Le soir

1199 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1914, 15 August. Le soir. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/gq6qz2381x/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

ABONNEMENTS LE SOIR est distribue dans toute l'agglomération bruxelloise (rez-de-chaussée) contre • r. 0.30 par mois. Abonnement d'étage : fr. 0.00 par mois POUR TOUTE LA BELGIQUE : t mois, fr. 2.25 ; 6 mois, fr 4.25 1 an, 8 (f, On s'ûbonrto à tous les banaux de poste et rjue facteurs en tournée GRAND-DUCHÉ : 2 mois, fr. 4.50 -, 6 mois. fr. 8.50 ; 1 en, te fr. HOLLANDE t I mois, fr. 3.00; 6 mois, fr. 11.50, ! an, 22 fr, UNION POSTALE : J mois, fr. 7.50, 6 mois, fr. 14.50; 1 an. 28 fr, TIRAGE: 180,000 EXEMPLAIRES LE SOIR INSERTIONS AGENCE ROSSEL, 29, place te Louvain (Treurenberfl) Suooartals : 68, larotiô-aux-Herbes Petites annonces (1 à 3 lignes). . » .fr. 1.00 La petite ligne 0.40 Faits divers (lr* partie), la ligne. » • • 6.G0 (2«* partie), 4.00; (3=® partie) • « • 3.00 Sport et Réparations judiciaires. • » • 3.00 Nécrologies, la ligne 2.00 Réclames après les Nterologtes .... 1.30 » ■ m l Annonces : A 591 TELEPHONES { Administration : A 4738 l Rédaction : A 196 et A 3549 Pour la Prance, l'Angleterre et les Etats-Unis, les annonce» sont reçues exclusivement à la Soolété Européenne de Publloité, 10. rue de la Victoire, Paris, et 1. Snow HU1. Londres, E.C. v. Chaque jour de 8 à 16 pages BUREAUX : PLACE DE LOUVÂIN, 23-25, BRUXELLES Deux éditions : AB à 3 b. et B à 6 b. L'ennemi tâtonne... Nous veillons Notre édition AB paraît à 2 h. A partir de 6 heures demandez notre édition B. le "SOIR" se vend IlelaSkooplÉnIaCliare belge M. Schollaert a reçu du président de la Skomptchina le télégramme suivant : Nisch, 11 août, 10 h., viâ Malte. Président du Parlement, Bruxelles, La Skouptchina nationale serbe, pénétrée de sentiments d'admiration pour l'héroïsme de 11 vaillante armée belge dont la résistance glorieuse remplit d'enthousiasme tous nos cours, s'empresee d'envoyer au Parlement belge ses salutations chaleureuses et l'assurance des plus vives sympathies et de sa haute estime. Le président de la Skouptchina, A, NICOLITCH. M. Schollaert a répondu parce télégramme : La Chambre des représentants de Belgique adresse ses vifs remerciements à la Skouptchina nationale serbe et à son président. Injustement attaquée, la nation belste, essentiellement pacifiaue. a pris les armc3 ponr résister à son puissent agresseur. Sa vaillante armée saura assurer son indépendance. SCHOÏ-LAERT, président de la Chambre des représentants de Belgique. Les félicitations du gouvernement anglais Le chef du gouvernement anglais a adressé à M. de Broqueville, ministre de la guerre, le télégramme suivant : Excellence, J'ai reçu avec le plus grand plaisir le message que Votre Excellence m'a adressé. Je m'emprosse de vous faire part de toute l'admiration que je ressens pour le. magnifique courage et l'énergie dont font preuve la nation belge, son Roi, son gouvernement et son armée. Les souffrances qu'ils éprouvent leur valent ma plus profonde sympathie. La bravoure des Belges, l'intrépidité avec laquelle ils se défendent montrent combien vif est leur amour pour l'indépendance et la liberté; o'est !a meilleure preuve que l'Angleterre a eu raison de prendre parti pour la Belgique et de défendre le traité International.L'exemple que la Belgique a donné au début de cette guerre sera, j'en suis sûr, un exemple pour les nations libres de l'Europe. Sincèiement à vous, H. W. ASQUITH. Sir Edw. Grey a ajouté à ce télégramme : Excellence, ■le veux en toute cordialité m'associer à chaque mot de cette lettre du premier-minis-tre,qui part aujourd'hui