Le peuple wallon: organe démocratique paraissant les dimanche et jeudi

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s.n. 1918, 28 April. Le peuple wallon: organe démocratique paraissant les dimanche et jeudi. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/8s4jm24q12/
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i« ANNÉE. - 24. 10 Centimes le numéro Du 28 Avril au Ier Mai 1918. LE PEUPLE WALLON ORGANE DÉMOCRATIQUE PARAISSANT LES DIMANCHE ET JEUDI. En Flandre, au contraire, comme en Drabant, comme au pays de Liège, c'est- à-dire, dans les trois grands Etats provinciaux, dont l'histoire est quasi tonte celle de l'ancienne Belgique, ce n'est guère qu'après 1830 que se pose sérieusement la question des langues. M. WILMOTTE, Professeur à l'Université de Liège, dans La Culture Française en Belgique. Toutes les correspondances doivent être adressées à l'administrateur : 25, Rue de BelloVae, BRUXELLES ABONNEMENTS-{On s'abonne à tous les bureaux de poste) : Un an, 10 fr — Six mois, 6 fr. — Trois mois, fr. 3.50 ANNONCES : fr. 0.75 la ligne. Secrétariat du journal a Charleroi : J. LACSIER, 40, Rue Léon Bernus, DOCTRINE NOUVELLE III. Question wallonne, Question internationale Doctrine nouvelle. Pas précisément. Simplement à circonstances particulières-Solution convenable. Le gouvernement a déjà la sienne. Toute prête, élaborée par ses séides, annoncée par son ministre Carton. Elle est simple et concise. Comprise de tous parce qu'elle est flatteuse — « les Belges feront leurs affaires eux-mêmes ». — Soyez rassurés, certainement elles seront bien faites. Le passé ne préjuge-t-il pas de l'avenir ? —o— Quelqu'un qui en doute, c'est cet excellent M. Wilmotte, professeur à l'Université de Liège, à qui nous avons toujours accordé beaucoup de choses, même de la malice, mTiis jamais tant d'audace... Dans le Journal des Débats, M. Wilmotte, aujourd'hui professeur à la Sorbonne, ose écrite, avec logique d'ailleurs : « puisque la question 'flamande a été internationalisée par l'Allemagne, l'intervention des Puissances protectrices de la Belgique dans la question des langues n'est pas seulement vraisemblable, mais nécessaire. » Aussitôt le tout noble baron de Gaiffipr d'Hestroy se lève et à coups de tort.il, essaye de l'assommade. Laissons ce baron belge « faire ses affaires lui-même » et voyons, non pas seulement, si le problème linguistique est de la compétence internationale, mais si In Wallonie a le droit d'appeller au souci de sa cause êt de son existence, l'attention des grandes puissances. —o— La Belgique a toutes les réputations. Terre d'expériences sociales ; champ 'de bataille de l'Europe ; concept diplomatique. Même ceci, malgré que n'en veulent pas convenir certains rédacteurs gouvernementaux des Cahiers Belges, qui, sur ordre du Havre, ont mission de démontrer l'existence de la Belgique depuis la Bible. Ils doivent 'donc prouver- que ta "Belgique fut et fut toujours. Tâche d'équilibristes qui leur convient. Ils se débatteront avec Debidour, Thonnissen et autres. Ils réussiront à démontrer, nous n'en jdoutons pas, que la Belgique n'est qu'une ,question belge, ce qui augurera favorablement des solutions élégantes que nous promet l'avenir. Le gouvernement belge s'efforcera de prétendre que tout est question belge, pour que tout soit résolu selon ses avantages. Nous savons ce que cela signifie pour la Wallonie : c'est le îecul, l'arriérisme, la disparition même. —o— Souvenons-nous pourtant avec les gens sérieux que les Belges n'étaient guère là, en 1830, à cette Conférence de Londres qui fixa leur statut. C'est à peine si l'histoire a retenu les noms de Van de Weyer « l'apprenti diplomate èt'jta-rodiste de M. de Talleyrand» et de Nothomb « qui s'essayait aux affaires ». Ponsomby les traitait l'un et l'autre de « pédants». Malgré les Belges d'alors, les