Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 02 Juli. Le nouveau précurseur: journal du soir. Konsultiert 20 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/m03xs5kc13/
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— .Seutlï %: Juillet 1914 CSWQ cjssruiriîitsssa 8î)a' atmée - K» 1«3 Le Nonveau Précurseur IABONWEMEKTTS -: ANVERS lin an 12 00 îr.; six mois 6.50 fr.; trois mois 3.50 fr. INTERIEUR, * 15.00 fr.; » 8.00 fr.; " ft • ^ [r' HOLLANDE^ • 38.00 fr.; » 16.00 fr.; » f LUXEMBOURG, » 32.00 fr.; • 16.00 fr.; » ,,,92 fr-UNION POSTALE, » 43.00 fr.; » 81.00 fr.; • 10.50 fr. Tout abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. ON i>'ABONNE à Anvers au bureau du journal et dans tous les bureaux des postée en Belgique. JOURNAL DU SOIR TÉLÉI'KOKES { £^Sâtioa: *«* { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. -A-IsTKr OKTOE 3 : Ordinaires, la petite ligne, fr. 0.30 I Réclames, la ligne. . . £r. 1.50 » l à i lignes . » 1.00 Faits divers, la ligne. . » 8.50 Financières, la ligne . . » 0.50 I Chronique Anvers ...» 3.00 Les annonces de l'Étranger et de la Belgique sont reçues aussi par VAgence Hckos, 8, place des Martyrs, à Eruaelles, S, Place de la Bourse, à Paris, et 20, High UoXborn, à Londres. Les Gauches Libérales Il Les gauches libérales de la Chambre et ■du Sénat se sont réunies en assemblée plé-■nière sous la présidence de M. Hanrez, sé-Inateur, et ont examiné la situation créée (par les dernières élections. En ouvrant la séance, le président adresse Ides félicitations aux nouveaux élus. Ceux-là rendent compte des conditions dans les-1 quelles s'est poursuivie la campagne élec-[torale et des divers facteurs qui ont assuré I le succès libéral. L'assemblée constate qu'il résulte des I chiffres du scrutin de 1914, combinés avec [ceux du scrutin de 1912, que la majorité [parlementaire catholique, qui est de douze [voix, ne représente pas la majorité des suffrages. Ces résultats condamnent nos institutions électorales, déjà viciées par la frau-Ide et l'injustice. I L'assemblée estime unanimement que la I situation nouvelle rend d'autant plus légitime et nécessaire la revision constitution-[nelle, conformément aux déclarations antérieures des gauches libérales, et ime adaptation plus exacte et plus loyale du système Iproportionnaliste, de manière à assurer la [représentation réelle et sincère du pays et afin que l'expression de la volonté nationale ne puisse être contestée. L'assemblée reconnaît la nécessité impérieuse de maintenir l'union et la personnalité morale du parti libéral; elle examine ensuite la situation financière et constate que celle-ci ne cesse de s'aggraver et de réagir fâcheusement sur les grands intérêts économiques du pays. Les faits justifient toutes les critiques et les prévisions de l'opposition, et il y aura lieu, plus que jamais, de soumettre la politique financière du gouvernement au contrôle le plus attentif et le plus sévère. Plusieurs membres ont émis l'avis que des mesures efficaces de nature à améliorer la situation de la petite bourgeoisie et des employés devraient être prises sans retard par la législature. Ce vœu- a rencontré l'adhésion générale. Avant l'ouverture de la session législative; la gauche libérale de la Chambre et la gauche libérale du Sénat se réuniront pour prendre les mesures relatives à la reprise ripe trnvniiv nn rlpimfvnt.ai rfiS. J30ÎS.03TS ANGLETERRE Autour du Home rule. Le bill du Home rule est venu li er en se-I conde lecture, devant la Chambre des Lords. Malgré les efforts de lord Murley, l'opposition, qui tient 'la . majorité dans cette Chambre a refusé de discuter les amendements transac-: tionhels présentés par le gouvernement ou '< d'en proposer d'autres. nom des conservateurs, lord Lansdowne a decita.4 gUe 'es conservateurs refuseront de, voter en dëuv-i^me lecture le bill du home rule qui est contraire ^ tous leurs principes. FRANCE Contre la loi de trois ans # La commission de l'armée de la Chambre des députés s'est réunie hier pour élire son i bureau. On disait cette commission en nombres égaux de partisans et d'adversaires de la loi des 3 ans de service militaire. Le