à l'adresse de Votre Excellence. Sincèrement à vous, E, CREY. *. * + Bruxelles remercie Londres Ci deux dépêches de M. Ad. Max : Lord Peel, président du London County Couneil, L'administration communale de Bruxelles B reçu avec l?plus vive gratitude le message du London County Couneil et vous prie de croire à ses sentiments d'entière solidarité en ce moment où la Grande-Bretagne, la France et la Belgique s'unissent fraternellement dans la défense de la plus noble des causes. Ad. MAX, bourgmestre. Lord-Mayor, Mansion House, London, Très touché de votre témoignage do fraternelle sympathie, je vous exprime toute la gratitude de la ville de Bruxelles pour l'as-eistance généreuse apportée par la Grande-Bretagne à notre pays dans la protection de ion indépendance. Ad. MAX, bourgmestre. LA SITUATION MILITAIRE (De notre envoyé spécial) La journée de jeudi Tirlemont, 13 août. Après leur cuisant écliec.de mercredi, les Allemands n'ont point tenté de retom offensif sérieux dans la journée de jeudi. Tôt matin, une courte fusillade s'est produite vers Orsmael. Le reste de la journée a été calme, sauf à la fh de i' après-midi. Mais ce n'est plus vers Haelen que les Allemands se présentèrent. C'est vers Geet-Betz, localité sur la Gèthe, à six kilomètres au sud de Haelen et à cinq kilomètres au-devant de Cortenaeken. La rivière était bien surveillée, et l'en-aenii trouva nos troupes en nombre. Il <ut repoussé avec pertes et se replia vers l'est. Quelques escarmouches eurent lieu vers Stevoort, à l'est de Haelen, où nos avant-postes canardèrent les uhlans. Ce soir, il semble que les hostilités vont reprendre. On annonce que l'ennemi masse des forces importantes de cavalerie et même d'infanterie dans la direction de Diest. On suppose qu'une partie des troupes d'infanterie sont transportées en automobiles, car elles montrent une extrême mobilité. Une attaque de nuit est attendue. Le bruit court que trois aéroplanes allemands ont été abattus par nos artilleurs. Je n'ai pu en obtenir confirmation officielle, mais voici ce que racontent les %oldats : Trois « Taube » survolaient Diest et les environs, cherchant évidemment à se rendre compte des forces de la défense. Pour ce faire, ils étaient obligés de voler assez bas. Aussi, nos soldats qui venaient renforcer la défense de Diest tirèrent-ils sur eux, mais sans résultat. Le tir des mitrailleuses ne fut pas plus efficace. Mais on pointa un canon de campagne en faisant un trou à terre pour permettre de relever le canon presque verticalement, et les shrapnels portèrent. Soudain, un des « Taube » s'abattit sur le sol. Feu après, les deux autres tombèrent. Sur trois aviateurs, il y aurait deux morts et un blessé. L'engagement de i^ovSHs-Tayiers Ce n'est pas à Eghezée qu'a eu lieu aujourd'hui matin un engagement heureux entre Belges et Allemands, ffieis entre Noville et Taviers. Voici dans quelles conditions : Un gros de cavalerie allemande en reconnaissance s'était installé vers Taviers, dans un repli de terrain. C'était une sorte de camp provisoire ; ils avaient avec eux trois autos et des mitrailleuses, et faisaient de la T. S. F. lis se trouvaient là à dix kilomètres des forts de Namur. Us furent aperçus par les nôtres, et l'alarme fut donnée. Lanciers et cyclistes, au nombre d'une centaine, se précipitèrent vers eux et les surprirent au milieu de leur quiétude. Ce fut un beau désarroi. Leur retraite commença immédiatement. Ils abandonnèrent leurs mitrailleuses, leurs autos et une partie de leurs chevaux. Nos pertes devant Diest On évalue à deux cents environ le nombre de nos blessés à Haelen et à Cortenaeken, soit à peine un trentième de notre effectif. Le chiffre le plus modéré