Le patriote

1806 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1914, 29 Juni. Le patriote. Konsultiert 19 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/nz80k27b1h/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Lundi 29 juin 1914. 5 centimes le numéro pour toute la Belgique. Trente-ur^ème année.— vr- . N 180. Administration (tél. H 82) - Rédaction (tél. 382) BRUXELLES 12, Montagne-aux-Korbos-Potagires, 12 Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. r ABONNEMENTS !BELGIQUE : Un an, 10 fr. ; 6 mois, 5 f» > 3 mois, fr. 2.50. Étranger: Un an, 30 fr. ; 6 mois, fr. 15.50; 3 mois, 8 francs. jHollando et Grand - Duché de Luxembourg : ; .i.oii u o.all, o mois ti »^.au, t eui tt. A t'Atranrer. ta ylopart «tes ooreas:*. ix>»t«MU <!*• i>t' r«mt 1*> irvmnfaxmt» trw réduction snr ce» prix. LE PATRIOTE Troâs^<E?rMtio:nt (minuit) ANNONCES (téléphone 1 \82) * Elles sont reçues exclusivement au bureau du PATRIOTE, 1t, rue Montagne-aux-Kerbes-Potagères et à l'Agence Havas, S, place des Martyrs, à Bruxelles. Sujets demandant place : 1 à 4 petites lignes 0.75 DEMANDES et OFFRES D'EMPLOIS id. 1.00 — : de 1 à 3 lignes 1.20 (Chaque ligne supplémentaire) 0.40 RÉCLAMES, *• (av'lesBourses)laligne 1.25 FAITS DIVERS (comm\ milieu ouûn): 5,4ou 3.00 REPARATIONS JUDICIAIRES : la ligne. . 4.00 NECROLOGIES : la ligne 3.00 On ne garantit pas les dates d'insertion. Assassinat du prince héritier d'Autriche et de sa femme. i L'arehiduo François-Ferdinand s'était rendu vendredi dans l'Ouest de l'Empire austro-hongrois pour assister aux grandes manœuvres qui ont lieu cette année en Bosnie- Herzégovine. Partout sur son passage, le prince avait Çté l'objet d'acclamations enthousiastes. Aujourd'hui, 28, nous télégraphic-t-on de Serajevo, l'archiduc et sa femme se trouvaient à Serajevo, place fortifiée à proximité de la Serbie. Tandis Qu'ils traversaient les rues en voiture, un individu tira des 'coups de pistolet sur eux. Tous deux furent mortellement atteints et ils expirèrent quelques minutes après. L'archiduc Franz-Ferdinand, fils de feu l'archiduc Charles-Louis et de la princesse Annunciata, fille du feu Ferdinand II, roi de Naples, avait épousé le 1er juillet 1800 la comtesse Sophie Clioteck, fille d'un ancien ministre d'Autriche-Hongrie à Bruxelles, devenue depuis, avec l'agrément de l'Em-peî*cur„duehcsse de Hohenberg. Il avait renoncé, à la suite de ce mariage, à tous droits aux trônes d'Autriche et de Hongrie, pour ses enfants. Intime ami du Kaiser, avec lequel il échangeait de fréquentes visites, excellent officier, âme élevée et religieuse, le prince héritier promettait un règne brillant. Sa mort est un désastre pour l'Empire. Comme les événements déjouent les calculs et les prévisions de l'homme ! Il y a quelques jours, l'Europe s'attendait, avec un vif sentiment de regret, à la disparition du doyen des Souverains. François-Joseph, octogénaire, était gravement menacé. U vient d'arriver à Isch, au milieu d'une tem-,pête d'acclamations populaires ; il semble avoir fait avec la vie un nouveau bail. Son héritier, naturellement et politiquement indiqué, devait fournir une longue page d'histoire ;le voilà frappé,avec sa fidèle et distinguée compagne, — frappé à mort, sur l'heure, frappé paf"un fou ou par un sicaire. ix y a quelques mois l'archiduc Franz-Ferdinand et la duchesse de Hohenberg traversèrent la Belgique se -endant en Angleterre où ils furent pendant une quinzaine de jours les hôtes de George V à Windsor et de plusieurs grandes familles de l'aristocratie anglaise. Au retour, l'archiduc s'arrêta quelques heures à Bruxelles, incognito, pour faire visite à sa sœur, religieuse dans un couvent à Uccle. L'Empereur François-Joseph est né le 18 août 1830. Il était fils de l'archiduc Franz-Gharles, second fils de l'Empereur François 1er d'Autriche et de l'archiduchesse Sophie, princesse de Bavière. Il fut proclamé empereur d'Autriche après l'abdication de son oncle, Ferdinand 1er et la renonciation à la Couronne de son père (2 décembre 1848). Il fut couronné roi de Hongrie le 8 juin 1867. Il se maria le 24 avril 1815 à Elisabeth, fille du duc Maximilien