — Voyage pieux vers les darses de Montmartre. — Le jubilé de la femme aux rhumatismes. Le camelotage de Lourdes. — Le saint repopulateur. Jadis, lorsque la foi antique de nos pères était encore vive, les pèlerinage étaient encore empreints de cette austérité qu'on retrouve sur de vieilles estampes et dans UIie marche de „Tannhauser". Au XlIIe siècle, ces voyages pieux commencèrent à être imposés, comme pénitences, par l'Inquisition, aux hérétiques repentants. Il y a donc tout' lieu de croire que ces pèlerinages n'étaient pas tout à fait des parties de plaisir, puisqu'ils servaient à racheter des fautes comme celle commise par le Tannhauser susdit, lequel était allé dire un petit bonjour à Vénus. De nos jours, si tous ceux qui 6ont dans ce cas là devaient aller voir le Saint-Père, celui-ci devrait créer des succursales et nommer des fondés de pouvoirs. Mais, aux temps révolus, on avait encore l'air'd'être très sérieux. Ce n'était pas une mince affaire que de faire un pèlerinage. Vous savez que tel héros d'un livre de Bun-yan.fuit la cité de la Destruction pour éviter'le feu divin qui doit détruire la ville criminelle; guidé par Evangéliste, il se dirige avec un ami vers la cité céleste. Il s'embourbe dans le Marais du Découragement, gravit la colline de la Difficulté, lutte contre le terrible dragon Appollyon et le tue; il traverse la vallée obscure de l'Ombre et de la Mort, la ville de Vanité, les cachots infects du Géant-Désespoir, et n'arrive qu'après toutes ces tribulations aux Délicieuses-Montagnes, au Beau-Palais, aux portes de la Cité céleste, qui s'entr'ouvre un instant, mais se referme bien-vite sur un spectacle qu'aucune plume humaine ne saurait décrire. C'est égal: il n'a pas dû être à la noce tous les jours, ce pèlerin-là, et il lui fallut un certain courage, — qui ne se trouve d'ailleurs que dans les fantaisies poétiques, — pour affronter tous les dangers. Le fait est que, jadis, les pèlerins parcouraient de longues routes à pied, mangeaient un morceau de pain dû à la charité, couchaient à la belle étoile ou marchaient toute la nuit sur lefe grandes routes, priant à voix basse, alors que, le jour, ils chantaient des hymnes pieux. Ils avaient un costume bizarre, d'où s'excluaient toute élégance et toute recherche. Et, nonobstant, le spectacle de ces hommes luttant contre les intempéries, méprisant tous les obstacles pour arriver aux lieux saints, avait une certaine grandeur, une certaine noblesse mystique qui caractérisait une époque de foi tenace et de fruste superstition. • Aujourd'hui, le pèlerinage est à la portée de tout le monde. J'ai lu,hier matin, dans un journal catholique, toutes les facilités qu'il présente. Voulez-vous voir le pape? Versez telle somme à telle agence de voyage,et vous telle somme à elle agence de voyage, et vous plus: Pie X n'est plus qu'un vague prétexte d'une bonne petite escapade; et c'est à peine si le Vatican se trouve être mentionné dans l'itinéraire. Mais... Il y a la nouvelle ligne du Lotschberg, le Simplon et le lac Majeur; il y a les lacs de Côme et de Lugano;le Saint-Gothard et le lac des Quatre-Cantons...C'est toute une Suisse qui, par son éblouissement, plonge dans l'ombre les salles augustes où le Saint-Siège dispense ses bénédictions. Deux plats de viande, vin et pourboire compris, eau et W.-C. à tous les étages. Pour un peu, l'itinéraire comprendrait un petit crochet par Paris, entrée au Moulin Rouge, soirée Mistinguette, les cabarets artistiques, le „Maxim's", le Café de Paris el un arrêt facultatif chez la môme Niniche: rue Montnjartre, •— un louis la eonsultatioi: et le pourboire de la concierge. Ca n'est pas encore; car le pèlerinage S( trouve sous la présidence d'honneur de S.E le cardinal Mercier. Mais ça viendra: il 3 aura un temps où tout voyage à Rome s'agrémentera d'un séjour à Paris, et où le: pèlerins iront très pieusement voir danseï le Tango dans le restaurant de nuit biei connu de la rue Royale. « • » Je connais, à Anvers, une dame qui fut : la tête d'une industrie prospère, et qui, pré sentement, détient des rentes. Avec les dites rentes, les rhumatismes sont venus. Ce qui l'empêche de faire son pèlerinage annuel à Lourdes. Car elle a fêté, il y a quelques années, son vingt-cinquième voyage en la