Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 26 Januar. Le nouveau précurseur: journal du soir. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/bv79s1mf1f/
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tundT»6 Janvier 1914 CirVO CENTIMES HO'année — IV0 Si <5 Le Nouveau Précurseur A-BOisrisn^ivnEnsrrs r invkrS un an 12-00 fr.: six mois b.50 fr.j trois mois 3.50 fr. mTFRIEUR, » 15.00 fr. . 8.00 fr.; - 4.50 fr. um LANDE » 88.00 fr.; - 16.00 fr.; » 8.00 fr. 1ÏIXEMBOURG, - 82.00 fl\; » 16.OO fr.; » 8.00 fr. UNION POSTALE, » 42.00 fr.; » 21.00 fr.; » 10.50 fr. Tout abonnement se poursuit jusqu'à refus formel. ON S'ABONNE à Anvers au bureau du journal et dans tous les bureaux des postes en Belgique. JOURNAL DU SOIR TÉLÉPHOUES { { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. A.isnsro3sr CE S OnDWÀIMB, la petite ligne, fr. 0.30 i Réci.ames, la ligne. . . fr. 1.50 « i à i lignes . » 1.0*0 I Faits divers, la ligne . . » 2.60 FBUMOufcass, la ligne . . » 0.50 ' Chronique Anvers ...» 3.00 Lee annonces d-e l'étranger ci de la Belgique sont reçues aussi par ¥ Agence Iïavas, 8, pktce des Martyrs t à Bnmellee, 8, Place de la Bourse, à Paris, et 20, Eigh Eolborn, à Londres. Chronique anversoise noces de Jeanette. — Un drame comme 1 en arrive tous les jours. — Les enfers • conjugaux. - L'irréparable. — L'idylle sur la glace, la tragédie dans l'eau fflauquÀ — Visions de mélancolie, t, vicomte do Houdan, surnommé Trip-leoatte, que MM. Tristan Bernard et God-?'Lire' nous ont montré en une amusante comédie comme le type de l'indécision et de linertie, n'a rien d'exagéré comme carac-L, Les Anversois d'un certain âge vous «conteront qu'il y a une trentaine d'années un boulanger se rendait à l'hôtel de ville wur se marier, lorsqu'il arriva devant l'officier de l'état civil avec toute la noce, le jj-re fonctionnaire lui lit remarquer qu il «ait cublié sa future conjointe. Eh, oui, Il,o "u,jlè2-vous? On ne peut songer à tout, il' les distractions sévissent chez les petits comme chez ies grands. Tout de même, si j'avais été à la place de la jeune fille qui, en toilette d'épousée, attendait vainement scu promis, j'j aurais réfléciii à deux fois. Car Iî paroissien qui oublie sa femme le jour du mariage pourrait bien, par après, oublier sctivrfLt qu'il est marié et reprendre sa vie dé garçon, — ce qui n'est pas plus désagréable pour lui; mais ce qui n'arrange que médiocrement sa douce moitié, D'ailleurs, on devrait toujours y réfléchir D doux fois au moment do s'enchaîner pour toute une existence. Vous avez lu qu'à Bruxelles, la semaine dernière, un nommé H..., habitant rue Auguste Lambiotte, avait négligé lui aussi d'aller quérir sa fiancée. Les voitures stationnaient déjà devant la maison, lorsqu'un commissionnaire apporta une lettre du jeune homme dans laquelle il fit assavoir au père de la rougissante enfant qu'aprts réflexion, il préférait attendre quelques années encore avant de prendre ternie. Avec toute la meilleure volonté du monde, ip ne saurais lui donner tort. Il est si rare que" le'mariage apporte le tailleur rêvé! Il y a quelque temps, un Anglais tua sa femme contre laquelle il ne pouvait formuler aucun grief Seulement, disait-il, elle était suprêmement „embê-taute" Mais bien.souvent, la cause des dra-B6S suscités par les malheurs on ménage reste inconnue. L'autre jour, des mariniers «péchèrent à Paris, près cju pont Alexan-4e III, le cadavre d'une jeune femme do grande beauté et do mise élégante, paraissant âgée d'une vingtaine d'années. Tout soi linge, était démarqué. Dans son porte-twwve, il y avait outre un peu d'arg nt uu billd laconique et anonyme: „Je me donne volontairement la mort parce que je suis mariée. Ontoine le drame: vingt ans, jolie, élégante, mariée par hasard, par convenance m par nécessité. Elle a eu chez elle l'enfer conjugal, l'enfer qui consume deux êtres qui ré s'aiment plus, si jamais ils s'aimèrent. Elle a vécu les longues attentes, les soirs où Ion repasse ses désillusions, où l'on remâche ses regrets, Peut-être aurait-elle pu prendre un amant, se réfugier dans une tendresse prohibée, prendre des baisers où elle les trouvait, pour ne pas mourir