Le nouveau précurseur: journal du soir

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s.n. 1914, 06 Februar. Le nouveau précurseur: journal du soir. Konsultiert 25 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/dn3zs2m53x/
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Vendredi 6 Février- 1914" CIMQ CENTIMES SO"anuêe — NI0 3T Le Nouveau Précurseur A.soisrTsrEis^nsKrTS : iNVKRS un an 18.00 fr.; six mois 6.50 fr.; 'Vois moi» 3.80 fr. toTERIEDR, » 15.00 tr.; . 8.00 fr.; . 4.50 fr. HOLLANDE, - 33.00 fr.; . 16.00 fr.; » 8.00 fr. IUXEMBOURO, . 82.00 fr.; » 16.OO fr.; . 8.00 fr. UNION POSTALE, » 42.OO fr.; . 21.00 fr.; » 10.50 tr. Tout »bonu«ment sa poursuit jusqu'à refus formel. ON S'ABONNE à Anvers au bureau du journal et dans tous les bureaux des poètes eu Belgique. JOURNAL DU SOIR TÉLÉPKSSES { ££S«Lion: K'#«4 { 39, VIEILLE BOURSE. - ANVERS. AisrisroisrcE s : Ordinaiïuss, la petite ligne, fr. 0.30 | Réclames, la ligne. . . fr. 1.50 » 1 à 4 lignes . » 1.00 Faits divers, la ligne . . *2.60 Financières, la ligne . . » 0.50 ' Chronique Anvers . . . » S.00 Les anttOiH.cs de l'étranger et de la. Belgique sont reçues aussi par P Agence Eopoos, 8, place des Martyrs, à BruxelUs, S, Place de la Bourse, à Pans, et 20, Iliçh Holborn, à Londres. Notre Port Quelques chiffres puisque des Anversois s'imaginent rendre srand service à leur ville en proelamanl partout que son trafic maritime est proche de la dégringolade finale; puisque dans certain milieu c'est devenu un sport que de dénigrer notre port, et que d autres affirment l'urgente nécessité de modifier de fonc Cn comble, l'administration de nos bassins, source unique de notre prospérité, donnon; quelques chiffres qui permettront de jugei de la valeur et de la bonne foi de ces détracteurs de leur propre gagne pain. Chaque année, le service du port drosse la statistique de la navigation maritime el intérieure d'Anvers. Nous en donnons généralement les chiffres principaux dans nos échos. Mais nçus voulons, cette année, par exception, les mettre bien en vedette. ^ Commençons parla navigation maritime, Le Nouveau Précurseur, l'a déjà dit: en 1913, notre port a été visité par 7,056 navires de haute mer, et ces navires jaugeaient ensemble 14,146,819 tonnes. Il y a eu 326 voiliers jaugeant 195,327 tonnes et 6,730 steamers ayant une jauge globale de 13,951,492 tonnes. Le tonnage moyen des voiliers a été de .596 tonnes; celui des steamers de 2,073 tonnes et celui des deux catégories réunies de 2,005 tonnes. Ce tonnage moyen prouve que les navires de mer qui visitent njjtre port ne sont pas des petits caboteurs cotiers, comme il y en a tant inscrits dans les statistiques maritimes d'autres ports. Disons aussi que tous ces navires viennent de la haute mer et non des parties accessibles à la grande navigation des fleuves et rivières. Ces derniers navires sont compris chez nous dans la navigation fluviale. Il est intéressant de constater la marche toujours ascendante de la navigation maritime dans notre port. Voici le tableau comparatif sommaire que le service du port a dressé des arrivées durant chacune des dix dernières années: Années Navires Tonnage 1904 . . . 5,852 9,400,335 1905 . . . 6,034 9,850,592 1906 . . . 6,495 10,884,412 1907. . . . 6,284 11,181,226 1908 . . . 6,135 11,051,644 1909 . . . 6,470 11,940,332 1910 . . . 6,770 12,654,153 1911 . . . 6,896 13,349,633 1912 . . . 