Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 19 September. Le nouveau précurseur: journal du soir. Konsultiert 19 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/r49g44jq8j/
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gameiii i! i> septômLpe 1 €2XCMlTMmim année - - IV 12ZIH Le Nouveau Précurseur ^soisosteriveelsrts ; iKYSCBS. un an 13.00 {r.; six moi» S.50 îr.; trois mois S.50 |p. ÎKrSÎISOE, » 16.00 Jr.; » S.00 &■.; » 4.50 fr. BOLLAKDir - SS.OOfr.; . *8.00 fr.; » f 09 £. îXXKMBoSaa, - 83.00 fr.; . iS.OO » s.00 fr. HNIOK POSTAIS, » 4S.00 fir.; » Si.00 fr.; » 10.50 fr. Tost ftisoaaeaieai ne pcuwatt jistjîi'i nSo» ianasi. 085 yASa&g^é, a* Ua-saa ta. >assai et dam teaa ina Ugaesa dea « ~MTnn ïinr.rfurm n^-—*-■ JOURNAL DU SOIR ~ TM?SSIES { îSS^Siito: *«* { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. ATSTETOÏSTOBS ; OaraHADues, la petite ligne. Ir. 0.80 [ Rfeuuas, la iignis. . . fr. 1.60 » 1 à 4 lignes . » 1.00 | faut î»tvkr3, la ligne... 3.BG FntisaSaus, U ligne . . » 0.50 I Chkokique Anvers .... s!00 Les oxnuMoei de l'étranger ei de la Belgique tota rtçuu autti par l'Aj&sca Boom, i, ptes» dm Mcrtyn, t 8, Pte» i* le Beunt, è 'Park, « 30. mgh EoSxsrn, « ixouir*. La bataille de l'Aisne Serait-ce la fin des opérations militaires sur le sol français ? — Les Allemands auraient reçu l'ordre de se replier vers le Hiein La grande bataille dont les phases se déroulent en ce mo-nent sur l'Aisne pourrait être la dernière qui se livrera entre estroupes alliées et allemandes sur le sol français. Une dépêche de Bâle, adressée au «Messagero» de Rome, iignale que l'armée allemande opérant en France aurait reçu 'ordre de se retirer en combattant jusqu'à la rive droite du Min en évacuant ia France, la Belgique et le Luxembourg, Cette résolution aurait été prise à la suite de l'attitude dé-grininée de l'armée belge qui menace sans répit les corn m libations allemandes. D'ailleurs les succès continuels et décisifs des alliés ont fortement entamé Is moral de l'armée allemande à laquelle les illiés n'accordent pas un instant de répit. Cependant elle connue à se battre avec le courage du désespoir et s'est lolidcment installée au nord où elle creuse de profondes ranchées qui paralysent quelque peu l'avance constante les alliés. I Une dépèche, émanant de source allemande, annonce que le jouvernement fait mettre en état de défense Cologne, Bus-leldorf, Wesel et Duisbourg, situées sur le cours inférieur in Rhin. LES BATAILLES El FRANCE Sur I® front de i?©is@ à la Woevre — L®s Aiieaîiasîds adoptent ssme attitude paspeïaïaBsi défesisi^e 'Voici le communiqué officiel de !a légation L'ennemi a essayé en vain cie prendre l'of» le France à Anvers: fensive contre Reims. Bordeaux, Se 18 septembre, 19h. 15. 2. Au centre de Reims à l'Argonne l'ennemi Labaiaille a continué sur tout ie front de g8 renforce par des travaux de fortification |ûis€ à la Woevre pendant !a journée du 17 importants et adopte une attitude purement ans modification importante de la situation défensive, ur aucun point. A l'est de 5'Argonne et dans la Woevre, situa- 1. A notre aile gauche, dans la valiée de tion inchangée. Oise nous occupons Marguelise, Carîcpons et 3. A notre aile droite (Lorraine et Vosges) îuts: sur les hauteurs au nord de l'Aisne nous l'ennemi occupe des positions défensivernenî vons légèrement progressé. organisées" dans le voisinage de 3a frontière. Sur certains points, trois retours offensifs, Le communiqué du ministère français du lentes par les Allemands contre l'armée an- 19 septembre 11 heures du soir, dit que la si- Jlaise, ont échoué. tuation. générale n'a guère changé. A