protocoles de 1831 furent imposés. Ils voulurent résister. Vaine résistance. Palmerslon répondit de Londres que « les arrangements arrêtés étaient fondamentaux ei irrévorables ». On les révoqua néanmoins, non à cause des Belges, mais pour rendre possible l'élection d'un prince (tllenïand, Léopold de iSaxe-Cobourg « proposé par l'Angleterre, agréé par la France et acceptable dès lors par la Belgique ». Léopold nous valut les 18 articles. Ils nous étaient un peu plus favorable que les protocoles de janvier 1831. Mail ce ne fut guère long. Une nouvelle attaque du roi Guillaume de Hollande ravivait la question. On!remania... -Finalement 'tes. 24 Kfr-ticles qui nous dépouillaient de territoires et nous faisaient payer la forte somme, furent imposés à Guillaume. C'était encore précaire. Le provisoire ne cessa qu'en 1839. Guillaume enfin se soumit. FoiM l'avatar si simple (!) et si national de la naissance de l'Etat « Belgique », enfin consommé.Chacun s'en est mêlé. Chacun eut son mot à dire, excepté... l'intéressé 1 Un être hybride fut ainsi mis au monde. Fruit de transactions, de concessions, d'arrangements où prédominait la saveur anglaise. La Belgique ne fut qu'un concept (diplomatique.—o— Elle le fut. Elle l'est restée. Par la nature de ses engagements, pai• le caractère de ses productions. Tout est international ici, parce tque tout dépend des autres et peu de nous-mêmes. Nos forteresses, l'Escaut, nos fanaux, nos banques, nos charbonnages, nos hauts fourneaux... Anvers est international, parce que c'est un port de l'Univers. La Wallonie industrielle est internationale, parce qu'elle produit pour l'Univers. Le caractère inoral de nos obligations militaires, n'est-il pas - commandé par le devoir que les Puissances attendaient de nous ? L'acquisition et la souveraineté du Congo n'ont-elles pas été subordonnées à des accords préalables qui fixèrent même, en cas de liquidation éventuelle, un droit de préférence ên faveur d'une Puissance. L'Université de Gand ne fut-elle pas êlle-mcme l'objet d'une compétition morale internationale ? Les « Alldeutsche Blàtler » en recommandaient la flamandisation contre le ministre français David qui la voulait maintenir française, comme « citadelle latine en Flandre ». Tout enfin ici, ne se ressent-il pas du caractère diplomatique, c'est-à-dire international qui marqua la naissance de la Belgique ? Si les Belges du gouvernement d'alors — en 1830 — ont accepté le sort que leur fixait la Conférence de Londres, leur donnant un roi, s'ils ont continué- à l'accepter toujours et en toutes les circonstances de leur vie nationale, pourquoi, les Belges du gouvernement d'aujourd'hui n'accepteraient-ils pas le jugement d'une Conférence internationale nouvelle qui Jfixerait le sort d'un peuple ? Ce qui valut pour un roi en 1830, ne peut-il valoir pour un peuple en 1918? —o— Le peuple de Wallonie réclame, invoque sa nationalité, sa civilisation, sa substance. C'est mieux qu'une couronne, c'est sa vie... Située aux confins septentrionaux du monde latin, il est le voisin — juxtaposé — du peuple flamand, peuple germain. L'un et l'autre, Flamand et Wallon, sont comme les produits d'essorage qui possèdent à la périphérie la plus haute teneur qualitative de leur race respective. Voyez le Liégeois. Dans l'encoignure la plus avancée en terre germanique, il reste le représentant le plus caractéristique de l'humeur latine. Les témoignages de Michelet, de Mirabeau, de David, sont devenus des banalités. Fatalement, te Campinoîs du Limbourg et lui se heurtent lorsque, confondus dans la centralisation, ils doivent subir la commune mesure d'une législation, d'un régime social unitaires. Ils deviendront ennemis. —o— Pourtant la principauté fédérative des 23 bonnes villes de Liège, restera dans l'Histoire comme un exemple éclatant de réellemfraternité