6,973 13,761,591 "^'.RàiQ Constatons que pendant l'année 1913 si décriée qui serait si désastreuse, pour la première fois, le nombre des navires arrivés à Anvers dépasse les 7,000 et le tonnage est, pour la première fois supérieur è 14 millions de tonnes. Pour la première fois aussi le tonnage moyen dépasse les 2,000 tonnes. En 1904, i était de 1,606 tonnes, en 1913, il fut de 2,00; tonnes. , , Tout cela n'est pas mal pour un port don l'absence de vitalité fait prévoir la pro-chaine décadence finale. Ajoutons que dans les nombres ci-dessu ne sont pas compris 306 bateaux à vapeu d'intérieur, jaugeant ensemble 63,599 ton nés qui assurent, un service régulier su Rotterdam. Ailleurs ils sont portés dans le statistiques maritimes. Comparons les premiers et les dernier chiffres de la décade, et nous constatons le prégrès faits par notre port en 9 année: nous disons: progrès, dut-on nous traite de vieux radoteur, parce que nous noi: refusons de voir un recul là où il y a, e même temps, augmentation du nombre de unités, et accroissement de leur capacité. Donc, en 1904, nous avons eu la visite e 5,852 navires ;en 1913 de 7,056 ;cela fait,si noi savons encore calculer, un gain de 1,2' navires. En 1904, la jauge totale des navires arr vés à Anvers a été de 9,400,335 tonnes; i 1913 elle le fut. de 14.146,819 tonnes soit i gain de 4,746,484 tonnes; encore une fois, ce n'est pas rien. Il n'y a pas de si nombreuses années que les Anversois étaient fiers d'enregistrer en une année, une entrée de navires do pareille importance; mais c'étaient les Anversois de notre temps, de vieux radoteurs.Si on répartit ce gain sur les 9 années écoulées entre fin 1904 et fin 1913, on a un gain moyen annuel de 133 ou 134 navires et de 527,387 tonnes. Sans être trop exigeants ou trop vantards, nous pouvons dire que cela n'est pas si mal et que beaucoup eîe ports, même parmi ceux dont on nous cite l'administration en exemple, seraient heureux de pouvoir constater de semblables progrès. Passons maintenant à la navigation fluviale ou sur les eaux intérieures. Rappelons que nous comprenons dans ces statistiques les bateaux qui nous viennent du bas Escaut, en aval d'Anvers et du Rhin, de la Hollande et de l'Allemagne. Ce sont des choses qu'il faut rappeler souvent pour qu'elles soient bien gravées dans la mémoire et qu'elles s'imposent môme à ceux qui ont une tendance très marquée à les oublier. Le service du port donne énormément de détails, concernant cette navigation; 11 indique le nombre de bateaux de chaque provenance, leur capacité de transport, la nature de la cargaison, la voie navigable par laquelle ils Sont arrivés. Nous ne pouvons reproduire, ni même résumer ces tableaux très instructifs, mais trop compliqués. Bornons-nous h constater les arrivées de 1913 par provenances principales, avec le nombre et le tonnage des bateaux: Provenance Bateaux Tonnage La Belgique *. 33,276 6,014,094 La France 478 130,731 L'Allemagne 3,872 3,076,014 La Hollande 6,330 801,128 Nous voulons tout spécialement attirer l'attention sur le nombre et le tonnage des bateaux arrivés de l'Allemagne, c'est-à-dire appartenant à la navigation rhénane. Il y a eu, en 1913, 3,872 bateaux, jaugeant ensemble 3,076,014 tonnes. Cela fait une moyenne de 794 tonnes de jauge par bateau. On ne dira pas que ce sont des péniches à peine capables de transporter la charge de quelques grands chariots. Nous avons donc pour l'ensemble des en- 10,021,967 tonnes. La sortie nous donne des chiffres semblables, soit 43,791 bateaux et 9,926,909' ton-nes. _ Les circonstances climatériques ont fait qu'à la fin de 1913 beaucoup de ces bateaux i sont restés à Anvers pour y hiverner en i toute sécurité. Nous pouvons donc nous résumer et dire ^ que la prospérité —■ pardon, la décadence ■ — du port d'Anvers se chiffre en 1913 pai l'arrivée de 7,056 navires de haute mer el 5 de 43,956 bateaux d'intérieur, y compri; r ceux de la navigation du bas Escaut et de " -Rhin; donc ensemble 51,012 bateaux, r Les premiers ont eu une jauge globale di s 14,146,819 tonnes et les seconds mesuraien 10,021,967 tonnes. s On ne peut additionner ces deux tonnage s parce que les tonnes des navires de mer, oi ;; tonnes Moorsom, ont une valeur de 100 pied r cubes anglais ou 2 m. c. 83, tandis que le s tonnes, ou steres de la navigation intérieur n correspondent à un déplacement d'eau d u :s mètre cube pesant en théorie 1,000 kilo grammes. lo Ceci importe peu, ce qui importe c'e: is l'accroissement constant à Anvers des