Le petit bleu du matin

76785 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1918, 20 November. Le petit bleu du matin. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/xk84j0bw70/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Bruxelles,^Mercredi 20 Novembre 1918. 10 CENTIMES Î5* année. - N* 2. RÉDACTION : 66, RUE DE LA MONTAGNE Les conditions d'abonnement seront fixées prochainement. Actuellement le Petit Bleu ne se r«ad qu'au numéro. Le Petit Bleu OU MATIN ADMINISTRATION : 66, RUE DE LA MONTAGNE Annonce» : t £r. la ligne. Réclames, • fr. ; Nécrologie, g Se. Le témoignage de M. Brand Whitlock sur i'occupation allemande en Belgique i — -» De» documents restés longtemps inconnus ici nous arrivent enfin de l'étranger. En voici un, d'un très vif intérêt, et qui, à la veille du retour du Roi et du corps diplomatique à Bruxelles, a toute la saveur de 1 actualité. Nous l'empruntons aux « Informations belges », un journal installé rue des Gobelins, 52, au Havre (n" 316 et 319, des 25 et 28 avru 1917). M. Brand Whitlock,ministre des Etats-Unis à Bruxelles, étant arrivé le 24 avru 1917 au Havre, le gouvernement bei^c I donna en son honneur un banquet auquel assistèrent les ministres, les diplomates, les journalistes, et où le barou Beyens,aiors ministre des aiiaires étrangères, gloriha l'Amérique et souhaita la bienvenue « au représentant et à l'ami de l'illustre président Wilson ». M.branu Whitlock répondit en ces termes : Monsieur le Ministre, Mesuawes, Messieurs, Pondant que voua pariiez, Monsieur k Mimstre, j ai éprouve une seusanon qu^ j avais eue souvent, penaant les ann«u> pus^ees en Belgique, ou l'on a été si no^-pL&aiier pour îuoi, ec je nie suis uemanue : « Uvmnxuiti vaas-je réponure n un aocueu si ainiaole, si spontané, si gracieux? >» i\ou;5 autres qui avons vécu en i>elgique pen&aiu ces derniers temps, nous n'avons plus de mots pour traduire nos émotions. iNou~ avons tant vu, tant supporté, taut endure, tant pleuré même, qu'il ne nous reste plut de moyens de nous exprimer. Mais quanu je vous dûs, Monsieur le Ministre, à vous et a. Messieurs vos collègues, du fond du cœur ftt tout simplement : « Je vous remercie >*, je traduis uoire vieille expression « 1 thaint you », expression qui, pour notre race, si jnifie beaucoup, fendant de longs mois, depuis que noue ne nous sommes vus, j'ai appris à connaître les Belges, et, pour eux at pour vous, laissez-moi vous dire oeci, que vous comprendrez sûrement : «J'ai u boentje (béguin) pour tous l » A côté de la peine que j'ai éprouvée à quitter votre pays et vos compatriotes qui ¥ sont restés et qui étaient devenus nue» bons amis, je me sens très heureux aujourd'hui d'être de nouveau auprès de Sa Majesté le Roi, qui, depuis le jour où je 1 ai ru pour la dernière fois, en petite tenue, prêt pour le combat, a rempli un rôle si héroïque qu'il est désormais, et qu'il sera à tout jamais, parmi les héros classiques de eus les temps, avec Sa graoïeuse Majesté la Reine, qui, comme une fleur au milieu du l'hamp de bataille, orne cette épopée de li-i>erté et réjouit le cœur de tous ceux qui combattent, qui souffrent et qui expirent. Depuis ce jour où le Roi est parti à ia tête de son armée, j'ai été auprès da son peuple, avec lequel j'ai partage toutes le* x>nséquanoee que la guerre a eues pour lui, st que j'étais triste, oh.' combien; de quitter. Jamais je n'oublierai le départ, cette réparation. .Dans cette foule, à la gare, ou ious étions tous en proie à tant d'émotion, 1 y avait des larmes, mais il n'y avait qu'un not : c'était un petit « Au