et do puissante union contre toutes les exigences de dehors. « Petite nationalité, disait le Procureur général Faider, pleine do vitalité et de persévérance qui a su se créer une individualité peut être unique dans les annales du monde. » L'unanimité y était la règle. Le sens du pays était : « Deux Etats, point d'Etats ». Dangereuse maxime. Si aujourd'hui, on 1s'avisait de s'en souvenir pour fixer la destinée commune d'une principauté qui revivrait, englobant Liège et le Limbourg actuels I Le régime centralisateur *belge les a rendu adversaires. Les uns sont cléricaux, ignorants, réactionnaires.Ils sont les plus forts, cpù imposent aux autres, — peuple instruit, éveillé, émancipé —, la loi. de fer de l'unification : sophisme dont la faveur va tout droit au gouvernement qui les trompe l'un et l'autre. û Y perdre tout, n'est rien. Si l'on sauve son originalité de penser et de sentir. Le peuple de Wallonie a une vaillance qui est la sienne, une audace qui est la ilienne, participe d'une civilisation qui est la sienne. Les Belges veulent y substituer la leur. La leur, faite de mélange, d'amalgame... Une mixture trouble et répulsive 1 Ils escomptent nous forcer à l'ingérer lorsque, rentrés chez eux, 'ils se sentiront les plus forts jxirce que les plus bêtes et les plus nombreux 1 Déjà ils ont acquis les silences. Ayant, étourdi le monde de ces grands mots : Nationalité belge ! Unité belge ! ils continuent. Faisant le coup du martyre : « Les Belges feront leurs affaires eux-mêmes. » Certes, nous savons. ' Notre ,, affaire, à nous, séparatistes, est déjà réglée. Si ce n'est douze balles, ce sera les travaux forcés. Et c'est ainsi que sera résolu le sort d'un peuple qui personnifie le progrès et la civilisation latine. —o— Ces Messieurs du gouvernement belge sont d'ailleurs prétentieux et naïfs. Ils croient tant à eux-mêmes qu'ils s'imaginent bonnement posséder encore, çt ultérieurement, le droit et'le pouvoir de se. mêler de nos affaires, comme si nous ne comptions plus. Prétentieusement aussi, ils se sont jilacés en dehors des volontés des gouvernements alliés, qui veulent résoudre définitivement la question des mtionalités. —o— Ce gouvernement oublie très aisément, trop même, que 1914 est le lendemain de 1830. En 1830, on en était resté aux demi-mesures. L'œuvre doit être achevée. Les Puissances qui ont fait un roi des Belges, et qui l'ont soutenu, feront un peuple wallon et le soutiendront. Contre son gouvernement belge qui la menace de réaction et de bilinguisme, la Wallonie en appelle donc à la juridiction internationale.Elle invoque sa nationalité et la civilisation qu'elle représente. D. De Peron. E. SOLVAY Le Conseil communal,de Schaarbeek a fêlé, mardi 16 avril, le Soi- anniversaire de M. Ernest Solvay. A cette occasion, une plaque en marbre fut fixée dans la façade de la maison où Solvay, inventeur du procédé de fabrication de la soude industrielle au moyen de l'ammoniaque, fit ses premiers essais, lorsqu'il était sous-directeur de la Société du Gaz, à Saint-Josse-ten-Noode. Nous sommes heureux de reproduire l'extrait suivant, que nous avons détaché du Courrier de l'Avenir. Emest Solvay fut un Wallon, dont les démocrates de notre pays se souviendront toujours, notamment du geste qu'il fit au lendemain de l'attitude honteuse du-vgouvernement belge à l'égard des œuvres sociales du Hai-naut. M. Ernest Solvay les sauva en leur apportant son puissant concours. La démocralie wallonne s'en souviendra toujours.Ernest Solvay vient d'atteindre son 80e anniversaire.Il est un des grands citoyens qui honorent la Belgique et sa carrière est un exemple. Il naquit à Bebecq-Bognon, petit village du Brabant wallon, le 16 avril i838, et eut un frère, Alfred Solvay, plus jeune de deux ans qu'il perdit en 1894. Ernest et Alfred Solvay fréquentèrent d'abord l'école primaire de Rebecq. Ils poursuivirent leurs études dans un pensionnat du pays de Namur, puis, ils prirent, momentanément, des directions différentes, l'aîné se chargeant d'aider ses parents dans leur commerce tandis que le plus jeune, allait compléter son éducation commerciale en Angleterre. Ernest Solvay partageait ses loisirs entre l'étude et les exercices en plein air. Il avait une prédilection pour les traités de chimie et de physique et prenait intérêt à faire des expériences, des combinaisons et des réactions chimiques. 