Le patriote

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s.n. 1914, 13 August. Le patriote. Konsultiert 19 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/rn3028qf2n/
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eicuui m auui to i Administration (tél. 1182) - Rédaction (tél. 382) BRUXELLES 12, Montagne-aux-Herbes-Pot*géres, iZ V 1 ■■ Les manuscrits non insérés ne sont pas rendus. ABONNEMENTS BELGIQUE : Un an, 10 fr. ; 6 mois, 5 f» i 8 mois, fr. 2.50. Étranger : Un an, 30 fr. ; 6 mois, fr. 10.60 ; 3 mois, 8 francs. Hollande et Grand - Duché de Luxembourg : S mois h 0 mois fi i an ir. «-J.UU. A rotranswr, la plupart de» bureaux pusteaox dé-llrront des abonnements arec réduction »ur ce» urix. ANNONCES (téléphone 1182) ! Elles sont reçues exclusivement au bureau du PATRIOTE, 12, rue Montagne-aux-Herbes-Potagères et à l'Agence H a va s, S, place des Martyrs, à Bruxelles. j Sujets demandant place : 1 à 4 petites lignes 0.75 DEMANDES et OFFRES D'EMPLOIS id. 1.00 — : de 1 à 3 lignes 1.20 (Chaque ligne supplémentaire) 0.40 RÉCLAMES (av'lesBourses)laligne 1.25 FAITS DI VERS ("comm1.milieu.oufin):5,4ou 3.0Q REPARATIONS JUDICIAIRES : la ligne. . 4.00 NECROLOGIES : la ligna 2.00 On ne garantit pas les dates d'insertion. LA SITUATION Mercredi midi. Le mouvement de retraite des Allemands, qui a été annoncé, hier, s'est accentué. Aucun autre renseignement n'est parve-,Hu à Bruxelles. / Mercredi, S heures. Pourquoi les Allemands,après avoir poussé des pointes de cavalerie dans de multiples directions, semblent-ils battre en retraite? Est-ce pour préparer le rassemblement de masses énormes, ou sont-ils décidés à se porter vers la France, sans traverser la Belgique? Les deux hypothèses sont disentées. Elles sont envisagées par l«s états-majors alliés, de façon à ne laisser place à auenne surprise. A l'appui de l'hypothèse d'une rnée en masse par le Luxembourg belge et grand, ducal, voioi une fait. Pour quelle raison l'état-major allemand laisse-t-il envahir, dans la Haute-Alsace, le territoire qu'il a pour mission de défendre? Un spécialiste anglais, le lieutenant-colo-nel Polloch répond : l'état-major allemand, concentre ses masses combattantes sur le théâtre septentrional des hostilités, — la Belgique et le Luxembourg, — et se contente d'une tactique défensive à l'extrème-sud.*% L'Allemagne et l'Autriche-Hongrie commencent à adresser des menaces à l'Italie à, cause de sa déclaration de neutralité, considérée comme contraire à ses obligations de membre de la triple-alliance. Si l'Italie persiste dans son attitude l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie se considéreront comme en droit de lui déclarer la guerre et l'Autriche-Hongrie envahira la Ténétie et la Lombardie. L'opinion publique, en Italie, se prononce absolument contre la collaboration italo. austro-allemandc. Tittoni, ambassadeur italien à Rome, déclare à Paris, où il vient de rentrer de Rome que la neutralité de l'Italie sera absolue. A Milan, le maire dit: « Mobiliser contre l'Autriche, soit! Mais si c'était contre la France, l'Italie serait en révolution. » Un envoyé spécial du « Corriere délia Sera » arrivé ici ce matin fait part de l'enthousiasme extraordinaire qu'a provoqué en Italie la résistance admirable de la Belgique.Tous les journaux, à quelque parti qu'ils appartiennent, consacrent des articles enflammés en première page à l'héroïsme de notre armée. An surplus, la situation exac-j te n'était guère connue en Italie où l'Allemagne avait accoutumé de faire considérer la Belgique comme un petit pays négligeable et que l'armée germanique eut traversé sans difficultés, sans coup férir. La résistance de notre petit peuple a été d'autant pins appréciée qu'elle était imprévue là-bas. An reste, l'alliance avec l'Allemagne et l'Autriche ayant été jugée offensive par l'Italie la neutralité de celle-ci s'imposait. La triple-alliance, a, an surplus, tonjoura rencontré nombre d'adversaires décidés en Italie. Les socialistes envoient au gouverne, ment italien cet « ultimatum » : Nous pouvons vous assurer que le jour où I'IItalie aurait à mobiliser l'armée, si le gouvernement imposait à celle-ci de marcher en accordant appui « direct » ou « indirect » aux Allemands contre la t-rance, il n'y