sans avoir limé. Ma foi, Jésus a relevé, a défendu la femme adultère, il l'a justifiée devant tous Iles siècles et devant tous les hommes... Elle n'a pas voulu de ces tripotages;. Un soir, elle est sortie furtivement de chez elle pour voir couler l'eau, l'eau paisible et miséricordieuse, et elle s'y est jetée, pour en finir. Pourquoi? Parce qu'un jour, — sait-on pourquoi? — elle a juré obéissance et fidélité devant un fonctionnaire. Parce quelle s'est trompée. Parce qu'elle ne con-miSsait pas, ayant peut-être dix-huit an3 i cette époque, les affres du tête-à-tête permanent,odieux et obligatoire, — obligatoire en vertu du contrat, de l'irréparable contât qui lie deux créatures, qui donne l'autorité à l'homme et fait de la femme un objet, un meuble, une esclave. Sans doute, l'homme aussi s'était-il trompé. Si sa femme n'avait pas eu recours au suicide, Dieu sait si ce n'aurait été lui qui "serait jeté dans la Seine, devant le grand Paris turbulent, magnifique et goguenard où les journaux relatent ces drames en trois Ipes... • * Elle aurait, pu jouer, malgré tout, la comédie de l'amour, sourire, avaler sa souffrance, paraître, avoir l'air heureux, vivrt toute une vie d'hypocrisie, de mensonge, de remords, jour par jour, heure par heure,minute par minute. Ce faisant, elle aurai 1 obéi à la loi dos prêtres et des légistes, £ ceile inventée par l'Eglise et réglée par le Code. Le mariage, dans ces conditions, n'esl qu'une dérision, une injure au bon sens el à tous les droitsi C'est une conception absurde, barbare, en pleine contradiction avec les moeurs, avec la logique, aussi bien cellc de l'espr ît que celle du cœur. Mais on est eii règle avec l'Eglise et avec l'état civil. Telle est la religion, telle est la société. Le divorce? Chez nous, il a quelque chose de dégradant, par suite d'un préjugé qui semble indéracinable. La loi autrichienne l'interdit absolument. Et pourtant, l'on a constaté que partout où il a été établi, les conditions morales du peuple se sont améliorées. Lombroso confond en une même signification les mots divorce et paix. Et le professeur Forel le dit éloquemment: „Le divorce et le droit de se remarier constituent une nécessité morale, parce que l'amour, l'estime réciproque et la beauté constituent la base du mariage, et non la contrainte ou le dégoût. La véritable immoralité, et le comble de la bêtise, c'est d'obliger légalement des gens d'humeur incompatible, des êtres qui se haïssent, à vivre ensemble jusqu'au moment où la mort vient briser l'horrible chaîne qui les lient. Une semblable loi fait du mariage un abîme d'où les dupés, les désenchantés et les maltraités ne peuvent s'échapper. Pour les femmes et les jeunes l'iiles qui se marient sans connaître les responsabilités du mariage, ou qui se marient parce que leurs parents les y contraignent, cette loi est une duperie infâme." Et pourtant, oui, mon Dieul c'était un spectacle de joliesse tendre que ces jeunes gens, que ces jeunes filles qui patinaient ces derniers jours sur l'étang du Parc... Des idylles s'ébauchaient, on apprenait à se connaître, à s'aimer, et les couples virant sur la glace poudrederizéé se sentaient trembler les mains, non de froid, mais d'émotion. C'est delà, de cette fête d'hiver, au milieu des arbres blanchis comme des complaisants ayeux, que partiront des unions nouvelles. Il y a des mariages en perspective. Cela commence par un sourire de matin frais, cola finit... Dans mon imagination un peu triste, ce jour-là,je voyais que cela pouvait finir comme pour la pauvre Parisienne dont il est question plus haut, par un saut définitif du haut du pont dans ce même étang, mais alor3 sans la glace de janvier, mais avec l'eau glauque de ^Septembre, quand les feuilles tombent... Pierre IHARZERELLE. Au Deliors FRANCE Les futures élections On assure que le gouvernement a arrêté la date des élections au dimanche 26 avril pour le premier tour; les, ballotagès auront lieu le dimanche 10 mai. La future Chambre se réunira le 1er juin. Cependant, hier, dans soirée, un personnage touchant de près le gouvernement, affirmait qu'un prochain conseil des ministres déciderait de fixer les élections au 3 mai, et