de Bavière, qui fut assassinée par l'anarchiste Lucheni, à Genève, le 10 septembre 1898. Son fils, l'archiduc Rodolphe, époux de la princesse Stéphanie de Belgique, périt tragiquement à Meyerling : Il n'a laissé qu'une fille, l'archiduchesse Elisabeth, mariée le 23 janvier 1902 au prince Ctto Windisch-Graetz.Ses filles sont nées : l'archiduchesse Gisèle, le 12 juillet 1856, — l'archiduchesse Marie-Valérie, le 22 avril 1868. L'archiduchesse Gisèle a épousé le 20 avril 1873 le prince Léopold de Bavière et l'archiduchesse Marie-Valérie,le 31 juillet 1890,l'archiduc autrichien Franz-Salvador, La duchesse de Hohenberg, épouse de l'archiduc-héritier, aurait-elle eu rang d'impératrico après la mort de l'empereur actuel ? Question souvent controversée,mais à laquelle l'empereur d'Allemagne s'appliquait à donner, dès à présent, une solution conforme aux vœux de l'archiduc. On a souvent remarqué, en effet, que Guillaume II, dans toutes les circonstances où il se trouvait avec l'archiduc Franz-Ferdinand et sa femme, réservait à la duchesse de Hohenberg les honneurs souverains. Il n'y a pas de doute que l'exemple ostensiblement donné par l'empereur d'Allemagne aurait exercé plus tard une influence décisive sur le protocole des Cours et que la duchesse aurait .été officiellement traitée en impératrice dès l'avènement de son mari. La merveilleuse propriété de Miramar, avec son château «qui se mire dans la mer» Adriatique était l'une des résidences favorites de l'Archiduc héritier.C'est là qu'il recevait chaque année l'empereur d'Allemagne, qui aimait beaucoup, au retour du printemps, à passer quelques jours dans les jardins enchantés de cette demeure. L'archiduc héritier était propriétaire de ce domaine depuis la mort de Maximilien d'Autriche, l'époux infortuné de l'infortunée impératrice Charlotte. L'empereur a un frère, encore vivant, l'archiduc Louis-Victor, né le 15 mai 1842 qui a occupé un très haut rang dans l'armée. Il a perdu un autre frère, l'archiduc Charles-Louis, qui a laissé trois enfants, Franz-Ferdinand (qui vient d'être frappé), né le 18 décembre 1863 ; Maria-Annunciata, née le 31 juillet 1876, qui fut installée ab-besse à Prague en 1895 ; Elisabeth, née le 7 juillet 1878, mariée le 20 avril 1903, au prince Aloys de Lichtenstein. L'empereur a encore, de feu son frère l'archiduc Otto, décédé le 1er novembre 190G, un neveu Charles-Franz-Joseph, né le 17 août 1887, marié le 21 octobre 1911 à la princesse Zita de Parme; et un neveu : Maximilien, né le 13 avril 1895. i LE NOUVEL HÉRITIER DU TRONE l'archiduc Charles-François-Joseph est âgé de 27 ans. Il est nevru du roi de Saxe. Il est marié a la priueesse Zita de Parme. L'archiduc a déjà conquis des sympathies auprès de l'élément civil comme auprès de l'élément militaire.il est lieutenant-colonel d'infanterie. Il fît ses études de droit à Pra-1 gue et parle l'allemand, le tchèque, le hongrois et le français. Le sentiment général à Vienne est celui d'une profonde pitié pour l'empereur. On craint que cet assassinat n'ait un contrecoup sur sa santé: L'ATTENTAT line conspi ration. L'attentat au revolver fut précédé d'uu attentat à la bombe. Le courage du couple princier pendant et après le premier attentat. Les criminels arrêtés : LU typographe et un jeune étudiant. Sarajevo, 28. — L'archiduc héritier François-Ferdinand et sa femme la duchesse de Hohenberg se rendaient à l'hôtel de ville où avait lieu une réception lorsqu'une bombe fut lancée contre l'automobile mais l'archiduc put l'écarter de la main. La bombe fit explosion après que l'atito-mobile fut passé mais les personnes se trouvant dans l'automobile suivant, le comte Boos-Waldeck et l'aide de oamp lieutenant-colonel Merizzi furent légèrement blessés. Dans le public six personnes furent plus ou moins grièvement blessées. L'auteur de l'attentat est un typographe de Trebinje, nommé Cabrinovic, qui fut arrêté sur-le-champ. Après la réception à l'hôtel de ville, l'archidue héritier poursuivit sa tournée en automobile à travers les rues de la vi!i<. Uu élève du Lycée, de la huitième claw, nommé Prineip, de Grahovo, tira alors | plusieurs coups de revolver