revoir, et à bientôt >» i ...Chez les Belges, du haut en bas (s'il 3xiste daais un peuple aussi bien uni un haut Eft un bas), il n'y a qu'un sentiment résumé dans les paroles de ce chant qui résonne bous les jours dans tous les cœurs : « Pour le Roi, la Loi, la Liberté ». Intelligents, dévoués, patients, ayant appris depuis des siècles, dans leur vie communale, ce que c'est que la liberté, les j Ejes vivent aujourd'hui avec une seule idée, un seul espoir, la pensée portée vers ce lour où II reviendra, Lui, le Roi, qui incarne l'idée belge d'aujourd'hui. Vous a-t-on déjà raconté l'histoire d'un journal publié à Bruxelles et qui s'appelait Le Quotidien? Quelque chose de très amusant est arrivé l'autre jour... Oh! nous riions de temps en temps, à Bruxelles : leur îsprit, comme leur cœur, est indomptable, Vous savez que l'hiver a été très rigoureux chez nous, comme si aucune misère l'avait pu nous être épargnée; et le 21 mars œt arrivé, mais pas le printemps... Et quel-lu'un a éorit un tout petit entrefilet, qui i échappé à l'esprit du censeur : c'était ntitulé LUI et c'était conçu à peu près îomme suit : « C'était le 21 mars la date fatidique du >ritntemps, mais II n'est pas encore arrivé, ^'importe ! Il viendra un de ces jours par m beau soleil, et II fera Sa joyeuse entrée lans Sa belle capitale, où tous les cœurs, ivec tant d'impatience, attendent le moment le Le saluer» » Quelque esprit, avec quel plaisir I a in-*éré oet entrefilet dans le journal, et le censeur n'a pas compris — jusqu'à ce qu'on le lui ait sans doute expliqué, car peu de jours après le Quotidien a été supprimé. C'est un petit poème, n'est-ce pas ? qui ré rame l'esprit, le moral et l'espoir du peuple >elge. Voua avez été assez aimable, Monsieur le Ministre, pour exprimer votre reconnaissance de ce que la Commission for Relief in Belgium a fait. J'aurai le plaisir de communiquer vos paroles à M. Hoover, cet homme extraordinaire que, par un hasard fortuné pour toM PO*r ao*s, non# avon» trouve jus Le au commencement. (Je n'to-. p^s u moi qu a appcta cifcno *io parier ue c ne œuvre lli zm, poxueo, mou ^euiciaon. 1 uans ie uouiame niai/er^ei, mais aussi u*u.. 1 domaine spirituel, ua,us les oou&equouci.-. eue a eues sur ia uostuiee de l'numaaiic. J *os paroies, Monsieur io ^luausne, seioiu ' un plaisir, une recomptiuse suni<>a.ute poiu oes ueux cents niesoieu-rs oe ta voiinuibeuv.. qui souc venus en xxugique par eoprit nu- < iuaaitaire, et parmi lesquels il y a ues uu uecins, des artistes, eiA,. i^iies leront pia, ou a cewte organisation qui, aepuis près uroîs ans, a l'aide cie ses Ciu-q mine cornue' a lait aux litais-unis ue la propagande e.. * xaveur aes .belges éprouvés, jnuea leroin ' plaisir a tous ceux qui ont apporté uno " ctvue quelconque, soit grande, soit petiic, " et il me semoie qu'en inanités circonstance ia petite est la pius grande, — comme dan.-ie cas de oes pecueurs de Monterey, c * J tJalilornie, qui, l'autre jour, ont apporte * leur prise d une jouraee au comité ue ia.- ' oas, en aisant : « Aous vouions donner ce«j. aux l^elges ; c est tout oe que nous posix. uons ! » J'ai dit, en commençant, que j'étais triste de quitter Bruxelles. J aurais prèiére > rester pour continuer autant que possible cette œuvre, et pour conunuer à partagei oes expériences, ces ditlicultés que nous avons partagées depuis le début. Mais le sort en a décide autrement; et le sort, cette fois-ci, se résout en un des plus g rancir événements de l'histoire et de 1 nu inanité, et d'une façon tout à tait heureuse et fortunée. Penaamt ces derniers