Troyon, entre Soissons et Craonr.e, de Les alliés avancent continuellement sur Craonne à Reims, nous avons nous mêmes re- l'aile gauche. Il y a une légère cessation de poussé de très violentes contre-attaques exé- combat. tutées la nuit. Iles atrocités allemandes Le gouvernement belge a constitué uno (mission chargée d'instruire les faits de (Muté si nombreux dont l'année alleman-li s'fôt rendue coupable. Le commission est composée comme suit: résident, M. Cooreman, ministre d'Etat; Qembres: MM. le comte Goblet d'Alviella, ûinistre d'Etat, vice-président du Sénat; )• .-Jiians, sénateur; Strauss, échevin de la i d'Anvers; Van Cutsem, président hono aire du tribunal de Ire instance d'Anvers; hétaïres: MM. le chev. Ernst de Buns-jTck.chef du cabinet du ministre de la Jus-!l-f: Orts, conseiller de légation de S. M. '-ioi des Belges! ta commission a adressé au gouvernent trois rapports à ce sujet. Les deux premiers ont été publiés par | î presse, anglaise à laquelle le gouverne- ( belge les a communiqués, et plusieurs knos confrères en ont reproduit les deux "àfliers. A notre avis, ces deux rapports 11e font I«6 rappeler des faits connus; c'est pour-: nouo ne les avons pas reproduits. Voici le texte du 3me rapport daté du 10 Membre dernier; ce rapport contient aussi kconclusions provisoires: Monsieur le Ministre, Les deux rapports que la commission a eu donneur de voue adresser, sous les dates ':■ ?> et 31 août dernier, relataient plus Miculiér?ment,- le premier, les événe-■' "Is survenus L Aorschot eu dans la i égion binante, le second, la tSw-tniction par '; troupes allemandes d'unô partie de la e de Louvain. Afin de compléter son rapport du 31 août '3commission croit devoir signaler qu'il confirmé que dans les journées qui ont 'i l'incendie de Louvain, les maisons denrées debout, dont les- habitants avaient chassés par l'envahisseur, ont été li-' au pillage sous les yeux des officiers •■îemands. Le 2 septembre, un témoin a ■'•ore vu les Allemands mettre le. feu à "3-tre maisons. L'n autre fait qui souligne le caractère im-fôcable du traitement infligé à la popula-paisible de Louvain, a été également élâblîr Je 28 août, une foule de 6 à 8 mille fasonneg, hommes, femmes et enfants, da tout âge et de toutes conditions, a été conduite sous escorte d'un détachement du 162me régiment d'infanterie allemande, au manège de la ville, où ces infortunés ont passé toute la nuit. L'exiguité du local était telle, eu égard, au nombre des occupants, que ceux-ci ont dû demeurer debout, endurant de si grandes souffrances, qu'au • cours de cette nuit tragique plusieurs fem mes ont été frappées de folie et crue des enfants en bas âge sont morts dans les bras de leur mère. Un- communiqué du grand état-major allemand, dont la Gazette de Cologne du 2C août nous a apporté le.texte, affirme que le i «châtiment» infligé à Louvain se justifiait par le fait qu'un bataillon^ de lanchvehr. laissé seul dans là ville pour garder les communications, aurait été attaqué par lu , population civile, agissant sous l'impres ; sion que le gros de l'armée allemande s'était retiré définitivement. Le même journal a publié le récit d'ur prétendu témoin de l'événement. L'enquête a établi que cette affirmatior doit être considérée comme lausse. Il es' acquis, en effet, que la bourgeoisie de Lou vain, d'ailleurs préalablement désarmée par l'autorité communale, n'a provoqué le' Allemands par aucun acte l'hostilité. La commission a repris l'enquête com mencéë h Bruxelles au sujet «les événement: de Visé. Cette localité fut la première ville belgi vouée à la destruction suivant la systèm appliqué ensuite par l'envahisseur tan d'autres de nos cités et de nos villages C'est pourquoi nous avons tenu à déterrni ner ce qu'il y a de fondé dans la versioi allemande, d'après laquelle ls populatioi ejyiîp cle'Visé aurait coopéré k la défens de la ville ,oji se serait révolté* après soi occupation, Plusieurs témoins, actueiiemeui n Aj)ver« ont été entendus, notamment des militaire j appartenant au détachement /fii disput les passages de la Meuse a nord de Liège, et w# i^.