que l'on donne pour los pertes allemandes est de deux mille hommes, soit près du tiers des leurs. Les atrocités allemandes Un double but : Contre nos populations. - Contre nos carabiniers cyclistes. Les atrocités allemandes ne se comptent plus : population civile massacrée, habitants tués, hommes, femmes et enfants brutalisés de la plus odieuse façon, récoltes et habitations brûlées. Ces pratiques sont ordonnées officiellement. C'est la conception de guerre de Bismarck, en vue de maltraiter tellement les populations qu'elles acceptent tout pour avoir la paix. Tout cela sera chèrement payé plus tard. Signalons une autre tactique de la cavalerie allemande. Leurs ennemis les plus redoutés sont nos braves, nos excellents carabiniers cyclistes qui, avec une extraordinaire habileté consommée, les attendent le long des routes, à la lisière des bois, et les fusillent sans répit. En manière de représailles, il semble bien que les uhlans ont décidé de ne plus faire quartier aux carabiniers cyclistes qui leur tombent entre les mains. Des faits précis sont racontés par nos carabiniers : mutilation de cadavres,, achèvement des prisonniers. Aussi ont-ils la rage au cœur et veulent-ils venger leurs camarades. Au surplus, il convient de faire appel à la conscience publique contre ces excès. Quant à l'armée, elle saura se défendre elle-même. A LIÈGE Attaque des forts de la rive gauche.-Le bombardement. Je reçois sur la situation à Liège des ' renseignements précis. ^ ~ LA SITUATION VENDREDI MIDI La situation reste favorable. - Bonnes nouvelles de Lorraine Ci le communiqué officiel fait à la presse ce vendredi midi : De l'ensemble des renseignements recueillis depuis Hier, il résulte que la situation reste favorable pour nous ccmme pour nos alliés. On s'attend à une nouvelle entreprise des Allemands contre nous, mais toutes les dispositions sont prévues pour la repousser, comme il en a été fait pour les précédentes. En particulier, les renseignements reçus de Lorraine sont très bons en ce qui concerne les Français. Lois et Coutumes de la Guerre Les Allemands ont eux-mêmes exclu les banques privées du butin de guerre. Le comité d'enquête sur l'observation d commis par les troupes allemandes opérant par des documents officiels : 1° Des officiers allemands ont le 12 août 1914 confisqué 15,000 fr. se trouvant dans la caisse du bureau de poste de Hasselt. L'encaisse du bureau de Tongres avait été antérieurement confisqué. L'encaisse des bureaux de poste provient en majeure partie, de sommes confiées par des particuliers au service des postes pour être payées à d'autres particuliers. Dans ces conditions, la saisie de ces sommes ne peut être faite qu'en violation des articles 43 et 53 du règlement sur les lois et coutumes de la guerre. Le général de Voigts-Rhetz, délégué de l'Empire allemand à la conférence de Bruxelles de 1874, reconnaissait déià implicitement, dans les termes suivants, l'inviolabilité des fonds déposés à la poste : «On peut entendre par capitaux du gouvernement les sommes disponibles et les voleurs exigibles appartenant en propre et exclusivement <t rEtat. tels que le numéraire les lingots d'or et d'argent les fonds quel- es lois de la guerre signale les faits suivants en Belgique et qui sont dès à présent établis conques, etc. Tout ce qui se trouve dans les . caisses de l'Etat, mais appartient à des per-i sonnes privées ou à des corporations, doit „ rester intact. » 2° Le 11 août, vers 8 heures du matin, M. Houbotte, pharmacien à Jauche. revenait à bicyclette de ITannut vers Jauche. A Jan-drain, il fut arrêté par huit hussards allemands commandés par un officier. L'officier braqua son revolver sur lui et lui