Le patriote

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s.n. 1914, 06 August. Le patriote. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/6t0gt5g52b/
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/, Jeudi 6 août 19'H 5 centimes le nuaiéro^pour"toute la Beigiqu ïreute-uaième aïinée. • N. 218 Administration (tél. 1182) - Rédaction (tél. 382) BRUXELLES 12, Montagne-aux-Herbes-Potagères, 12 Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus* ABONNEMENTS BELGIQUE : Un an, 10 fr. ; 6 mois, 5 f» ; 3 mois, fr. 2.50. Étranger: Un an, 30 fr. ; 6 mois, fr. 18.50; 3 mois, 8 francs. Hollande et Grand - Duché de Luxembourg : 8 mois fr. 6.50; 6 mois fr. 12.50; 1 an fr. ia.UU. A l'étranarer. la plupart des bureaux posteaux dé- llrr^nt flh»nnpm»nt« atat» r£riii/»llr»n sur firiT. LE PATRIOTE ^ ANNONCES (téléphone 1182) Elles sont reçues exclusivement au bureau du PATRIOTE, 1Î, rue Montagne-aux-Herbes-Potagères et à l'Agence Havas, t, place des Martyrs, à Bruxelles. Sujets demandant place : 1 à 4 petites lignes 0.75 DEMANDES et OFFRES D'EMPLOIS id. 1*00 —-, : de 1 à 8 lignes 1.20 (Chaque ligne supplémentaire) 0.40 RECLAMES, , .(av'les Bourses)la ligne 1.25 FAITS DIVERS (comm',milieuoufln):5,4ou 3.00 REPARATIONS JUDICIAIRES : la ligne. . 4.00 NECROLOGIES : la ligne 2.00 Le Roi contre I'invasion Salut à nos alliés! A i armée de la Nation Soldats, ' Sans la moindre provocation de notre^part, un voisin orgueilleux de sa foi adéchiré los traités qui portent sa signature et violé le territoire de nos pères. Parce que nous avons été dignes de nous-mêmes, parce que nous ave ' refusé de forfaire à l'honneur, il nous attaque. Mais le monde entier est ém< veillé de notre attitude loyale ; que son respect et son estime vous réconfortent ces moments suprêmes. Voyant sont indépendance manacée la nation a frémi et ses enfants < bondi à la frontière. Vaillants soldats d'une cause sacrée, j'ai confiance en vo bravoure tenace et je vous salue au nom de la Belgique. Vos concitoyens sont fiers de vous. Vous triompherez, car vous êtes la force mise au service du droit. César a dit de vos ancêtres : De tous les peuples de la Gaule, les Belges se les plus braves.. Gloire à vous, armée du peuple belge. Souvenez-vous, devant l'ennemi, que vous combattez pour la liberté et po tos foyers menacés. Souvenez-vous, Flamands, de la Bataille des^ Éperons-d'Or, et vous, W Ions de Liège, qui êtes en ce moment à l'honneur, des 600 Franchimonto Soldats ! Je pars de Bruxelles pour me mettre à votre tête. Fait au Palais de Bruxelles, ce 5 août 1914. ALBERT. Les débuts de la perre. La guerre a débuté par des menaces cou; SSro la «sécurité des petites nations. Dimanche, l'Allemagne viola le Grand-Duché de Luxembourg. Lundi, oe fut le tour de la 'Belgique; on parle maintenant de la Hollande et de la Suisse. Le prétexte invoqué par l'Allemagne pour traverser la Belgique, à savoir que les Français massent des troupes à Givet, n'est pas sérieux. « Givet, dit un confrère anglais, est une localité française : il n'y a aucune raison pour que la France n'y place pas des troupes. de même que l'Allemagne en masse où elle veut chez elle. Au surplus. Givet est Une vieille forteresse de Vauban, Bans grande valeur. Toutes les Ardennes sépa-irent ce point de l'Allemagne. Une menace autrement sérieuse c'est le camp permanent d'Elsenborn que l'Allemagne a établi il y a quelques années contre la Belgique et la France. » Les renseignements envoyés par le Gou-Srernement belge à Londres ne laissent plus aucun doute sur les intentions allemandes; sir Grey a nettement indiqué aux Communes les obligations qui, de ce chef, s'imposent