jours, il y eu; à Londres une cérémonie soiennelle à ia cathédrale Saint-Paul, où une si grande partie de l'histodre de notre race est symbolisée, 11 y eut aussi à Paris des cérémonies à l'hôtel de ville et à ia tombe de La Fayette, dont le nom est gravé dans le cceui de tous les Américains. Ces cérémonies so- -lennelles célèbrent l'entrée dans la lice de ce pays que j'ai l'honneur de représenter, et hier, à Washington, M. Balfour, ministre des affaires étrangères d'Angleterre, s'est référé à cette œuvre en parlant d'une époque qu'il a appelée « les jours mémorables j d'une neutralité bénévole », et il a dit que ces jours sont maintenamt passés et que lu t première page de la nouvelle histoire de \ l'humanité a été tournée. Notre Président a dit, dans son message -mémorable, que nous combattons nour un . idéal — le vieil idéal de là liberté tel qu'il J a été conçu et qu'il est consacré par lfe tradition^ anglo-saxonnes et françaises, -idéal qui est devenu commun à tous les peuples réurnis aujourd'hui pour combatif l'idée de la force autocratique, qui, dans ie « monde moderne, est un anachronisme. Comme on est heureux d'être ici, de serrer la main à tant de collègues et am s représentant si dignement les paya qui se dévoue)■ aujourd'hui à cet idéal ! Nous qui sommes nés et avons grandi dai: cette vieille idée de liberté — liberté d'aboru des nations grandes et petites, puis liberté de l'individu, liberté de conscience, droii de penser, de parler, de 6'expnmer, d'aàpi-rer et de respirer comme on veut, en respectant chez les autres les mêmes droits, -nous ne voulons pas, nous ne pouvons p;;.-abandonner cette »dée, héritage précieux tu nombreuses générations, pour nous soumef tre aux caprices ignorants et aux oomman dements rauques d'un sergent instructeur. C'est pour conserver et pour exprimer cet idéal que noua sommes tous en guerre aujourd'hui. Nous, Américains, noua demandons « Oh ! rien ! » comme dit notrv: Président, pas de territoires, pas d'indemnités, r^en du tout, sauf la certitude que cet idéal s'élèvera glorieux et que les droit qui én résultent seront respectés, afin que nous ayons un monde, comme dit le Président, où chacun pourra vivre. C'.est pour les mêmes droits que les Belges ont résisté opiniâtrement à Liège, à Dix-mude et sur l'"ïser. En ce faisant/, ils ont gagné l'appui moral de l'Amérique et de tout homme qui comprend et qui aime la liberté, parce que nous savions que, quel que fût l'endroit dans le monde où 1 on frapperait la liberté, oe coup atteindrait la liberté de tout pays et de tout homme. Comme l'a dit M. Balfour, c'est une nouvelle page de l'histoire de 1 humanité que l'on a tourinée, et après les sacrifices, après les souffrances, après les dures épreuves de cette maudite guerre qui nous a été imposée, nous vivrons dans un monde nouveau, un monde meilleur, purifié, où l'on respirera. C'est le printemps aujourd'hui, et nous retournerons un de ces jours avec LUI dans Sa bonne capitale 1 Au moment où les Etats-Unis déclaraient ainsi la guerre à l'Allemagne, M. Brand Whitlock avait passé trente-dieux mois au centre de l'occupation € teutonne, consacrant tous ses soins, toute son intelligence, tout son cœur à sou- . lager les misères dont il était entouré, à intervenir résolument, à protester énergiquement auprès du gouvernement allemand contre les abus de la force et ^ les*actes de cruauté dont il était témoin, à veiller enfin sans relâche sur l'œuvre r du ravitaillement de la Belgique, entre- c prise par ses généreux compatriotes, r sous les auspices des Etats-Unis et de G