ville des Pyrénées où Bernadette Soubi-rous, le 11 février 1858, vit apparaître l'Immaculée Conception. Et, de n'y pouvoir plus aller comme devant,la dame en ressent un chagrin extrême. — Cependant, osai-je, vous avez été admirablement portante toute la vie: ce n'est que maintenant que vous êtes malade. Ce serait peut-être le moment do faire le pèlerinage, afin de vous guérir. La Sainte Vierge... — Monsieur Marzerelle, ce n'est plus comme de mon temps. Jadis, il y ava'it de joyeux drilles, qui racontaient dans le train des choses énormes, des horreurs tranquilles. Ce qu'on riait! La génération d'à présent ne sait plus rire: elle est devenue prétentieuse. Aussi bien, les pèlerinages d'à présent ne se basent plus sur le pittoresque et sur la joie, mais sur le confortable des hôtels et les surprises du tourisme. Vous voyez que la dame, qui parle d'expérience, est absolument de mon avis... Ceci n'empêche que Lourdes, vers où se prépare un nouveau pèlerinage partant d'Anvers, ne soit une entreprise prospère. On y commande pour un million et demi de messes par an, lesquelles, trop nombreuses pour les vingt prêtres de la localité, sont mises en adjudication parmi des missionnaires pauvres; les troncs rapportent jusqu'à cinquante mille francs par mois. Et je ne parle pas de la vente des cierges, du camelotage des médailles et des chapelets... Je ne parle pas de l'exportation de l'eau de Lourdes en flacons, en capsules, en pastel-les, pour ceux qui ne peuvent faire le voyage... Mais c'est la foi qui sauve. J'ai connu, en pays wallon, un lieu de pèlerinage pour femmes mariées. Un saint au nom étrange qui m'échappe y recevait les oraisons. On prétendait que, par l'intervention de ses prières auprès du bon Dieu, il donnait la fécondité aux femmes stériles. Or, le miracle s'était opéré: une dame, — chez laquelle je prenais ma pension — avait donné à son mari une admirable petite fille après avoir imploré le saint dans l'église merveilleuse. Toutefois, par après, elle aurait voulu avoir encore un garçon. — Eh bien, dit le mari, fais un second pèlerinage. — Pas d'avance, répondit l'épouse. — Pourquoi pas? La première fois, la chose a réussi. C'est toujours le même saint, je présume? — Oui, rm)is il y a un autre suisse... Pierre MARZERELLE. Au Dehors ANGLETERRE Les Souverains anglais en France La nouvelle que le roi et la reine se rendront à Paris en visite officielle au mois d'avril prochain est l'objet des commentaires les plus sympathiques de la presse anglaise. Tous les journaux ne manquent pas de faire remarquer que c'est la première viste officielle rendue par le roi George et la reine Mary. Leur visite à Berlin au mois de mai dernier à l'occasion du mariage' de la princesse Victoria-Louise avec le prince de Gumberland était en effet une visite de famille; elle n'avait aucun caractère officiel. On en profite pour rappeler combien sympathique était l'accueil que la population parisienne faisait au roi Edouard à chacun de ses voyages. Le loyalisme anglais est évidemment très sensible à ces manifestations de sympathies. Tout fait prévoir d'ailleurs que l'accueil réservé au roi George et à la reine Mary à Paris ne sera pas moins cordial. A titre privé, le roi et la reine ont naturellement séjourné plusieurs fois à Paris; en 1908, notamment, au retour d'un voyage en Allemagne, le prince et la princesse de Galles ont passé quinze jours à Paris sous le nom de lord el lady Killarney. Ce séjour n'a été marqué pai aucune cérémonie officielle, le prince et la princesse ont pu se promener tout à leur aise, ren-5 dre visite à leurs amis, et ils ont gardé de cettc quinzaine le meilleur souvenir. On ne sait rien encore ici du cérémonial qu accompagnera le départ du roi et de la reine. I est cependant probable qu'ils partiront par Port-smouth avec une imposante suite. Le voyag( étant officiel, le roi sera accompagné d'un mem-i bre du gouvernement, probablement sir Edwarc . Grey. H FRANCE Un discours politique Hier à Mamers, M. Caillaux, qui est bien plus que M. Doumergue, le chef du cabinet, a prononcé un grand discours politique. Il défend sa conception financière. Les charges nécessitées par les besoins de la défense doivent être reparties pour plusieurs années, parce qu'elles seront utiles