scrutin a démontré cela. Au premier tour, pour la présidence, M. Delcassé, partisan de la loi et le général Pe-doya, adversaire du service prolongé, ont ob-ù tenu chacun 22 voix. Au second tour le géné-ralPedoya fut élu par 22 voix contre 21 à M. Armez, M. Delcassé ayant retiré sa candidature.Les vice-présidents sont tous adversaires du service de 3 ans, sauf un, M. Niezuelet. ITALIE La situation financière A la Chambre des députés M. Salandra n. déclaré hier que l'état du trésor est tel qu'il peut faire face pour longtemps sans difficulté à toutes les exigences en dehors même des mesures en discussion; il ajoute que le gouvernement ne peut pas céder sur cette question parce qu'il s'agit moins de pourvoir à la situation financière que de ne pas créer un précédent qui constituerait la ruine des institutions parlementaires. Tous les députés, à l'èxception d'une partie de ceux de l'extrême-gauche applaudissent. M. Calda, socialiste, reproche au gouvernement de n'avoir pas présenté la situation financière avec sincérité avant les é'ections et d'avoir tenu le pays dans l'ignorance au sujet de la conquête de la Libye et des sacrifices que le pays a été appelé à subir. Plusieurs membres du Cabinet Giolitti interrompent violemment l'orateur. M. Sacchi, ancien ministre des Travaux publics, affirme que le Cabinet Giolitti a toujours présenté la situation financière avec sincérité. Il- demande pourquoi les socialistes n'ont pas fait d'opposition à la guerre de Libye pendant la durée des opérations. Après l'interruption de plusieurs députés républicains et socialistes et une réplique du président du Conseil, l'amendement Calda est repoussé par 279 voix contre 31. Le maire de Rome Le succeseur de M. Nathan à la tête de la municipalité de Rome vient d'être désigné: c'est le prince Prospero Colonna, qui présida I à l'alliance des catholiques et libéraux romains dans les élections municipales. SERBIE Fusion avec le Monténégro La Serbie passe en ce moment par une situation très délicate, les esprits étant très excités contre elle dans tout l'empire austro-hongrois, à cause de l'assassinat de l'archiduc héritier, donc on la rend, au moins moralement responsable. Serait-cè le moment de réaliser un projet longtemps caressé et que l'on dit avoir été près de sa réalisation ces jours derniers, à savoir l'union de la Serbie et du Monténégro. D'après une note publiée par le «Figaro», l'accord serait fait. Il y aurait, entre les deux pays, une union douanière et une œuvre commune, avec deux ministres communs: celui de la Guerre et celui des Finances. Plus tard, sous la tutelle de la Russie et en agissant suivant les conseils arrivés de Pé-tersbourg, on aurait pu aplanir les difficultés dynastiques qui paraissent surtout s'opposer à cette union. Enfin on arriverait ainsi à une fusion entière qui donnerait aux peuples slaves des Balkans une force indéniable. Tous ces communiqués des journaux parisiens paraissent évidemment inspirés par le Cabinet de Pétersbourg. ALBANIE Bib Doda Depuis quelques jours, on était sans nouvelles de Bib Doda, qui, avec ses Mirdites catholiques, devait sauver le prince de Wied, que les Albanais musulmans veulent absolument expulser du pays. On le disait éngagé dans un combat sérieux, et l'on affirmait, dans le public, qu'il battait ses adversaires. Le monde officiel savait qu'il n'en était rien. . Aujourd'hui, on ne peut plus cacher la vérité. On reconnaît que Bib Doda a battu en retraite jusqu'à Alesio, d'où il est venu. On a beau, dire que cette retraite a été dê-términée par des influences étrangères et que Bib Doda ne pouvait plus empêcher ses hommes de se livrer au pillage. La vérité est, que les Mirdites, complètement défaits, se sont enfuis jusqu'à chez eux, et que ne voulant plus affronter les armes de leurs adversaires, ils sont entrés dans leurs foyers. Pour eux, c'est une expédition Inanquée, qui n'a pas rapporté le butin qu'ils espéraient. Mais cela met en mauvaise position la petite troupe de fidèles au prince de Wied, enfermée h. Durazzo. Il ne leur reste plus que la mer pour so sauver. Les off'ciers hollandais Ils sont bien mal vus de