îj^îftijse de natic nalité allemande des Soeurs "de à Vi^é, Il a pu être établi c;ue les habitants n'or j aucunement participé aux combats qui se sont livrés le -i août au gué de Lixhe et à Visé même. Ce n'est' d'ailleurs que dans la nuit du 15 au 16 que commença la destruction cle la ville, dont quelques coups de feu, dans la soirée du 15, donnèrent le signal. Les Allemands prétendirent que les habitants avaient tiré sur eux, spécialement d'une maison dont la propriétaire a été entendue 1 par la commission. Les Allemands ne trouvèrent aucune arme dans cette maison, pas plus que dans les 1 immeubles voisins, qui furent néanmoins incendiés, après avoir été pillés, et dont les ■ habitants mâles furent transportés en Allemagne.Les témoins ont fait ressortir l'invraisemblance d'une sédition éclatant parmi une population désarmée, contre une nombreuse garnison allemande, alors que depuis onze jours les dernières troupes belges avaient évacué le pays, et ils ont affirmé que les premiers coups de feu avaient été tirés par des fantassins allemands en état d'ivresse, visant leurs propres officiers. Ce fait ne contituerait pas une exception; en effet, il et notoire à Maestrlcht que, soit méprise, soit à la suite d'une rébellion,les Allemands, vers la même époque, se sont entretués! pendant la nuit, au camp de cavalerie qu'ils avaient établis à Mesch, à proximité de la j frontière hollandaise du Limbourg. : Il se confirme que la ville de Visé a été I entièrement livrée aux flammes, à l'exception, semble-t-il, d'un établissement religieux qui aurait été respecté, et que plusieurs citoyens, tant de la ville que du village de Canne, ont été fusillés. Un grand nombre de localités situées dans le triangle compris entre Vilvorde, Ma-lines et Louvain, c'est-à-dire dans une des régions les plus peuplées et, il y a quelques jours encore, les plus prospères de 'a Belgique, ont été livrées au pillage, partiellement ou totalement incendiées, leur population dispersée, tandis qu'au hasard des rencontres, des habitants étaient arrêtés et fusillés sans jugement, sans motif apparent, dans le seul but, , semble-t-il, d'inspirer la terreur et de provoquer l'exode de la 1 population. Il en fut ainsi notajnment des communes ou hameaux de Sempst Weerde, Elevvyt, | Hofstade, Wespelaer, Wllsele, Bueken, Ep' peghém, Wackerzoele, Rotselaer, Werchter, Thildonck, Boormeerbeek, Ilouthem, Tre-meloo. De ce dernier village seuls l'église et le presbytère restent debout; ailleurs sur les rares maisons épargnées, on relève les inscriptions suivantes: Nicht abbrennen (n'incendiez pa), Bitte schonen (épargnez, s. v. p.), Gute Lente nicht plundren (bonnes gens,,ne pillez pas); ces maisons ont cependant été saccagées aptes coup. Dans tous ces villages, les femmes qui n'ont pu fuir sont en butte aux instincts brutaux du soldat allemand. La région considérée" est immédiatement voisine de celle d'Aerschot, dont un précédent rapport a décrit la dévastation, celle-ci s'étend à présent au nord-ouest de Bruxelles, où les bourgs importants de Grim-berghen et Wolvertfiem ont déjà été saccagés, tandis qu'au sud-est de la capitale, à plus de 25 kilomètres du théâtre le plus rapproché