le bal-lotage au 17 mai. Le discours de M. Barthou Le président du dernier ministère est all^ hier à Bordeaux où il a prononcé un discours politique, le premier de la période électorale qui est actuellement ouverte. C'est en résumé la défense des actes et dt l'attitude du ministère qu'il a présidé. Il insiste sur les nécessités de la défense nationale et attaque le concours des socialistes unifiés à un gouvernement radical. Une soumission M. Bonté, gérant du ,,Cri des Flandres", organe de M. l'abbé Lemire, qui avait été excommunié par l'évêqiie de Lille pour avoir refusé de quitter la" direction de ce journal, vienl de démissionner. Il est remplacé par M. Kicken, qui, jusqu'à ce jour, était chargé de l'imprimerie du journal. ALLEMAGNE Au Relchstag Samedi, le Reichstag a été appelé h se prononcer sur divers ordres du jour concernant les incidents do Saverne, ou plutôt de la prépondérance que l'élément militaire vient prendre en Allemagne. Les motions du centre et des nationaux-libéraux demandant au gouvernement de faire connaître au plus tôt- le résultat de l'enquête ouverte sur la validité des prescriptions de 1899 sont adoptées à une grande majorité, contre les seules voix des droites, à l'exception du comte Posadowski qui vote pour la motion du centre. La proposition des libéraux et la motion des Alsaciens-Lorrains concernant la réglementation de l'emploi de la force-armée, ainsi que la motion socialiste demandant la suppression des conseils de guerre sont renvoyées à une commission.L'ordre du jeur porte la continuation du débat sur le budget de l'intérieur mais, pour protester contre l'absence du gouvernement, le reichstag décide de lever la séance immédiatement et de s'ajourner à mercredi. Pour ce dernier vote une partie des nationaux-libéraux désirant ne pas manifester contre le gouvernement a voté avec les conservateurs. AUTRICHE-HONGRIE . .Une démission? On parle de nouveau de la prochaine démission du général Conrad de Hoetzendorf comme chef d'état-major général. Selon le ,,Neues Wiener Tagblatt", il serait nommé inspecteur d'armée avec des pouvoirs particuliers sur l'ensemble des troupes d'infanterie. On sait que cette démission, plusieurs fois annoncée déjà, se rattacherait à des dissentiments entre l'archiduc-héritler et le chef d'é-tat-major général. ALBANIE Le prince de Wied Cette fois c'est bien décidé, le Prince de Wied partira le 28 janvier, à bord d'un navire de guerre allemand, pour aller prendre possession de son royaume. Il faut en conclure que les grandes puissances se sont enfin mises d'accord sur l'emprunt. Mais s'il est sûr de son argent, l'opinion de ses futurs sujets lui réserve probablement plus d'une surprise. Sa mission pourra être facilitée par Essad pacha, mais jusqu'ici l'ancien défenseur de Scutari se tient sur la réserve. En tout cas par le départ du Prince de Wied commence un nouvel acte de la pièce qui se joue depuis si longtemps dans les Balkans. Essad pacha Sollicité de démissionner pour laisser la place disponible au prince de Wied, Essad pacha a déclaré être prêt à se retirer en faveur de son cousin Hamid bey. Simple changement de personne. GRECE Los relations avec la Bulgarie Le cabinet hellénique a consenti à accorder l'amnistie à tous lés Bulgares se trouvant dans les prisons grecques. Après l'exécution de cette promesse, les deux gouvernements procéderont au rétablissement des relations diplomatiques normales par la nomination de représentants diplomatiques respectifs.Accusation contre les Bulgares On télégraphie de Serrés que des combats violents ont eu lieu près de Drama entre de fortes bandés bulgares et des troupes grecques. Ces dernières subirent des pertes sérieuses et dirent demander des renforts urgents aux autorités militaires de Drarr\a qui expédièrent immédiatement dés forces importantes. Une grande bataille a eu lieu également à Okdjilar où les Bulgares, en nombre considérable, ont attaqué subitement les positions grecques. Malgré leur nombre relativement inférieur les troupes helléniques opposèrent une longue résistance; les bandes bulgares sont parvenues à occuper cependant diverses positions stratégiques à Okdjilar.Les