aurait besoin d'aucun effort de notre part pour taire s'insurger le peuple italien L'insurrection serait unanime et terrible. (Voir suite aux Dernières Nouvelles.) Bulletin officiel français sur la journée du 11. Paris, 11. — Un communiqué du Ministère de la guerre du 11 août, à 23 b. 30, dit: Les troupes françaises sont sur presque tout le front en contact avec l'ennemi. Les soldats français montrent partout un courage et une ardeur irrésistibles. Dans la région des Vosges à Spincourt, les allemands ont attaqué dans la soirée du 10 les avant-postes français qui se sont d'abord repliés devant l'ennemi mais ont repris ensuite l'offensive avec l'appui de la réserve. L'ennemi a été refoulé avec des pertes , ponsidérabes. L'artillerie française a détruit une batterie allemande. Les français ont pris 3 car nons, 3 mitrailleuses et 2 caissons de muni- , tion s. Les régiments de cavalerie allemande Bont très éprouvés. , Dans la région de Château-Salins, vers Monoel, nn bataillon et une batterie allemande provenant de Vie ont tenté d'atta- ' quer les avant-postes. Les allemands ont été repoussés avec de grosses pertes. Dans la même région, le village de Lagar-de, en territoire annexé, a été enlevé à la bayonnette. Les Allemands se sont présentés devant i Longwy qu'ils ont sommé de se rendre. Le commandant a refusé fièrement (Longwy n'est pas une véritable place forte. Elle possède une simple enceinte datant de la deuxième moitié du dix-septième siècle). j A Huy. on tirs d'une rive sur l'autre. I Un de nos amis, rentré de Euy à Bruxelles, vià Namur, mardi soir, nous raconte ( qu'à Huy, l'une des rives de la Meuse est occupée par les Allemands, l'autre par les , Belges. Des coups de canon et de fusil' sont ! échangés d'une rive à l'autre depuis deux jours. ; Les Hutois habitant la rive occupée par j les Allemands logent dans les paves* j Le plan stratégique allemand. — La position des différents corps.— Contre [ la Belgique et le nord de la France. Vingt corps d'armée allemands sont prêts • à l'action, y compris le 14e corps autrichien ■ qui a atteint Lôrrach et deux corps allô- • mands (la Garde de Berlin et le 18e de ■ Francfort) qui n'ont pas encore atteint k • front de campagne. Les dispositions générales sont claire® à i présent. Le 14e corps autrichien et le 15e » corps allemand sont Drès de Lôrrach et en ■ Alsace. Le 21e corps est entre Metz ef Saarburg. Le reste est au nord de la ligne i Saarbrùck-Thionville-Mou.tmédy. Donc, la ■ zone de concentration qui avait été bien organisée dans l'Empire a été abandonnée i presque complètement en faveur d'une i avance à travers les Ariennes belges, région I qui a'était pas au pouvoir des Allemands au • moment de la déclaration de guerre et dont i les ressources ne sont pas abondantes. Dans II cette région a été lancée une armée dont la ■ : concentration et les opérations rappellent ■ le bataillon carré de 200,000 hommes de Na- ■ poléon. Le ravitaillement d'un tel nombre d'hommes dans une telle région doit être extrêmement diffioile. Peut-être les Alle- , mands ont-ils choisi cette route boisée pour , ( empêcher l'artillerie française de faire sen-. tir sa supériorité. i Voici la disposition des forces allemandes: i La troisième armée, ou une partie de cette ; armée, comprenant le 7e, le 9e et le 10e i corps sont devant Liège. Le 4e corps doit se . trouver à Roohefort. Le 19e à Bastogne. A , Luxembourg se trouve le 8e corps, tandis que deux autres, le 12e et le 3e Bavarois . sont échelonnés entre Luxembourg et le , chemin de fer Mersch-Willz-Trois-Vierges. Le 16e corps et le 2e Bavarois sont à Thioo-, ville, en contact avec Metz. Au total, il y a huit corps d'armée au front de première ligne, à l'exclusion du 14e autrichien, du 15e et du 21e stationnés plus au sud. A ces trois derniers corps incombe probablement surtout une mission défensive. La seconde ligne de défense comprend le 3e et le lie corps sur la ligne Verviers-Malmédy et les deux corps (déjà mention-, nés) stationnés sur la ligne Luxembourg-Trois-Vierges. Le 13e et le 1er Bavarois i sont à Saarbriick. Derrière eux viennent la Garde, le 18e et le 14e corps, stationnés , vraisemblablement le premier & Cob1 *nce, | ie second a Mayence, ie troisième à Baden. Soit 9 corps d'armée