sur l'autoinoi bile de l'archiduc. Celui-ci fut atteint Mt visage et la duchesse de Hohenberg, sa femme, fut atteinte au bus-ventre. L'archiduc héritier et son épouse fur ,n| transportés au konak où ils succombent peu après. L'auteur du deuxième attentat a été également arrêté. La foule, furieuse, a voulu lyncher les deux assassins. DÉTAILS SUR LES ATTENTATS Vienne, 28. — De nouveaux renseignements disent que l'archiduc héritier et la duchesse de Hohenberg étaient très surfaits de leur séjour en Bosnie et notamment de l'accueil qui leur avait été fait à Ilisz-3. Pendant tout leur voyage ils avaient été l'objet d'ovations chaleureuses de la part du public. L'archiduc et sa femme étaient arrivés !e matin même de Ilisze. Une magnifique réception leur avait été préparée à Serajevo. C'est non loin de la gare que fut lancée la bombe. Onze personnes parmi la foule ont ! été blessées, 6 grièvement et 5 légèrement. A leur sortie de l'Hôtel de Ville, l'archiduc et la duchesse se préparaient à aller prendre des nouvelles des blessés lor&qilu, sur Ta Grand'Place de Serajevo, un jeune homme correctement vêtu sortit de la foule et tira deux coups de revolver sur le cou pie princier. L'automobile poursuivit alors sa marche à une vive allure jusqu'au ko nak où on fit venir des médecins. Mais tout secours fut inutile; les deux blessés expi l'aient bientôt. A L'HOTEL DE VILLE DE SERAJEVO. L'ARCHIDUC VENAIT DE L'HOPITAL Vienne, 28. — La « Nouvelle Presse Libre » donne les détails suivants sur la tragédie de Serajevo : A l'Hôtel de Ville, le conseil municipal avec le bourgmestre à sa tête reçut l'archiduc héritier et sa femme. Le bourgmestre voulut prononcer une allocution et comme il se préparait l'archiduc lui dit à haut voix : « M. le bourgmestre, en arrivant à Sera jevo pour faire une visite on m'a lancé u' 1 bombe. C'est indigne. » Après une ait: « t h bien, maintenant, vous pin ▼ parler. » Le bourgmestre prononça. *rors son allocution et l'archiduc héritier lui répondit. Le public qui avait entretemps appris l'attentat éclata en bravos à l'adresse de l'archiduc héritier. Après avoir visité l'hôtel de ville pendant une demi-heure, l'archiduc héritier voulut se faire conduire à l'hôpital militaire où se trouve le lieutenant colonel blessé par la bombe. Comme l'archiduc héritier était arrivé à l'angle de la rue François-Joseph et de la rue Rudolf, un individu nommé Greville Prinzip, de nationalité serbe, se précipita et rapidement tira deux coups de revolver. Le premier coup transperça la paroi de l'automobile et pénétra dans le côté droit du ventre de la duchesse. Le deuxième coup atteignit l'archiduc héritier à la gorge et transperça l'artère carotide. La duchesse s'évanouit et tomba sur les genoux de l'archiduc. L'archiduc perdit aussi après quelques secondes connaissance. L'automobile se rendit alors an konak. Dans l'automobile se trouvait en plus de l'archiduc et de sa femme le commandant du corps d'armée de la région et le comte Harrach, lequel conduisait l'automobile, ainsi que le chef du cabinet militaire de l'archiduc, le colonel Bardorff et un commandant. L'INSTRUCTION INTERROGATOIRE DES DEUX CRIMI- NELS. — « MOTIFS D'ORDRE INTERNATIONAL ». — CYNISME. Sarajevo, _ 28. — L'auteur de l'attentat, Gevrillo Prinzip, est âgé de 19 ans. U est né à Grahovo, dans le district de Livno. Il a avoué, au cours de son interrogatoire, avoir depuis longtemps déjà l'intention de tuer une haute personnalité quelconque pour des motifs d'ordre international. Il a attendu l'automobile de l'archiduc à l'angle de deux rues et a profité du ralentissement dans le virage pour exécuter son cri" me. Il a, dit-il, hésité un moment .parce que la duchesse de Hohenberg se trouvait dans la voiture, mais il tira rapidement deux coups de revolver. U nie avoir des oQinplices. vLe typographe Nedeljko Gabrinovic, âgé do 21 ans, dont l'attentat avec une bombe avait échoué, a déclaré lui aussi n'avoir pas j de complices. U eut au cours de son interrogatoire une attitude très cynique. Il était sauté dans la rivière Miljacka aussitôt après l'attentat pour tenter de prendre la fuite, mais des agents