trans 54 ports par eau. Cet accroissement constaté, il faut bie i- reconnaître que notre port d'Anvers n'e m pas à la veille de faire faillite. m 1 Paul WADDY. Au Dehors FRANCE L'Impôt sur le revenu Le Sénat a continué hier la discussion du projet d'impôt sur le revenu. M. Pelletan, poursuivant ses critiques concernant le projet de la commission, s'attache à montrer que les signes extérieurs ne peuvent servir de base à l'impôt sur le revenu. Il combat ensuite l'argument que la déclaration contrôlée répugne au tempérament national français. M. Pelletan conclut que le Sénat est trop républicain pour vouloir maintenir les abus du système actuel. PORTUGAL La crise ministérielle M. Bernardino Machado continue ses démarches pour la formation du ministère. Il semble que le nouveau cabinet sera composé de personnalités étrangères aux partis politiques.Le président de ia République M. de Arriaga, président de la République, désire vivement la constitution d'un ministère susceptible d'amener l'apaisement des partis.Terminant sa réponse à la délégation des manifestants qui s'était présentée à lui, il a déclaré : ,,Tout en restant dans les limites de la Constitution, je continuerai à maintenir les principes de pacification politique. Si je ne réussis pas..." M. Machado l'interrompit: ,.Excellence, vous n'avez pas le droit de vous démettre, car vous avez le peuple de votre côté." M. Machado, dont est question ici, n'est pas M. Bernardino Machado chargé de constituer un ministère, mais un quasi homonyme, M. Machado de Santos qui avait organisé la manifestation publique chez le président de la République. ESPAGNE Un manifeste de M. Maura On affirme au Cercle mauriste, que M. Maura propose d'adresser au pays un manifeste dont la publication coïnciderait avec celle du décret royal annonçant la date des élections générales. Le leader ultramontain exposerait les causés qui l'ont obligé à garder le silence et terminerait le manifeste par profession de foi. ALBANIE Essad pacha et Izzet pacha L'un et l'autre ont été, plus ou moins directement candidats au trône d'Albanie. Il paraît qu'ils abandonnent toute prétention semblable. Essad pacha annonce l'intention d'aller lui-môme offrir la couronne au prince de. Wied et Izzet pacha fait dire qu'il ajourne jusqu'à l'arrivée du prince de Wied en Albanie, le voyage qu'il devait faire à Rome et à Venise et qui interprété _oommp( '-p^drnt peu clai'r. ' Albanais et Grecs On apprend qu'une patrouille de 20 soldats, qui se rendait du village de Koutsi de Chima-ra au village musulman de Bolena, dans la zone hellénique, a été assaillie par une nombreuse bande d'Albanais qui lui a tué trois hommes. En outre, 8 soldats grecs ont disparu Trois autres sont grièvement blessés. Cinq Albanais ont été tués. Les habitants de Bolena, qui auraient favorisé cette embuscade albanaise, ont abandonné leur Nillage. On annonce, d autre part que 800 Albanais armés sont arrivés au ; village de Smokhtina, venant de Valona. ; SERBIE : Négociations aveo le Vatican , -... ' Depuis quelque temps, il y a en Serbie gm-. me en Bulgarie, un mouvement religieux qu or appelle uniate et qui a pour but un retour de. 1 catholiques orthodoxes vers 1 église r0I™ne. 3 En Bulgarie le mouvement a plutôt échoue s quoiqu'il eut pour but de détacher la popula-e tion de la Russie que l'on considérait piuto [i comme hostile à la Bulgarie. Héussira-t-il mieux en Serbie / Une délégation serbe s'est rendue à Rom' pour tater le terrain quant à la possibilité 0 conclure un concordat avec le pape. On voudrait empêcher que des différence de religion ne continuent à diviser les ber n bes de la berbie de ceux qui sont sous la do 5t mination austro-hongroise, en Da matle e Bosnie, en Herzégovine, ern Croatie et en Slavo nie. Ceux-ci sont pour la plupart catholique romains; il y a aussi des Serbes catholiques en Serbie; ils pourraient servir de trait d'union si leur influence et leur nombre augmentaient.Dans