de seoonde ligne. Pour une action offensive contre la Belgique et le nord de la France, le Kaiser dispose donc de 17 corps d'armée, plus diverses divisions de cavalerie. Six corps d'armée allemands sont placés devant la Russie. Ce sont le 1er, le 2e, le 5e, le 6e, le 17e et le 20e. Le rôle des alliés tend donc à se préciser. Au total, ils ont à faire à 20 corps d'armée allemands et 8 divisions de cavalerie. Si chaque corps allemand est accompagné d'une division de réserves, hypothèse qu'il est prudent d'admettre, on constate que la force de l'ennemi se chiffre par 1,275.000 hommes. La force combative est de 783,000 fusils, 65,000 sabres, 4416 canons de campagne et 1488 autres canons. Sur ces 20 corps d'armée, 17 peuvent être considérés comme susceptibles de fournir une action offensive. Si l'offensive est entravée, tout le plan de campagne allemand tombe. Il n'y a pas de raison pour que nous n'obtenions pas oe résultat, dit le « Times ». La France et ses alliés peuvent mettre en ligne plus d'hommes, de sabres, de canons et de fusils que l'envahisseur. Anvers, Namur et Verdun étant solidement gardés et de fortes réserves supportant les principales positions, il ne paraît pas douteux que la Franco puisse résister victorieusement et refouler l'ennemi. La position de l'ennemi a été déterminée par les aviateurs français et l'on peut être assuré que toutes les dispositions ont été prises pour recevoir les armées allemandes. La grande avance commencera cette semaine.L'armée belge de campagne aura à tenir tête à l'armée du général von Emmich et au corps de cavalerie qui, probablement à cette heure, a traversé la Meuse près de la frontière hollandaise et se mettra en marche vers Louvain. « Le despotisme militaire prussien d'uin côté, le sort de la France et de la Belgique d'autre part sont l'enjeu de cette lutte gigantesque qui sera poursuivie avec une énergie et une âpreté sans égales dans l'histoire des guterres modernes », conclut le oolonel Repxngton. * Appel imminent de la classe 1914. La classe de 1914 n'a pas encore été appelée à l'activité, les cadres n'étant pas formés. Dès que cette formation sera achevée, une proclamation sera affichée dans chaque commune invitant les miliciens à rejoindre le dépôt d'alimentation qui sera fixé dans chaque province. En haut lieu on nous assure que l'appel est imminent. 600 prisonn ers allemands. arrivent mercredi soir «. Ath; le oolonel ne la garde civique ff. de commandant de ;a place d'Ath en a été avisé officiellement. I Les flïieinanfls îerant-lis lesiî d'Hivers? _ Un confrère anver&oi» examinant cette gnea tion répond « non ». Voici son argumentation: Dee journaux laissent croire que >ec mouvements de troupes do cavalerie, qiui ont été observés vers Tongres «raient ^indice d'une marche vers la Campine et mime vers Anvers. Encore une fois, ne concluons rien k la légère 1 La cavalerie a pour mission principale dans toutes les armées du monde de pren dre le contact avec l'ennemi, de couvrir les mouvements de l'armée, rie la renseigne! et de prévenir une attaque de flanc. Si l'armée allemande est sur a rive gauche de la Meuse il y a lieu pour elle dé 3 faire couvrir en avant, à droite it à g»u par des masses de cavalerie d'autant ffus considérables que l'opération de la travar sée d'un fleuve est extrêmement da«:• reuse. Croit-on du reste que l'armée aJiemançle, dans la situation actuelle lien entendu, opérerait ce crochet dangereux sorz Anvars avec l'armée beigo-anglo-françaiSH sur;-,a gauche? Ce serait de 'a pure tolie. P<|u* réussir il vaudrait mieux jour elle qu'elle viole le territoire hollandais et n.arche,eu droite ligne sur Anvers. Mais alors c'est] la Hollande en plus contre l'Allemagne. Enfin il ne faut cesser de co.i sidérer ne le siège d'Anvers n'est pas l'objectif allemand. Si Liège, place ouverte, a tenu plue de huit jours, Anvers tiendrait, des m^is durants, l'armée allemande à 15 kilomètres de ses forts les plus avancés. Et quelles masses énormes de troupes allemandes oe faudrait-il pas pour investir une place '$ii a 125 kilomètres de tour ? Faites le calcul : à raison d'un homme seulement, par mètre courant.il faut 125.IC0 hommes, avec 4 hommes par mètre 500.