à l'Angleterre. Les collisions qui se sont produites en ¥rance avant la déclaration de guerre sont "de minime importance ; ce sont cependant le signe que l'agression vient de l'Allemagne. Les troupes françaises étaient restées bien à 8 kilomètres de leurs frontières; de petits détachements des troupes allemandes sont entrés en France, — tout comme chez nous, Sur divers points, détachements avant-coureurs de grandes armées. A la frontière russe les troupes allemandes ont occupé trois villes. D'autres actes d'invasion sont attribués à la Russie. D'ar près des dépêches de Berlin une colonne de cavalerie russe, avec des canons, a passé durant la nuit de samedi à dimanche, de Pologne en Allemagne orientale. Cette colonne aurait atteint le jour suivant Johan-nisburg et aurait attaqué cette ville.S'agit-il tout simplement d'un raid de cavalerie? La rencontre d'Allemands et de Busses, dans la direction de Posen semble n'avoir été qu'une rencontre de patrouilles. ' On ne doit s'attendre à aucun fait de guerre important à la frontière russo-allemande avant deux ou trois semaines », dit le « Times » : la mobilisation ru~se est lente et les Busses n'ont que peu de voies ferrées à leur disposition. Il suffit, pour s'en assurer, de comparer les chemins de fer aux deux côtés de la frontière : du côté allemand la frontière est couverte d'un réseau de lignes stratégiques. Les lignes russes sont beaucoup moins nombreuses. A l'heure où sa mobilisation sera complète la Russie aura à affronter non seulement des armées allemandes aux Trontières de Prusse et de Silésie, mais aucsi avec des forces austro-hongroises. L'Autriche, semble-t-il, a abandonné provisoirement les opérations contre la Serbie. Les troupes austro-hongrobes qu .ttent, pour la plus grande part, la ligne du Danube et remontent vers la Galicie pour faire face à une avance russe. Les Autrichiens ont bombardé Belgrade, mais ne s'en sont pas emp ' és : ils auraient, disent-ils, simplement voulu bombarder le port naval, non la cité. Dès lors, l'Autriche-Hongrie prête avx accusations les plus désobligeantes.« La cause première alléguée au début des hostilités semble, dit le « Times », n'avoir été qu'un prétexte et l'on est enclin à croire que la menace b la Serbie fut, exclusivement, une provocation destinée à produire d'autres événements » Les Serbes prennent autrement les choses. Ils se préparent, d'accord avec le3 Monténégrins à envahir la Bosnie où ls espèrent déchaîner une insurrection. L'Autriche convoite 'e Mont Lovtchen, qui commande le golfe de Cattare, mais ce mont est tenu par 20.000 Monténégrins qui ne sont pas disposés à s'en laisser déloger « Pour le moment, conclut le - Times » toute l'attention est concentrée du côté occi dental des frontières allemandes. C'est li que les premières grandes rencontres se pro duiront longtemps avant que la Ruesii pourra faire diversion dans le nord L'Angleterre est résolue à tenir tête à l'Ai lomagne; et la résolution a\ ec laquelle le: troupe: HfrnncsMJw*0 a-n front -y>s- ie meilleur augure du succès. » U JQMÉÈ nu un A LIÈGE. Elle a marqué la date où les Allemand; violèrent la neutralité de la Belgique et pé nétrèrent sur notre territoire, par Maes tricht, par Bleyberg, >ar Velkenraedt e ' par Stavelot. « Derrière la tranquillité apparente de li .frontière, dit l'« Express », l'invasion si j préparait et on sait aujourd'hui pourquoi li kronprinz était à Aix-la-Chapelle. La première nouvelle qui parvient, es l'annonce que les ponts de la Basse-Meusi avaient sauté. Le 3, les Prussiens étaient i Visé avant midi. A peine disait-on que l'ennemi s'achemi nait le long de la Meuse, que