pendant toutes ces années; il faut donc les couvrir par un emprunt à court terme.Il fau$ assurer la justice sociale en demandant aux classes riches des efforts appréciables mais modérés. Le ministre reconnaît qu'il faut tenir compte ; pour les impôts nouveaux des traditions, des i habitudes et, en quelque mesure, des préjugés, mais il ajoute qu'il ne faut pas non plus se laisser effrayer par des fantômes. Cléricaux contre prôtre Hier matin, pendant la messe en l'église St-Eloi, à Hazebrouck, l'abbé Lemire, s'étant approché du banc de communion avec d'autres fidèles, s'est vu refuser le Sacrement par le doyen officiant. ALLEMAGNE Pouvoir civil et pouvoir militaire Le ,,Lokal Anzeiger" annonce que le lieutenant von Forstner a été envoyé au 3e régiment d'infanterie à Bromberg et que le colonel von Reutter a pris le commandement du régiment des grenadiers prussiens de Charles de Prusse à Francfort sur l'Oder. A ce sujet le journal fait ressortir la faveur et la notoriété du régiment à la tête duquel le père du colonel von Reutter fut tué en 1870. La démission présentée par le secrétaire d'Etat Zorn de Bulach est acceptée. Le baron reçoit la couronne de l'Ordre de l'Aigle Rouge de Ire classe, et est appelé à la Première Chambre de la Diète de Prusse. En même temps que l'acceptation de leur démission, il est conféré à M. Pétri l'Ordre de la Couronne de Ire classe et à M. Mandel l'étoile de l'Ordre de l'Aigle Rouge de 2e classe. M. Koehler reste en fonctions. Le comte Roe-dern, conseiller supérieur de gouvernement à Potsdam, est nommé secrétaire d'Etat. Il est chargé du département de l'Intérieur au ministère. On a choisi le baron de Stein, conseiller rapporteur à l'Office impérial de l'Intérieur, comme chef des départements de l'Agriculture et des Travaux publics. Il reste à pourvoir au poste de secrétaire d'Etat, celui de M. Pétri. ALBANIE Mutualité des Albanais Au cours des dernières luttes, les chefs albanais se sont mutuellement lancé à la tête l'accusation de recevoir des subsides de l'étranger. Ces sortes d'arguments sont surtout destinés à l'étranger; ils produisent peu d'effet à l'intérieur. Tous les Albanais savent que leurs beys touchent de l'argent des propagandes étrangères; mais ils n'ignorent pas que le pays étant Dauvre et rebelle à l'idée de l'impôt, les subsides de l'étranger sont une nécessité.Ils jae considèrent pas que le péculat constitue une déchéance. Des condamnations Le procès de haute trahison contre \e major turc Bekir, Aga, et ses complices, sous l'inculpation d'incitation à 1^1 révolte, qui avait commencé le 11 janvier devant le conseil de guerre, a pris fin samedi à Valona. Le conseil de guerre a condamné Békir Aga à mort; 24 complices dont 9 officiers turcs à des peines de prison allant de 3 à 15 ans, et une autre à 4 mois de prison. Quatre accusés civils ont été acquittés. Le jugement du conseil de guerre qui condamne Békir à mort et plusieurs officiers aux travaux forcés,,sera soumis au prince. L'exécution en sera suspendue jusqu'à l'arrivée du prince. GRECE Un mariage politique Un télégramme d'Athènes, publié par l'agence des ,,Central News" donne comme possible un mariage entre le prince-héritier de Grèce efc la princesse Elisabeth de Roumanie. L'Eplre et les tles On annonce comme imminente la démonstration navale sur les côtes d'Albanie, à laquelle prendront part toutes les puissances. Elle précédera peut-être même la remise, à Constanti-nople et à Athènes, de la note des puissances, qui subit un certain retard dont l'Autriche est i responsable actuellement. Rien toutefois ne fait prévoir qu'il s'agisse 1 d'autre chose que d'un retard, et qu'à Vienne on songe à se séparer des autres grandes puissances après l'accord obtenu sur l'Epire et les îles. Les bateaux réunis dans l'Adriatique pourraient/ donc, après avoir démontré l'entente européenne sur les côtes d'Albanie, aller dans la mer Egée affirmer la volonté non moins formelle des puissances de faire respecter leurs décisions. Le correspondant du „Temps" à Saint-Pé-I tersbourg déclare tenir, de source officielle, que M. Venizelos a pu constater, au cours des conversations dans les capitales qu'il a déjà i visitées, que les grandes puissances sont toutes d'accord pour que la Grèce reçoive Chio