des opérations militaires, la ville de Wavre; qui n'avait pu fournir l'exorbitante contribution de guerre de 3 millions, imposée par l'état-major ennemi, a vu détruire par le feu 56 de ses maisons. Nous devons encore signaler que, les 4 et 5 septembre courant, des bombes ont été lancées du haut d'un, aéroplane sur*Gand et sur Eecioo, villes ouvertes et non défendues.Enfin vous n'ignorez pas, Monsieur le ministre, qu'après son évacuation complète par les .troupes belges, le 27 août, la ville de Malines a été soumise, pendant quelques jours, à un bombardement qui a gravement endommagé la métropole de Saint-Rombaut, orgueil de cette vieille cité. De même le bourg de .Heyst-op-den-Berg a été impitoyablement bombardé, sans que cet acte puisse se justifier par aucun intérêt stratégique. * * * Les Allemands, pour excuser leurs attentats, prétendent que partout où ils ont fusillé, brûlé et pillé, c'est que les habitants leur avaient opposé une résistance armée. Que le fait ait pu se produire sur des points isolés, il n'y a là rien qui ne se i rencontre dans.toutes les guerres, et s'ils s'étaient-bornés à en passer les auteurs par les armes, nous ne pourrions que nous incliner devant la rigueur dos lois militaires. Mais, en aucun cas, ces agressions individuelles, qui sont restées absolument exceptionnelles, ne pourraient justifier la généralisation des mesures de répression qui ont atteint la population de nos villes et de nos villages dans leurs personnes et dans leurs biens, les fusillades, les incendies et les pillages, qui se sont poursuivis ùn peu partout sur notre territoire, non pas même avec le caractère de représailles, mais avec de véritables raffinements de cruauté. Au surplus, aucune provocation n'a pu être établie à Visé, à Marsage, à Louvain, à Wavre, à Terni on de et clans ' d'autres, localités encore qui ont été l'objet d'une destruction totale froidement exéeu-1 tée plusieurs jours après l'occupation,sans 5 oublier l'incendie systématique des habitations isolées situées sur le passage des troupes, et la fusillade des malheureux • habitants qjû s'enfuyaient. 5 Les Allemands ont préteadu, dans leurs journaux, que le gouvernement belge au-- ~ rait fait distribuer aux populations des 3 armes dont elles devaient faire usage con-tre les envahisseurs du territoire. Ils ajoutent que le clergé catholique aurait prêché une sorte de guerre sainte ei incité partout 1 ses ouailles à massacrer ]es Allemands. 1 Enfin, ils ont soutenu, pour justifier les 3 massacres cle femmes, que celles-ci ne 1 s'étaient pas montrées moins acharnées que les hommes, allant jusqu'à verser de , leurs fenêtres cle l'huile bouillante sur les s troupes eu J^rph*:, Autant d'allégations., autant de menson-1 ges! Loin d'avoir fait distribuer des armes, '■ fes autorités, à l'approche de l'ennemi, ont I partout désarmé les, populations; les bourg-mestr^- ofrfc j>3TÏHS leurs administrés en garde contre des violences qui enirajne- raient des représailles; le clergé n'a cessé d'exhorter ses ouailles au* calme; quant aux femmes, sauf d'après un récit, de source suspecte, dans un journal étranger, elles n'avaient d'autre préoccupation que d'échapper aux horreurs d'une guerre sans merci. Les vrais ntobiles des atrocités dont nous avons recueilli les émouvants témoignages 11e peuvent être que, d'une part, le désir de terroriser et de démoraliser les populations conformément aux théories inhumaines des écrivains militaires allemands, d'autre part le désir de pillage. Un coup de fusil tiré on ne sait où, ni par qui, ni contre qui, par un soldat ivre ou un factionnaire énervé, suffit pour fournir un prétexte