ûp0 hommes et encore serait-ce là une mince ceinture. Non seulement cette masse serait i immobilisée, mais il lui faudrait, peur as-u-< rer son ravitaillement et sa r -traite é n-I tuelle 2 à 300.000 hommes qui eux aussi e-raient tenus sur le qui-vive constamment par les troupes alliées 1 . taies le l'gmieiear Mme. Dans l't Histoire de France contemporaine », on lit, dans le fascicule 15, p. 175 : En février 1890, notre 0ouvernement aoj-. cepta de se faire représenter à la Conférence de Berlin, et l'empereur, qui venait de se séparer de Bismarck, dit à Jules Simon, _ chef de la^ délégation française fe c J'ai beaucoup réfléchi lepuis mon avtti » nement, et je pense que, dans la situai » tion où je suis, il vaut mieux faire il » bien aux hommes que de leur faire • peur... Votre armée a travaillé; ellç * * fait de grands progrès, ;lle jst orvttv %J.. » par exemple, elle se trouvait en chauiip *"clos avec l'armée allemande, nul ne pour-» rait préjuger les conséquences de la lutte. » C'est pourquoi je regarderais comme un » fou ou un criminel quicinque pousserait » les deux peuples à se faire la guerre. » » ■. soldats ans affamés. Nous lisons dans l'« Avenir du Luxembourg s (Arlon) 1 On avait une crainte atroce des Allemands : on finira par les plaindre. Ils sont à bout de forces^ exténués et affamés. Comptant sur l'attaque foudroyante, qui nécessitait une marche rapide, les chefs ne s'étaient pas encombré» de vivres. Huit Jours sont écoulés et les Allemands que l'on voit dans nos parages et qui sont ceux qui envahirent le Grand-Duché, sont sans vivres et obligés à des zia-zag constants. Us meurent de faim et ne tiennent plus sur jambes. Samedi, un dragon traversait 1a. ville en mangeant des carottes pour tromper la faim; dans les poches d'un officier allemand, ramassé blessé, on trouvait des pommes de terre crues 11 Arrivant, à Metzert 1 autre nuit, un escadron faisait réveiller les habitants pour obtenir à manger. A Messancy hier, un autre groupe allait prier le Bourgmestre de leur faire obtenir de quoi se sustenter, de même à Bonnert. Dès qu'il y a une rencontre avec des Français, on en voit plusieurs qui tombent d'inanition. Il y en a à l'Hôpital Militaire d'Arlon qui, depuis vendredi, ne cessent de manger et dormir, qu'on croyait dangereusement blessés et qui n'avaient besoin que d'un bon repas et d'un bon somme. Dans la région de Messancy, des uhlans, mourant do faim renvoient des cultivateurs à domicile chercher du pain et font eux-mêmes le travail des champs jusqu'au retour — « Nous ne savons pas ce que nous faisons ici », disent-ils. Un unlan frappe à 10 heures du soir à la porte d'une ferme pour demander un morceau de pain. U était parti de son poste de Steinfort et avait perdu sa route. Partout dans les campagnes luxembourgeoises, les uhlans s'arrêtent auprès de nos cultivateurs pour leur demander à boire et à manger. Us 3ont tous sans enthousiasme, honteux d envahir un pays qui les reçoit comme des hôtes. Dimanche, les uhlans ont mandé le bourgmestre et l'on sommé de leur procurer des vivres pour eux et leurs chevaux. Us lui ont ensuite remis un billet « monnaie de guerre » en disant que les Français solderaient le tout. Les patrouilles allemandes et françaises sont moins fréquentes depuis trois jours. « Le ravitaillement de la Nation. Nous avons du blé en abondance et Ij nous en viendra régulièrement. La récolte des pommes de ter-c s'annonce abondante. Et ce n est tiae dans un pays où le cheptel national compte plus d'un million de têtes de gros bétail que l'on manquera de viande. Le prix du pain va être abaissé de 32 centimes le kilogramme net à 30 centimes. Ravitaillons. Nos soldats, en général, sont convenablement ravitaillés. On nous cite quelques cas exceptionnels, en des villages écartés. On demande à l'intendance d'y veiller. L'intérêt des habitants de ces localités éveille aussi l'attention. En Belgique, il y 1 moyen de ne laisser aucun habitant^, militaire ou civil, dans la gêne ou dans le besoin. Il faut y pourvoir, d'urgenoe,de façon permanente! I EsoarmoïKfc . flans le Luxsioorg neige. Une série de combats partiels se sont livrés samedi après dîner, dimanche et ce lundi matin, aux environs d'Arlon. Il s'agit de rencontres, plus ou moins sanglantes, entre patrouilles allemandes et françaises.Il serait oiseux