la population, qu'ils devaient défendre. Les nationalistes de Valona ont envoyé au i prince de Wied une députation pour réclamer î le rappel du major Sluys, qui commande la place. Le sort du prince de Wied Interrogé sur le prince de Wied, Turkhan pacha s'est borné à dire ces paroles textuelles:—: Le prince est encore à Durazzo. Il jouit d'une bonne santé, mais il vit dans l'incertitude continuelle de ce qui pourra arriver demain.»Pour l'Ep're Les ministres des grandes puissances oui remis mercredi à M. Streit, ministre des affaires étrangères de Grèce, la note collective suivante: « Les soussignés ont l'honneui de notifier au ministre des affaires étrangè res que les gouvernements de l'Allemagne, -î'Autriche-Hongrie, de la France, de l'Angl terre, de l'Italie et de la Russie ont approu l'accord intervenu à Corfou entre la commi sion internationale et les délégués épirotes ( ce qui concerne le futur statut de l'Epire.» Appel au secours Zograpos à fait hier une apparition à Ath nés et est réparti aussitôt pour Corfou et 1'; pire. On dit qu'il vient avertir le gouvern ment de la situation de l'Epire et demanda aide et secours contre les incursions des ba des albanaises. M. Zografos déclara netteme: que les décisions de ;la conférence de Corfc ne pouvaient être réalisées aussi longtem] qu'on aurait rien fait pour pacifier le pays. Demandes d'argent Le bruit court que le ministre albanais d affaires étrangères par intérim, avait envo; à tous les gouvernements des grandes pui sances une note-circulaire, dans laquelle fait remarquer que 'les dix millions mis à disposition du gouvernement sont dépensés que de nouvelles ressources doivent être accc dées. Les dernières ressources dont disposa le Trésor ont dû être employées à l'enrol ment de volontaires autrichiens et du matéri de guerre qui sera envoyé de Trieste. Bi Boda ne marchera plus si on ne lui donne p d'argent. MEXIQU La conférence ne survit Le gouvernement des Etats-Unis a fait s voir aux délégués des puissances médiatric que l'ajournement de la conférence de médi tion à une, date indéterminée pourrait êt envisagée comme une rupture et n'amènera pas les conétitutionnalistes à envoyer leu délégués. Les délégués de l'Argentine, du Br sil et du Chili, qui allaient prendre le tra mercredi soir, disent qu'ils ajOMrnent leu départ à jeudi. Les Anglais de Mexico D'après un télégramme reçu de Mexico, 1 Anglais ont commencé à évacuer la vil! L'envoyé Anglais a eu hier une conféren avec les chefs de la colonie anglaise dans ville; il leur enjoignit de partir parce qu tout moment les communications peuvent êt coiipées. Il avait été convenu déjà de dirig ■les fuyards sur un port du Mexique, mais co trairement à cette première décision, l'envo; les à diriges sur les Etats-Unis, parce que dai aucun endroit du pays on ne peut plus répo dre de -la sécurité des étrangers. L'ambassadeur anglais à Washington reçc hier de Mexico la nouvelle que les premie trains de réfugiés avaiént quitté la ville. .toRf;:s::iïïÉs de Parcliiduc et de sa femme LE TRANSFERT DES CORPS Le cuirassé Viribus Unitis transporta: les dépouilles mortelles de l'archiduc Fra çois-Ferdinand et de la duchesse sa femn est arrivé devant Trieste, mercredi soir, 7 heures. Le cuirassé, escorté par l'escad sous les ordres de l'amiral Haus, a jeté l'a cre dans la rade. Les deux cercueils so restés provisoirement à bord du cuirass Ils ont été transportés à la gare du Si jeudi dans la matinée. Les corps arriveront à Vienne jeudi soi à 10 heures. Ils seront immédiatement trar portés à la chapelle de la I-Iofburg, à lueur de torches, comme il fut fait po-l'impératrice Elisabeth. Vendredi, le pub] sera autorisé à défiler devant la chapel] UN MONUMENT EXPIATOIRE Un professeur au pensionnat des enfar de troupes, ' à Serajevo, a pris l'initiati d'ouvrir une souserption pour élever i monument expiatoire sur le lieu de l'atte tat. La première liste de souscription a dé donné 2,000 couronnes. ASSURANCES DE « MILLIONS D'après le Prager Tagblatt, l'archid ! François-Ferdinand était assuré sur la > auprès de compagnies hollandaises pour millions de coux'onnes, et la duchesse po 