l'on annonçai des reconnaissaces de uhlans à Stavelot, e presque en même temps on ies disait à Trois Ponts. Nous avons vu les unifor^e3 avançan précautionneusement, mais avançant tou de même, puisque ordre avait té donné ; nos courageux petits soldats d'avant-gardi de se replier rapidement scus le feu de forts. Mais devant eux des barrières succès 1 sives avaient été dressées. Ici. les rocs déta chés des montagnes surplombantes. Là de arbres abattus en travers de la route. Le uhlans précèdent évidemment des troupe qui viennent prendre position devant le sec teur Chaudfontaine-Embourg-Boncelles. Deux exodes bien différents se sont pre duits. Le premier est celui des réserviste de 1900 et de 1901, rappelés sous les dra peaux. Une bataille le long des routes pou gagner la gare la plus proche, pour pren are place dans les derniers tram3, ceux qu partaient de Méry, pas plus loin, puisqu des wagons et des locomotives furent f\n voyés l'un sur l'autre pour s'enchevêtre par le choc et boucher le passage. Et l'au tre caravane était celle des Allemands ex puisés de toutes les localités situées dan l'enceinte des forts. Un leur avait donné deux heures pour s rendre hors de la position fortifiée, et pa groupes, ils cheminaient d'un air morne,u petit baluchon à la main. Quelques-uns,trè rares, avaient pu se procurer une voiture et avec une valise gonflée, s'en allaient ra pidement. Ces deux corteges se croisaiei et ne se saluaient point. Au pied du fort d'Embourg, nous avon rencontré une partie du bataillon dei chasseurs à pied, que commande le majo Noirfalise. Ces braves gens, depuis six jours, n'on pas eu un instant de repos. Ils sont allé d'abord garder les ponts de la Haute-Meuse puis on les a envoyés pour servir de réser ve en arrière du fort d'Embuorg. Ils nous content la nuit terrible qu'il viennent de passer, en plein champs, é: avant du dit fort; et ce, après de longue heures consacrées à creuser des retranche ments. Aussi, y a-t-il des malades. La route est barrée à Embourg et nul ni passe pinn * * * Liège est menacé d'une attaque sur di vers points, dit un confrère. Les Allemands se sont avancés simulta nément vers Tongres, Visé, Herve, .Wel kenraedt et Stavelot. Ce ne sont encore que des troupes de ca valerie sur les deux rives de la Meuse e sur les bords de l'Ourthe, mais un corp d'armée s'est déjà installé à Verviers. Des rencontres se sont produites de di vers côtés, qui ne sont que des contact d'avant-garde, mais il est certain .qu'il y ; eu déjà des morts et des blessé». la France, llpHm, la Befgiwe unies s s'appliquent, dès aujourd'hui (msrcivii), à refouler en commun le torren - germanique. a La France, à qui nous devons.l'affermissement de notre indépendanci à ses débuts, la France reprend J;è-ëe pour défendre la neutralité belgï lt L'Angleterre considère l'existence I indépendante de la Belgique comm ,e un élément essentiel de sa situation internationale ; elle nous envoie se légionnaires, devant qui pâlit, il y a? un siècle, l'aigle jusque-là triomphant Le non! les huit millions de fo i non, que le Roi a fait entendre ei réponse à l'ultimatum allemand, ont rel aiti avec un frémissement enthousiaste t dans le cœur de tous les Français et de ous les Anglais. France, Angleterre, Belgique, confondent leurs efforts dans la mêm direction. L'épreuve sora longue peut-êtres, dure probablement, mais l'Angleterr r n'a été vaincue par personne; sa cause, notre cause est celle du Droit. La libert du monde est en jeu, comme il y a u< siècle; aujoud'hui, le trouble et 1 L despotisme viennent non de Paris, mais > e Berlin. piapiîips suscèsj Le septième corps allemai Liège dans