l'Espagne, de concert avec le gouvernement «t le Comité National belges.. } L'Illnïe du Mue Royal Cette affiche a été placardée hier su es murs de Bruxelles : Chers concitoyens, J ai la joie d'annoncer à la populati/o [ue le Roi fera sa rentrée à Bruxenee vea. iredi prochain, iJ2 courant, ver» lo heure iu matin. l\otre Souverain sera accompagné de L ieine, des jeunes Prinoes et de la f rincesa Marie-José. il (sera à la tête de deux dtvisions d 'armée belge, à laqueile se joindront de létachemeuts des armées alliées. Le cortège, arrivant par la chaussée d jand, suivra l'itinéraire ci-après : Porte de Flandre, rue de flandre, plac sainte-Catherine, rue Sainte-Catherine, ru iu Marché-aux-Poulets, boulevard Âint pach, place de Brouckere, boulevard d Sord, boulevard du Jardin Botanique, ru ioyale, rue de la Loi, place de la JNauon. Après avoir assisté à une séanoe du Par ement, et avoir vu ensuite les troupes déi; er devant la place de la Nation, le Roi gi jnera le Palais par la rue de la Loi et l ue Royale. Le même jour, dans i'après-midi, il s •endra à l'hôtel de ville par la place de Valais, la place Royale, la Montagne de 1 Jour, la rue Coudenberg, la.rue de la Ma ieleine et la rue de la Colline. La capitale, par son accueil enthousiaste émoignera sa reconnaissance et son admira ion au Souverain qui lui revient couver ie la gloire la plus pure; à la Reine, qb /écut pendant toute la guerre au milie le nos soldats, leur prodiguant les trésor l'une bonté et d'un dévouement sans limii es; aux Princes, qui symbolisent à no 'eux l'avenir de la Patrie; aux troupes h»' oïques et victorieuses qui ont chassé l'en îemi de notre territoire et auxquelles ' Belgique doit d'avoir repris sa place parm es nattons libres et indépendantes. Vive le Roi! Vive la Reine! Vive la Fa aille royale; Vive l'Armée belge; Vivent le dliée ! Bruxelles, le 19 novembre 1918. Le bourgmestre, ADOLPHE MAX Le bourgmestre de Bruxelles sera pro Kiblement ie seul Bruxellois qui persis era à appeler boulevard du Nord le bou evard Adolphe Max !. salut du Parti ouvriQi belge à l'armée Le Parti ouvrier a fait placarder un* iffiche dont voici le texte : Citoyens, La classe des travailleurs s'apprête associer allègrement à la Joyeuse Rentré le l'armée victorieuse, qui est formée, a aajeure partie, de ses plus valeureux en ants. Avant tout, elle s''incline avec respect d ant les martyrs civils et militaires qui on té immolés et devant les glorieux mutilé les champs de bataille ou du travail foret Elle participe, d'un cœur meurtri, à l'af liction des familles dont les fils ne revien Iront pas et dont le deuil, au jour même d a délivrance, jette une ombre sur la lies-mi verselle. Elle acclame ensuite les héroïques soldat, ui ont coopéré avec les troupes alliées noi eulemente à libérer le territoire, mais auver les conquêtes de la civilisat/lon me lerne et à préparer l'avènement, d'une èr le paix définitive et de solidarité social r Au même titre que tous ceux qui ont ir, répidement accepté et tenu le poste de corn >al qui leur fut assigné, elle salue le lto >n qui elle n'incarne à cette heure, eomm n les plus modestes de ses compagnons «i utte, que l'idée morale supérieure du ph; îoble devoir accompli; mais elle affinn lautement, devant l'opinion publique, qn et hommage qui lui est imposé par un ié_>i ime sentiment d'équité, ne peut être intei irété, m par le Roi ni par le pays, coinm ine dérogation aux aspirations républicai tes auxquelles le Parti ouvrier reste plu lue jamais fidèle. Le peuple peut et doit fraterniser av 'armée, puisque cette