15 millions. L'ENQUETE i Les détails de l'enquête relative à l'assf ; sinat sont naturellement tenus secrets. L'e le quête a déjà révélé que Gabrinovic et Prin-e- zip avaient été engagés par un Comitadji, 'e du nom de Ciganovic, pour accomplir le ^ meurtre. Ce dern'er leur avait, en outre, fourni des bombes et des brownings. Au sujet de plusieurs autres personnes arrêtées, on n'a encore rien pu établir, si ce è- n'est qu'elles avaient été en rapport person-v nel avec Gabrinovic et Prinzip. e- 51' LES AVEUX DE PRINZIP 1- it Le journal Az Est publia hier après-midi u le texte des aveux de Prinzip au juge d'ins-)S truction de Serajevo. En voici ie passage essentiel: «Je suis coupable. Je suis venu à Serajevo dans l'intention de commettre un attentat. Je suis anarchiste. Je n'ai pas subi d'in-rs fluences étrangères. J'ai commencé à lire 11 des ouvrages anarchistes quand j'étais dans la. la classe de quatrième du lycée, et c'est et ainsi que je suis devenu anarchiste. J'ai I r- acquis la conviction qu'il n'y a rien de si it beau que de commettre un attentat. J'ai e" conçu le projet de renverser l'un des pil-jr liers de la monarchie austro-hongroise. A jg la fin du mois de mai, me trouvant à Belgrade, j'ai lu dans un journal que l'archi-duc héritier se trouverait en juin à Serajevo E et j'y suis venu. J'ai reçu le revolver et les balles d'un comitadji à Belgrade, mais il ne connaissait a- pas mes intentions. Je n'ai aucune relation 3S avec l'auteur de l'autre attentat. J'ai voulu a" d'abord tuer l'archiduc au moment où il se ; rit rendait à l'hôtel de ville, puis j'ai attendu rs le retour du cortège. Lorsque j'ai vu qu'une e'_ femme était à côté de l'archiduc, dans l'au-;n tomobile, j'ai hésité un instant, puis j'ai r tiré. Je n'ai pu voir ce qui si passait; les gens se sont précipités sur moi et m'ont frappé de toutes parts. Je ne regrette pas ce que j'ai fait. Je suis même satisfait,parce 3s que j'ai accompli ce que je souhaitais de-e. puis longtemps. :e Je n'ai rien de commun avec l'auteur du [a premier attentat, je le répète. Quand la 'a bombe a éclaté, je me suis dit qu'il y avait jj® encore des gens qui pensaient comme moi. Cela m'a confirmé dans ma résolution.» [éc. D'AUTRES ATTENTATS ETAIENT n7 PREPARES it Suivant la Neue Freie Presse, les person-rs nages de la suite de l'archiduc défunt, revenant de Serajevo, racontent que d'autres attentats étaient préparés contre l'archiduc. C'est ainsi que deux bombes à mécanisme t d'horlogerie ont été trouvées sous la table où devait avoir lieu le déjeuner après le retour au konak. Une troisième bombe avait été placée dans la cheminée de la chambre à coucher de l'archiduc. UNE GRAVE ACCUSATION Les journaux de Berlin affirment énergi-quement la responsabilité immédiate, de la Serbie dans le crime de Serajevo. a_ La Germania dit établie la participation le de personnalités de Belgrade. Si le roi à Pierre et ses conseillers ne soudoyèrent re pas les meurtriers, ils laissèrent faire la a. conspiration. ^ Pour la Reichspost, l'accusation vise un membre de la famille royale antipathique ICÎ par les pires défauts. C'est le prince Georges, le fils aîné du r roi Pierre de Serbie qui est visé par le s' Reichspost. (a Le prince Georges a renoncé à ses droits ir au trône. Son intelligence ne paraît pas ic être en équilibre bien stable. e' UNE AUTRE VERSION DE L'ATTENTAT L'archevêque catholique de Serajevo, Mgr ts Stadler, a raconté au correspondant (lu ve Neue Pesther Journal que l'attentat n'eut m pas lieu comme la plupart des journaux n- l'ont rapporté. Les coups de feu qui tuèrent jà l'archiduc et sa femme turent tirés non pas d'un seul endroit, mais de deux places différentes.Le même journal rapporte, et nous ne le Llc reproduisons que sous les plus extrêmes ,je réserves,que de graves soupçons pèsent sur 30 le chauffeur de l'automobile du bourgmes-ur tre de Serajevo, qui avait reçu l'ordre de prendre la Schillerstrasse, et se dirigea au contraire vers le quai Appel. C'est à ce point que la voiture dut marcher très len-i-s- teroent à cause (le la foule. n- On se demande si le chauffeur n'était pas ; ! complice, et n'agit pas