et des civils s'élancèrent et l'appréhendèrent. mM ASSASSINS AVAIENT PASSÉ PAR BELGRADE lj Serajevo, 28. — L'interrogatoire de Prinzip a établi que le jeune homme avait étudié pendant quelque temps à Belgrade. D'autre part, Cabrinovic a déclaré que la bombe qu'il avait lancée lui avait été envoyée par un anarchiste habitant Belgrade et qu'il ne connaît pas. ON SAVAIT QU'UN COMPLOT SE TRAMAIT Paris, 28. — D'après une correspondance du « Temps » le bruit d'un complot contre l'archiduc avait couru ces jours derniers en Autriche. La police avait ouvert une enquête et pris d'importantes précautions, mais elle n'a pu empêcher le crime odieux. LE COMPLOT ÉTAIT BIEN ORGANISÉ : ON TROUVE UNE DEUXIÈME BOMBE. Serajevo, 28. — A quelques pas du théâ-; tre du deuxième attentat, on a trouvé une j bombe non utilisée. On suppose qu'elle y avait été jetée par un troisième individu lorsqu'il se fut rendu compte que l'attentat de prinzip avait réussi. COMPLOT Les faits acquis à l'instruction de cet exécrable attentat ne laissent pas de doute: i! y a conspiration, complot, et, de l'aveu d'un des criminels, un caractère international s'attache à ce complot. Qui a tramé? La Russie, ou la Serbie, féale, alliée de la Russie ? L'effacement du roi Pierre a-t-il quelque rapport à ce complot? Ce sont les deux questions que ia curiosité ou l'instinct soupçonneux posera, mais comment les résoudre avec sécurité? Ce qui est hors de doute, c'est que les assassins ont passé par Belgrade. Il y a quelques mois, on racontait à Paris que la Russie poussait la France à profiter - ' r r,». p -ùrniôrc ^otwiaion p^-ur 'icciu sçj la guerre à l'Allemagne, promettant, si la I rance tenait sept semaines, de verser un million et demi d'hommes sur l'Allemagne. Le coup qui ôte à l'Autriche-Hongrie son futur souverain, un prince instruit, honnête, résolu, un prince catholique, un ami éprouvé du Kaiser, aura, selon toute apparence, de graves répercussions : d'abord, en affaiblissant l'Autriche-Hongrie, en arrêtant peut-être net sa régénération administrative et militaire, enervera-t-il considérablement la T.ripl &- Ail ia n£e, c'est-à-dire, au fond, en dernière analyse, la puissance de l'empire allemand. Cette ruipture de l'équilibre européen n'ajoutera-t-elle pas aux inquiétudes qui pèsent sur l'Europe, livrée aux combinaisons de la force et dépourvue de la stabilité vraie que procurerait au monde civilisé une législature internationale basée sur la justice ? La population de l'Autriche est allemande pour un tiers seulement. La population hongroise l'est pour un dixième. Une proportion plus forte est slave. La Bosnie-Herzégovine est croate-slave. Tels sont les éléments que la politique russe ne perd pas de vue, que, directement ou indirectement, elle travaille, on met en ligne pour ses desseins. Des forces aussi contraires ne peuvent revêtir une sorte de cohésion que sous une main puissante, habile, sympathique. Auprès François-Joseph, Franz-Ferdinand eut été cette main. Il était tentant de la supprimer, du moins pour ceux qui voient un moyen dans le crime le plus horrible.La liste d©3 assassinats politiques s'allonge, pour la honte de nos temps de progrès et de civilisation raffinée. Depuis Louis-Philippe, dont, dix-huit ans durant, ia famille vécut dans les transes, que d'attentats dans tous les pays ! La Maçonnerie portugaise a essayé d'assassiner toute une famille royale, en plein Lisbonne : elle a réussi à tuer le père et son fils aîné. Des si- caires, au service d'une politique internationale, décident de massacrer en plein jour le prince héritier de la double couronne des Habsbourg et de St-Etienne, avec la compagne que l'amour le plus pur et le plus noble lui avait donnée.Dans un royaume voisin, le souverain régnant est entré dans son palais en enjambant deux cadavres.Que ferait de mieux la sauvagerie? Quelle garantie de durée, de tranquillité ont encore les rois et.les peuples? Le monde, - — celui d'en haut, celui d'en bas, — le monde des intelligences et le monde des intérêts ne se ligueront-ils pas,avec une décision absolue,pour faire prévaloir enfin,dans !e domaines de toutes les