les milieux politiques bien informés on assure qu'on aurait obtenu pour les Serbes-catholiques l'emploi du vieux—slavon au lieu du latin comme langue liturgique et aussi l'usage de la liturgie slave. Les Serbes catholiques seraient donc placés à cet égard, sur le môme pied que les Grecs catholiques. Il y aurait de la sorte entre les deux églises un rapprochement qui faciliterait l'assimilation des Serbes catholiques. ROUMANIE Le dladoque grec chez le roi Jeudi soir, un dîner de gala a eu lieu en l'honneur du diadoque. Le roi Charles a porté le toast suivant: "Les relations cordiales de la Roumanie et de la Grèce nous sont particulièrement un gage précieux, car elles ont été cimentées par une action commune qui a pu rétablir la paix dans les Balkans. Ce fait historique contribuera à les resserrer encore plus et à ouvrir une nouvelle ère de calme et de prospérité pour nos deux pays." Dans sa réponse le diadoque a remercié. Il a dit que les résultats obtenus par l'intervention roumaine et par le traité de Bucarest ont fait mieux ressortir la communauté d'idées des deux pays et contribueront à les resserrer davantage pour l'avenir. BULGARIE Rappel de3 officiers Un journal de Bucarest annonce que les officiers bulgares qui suivent actuellement en Russie les cours des écoles militaires ont reçu l'ordre télégraphique de rentrer immédiatement en Bulgarie. On ignore le motif de ce brusque rappel. Attendons-nous à un prompt démenti de cette nouvelle, vraie ou fausse. AFRIQUE-DU-SUD (Impression défavorable Les grands discours du ministre de la guerre sud-africain par lequel celui-ci devait motiver, devant le parlement le bien fondé des mesures prises par le gouvernement dans la dernière grève générale, a causé une forte désillusion.Pendant une heure et demie, le ministre de la guerre déclara que le gouvernement s'était j trouvé devant une conspiration syndicaliste qui aurait infailliblement amené , la ruine de l'industrie si on n'avait pas pu l'étouffer, quant a apporter la moindre preuve du caractère révolutionnaire de l'agitation, le ministre n'en eut cure. Aussi dit-on, que toutes les déclarations du gouvernement au sujet des preuves qu'il posséderait de la conspiration révolutionnaire, sont fantaisistes, ne réposent sur aucune base sérieuse et ne servent qu'à légitimer pour le moment du moins les mesures anti-constitutionnelles prises par le gouvernement. ETATS-UNIS La loi sur immigration gration apôrs excluant les AâMlÇ-rnïp,;," nrojet sur l'immi-tAiiitoa iar motions MEXIQUE Le bluff du général Huerta Le général Huerta a envoyé à tous les gouverneurs d'Etat et à tous les chefs militaires une circulaire annonçant que le gouvernement^ va pousser plus activement les opérations militaires contre les rebelles, les invitant à donner à tous les non-combattants et aux nationaux étrangers toute la protection possible et leur enjoignant de faire, le cas échéant, abandonner la zone des opérations par les non-combattants.Le candidat des Etas-Unls Le correspondant du „New-York Herald" à Washington dit qu'on y considère e général Carranza, chef de la révolution constitutionna-■liste, comme le candidat de M. Wilson à la présidence du Mexique, i[ue les révolutionnaires vont être reesnnus comme belligérants, que le gouvernement américain va leur vendre de grandes quantités dermes réformées afin d as-surer sa prompte victoire. 