pertes du côté grec seraient élevées, celles du côté bulgare ne sont pas encore connues. De nombreux wagons de blessés grecs sont arrivés à Salonique; les soldats blessés ont été installés dans les hôpitaux de la ville. Les autorités militaires grecques déploient en ce moment une grande activité; dès troupes» des munitions et de l'artillerie sont expédiées continuellement à Serrés et à Drama pour renforcer les garnisons de ces deux villes. Trois bateaux grecs venant du Pyrée ont débarqué à Salonique 4 bataillons d'evzones qui ont été dirigés aussitôt vers Drama et Demyr-Hissar. Dvaprès des informations authentiques, les Bulgares attaquent continuellement' les forces grecques sur différents points de là frontière qui s'étend sur une longueur de plusieurs kilomètres.Ils sont commandés par des officiers de réserve et anciens chefs de bande bulgares. On a remarqué parmi les combattants bulgares plusieurs Musulmans armés de fusils de l'armée ottomane. Le bruit 'court que le comité révolutionnaire bulgare aurait décidé de commettre des attentats à la dynamite dans les territoires de la Ma-cédoitïe occupés par la Grèce et particulièrement dans la région de Salonique, afin de pro-vo juer de nouveaux troubles. Le gouvernement hellénique a pris des mesures de précaution extraordinaires pour parer à toute éventualité. ESPAGNE Le Sénat M. Dato a déclaré aux journalistes que le décret de dissolution de la partie élective du Sénat sera signé dans les premiers jours de février.On sait que le Sénat espagnol n'est de loin pas favorable à la politique conservatrice de M. Dato. MEXIQUE Succès fédéral Une dépêche de Mexico au ,,Daily Mail" dit que le gouvernement mexicain prétencT avoir obtenu un succès important à Aviles, dans l'Etat de Durango, où il déclare que 680 rebelles ont été tués et 300 capturés, ainsi que 7 trains de vivres et de munitions. Les cruautés de la guerre civile D'après les récits de quelques réfugiés, arrivés à Mexico, les rebelles ont massacré dernièrement une centaine de femmes et enfants et 150 soldats fédéraux près de San Luiz de Poto-si.Les rebelles ont assassiné GO femmes et enfants près de Vanemes, dans l'Etat de San Luis Potosi. CHINE La Russie en Mongolie Le gouvernement mongol vient de demander ! à la Russie de lui donner un conseiller pour les \ affaires gouvernementales. Le cabinet de Suint-Pf'tersbourg s'est rendu à ce désir et vient de nommer M. Kosziûé, qui sera mis à la disposition du gouvernement d'Ourga. LES DÉFENSEURS DU PORT D'ANVERS Sous ce titre, le Neptune notifie au Nouveau Précurseur qu'il n'est qu'une vieille bôte, atteinte de la marmotte de ne pas vouloir dénigrer le pcrl d'Anvers. C'est la ré-p'oiise à notre mut ,,cmicomanie" que dépeint si bien l'auteur de cet articulet quand il collaborait à la Métropole. Il paraît que pour ôtre un véritable défenseur du port d'Anvers il faut en dire pis que pendre; il faut proclamer dans le monde entier que notre port est administré en dépit du sèns commun et que tout est bien mieux dans les ports concurrents, — Rotterdam notamment. C'est cela qui engage les armements à diriger leurs navires plutôt sur Anvers que sur le port hollandais et les expéditeurs à. envoyer leurs marchandises chez nous plutôt qu'ailleurs. Pourquoi notre confrère n'applique-t-il pas ses originales théories à lui-même et j pourquoi ne proclame-t-il pas que le Nep- \ tune est très mal informé, plus mal rédigé et encore plus mal imprimé, et que, chez lui, tout est inférieur à ce qui existe dans un journal concurrent? 11 paraît qu'on ne défend véritablement ses intérêts qu'en se dénigrant soi-même, comme le barbier qui mettrait sur sa porte: Ici on rase moins bien et moins vite qu'ailleurs.C'est bien, le thème du Neptune dans un articulet qu'il nous consacre dans son numéro du 20 janvier et que voici: " Un journal du soir a une marotte bien amusante, mais tijès dangereuse; il s'intitule le défenseur du port d'Anvers.Savez-vous pourquoi? Parce qu'il défend "unguibus. et rostro", tout ce qui existe au port. Pour lui tout est pour le mieux! Si on l'avait écouté, nous n'aurions jamais eu des élévateurs, nous n'aurions pas vu s'éveiller enfin l'initiative de nos administrateurs, nous n'aurions pas la perspective de voir bientôt dans l'exploitation du port une amélioration sérieuse. Appelle-t-il cela défendre le port d'Anvers ?