intima l'ordre de marcher devant la. tête de son cheval, en disant : «Si un soldat tire sur nous, i vous êtes mort. » M. Houbotte tenta de s'enfuir à l'approche des lignes belges en abandonnant son vélo. Les cavaliers allemands tirèrent sur lui pendant qu'il firvait; il reçut une balle dans la ïambe gauche, une autre pans le pied gauche, et aussitôt il tomba.Les cavaliers le rejoignirent et lui donnèrent plusieurs coups de lance. Il fut laissé pour nort sur place. [ Ce cas a fait l'objet d'une enquête spéciale (e la part du comité. AUX CIVILS Le ministre de l'intérieur recorama^-,-. .jnx.dvils. «i iVnnw" se .uguStc Jo.i» laur régieti : De ne pas combattre ; De ne proférer ni injures ni menaces ; De se tenir à l'intérieur et de fermer les fenêtres afin qu'on ne puisse dire qu'il y a eu provocation ; Si les soldats occupent pour se défendre, une maison ou un hameau isolé, de l'évacuer, afin qu'on ne puisse dire que les civils ont tiré ; L'acte de violence commis par un seul civil serait un véritable crime que la loi punit d'arrestation et condamne, cûr il pourrait servir de prétexte à une répression sanglante, au pillage et au massacre de le population innocente, des femmes et des enfants. Les Allemands ont cessé leur canonnade contre les forts de la rive droite de la Meuse. Ils portent tout leur effort sur la rive.gauclie. Ils ont fait passer par leur tête de pont de Lixhe de l'artillerie de siège amenée lentement par le plateau de Herve. Ils ont investi les forts de la rive gauche et commencé le bombardement. Les forts attaqués sont ceux de Pon-tisse, au nord, près de la Meuse, de Liers, de Lantin, de Loncin, de Hollogne et de Flémalle qui arrive, au sud, à la Meuse. Le bombardement le plus violent a été jusqu'ici contre les forts de Hollogne et de Flémalle. Pontisse a subi un assaut dans la nuit de mardi à mercredi. Ce fort gêne particulièrement let, Allemands dans leur passage de la Meuse à Lixhe. Aussi cherchent-ils à le prendre rapidement à coups d'hommes par des attaques de vive force, sans attendre l'action de l'artillerie de siège. L'attaque de mardi soir, d'abord commencée mollement, a atteint, au milieu de la nuit, une extrême violence. Les Allemands voulaient profiter des deux ou trois heures d'obscurité que donne actuellement la nuit. Les Allemands n'ont pu dépasser le glacis, où ils ont été fauchés par masses. Ils avaient amoncelé des fascines et des matelas pour remplir les fossés, mais ils n'ont pu s'en servir. Le fort, de T,iers a prêté un appui efficace au fort de Pontisse pendant l'assaut. L'intention des Allemands est évidemment de s'emparer des forts de la rive gauche qui, entre nos mains, sont une arme terrible contre eux si nous marchons vers Liège. Entre leurs mains, au contraire, ils s'en serviraient comme base d'une action vers la Belgique centrale pu comme bouclier . CQDtre nos coups» : Ce qui se passe à Liège L ■ I " ~ ^ t Interview de M. Joseph Bologne, député , M. Bologne, député de Namur, dont le domi-j cile est à Liège, est parvenu à venir Jusqu'à son . flef électoral ., en faisant une partis de la route à pied et l'autre à bicyclette. Il dit que la population liégeoise est très calme, que les Prussiens qui occupent la ville se condui-, sent autrement que dans les villages éloignés ? où, soustraits à tout contrôle, ils exercent les . sévices et les brigandages que l'on sait. Dans 5 les cafés et les magasins de la . Cité Ardente . t, ils payent très régulièrement. Ils ont, en général, l'air mélancolique et désabusé. j Les forts, que l'on a recommencé à bombarder, tiennent toujours. Les Allemands ont confisqué tous les chalands qui se trouvaient sur la Meuse dans Liège et en