3 Des armes restituées. s Les autorités américaines qui avaient saisi 3,000 fusils et un million de cartouches, destinés aux constituionnalistes, vont probable-ii ment les rendre immédiatement, ce qui permettra aux conslii|utionnalistes de conduire s l'offensive' avec une nouvelle vigueur. HAÏTI Le coup d'Etat Le correspondant du ,,New-York Herald" télégraphie que le sénateur Davilmar Théodore s'est proclamé chef du.pouvoir exécutif à Cap-Haïtien et a promis au corps consulaire et au commandant du croiseur américain ,,Nashville" de maintenir l'ordre dans la ville, oU tout est calme. Le comité permanent du Sénat a convoqué le congrès pour élire le président de la République, mais il est douteux que les rebelles reconnaissent un président élu dans les conditions actuelles. PEROU La révolution triomphe Le Congrès s'est réuni en session extraordinaire mercredi soir et a décidé de nommer un Comité gouvernemental jusqu'aux prochaines élections. Le colonel Benavides a été nommé président de ce comité. Le président Bellinghurst a été déclaré dé- j chu de son pouvoir, il sera exilé comme, son prédécesseur, M. Leguia. Le nouveau ministère Le colonel Oscar Benavidès, président du ; conseil du gouvernement provisoire nommé par ■ le congrès exercera en môme temps les fonc- ; tions de ministre de la guerre. M. José Patias Manzanilla exerça celles de , ministre des affaires étrangères. Oppositon des Etats-Unis Le gouvernement des Etats-Unis va, d'après les dépêches de Washington, appliquer au Pérou le principe nouveau en vertu duquel les ; Etats-Unis ne reconnaîtront plus aucun gouvernement inconstitutionnell.Si le parti militaire qui s'est emparé du pouvoir prétend gouverner sans consulter la volonté nationale, il sera, comme le président Huerta au Mexique, frappé d'ostracisme à Washington. BILLET PARLEMEITAI11E Le 6 février 1914. La Chambre continue la discussion du projet scolaire; la gauche libérale continue à vouloir l'améliorer et la droite, elle, continue à rejeter de parti pris, tous les amendements proposés. Tel serait l'exact mais concis résumé de la séance d'hier jeudi, s'il n'y avait deux incidents à signaler. Divers amendements imposaient à tous les instituteurs, aussi bien à ceux des écoles adoptées ou subsidiées, quo des écoles communales, de s'abstenir dans leur enseignement de toute attaque contre les personnes et contre les convictions politiques ou religieuses des familles. Le ministre repousse l'amendement, M. Woeste aussi, car, pour eux, l'instituteur catholique; ne peut être tolérant et respecter les convictions non cléricales. Et voilà que, une fois n'est pas coutume, Théodor, député indépendant, le seul do snn-jisnèce déclare se séparer de la droite tre rejeté. Si ce vote n'avaii été pr&vw, .— Théodor n'eut pas pris pareille attitude. L'autre incident est une prise de bec très violente, qui a dégénéré en boncan, entre M. Woeste et la gauche. M. Woeste veut, dit-il, qu'on élève les enfants d'après des principes de morale qui ne sotit pas ceux de la gauche, et M. Dem-blon de lui rappeler, assez durement, qu é-levé suivant cette morale, un fils de M. Woeste n'a pas donné à son père toutes les satisfactions que les libéraux et les socialistes ont trouvé chez leurs enfants. Pour être personnel, l'argument n'en était pas moins topiejae et très exact. Cela rend la Chambre nerveuse et quand M. Buyl cite des faits montrant où conduit parfois la morale catholique, la droite se facile, pour ainsi dire sous la conduite de M. de' Jonghe d'Ardoye, un des chefs de l'agence de calomnie contre les gauches. Le boucan devient rapidement violent; des injures s'échangent et si les huissiers n'étaient intervenu®, M. de Jonghe d'Ardoye se lançait sur M. Buyl. M. Schollaert, pour mettre fin à la surexcitation a dû menacer de lever la séance. C'est après cet incident que M. Théodor e prononcé son discours qui fut une vraie douche pour la droite. iu« Jean GOSStING. Feuilleton du «Nouveau Précurseur» 53 SANG DE TRAITRE urana PAR Félicien rVA-CL-A. QUATRIEME PARTIE La marche à l'abîme — Et si la difficulté du nom n'existe plus? — Elle est 'insurmontable. — Imprudente! riposta Mac-Hynne sur un ton de doux reproche, il ne tient qu à toi de rayer de ta vie ce nom de traître. — Qu'à moi?... Vous avez bien dit: Il ne tient qu'à moi? — Oui, je te l'affirme. — Oh! vite, vite, fit la jeune fille toute tremblante... Que faut-il faire? — Tu n'as qu'à consentir à devenir Mlle Mac-Hynne. ,, _ . Dans un élan de joie inexprimable, Ld-monne enlaça de ses