et My-tilène.Le correspondant ajoute: Les puissances de la Triplice objectent toutefois que ces îles ne pourront être fortifiées. Elles se refusent également à vouloir donner la garantie que la Grèce demande en retour à l'Europe pour ces deux îles, qu'il lui sera impossible de défendre.AUTRICHE-HONGRIE Crise parlementaire en Autriche La crise parlementaire est arrivée à son degré le plus aigu. Devant la persistance de l'obstruction tchèque contre le vote du budget provisoire, le ministre président d'Autriche a décidé de proroger la Chambre jusqu'à mars ou avril. Le budget sera décrété par ordonnance impériale conformément au droit que le paragraphe 14 de la Constitution de 1867 réserve au gouvernement pour le cas d'impuissance parlementaire reconnue. PORTUGAL La situation politique Le président de la République n'a conféré dimanche avec aucun des chefs des partis politiques. La crist ministérielle continuant sans qu'une solution intervienne, il semble que les deux groupes de l'opposition et du parti gouvernemental sont disposés à transiger. Espérances royalistes M. Homen Christo un des chefs royalistes portugais, écrit à un journal français; Le gouvernement Costa ne s'appuie plus que sur une Infime minorité de la Nation. Notre agitation gagne en ampleur dans la capitale et dans le pays et nous sommes décidés par tous les moyens à remplacer la République par la Monarchie.Nombreux sont les symptômes de réussite, d'après ce chef royaliste. Attendons nous à une tentative d'insurrection. Attendons nous à une tetative d'insurection. BULGARIE L'amitié russe M. Savinsky, ministre de Russie à Sofia, a été reçu en audience de congé par le roi Fer-dinant, auquel il a remis ses lettres de créances. Dans son allocution, M. Savinsky a rappelé sa première visite il y a douze ans, en compagnie du comte Lamsdorf. Il a exprimé sa confiance dans les ressources matérielles et les qualités morales du peuple bulgare en ces moments difficiles ou toutes les forces bulgares doivent êtrp r.nnoK"*^" •"> "nA fplivro r/Sor^n^ratinn et il a assuré que I a Russie et son souverain, dans leur sollicitude traditionnelle pour le bien, être et les intérêts bien compris de la nation bulgare, suivront avec sympathie et bienveillance les progrès de la Bulgarie. Le roi a remercié en termes aimables pour les sympathies personnelles exprimées par M. Savinsky et pour l'esprit de bienveillance avec lequel la Russie et son souverain ne peuvent manquer de suivre les efforts de la Bulgarie qui va consacrer ses forces et son énergie à se remettre des dures épreuves qu'elle vient de traverser. Dans les pays conquis Conformément à la Constitution bulgare,l'état de siège dans les nouveaux territoires ser£ levé le 5 février, c'est-à-dire avant la date fixée pour les élections législatives. TURQUIE La paix aveo la Bulgarie Halil bey, président du conseil d'Etat, et Re-chid bey, délégué pour les négociations de pai: turco-bulgares, étudient le projet de traité di paix., Les pourparlers reprendjronti probablement mardi. Une note diplomatique De Constantinople;Samedi, les chefs des mis sions étrangères ont remis à la Porte une not collective ainsi conçue: Vu que ces dernier temps les cas de violation du droit internatio nai se sont répétés, contrairement aux intérêt communs de tous les Etats, les chels des mis sions attirent l'attention des autorités compé tentes sur ces faits et expriment l'espoir qu des ordres seront donnés pour éviter doréna vant de pareils incidents. Cette démarche collective a probablfemen son origine dans l'incident qui a eu lieu il y une dizaine de jours à la légation de Holland où l'ancien député Basri bey chercha un refuge et où en violation du droit international on arrêta le réfugié malgré les efforts du kavass, ce qui amena une protestation du ministre des Pays-Bas. L'affaire suit son cours. AFRIQUE-DU-SUD A la Chambre Sud-Afrlcalne C'est aujourd'hui que la Chambre de l'U- ( nion de l'Afrique du Sud commence la discussion de l'interpellation au sujet des mesures prises par le gouvernement du général Botha pour dompter la grève et spécialement au sujet < de la déportation des organisateurs de cette 1 grève. 1 Le gouvernement demandera à la Chambre : de voter un projet de loi déposé par le général i Smuts et approuvant toutes les mesures prises < pendant la grève. 