d'entrer dans les détails : d'autant plus qu'il est difficile de discerner 1 le vrai du faux. Les témoins oculaires eux-mêmes varient du tout au tout. Chacun dra- ( matise à plaisir. Des rencontres, il y en a à tout instant et à tout détour de chemin, parce que, de part et d'autre, aussi bien du côcé allemand que du côté français, on se hasarde par-tout.On apprend que les Allemands ont été aperçus à Libramont et Wellin. que es français sont à JRodange et à Nœrdange • les uns sont à tout moment dans les sec teurs des autres; et chaque fois qu'on ?e rencontre, on se canarde. Des cavaliers allemands ont traversé Ar Ion traînant une installation de télégraphie sans fil. Une heure après, elle était aux • n;ains des Français. Et plus d'un Allemand laissait sa vie dans la rencontre. A Vance, poursuivant an parti d'Aile mands, des it rançais font une charge ir-dente. Malheureusement, mal renseignés sur la topographie du pays, ils s'engagent au triple galop dans les marais de Vance. Une quinzaine de chevaux s'y enlisent jusqu'au col; treize cavaliers parviennent d s'échapper; deux autres, dont un maréchal des logis sont fusillés par les Allemands. Au cours d'une charge à Marteiange,deux Français sont tués, trois Allemands aussi, quelques blessés. Près du Butterhof (Arlon) un officier prussien est fait pri-soiinier pai des Français,,qui l'avaient surpris au moment où il cassait une croûte à la ferme de Birel; survient du renfort allemand; l'officier s'échappe, bondit : une balle l'é-tend raide mort. Samedi dans a journée, des Français rencontrent dans la foret d'Anlier un de nos médecins et t'informent de la route à suivre pour rejoindre lem-s compagnons d'armes • ils avaient eu un engagement assez vif quelque part — ils ne 1 savaient où — puis s'étaient égarés : ilb avaient fait cinquante kilomètres de chevauchée sans parvenir à retrouver leur voie. « Partir « proprement », De Franc-Nohain, dans 1' < Echo de Paris » s C'est la force, nous serions tenté d'écrire, malgré tout, c'est le « bénéfice » de ces heures si pleines et tragiques, que 'a vérité apparaît de toutes parts, la vérité éternelle, et qui balaie toutes les utopies, qui met en fuite tous les paradoxes... On ne « blague plus ». non plus que l'on ne s'avise de ratiociner. 1 Tenez, on m'a conté ceci : l'autre soir, ] dans un restaurant, ues peinv^s des copias, entouraient un camarade qui rejoignait le lendemain son régiment, et un "é giment qui doit être en ce moment, — ils le seront tous, — mais celui-là loit être en ce moment particulièrement « jeeupé ». — Bah! s'est écrié notre réserviste, j'ai communié ce matin, jo me f... de ce qui peu& arriver !... Eh bien! « personne autour de lui n'a 1 songé à sourire ». ( Et le prêtre, — car c'est un prêtre qui j m'a rapporté sans mâcher les termes, le ■ mot un peu vif, — ce prêtre me lit tous les j hommes qui, depuis dix jours, depuis les j premiers bruits de mobilisation et de guer- ] re, vinrent auprès de lui, et qui tous ou presque tous commençaient par déclarer : j — Monsieur le curé, il faudra m'aider pour les prières ; mon « Credo », je ne e sais plus guère, et mon « Confiteor », je l'ai tout L fait oublié... Mais, n'est-se pas, monsieur le curé, ça ne fait rien; puis-que je dois partir, ce que je veux c'est par- 1 tir « proprement... » « Proprement » : voilà l'expression juste et qu'il faut retenir; au contact de la réalité formidable, que nous avions perdue , de vue et qui s abat tout a coup sur nous, 1 tout se remet en place, les choses reprennent leur exacte proportion, les sentiments leur véritable importance, — et le premier ] besoin que nous ressentons impérieusement est la « propreté morale », il nous faut ( d'abord débarrasser notre ^sprit de tout ce qui n'était pas clair et net, — nous voulons t débarbouiller » notre cœur et notre âme... ( ♦ j La tactique d'affolement. Un confrère rapporte, à cet égard, certains actes: One troupe de 130 cavaliers prussiens dit-il, se présentèrent, hier, à la gare de A... officiers, revolver au poing, soldats carabine au ; côté. 1 Ils sommèrent le chef de gare de leur remettre la recette. Mais le ooffre-fort était vide, et pour cause 1 Le trafic est nul en ce moment sur i la ligne. Ils placèrent alors une cartouche de dynamite