au sac de toute une cité. Au pillage individuel succèdent les contributions de guerre dans des proportions auxquelles il est impossible de satisfaire, et l'enlèvement d'otages qui seront fusillés ou gardés jusqu'au paiement complet de la rançon, suivant les procédés connus du brigandage classique. Il faut tenir compte aussi de ce que toute résistance opposée par des détachements de l'armée régulière est bientôt mise, pour les besoins de la cause, au compte des habitants, et que l'envahisseur entend invariablement se venger sur les civils des échecs ou même des simples déceptions qu'il subit au cours de la campagne. Nous n'utilisons, au cours de cette enquête, que des faits appuyés sur des témoignages probants. Il est à noter que, jusqu'ici, nous n'avons pu signaler qu'une faible partie des crimes contre le droit, l'humanité et la civilisation qui formeront une des pages les plus sinistres et les plus révoltâtes de l'histoire contemporaine. Si une enquête internationale, comme celle qui a été conduite dans les Balkans par la Commission Carnegie, pouvait, se poursuivre dans notre pays, nous sommes convaincus qu'elle établirait la vérité de nos assertions^Le président, Les secrétaires- (s.) COOREMAN. (s.) Chev. ERNST DE BUNSWYCK, ORTS. Les Allemands essaient lie faire sauter un pont Une dépêche au Daily Mail dit que quatre Allemands habillés "en officiers français ont essayé de faire sauter un pont de chemin de fer à Oissel-sur-Seine, dans l'intention de couper les communications entre Dieppe, le Iîâvre, Rouen et Paris. Ils n'ont pas réussi dans leur tentative et ont été faits prisonniers. Dans leur auto on a trouvé de nombreux et puissants'explosifs. Un généra! allemand tes mie soiricire On télégraphie cle Londres qu'une force allemande, ayant- à la tête un général, est enveloppée dans la forêt de Château-Thierry par des troupes alliées. Sur le chemin du retour 8 corps allemands seraient rappelés Les Allemands commencent à sentir les dangers de leur situation; on prétend qu'ordre a été donné de retirer huit corps d'armée de la France et de la Belgique pour les envoyer contre les Russes sur le front oriental. Nous croyons que cette nouvelle est dans tous les cas exagérée et même prématurée. Hommags à la ieiiine ANVERS, 19 septembre. — Communication de la légation de Russie. — Le Novoëe Vrémia du 25 août (7 septembre) publie l'article que voici: Les Belges défendant leur territoire oontre l'envahisseur se sorit vus obligés de prendre une mesure extraordinaire. Ils ont démoli les digues, inondé tout un arrondis s eiyierd de leur territoire sur lequel se mouvait une armée allemande. Ce peuple, fyetit mais d'une grande noblesse d'âme-, démontre une force morale extraordinaire.i Dans sa luit? aune v.n violateur sans vergogne il fait' preuve d'une hauteur de sacrifice héroïque qui n'est que l'apanage glorieux , des braves parmi les braves. ; Un jour ou j l'autre les temps de ces épreuves sans exemplà passeront et le service rendu ' par les Belges, cette légion d'honneur de l'Eu-; rope, recevra sa récompense tant méritée. ! Les braves guerriers qui ont trouvé la mort dans la gloire resteront immortels dans les annales de l'histoire. Les terrcps des hauts faits chevaleresques ne sont pas pasoés, comme beaucoup le pensent généralement; ils ne font que commencer'. i ! Ûlppent de front j On a remarqué l'attitude du journal Populo lîoinano, un organe officieux du g'oijyernemdnt italien. Ce journal a toujours pris avec chaleur la défense cle la politique de l'Allemagne et do l'Autriche. Mercredi matin, le gouvernement a passé à la presseï un communiqué répudiant formellement