guerre qui sera 1; lernière dont l'histoire enregistrera les cr les et les ruines, a définitivement anéarit s militarisme écrasé et l'impérialisme d<^ hu. La nation réserve aujourd'hui la eouve a.;ne disposition de ses libres destinées lais la classe des travailleurs ne peut inau urer le régime de justice qu'ello fera triom her demain, en se refusant d<^ confondr ans un même élan de gratitude tous cou: ui ont été les artisans du salut commun Vive le Parti ouvrier ! Salut et honneur aux libérateurs du pay t du monde entier. Le Conseil Général du Parti ouvrier. LA JOURNEE Mercredi 20 novembre. SoîedI: lever, 7 h. 5; coucher, 15 h. 61. Lune (pleine lune le 18): ooucher, 9 h. 2£ >vor, 17 h. 63. Heu né de la haute mer: A Ostende, nu ée du miatin, 1 h. 6; marée du soi 3 h. 24. A Anvers, maréei du matin, 4 h. 4] lairée du soir, 17 h. 3. Ce® marées du i ovembr» comptent parmi les pi us grande e l'année. SS. Edmond, Félix, Octave. Vers ostts date: Refroidi«Beim&Att m*rqn if5«ttiU*â»oa d* troèaa*, Le Gouvernement de la Restauration Nationale M.. Léon ueitu_ruix, uacouincr ac 1 ur- , are aes avocats a ia cour ue cassation, j :i <* ete charge par ie Koi ae constituer ic faouverueuieut ac la restauration uatio- 1 a uaie. < iVi. Delacroix qui, au Palais de Justice, ' a a une Haute situation, est aaus le ao- ! m aine politique un iiomtae nouveau. 0 LU. ueiacroix a accepte, a la couuitiou , s qu'il sera aesormais attacne a etiaque < e appartement ministériel un comité teen- < raque compose de personnantes aux lu- < <- ancres desquelles Ion tera appel de ia- ' e ion constante. 1 Le cabinet comprendra six membres ^ e de ia droite, trois membres de la gaucùe ^ libérale et trois membres de la gaucùe , " socialiste. " La présidence du conseil est attribuée i a à M. Delacroix, la vice-presKlence aa ■ ministre de la justice, laaut enangement, a les portefeuilles sont repartis de ia taçon ° suivante : MM. Léon Delacroix, président du conseil et ministre des finances; '» Vandervelde, vice-président, ministre L de la justice; ; Renkm, chemins de fer; < 1 Harmignies, affaires économiques; s Henri Jaspar, sciences, arts; [ de Brocqueville, intérieur; Ruzette ou Vande yvere, agriculture; Paul Hymans, affaires étrangères; ' 1 Franck, colonies; ' Masson ou Paul-Emile Janson, défense nationale; - Anseele, travaux publics; Wauters, travail, industrie et ravitaillement.Vendredi le nouveau gouvernement se présentera devant les Chambres, mais . c'est à 1a, séance de mardi prochain seulement que le nouveau chef de cabinet exposera son programme. ' Figures de chez nous «K ADOLPHE MAX j C'est certainement l'homme dont on parle le plus pour le quart d'heure : les , journaux belges ont reparu juste à point ; pour résumer les sympathies et l'enthou- i siasme dont toute une population fait ' preuve à son égard- Dans le calendrier l de nos admirations, St Adolphe Max oc- : a cupera désormais une place d?honneur; i autour de son front énergique resplendit - l'auréole des héros : à l'exemple de St-Michel qui, à l'hôtel de ville, est son , o locataire d'au-dessus », il a terrassé le s dragon. Adolphe Max mérite doublement nos ! sympathies et notre admiration : c'est un e homme de cœur et un homme d'esprit. . Un homme de cœur, il l'a prouvé par son attitude pendant sa longue captivité dans le pays de la « Qulture » (1); un ) homme d'esprit, ses disepurs d'avant la guerre, ses lettres pendant la guerre 'e ■ prouvent surabondamment. Chômeur par force, nous lui écrivicns quelque temps après son arrivée dans i une des somptueuses villas que le