1 On s'attend à une violente attaque des députés du Labour party contre le gouvernement sud-africain. Comme les partisans du général 1 Hertzog se joindront sans doute à eux, le cabinet Botha ne peut guère compter que sur une majorité de 10 à 12 voix. I RflWOI IF* rVANVFRC: (SOCIÉTÉ ÀN0NTMB) Longue rue ISTeuvo, Sfc 4 Situation au 31 Janvier 1914 ACTIF Immobilisé : Nouvel immeuble et coffrei-forts fr. 1,577,848,52 Réalisable : Caisse » 4,624,335.78 Portefeuille d'effets » 40,219,471.48 Fonds publics "11,634,925.99 Reports et Prêts sur fonds publics » 25,236,395.76 Comptes courants, banquiers » 8,073,830.07 » m clients...^" » 41,759,267.76 » w d'acceptations » 35,031,277.90 Dépôts de garantie »112,311,536.51 » volontaires » 20,404,252.— Compte» divers » 145,532.38 Total fr. 301,018,674.15 PASSIF Envers la Société : Capital social • fr. 25,000,000.— Réserves : antérieures a la loi du 1' septembre 1913 • 20,024,678.84 Envers les tiers : Effets a payer » 36,809,458,24 Comptes courants, banquiers - 31,281,267.41 Compte avances Banque Nationale (avec gacre) » 800,000.—• Comptes courants, clients - 49,212,222.63 Déposants (garantie» et dépôts libre»).. »132,715,788.51 Comptes diver» » 5,175,258.52 Tot*J fr.301,018,674.15 Lê Directeur, Un Àdmini»trateur, B. \V. MARSILY. M. GEVERS. ^ Nouvelles Un théâtre soclallstâ A Berlin, 70,000 socialistes mécontents des œuvres théâtrales jouées dans leur ville, se sont réunis et ont décidé la construction d'un théâtre, le ,,Freie Volksbuhne", qui sera inauguré au mois de septembre prochain. Ces 70,000 Berlinois ont réuni, à cet effet, 7,500,000 francs. Cette nouvelle, déjà intéressante par elle-même, le devient davantage encore par suite du fait que tous les souscripteurs appartiennent au parti socialiste allemand. La méningite cérébro-spinale en France La méningite cérébro-spinale a fait son apparition à Saint-LÔ. Un soldat de la 6e compagnie du 136# d'infanterie est décédé à l'hôpital, et un nouveau cas s'est déclaré à la 8e compagnie.A Orléans, le canonnier Alfred Gérard, du ' 30e d'artillerie, est mort de la même maladie. > Deux autres militaires du 30e et du 45e d artillerie sont en traitement pour la même cause. Leurs jours ne paraissent heureusement pas en danger. , . Trois cas de méningite cérébro-spinale ont été également constatés dans les régiments de » la garnison de Saint-Etienne, où on compte déjà 1 une victime. Une épidémie de scarlatine sévit au 51e d ar-3 tillerie, à Nantes. Vingt-cinq militaires sont atteints. Tous les malades ont été transportés à I l'Hôtel-Dieu, où l'un d'eux, nommé Jean Guyon, " de la 2e batterie, a succombé. _ A Autun, on signale de très nombreux cas de rougeole au 29e d'infanterie. Une centaine de malades sont en traitement à l'hôpital mili-taire, où un décès est constaté, g La situation sanitaire est toujours grave a . i /artes, et vingt-trois soldats viennent encore l'être hospitalisés, ce qui porte à cent quatre-ingt-huit le nombre des soldats en traitement iour diverses maladies. Les services sanitaires ont surmenés. D'énergiques mesures prophylactiques ont :té prises, et conformément aux instructions ninistérielles un médecin-majpr a été envoyé >ar le laboratoire bactériologique du Val-de-ïrâce dans chacune des garnisons où des cas le cérébro-spinale ont été constatés. M. Le Bargy M. Le Bargy rentrera-t-il à la Comédie Française? Il en est discrètement question. Le cé-èbre comédien est un peu las des pièces incer-aines du boulevard, et la Maison de Molière, lomme toute, ne l'a pas remplacé. Son talent l'est même affirmé hors la Comédie-Française, it le nouvel administrateur n'a que des sympa-hies admiratives pour ce grand artiste. Alors ? M. Le Bargy a un rôle en vue, un beau rôle lui le tente, et que M. Paul Bourget écrit pour ,ui dans une œuvre prochaine... Cette pièce rait-elle à la Comédie-Française? En tout cas, M. Le Bargy y rentrerait sans déplaisir. Personnalité double On commente vivement ici l'arrestation, opé-« fée sur la réquisition du Parquet de Berlin, de Mme Hedwige Ahrens, la femme du procureur royal de Kottbus. Mme Arens, qui est âgée de vingt-sept ans, est poursuivie pour complicité de détournement, pour parjure