de cette sorte pour donner aux auteurs de l'attentat le temps de viser. LES DESORDRES Actuellement Serajevo est calme; cependant trois journaux ont dû cesser de paraître, leur imprimerie ayant été saccagée par la foule. A M agi at et à Tuzla, en Bosnie, il s'est produit une, manifestation accompagnée de scènes de violence. A Tuzla une foule, composée en majeure partie de bohémiens, ■ s'est jointe aux manifestants et a commencé à user de violence contre la police qui intervenait. Finalemenet,après avoir réquisitionné les soldats, la police parvint à disperser la foule et à rétablir l'ordre. De nombreuses arrestations ont été opérées.C'est en vue de prévenir de nouveaux désordres que l'état de siège a été proclamé dans ces deux villes. De nombreuses localités d'Herzégovine,on signale des manifestations patriotiques et des démonstrations antiserbes. A Livno, des coups de feu ont été tirés contre les magasins serbes et contre l'école serbe. La gendarmerie a rétabli l'ordre. A Zavido-vitch, avant-hier, un rassemblement de musulmans et de catholiques s'est formé devant la Société de lecture serbe,Voyant à travers la fenêtre le portrait du roi Pierre suspendu au mur,la foule se précipita dans la maison et détruisit le mobilier. La gendarmerie dispersa les manifestants. Nouvelles de l'Étranger Le Loup blanc serait mort Le bandit qui terrorisait la Chine depuis plusieurs mois et dont les bandes insaisissables avaient échappé à toutes les troupes envoyées pour leur donner la chasse, le «Loup Blanc» n'est plus. Et c'est un toutou qui annonce sa mort. Cê toutou n'est pas d'ailleurs un inoffensif petit chien. Toutou veut dire gouverneur en chinois, et le toutou dont il s'agit est le gouverneur de Keasou. Une dépêche de lui reçue de Shanghaï annonce que le bandit a été tué au cours d'une rencontre avec les troupes impériales et que son cadavre a été transporté à Tiao-Tchéou. Le canal de Panama L'ouverture du canal de Panama est fixé© au 4 mai 1915. Dans les mine9 de France Les consignes établies et approuvées relativement à la nouvelle loi de huit heures dans les mines ont provoqué du mécontentement chez les mineurs. Mercredi matin un mouvement s'est dessiné à la fosse Gayant, des mines d'Anniche, où 114 hiercheurs se sont mis en grève. Ces mineurs, ont demandé à ce que la descente et la remonte en ce qui les concerne aient lieu en même temps que celles des mineurs. C'est sur le refus de la compagnie de leur donner satisfaction qu'ils ont décidé de ne pas descendre. Encore un désastre Un nouveau désastre s'est abattu sur Batavia.Un orage terrible a complété l'œuvre du tremblement de terre à Benkoleen. La résidence et les bureaux du résident général, l'hôpital, la maison d'école et le quartier des affaires de la ville ont été détruits. Aviateurs français en Allemagne La «Gazette de Voss», dit que deux aviateurs français ont atterri mercredi à Aumetz sur le territoire allemand, et sont reparti* sans avoir attendu les autorités. Le journa ne dit pas s'il s'agit d'aviateurs civils ou mili taires. La chaleur Nous avons chaud.mais les Londonnien ont plus chaud que nous. Hier, on a constaté à Londres que le tlier momètre placé à l'ombre montait à 27 degré réaumur, correspandant à 32.4 degrés centi grades. Il y a eu 5 morts et de nombreuses person nés sont gravement malade par l'effet de 1; chaleur. En Belgique le maximum a été 26.8. i f i mu ■■■■ < r ii !— i La conquête des airs L'aviateur Schuler, emmenant un passager, a volé de Berlin à Egri-Palanka, à la frontière turco-bulgare où il atterrit faute d'essence. Téléphone sans fil Hier le délégué de la Compagnie Marconi M. Isaac à Londres a déclaré devant la commission royale des Colonies que, d'ici un an, Londres sera relié à New-York par un poste de télégraphie sans fil. Quelques difficultés techniques seules restent à résoudre. A la demande d'un membre de la Commission si Marconi croit que d'ici une année tout le monde pourra communiquer téléplio-niquement de Londres à New-York, le délégué répondit que cela ne pourra se faire que d'un seul endroit de Londres à déterminer plus tard. Le colonel Thomson Hier à Durazzo, à 8 