l'attitude de ce journal. On prévoit la retraite prochaine marquis de Sein Cuii'uno, ministre des affaires étrangères, qui, à tort ou à raison, est réputé fidèle à la politique de la Triplice. îl est certain que les difficultés qui surgissent ent Albanie accentuent l'animosjté entre l'Italie et l'Autriche, et pourraient mener promjDterpent à la guerre. " PROPOS DE GUERRE On parle beaucoup de la guerre économique, qui devra être acharnée, impitoyable et tenace, autant que l'autre... en théorie. Pratiquement, je crains que ce ne soit assez difficile à réaliser. Dans l'organisation sociale actuelle, il est un fait indéniable, inéluctable: c'est la puissance de l'or. Cet or maléfique prime tout, achète tout, règne sur tout. Les hommes y attachent plus de prix qu'à leur propre existence. L'instinct de lucre a détrôné l'instinct, pourtant si puissant, de la conservation. En voulez-vous une preuve irréfutable? Quand vous risquez votre peau, on vous décore et vous êtes un héros, mais si vous risquez votre avoir... 011 vous flanque un conseil judiciaire! Postez-vous au coin d'un bois; arrêtez les passants en leur braquant un pistolet sur la poitrine et criez leur: «La bourse ou la vie!» Je vous garantis que nonante-neuf sur cent, des dits passants, vous répondront sans l'ombre d'une hésitation: La vie!.,.» Donc j'avais besoin d'une pile électrique pour lampe de poche; article presque essentiellement allemand. En même temps, que moi, un autre client venait, au même magasin, en chercher une. «Il n'y en a plus une seule dans toute la Belgique», nous dit le marchand, mais j'en ferai venir d'Angleterre. «J'espère bien que vous n'achèterez plus aucune camelotte made in Germany, . tonitrua le Monsieur, qui arborait à sa boutonnière un macaron international fulgurant autant qu'énorme, et des flots de ruban multicolores.» «Evidemment, riposta le marchand, je préfère payer le double en France ou en Angleterre!»«Ah! les piles anglaises sont plus chères?» fit timidement l'autre. «On les vend un shelling, soit un franc vingt-cinq, de l'autre côté du détroit», répartit, imperturbable, le commerçant. Et avec une moue dépitée, le vociférant patriote s'esquiva, sans discuter plus avant. J'ai su depuis que c'est un des pires grippe-sous de notre ville. Quand il le faudra, il enlèvera sa gigantesque cocarde de l'Alliance et achètera sous le manteau, ■' ; la camelotte d'Outre-Rhin, pour économiser quelques sous! L'autre danger, le voici. Le marchand, qui riait sous cape, car il connaissait son homme, m'avisa qu'il pouvait trouver en Suisse des piles au même prix que les piles allemandes. Ne croyez-vous pas que via la Suisse et via la Hollande, il pénétrera plus tard, pas mal de marchandises allemandes dans les pays alliés. Ceux qui mèneront la guerre économique devront trouver un moyen d'éventer ce truc trop simpliste. Il y en aura, naturellement, d'autres plus compliqués. » * * En attendant de fabriquer des piles et de nous en envoyer à nouveau, les sujets du Kaiser en reçoivent des quatre points cardinaux. Et, faut-il vous le dire, c'est encore dans cette guerre-là, avec de la mitraille, des canons et de la g'oire sanglante que j'ai le plus de confiance. Devant une mitrailleuse en action, il n'y a pas moyen de ruser, de finauder, de tricher. Il faut vaincre ou mourir.Et peut-être, après tout, cet horrible conflit n'est-il que le trop nécessaire nettoyage des écuries d'Augias; l'expulsion sans merci des vendeurs du Temple. Combien, après cette tornade d'épouvante, le ciel nous paraîtra plus serein, le soleil plus bienfaisant et la vie plus belle. Et, si le vil despotisme de l'or, hélas! continuait