guu-( vernement allemand avaient mises à la disposition de ce « détenu honorable » : « Le plus grand des maux, c'est l'inoc-cupation. » Il nous répondit : « Il y en a un qui est encore plus grand : c'est l'occupation... quand elle est allemande! » Et comme il avait raison, n'est-ce pas? Enfin, « ils » sont partis, « il » est re-' venu ! Parlons le moins possible de ceux , qui sont partis et crions o Hurrah ! » pour celui qui est revenu ! ' Paul MAX. f u FIsm de fa Vie PLATES-FORMES : Il n'y a po® à dire, nous étions encore 350 .sur la plate-forme du 24. A chaque arrêt, des gens qui paraissaient encore gros ; malgré leurr cuire de boules de son, adressaient un sourire obséquieux à S. E. le lto oeveur et lui demandaient: — Rst-ce qu'il n'y a plus une petite ? place 1 Ei lui„ bon sire, répondait : — Si, si ! montez seulement! Et il® montaient seulement. Malgré le froid, on commençait à suer et une grosse-5 dame qui suffoquait, trouvait îe courage de sourire on murmurant: ^ — Et1 on appelle ça. des plate s-formes ! ' Cependant que sa plate> forme arrière (si ^ j'ose ainsi m'exprimer) entrait dans le« ^ (1) C'est une erreur d'ailleurs pardonnable, que d'écrire Kultur avec un K. Ler-mots qulture, quaiser et quron-prinz com-*•, mencent p<tr un «qa et fini«*nt encore ' plu* mal. >as3es-côt»ee d'un vieillard et que sa plater orme avant apiausaaat ie nez d'un jeun*. u>muM> qui é£ou£fait doucement. riaues-lormes, c est le oa<s de Le dire loua ne soinnues piu& très groa, mais nouf irions maigrea comme harengs que ious ae-riona encore serrée. Ce fut d'ailleurs une des joies de la guer.-'e. Autrefois, on s'asseyait sur Les ban luettes et on se xenaiit debout sur les pla-es-tormes; maintenant, ou s'assied sur Le* genoux oes daine» et> on se tient debout aux es orteils des messieurs. Ce système a des charmes et des incon 'énients. Les charmes, n'en, parlons ptas >n en profite hypocritement... Mais ie» in :onvénje,nt«, c'est autre chose. Ne pourrait )n décréter l'armistice à l'intérieur oomm k l'extérieur de tous les trains1? Ou bien qu'on autorise le® gène muni: l'un pliant et d'une échelle à aller s'aaeeoii iur le dessus, à côté de la tlèche pavoisée 1s domineront la situation et nous nespj erons un peu. Ce n'est) pas une raison, parce que m jraisae diminue, pour que nous continuions ^ maigrir. POL. Problèmes d'après-guerre LE 31 ORATOIRE La Confédération des okuases moyenne i. adressé au gouvernement du Roi une ne» ju&t© par laquelle elle lui demande le ré >ablia&oment on termes formels du mora K)jre, supprimé par Le» Allemands pendant 'occupation. Elle rappelle que, au Havre, e gouvernement a d'ailleurs protesté na juère contre cet.te levée du moratoire d iéclaré qu'il ne la reconnaissait pas. La Fédération nationale des locataires i également signé cette requête — epéciaki nent en ce qui concerne Le moratoire ap >îiqué aux .loyers, LA QUESTION DES LOYERS Dès la première séance des Chambres, 1? Ligne diee Locataires de Bruxelles leur fer* ^réueniier, au nom de la Fédération natio iale des ligues de locataires de Belgique — quj compte plus de 60,000 membres^ — 3et avant-projet de loi : c Article unique. —- A partir du jour dt a publication de la présente loi et jusqu'ai jour de la miso en vigueur de la ici eui es loyeœs, aucunes poursuites ne peuven k,re inientées en matière dje baux à loyer Le prêt* hypothécaires, de prêts sur titres ii aucune clause, aggravant la situation di ocataire ou de l'emprunteur ne peut sorti) ses effet». Les baux des maisons de com nerce sonrt, éventuelLement prorogés jus ju'à l'expiration