deux bras cet homme, ce bienfaiteur... et l'embrassa longuemen! sans pouvoir prononcer un mot. Son silence môme était un consentement Ils restèrent ainsi quelques minutes, pui: Edmonne murmura: — Vous avez donc pensé à tout. — Il y a longtemps. — Cher monsieur,' intervint à son tour el Villeray, infiniment touché de la presti gieuse bonté de ce vieillard, nous vous dé vrons notre bonheur! — Pas entièrement, car je dois avouer que je n'ai pas seul mérité votre reconnaissance... Vous devez la partager. — Avec qui? interrogea Edmonne. — Avec ton grand-père, qui avait tout prévu, lui aussi. 1 Le souvenir de M. Itidley, soudainement évoqué par Mac-Hynne, amena un nuage de tristesse sur le front de la jeune fille. Jean s'en aperçut et embrassa tendrement sa fiancée. D'un œil attendri, le vieillard considérait les deux jeunes gens et leur parlait doucement, avec une certaine tristesse, car il s'agissait de son cher ami Ridley. — Avec ton grand-père, disait-il, depuis plus de quinze ans, nous avons envisagé le cas où il faudrait changer ton état civil,afin de te faciliter l'accès du monde par le mariage. , , " Tout est matériellement en règle... les eternières formalités seront remplies pour les publications élu mariage." Et, plus tendrement encore, il ajoutait en se rapprochant d'Edmonne: — N'es-tu pas contente, ma chère fille? •—■ Pouvez-vous en douter!... Rien ne manquerait à mon allégresse si... — Qu'est-ce qui gâte votre joie? questionna de Villeray. . — Le souvenir de ce pauvre Fohssier, soupira la jolie fiancée. —■ Mais, ma pauvre enfant, tu ne peux pas étendre ta tendresse d'àme jusqu'à refuser de te marier parce que ce malheureux aviateur a été victime d'un crime, i — C'est vrai... mais quel est l'assassin? poursuivit Edmonne avec tristesse. Ni Mac-Hynne, ni Jean ne donnèrent la réponse qui était sur leurs lèvres. ; Devant ce silence respectueux, où elle sai- - sit toute la délicatesse du sentiment qui em- - péchait ces deux hommes de parler, Ed-1 monne développa les raisons qui lui lais saient entrevoir encore un gros nuage dans la Derspective de son avenir. ... « Hélas! dit-elle, l'ombre de Folissier est devant mes yeux à chaque instant, elle me poursuit dans mes veilles et dans mes ru ves sur tous les projets que caresse mon imagination de jeune fille metune note de tritesse qui empoisonne mon cœur. Ne vous torturez pas ainsi 1 s écria ^r.lean a mille fois raison, appuya Mac- Hy™Je ne le conteste pas, mais je vous ouvre mon ùme en ce moment et je n e pu s faire» ceci: c'est que ce meurtre, quoi que je fasse pour me distraire, est toujours entre, mon fiancé et moi... ma plus grande torture rtcj 1 à A ce moment, le sang afflua au cerveau C1' OucVneCpouvait-il crier à Mac-Hynne et à Edmonne quo Folissier n'était pas mor nue sa convalescence, au contraire, etan sur le point de finir et qu'il allait faire un retour imprévu sur la scène de 1 aviation. Mais il était enchaîné par les liens de sor S<Tavait juré à ses hôtes du château de Bresles qu'il ne trahirait jamais la confiance qu'ils avaient eue en lui, et a cott. heure critique, où venait de se décider so bonheur, il tenait son serment froidement sans que les deux témoins de son silène comprissent l'étendue de son héroïsme. Mais si ses lèvres restaient muettes, lo pires tortures étreignaient son pauvr cœur. Et la douleur devint si cuisante que pour ne pas laisser paraître la révolutio qui se déchaînait en lui,il prit brusquemei congé de Mac-Hynne et d'Edmonne en di sant d'une voix rendue sourde par la soul franc e * — Bientôt je reviendrai. Bientôt? fit Edmonne. Vous pouvez y compter, répondit e Villeray dont les paroles se perdaient dans 'U_!l Quoi noble cœur! laissa tomber de ses lèvres Mac-Hynne en le regardant s éloigner.Puis, se tournant vers Edmonne: Ah! ma bien chère enfant, je viens de me rendre compte de l'amour que tu as su inspirer à Jean. A ces mots, la jeune fille fut prise d un accès de timidité; son