11 n'avait que 22 ans quand son oncle, qui dirigeait l'Usine à Gaz de St-Josse-Ten-Noode, l'appela à ses côtés comme sous-directeur de cette industrie. Là, son goût des recherches et son esprit, d'invention, trouvèrent tout de suite l'occasion de s'appliquer. Il fut. le premier à fabriquer de l'ammoniaque, par un traitement particulier des eaux résiduaires de l'usine à gaz, qu'il concentrait et faisait barbotter dans du chlorure de chaux. Un jour, broyant du carbonate d'ammoniaque dans un mortier, il y versa une solution de sel marin, agita la liqueur, constata qu'elle s'épaississait et qu'un précipité blanc se formait, comme il l'avait escompté, c'était la soude à l'état de bicarbonate. Solvay avait à peine 23 ans, lorsqu'il fil brèvement cette découverte. L'année suivante, il établissait une petite usine à Schaarbeek, place du Marché, pour fabriquer la soude à l'aide d'appareils qu'il avait imaginés; il appela auprès de lui son frère Alfred et un de ses camarades de .Bebecq, Louis Bacqueroy, qui devint son chef de fabrication.La mise en valeur industrielle de l'entreprise rencontra certes des difficultés. Bien plus, un accident faillit emporter les trois hommes asphyxiés par des émanations. A force de persévérance dans le perfectionnement des appareils, le succès fut enfin complet vers 1865 et 1877. C'était la fortune et elle devint exceptionnellement brillante, car la Société Solvay possède des établissement industriels en Belgique, en France, en Angleterre, en Allemagne, en Autriche, en Bussie et aux Etats-Unis. Le prix de la soude qui était, vers i83o, de 35o à 4oo francs la tonne, diminua de moitié, dès les premières années de la mise en exploitation du procédé Solvay et a baissé jusqu'aux environs de 100 francs la tonne (10 cent, le kg.) On se rendra compte de l'importance que prend une telle diminution des prix, si l'on sait que la consommation de la soude atteint actuellement "dans le monde 2,900,000 tonnes. Les établissements Solvay en produisent environ 2,000,000 et elle est utilisée non seulement dans tous les ménages, mais aussi dans nombre d'industries, telles : les savonneries, blanchisseries, papeteries, verreries, glaceries, émail'e-ries, amidonneries, huileries, fabriques de bon -gies et industries chimiques en général. Devenu un des premiers industriels du monde, Ernest Solvay n'a pas pensé que le but de l'existence fût d'amasser des biens. Jugeant que l'homme à mesure qu'il s'élève a plus d'obligations vis-à-vis des autres et que la fortune ne vaut qu'à la condition de l'employer au bien commun, il n'a cessé de faire un noble usage des richesses que lui procurèrent ses inventions et son travail. Il dota l'université, créa des instituts scientifiques et souscrit avec une largesse sans égale à toutes les œuvres qui lui parurent offrir de l'intérêt en vue du bien-être et du perfectionnement social. Il attacha son nom à la Centrale d'Education Ouvrière. Lui-même, il n'a cessé de rechercher, par l'étude et l'observation, la solution des problèmes auxquels s'attache l'avenir de l'humanité; c'est ainsi qu'il a établi comme le plan d'une société future, où la productivité serait portée à son maximum, pour faire disparaître la misère et 0T1 les échanges seraient facilités par une sorte de comptabilisation générale qui