et pour faux. L'instruction ouverte contre la jeune femme a amené la stupéfiante révélation qu'elle menait depuis plusieurs années une double vie des plus singulières. En effet, tandis qu'à Kottbus elle était l'épouse très considérée de M. le procureur du Roi Ahrens, à Berlin Mme Ahrens se faisait appeler Mlle Fraenkel — son nom de^Jeune fille — et remplissait les fonctions de fondée de pouvoirs de la maison de banque Léon Schiffmann, dont le directeur prit la fuite il y a trois ans, après avoir commis de nombreuses escroqueries, et se trouve actuellement en prison préventive à Berlin. Toutes les recherches faites à cette époque pour retrouver Mlle Fraenkel restèrent vaines, et ce n'est que maintenant qu'on a découvert que l'ex-fondée de pouvoirs de la banque Schiffmann n'était autre que la femme du procureur du roi Ahrens. Il y a quelques années, en effet, le substitut Ahrens, qui se trouvait alors à Berlin, faisait la connaissance de Mlle Fraenckel, dont la beauté le séduisit. Il l'épousait bientôt après, en secret, à Londres, sans avertir de son mariage ni ses chefs ni ses amis, et ce n'est que depuis peu qu'il avait présenté sa jeune femme à Kottbus, où il avait été nommé procureur du roi. M. Ahrens persiste à être convaincu de l'innocence de sa femme, bien que de nombreux papiers compromettants aient été saisis chez elle. Des perquisitions ont été également opérées, à propos de cette affaire, chez plusieurs avocats, rentiers et médecins à Berlin. Explosions et Incendie On mande de Ne-York, que deux explosions se sont produites, samedi, dans un grand bâtiment situé dans l'est de la ville, et dans lequel est installée une fabrique, de pianos. Par suite ae ces explosions la fabrique, six maison» u Habitation, une écurie, un orphelinat et une école municipale ont été brûlés. Immédiatement après la première explosion, un grand nombre d'agents 'de police et de pompiers sont entrés dans l'usine, mais à peine avaient-ils pénétré dans le corridor, qu'une seconde explosion, plus violente que la première détruisit l'aile du bâtiment qui longue la rue G3. C'est à ce moment qu'un incendie a éclaté. On craint qu'un certain nombre de personnes qui se trouvaient à l'intérieur de la fabrique aient été tuées. Jusqu'à présent, trois personnes seulement ont été retirées des décombres; elles se trouvent à l'hôpital, dans un état désespéré. Après de nombreux efforts, les pompiers ont réussi à circonscrire le feu. En grimpant pardessus les décombres de l'usine, les pompiers ont sauvé près de 250 femmes dans les maisons avoisinantes. Les autres bâtiments menacés ont tous été évacués. Une vingtaine de chevaux ont été brûlés vifs dans une écurie. La cause de l'explosion est absolument inconnue. Les dégâts s'élèvent à deux millions et demi de francs. La psychologie d'Albanie - Une anecdote résume bien la psychologie albanaise à cet égard. Il y a quelque trente-quatre ans, sir Charles Dilke et certains autres hommes politiques,Anglais pour la plupart, avaient rêvé la création d'un Etat gréco-albanais, destiné à servir de contre-poids à la grande Bulgarie tout en arrêtant le „Drang nach Osten", l'idée souriait aux Grecs et aux Skipé-» tars. La reine Olga de Grèce apprit l'albanais. Elle s'étonnait devant un officier originaire de Vallona que pour exprimer l'idée: „Je vous remercie", la langue albanaise dise: „Je suis satisfait.".C'est,répondit l'officier,que quoique vous donniez à un Albanais, il considérera que vous ne faites que lui rendre ce qui lui appartient. Feuilleton du -Nouveau Précurseur- 49 SANG DE TRAITRE Grand Roman -inédit PAR ^Félicien ]\ACLA QUATRIEME PARTIE La marche à l'abîme — Sans doute, mais si Berckson part ce ne sera pas absolument le môme cas; d( Villeray n'ignorait pas que ton cœur étai resté libre, que l'irrémédiable n'avait pa: encore passé entre lui et toi, qu'un retoui de fortune pouvait faire de toi sa femme. Rougissante devant cette allusion à so bonheur de l'heure, Edmonne laissa à peini effleurer le sujet et changea brusquemen la conversation. — Entre Berckson et Jean, reprit-elle, i n'existe pas la moindre antipathie; miei : que ça, ils se sont mutuellement communi qué tous les renseignements séparémen obtenus sur ma naisance, le secret il l'aéroplane, et