le secteur Ve repoussé par une brigade sa position de départ, en (Communication de l'Etat-Major de l'armée Les Allemands ont attaqué mercredi u tin les forts, dans le quadrilatère fora par la Meuse. tp- H. 1» 1-e mandé. Une contre-attaque vigoureusement n née par nos troupes a été couronnée de 31 cès. *Los Allemands ont été repoussés et re, tés en Hollande. Leurs pertes sont consk rables : plus de 3,000 hommes et 800 bL sés. Toutes les attaques ont été repousst victorieusement. Nos troupes ont été adi rables. Ce ne fut pas une bataille de for resse, mais de campagne. Le général Léman a manœuvré avec ; finiment d'esprit tactique. Ses tr< pes ont déployé une endurance rare. El, ont combattu sur un front très étenc L'attaque fut énergiquement menée pi tout. Nos troupes firent faoe avec hére me à des ennemis deux fois plus nombrei Certains de nos régiments sont retoi nés au combat deux et trois fois avec d pétuosité. C'est le septième corps allemand, fort 40,000 hommes, qui a été repoussé. Il est ce moment en retraite et poursuivi. La déroute allemande est complète. tige, MMi, à Liéi « uf (40,000 hommes) attaq silre-Meuse; il est brillammi belge, et poursuivi au delà territoire hollandais. > • * On a retrouvé 800 allemands blessés c ta- ; les lignes belges. H'f; A . - '' ■ " . ■1 :t d; - : Jià di, La continuation de la bataille par le 1 ic oorps allemand. [c Le combat serait alors un combat de si Los Allemands renonceraient à la tact brusquée. |e" lé- * * sg_ La bataille de mercredi a été dirigée pj | général Léman, défenseur de la plaœ ^ I Liège. Gloire à Léman 1 Gloire à ses homme tube- COMMENT BRUXELLES REÇOIT I VICTOIRE BELGE DE MERCREDI n" 10 h. 5. — Les boulevards du Centre f lU" noirs de monde. Tout à coup, comme es traînée de poudre, se répand la nouve ■u- ' Les Belges ont mis en déroute un cm lr~ d'armée allemand. » 19~ Nous renonçons à décrire l'explosion lx- .-ioie patriotique qui accueille cette infor ll'" tion. On crie, on chante la » Brabançonc m~ des inconnus s'embrassent... Jamais, oi vit pareille manifestation d'enthousias de jamais, nous n'avons été émus a ce po spectacle magnifique, troublant et récor tant au possible. Gloire à Dieu I Vive la gique. Le service de reconnaissance est bien fait chez l'ennemi et il se confirme que c'est | bien une Taube » germain qui survola; Liège. Trente-sept trains sont partis de Liège, vers la frontière. On dit qu'ils doivent ra- j mener des troupes françaises,— arrivées hier soir à Tournai. Deux morts ont été ramenés à Liège et ! on soigne huit blessés à l'hôpital des Anglais.Ce sont les premiers héros tombés au feu pour la défense de notre Belgique, qui veut ardemment rester libre. Emouvante, inoubliable, l'ovation faite à travers la ville de Liège à la brigade marchant vers l'ennemi. — àiwil coninite dm Belges. Le premier contact. tJn honorable confrère fait ce récit émouvant : Mardi vers 10 heures et demie, arrivait à 1 Liège la nouvelle que ies Prussiens avaient franchi la frontière belge par Gemmenich et Stavelot et qu'ils se dirigeaient sur Visé. Le 2e bataillon du 12e régiment de ligne ayant à sa tête le major Collyns avec les ' commandants de Burgrave, François et Go-| Aefroid qui occupait Visé reçut l'ordre de leur résister en première ligne avant de se1 replier. La nuit du 3 au 4 août nos soldats firent sauter les ponts d'Argenteau et de Visé.Celui d'Argenteau fut réellement envoyé à: fond de Meuse tandis que celui de Visé1 s'effondrait sur une longueur d'environ 40 mètres. Le 4. vers 11 heures du matin, arriva la nouvelle de l'approche d'une nombreuse cavalerie. Aussitôt le major Collyns répartit les 450 soldats