aval. C'est ainsi " qu'ils ont pu construire un pont de bateaux 3 près de l'ancien pont Jjlaghin. C'est par là sans > doute et par l'autre pont, qu'ils sont flnale-3 ment parvenus à construire à Lixhe, qu'ils es-1 sayeront de faire passer leur gros charroi, - leur artillerie et leurs fourgons de ravitailla-3 ment et d'ambulance. Tous les otages ont été j remis en liberté. Leurs maisons ne seraient _ même pas gardées militairement. Les Allemands n'auraient-ils voulu que faire une sim-3 pie manifestation pour effrayer, ou bien au-" raient-ils compris, sur le tard, qu'ils avaient, • en faisant des otages, violé une fois de plus 5 les lois de la guerre T ;Les Français sont tous . i arrivés ; Les Français ont terminé le transpori > e leurs troupes sur tiotre territoire. Tou 1 !S les troupes françaises que nous ..evioni . icevoir sont arrivées. Désormais, les • rançais marchent à l'ennemi en ordre \ bataille. / Ceux qui furent à l'honneur ;s Unsvisiteau11erégiment de ligne Hasselt, 11 août, 8 h. matin. Nous revenons d'une visite au 11* régiment de ligne, cantonné avec toute la 3* division d'armée. On Bait qu'en temps de paix. le lla ré-glment _ de ligne est caserné à Hasselt. Nous éprouvions le besoin irrésistible, après l'avoir conduit à la gare le 1er août, à 3 h. 1/2 du matin, 3 de le revoir, de serrer la main aux hommes, g aux excellents amis due nous comptons parmi les officiers, de félicitei chaudement ceux qui furent à la peine et qui sont aujourd'hui à î l'honneur. Nous brûlions aussi du désir d'en- ; tendre ces braves narrer leur glorieuse aven- : ture et nous confier leurs impressions. ^ Nous fûmes assez mai servi malheureusement; le régiment, à notre arrivée, s'était déjà a». partiellement envolé pour la nouvelle étape. ^ Nous pûmes causer cependant avec divers gradés et de nombreux pioupious, et ce fut rudement intéressant 1 Disons tout d'abord que ces hommes venaient d'avoir le bonheur de dormir dans un lit et de se Javer convenablement. II y a huit jours que cela ne leur était plus arrivé I... Ils étaient frais -s déjà, la figure reposée et l'air radieux pour la s plupart. Ils furent à l'action le mardi 4 août autour de Liège, puis le mercredi 5 août lors de ieg l'attaque générale combinée contre la place par 3r_ les Allemands. Us étaient partis de Herstal, où ^j. ils étaient cantonnés, le lundi, à 2 heures du matin, pour évoluer autour de Liège et venir in se fixer le mardi soir, vers 9 heures, au nord de Liège : à Vottem et à Liers, sous la couverture des forts de Lantin, de Liers et de Pontisse. I Ils ont eu là mercredi, à 3,000 hommes envl-~ ron, à repousser l'assaut de 10,000 Allemands ' contre lesquels le fort de Liers n'a cessé de cracher des obus. Ce fut un véritable carnage. " A un moment nos soldats, sortant de leurs po-' sitions, attaquèrent, le 7* corps allemand avec une furia inouïe et le repoussèrent jusqu'à 9on jg point de départ. L'ennemi fut décimé, .perdit ut énormément d'hommes: les régiments se dis-persèrent, beaucoup d'Allemands franchirent eg la frontière hollandaise. nt Mais nos valeureux troupiers n'étaient pas ur .au bout de leurs efforts. A peine cet avantage acquis et les Allemands menaçant le secteur ,]0 est de Liège, on les envoya à Queue-du-Bois et à Bellaire pour défendre l'intervalle entre le fort de Fléron et celui d'Evegnée. Il fallut, tra-Wi verser toute la ville de Liège sous une pluie d'obus, car de 8 heures du soir jusqu'à 6 h. 1/2 du matin la bataille n'a pas cessé un instant et les Allemands avaient à leur disposition des batteries d'obusiers de 12 et de 15. Les hommes purent cependant prendre un peu de repos," car ils ne tenaient, plus debout, i JViai., ù Que'ue-du-Hois, nous dit un lieute nant au regard franc, à l'allure martiale, et je dormais dans une voiture comme un plomb et sans rêve, je vous le jure, lorsqu'un soldat courageux est venu me prévenir. 