Ëh bien, nous avons une autre conception de notre devoir envers Anvers ;nous l'aimons bien et nous châtions bien. Nous avons le courage qous» de révéler ses défauts,et nous avons la satisfais d" yoir que nous sommes suivi et approuvé par touS °eux qui n ont qu'un souci : le port d'Anvers. Le 14 Nouveau Précurseur " croit-il vraiment qu'il jette avec succès de la poudre aux yeux (les intéressés et qu'il les aveugle?Croit-il donc que ces intéressés, les armateurs en premier lieu, ne sont pas au courant bien avant nous de ce qui se passe? Croit-il qu'ils attendent les dénonciations des journaux pour faire volte-face à leurs services, à leurs navires et les diriger vers d'autres ports I Allons ( donc 1 Ils voient les résultats désastreux dont ils sont re-devableë aux défectuosités du port d'Anvers, et ce n'est que quand il aura été paré à ces défauts qu'ils nous reviendront. Or, pour arriver à faire disparaître ces défauts, il falit non pas les cacher, il faut au contraire les montrer à tous, afin qu'il y soit obvié sans retard. Ce n'est pas en disant soit à la Ville, soit au gouvernement qu*ils font leur devoir,—alors qu'il n'en est rien— qu'on obtiendra le redressement des griefs, o'est en les critiquant aussi vertement que leur conduite le comporte." Passons sur l'affirmation absolument fausse que si l'on avait écouté le Nouveau Précurseur, Anvers n'aurait izm&is eu des élévateurs; voilà quelque 5 ans, bien avant le Neptune, que nous réclamions pour l'initiative privée, le droit d'exploiter des élévateurs à Anvers, et jamais nous n'avons abandonné celte revendication, preuve en-| tre cent autres, que nous jie défendons pas ! unguibus et rostro tout ce qui existe au port. | Voilà donc l'articulet publié par le Neptune le 20 janvier. La réponse, nous la trouvons dans le même Neptunè du 24 janvier; elle est, comme toujours dans la note noire; ceux qui la lisent et qui ne connaissent pas la vraie situation d'Anvers doivent" se dire qu'il est prudent pour les navires d'éviter notre port ou d'exiger un fret supplémentaire. Voici cette réponse: La situation va en s'empirant au port d'Anvers et il faut remonter à plusieurs années en arrière, pour se rappeler un encombrement comme celui qui se manifeste actuellement dans les bassins. Partout il règne un gâchis inconcevable; il n'y a plus une seule bouée ni aucun quai de disponible. Et les bateaux de mer qui arrivent doivent attendre jusqu'à ce-que place soit libre. C'est notamment encore aujourd'hui le cas, d.eux bateaux réguliers sont retenus sur 1£ fleuve depuis ce matin ils pourront rentrer la nuit après que deux autres qui finissent leur déchargement dans les bassins en sortiront.Un bateau de la P. and 0., qui doit rentrer dans les bassins pour transborder ses marchandises en allèges, a dû aller occuper l'emplacement de cette ligne aux quais de l'Escaut, où il n'effectué cependant pas de travail toute sa cargaison étant destinée, comme nous le disions plus haut, à la réexpédition en allèges. Celui-ci pourra rentrer probablement demain dans les bassins. Et que serait-ce si les bateaux annoncés, notamment ceux de la mer Noire, dont on en attend encore une bonne quinzaine ce mois-ci, devaient arriver? Et si notre port est tellement encombré qu'il ne peut recevoir tous les navires qui arrivent, cela prouve que sa clientèle loin de diminuer, ne fait qu'augmenter. Nous sommes loin dé la dégringolade finale que les Cassandre ne cessent de prédire dans leurs lamentations intéressées. Nouvelles de l'Étranger Pris dans la glace On mande de Riga: ,,Le vapeur brise-glace „Yermak" a pu dégager treize navires emprisonnés dans les glaces. Il en a ramené cinq dans la direction du sud-ouest.Dimanche, le ,,Yermak" et l'„Hercule" ont porté secours à dix navires qui, après avoir quitté Riga, le 19, avaient été entraînés par les glaces flottantes. La tempête, le brouillard et la pluie rendent ! la tâche des vapeurs brise-glace, extrêmement difficile. La santé du Pape Pie X, sans