qu'il avait sous ses ordres dans les emplacements abrités les plus favorables.Le premier peloton de uhlans s'en- frOflfûn pan? nfio n/ift nny 1 n m r.» n ni n» et l'anéantit presque entièrement. A ce moment l'infanterie allemande qi avait ooeupé les maisons de la rive droite e aval du pont ouvrit le feu contre les n( ;res qui ripostèrent pendant près de 3 hei res sans permettre à leurs adversaires d'i vancer. Ceux-ci firent alors donner leur a hllerie : 3 batteries et quatre mitrailleuse! Les schrapnels pleuvaient nombreux, ma vans faire de mal à nos hommes bien abr tés. A ce moment une civière transportant u Vjessé et accompagnée d'un grand drapea Djanc à croix vouge traversa une des rue: Malgré le drapeau et les cris des porteur 1&3 Allemands ouvrirent le feu sur la c yière. Comme les ennemis apparaissaient de pli fin plus nombreux et que le feu de l'artill rie devenait dangereux, le chef du bataille donna l'ordre de la retraite, conform ment aux ordres qu'il avait reçus. Cetl fois les hommes, qui avaient fait preui d'une discipline _ remarquable, hésitèren Ils étaient prêts à tout, sauf à reculer ! La retraite se fit dans le meilleur ordi j/ar Harcourt. Les Allemands se sentai menacés par le fefl des forts de Pontisse, c Bârchon et d'Evegnée qui leur avaient lai cé des schrapnels et des obu3 pendant . mêlée, n'osèrent poursuivre nos soldats.^ bout de quelque temps le bataillon avait r pris ses rangs et chantait en marchant e pas. N'étaient leurs habits déchirés par 1 balles et leur visage taché de poussière ■ de poudre, on eût dit un retour d'exe eice. De nombreux flamands de cette trou] héroïque hurlaient le Lion de Flandre < Zij zullen hem niet temmen ! » Non, ils i le dompteront pas 1 JDn petit peloton commandé par un sou officier a infligé des pertes sérieuses à 1' tat major de l'avant-garde des envahi seurs. Posté à proximité du poteau indic teur situé devant Hermalle-sous-Arge teau, le peloton découvrit un groupe de d officiers d'état-major venant de la directû de Richele. Dès que ceux-ci furent arriv à bonne portée, un feu bien dirigé les a cueillit. Seuls, trois officiers purent d< cendre d'eux-mêmes de cheval pour se jet L'Angleterre pro « Les oéGiaratioiis i M. Grey, ministre des Affaire» étrangères d'Angleterre, a dit lundi soir à la Chambre des Communes : Les obligations de l'Angleterre vis-à-vis de la Belgique découlent au traité de 1839. Lorsque, en 1870, la guerre éclata entre la France et l'Allemagne il ?ut question de la neutralité de la Belgique. Bismarck donna à la Belgique l'assurance que la Confédération germanique et ses alliés respecteraient la neutralité de la Belgique à la condition que cette neutralité serait respectée par les autres nations belligérantes. C'était la reconnaissance, en 1870, par -'Allemagne, d'ur traité sacré. Quant au point de vue de l'Angleterre, i! fut exposé le 8 août 1870, à la Chambre des Communes par Gladstone et à la Chambre des Lords par Lord Granville. Le traité de 1839 n'est pas un de ces trai' tés conclus uniquement au profit de la Bel gique ; il a été conclu aussi dans l'intérêt de ceux qui garantissent cette neutralité.L'hon neur et les intérêts sont au moins aussi grands aujourd'hui qu'en T.8'0. Nous ne pou-I vons pas envisager nos obligations ave< moins d'ampleur que le Gouvernement d< Gladstone en 1870. Lorsque, la semaine dernière, la mobili sation commença sur le continent, je télé graphiai en termes identiques à Paris et è Berlin qu'il était essentiel pour nous de sa voir si la France et l'Allemagne respecte raient la neutralité de la Belgique. Voici h réponse du gouvernement français : ' Le Gouvernement