à nous asservir, ii y aurait tout de même à côté, l'apothéose triomphant du droit, de la loyauté,, de la liberté sainte, régénérée par tout le sang d'une génération virile, quLnoblement se sacrifie aujourd'hui pour démontrer, avec quel éclat et quelle fiert?, que tout idéal humain n'a pas été foulé aux pieds par l'ignominieux Vean-d'Or, accroupi sur les ruines de tant de rêves généreux et de tant d'espoirs mirifiques.., • - * * * Je viens de passer quelques jours au Littoral. Ostende est encombré, mais ce n'est pas le. public «smart» et flâneur habituel. Caravansérail de réfugiés, de fuyards. Les malles partent bondées pour l'hospitalière Angleterre, où, parait-il, l'accueil est aussi loyal, aussi cordial qu'on le peut désirer. Décidément, nous ne connaissions pas ce peuple anglais, pas très communicatif d'ordinaire, mais d'une incontestable grandeur morale, d'une générosité de cœur et d'esprit qu'on ne saurait assez admirer, et qui le grandiront incontestablement dans l'admiration, la reconnaissance et le respect des autres peuples. On comprend mieux, à présent, la grande estime dos Boers pour leurs conquérants — rapprochez en la haine sourde, tenace des provinces annexées poulie Prussien abhorré — le loyalisme de l'Inde, de.l'Egypte. SoYigp.ons aussi comment se sera'ent comportées"les hordes du Kaiser, si dass leur pays avaient surgi d'encombrantes suffragettes, ou des mécontents aussi froidement décidés que c^ux de l'Ul-ster. Ou plutôt, n'y songeons point... C'eût été effroyable! Moabit... Saverne... Procès Hansi... simples préludes; mais de quelle éloquence! A Ostende il fait plutôt Viorne, malgré la foule. Les grands hôtels de luxe sont fermés, d'autres arborent la Croix Rouge. Et l'on se jette sur les journaux comme la misère sur le monde. La mer, elle-même, est agitée... C'est la tempête. Elle a ceci de bon qu'elle nous garantit des Zeppelins et des 'l'aube. Mais tout de même, le soleil faisait mieux notre affaire! A Blankenbèrghe. même spectacle. A Knocke, pourtant, on paraît moins nerveux. Rencontrées, ici, les personnalités de marque: Tsave, MM. Kufferath et Wambach, entre autres. Aux five o'clock des pâtisseries, dé braves bourgeoises du centre, du Limbourg ou du. pays de Liège se racontent placidement leurs tragiques aventures, Il n'y a pas à dire: nous sommes un peuple admirable! Les femmes surtput sont admirables. Au lieu de maudire, échevelées, la guerre; de pleurer leurs fils, leurs maris, leurs fiancés qui se battent magnifiquem nt et tombent glorieviseipent, elles grignottent des friandises et parlent en souriant presque, des exploits hideux de la soldatesque teutonne. Je trouve cela d'un héroïsme digne de Sparte, tout simplement. FANTASIO. Les juifs en Russie La guerre aura provoqué en Russie plus d'un changement considérable. La suppression totale de toute consommation d'alcool a marqué pour le peuple une étape décisive vers une amélioration morale dont la portée ne peut être mesurée. L'appel du Tsar aux Polonais, en apaisant tout souvenir douloureux, a réuni à la . grande famille slave des frères qui s'en croyaient séparés. Enfin, le pouvoir suprême vient d'accomplir une réforme qui, pour les Russes, sera plus considérable encore: l'admission des hommes de race juive dans l'armée et la marine. Voici, à cet égard,les déclarations faites par une haute personnalité russe: «Jusqu'à présent, aucun juif ne pouvait être autorisé à devenir officier dans l'armée ou la marine. La récente décision de les admettre jusqu'au plus haut grade est officiellement reconnue comme due à ls bravoure avec laquelle les juifs, comme simples soldats, se sont battus jusqu'à