leurs enquêtes se sont à ■> point complétées que ces deux question? pourtant si obscures, n'ont plus aucun sfc cret pour eux. Un silence embarrassé fut la seule ré ponse de Mac-Hynne à cette tentative p) laquelle Edmonne essayait de lui arrach sinon une parcelle de vérité, du moins un appréciation, Devant son inutile tactique, le doute de la première minute tortura, plus violent, son âme de jeune fille, s'accrut en raison du mutisme du vieillard, et se traduisit en elle par ces réflexions affolantes; „Berck-son et de Villeray savent tout et Mac-Hynne n'a pas le courage de me dire oui j • non; mais son abstention m'est une garai-tiè que mos' deux amis ont dit vrai..." Et, sous la poussée de son effroi subit, Edmonne se dressa en un soubresaut de tout son corps, les yeux hallucinés, la poitrine éclatant sous des sanglots contenu.-), tandis que de ses lèvres contractées tombait cette phrase; — C'est Auguste!... mon frère... Ces mots résumaient toute l'horreur de la situation d'Edmonne, qui, après l'acheminement de son enquête personnelle à travers tous les dédales mystérieux, abou-: tissait à cette navrante constatation: „Son frère était un criminel!" : Le vieillard voulait prendre la jeune fille dans ses bras, elle le repoussait, dans l'exaspération de son âme, sans se rendre compte l de la brusquerie de son geste. ; Mais Mac-Hynne opposait une douceur t affectueuse îi cet énervement bien compréhensible, et parvenait !i la calmer un peu 1 dans une paternelle étreinte. ï — Tu sais bien que tu peux compter sur moi... Tu découvres un coupable de plus t dans ta famille, mais cela laisse ton hon-3 neur intact... Pour ton fiancé, pour les amis, s pour moi qui ai tant aimé ton grand-père, i, tu es et resteras la jeune fille malheureuse sans cloute... —• Malheureuse surtout! s'écria Edmonne dans un sanglot. r — Pauvre enfant, je veux que tu me pro-r mettes de suivre mes conseils... que tu ne e laisses pas gagner ton cœur par le désespoir, que tu sentes à chaque instant de ta vie que tu as auprès de toi des amis dont le dévouement entier ne demande qu'à so dépenser pour toi. La jeune fille semblait dormir à présent dans les bras de Mac-Hynne... Pâle, presque livide son visage était le reflet de la tragique douleur qui depuis quelques minutes torturait son 4me; on eût dit qu'elle n'entendait plus les consolations que lui prodiguait le vieillard. — Bien chère petite, tu es trop jeune pour tant souffrir... le chemin de ta vie est trop pénible pour toi... je ne peux plus supporter ton angoisse de chaque jour... Et, tremblant d'émotion, le vieillard ajouta: — Tu n'as plus de père... je serai le tien. A ces mots, un tressaillement agita le corps d'Edmonne. Mac-Hynne eut peur...Qu'avait-il dit?— Un père elle en avait un, mais quel père! Aussi, pour adoucir l'effet de son imprudente parole, déposa-t-il un baiser sur le front de la jeune fille. Cette caresse, dont elle avait été privée depuis la mort de son père, réveilla en elle le sentiment de l'amour filial, et, dans un élan d'affection confiante, elle saisit Mac-I Hynne par le cou et resta longuement ainsi, savourant le bonheur d'avoir un abri, une protection contre l'adversité. La~-spontanéité du geste d'Edmonne avait d'abord surpris le vieillard, puis avait aviyé sa tendresse pour elle. — Je te sauverai, lui répétait-il, tu seras heureuse... A ce mot, Edmonne, doucement, dénoua ses bras, et d'une voix désolée reprit: — Heureuse, je ne le serai jamais. Il y avait dans son intonation une plainte en même temps qu'une triste conviction... colle d'uns existence brisée dès son commencement. — Ne dis pas cela, Edmonne, tu verras... plus tu souffres, plus tu es près de l'issue de ta peine, demain peut-être sera pour toi le début, d'une ère de repos, de calme. — Hélas se contenta de soupirer la jeune fille. — Pourquoi hélas? — Pourquoi?... Auguste n'est-il pas mon frère? N'est-il pas un misérable? — Edmonne, je t'en prie, ne songe plus à cela... n'en parle plus... laisse-moi faire, j'aplanirai tout. Les consolations étaient impuissantes à endiguer le flot_de plaintes qui s'échappaient des lèvres de la jeune fille. — Aplanir, répondit-elle en secouant la tête, tandis que des larmes amères tombaient de ses beaux yeux... C'est impossible... Auguste