heures du matin, le corps du colonel Thomson a été transporté par les gendarmes albanais jusqu'au quai. Il était suivi par les officiers hollandais, les représentants de la Commission internationale de contrôle et lès ministres. Lorsque le cortège est passé devant le palais royal, le prince y a pris place. Le frère du colonel Thomson a prononcé quelques paroles pour remercier au nom de la famille des manifestations dont le colonel défunt a été l'objet.Aviateurs français en Allemagne Le dirigeable français «Commandant Fer-ber» dont le port d'attache est Epinal à fait hier le long de la frontière un voyage de plusieurs heures. A bord il y avait 6 personnes dont deux officiers. On croit au Ministère de la guerre de France que la nouvelle d'une descente d'aviateurs français en Allemagne est à mettre en relation avec le voyage de ce dirigeable. NOS ÉCHOS Les inconvénients des régies Nous avons souvent fait ressortir parmi • les défauts des régies l'intrusion inévitable de la politique dans les rapports entre chefs élus et ouvriers. Ce défaut se marque surtout dans les régies d'un ressort peu étendu comme les régies communales; si le nombre des employés et ouvriers est grand, en menaçaiït leurs chefs élus de se venger par le bulletin de vote, ils ont un argument qui a grande influence mais qui n'a aucun rapport avec la gestion prudente et sage de l'exploitation. Si ce défaut est très redoutable dans les régies communales, il n'échappe pas aux régies plus étendues, telles que celles de l'Etat. Nous savons, combien, en 1912, le gouvernement clérical a joué de son influence sur les employés du rail en leur accordant, la veille du scrutin, de notables augmentations de traitement. En France, si on na pas la régie des chemins de fer, on en a d'autres très importantes, par exemple celle des tabacs. Or, les ouvriers et employés des manufactures de l'Etat réclament la semaine anglaise. Ils ont envoyé une délégation au gouvernement, délégation que le chef du cabinet, M. Viviani, a reçue lui-même. Le président du conseil, de crainte de représailles électorales, a dû lui faire les plus belles promesses; sont-elles justifiées ou non? telle n'est pas la question. La seule chose à constater c'est que l'exploitation d'une industrie, quand elle se fait en régie publique, est dominée par un question tout à fait étrangère à la bonne gestion. * * * Musique Avec ses soins habituels, la maison Gust. Faes, de notre ville, vient d'éditer un morceau de musique destiné à faire une longue carrière et à appeler l'attention de nos. édiles pour le faire chanter dans les écoles communales. Ce morceau, intitulé Op moe-dersdag, commémore la charmante et émo-tionnante idée qu'a eue notre échevin des 5 Beaux Arts, M. Frans Van Kuyck (auquel, du reste, l'œuvrette est dédiée), de faire annuellement fêter ce qu'il a appelé «la jour-' née des mères». Op moedersdag est dû au travail déjà si fécond de deux de nos concitoyens, notre i collaborateur Gustave De Graëî pour les paroles, et Mme Mathyssens pour la musique. f Feuilleton du «Nouveau Précurseur» 50 LA PLUS FORTE JUXJL il. JSX' UilJL JLJ Grand Roman PAR Roberl SAIMVILLE Elle termina en affirmant que, désormais, il lui était impossible de vivre auprès de cet homme. — Pauvre enfant, comme tu as dû souf frir! fit Mme Frémont en répandant quel ques larmes. Quant au baron, il parut indigné et se ré pandait en plaintes véhémentes. — Mais c'est un misérable, un monstre q'un pareil homme! Et dire que je lui avais confié mon tré sor le plus cher. Brusquement il s'interrompit et, regar dant sa fille: — Mais, toi-même, ma chère Angèle, n'as tu rien à te reprocher? Muette d'étonnement, la comtesse l'inter rogea des yeux. — Je veux dire, poursuivit avec un pei d'embarras M. Frémont, que tu as peut-êtr< choqué ton mari par tes habitudes-quelqui peu... bourgeoises. On m'a dit que tu as voulu nourrir toi-iîiê me ton enfant et aujourd'hui encore tu lu sert de femme de chambre. Ce n'est pas grand genre, vois-tu. Et pour un aristocrate comme le comt Pierre de la Rochebriant, de tels procédé ont pu t'aliéner son amour. — Il est possible, répliqua tranquillemen la jeune