relations, celles des peuples et celles des individus l'empire du droit sur le « droit de la force » ? Nul ne sait ce que coûtera aux affaires, du haut au bas de l'écheile sociale, le sang innocent versé dimanche matin dans la petite capitale de la Bosnie-Herzégovine. D'obscurs bandits ont opéré comme de grands diplomates et d'illustres généraux : ils ont mis le crime au service d'un calcul ou d'une ambition! APRES L'ATTENTAT LES LARMES DE L'EMPEREUR Ischl, 28. — Lorsqu'on apprit la nouvelle à l'Empereur François-Joseph, qui est âgé de 84 ans, il se mit à pleurer et s'effondra en prononçant ces mots : « Affreux. Affreux. Sur cette terre, rien ne m'aura été épargné ! » L'Empereur se retira ensuite dans ses appartements puis il donna des ordres pour son retour à Vienne. Il partira lundi soir à 6 heures " your le château de Schœnbrunn. Il aura à peine passé 48 heures à sa résidence d'été d'Ischl. LA CONSTERNATION A VIENNE. Vienne. 28. — Les bruits de l'attentat de Sarajevo se sont répandus à Vienne dès les premières heures de l'après-midi. Us reçurent leur confirmation officielle vers 3 h. de l'après-midi. La nouvelle fut aussitôt répandue par des éditions spéciales. Toutes les fêtes ont été décommandées. La plus grande consternation règne partout. Vienne, 28. — La nouvelle de la mort de l'archiduc héritier et de sa femme a produit dans toute la ville la plus profonde émotion. Beaucoup de maisons ont arboré 1p rirapf-.u <?n bei'ne. Les journaux font des éditions spéciales. A l'aérodrome la nouvelle a été connue vers 3 h. 15 sous forme de bruit vague auquel on n'attacha pas de créance. Dans la loge impériale se trouvait l'archiduc Charles-Albert qui suivait les évolutions des aéroplanes. Lorsque la nouvelle fut officiellement confirmée, les épreuves, furent arrêtées et l'archiduc quitta immédiatement l'aérodrome. Vienne, 23. — Les journaux ne paraissant pas le dimanche soir ont publié à 5 heures des éditions spéciales sur l'attentat de Serajevo.Une grosse émotion règne parmi les rares promeneurs qui se tiennent dans les rues de la ville. Une grande partie de la population était partie en effet à Cause de la forte chaleur, dès la matinée pour les enpirons et ignore encore la nouvelle. Demain étant jour férié, les journaux quotidiens ne paraîtront que mardi matin. Selon les nouvelles publiées par les journaux d'hier et de ce matin l'archiduc et sa femme se montraient enchantés de l'accueil qu'ils avaient reçu partout en Bosnie. Les en'îants des augustes victimes LES PREMIÈRES CONDOLÉANCES. Ischl, 28. — Dimanche après-midi, François-Joseph a reçu le duc Ernest-Auguste de Cumberland, qui habite Gmunde. Venu à Ischl pour féliciter l'empereur de son retour à la santé, l'héritier des rois dépossédés du Hanovre n'a pu que présenter ses condoléances au vieux monarque si éprouvé. MANIFESTATIONS DE PATRIOTISME ET DE LOYALISME Sarajevo, 28. — Aussitôt que la mort de l'archiduc et de sa femme fut connue en ville, les drapeaiux furent mis en berne. Le deuil est général. Le président de la Diète de Bosnie a aussitôt adressé à l'Empereur un télégramme dans lequel il exprime la douleur de la population, sa fidélité inébranlable et son dévouement à la maison impériale. Le conseil municipal s'est réuni à 4 h. et la Diète de Bosnie est cdnvoquée pour 5 h. L'ordre et la tranquillité régnent partout. CONDOLÉANCES DE PIE X. Rome, 28. — Le souverain Pontife a adressé un télégramme de condoléances à l'emperur François-Joseph. j De son côté le cardinal Merry del Val a envoyé un télégramme à l'empereur, François-Joseph e tau chancelier, comte Berch-told.LES ENFANTS DES AUGUSTES VICTIMES. Les enfants de l'archiduc sont restés art) château de Konopischt où l'empereur Guillaume fit récimment une visite.. LE DEUIL PUBLIC. Brunn, 28. — Le 13e concours de tir d4, Moravie qui avait été inauguré solennelle-' ment par le Stathalter, a été décommandé dès qu'on a appris la nouvelle de l'afrten-1 tat. Les fêtes organisées par les Allemands et les Tchèques ont été également ajournées. Quelqu'un qui a suivi, depuis dix ans, lai; carrière de l'archiduc, nous dit : [ Depuis que l'archiduc Franz-Ferdinand: avait succédé à son cousin, l'archiduc Ko-, dolphe comme héritier du trône, l'Autriche-Hongrie avait pu reprendre espoir en l'ave-> nir. 11 ne faut pas se le dissimuler : beaucoup de choses sont gâtées dans l'adminis-, tration de l'empire; notamment ses moyens de défense ont été fort négligés depuis des années déjà. ; Franz - Ferdinand était un caractère,,; l'homme du devoir. Appelé à des destinées qu'il n'avait pu prévoir ,il consacra tous ses efforts, tout son temps à s'appliquer à la lourde charge qui paraissait lui être réservée désormais. ! On lui connaissait du talent et des connaissances très variées, des plus utiles pour son rôle futur ; il se fit étudiant pour tout ce qui lui manquait. _ ! Mais son influence sur les affaires politï-i ques et de l'Etat resta minime pendant de longues années encore; l'empereur, très jaloux de son autorité et de ses prérogatives agissait en cette matière, comme la plupart des souverains : Guillaume I, la reine Victoria ne permettaient pas à leurs héritiers de s'immiscer dans les affaires. Depuis quelques années seulement, sur les in s tan-, ces de l'empereur Guillaume, le vieil empereur consentit à faire à son héritier un© place importante dans la direction des af-' laires. Entretemps, l'archiduc avait con-! tracté mariage avec la comtesse Sophie de Choteck; celle-ci partagea bientôt, malgré beaucoup do difficulté* les RymDs.tbies que 1 empereur prodii; ja.it at> plus eu pi us à' son neveu. 1 Depuis une grande œuvre de réforme et de réorganisations a été inaugurée dans tous les domaines de la vie publique. La prestige international de l'empire avait ( subi de fortes atteintes, parce que son armée et sa marine n'avaient pas marché de pair avec les armées et marines des autres grandes puissances. Cela explique bien des incidents et événements en ces trois dernières années, où le puissant empire des Hais-, bourg dut subir tant de bravades de petits, peuples balkaniques sans jamais oser agir* L'œuvre de réorganisation a commencé! par le remplacement subit de nombreux hauts personnages de l'armée et des admi-; nistrations. Evidemment cela a créé de) nombreuses inimitiés à l'archiduc. Certai-; nés sphères qui ne pardonnent pas au fu-; tur empereur son « cléricalisme ï, c'est-à-i dire sa vie chrétienne, ont exploité contra1 lui ces inimitiés en les étendant à la duchesse de Hohenberg, l'épouse de l'archiV duc. La presse judéo-maçonnique de Viea-*' ne et de Pest a, sous ce rapport, fréquemment fait le jeu de certains ennemis de l'Autriche. j Il y a peu de jours, au lendemain de la visite que firent l'empereur Guillaume eti le grand amiral allemand von Tirpitz à l'archiduc et à sa femme dans leur superbe do-' maine de Bohême, la « Neue freie Presse $ fournit encore des armes à la presse chau-viniste russe et fut vivement admonestée de ce chef par la « Reichspost », l'organe' catholique de Vienne qui jouissait de lai confiance particulière de l'archiduc héri-| tier. On lui prêtait des projets maritimes' qui auraient pu inquiéter, disait-on,la Rus-! sic, alors qu'il ne demandait que l'avis d'un homme particulièrement compétent, l'amiral Tirpitz, pour ses projets de réorganisation de la flotte. « COMPARAISON.... Un Allemand nous écrit à propos des déclara*! tions faites par M. le bourgmestre de Bruxelles,! au Conseil communal, lundi dernier, au sujet' f Feuilleton du 29 juin 1914. 1 MIRENTCHU PAR Pierre LHANDE » . — Tant que vous êtes là, père, ne puis-j donc prendre quelque répit? me reposer su 1a mer? ' — Je ne prendrais point ombrage de ce escapades, s'il n'y avait là une menace pou notre maison. Mais je sais, malheureux ! i sais où te mène cette f ireur de courir 1 mer... Et je viens te prendre, eLtends-tu je viens ,au nom de la maison à qui nous t's vons donné! tu lui appartiens, t: n'as pa le droit de la fuir, de la blesser! Et ta dé sertion l'ébranlé, Joshé-Antoni,parce qu'ell diminue la confiance d-s ouvriers pour l'a venir ! Le jeune laboureur, qui avait frissonné d tous ses membres à ces paroles d maître « Je sais, malheureux, où te mène cette fu reur de courir la mer », parut & ressaisi quand il entendit