11 était temps I Nous avions été surpris par les Allemands et nous étions complètement enveloppés. Le combat dura de 1 à 7 heures du matin et fut terri-ble. Nous nous battions à l'arme blanche, on se 5 fusillait à bout portant. Chose affreuse, dans la mêlée nous tirions même Belges contre Belges, H mais on s'en aperçut bien vite et notre rage contre l'ennemi ne fit que s'accroître : on les aurait mangés 1 Les Allemands, qui s'étaient rendus maîtres de nos tranchées, en furent dé-logés, puis tentèrent do nouveaux assauts. Nos 0 troupes tinrent bon, résistèrent héroïquement jusquau moment où le nombre toujours crois-sant des assaillants fit comprendre à nos chefs que nous serions sacrifiés tous jusqu'au dernier. Ah l ceux qui ont été à Queue-du-Bois et à Bétinne, comme les autres d'ailleurs, car il »j paraît que le 9* et le 12e firent aussi t leur petit .£ possible », s'en souviendront I Nous avons eu beaucoup de tués et de blessés. Je suis sain et *m sauf et je crois bien que le-» balles ne veulent pas de moi. J'ai été pris plusieurs fois dans des rafales de feu et jamais atteint l » ,®pldat du 12°, à la figure éveillée, nous dit qu'il est t entré dans la danse » mercredi. C mais que la matinée du jeudi surtout fut terrible, pour lui aussi. j « Si nous ne sommes pas tous morts, dit-il, c est que nous n'étions plus des hommes marchant debout, mais de véritables bôtes rampant à quatre pattes sur le sol, sous la mi- - «aille. Pour tirer, nous avions une position W excellente : couchés sur le ventre, tout de son long, le sac devant nous, nous préservant et B servant d apnui au fusil. Quand on sonna la retraite jeudi, presque tous les sacs furent abandonnés sur le terrain. J'ai tellement tiré que j'ai l'index de la main droite raidi et coûté vert de durillons. Beaucoup de mes camarades ont été blessés h côté de moi. mais on me dit i- que leurs blessures ne sont pas graves heureu-'à sement. Les ballps allemandes sont effilées et [e . ne font pas grand mal quand elles n'atteignent pas un organe essentiel. Elles cautérisent lés chairs qu'elles traversent. J'ai vu devant moi des soldats, la poitrine percée de part en part, qui continuaient à marcher et même à tirer I Dans le dos, un petit, trou dans la capote, par où passait la doublure déchirée, révélait qu'ils avaient servis de cibles aux c Albosch ». Ce soldat me dit encore qu'ils ont dormi trois jours sur la dure, en plein champ de bataille sans se laver ni se déshabiller. Ils se nourrissaient la plupart du temps de pain sec, de na-vets, de betteraves et de pommes de terre arrachés aux champs. Et il prétend sé/ieusement que les pommes de terre sont agréables à manger crues, en plein air n oublie d'ajouter, le pauvre, qu'il faut les assaisonner de malefaim I Mais nous voulions surtout voir un tout jeune sous-lieutenant, un rêveur, un poète, épris de littérature et d'art Quelle impression celui-là avait-il rapportée de la boucherie? Il avait la flgnre profondément triste, pleine encore de l'horrible vi3ion. Il a vu tomber le colonel D..., le chef da régiment, le corps percé de dix balles. Il fut atteint au moment de la retraite et comme il s'écriait : « A moi, mes enfants! Vive la patrie I » Il en cite d'autres qui sont morts : le capitaine R..., le lieutenant M..., (jne tout le monde aimait, et beaucoup de soldats. Et voill qu'il s'emporte contre les Al-lemands : « Ah ! les misérables, s'écrie-t-il, ce s sont eux qui porteront toute la responsabilité de ces horreurs