femme, que mes idées, qui diffèren si essentielement des siennes, ont pu le con trarier. Quant à croire que je me suis aliéné so: amour rassurez vous mon père. Le cœur de mon mari ne m'a jamais ap partenu. Il ne m'a épousée que pour ma dot. Elle s'arrêta et demeura songeuse. Puis, d'une voix basse et frémissante. — Rappelez-vous la scène qui s'est joué ici, en ce salon, la veille de mon mariag( quand une femrrte, Yvonne Lambert — al je me souviendrai toute ma vie de tous le détails de cette scène, — m'a audacieuse ment révélé leur ignoble liaison et m'a mor tré les lettres de son amant! Folle que j'étais de ne pas profiter d'u pareil avertissement! — Voyons, tu ne pouvais rompre ton mf riage pour une raison aussi futile! exclam le baron. Cette liaison n'était qu'une simple amoi rette sans conséquence. — Non, mon père, interrompit Angèle, c n'était pas une simple amourette, c'était u lamentable drame dans lequel lé comte Pie: re de la Rochebriant a joué le rôe de traîti et d'infâme! Ah! je ris quand je songe combien j'étai indignée contre cette femme- Aujourd'hui je suis presque tentée de 1 plaindre! l Pouvait-elle soupçonner l'effroyable co: ; ruption qui se cachait sous les' dehors ; ; brillants de cet homme du monde. — Calme-toi, mon enfant, fit la baronu - effrayée de l'exaltation de sa fille. i De' son côté, M. Frémont paraissait, li aussi, très impressionné. — Tu as raison, dit-il se promenant ( long en large. 3 Mon gendre est un être sans honneur, ui âme basse et vénale. t Tu as joliment bien fait de le quitter, t t'aurait ruinée. Je vais, moi-même, veiller à tes intérêt à ceux de ma chère petite-fille. 1 Je ne pei-mettrai pas que cette belle f< tune si péniblement amassée par moi se d sipe pour défrayer les vices de ce débaucl H s'arrêta et regarda sâ montre. Aussitôt il poussa un cri. — Déjà onze heures! comme le temps p; se!... e Adieu, il faut que je vous quitte. > — Comment, mon père, vous sortez à ce ! heure tardive? s Pour le premier soir de mon arrivée, vo - pourriez bien rester avec nous. — Impossible, ma chère!... Un importa rendez-vous que j'ai donné à un avocat, c ^ doit partir... — A quoi bon ces explications? interro - pit Mme Frémont en haussant les épaul a Nous ne vous retenons pas, partez, m ami. t- Je suis heureuse de garder ce soir Ang> pour moi seule! e — Alors, bonsoir! fit M. Frémont qui \ n rut soiilagé d'un grand poids. Il embrassa sa fille, serra la main de e femme et sortit. — Il est toujours le même, mon père, s Angèle, et ne s'accorde aucun repos. Ne trouves-tu pas qu'il serait temps pc a lui de se retirer des affaires? IJn sourire douloureux et ironique trav sa le visage de Mme Frémon\ si — Comment., ma pauvre enfant, tu as c à cette fable? î, L'expérience de ton propre mariage ne pas rendue plus perspicace? n — Que veux-tu dire? je ne comprends p s'écria la jeune femme. le Alors baissant la voix et le front contr té Mme Frémont répondit: ie — Ton père est allé rejoindre la maître que depuis trois ans il entretient! il — Est-ce posssible! s'exclama Angèle rougissant. s, Quelle est cette femme? — Je ne la conais pas et ne veux pas >r- connaître; quelque aventurière sans doi is- qu'il a ramassée dans un monde interlope ié. Une certaine vicomtesse de Nangy. — Pauvre chère mère... aimons-nous do encore davantage! ts- E se levant, l'épouse outragée étreigi dans ses bras cette mère dont elle avait longtemps méconnu le silence résigné. :te III LES REMORDS DU BANQUIER Oui, Mme Frémon avait deviné juste. C'était bien chez la vicomtesse Irène Nangy que son mari accourait. 