sur la voie et firent sauter un rail qui fut lancé 1 à plus de cent mètres. < Un train arrivait, un pauvre petit train îr- | régulier. Us l'arrêtèrent, firent descendre ma- \ chinistes et voyageurs et fouillèrent tout le ( monde, dévalisèrent ie fourgon, visitèrent le j courrier qu'ils firent brûler ensuite dans le , foyer de la locomotive. Us coupèrent encore les fils téléphoniques, mais omirent de couper les fils du télégraphe; c'est ainsi que parvint l'a- s larme à la btation voisine. f Des soldats français, des spahis, furent dépê- r chés sur les lieux. Ils arrivèrent, déchargèrent a leurs armes, tuèrent deux Allemands, en bles- \ sèrent trois autres et mirent le reste en fuite. c Les uhlans se réfugièrent alors dans la fer- i me de Corrioule, mais ils furent cernés et délogés. Une soixantaines se rendirent; les autres purent s'enfuir. Et tout rentra dans l'or- t dre. La voie fut vivement réparée et les voya- ] geurs purent continuer leur voyage. A Profondeville, un groupe de 4 ublans ar- j rêtèrent le garde-champetre sur la route et vont : comme nos gardes civiques, lui demandèrent d'exhiber ses papiers d'identité : Ils étaient en 1 règle sans doute, car on laissa repartir le brave 1 homme non sans lui avoir demandé s'il n'avait pas sur lui des dépêches. A Ramillies, les uhlans se sont emparés de la ; gare et de la caisse, ont coupé les fils télégra- ' piques et téléphoniques. Le bourgmestre a recommandé le calme à la , population et l'obéissance aux ennemis, si ceux-ci demandaient des vivres. A Bierwart, mêmes actes, mêmes mesures, ' mêmes recommandations. 1 A Foryiiis, des uhiana occupent le villas». '4! ATTENTION! U ne faut, sous aucun prétexte, que les habitants d'une ville ou d'un village, s'avisent de défendre eux-mêmes leurs foyers.Un civil qui tire sur l'ennemi commet un véritable crime et il expose toute une population innocente au massacre. Si des soldats occupent une maison, un hameau isolé, pour le mettre en état de défense, que les habitants ('évacuent avant le combat : on pourrait les accuser, sinon,d'avoir tiré de leurs fenêtres et les en punir, eux et leurs proches. * Braves Belges ? M. Ernest Judet écrit dans l't Eclair > : Si la Belgique s'est révélée par le sang-froid avec lequel elle vient de braver le prestige d'une armée qui passait pour imbattable. sa bravoure surnaturelle n'étonnera personne: elle est, depuis des siècles, consacrée par les témoignages authentiques de quiconque a vu de prèB cette race extraordinaire par sa générosité et son indomptable audace. Elle n'a jamais cessé d'avoir dans le sang, comme un héritage traditionnel, le goût et le don de la guerre. Le premier écrivain, homme d'action par excellence, capitaine génial, qui a rendu le plus décisif hommage à la vertu belge, n'est autre que César... Ceux qui ont arrêté César en pleine course étaient bien de taille à décimer les régiments de Guillaume II et à ruiner le plan ambitieux de la stratégie germanique. Ils remplissent leur rôle historique leur mission _ libératrice : aux vagues furieuses de Berlin, ils opnosent un brise-lames intangible. Sur eux, l'Empire allemand échoue, en attendant qu'il sombre. » La Roumanie soutiendrait 1*Allemagne et l'Autriche. Plusieurs sujets roumains parmi lesquels M.l'avocat Nika Petresco, démentent d'une façon absolue la nouvelle de la « Gazette de Cologne >. La Roumanie, amie de la Russie et de la ! France gardera une stricte neutralité sauf! si ses intérêts nationaux venaient à être menacés par le conflit, auquel cas il est fort probable que la Roumanie se rallierait à la Triple Entente. » SOUS-MARINS Dans un article sur les 'lottes anglaise et allemande le « Daily Telegrapn * dit que l'on dfjit sLattfndrft à toîe. la f»*-. se attaquée pit un grand uouib<e de' soos-marins à grande vitesse et d'une grande efficacité. Ces navires ont un déplaceme it de 900 tonnes et employent des moteurs à essence; leur vitesse atteint 20 uceuds; »'s peuvent faire 2000 miles anglais Jans retourner au port pour s'approvisionner d'essence, Ils sont armés de canous montés sur des supports qui peuvent disparaître à volonté, qui lancent des boulets de 20 livres. Les officiers anglais ont une haute opinion de l'audace et de la compétence les marins allemands et de