devant l'histoire I On se grise dans la mêlée ; j'en ai t descendu • tant que j'ai pu et si c'était à recommencer !... > ï Et notre interlocuteur fait un geste qui ne laisse pas de doute sur ses intentions belliqueuses. Le mouton est devenu enragé I « Les Allemands ont subi des pertes énormes, continue-t-ll. Les canons des forts avaient une précision effrayante et trouaient leurs rangs, t tandis que les bottes à balle* de nos pièces "de campagne et nos mitrailleuses fauchaient les - hommes comme du blé. On a retrouvé des ba-. taillons entiers couchés sur le sol, toujours en rang et les officiers et 60us-0fflciers à leur 3 place, à. côté des soldats I... » ] > Nous avons quitté les braves du 11", émerveillé de leur excellent état d'esprit et de leur ^fgjjstance Cs 3ontjl_e_ vrais guerriers jj aujourd'hui, ces . petits Belges I > lis ont vu , le feu et Ils sentent encore la poudre! Les uhlans à Hasselt Mardi 11 août, 9 h. soir. J Un détachement de soldats allemands, ert- ' voyés en éclaireurs, est arrivé à Hasselt à 6 h. 30 du soir. Ils étaient neuf, montés sur it des vélos qu'ils avaient réquisitionnés et di- ■ n saient venir de Saint-Trond. Ils se sont rendus à l'Hôtel de Ville et ont rt demandé à parler eu bourgmestre, M. le sé-i- nateur Portm-nns. Ils ont annoncé à celui-ci i- qu'un corps d'armée important traverserait i. la ville le lendemain et ont demandé que la >. population les reçoive n amicalement » afin ii d'éviter tout excès. ' Ils sont ensuite retournés d'où ils étaient ^ venus. Ils appartenaient au 9" hussards sa-i- xons. Un d'eux disait avoir quitté les fron« fières de Russie depuis le dimanche 2 août' et avoir été depuis lors constamment à che-val.à La nouvelle de leur arrivée a été annoncée partout. On a fait sauter les ponfs de la ligne de Diest. Hasselt est à présent totalement isolé du pays. < Plusieurs régiments de cavale-e rie allemands sont passés mer-l credi matin à Hasselt. ^ Mercredi 12 août, 10 h. matin. r Plusieurs régiments allemands ont passé j à Hasselt ce matin, venant de la direction de 3 Tongres et allant dans la direction de Diest. r Le défilé a commencé à 6 heures du matin e et a duré trois heures. Sont passés de la ca- e valerie en masse, 14 pièces d'artillerie, du génie avec tout le matériel nécessaire pour [. construire des ponts, 10 mitrailleuses sur s caisson à traction chevaline, des apnareils e de télégraphie et de téléphonie sans fil, etc. !. Suivaient de nombreux chariots d'avoine, de h farine, de conserves et de denrées alimen- c taires réquisitionnés à Tongres. 1 A l'entrée de la ville, un officier qui les t précédait et auquel les éclairenrs de la veille •r avaient visiblement remi* des exemplaires t emportés avec eux des diverses proclamations affichées en ville, a demandé à parler s à «M. le baron de Piftenrs, gouverneur», e puis à «M. le sénateur Portmans, bourgmes-r |re"- avait le revolver au poing, menaçant 1 t la foule, comme tous ceux oui l'accompa- e gnaient et comme les détachements crut nri-rent possession de toutes les issues de la 0 ville pour parer à toute surprise pendant 2 que le eros des troupes passait. 