être malade, dépérit lentement par le seul'effet de la vieillesse.il a sensiblement maigri pendant l'hiver. Ses yeux paraissent agrandis et plus luisants. Tout a fait croire qu'il souffrait d'une fièvre chronique. Toutefois les audiences privées et publiques que Pie X donne continuellement sont de nature à démontrer que ces bruits inquiétants sont dépourvus de fondement. La grève de Londres La grève des conducteurs et des chargeurs de charbon s'est fait particulièrement sentir par ces froids de 11 degrés sous zéro. Les pauvres gens souffrent horriblement. Hier les meneurs affirmaient que leurs hommes résisteraient jusqu'au bout. Athènes rattaché £ l'Europe Oji a signé, dimanche, à Paris, en pf.ésence de MM. Venizelos et Romanos, ministres de ijx"^ce» une convention,chargeant la Société de construc-s iion des Batignolles d'établir le railway de raccordement Pirée-Athènes-Larissa et le railway MientaUX qui fera communiquer directement la Grèce avec DSurope occidentale. La ligne sera' exploitée au plus tard dans dix-huit mois. Sa longueur sera de 95» kilomètres à écortement normal. Le trajet Paris-AJhènes s'effectuera en 60 heures. NOS ÉCHOS Contre le projet scolaire La Ligue de l'enseignement a tenu hier à Bruxelles son assemblée générale annuelle. Sur la proposition de son président, M. Buis, la Ligue a décidé de faire parvenir une adresse de félicitations aux députés de l'opposition qui ont si vaillamment défendu l'égalité des traitements pour les institutrices,particulièrement sacrifiées dans cette odieuse loi de parti. Elle s'est associée ensuite aux conclusions de M. Buis, démontrant l'mconstitu-tionnalité du projet do loi scolaire, dont les véritables tendances „sectaires" sont dissimulées par un décor trompeur. • P. i. ni, fini C'est fini... Déjà! s'écrient les patineurs d'un ton dépité.Enfin! lancent d'un soupir do soulagement ceux qui ne patinent pas et pour lesquels ces froids persistants sont une grande charge. Et ce fut dès ce matin un levée générale de brosses et d'épongés. Les braves ménagères qui malgré leur ardeur à nettoyer quand même et toujours avaient dû céder devant la gélée, n'ont pu laisser passer ce'premier moment de dégèl sans se mettre aussitôt à leur besogne favorite. Et c'est pourquoi ce lundi matin ressemblait étrangement à un matin de samedi. Partout on frottait, on brossait, on nettoyait et l'eau coulait en véritables torrents. Et maitenant que les égouts sont dégelés, les ouvriers du service de la P.P. eux mêmes sont pris d'une vivacité nouvelle. Pourvu que le dégèl perdure, s'écrient les braves ménagères. Sacré dégèl, crient les patineurs, pourvu qu'il s'en aille vite. Comme quoi, même là haut, on est impuissant à contenter tout le monde... et son père. • * * Comme en Belgique La Porte a entamé des pourparlers avec une maison allemande pour une avance contre des bons du trésor à 5 % dont le trésor possède encore 10 millions de francs. C'est environ le taux auquel M. Michel Levie a pu placer ses derniers bons du trésor.La Belgique, dont on vantait l'extraordinaire prospérité, doit emprunter à peu près aux mêmes conditions que l'Homme malade. ¥ • » Au Parc Après une période de froid très, vif, voilà que, brusquement, syrvient le dégel. Et si cette, température plus clémente est à bénir parce qu'elle rend moins douloureuse la détresse des malheureux sans pain, elle no fait nullement l'affaire des patineurs qui s'étaient juré de profiter le plus largement possible de l'occasion qui leur était offerte de se dégourdir les jambes. C'est par milliers que se comptaient ceux qui avaient envahi le parc hier matin, mais déjà la surface congelée du lac n'était plus aussi unie que la veille. On comptait do nombreuses crevasses livrant passage à l'eau K Feuilleton du «Nouveau Précurseur» 44 SANG DE TRAITRE ^ Grand Romangiuédit PAR Félicien IVACLA TROISIEME PARTIE Vers l'inconnu .Mme et M. Frémault «ont à BrugesI 'M... hum... et depuis quand?... Pour ®»i ils sont à Knocke, c'est bien certain... vais avoir l'œil sur toi, mon ami Au-We... sur vous deux même, car je suis que les châtelains de la Tour de Bresles pl à l'ombre de leurs grands rochers, au frais... Alors