français est résolu à res . pecter la neutralité de la Belgique; c'est seu ( lement dans l'éventualité où quelque autri • puissance violerait cette neutralité que la Fran ce pourrait être placée devant la nécessit» d'agir de même, pour assurer sa défense et si sécurité. Cette assurance a, été donnée plu ; sieurs fois. Le Président-de la République l'i donnée au Roi des Belges et le ministre di France a spontanément renouvelé cette assu ranco aujourd'hui au minière fcslgo djjs Affai Voici la réponse du gouvernement aile rnand : Le secrétaire d'Etat des Affaires étrangère i est dans l'impossibilité de répondre avan d'avoir consulté l'Empereur et le Chancelier. M. Edward Goschen, ministre d'Angre i terre à Londres, à qui je fia remarquer qu'i 5 était important pour nous d'avoir une ré ponse d'urgence, me dit qu'il espérait qui cette réponse ne tarderait pas trop. Le mi nistre des affaires étrangères d'Allemagni donna alors à entendre à M. Goschen qu'i était douteux que le gouvernement aile mand pût répondre par la raison qu'une ré , ponse pourrait éventuellement contrarie , dans une certaine mesure le plan de campa ' gne de l'Allemagne. : J'ai télégraphié alors au gouvernemen i belge et j'ai reçu de Sir Francis ViJ'iers notre ministre à Bruxelles, cette réponse : Ta rmniat,rA ripa ÀffnirAa «+.rnr»o"àrAc "Roi tège la Belgique. ^ gique me remercie pour votre communication'^ il me déclare que la Belgique défendra dé toutes ses forces sa neutralité, qu'elle compte et désire que les autres puissances la respecteront et la soutiendront. Il me pria d'ajouter* que les relations entre la Belgique et les na-l tions voisines sont excellentes, qu'il n'y a au-, cune raison de suspecter leurs intentions, mais que le Gouvernement belge est oonvaincu qu'en cas de violation, la Belgique est à même de défendre son territoire. (Applaudissements.) Un ultimatum a été adressé par l'Allemagne à la Belgique, offrant à celle-ci des relations cordiales avec l'Allemagne à la condition que lo passage des troupes allemandes soit facilité à. travers la Belgique. La semaine dernière, nous avons été sondés sur le point de savoir si noua! ne nous contenterions de la garantie qu'après la guerre l'intégrité de la Belgique serait main-' tenue. Nous avons répondu que nous ne pouvions accepter aucun marchandage quand i] ■ s'agit de la neutralité de la Belgique. (Vifs ap-. plaudissements.) Quelques instants avant d'entrer à la Chambre, j'ai appris que le roi des Belges' venait r'adresser au roi George le télégram-1 me suivant : Me souvenant des nombreuses preuves d'ami-, tié données jpar Votre Majesté et par votre pré décesseur, de l'amicale attitude de l'Angleterre en 1870 et de la preuve d'amitié que vou» ' nous avez encore donnée récemment, j'adresse un suprême appel & l'intervention diplomatique ' du gouvernement do Votre Majesté afin que 1 l'intégrité de la Belgique soit sauvegardée. L'intervention -diplomatique a eu lieu la ' semaine dernière. Mais que peut une intervention diplomatique maintenant? Nous ® avons des intérêts vitaux dans le maintien 5 de l'indépendance belge et llntégrié du t territoire belge est inséparable de cette in-. dépendance. (Vifs applaudissements.) \ i Gladstone a dit : t Nous avons dans le î maintien de l'indépendance de la Belgique - un intérêt supérieur à oelui que pourrait - faire supwww une simple «jjirsntiç. ïl s'fi-Mh' de savoir si un pays'ayaitf l'influence ei la puissanee de l'Angleterre demeurerait immobile à l'heure où se perpétrerait l® plus grand crime qui aurait jamais souillé 3 les pages de l'histoire et si nous consenti-t rions ainsi à devenir participants du crime. (Longs