visage se colora subitement, et, toute rougissanteh elle murmura:Mon cher fiancé a dit notre amour, parce qu'il vous considère, à juste titre, comme un véritable père. N'a-t-il pas raison d avoir confiance en moi? Certes... il n'est pas seul, et pour vous prouver combien j'attache, moi aussi, d im-portance à tout ce dont vous vous êtes occupé ilour moi, jo veux vous adressor encore une prière. ■ — Une prière? — Oui... je m'excuse à l'avance de reve nir sur un sujet pénible, dont je ne devrai peut-être pas vous parler. ! Et aussitôt Mlle Ridley ajouta: Que savez-vous de nouveau sur 1 aé ' roplane? 1 — L'appareil est vendu. — A qui? ! „ — Je ne saurais te le dii-e... mais ce dor • je suis certain, c'est qu'il a été cédé à un ' société allemande. — Vendu à l'Allemagne! " — Si grand-père vivait! Quelle doulei pour lui ele voir que son petit-fils procure I l'Allemagne un modèle d'aéroplane doi l'application pourrait plus tard se retourn' contre la France. Oui, heureusement qu'il n'est plus 1 [e 1 — L'appareil a fait ses preuves? Pas encore; mais les expériences son imminentes. —Et où auraient-elles lieu? — A Gladbach! — Près de Cologne? — Oui. Et l'on fait courir a cette occa sion un bruit singulier, auquel jo n'ajout d'ailleurs aucun crédit. — Que dit-on? — Que peut-être Folissier n'est pas mor Et que, dans le cas où il vivrait encore, se réserverait de prendre une revanol éclatante sur les usurpateurs de son apps reil, le jour même de l'essai! — Si cela était vrai! je ne le crois pas, et cependant d< gens dignes de foi affirment qu il existe qu'il prend ses dispositions pour se venge — Quel affreux scandale, si cela arrivai Ce serait épouvantable, en effet N'arrêtons pas notro pensée sur cette te rible hypothèse... En tous cas, cette jou née sera une granele date dans les annal de l'aviation et j'assisterai aux expérienc avec un très vif intérêt, i — Ah ! monsieur Mac-Hynne, me perme triez-vous de vous accompagner? j'en serai même enchanté, si tu te se " assez de courage pour cacher ton trouble, — J'en aurai, je vous l'assure. Alors, je ne demande qu'à partir ai toi. t Merci dejout mon cœur. « Sur ces derniers mots,- ils se séparèr sinon heureux, du moins plus confiants. Cette entrevue, dont les débuts avai été si tristes, ne se terminait-elle pas ir laissant entrevoir un avenir moins noir â îr I DEUX MOIS "APRES i I — Comment... vous ici, monsieur Ber I enn 9 Nouvelles de l'Étranger Grande association commerciale allemande Une réunion des délégués des organisation^ centrales de l'industrie et du commerce, tenue à Hambourg, a décidé, par 26 voix contre 2, de fonder la Société allemande pour le commerce du monde. Cette société aura pour but de concentrer tous les efforts en vue de faire progresser les intérêts allemands à l'étranger.Les péages sur le canal de Panama M. Wilson annonce qu'il usera de toute son influence pour obtenir l'abrogation des exemptions de péage accordées par la loi aux caboteurs américains qui passeront le canal de Panama.Condamnation d'un prêtre assassin De New-York: Le prôtre Smith étant inculpé d'assassinat sur sa maîtresse, a été déclaré coupable après un deuxième procès. Dans le pre-; mier procès le jury n'avait pas" pu se mettre d'accord.. La 3me Conférenoe de la Paix Le président Wilson a lancé une invitation pour une troisième conférence de la paix qui aurait lieu en 1919 à La Haye. On assure que c'est à la requête de la reine Wilhelmine qu'on a lancé cette invitation. . Le prix Nobel de médecine pour 1014 L'Académie des sciences et l'institut Caro-lin, de Stockholm, chargés de l'attribution des prix Nobel pour la chimie, la physique et la médecine, s'inquiètent déjà de dresser les listes des candidats pour les différents prix qui 1 devront ôtre décernés en 1914. On sait comment procède le comité Nobel. Nul savant ne peut se porter candidat. Mais chaque année les membres du comité suédois s'adressent à un certain nombre de corps savants