présent. » Je suis autorisé à déclarer que l'admission des juifs dans l'armée et la marine sera suivie de l'annulation de toutes les autres restrictions concernant la communauté hébraïque en Russie et que, dorénavant, les juifs jouiront des mêmes droits que tous iés citoyens russes. » Les journaux russes qui, jadis, faisaient des campagnes pour l'antisémitisme, non seulement ne protestent pas mais approuvent la décision. » Le même sentiment prévaut dans les cercles de la haute société russe, où «'était presque un manque d'étiquette de mention-ner le nom d'un juif. La guerre inaugure donc une nouvelle ère pour les juifs en Russie.» Les coiis destinés aux militaires L'autorité militaire a décidé que pendant quatre jours, du 20 au 23 septembre inclus, le chemin de fer acceptera les colis des par- « ticuliers à destination des militaires. Ces colis seront concentrés à Anvers-Sud et dirigés ensuite vers les divisions. LE BLUFF ALLEMAND Ùn lecteur d'un journal de Genève, La Suisse, s'est amusé à additionner les pertes que les Français auraient subies d'après le Wolfbureau. Voici les résultats qu'il a obtenus: Tués ou prisonniers: 880,000 hommes. Généraux pris: 177. Drapeaux enlevés: 1,213. Canons capturés: 11,982. Quant à l'armée anglaise, d'après le M olfbureau, elle a déjà été annihilée deux fois. L'Amirauté britannique annonce que les Allemands ont déjà coulé trois fois le croiseur «Warrior» depuis le commencement de la guerre. L'Amirauté se permet de donner le conseil aux Allemands de choisir le nom d'un autre navire de la flotte britannique pour leur prochain mensonge. POUR LE BÉTAIL M. l'échevin Strauss accompagné de MM. l'échevin Cools, du command'ant d'état-major Mamet, de M. Van Nuffel, inspecteur provincial du bétail, s'est rendu à l'Abattoir de la Ville. Apres enquête, ces messieurs ont décidé qu'à partir du 5 octobre prochain on ne pourra plus abattre de veaux, femel-los grasses, afin d'assurer la reproduction du cheptel pour l'avenir. Les prix de certaines viandes ont également été abaissés encore. Four épargner le Mi Les journaux allemands nous apprennent que le gouvernement de l^ur pays a accordé c importantes diminutions des droits d'accises sur la fabrication, de l'alcool de pommes cle terre; il fera $63 avances aux industriels qui s équiperont pour cette fabrication. D'un autre côté, de nombreux boulangers ont été invités à fabriquer du pain avec de la /fécule de nommes cle terre. Tout cela démontre que le blé n'est plus très abondant en Allemagne où, de l'aveu même du gouvernement la récolte de cette année n'est pas si bonne qu'on le croyait. Les AlSemaniles et les prisonniers Les prisonniers belges et français obtiennent un très grand succès près des femmes de Berlin. Celles-ci les comblent de fleurs, d'amabilités et do douceurs, au point qu'une partie de la population berlinoise en est toute clio-qnée. C'est peut-être la jalousie qui les pousse. Un nouvel ennemi Voilà six semaines que les soldats allemands envoyés contre les Russes n'ont plus ôté leurs vêtements. Ils ont trouvé un non-, vel ennemi, ùn tout petit, mais terrible ennemi. C'est tout simplement une nuée de puces. Des officiers supérieurs allemands réclament d'urgence de la poudre insecticide pour combattre cet envahisseur nouveau-genre.Mais les arsenaux allemands ne possèdent pas cette poudre-là. C'est drôle: aller à la conquête du monde et être arrêté par une vulgaire puce!

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le nouveau précurseur: journal du soir gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1902 bis 1914.

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