rendrait superflu l'usage de la monnaie. Les Belges n'oublieront pas qu'il fut l'initiateur, en iç)i/|, du Comité National de Secours et cTAlimentation, et qu'ils lui doivent beaucoup. I Son labeur, son caractère, les services qu'il a rendus à ses frères les hommes d'aujourd'hui et ses efforts pour rendre service aux hommes de demain. Son existence de toute façon si bien remplie appelle non seulement sympathie, le respect et l'admiration pour l'octogénaire encore plein d'activité, de vigueur et de projets d'avenir, mais aussi'la méditation de ceux qui entrent dans la vie. Nous présentons à ce grand homme nos vœux les plus empressés de bonheur et de santé. A propos dit concept " Belgique „ (Extrait d'une lettre de M. Paul Vrijdaghs, m'embre du Conseil de Flandre, inspecteur de l'enseignement moyen, .au Vlaamsch Nieuws, 2i-l\-18.) « A l'occasion du vote du 28 mars au Conseil de Flandre, il a été beaucoup discouru et écrit. Néanmoins, jusqu'à présent, la discussion n'a pas jeté une pleine lumière sur les faits. Le vote concernait un éclaircissement des six points soumis par la « Commission des Chargés de Pouvoir ». Deux de ces points animèrent le débat. 1. La suppression de la conception nominale « Belgique » et l'acceptation exclusive du nom Flandre. Ceci fut voté par 44 voix contre 24 et un certain nombre d'abstentions. 2. L'exigence que la Flandre possède sa propre représentation à l'étranger, ce qui fut admis par 52 voix contre 12 et 10 abstentions. Le vendredi 29 mars, 4 membres qui le jour précédent avaient quitté la salle avant le vote écrivaient qu'ils auraient voté affirmativement. Les deux votes eurent lieu après appel nominal et sur demande formelle du docteur Claus et du docteur Tamm. Je ne veux pas en déduire que ie'docteur Tamm voulait par là amener d'éventuels votes affirmatifs, mais seulement que les unionistes comptaient sur un résultat relativement favorable à leur tendance. Un élément important du débat a été tu. Au <i»mmencement de la séance, le président fut une lettre adressée par des Wallons activistes (N. D. R. : Il s'agit du Comité de Défense de la Wallonie) au Conseil de Flandre, proposant de nouer des relations entre 'Flamands et Wallons. La discussion de ceci fut. reportée à une date indéterminée, malgré l'opposition du professeur Claus. La question « Flandre souveraine » ou « Union flamando-wallonne » était donc posée d'une façon très nette. La réunion de l'avànt-midi au « Vlaamsch Huis » y avait déjà apporté sa contribution. 11 no pouvait être question de surprise, de méprise, ou do quelque chose de pareil... D'ailleurs le vote le plus important a été celui concernant le second point « propre représentation à l'étranger » ; il vint au vote après la première proposition et après un nouveau débat. Le premier vote- dont on a tant parlé concernait un nom, le deuxième concernait quelque chose de plus, car on se demande encore ce qui peut rester d'une union après cette séparation.Au point de vue journalistique, il était évidemment adroit de la part des minorités, de ne retenir que le premier vote, non seulement parce que les chiffres leur sont favorables, mais parce que ce vote est de moindre importance en comparaison avec le second. J'en conclu que le Conseil a adhéré avec une grande majorité au programme proprement dit jeune-flamand . Que ne serait-il d'ailleurs pas survenu si le Conseil avait été mieux mis au courant de la portée et de la correspondance des membres les plus importants du Comité de Défense de la Wallonie » dont le nom défensif rappelle encore l'histoire du Flamand innocent, victime de l'agneau wallon d'avant 1914 ! M. Carlier écrivait dans l'enquête fameuse île Wallonia : « L'Université de Gand est un foyer latin en territoire germanique. La suppression, c'est une politique à laquelle les Wallons ne se rallieront jamais. La culture française doit sortir victorieusement de la crise, ou c'en est."fait de l'union nationale. » (N. B. — L'union est donc, suivant M. Carlier, seulement possible par le français.) M. Colson écrivait dans l'Enquête concernant la flamandisation de l'Université de Gand : « On doit être insensé ou flamingant pour penser à pareille entreprise. 