l'efficacité de leurs » destroyers ». Us croient cependant qu'ils ont moins d'expérience du maniment dee sous-marins que les Anglajf et les Français. On sait que dimanche dernier un sous- marin allemand U 15 a été coulé. ♦ L'admiration des Hollandais pour les Belges, Un de nos abonnés, échevin à Maestricht, nous adresse une carte qu'il termine par ces mots : Maestricht tressaille d'admiration pour l'armée belge! Vive la Belgique libre de tout joug étranger ! Vive la brave Armée belge I Que Dieu protège la BelgiqueI Notre correspondant occasionnel ajoute que beaucoup de blessés belges sont soignés à Maestricht ; beaucoup de Liégeois notamment y ont été recueillis. - ♦ PROPOS DIVERS U y a un an, à pareille date, l'Empereur allemand s'écriait: Ce qu'il faut, c'est combattre les puissances des ténèbres qui rongent la moelle du peuple allemand. Huit jours avant, le maréchal von der Goltz avait écrit dan le « Tag » : Les grandes villes nous ruinent physiquement et moralement. Un statisticien a calculé que sans l'afflux constant des campagnes, les capitales disparaîtraient, par extinction de La race, au bout de quatre à cinq générations, tant la dégénérescence y fait des progrès, quand elle n'est pas combattue.A l'heure actuelle, 26 millions d'Allemands sont concentrés dans de grandes agglomératitons florissantes et soumis à leur influence délétère. Les campagnes se dépeuplent et l'agriculture allemande ne peut être sauvée que par le travail de cinq cent mille moissonneurs étrangers que l'on expulse à l'automne et qui reviennent au printemps. « L'élément décisif dans une campagne, écrivait il y a deux mois le général Litz-mann dans le « Taegliche Rundsohau », ce n'est pas le nombre, ce n'est pas l'armement (bien que ces facteurs soient d'une importance considérable); ce qui donne la victoire, c'est l'énergie morale des combattants. » Et, la même semaine, lui faisant écho, le général Keim disait, dans une grande assemblée à Kiel : Vous ne vous doutez pas, messieurs; quels soldats sont les Français. Moi, j'ai fait la campagne de 1870. Et je puis vous dire que nous ne les avons battus, au prix des plus grandes difficultés, que parce çi.e nous étions d'un tiers supérieurs ©û bï%. Avis aux neutres. 1 Dans le « Figaro », M. Hanôtarax, de 1'Aca« demie, ancien ministre des affaires étrangères^ écrit i , Cet avis leur est donné officiellement',; du haut de la tribune du Reichstag, paii le plus haut personnage de l'Empire alla* mand, et, certainement, le plus modéré», un juriste consommé, un philosophe, lei chancelier Bethmann-Holweg : « Nécessitél ne connaît point de lois. Nos troupes ontl occupé le Luxembourg et peut-être la Belgique. Cela est contraire au droit des gens j mais nous savons que la France était prêta à l'attaque,et une attaque de notre aile sur, le Rhin inférieur aurait pu nous être fata* le (pesez bien tous les termes). C'est pour-», quoi nous avons dû passer outre aux pro->' testatîons justifiées du Luxembourg et da la Belgique... Lorsqu'on est menace comm»1 nous le sommes, et lorsqu'on combat pour! le bien suprême, on s'en tire c-ame on! peut... » Il est vrai que le chancelier ajoute: «Nous) réparerons ce tort dès que nous aurons at-' teint notre but. » I Est oe bien sûr? Et en tout cas, réparera! t-on la mort des braves Belges tombés en' défendant leur pays, leur indépea iaaje e& le droit des gens? i Les paroles du chancelier ont été applau-') dies par le Parlement tout entier. C'e&fc donc la nation souscrivant à l'atroce doctrine de ses chefs. j Avons-nous jamais proféré de telles paro- J les? Avons-nous jamais songé à menacer les] peuples qui prétendent garder leur neutra- ; lité conforme aux traités ? Ne sentons-noua pas qu'il y a. même au-dessus des nécessi-i tés de la guerre, un lien supérieur qui unit-, j entre elles, toutes les parties de l'humanité ? Est-il d'une sage politique d'affiener hau-' tement un tel parti pris de ne tenir aucun ! compte de la foi jurée? Au moment où les neutres se onsjl*>e.it', qu'ils pèsent dans leur conscience et qu'ils, so rendent bien compte du choix qu'ils ont1 à faire. La loi qu'ils auront acceptée, ils la, subiront eux-mêmes. Que répondraient-ils un jour à ceux qui leur diraient: « Nous ne vous avions laissé aucune illusion ; nous vous avions bien avertis s>? Avec de pareilles doctrines, il n'y aura plus de respect des petits, des faibles, on seulement des isolés. Nécessité fait loi,c'est-; à-dire: notre ambition fait lo ; on reprend le mot de Bismarck, si souvent démenti sfc renié, la force prime le droit. , On se sert.jusqu'à la dernière minute, du respect du droit des gens, tant qu'il est fa-1 vorable. L'ambassadeur d'Autriche-Hongrie, quoique la guerre sévît entre les deuxi grands groupements européens, est resté tranquillemnt parmi nous. Personne no songeait à lui faire un reproche personnel d'attendre ici ses dernières instructions; fandig que partout, en Allemagne, les agents diplomatiques et consulaires sont jnçlestéB.in^uiriés.fra-npést Jn r,e patte nas da péaiMes iei'.ans q ;i «un-owtpagn-> ie.uc* exode : les femmes arrêtées ; lss «infants traques, les voyageurs paisibles poursuivis,' la cravache au poing. Après une '.elle guerre, quelle paix prépare-t-on au monde? 1 - Nous supplions toutes les âmes loyales, en Europe et hors d'Eurype, d'y réfléchir gravement. Le sort de la civilisation chrétienne méditerranéenne, libérale, est entre leurs mains. Il y a quelque chose de plus haut et d« plus fort, même en politique, que de chercher l'intérêt immédiat, c'est <:e le marier aux règles fondamentales de la décence, de l'honnêteté et de la probité. On répand, dans le monde entier, les affirmations les plus audacieuses : Patis est à feu et à sang, l'émeute sévit, le Président' de la République a été assassiné. Croit-oa que ces mensonges ne seront pas vite percés à jour, et, alors, quelle vengeance pour, la vé rité I J'ai lu, ce soir, dans les journaux, ceux faits lamentables. A Versailles, ceux femmes, deux Allemandes, ont pris le p&jti da la mort plutôt que de se décider h cuitter la France. Il ne faut pas que de pareils faits se renouvellent ; les femmes rfe naissance étrangère, même si les leurs servent contre nous, ne sont pas nos ?na3tnios, co sont des femmes. Elles doivent être respectées et protégées. Qu'elles le sachent tou-< tes: l'hospitalité française 'eur e?.t un sût asile. Qu'elles fassent leur déoin.rjtion et; qu'elles obéissent aux lois, elles auront les secours dont leur misère a besoin.Nous faisons la guerre aux hommes, non aux femmes; nous faisons une guerre géne.-euso eti humaine ; nous ne haïssons pas les hommes,' nous détestons la tyrannie. Nos enfants partis sur la frontière don* nent au monde le plus noble dos exemples: dans leur pensée, le sacrifice est complet Nous chantions: « Mourir pour la pa« trie, c'est le sort le plus beau, le plus digne d'envie », et nous n'étions pas sûrg que ce n'étaient pas là de simples "hants. Mpin-tenànt. pour eux. « mourir pour 'a pptrie » est une réalité, une réalité proeh-une, certaine, et ils l'acceptent. Mais, puisqu'ils ont laissé d^rrièee eux des femmes, des enfants, le gage de l'a va» nir et de la grande paix qui suivra cette guerre libératrice, ils entendent eue leur colère ne soit une alarme pour personne.; Ils ne combattent que pour être libies: « Guerre aux tyrans 1 » Gabriel llaïutaux, de l'Académie fi 1 nçaise.i — * — Trois faits, caractéristiques, Remarques du t Daily Express >, du 11 août» ! Aucun mouvement en avant n'a été tenté1 depuis plusieurs jours par les armées allemandes en campagne. Ce fait - quasi autant de signification qu'"ne victoire fr»4-' çaise ou belge, car tous les plans aïleman Sb avaient été basés sur une agression rapide et violente. Chaque jour qui passe les rapproche d'un jour, de leur défaite. I Deux faits militaires caractérisent cette' campagne. Le premier, c'est que les Allemands combattent toujours d'après le système dit de la formation >tcnse, ou « épaule contre épaule », ce qui c eu pour conséquence de les faire souffrir terriblemeit devant l'artillerie belge. Le second, c'îst le grand succès des Français dans le maniement de l'arme blanche. Altkinh et Mulhouse furent emportés à la pointo de. bayoa-netfce- . _ . o centimes le numéro pour toute la Belgique. Jeudi 13 août 1914. Trente-unième année. — JM. 225

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le patriote gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1884 bis 1914.

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