3S Depuis trois ans qu'elle durait, cette li j son au lieu de s'affaiblir se resserrait ■ plus en plus. j D'abord simple caprice d'un libertin s I le retour,l'engouement du baron était ( ' venu une de ces passsions tenaces et tyrs | niques qui accaparent toutes les facul ga i d'un homme, dévorent ses forces de résiste 1 ce, absorbent sa vie entière, font de lui 1' clave, le jouet de la femme qui.le tient. D'où venait cette constance chez un ho ur me jusqu'alors si changeant en ses goû Etait-ce la beauté si rare de l'objet de or_ flamme? Non. L'habitude, on le sait, engour lu i l'admiration et jette un voile sur les dédi tions les plus attirantes. t'a Avait-il rencontré chez Irène cette foi contagieuse d'attachement, ces enveloppe a,s! tes aménités de caractère, ce charme dn de la tendresse qui sont à la beauté ce q ic- le parfum est à la fleur, et qui fixent p fois à jamais le cœur mobile de l'homme sse ' Non encore. j Jamais chez cette femme altière il n'av en j surpris un élan de sympathie, jamais j n'avait eu la joie de voir la splendeur rouche de ces yeux s'adoucir pour lui la ! un de ces regards qui sont plus é tc quents que les paroles, jamais ces lèvr pourprées ne s'étaient épanouies en un ces sourires qui sont à la fois un aveu nc un appel. Quant à ces gracieuses prévenances, à c 1 . attentions délicates, à ces charmantes câ S1 neries qui sont la menue monnaie l'amour, il ne fallait pas songer de les c mander à Irène. Impérieuse, distraite, hautaine, elle i ceptait l'adoration du millionnaire comi un juste hommage dû à sa supériorité et se donnait pas la peine de simuler des se de timents qu'elle ne ressentait pas. Et peut-être ce dédain était-il la vraie ca û- se de l'empire qu'elle conservait sur lui. de Trop longtemps habitué aux flatteries : téressées, aux feintes protestations qui se ur les mensonges obligatoires des amours ' le- nales, le banquier éprouvait devant l'i ,n- passibilité d'Yvonne un étonnement mêlé ,és dépit. ,n- Il essayait par tous les moyens de va îs- cre cette persistante froideur, si blessar pour sa vanité. m- Mais il perdait ses peines. ts? Et ces luttes perpétuelles où il n'essuy; sa que des défaites, affirmaient sa passion, désarmaient tous les jours d'avantage, lit Maintenant il était arrivé à ce deg ic- d'exaltation, voisine de la démence, l'homme le mieux équilibré se sent prêt •ce commettre de ces irrémédiables extra1 m- gances qui stupéfient son entourage, 'in La loi du divorce n'était pas alors p ue mulguée, mais nul doute que si Yvonne ir- avait manifesté le désir, M. Frémont aur } abandonné sa maison, planté là sa femn sacrifié son renom pour suivre sa maîtres ait Heureusement elle n'avait pas de ces e il gences et se contentait de lui souti: fa- d'énormes sommes d'argent qu'elle av en ' soin de placer aussi avantageusement q lo- possible. T-33 C i. -T?: -jysr- •XTSTg.-.lW 3Eg3 ^ iW J es D'ailleurs, pour lui rendre justice, elle de n'était pas dépourvue de qualités apprécia-et bles. Premièrement, éi elle se montrait insen-es sible envers l'énamouré banquier,du moins li- elle ne le trompait pas.. de A quelque heure du jour ou de la nuit te- qu'il arrivât chez elle, jamais il n'avait rien découvert de suspect ou de compromettant, ic- En second lieu, la vicomtesse n'était pas ne possédée de cette rage qu'ont certaines dé-ae classées de vouloir à tout prix pénétrer dans n- le monde honnête. Le coupé de M. Frémont partit d'une al-ii- i-iire rapide. En quelques minutes, il eut franchi la n- distance qui sépare l'avenue du Bois de nt l'avenue du Trocadéro et atteint l'hôtel 'é- d'Irène. n- Lestement le banquier descendit de voi-rïe ture et pénétra dans la maison dont il possédait une clef. n- Il traversa le vestibule et monta, aussi 'te rapidement que lui permettait son souffle court, 1111 escalier de marbre rose revêtu d'un tapis moelleux et protégé par une ram-l't pe de fer forgé. le Arrivé devant la porte du boudoir, il frappa un léger coup et entra sans attendre la Tp réponse. où Dans la lumière atténuée que projetait à une lampe de colonne coiffée d'un abat-jour 'a- rose, il aperçut une femme qui lui tournait le do:-;. Elle semblait étudier devant un miroir en l'effet produit sur ses cheveux par une ri-àit vière de diamants. ie, Au bruit de la porte se renfermant, elle se. se retourna et poussa un léger cri. xi- — C'est vous, monsieur le baron!... Ah! er vous m'avez fait peur!... àit Ce n'était pas la vicomtesse de Nangy, ne mais Mlle Victorine. (A continuer.) \

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le nouveau précurseur: journal du soir gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1902 bis 1914.

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