Nikazio pârier d'avenii P isque le père voulait ménager la confiar ce des ouvriers pour les joura où son fil aîné serait le seul maître, il ignorait don que cet héritier présomptif avait déjà ver ou sa couronne. Comme il arrive aux violents et aux paE sionnés, quand, après une alerte ou un menace, ils se raccrochent à uu premier es -foi?, Joehé-Aptoni, délivré dâ frayjMi i sentit sourdre en lui, avec impétuosité, l'instinct de la résistance, presque Je la révolte. Des mots tremblèrent sur ses lèvres; il les réprima pourtant er, se content* de dire avec un haussement d'épaules : — L'avenir I l'avenir ! que savons-nous de l'avenir? Il ne nous appartient pasl — Il nous appartient de le préparer, Joshé-Antoni ; comme aussi il est en notre pouvoir, hélas, de le compromettre! — Qu'est-ce donc que je compromets, père, en venant jeter au petit matin et relever le soir quelques lignes de fond dans la 1 crique ? Guztizederra est bien peu solide s'il suffit, pour l'ébranler, do quatre ficelles et de quelques hameçons ! Nikazio frémit. Cette insulte à la maison le frappait en plein cœur. Il se contint et répondit d'une voix grave : — Toute maison basque, fût-elle la plus fermement assise du Guipuzc-a, est assea frigile pour tomber sous le moindre coup, quand ce coup lui est porté par l'homme même qui devrait passionnément l'aimer et la défendre : le jeune maître, l'héritier ! Joshé-Antoni sentait l'impatience le gagner. Il gronda : — Mais, encore une fois, quel tort ai-je fa"; à la maison ? xi ce moment, l'image de don Pantaléon passa devant ses yeux. Il revit la petite salie d'Iturrizar où, à grands cris, il avait renié la dignité du majarat : t Ce qui m'importe, à moi, c'est la liberté, le choix du genre de vie qui me plaira, dussé-je tirer le diar ble par la queue ! » Il eut la claire vision do cette taverne du Jaïzkibel, où il avait signé le billet qui grèverait un jour Guztize-a«rra d'une honteuse Jiypothèque... Quel 1 torjs il ftvwt à 1* maison cons cience ne le lui disait que t ^.p. Et devant ce grand vieillard au regard droit qui personnifiait toute la beauté, toute la probité antique de la noble demeure, il se sentait, maintenant, envahir d'un malaise fait de confusion et, déjà, de remords. Nikazio eut-il l'intuition dj ce fléchissement qui s'opérait tout à coup daps les énergies révoltées de son fils aîné ? Ce fut d'une voix presque douce — mais si pénétrante! parce qu'elle tremblait — qu'il parla de nouveau : — Joshé-Antoni, disait-il, je viens te délivrer de la chaîne qui, un jour, te tirerait hors du devoir : je veux rompre, d'un coup q- i te fera saigner, tes attaches avec la mer. Ici même, aujourd'hui, sous tes yeux... Le jeune marin leva vers Nikazio son visage bouleversé : — Que voulez-vous faire, père? L'homme rejeta doucement les plis de son manteau qui dissimulaient sa main droite. Le fer d'une hache brilla : — Je veux briser cette barque ! Et ses yeux clairs, fixés sur le jeune homme, avec une fermeté empreinte de tristesse, le subjuguaient, le fascinaient. D'un mouvement lent de la tête, il désigna la rive : — Sors ! Joshé-Antoni gémit : _ — Cette barque, la briser ? c'est moi-même qui l'ai faite, père! — Dieu voit ta souffrance et la mienne ! Par égard pour elles il pardonnera à la maison... Sors! Le jeune homme, toujours debout dans la barque, avait laissé sa tête retomber sur sa poitrine. « Dieu pardonnera... » avait dit le vieillard, — et ce que les Anciens disent de .Diftu est vrai parse cLu'i!^ la counais.seutj mieux, étant déjà plus près de lui Pardon I c'était le mot dont il avait faim, depuis le lâche reniement; le mot que son cœur murmurait, à défaut de ses lèvres, aux heures où ne le secouait plus le frisson capiteux de la mer. Quoi! malgré l'irréparable du billet signé, malgré la fureur triste de sa désertion, le pardon était possible, l'expiation pouvait aboutir Un sursaut de son cœur offert à Dieu, devant son canot brisé disparaissant sous la vague, pouvait réparer le passé, peut-être conjurer les menaces de l'avenir ? Et après cette minute affreuse, il no 'serait plus un déserteur, une lamentable victime — parmi Lant d'autres ! — du méprisable usurier d'Irun ! Dans le silence qui venait de tomber entre les deux hommes, on n'entendait plus que la détonation des vagues venait bloquer lourdement les cavernes des roches basses. Nikazio, accoudé sur le manche de la longue hache, attendait, les yeux sur son fils, la fin de cette cruelle délibération. Tout à coup, le jeune marin redressa. Une flamme passait dans son regard. Il sauta sur l'avant, amarré de près à la rive, et, la main tendue vers son pere : — Donnez, dit-il, donnez ! La hache ! C'est moi qui briserai ce canctl Le beau visage du maître se crispa de fierté et d'attendrissement. Nikazio parut hésiter. Mais le jeune marin avait saisi le fer et, l'attiran. à lui, il implorait : — Donnez! donnez I c'est moi... L'arme échappa des mains du laboureur. Alors Joshé-Antoni bondit sur le banc d'arrière. Debout, les jambes écartées aux deux bords du canot, i! rassembla s^s mains à l'extrême bout de la cognée, les dressa au- dessus de sa tête, — et une vag ,ie qui soulevait à ce moment la barbue fit surgir sa musculeuse silhouette en plein ciel. Un coup sourd retentit contre lo plancher de l'embarcation, puis un autre, puis enfin un troisième, — tous trois précipités, haletants, furieux.Par une large brèche l'eau montait en bouillonnant. Alors Joshé-Antoni jeta la hache sur la rive, aux pieds du grand vieillard. Les bras croisés, il regardait le canot s'abîmer dans les vagues, sous ses pieds qui semblaient le maîtriser pour mourir. Deux traits de larmes brûlaient ses joues hâlées. Il pensait : « Dieu pardonnera... » Nikazio commanda, d'une voix qui déjà s'effrayait : — Sors ! viens ! L'héritier des Guztizederra ne bougea pas. Dans son exaltation il songeait : « Sortir ? pourquoi ? Pour retrouver la-bas 1- terre et ses contraintes? Pour m'exposer à cette infamie : que Nikazio ou Joshé Maria me jette un jour à la face r billet fatal, retrouvé par eux sur la montagne ? Pour être acculé, bientôt sans doute, à cette horrible impasse : ou trahir mon majorai et m'en aller en réclamant ma part, ou me voir traîner devant les tribunaux par uj don Pantaléon triomphant? Ah! qu'il me serait plus doux de me laisser engloutir c'ans ce gouffre, les mains crispées à l'avant de mon canot! » D'une voix que l'émotion étranglait, Nikazio appela : — Joshé-Antoni ! Joshé ! Le marin parut comme secoue.' un cauchemar affreux. Du bout de l'espadrille il laboura l'eau qui 'ouvrait déj.t les bancs de rameurs, puis, prenant son élan, lei bras re-i jetés en arrière, il bondit sur la rive... j Nikazio avait saisi son fils à bras le corpsJ Tous deux, immobiles, ils virent la coquette embarcation vaciller, prise de vertige,au raai des vagues, et s'enfoncer. Un moment elle! brilla entre deux eaux : la mer l'éclairait d'une lumière verte où, seuls, la brèche,-béante sur le noir des bas-fonJs, faisait une tache d'ombre, livide comme une meurtrissure. Les deux hommes, pressés l'un contra l'autre, la regardèrent sombrer lentement dans l'horrible gouffre, sous l'éléphant do pierre qui semblait ricaner. ) Quand elle eut disparu, le vieu-x Nikazio» laissa ses deux bras glisser le long du corpa de Joshé-Antoni, jusqu'à rencontrer ses mains, et, tirant sur elles pour entraîner le terrien retrouvé, il lui dit ce simple mot : — Viens! nous allons labourer! ^ VIII \ LE SANTO CRISTO LU JAÏZKIBELv s Tandis qu'à Guztizederra le voile se déchirait lentement, qui avait recouvert jusqu'àj cette heure les désertions de l'héritier, Mi-i rentchu continuait de pleurer sur ses rêves si tôt flétris. Mais, fidèle aux leçons de belle vaillance que lui avait données, bien des fois, Migueltcho, elle voulait, devant le mal-J heur, se montrer fille de sang oasque, pren< dre lo courage de réfléchir Elle refoulait^ au long de ses tristes journées, les larmes qui assiégeaient ses yeux : seule, la Vierge de l'Ermitage avait accès auprès de sa douleur; et, avec Elle, son divin Jésus. ./' (A suivre.) '

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le patriote gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1884 bis 1914.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Zeiträume