éminents ou à des illustrations scientifiques pour leur demander leurs propositions. Ces propositions, sont examinées avec soin scrupuleux pendant plus d'un an, puisque les différents prix Nobel ne sont décernés que dans ' le courant du mois de décembre. En France, les personnalités "scientifiques, médicales ou littéraires furent rarement unanimes dans leur choix, tandis que dans la plupart des autres pays les savans consultés décidaient de ne présenter à Stockholm qu'un ou deux noms au plus pour chaque prix Nobel. Pour l'attribution du prix de médecine et de physiologie, pour l'année 1914, l'institut Ca-rolin n'a consulté jusqu'à présent en France que la faculté de médecine de Montpellier et l'école de médecine de Marseille. Dans sa dernière séance le conseil supérieur de l'école de médecine de Marseille a décidé que ses membres présenteraient un candidat unique. Le professeur Bouchard, membre do l'Institut et de l'Académie de médecine, a réuni l'unanimité des suffrages. Le conseil de la faculté de Montpellier avait pris la môme décision quelques semaines^ auparavant. Il a désigné également le professeur Bouchard pour cette haute distinction. l'on a trouvé dé grandes ejdâuuico - il s'est produit soudain une éruptio d ,.iu bouillante fortement salée. L'eau hauteur^ considérable avec un bruit pacepji bie à 10 kilomètres à la ronde. Tout autour de ce cevser se trouve étalée une croûte de sel d environ 500 mètres de largeur Des géolo-ijues étrangers sont accourus sur les pour examiner ce phénomène. La fortune des Francfortols l'évaluation des fortunes effectuée en vue de l'application de la loi nnhtau-e et du ve sèment de la contribution prouve que la fortune des habitants de Francfort sera d emiron millions de mark. Fiançailles prlnclères Le bruit court avec persistance ^iiC _lea cercles politiques russes des Pr0C'iai^Si)ie'et railles entre le prince Alexandre de ,-elL)1p la fille aînée du Tzar, la grand-duchesse Olga, ftirée de 1» ans. Les fiançailles dépendraient uniquement de la libre volonté de.^«ran^®: Hnfhpsse car on sait que le Izai aime coitna lement celle-ci et ne la forcerait jamais à un mariage politique. Un million pour les vieux chevaux M. Franz Bizony vient de mourir dans sa propriété de-Miskolez, près de Vienne. Il était t — Moi-même, mademoiselle. — Quelle bonne surprise! fit Edmonne... Vous êtes venu pour la grande épreuve... Berckson ne laissa pas achever la phrase et d'une voix triste il interrompit la jeune e Jo ne suis pas ici pour les expériences d'aviaUon.fit ^ Ridlfiy ^ une oxclama- .1 tion d'étonnement. il — Cela vous surprend? t je ne suis venu à Gladbach que pour vejus faire mes adieux définitifs. — Que-dites-vous, mon ami? litjMt-ic monne vraiment émue. _i_ Je pense, et tout autre que moi pen-r, serait de même, qu'il faut que je ne vous ti voie plus. Dans cette simplicité Edmonne recon-!•_ naissait la grande àme de cet homme loyal r- dont le dévouement avait été mis si durées ment à Tépreuve durant de longs mois. „s — Mais nous ne pouvons rester ici. oo-serva-t-elle au bout de quelques minutes: t Et, cherchant des jàeux un endroit plus retiré, où elle pût exprimer librement co qu'elle ressentait sans être exposée aux rc-gards curieux des nombreux voyageurs S'entretenant avec animation du sujet du jour, elle dit: LU Vous n'ignorez pas, monsieur Berckson, que toute la ville s'occupe, aujourd'hui des essais d'un fameux appareil récemment acquis par une société allemande?... — Je sais. ^ Dans le salon du Grand Hôtel, les con-011 versalions étaient très animées, en effet. ? Les toilettes sombres el claires portées par les femmes de la haute société contrastaient avec les costumes sévères des messieurs.ck- (A continuer.)

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le nouveau précurseur: journal du soir gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Anvers von 1902 bis 1914.

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