'Les langues inférieures doivent disparaître, de telle sorte qu'elles n'aient plus besoin d'un enseignement supérieur. ~» M. Foulon écrivait en 1918, dans son livre La Question Wallonne, une série de choses haineuses contre nous, Flamands. Je veux simplement montrer comment ce monsieur traite notre histoire nationale : (P. 90) : « Il arriva même une fois cpie cette plèbe hargneuse, grouillante et mutinée, embusquée dans des prés coupés de haies et de fossés où la cavalerie ne pouvait évoluer ni se déployer, fil une véritable boucherie de chevaliers français. Cela eut lieu le 11 juillet i3o2, aux environs do Courtrai. » « Cela I » (P. 91) ; Artevelde, qui avait voulu vendre la Flandre au roi d'Angleterre, fut. porté aux nues. » (P. 96) : « Le Limbourg et la province d'Anvers se couvrirent de monuments glorifiant la guérilla des rustres campinois contre les troupes de la Convention. Les ministres y allèrent débiter des harangues où ils donnaient ces paysans soulevés (!) qui fusillaient les petits soldats (!) de la République au coin des roules, en exemple aux populations. » Je souhaite au banc d'Anvers ainsi qu'à Balder beaucoup de chance avec leurs compatriotes belges. Mon sentiment est que nous ne pourrons discuter avec les Wallons que si ceux-ci reconnaissent préalablement leurs fautes. » Paul Vrijdagus. LA WALLONIE S'ÉVEILLE « L'Opinion Wallonne à Paris, l'Avenir Wallon à Bruxelles et le Peuple Wallon, le journal libéra! qui parait depuis quelques semaines également à Bruxelles, sont dans notre pays et en France, autant d'interprètes osés du mouvement national wallon. A Namur, il y aura bientôt aux minis'tères wallons, un nombreux état-major de fonctionnaires qui aura la direction du territoire administratif wallon; à Liège, la grande capitale industrielle e'i le centre intellectuel de la Wallonie, les cours die l'Université seront enfin repris. Ainsi seveiile la conscience wallonne grâce à l'action des nationalistes flamands. Voici devant moi une brochure La Wallonie autonome, dans laquelle, sous le pseudonyme de « Lecocq-Hardy » une lance est rompue en faveur de l'activisme wallon. Le pamphlet porte comme indication d'éditeur : Librairie Sansot et Cie, Paris 1907. Los quatre-vingt pages de 'texte sont précédées d'une devise significative extraite du discours do Wilson : « L'Idée juste que les nations se font de la paix, est qu'elle doit nécessairement apporter La solution équitable des litiges relatifs aux questions de territoire, do race et de peuples de même sang. ». Suit encore une deuxième maxime, signée Bertha von Suttner : « Tout, mouvement intellectuel doit travèrser trois phases : dans la première 011 se moque de lui; dans la seconde, on lo combat; dans la troisième, 011 lui reproche d'enfoncer des portes ouvertes. » On se moque moins du mouvement national wallon que flamand, et l'on pourrait bien venir nous reprocher plus tôt que l'on ne croi'i de vouloir enfoncer des portos ouvertes I La brochure, écrite dans une langue élégante, et solidement documentée, 'défend 1111 point de vue élevé avec une conviction chaleureuse. Elle constitue le pendant des nombreuses brochures flamandes activistes, en formant presque à chaque page le parallèle avec nos propres raisons d'agir. Dans le passage où est traité le droit à l'existence des nationalités, l'auteur de la brochure pose les deux principes suivants : « En premier lieu, que ■ chaque nationalité

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