applaudissements.) Après une suspension de séance, sir E. Grey 1 a ajouté: Je désire encore dire un mot. Le minis-; tre de Belgique à Londres me fait savoir [ qu'en réponse à un ultimatum allemand, la | Belgique a déclaré qu'une violation de sa neutralité constituerait une violation flagrante du droit des gens et que l'accepta-tion des propositions allemandes équivaudrait à sacrifier l'honneur d'une nation consciente de ses devoirs. La Belgique est j. fermement résolue à repousser une agression par tous les moyens en son pouvoir. ' U me suffira de déclarer que le gouvernement a pris cette nouvelle en grave oon- - sidératirm rVifx a.nn-laiid(ÎRS«mf!nta.^ Ibs Aillais el les Français en IDji* Par diverses voies, les troupes anglaises tre des événements par d'autres voies, au ont été transportées du littoral au lieu de 3ud du pays, la nuit dernière. j ralliement, — au cours de mercredi. Partout l'arrivée de nos alliés est salufoj Les troupes françaises ont gagné le théâ- d'acclamations. Le général French de passage à Bruxelles, Entre une heure et demie et deuix heu- vons pa3 à indiquer. res, le général French de l'armée anglaise Le général French a été salué d'ovation?, aiprès s'être rendu aux bureaux de l'état- frénétiques et de cris de « Vive l'Angle- major de la guerre a pris place à la gare terre! » du Luxembourg dans un train composé La gard<3 civique j sury6ille [es voie8' d une machine, d un wagon et d un four- et leg ponfcs a rendu ,es honaeuf8. gon pour une destination que nous n a- ! Les Allemands avaient en ligne à Visé ie brigade (deux régiments) d'infanterie, ie très nombreuse cavalerie, trois batte-ss de campagne et quatre mitrailleuses. Au cours de cet engagement, nous ne >rdîmes que deux hommes, aveo huit ou x blessés, alors que l'ennemi a perdu en-ron 80 hommes dont plusieurs officiers, os troupes firent montre d'un courage, un sang-froid absolument extraordinaire, n peut s'attendre à de grandes choses de ls hommes. De nombreux civils de Visé 3e distinguè-:nt en aidant nos troupiers au milieu du fflement des balles. L'INVASION iUR LA MEUSE Mercredi matin. Bruxelles, 5. — L'attaque des Allemands 'est dessinée ce matin sur Barchon. La ca alerie allemande évolue au nord de Lié e alors que l'infanterie allemande essai< e passer la Meuse mais est gênée par î< eu des torts. Où sont^ils? Mercredi, 3 heure*. L'invasion du pays par les Allemands continue méthodiquement. Jusqu'ici les troupes belges n'ont eu aveo' les troupes avancées de l'ennemi que des engagements et des cècarmouches. i Dans toutes les circonstances les soldats belges ont montré les plus beaux exemples de bravoure, de discipline et de courage. Les pertes belgs sont minimes. Celles de l'ennemi sont relativement considérables. Tout le monde est au poste qu'il doit oo« cuper. • Hier, après avoir échoué, grâce à l'artillerie du fort de Battice, dans leur entre-; prise de passer la Meuse sur un pont reconstruit par eux, les Allemands remontèrent vers le Limbourg hollandais, afin de franchir le fleuve au gué d'Eysden. Us violèrent ainsi le territoire hollandais, sans, qu'on le sache, rencontrer une opposition. Mercredi, 3 h. 1/2. La Reine de Hollande vient de déclarei une partie du pays en état de guerre. Cette partie comprend le territoire de lï i position stratégique de Den Held-er, lel bouches de la Meuse, la position dite Hoi» ! landsche Waterlyne, les alentours des tra ^aux de défense de \Vestervoort, Panner

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le patriote gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1884 bis 1914.

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