pourquoi ce men-jgw..' Qui trompe-t-on?... Je le saurai if ans plus hésiter, il demanda à son ~~ Pour moi, y àn-ii une place? ~-Tant qu'à faire, répondit le chauffeur, vous mettrez à côté de monsieur, il «ennuiera moins. Oh ! le trajet n'est pas bien long? 28 kilomètres? A peu près. C'est l'affaire d'une demi-heure. v trente minutes s'étaient écoulées, la ^ s'engageait dans les faubourgs de d»T ^ous vous arrêterez à quelques mètres -ia gare? demanda le petit vieux. — Parfaitement, c'est plus prudent, je ne tiens pas du tout à ce que mes maîtres apprennent que je fais le trafic de leur voiture. — Ce n'est pas un trafic, mon garçon, c'est une bonne occasion, voilà tout. Un grincement de fils de fer glissant durement les uns sur les autres et la voiture s'arrêta. D'un bond, Auguste fut à la gare, mais lièlasl sa correspondance était manquée. En grommelant, il "revint auprès de ses compagnons de route; le chauffeur donnait un coup d'ceil à sa machine pour s'assurer qu'elle n'avait pas trop souffert de la vitesse avec laquelle il avait effectué le parcours.Le petit vieux se dégourdissait les jambes en frappant du pied sur le trottoir et souriait, presque goguenard, lorsque le malheureux voyageur, dépité, leur annonça, en levant les bras au ciel: — Trop tard! — Si quoiqu'un vous attend à l'arrivée, c'est vraiment désagréable, remarqua le vieillard. — Bien sûr qu'on m'attend. —■ Envoyez un télégramme, la poste est là, à côté... — J'y vais. Et, accompagné du sourire malin des deux autres voyageurs, Auguste courut au i télégraphe. Le guichet était encombré, il dut attendre plusieurs minutes que son tour fut venu. Quand il revint vers l'auto, le petit vieux était seul. — Où est le chauffeur? — A la recherche de ses maîtres, probablement: il ne les a pas vus à la gare, et est allé dans un hôtel où ils descendent ha- i bituellement. „I1 peut fouiller tout Bruges, il ne les trouvera pas, et pour cause," pensa l'interlocuteur d'Auguste. — Pauvre garçon, il n'a pourtant pas < perdu do temps... Nous avons bien marché, — Ma foi, oui. Mais vous, comment allez-vous vous arranger? — C'est bien simple. Quand la fatalité vous empoigne, il faut courber le dos et en passer par où elle veut. Alors, je vais faire appel à votre obligeance pour m'indiquer un bon hôtel, où je passerai une excellente nuit. — C'est vrai, vous n'avez pas de train ce soir. — Voilà l'ennui! Demain matin, je filerai sur Paris au premier départ. — Qui a lieu? — A cinq heures et demie. — Brrr!... c'est de bonne heure. — Sans doute, mais nécessité fait foi. — Je suis brisé, fit le vielilard... la trépidation a mis du sable dans mes articulations, et ma tête est chaude. — Vous avez besoin de repos. — Je vais en prendre! Ah! je ne vous ai point donné l'adresse d'hôtel que vous m'avez demandée. — Mais, j'y réfléchis, reprit Auguste, le chauffeur m'emmènera où il voudra: comme il ne peut repartir ce soir, nous irons dans un hôtel où il y aura un garage. —- C'est juste... allons, je vous quitte. En s'en allant, le petit vieux monologuati: ..Auguste, mon garçon, vous jouez avec le feu. Ah! vous allez à Paris! Eh bien n'y séjournez pas trop, parce qpe moi. Berck-son, je me promets d'aller y troubler votre quiétude de scélérat... Vous avez hftte de retrouver ce cher Belgrin, ce misérable dont vous êtes l'Ame damnée, pour lui dire que Berckson a dispersé les ténèbres dont vous vous entouriez... Vous êtes affolé, je le vois bien, cola fait mon bonheur... Par quelles ' transes va encore passer Belgrin, en apprenant par ton télégramme que la malchance continue à te poursuivre!" Pendant que Berckson, dont on pouvait dire tout à l'heure: „Quel vilain petit vieux!" tant il avait merveilleusement si mulé l'extérieur, les manières, les réflexions, le calme de l'homme au déclin de la vie, s'éloignait lentement avec l'intention de surveiller, sans être vu, ce qui allait se passer, le chauffeur revenait: — Eh bien! avez-vous découvert vos maîtres?