de ce délai. » En oe qui concerne la loi des loyers pro >remjemt dite, La Fédération a élaboré de* ivant-projets qu'elle a publiés^ avec un es >osé des motifs, etn une brochure éditée pai Brian Hill, rue de l'Arbre-Bénit, à Ixeiles LES REVENDICATIONS OUVRIERES AUX PAYS-RAS Les socialistes s'agitent beaucoup ei Eollan.de. Une proclamation adressée « ai ço u vernemorit et aux classes possédantes i formule ainsi leurs revendications: I. Démobilisation immédiate; les démobili séa recevront des indemnités durant la période où ils .sont sanr, travail* •2. Introduction immédiate du suffrage fé minin, suivie de nouvelles élections; 3. Suppression- de la première Chambre; 4. Introduction immédiate de la journée d< travail de 8 heures et de la journée de ( heures pour les ouvriers des mines; 6. Obligation pour l'Etat de fournir un* pension à l"âge de 60 ans; 6. Adhésion.à toutes les revendications d< la Ligue néerlandaise des hommes astreint! au service militaire; 7. Augmentation des salaires des ouvriers et des petits employés des services publics e* du personnel des chemins de fer; 8. Suppression des lois sur les grèves; 9. Organisation des secours à donner auj chômeurs souô le contrôle des organismes ou vriers; 10. Mesures destinées à assurer le ravitail 1 ement. Réglementation de la production e du transport; II. Socialisation de toutes les industlriei susceptibles d'être socialisées; 12. Extension des lois sociales. A L'OFFICIEL (Jn arrêté-loi signé par De Roi est dè-présentl en vigueur: Article 1er. — Pendant la durée du temp de guerre, les étrangère et Les Belges pa naturalisation sont tenus! de fairo connaîtr leur identité à l'administration communal de leur résidence. La même obligation est imposée aux Bei ges qui ont» acquis oet&e qualité pair l'effe des articles 6, 7, 8 et 9 de la loi dn 8 jui 1909, si leur nationalité n'est pas celle d'u Etat allié ou neutre. Toute infraction à oetîte proscription ei punie des peines de police. Art. 2. — Les étrangers ne peuvent s< journer en Belgique que s'il® y sont autor sés par Le ministre de la justice. Dans c cas, un permis de séjour toujours révocé ble lour est délivré. Les personnes mentionnées à l'artic'e lf peuvent être contraintes par le ministre d La. justice à s'éloigner d'un certain, lieu, habiter dans un lieu déterminé et même êti internées. Oes dernières mesures pet vent aussi être prises à l'égard des Belg« qui n'ont pa® de domicile fixe en Belgiqu on qn© leurs relations avec l'ennemi rei dent suspect». L© ministre d® ia justic® est chargé c l'organisation de# lieu* d'intiemeffnjeiM.. Nouvelles de l'Etranoer t NE PROTfittTATION DU AidlU^OMAL ftOCil Le maréchal Foch a jîûro/é, par télégraphie sans til, le message suivant au haut commandemeat allemand : i>eo mtoaniaUKons icçue® par te haut com-inancbemeut de© iUiiea Luctiquucit qu'eu pi%t cœurs enctrOjXs et specuucmpent eu Belgique plus particuiieroment dans la région toru-xeiiioise, oes troupes allemandes oonn»etî«Bfc oes actes do vioionce oontro loti haOïiaoïta ab des acbes de otësiruoUon ou die pilla^po, qui sont n^y.rtemeait oontraurew «aix qondi^ uons de l'armistice. l^e haut commandement allié eepère que je haut oommanoement allemand prendra» dans aucun délai, lea mesure# neoesaauseo pour arrêter ces violations de la oonvenùo* qui a été signée. b>î oos actes ne cessent pas dans une p& xiodte t/res courte, Le haut commandemeatf; au ne som oblige de prend»» des n*33umtf pour y mettre tin. un aux A iftANÇAia GLOEU'IK l.tib .ViiXISAAS DM LA VIOTOIRK La hamte assemblée, dans un nsouverojeat