et moi sommes des enfants de traître et nous le resterons jusqu'à la tombe. Puis' elle ajoutait dans un souffle: •—• C'est horrible! — Horrible, mon enfant, reprenait Mac-Hynne sur un ton infiniment doux, paternel... non, ce n'est pas horrible, et encore moins irréparable. •— Si, riposta Edmonne en se tordant de désespoir, affreux... irréparable! c'est tout cela. Le vieillard était désemparé devant la souffrance de cette pauvre enfant, il ne savait plus quel moyen employer pour la ramener à un peu de tranquillité, lorsque l'idée lui vint de reparler de Jean. Et res-serrrant encore son étreinte, au milieu des dramatiques émotions du moment, il se Vencha sur la jeune fille et lui glissa dans l'oreille des mots dont il attendait un effet magique: — Lorsque Jean sera devenu ton époux, tout ne sera-t-il pas fini? Un spasme tordit la poitrine d'Edmonne, un râle monta de son cœur à ses lèvres, tandis qu'une contraction brusque, imprévue, l'arrachait aux bras de Mac-Hynne. La faible enfant de tout à l'heure, submergée de douleur, pantelante, sans force, était maintenant droite devant lui. Ses yeux avaient du feu... un rouge ardent empourprait ses pommettes; sa tête légèrement rejetée en arrière, son buste cambré sous l'action d'une volonté violente lui donnaient l'aspect d'une statue élevée à l'Indignation. Edmonne était superbe -de dignité. Son attitude glaça le vieillard. Le bras droit était tendu en avant comme pour ajouter de la force à ce qu'elle allait, dire... Les paroles sortirent saccadées, nerveuses, tragiques: — La fille, la sœur d'un criminel ne peut accepter de devenir la femme d'un homme d'honneur; je ne donnerai pas ma main à Jean, je n'unirai pas mon... mon nom à celui si respecté de Villeray... mieux que cela... je suis résolue à disparaître du monde, à ne plus importuner quiconque par l'incessante exhibition de ma douleur. — Que dis-tu, Edmonne? —- Que j'ensevelirai dans un couvenî, sous la bure d'un ordre cloître, l'infamie que je porte sur le front. — Folie que tout cela... " — Folie bien douce! Dans le recueillement du cloîtreà je me ferai oublier et j'oublierai peut-être moi-même. La voix d'Edmonne devenait de plus ei plus vibrante, de plus en plus émue: — Nul n'entendra parler, nul ne saura ce qu'il est advenu de la fille du traître!... — Nul, excepté moiîs'écria une voix j^eune et mille, que l'émotion faisait vibrer. C'était Jean qui entrait. Dans ses bras, il saisit Edmonne, qui, sous l'écrasement de la surprise, semblait prête à défaillir. Comment! son fiancé était là près d'elle et elle osait parler de la séparation cruelle sans retour. C'est au moment précis égarée par le sentiment de l'honneur elle faisait appel à la force de la solitude et refoulait dans son cœur l'amour débordant qu'elle éprouvait pour son fiancé qu'elle tombait sans savoir comment, par quelle coïncidence de mystère, dans l'étreinte du dieu de ses rêves... dans l'étreinte de son Jean. Et muette était la rencontre do ces deux jeunes gens qui, quoique séparés, n'avaient jamais cessé de s'aimer. Mais si les voix se taisaient, les cœurs vibraient... Les lèvres de Jean éparpillaient les baisers tendres, émus, consolateurs, sur le visage de la jeune fille; c'était la minute exquise où la réalité même la plus affreuse disparaît dans l'extase de deux fîmes qui se rencontrent haut, bien haut, dans la sérénité de l'amour. Au contact de leurs tendresses l'émotion les prenait de plus en plus violente... Bien-têt au bord des cils d'Edmonne brillaient des larmes... Etaient-ce des larmes de joio ou de douleur? Qui aurait pu le dire? Contagion de l'émotion. En voyant le trouble de sa fiancée se traduire 'par des pleurs, de Villeray, envahi à son tour par une irrésistible attaque de sentimentalité, répondit par quelques larmes silencieuses à celles de la jeune fille. Cependant, il se ressaisit bien vite et, domptant par un appel énergique à toute sa volonté l'accès de tristesse dont il se sentait déjà atteint, il murmura: — Edmonne... ma bien-aimée! (A continuer.)

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le nouveau précurseur: journal du soir gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1902 bis 1914.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Themen

Zeiträume