1 Des détachements semblables <*t sembîable-s ment armés se sont emparés fort peu glorieusement et s^ns coup férir de la care. de la. poste, de la Bar»an» Nationale l'Hôtel de Ville. Partout ils ont r.blicré. revolver en main, les fonctionnaires h leur vider leurs caisses. Ils ont enlevé ainsi à la Pa.nrrne Nationale 2.01R000 fr., h la noste. lî.nno fr. à la frare et à i'TTAtel de Ville ou e loues francs seulement. Ce3 chiffres sont officiels.f.a P,an-aue Nationale avait une encaisse de cette importance parce (Tu'elle avait à effectuer le payement des réquisitions faites ln semaine passée par l'Etat pour l'armée belge. Dans les magasins ou ils se sont fournis de diverses choses.les officiers pavaient avee de i or ou des billets allemands. La nlupart s expllouaient difficilement en français. Tandis que défilaient les trounes, îïn offi-cier.de garde nous a dit en allemand ou'ils allaient tout droit sur, Bruxelles, nuis sur Pans. Et il paraissait convaincu. Tl nous a appris que fous les forts de Liège étaient pris a™9! • ' <T.lle ,es ftetees, les Français, les Ang'ais seraient battus à plate couture: 2"? ,lPAs 5jls.ses n(\sont pas des soldats et que 1 Autriche seule, en aura aisément rai-son. Le soldat russe est brave, dit-il mais fort indiscipliné. II nous a montré dans'l'état-; major qui passait le général, un vieux à .Man/hes, et deux officiers, qu'il nous a dit Être deux neveux de l'Empereur. J. Allemagne, paraif-il. ne cesse de leur envoyer du renfort,et d'autres forces beaucoup plus importantes vont nous envahir ^ ofnc'«rs qui se trouvaient à l'Hô tel de V îile se sont, fait remettre les noms des deux soldats allemands tués A Hasselt par les gendarmes, tandis qu'une voiture d'ambulance «liait cueillir !i laMaternifé le blessé qui s v trouvait encore, pour l'emmener à la suite des troupes. En ville, les Allemands n'ont fait de mal à personne. A l'Hôtel de Ville, ils ont. détruit les armes de nos gardes cirques et. dans les inagasins. tontes les armes qu'ils v ont trouvées. ne même ils faisaient, descendre <le machine tous les cyclistes ou'ils rencontraient et. brisaient leurs vélos. Enfin, ils ont réquisitionné unedizainede camions et charrettes avec chevaux et enlevé des charges complè-tes de grains, d'avoine, de farine, de viandes de boucherie, de lard et de jambon, de pains de beurre, etc.. qu'ils n'ont pas pavées Us se contentaient de remettre aux propriétaires ^^reconnaissance signée des quantités en- Parmi les régiments qui passaient nous ' avons reconnu les hussards de la mort et Plusieurs régiments de hussards, dont le S5" et le 9*, ainsi que de nombreux casques à pointe. Ils ont acheté en ville tontes les cartes qn ils ont pu trouver. Ils paraissaient l»s lire malaisément et demandaient la direction à suivre pour aller vers Diest et Bruxelles. Ils avaient logé h Tonûres. où ils avaient pu installer un poste de télégraphie sans fil et communiquer avec Berlin. Un officinr supérieur avait remis là-has ft son hôte, qui lui avait fait très bon accueil, son or et ses bijoux pour les envoyer à sa femme après la gnerre. Les Allemands n'onî pas touché aux a.ppa- . reils ni aux fils. Tls ont de même respecté tous les édifices publics. ■* «tv. Le canon tonne! Durant toute la matinée de mercredi à partir de 6 heures du matin et jusqu'à midi, on a entendu le canon tonner sourdement dans la direction de Landen et Tirlemont. A partir de midi, on l'a entendu beaucoup plus distinctement dans la direction de Diest. Un violent et long engagement a dil avoir lieu entre Hasselt et Diest, en s'éîoignanf. d abord puis en se rapprochant de Hasselt et en décrivant un cercle du nord au sud. v Vers 5 heures du soir, les coups de. canon paraissaient tirés à quelques kilomètres de la ville. Comment ils ont pris 2 miiiions à Hasselt Hasselt. 13 août, 10 h. matin. Il paraît que quand les officiers allemands sont allés cambrioler, revolver au poing, comme des détrousseurs de grand'chemin, notre agence de la Banque Nationale, le directeur a protesté vivement, l'argent appar-Jeaaalï à me société anonyme et non à l'Etat i ^AWNEfc^ . SAMEDI 15 AOUT 1914. ÉDITIOÎ? jB , if» 22,7

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.

Zufügen an Sammlung

Ort

Zeiträume