— Ma foi, non, ni à la salle d'attente, n; à leur hôtel habituel. — Alors? Qu'allez-vous faire? — Attendre les événements, — Attendre les événements. — C'est une solution, mais ne croyez-vous pas que vous feriez mieux de télégraphier à Knocke pour savoir si par hasard ils ne sont pas rentrés par un autre moyen? —• Je ne suis pas tenu à tant de complaisance, fit le chauffeur avec morgue, ils m'ont télégraphié de venir ici, m'y voilà. — Est-ce que les Frémault sont des maîtres exigeants? — Ils ne sauraient l'êtro avec moi. — Avec personne! — Avec moi surtout, — Et pourquoi? — Parce que je ne suis pas aux gages chez eux. — Vraiment? — Non, je leur loue ma voiture à la journée et la conduis; vous voyez que mon indépendance est assurée... je peux mémo dire complète. — En effet, vous pouvez rompre votre pngagement avec eux lorsque bon vous semble. — Oui, tout à l'heure, si cela me plaît, d'autant que je ne suis pas enchanté du prix de location que je touche en ce moment... Ma voiture est belle, confortable, rapide... — Combien la louez-vous? Et voyant l'hésitation du chauffeur, Auguste ajouta pour le décider à lui répondre" — Çe n'est pas par curiosité que je vous demande ça... un renseignement de vous à moi. — 75 francs par jour. — Tout compris? — A peu près. — Et si l'on vous en proposait cent? — Je làcheraislesFrémault. — Ici même? — Bien sûr. Une idée subite avait germé dans le cerveau d'Auguste: ..Pourquoi ne louerais-je pas cet auto pour quelques jours?... La machine est robuste, d'une marche régulière, je viens d'en faire l'expérience sur la route de Knocke à Bruges... cette voiture peut me rendre un réel service," Sa décision n'eut pas de peine à se faire jour. „,Te vais mettre la surenchère sur les Frémault", pensa-t-il. — Je vous les donne, moi,les cents francs, fit Auguste d'un air dégagé. — Et moi j'accepte, monsieur, répondit du tac au tac le chauffeur, qui paraissait enchanté. — Mais j'ai besoin de vous tout do suite. — .Te suis libre; je pars à présent, si monsieur le veut, et vais le conduire là où il lui plaira. — Conclu! s'écria le frère d'Edmonne. Puis, par précaution, tirant de sa poche un carnet, il en détacha un feuillet pour établir sur-le-champ un engagement qu'il voulait faire signer par le chauffeur. — Comment vous appelez-vous? lui de-manda-t-il.— Roger, monsieur. En donnant sa signature, le chauffeur éprouvait la joie intense qui doit s'emparer d'un homme voyant son adversaire tomber dans le piège qui lui a été tendu depuis de longues heures. Celui auquel Auguste se confiait cachait sous le cuir noir et poussiéreux de son accoutrement, sous les aspects d'un chauffeur tirant de sa voiture le meilleur parti pos- I sible et attentif seulement à en faire monter le prix de location, le brillant de Ville— ray, l'ennemi juré d'Auguste. — Nous partons pour Paris dès cê soir, fit celui-ci. — Ccomme il vous plaira,répondit le faux Roger sans émotion. — Nous aurons toujours le temps de couvrir une quarantaine de kilomètres d'ici la tombée de la nuit; ce sera toujours autant de gagné sur l'étape de demain. Et, sur ces omis, il monta dans l'auto, cependant que le chauffeur, docile serviteur, mettait son moteur en marche. Quelques ronflcipent brusques et puissants, puis la voiture s'envola vers Çaris. Cette scène avait eu pour témoin celui que les circonstances se plaisaient à cahoter d'insuccès on insuccès, celui dont les mains ne détruisaient que pierre par pierre le mur de mensonge et de vice derrière lequel s'étiolait la jeunesse d'Edmonne, l'Anglais, le fidèle et obstiné Berckson, qui du haut de sa fenêtre n'avait perdu aucun détail de ce qui venait de se passer. Et ce fut avec une légère inflexion de mélancolio et même de découragement qu'il s'écria: — Encore un échec... Auguste m'échappe. Puis revinrent l'énergie indomptable et la volonté de fer sous ces mots: — Mais pas pour longtemps. V UNE GRANDE SOIREE La valse mourait aux sons harmonieux de l'orchestre des tziganes. Quelques danseurs reconduisaient à leur place de gracieuses jeunes filles, tandis que d'autres continuaient en so promenant dans une des galeries, la conversation ébauchée en valsant.(A continuer.)

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le nouveau précurseur: journal du soir gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1902 bis 1914.

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