d'émouvante spontanéité, a voté La proposition de Loi suivante présentée! par IL, Uni • iès,-Laoroix: >Article ler. — Les années et terure cisefâ, le gouvernementj de la Képublique ; Le ciboyen George» Clemenceau, ptésideafc du conseil et ministre do la guerre > Le maréchal Fochr géoéraliasime des armées alliées, Ont bien mérité de la patrie. Article 3. —'Lie texte de la présente loi - sera gravé pour demeurer permanent darM coûtes Jea mairies et dans toutes le» éooktï de ia République.» Ce texte a été voté par acctamafcionô raX>i.fjé, aussi à l'unanimité par la Chambra des députés ; il est, gui van t l'expression do M. Henay Chéron, l'hommage le p^us éclairant que Les tîémocrauiea reearvenfc à itcurt oieillefu re aerviteu rs». LA LËGI0N ETRANGERS P£NDA*T LA GUSSS£ Les « cerveaux: brûlés », les « déclassée 1 etc. — il es.y inutile de multiplier k» ép^ ûhèbe» prodiguées par l'ennemi — qui com-posent, en France, la légion étrangère, ont! pris part, depuis le début de la guerrey k dix affaires importantes. Ils se sont battus en Artois, est Champagne, dans la Somme, à Verdun, ®ur l'Yser, partouti où il y avait de durs coups à recevoir et du sang à verser. En ces quatre années, Le réigimeoit de ctra^ marche de la légion, commandé aujourd'hui par Le lieutenant* colonel Rovlet, a ^ gagné neuf citations À l'ordre de l'armA*, deux autres à l'ordre du corps d'arméo. C'est, le premier régiment qui ait eu la fourragère rouge aux couleurs de la Légion d'honneur, le premier aussi qui ait i ou la double fourragère aux couleurs dw i la Légion d'honneur et de i» Croix dto » guerre. LES ELECTIONS EN ANGLETERRE Les élections auront lieu en Anglcter-. re le samedi 14 décembre. M. Bonax Law a déclaré en même temps à la Chambre , des communes que la proclamation du i gouvernement convoquant un Parlement nouveau serait publiée le 25 novembre et que le dépouillement du scrutin serait vraisemblablement opéré le 28 décem-1 bre. 1 LES FEMMES AU PARLEMENT ANGLAIS La Chambre des lords a voté définitivement le bill permettant aux femmes de siéger au Parlement. Mais elle a rejeté par 33 voix contre 14 un amendement de lord Hald'ane qui aurait donné 1 aux pairesses le droit de siéger à la Chambre des lords- RAPATRIEMENT Le gouvernement helvétique commu' nique à l'Agence télégraphique suisse la s note suivante : f Etant données les conditions de l'armis-3 tice entre l'Entente et l'Allemagne, les pri-e sonniers de guerre de l'Entente, internés en Suisse (Français, Anglais et Belges) vont . être rapatriés. k Le rapatriement de 16,000 internés envi» a ront dont il s'agit commencera immédiatement; il sera terminé, sauf imprévu, dans un mois. j AU BRESIL Le président Wenceslae Braa a transmis - ses pouvoirs au vice-président élu, M. DeL l- phim Moreira, le président élu, M. Rodn-e gues Alvoz, étant malad*. ih Le président en exercice a signé des dé crets nominaoït le nouveau ministère, ainai r composé : e MM. Urbano de San-tos, ministre de la a justice; Domicio diai Gama, ministre des b#-e faircs extérieures; Afranio de Mello Fra/n-co, ministre de l'intérieur; Amaro de Ca-ts vaicanti, ministro des finances; vicevami-e ral G ornes Pereira, ministre de la marin»; i- général Gardcse de Aguiao-, ministre de 1» guerre. M. Pereira de Lima continuera proie viftcirement à dé'je-nir le portefeniU® d» IV gricuittoet.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le petit bleu du matin gehört zu der Kategorie Liberale pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1894 bis 1919.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung