Le soir

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s.n. 1914, 14 August. Le soir. Konsultiert 20 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/bn9x05xz7r/
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LE SOIR ABONNEMENTS LS SOIR distribué dans tout» {'agglomération bruxelloieo (wto-chaassée) oonir« te. 0.30 par mola. Abonnement d'dUga i tr. 0.60 par moto POUB YOOTS LA MU1ÇUS z 3 mola, !r. 2.25; 6 moi», hr. 4.25; 1 sa, 8 fr. On s'abonne à tous les bureaux de posté «/ eux facteurs en tournée 0HAMD-QUOHË : 3 mola, fr. 4.C0; 0 moio, fr. 8.50; 1 no, 18 tr, HOLLANDE « 3 mois» fr> 3.00, 6 tnoia, fr. 11.50; 1 «ta, 22 fr. UWIM POSTAL! t 3 raoia, fr. 7.50; 0 mois, îr, 14.50; 1 an, 18 tr, TIRAGE: ISO,OOO EXEMPLAIRES INSERTIONS A8E10E ROSSEL, 29, place do Louvaln (Trouraahar|) •uoourtale : 68, laroh6-aux-Hcr2)Ga Petites annoncea (1 à 3 Hgnea). . , .fr. *.00 La petite ligne . » • • . O.^O Faits divers(lr* partie), la ligne. • . • (2«* partie), 4.00; (3m# partie) . . » 3.GO Sport et Réparations judiciaires. . . . £.00 Nécrologies, la ligne « • 2.00 Réclame® aprèa les Nécrologies .... 1.50 , . f Annonces : A 591 TELEPHONES { Administration : A 4733 l Rédaction : A 136 et A 3540 Pour la France, f Angleterre et les Etats-Unis, lea annonces sont reçues exclusivement à \a ► 8oclét6 Européenne do Publicité, 10, rue de la Victoire, Paris, et 1, Snow Hill, Londres, E.C. Chaque jour de 8 à 16 pages BUREAUX : PLACE DE LOUVAIN, 23-25, BRUXELLES Deax éditions : AB à 3 h. et B à 6 I Les Allemands battus à Haelen et à Eghezée Notre édition AB parait à 2 h. A partir de 6 heures demandez noire édition B. aujourd'hui 9 pQntimQn le "SOIR" se vend L UulllUMuO Ou roi Oeorye au roi Albert Le roi d'Angleterre a envoyé hier ce tôlé gramme à notre souverain : Js voua félicite cordialement de la façor splertdlde dont votre armée défend son payi et spécialement de la bravoure déployée ai cours des attaques répétées contra Liège Voua avez le droit d'êtro fier de vos bravei soldats. Le roi Albert a répondu : Jo suis profondément touché de vos oh a leurouses félicitations; Je vous en remerci de tout cœur et vous exprime la sincère gra tltude da l'armée belge et de la nation. LA SITUATION MILITAIRE (De notre envoyé spécial.) Le combat de HaeSen Tirlemont, 13 août. Le premier combat en rase campagr de notre armée contre les troupes alli mandes a eu lieu hier, mercredi, et coi tinue, peut-être, ce jeudi matin. Nous avons dit, hier, que la cavaler allemande, placée en Hesbaye à la reche: che de nos divisions d'armée, avait, apri sou offensive de lundi, reculé sur tout , front Tlrlemont-Hannut. Cette cavalerie se oompose de deux d Tlsions, comptant chacune cinq mil oavaliers environ. L'une opère au sut l'autre, au nord de la Hesbaye. C'est la division du nord qui a été engi gée hier contre nous. Ella était appuyée par son artillerie choral, par de nombreuses mitrailleusi et par au moins un régiment d'infanterie L'effectif des troupes allemandes était t huit mille hommes au moins. Les Belges ont opposé une division t cavalerie et une brigade mixte avec ( nombreuses mitrailleuses - pour répond] à celles des Allemands. Leur effectif, e; viron sept mille hommes, était infériei à celui des Allemands. Le but des Allemands Exposons, d'abord, le but probable d> Allemands dans leur attaque d'hie Ayant, la veille, exploré les régions q avoisinent immédiatement la route < Saint-Trond à Tirlemont, ils voulaient ; lancer au nord de cette route, à l'effet < rechercher si nous avions des troupi dans la région, et pousser, éventue lement, le plus loin possible au cœur c pays pour y remplir leurs exploits d'il cendie et de tuerie. C'est pourquoi, mercredi, de grar matin, ils se rassemblèrent entre Hasse et Saint-Trond et partirent dans la dire tion de Diest, principalement par St voort et Herck-Ia-Ville. Leurs pointes, cependant, se portèrei de différents côtés sur un front Sain Trond-Herck-la-Ville. D'une part, à Iei gauche, ils se gardaient sur la route t Saint-Trond à Tirlemont, à la hauteur t Orsmael-Gussenhoven, territoire de leu: atroces exploits de la veille; d'autre par ils appuyaient leur droite à la route c llasselt à Diest. Le commandement belge était paria tement averti de ce mouvement par li reconnaissances de cavalerie. Il lais; l'ennemi s'avancer et fit occuper à ni troupes des positions extrêmement favi rables. Il faut remarquer que le pays est couj par trois affluents ou sous-affluents c Dcmer : la Herck, la Gètlie et la Velp coulant toutes du sud au nord. Pour a teindre Diest, l'ennemi devait travers îa Gèthe, à Haelen. C'est devant cette localité que les ft< ges prirent leur position principale, colonne principale des troupes allerna des devant certainement passer pat I D'autre part, les détachements ma chant plus au sud ne disposaient ;guè que d'une route passant la Yelpe à Corl naeken. Cette localité fut également, occ pée en force par nos troupes. Outre la mise en position de l'artiîlei à cheval, nos troupes édifièrent fies bc ricades et creusèrent des retranchemenl Mitrailleuses et fusils étaient prêts à rec . noir, au bon moment, l'adversaire ■ - t r> f . ft a - i l Le combat de mercredi C'est vers 11 heures que l'ennemi parut sur la route de Stevoort à Haelen, et que i les premiers coups de feu s'échangèrent i entre éclaireurs. Les nôtres laissèrent len-i tement s'avancer l'adversaire. Le feu ■ devint bientôt très violent et l'artillerie, 1 des deux côtés, fit entendre sa grande voix. L'artillerie allemande, plutôt mal ser-. vie, faisait peu d'effet. La nôtre, au con-3 traire, fort bien pointée, portait à chaque • coup à deux mille mètres et atteignait rudement les cavaliers ennemis. Ceux-ci avançaient quand même sur * Haelen et Cortenaeken. Le combat devint [bientôt extrêmement violent. A 2 heures de l'après-midi, le feu faisait rage. Les mitrailleuses allemandes crépitaient sans répit, tandis qjie le bruit p'ms puissant de nos mausers leur répondent. On en vint aux corps-à-corps. Notre cavalerie chargea la cavalerie allemande. La nature du terrain ne se prêtant pas à des déploiements, on chargeait par petits paquets à travers chavnps. Le pays est entrecoupé de haies et de monticules. Il y eut là des rencontres d'une rare violence c où les nôtres firent prouve aussi d'audace et de valeur. ' Le temps passait, et les Allemands ne progressaient pas. Ils avaient déjà perdu e beaucoup de monde, en négligeant de se oouvrir suffisamment et en avançant sous iS le feu. Ils voulaient enlever nos positions e à coups d'hommes. Nous manœuvrions, au surplus, contre ■_ eux. Mais eux ne paraissaient nullement ie vouloir changer leur dispositif en le pliant |. aux circonstances. Ils reprenaient la tac-' tique brutale du nombre, sacrifiant sans hésiter leurs hommes, sans cesse remplacés par d'autres. ^ Ce fut, alors, une attaque terrible. La îg cavalerie allemande se précipitait contre j les barricades, essayant de lés enlever de j'g vive force. Les nôtres la décimaient méthodiquement.Ce qui redoublait les difficultés avec le lesquelles les Allemands étaient aux pri-,e ses, c'est qia'ils devaient se présenter à nous dans de véritables défilés constitués ir par les ponts jetés sur la Gèthe et la Yelpe. La plupart, de ces ponts avaient, été détruits; il n'en restait qu'un ou deux, d'oi l'obligation où était l'ennemi de se constituer en longue colonne pour passer. 58 Cette sittaque des ponts fut aussi sau-r: vage que celle des barricades. On voyail " les officiers presser leurs hommes er avant, les jeter à l'assaut sous le feu de ;e nos fusils et de nos mitrailleuses. Les 'e cadavres jonchaient les ponts. Néan-îs moins, les ennemis se présentaient ton-jours.;U A un moment, une véritalbe hécatombe se produisit. Sur la route de Herck à Haelen, une longue colonne de cavalerie se " présenta d'enfilade devant nos mitrailleu-" ses. Les Allemands se précipitaient en 3" avant, sans souci de la manœuvre. Ce fui 3" une boucherie. Hommes et chevaux tombèrent comme des mouches, jusqu'à ce qu'on leur donnât, enfin, décimés, l'ordre de- se retirer. ir Les événements de Haelen se répétaient 'e à peu près exactement à Cortenaeken, of 'e les Allemands attaquaient avec la même *s furie.. l> Une diversion des plus heureuse fui le oxécutée à un moment contre le flanc ennemi.Le lieutenant Van Dooren occupait ai ;s nord du théâtre du combat la ville de ,a Diest, dont il était commandant de place 5. L'énergique officier rassembla nos soldats épars, qui s'égaillaient après le coup ^ de feu, et les joignit au corps des sapeurs-u pompiers de Diest. A la tête de cette petite f, force, le lieutenant Van Dooren part pou) Zelk, où l'on demande du renfort. Ce; Er braves attaquent une batterie ennemie dont Van Dooren tue le commandant d'ur ,|_ coup de fusil. On les canonne. Ils ram-ja pent et s'avancent quand même en tirant n_ et les canonniers tombent. La batterie se retire. Non content de cet exploit, le corp: jf de Diest continue la lutte contre les Aile re mands vers Haelen. e_ A 6 heures, la défaite allemande étai u. complète. L'attaque prenait fin, et les d^ bris des unités ennemies fuyaient les rive ie de la Gèthe et de la Velpe, dans le plu r. grand désordre. ,s. Ce fut une déroute dans le soir tombanl c- Ce qui restait d'Allemands courait < «a Ion ait Yfifâ ÏOMreS». | LA SITUATION JEUDI MIDI Les Belges ont battu îes Allemands à Diest. - Les Allemands ont eu les 3/5 de leur effectif décimé. - Nouvelle rencontre jeudi matin. - Les Allemands sont repousses et nous leur prenons des mitrailleuses sur autos. Ci le communiqué officiel qui nou« a été transmis ce midi : La vlotolro remportée par nos troupes hier dans la Journée a été confirmée officiellement : nous n'avons engagé qu'une division de oavalerle et une brigade mixte. Lee pertes des Allemands sont tris grandes : lia auraient eu environ les trois cinquièmes da l'effectif engagé hors de oa bat. Do notre côté, au contraire, elles sont relativement faibles : quelques tués à la d^'iBlon do cavalerie. Ce matin, on a signalé une points offpn.ilva des troupes battues hier, vraisemblablement dans le but de ramener les blessés, les morta et le matériel abandonnés. Aucune surprise n'est à craindre pour nous : une nouvelle attaque serait repoussée victorieusement, si elle se produit. Ce communiqué officiel venait d'être transmis à la presse, lorsque la nouvelle suivante parvenait au Ministère de la guerre : Ce matin, vers 8 heures, nous avons eu un nouveau combat au sud, oontre los troupea allemandes signalées hier en marche vers E|;hezée. Les ennemis ont été repoussée aveo de très fortes pertes. Nous leur avons prl3 des mitrailleuses sur auto. Il n'y a rien à craindre d'un mouvement de troupes de oavalerie sur Bruxelles par le sud, et hier elles ont été battues au nord. Toutes lea routes sont gardées par l'ai mée et la garde civique, TRAITRISE ET FÉLONIE L'ancien attaché militaire allemand à Bruxelles Le comité constitué au département ' e la justice en vue -de recueillir les preuves des atteintes au Droit des gens dont lea prussiens se rendent coupables en Belgique possède déjà un énorme dossier. Chaquq jour, des faits nouveaux % viennent établir l'incroyable mépris des Allemands poijr los règles les plus strictes du Droit, de la Convention de Genève, de la Conférence fie La Haye. La plupart des officiers supérieurs qu , figuraient dans lea rangs des 7* et 10* corps allemands sont des officiers ayant séjourbé en Belgique, y étant venus récemment en mission ou en ambassade. Ainsi, le général von Emmich, commindant l'armée d'invasion, est celui oui, l'an dernier, vint à Liège même saluer le roi (.Ibert au nom du Kaiser lors de la joyeuse-entrée dans la cité des princes-évôques. Il iarada là dans un banquet officiel, à côté de nos ministres, prodiguant les amabilités d./ l'Allemagne pour la Belgique. Mais il y a mieux. Il n'y a pas trois fîmaines, un officier prussien était reçu ici dans les milieux officiels, dans toute la hute société : c'était le major d'état-major de Kliiber, attaché militaire d'Allemagne à Bruxelles. Or, l'officier qui, vendredi dernier, arrivait dans Liège en parlementaire poir réclamer de M. Delvaux, gouverneur de la province, la reddition de la ville et des fo-ts n'était autre que le major do Klfiber, qui, quittant Bruxelles, avait été prendre r'ans l'armée d'envahissement de la Belgique ! C'était déjà une chose inouïe et san i,, ôcMcnt dans l'histoire des guerres et de la diplomatie, fi v i ut phi» e.tcoie-. i•' Mis en présence de M. Delvaux, le iUijor de. Klùber exposa les prétentions allemandes. Le gouverneur pria le parlementaire fie l'attendre quelques minutes. M. Delvaux à peine sorti, le major appel .a le domestiquo qui l'avait introduit. — Voici un louis pour vous, dit-il; allez me chercher vite tous les journaux qui ont paru. j Le brave garçon ne flt qu'un bond. alU prévenir le gouverneur et revint, naturellement, sans journaux. M. Delvaux apporta bientôt la répojso négative de la ville de Liège; quant aux forts, la rôponse était de la compétence du général Léman. Et, tandis qu'on allait remettre au parlementaire le fcrndoau de rigueur pour le reconduire parmi lesPrussiens M. Delvaux tendit à l'ex-attaché militaire i Bruxelles une enveloppe contenant le louis donné au domestique. — Voici, monsieur, dit-il, mon valet ma prié de vous remettre ceci avant que vous partiez Les violations des lois delà guerre par les Allemands L'enquête officieile en Belaiaue commis par les trouves allemandes opérant e 1° Le dimanche 9 août 1914, une troupe du neuvième bataillon des chasseurs de Lauen-bourg s'est présentée à l'hôtel de ville de Ton-gres, et a exigé la remise de la caisse commu-nuale. Le collège échevinal a protesté et a répondu qu'il ne céderait qu'à la force. L'officier allemand, sans tenir compte de cette pro-' testation, a emporté le montant de la caisscj communale s'élevant à 7,620 francs. Il en i donné reçu. Cet acte constitue une violation évidente d< l'article 53 du règlement concernant les lois e1 coutumes de la guerre sur terre. Cet article es ainsi conçu : « L'armée qui occupe un terri, toire ne pourra saisir que le numéraire, le: : fonds et les valeurs exigibles appartenant ei propre à l'Etat. » Toute saisie de fonds et numéraires apparte nant aux particuliers, aux sociétés privées aux provinces et aux communes est donc in terdite. 2° Le mercredi 12 août 1914, au matin, le troupes allemandes se sont emparées de l'en caisse de l'agence de la Banque nationale < Hasselt. encaisse dépassant deux millions d 1 francs.. i La Banque nationale de Belgique étant m établissement privé, cet acte constitue une vio lation plus flagrante encore de l'article 53 di règlement concernant les lois et coutumes d' la guerre. L'infraction commise par les forces alleman 1 des est d'autant plus regrettable que déjà, ei 1870-1871, le gouvernement allemand avait re connu l'inviolabilité de l'encaisse de la Ban que de France. Lors de l'en triée des forces allemandes f Beims, le 4 septembre 1870, un officier de l'in tendance se présenta à la succursale de lf Banque de France et déclara au directeur quf : l'encaisse de la banque étant la propriété d< uo ta uuejrc siunaie Les Tans suivants i Belgique : l'Etat français, 11 était dans la nécessité de le saisir. Le directeur de l'agence protesta immé diatement, et le prince royal de Prusse, depuis Frédéric III rendit aussitôt un ordre déclaran que: « Les fonds qui se trouvent à la Banque de France ne peuvent être exposés à aucune saisie ou aucun arrêt tant qu'ils ne sont pai destinés à soutenir l'armée française. » La même solution intervint à Strasbourg ot les fonds de la Banque de France, après avoli été séquestrés, furent finalement respectés pai vainqueur comme propriété privée. 3° De multiples violations de. divers article! du règlement concernant les lois et coutumes de la guerre ont été portées à la connaissance du Comité, notamment : Des saisies de. bicyclettes et de chevaux en-lavés par des soldats agissant individuellemenl sans qu'aucun reçu ait été délivré aux proprié taires ; Des exécutions de militaires prisonniers; Des tirs contre les ambulancier» ramassanl de3 blessés et contre des ambulances couvert»! par le drapeau de la Croix-Bouge ; Des incendies de maisons et de fermes, représailles exécutées après la cessation des engagements. pour la seule raison que ces bâtiments ont été employés par des troupes régulières belges comme abri contre l'ennemi ; Des tirs contre des particuliers paisibles e' contre des cyclistes en promenade. Le Comité proteste également contre les prises d'otages exécutées par les autorités allemandes, tant à Liège que dans le Luxembourg belge, cette pratique étant aujourd'hui condam née par le Droit des gens. En 1913, l'Institut de Droit international, dans sa session d'Oxford, a voté, par 43 voix contre 8, un article portant : « Il est interdit de prendre des otages. » LES LOIS DE LA GUERRE Nous tenons à remettre sous les yex de nos lecteurs ces sages recommanda-1 tion. de M. Derryer, ministre de l'intéeur: « Il convient de ne pas perdre do v|b que d'après îes lois de la guerre, les actss d'hostilité, c'est-à-dire la résistace et l'attaque par les armes contre les '■ soldats ennemis isolés, l'intervention decte dans les combats ou les rencontres, ne sont jamais permis à ceux qui ne for pas partie ni de l'armée, ni de la garde civique, ni des ccrps de volontaires, obissant à un chef et portant un signe distincte.» L'oubli de ces règles importantesion seulement exposerait les individus ou ! les petits groupas isolés qui poseraient îs actes d'hostilité sans avoir le caractère de belligérant à une répression sommait, mais il pourrait servir de prétexte à des représailles atteignant toute la popiation. » !: A l'autorité seule a^ariient le droit d'agir... s Répétons, d'autre part, cet extrai de la proclamation du lieutenant général s Clooten, gouverneur militaire du Brabnt : « Dans les graves citconstances de le pays traverse, j'invite la population au calme et à la dignité : à l'autorité iule appartient le droit d'agir. Toute pérît sonne qui tenterait de sa substituer à <e serait arrêtée et jugée* et le jugement seiâ.ii apjlUaiilSM» MâkJL. 1" Les nôtres avaient livré un combat de sept heures. Il fallait les voir sortir des tranchées, couverts de terre et les yeux brûlants. La boue leur pendait aux cheveux, à la barbe, aux sourcils. A noter que la plupart des rappelés portent la barbe. Avec la glaise plaquée au visage, et leurs yeux, fous du combat, ils avaient l'air d'une autre humanité. Une centaine de uhlans avaient fait de l'escarmouche devant Orsmael-Gussenho-ven,ayant devant eux les avant-postes de Tirlemont. Un certain nombre d'entre eux furent tués, vers 7 heures, et les lanciers ramenèrent triomphalement leurs chevaux harnachés, leurs lances et leurs coiffures. Les pertes des Allemands On évalue à deux ou trois mille environ les pertes des Allemands, tant tués que blessés, dans la journée de mercredi. Haelen était, cette nuit, jonché de cadavres. Nos certes On ne connaît! pas encore exactement les pertes belges. Toutefois, le nombre des morts est très peu élevé. Nous avons surtout des blessés, mais relativement peu par rapport aux pertes allemandes. La mit Nos troupes ont couché sur leurs positions. Aucune attaque ne s'est produite cette nuit. Toutefois, on sait que les Allemands se sont reformés en arrière et qu'une nouvelle attaque est probable. Combat ce matin Ce matin, dès 5 heures, la fusillade a recommencé, bien plus lointaine qu'hier, car nos troupes ont avancé. On perçoit néanmoins distinctement le bruit des salves, le son du clairon annonçant parfois une cessation de feu. Des troupes fraîches marchent vers le front pour soutenir et remplacer au besoin les troupes engagées hier. Les hommes sont joyeux et pleins d'entrain. Les canons roulent en colonnes. Chacun aspire au combat. Les deux victoires d'hier C'est, en réalité, deux succès qu'Ont remportés nos troupes dans la journée d'hier : victoire à Haelen et victoire à Cortenaeken. Ces deux noms marquent les débuts de notre armée de campagne, après les jours glorieux de la défense de Liège. A Haelen et Cortenaeken, comme à Liège, toutes proportions gardées, les troupes allemandes ont opéré par masses, sans autre tactique que la violence du nombre. Honneur à nos officiers et à nos soldats I Noscarafoinàérscyclistes en Hesbaye Quelques exploits C'est principalement notre division de ca-i valerie qui a eu à opérer en Hesbaye contre ; les cavaliers allemands que l'on y rencon-i trait dès le 4 août. Nos carabiniers cyclistes, entre autres, y ont fait merveille. Le bataillon cycliste, qui fait partie de la division de cavalerie, fit des reconnaissances 1 fructueuses dans toutes les directions. Une section de vingt cyclistes ayant poussé, de Hannut, jusqu'aux environs de Tongres, dispersa un groupe de cinquante dragons allemands, dont ils tuèrent six hommes, en blessèrent plusieurs et firent deux prisonniers, pendant que lès autres fuyaient. Du côté des Belges, personne ne fut atteint. • ».mercredi 6 août, la 3* compagnie cycliste se trouvait à TTollogne-sur-Geer avec un peloton de guides, lorsque deux escadrons de dragons leur furent signalés. Aussitôt des éclaireurs furent envoyés en reconnaissance. Le caporal Artiges les aperçut, se dissimulant à l'orée d'un bois. Un guide, qui se trouvait à côté de lui, à ce moment, reçut une balle allemande dans le ventre et. tomba dans les bras du cycliste, qui déposa le blessé dans le fossé et, sous le feu des dragons, retourna à sa compagnie quérir le médecin. Ils purent ainsi transporter le guide dans une maison, mais le pauvre garçon mourut après avoir reçu les premiers soins. Entre-temps, les dragons avaient disparu: deux carabiniers partirent à leur découverte sur la route de T.iége. T,e caporal précité partit vers le sommet d'un mamelon, du haut, duquel il aperçut les dragons montant par l'autre versant. Plusieurs halles sifflèrent, autour de lui. Il se replia sur sa compagnie, qui se coucha en tirailleurs derrière une haie. Les dragons dévalèrent la pente, h la. poursuite du cycliste, qui les amcn.n ainsi sous le feu des carabiniers et des guides. Le combat fut de courte durée; Ips Belges. a"u nombre de 150, défirent les ?50 Allemands, qui eurent plus de 100 tués et 70 blessés et prisonniers. Aucun Belge ne fut touché. Les £0 survivants s'enfuirent vers Waremme, où ils furent attaqués par le sergent, Van Es-pen, des cyclistes, nui était éeraliment parti à leur recherche et avait raillé quatre Ji-gnards. Les dragons, surpris en pleine ville, s'enfuirent éperdus, et 25 d'entre eux se réfugièrent dans un pa.rc dont la grille était ouverte et où le brave sergent vint les sommer de se rendre. Le jeudi, la mémo compagnie cycliste se trouvait aux environs de Huv. où elle eut quelques petits combats contre des patrouilles de dragons, qui furent mises en fuite. Le soir venu, une patrouille de cyclistes fut envoyés aux environs deVinalmont, sous le commandement du caporal Artiges, le même qui avait amené les dragons sous le feu des Belles. En fouillant un petit bois dans lequel ils avaient entendu du bruit, les carabiniers, au nombre de cinq, s'éparpillèrent, et le caporal se trouva brusquement aaisi £ar deux vigourçu^ dragons, quj menèrent, entre leurs chevaux, le prisonnier monté sur son vélo. Ils se retirèrent dans un bois où ils s'empressèrent de dévorer les vivres de réserve (biscuits secs) du prisonnier, qui fut mis sous la garde d'un dragon monté, tandis que les autres çe couchèrent et s'endormirent. Naturellement, le cycliste chercha à tirer profit du moindre avantage pour tenter de s'évader. Le dragon placé en vedette, qui était aussi fatigué que ses compagnons. s'endormit à son tour. Alors, avec des précautions qu'on peut aisément s'imaginer, le petit carabinier parvint à se traîner jusqu'auprès de sa machine à la conduire jusqu'à la lisière du bois et a sauter à vélo. Pourtant, à ce moment, il fit cranuer des branchettes d'arbre, ce qui donna l'éveil aux dragons. Et. pendant que le petit caporal pédalait follement dans la nuit, les dragons s'étaient lancés à sa poursuite; il entendit siffler les balles de ses poursuivants, puis le bruit, de la galopade s'éteignit4>eu à peu. Exténué par l'effort produit en de pareilles circonstances (le vélo équipé en campagne pèse près de 25 kilogrammes), le caporal Artiges vint tomber entre les bras de. son commandant Ses compagnons d'armes, on le devine, lui firent une enthousiaste réception. Le récit d'un combattant - L'entrain de nos soldats. - Une nuit tragique. Nous avons rencontre hier un jeune sculpteur anversois qui exposa souvent à nos Salons triennaux. Il porte aujourd'hui la tunique du 9* de ligne et a pris part aux combats qui eurent lieu près de Wandre. L'artiste n'est pas blessé ; il est simplement harassé. Dans quelques Jours il reprendra sa place dans les rangs et, de nouveau, il fera vaillamment le coup de feu. Il nous a dit avec quel entrain ses camarades et lui avaient combattu los Allemands. Bien loin de les abattre, la fusillade leur semblait un jeu. Ils mettaient à la lutte l'entrain et, disons-le même, le mot n'est pas tro-p fort, le plaisir du chasseur. « C'est gai ! » répétaient naïvement les hommes, et de. loin, à 100 mètres de distance, ils se désignalent lea soldats ennemis : « Celui-ci est à moi ! Toi* prends celui-là, » Et les coups de feu partaient, manquant rarement le but qu'ils s'étaient désignés.La mitraille ne les effrayait pas. ils s'amusaient même de voir, au-dessus d'eux, les balles mai dirigées par le tir allemand, passer comme un voile de feu. —- Mais un soir, nous dit l'artiste, un soir que l'actinn avait été pins chaude que les jours précédents. ie vis un de mes compagnons frappé d'une balle à l'épaule. Je ne sus qu'après que la blessure ne présentait que. peu de gravité* .Te vins au secours de ce camarade de combat, un artiste lui aussi, que ie connaissais depuis longtemps Je le conduisis à quelque distance de ià. dans une grange attenante à une ferma qui. dans la journée ^t les jours précédents*' avait, été la bonne auberge où nom avions trouvé le réconfort. Je couchai le "blessé sur la paille. Une heure de repos l'avait remis. le constatai que la balle n'avait fait qu'érafler les chairs. » Nous n'étions pas seuls dans la grande qui était assez vaste et où le fermier nous aidait, de ses soins et de ses conseils. Quelques soldats fatigués par un combat acharné avaient Cherché r»n cet endroit un reipos bien mérité. •• Tout à coup un cri d'épouvante retentit". Des Prussiens s'étaient avancés vers la. ferme qu'ils criblaient, de balles, tandis qu'ils mettaient. le feu è la grange. La situation était trafique. Sortir de notre asile, c'était subir le feu do l'ennemi. Y rester, c'était nous exposer fi êt.ro brûlé vif. La Panique était, effroyable. Un soldat criait aux Prussiens, qui ne pouvaient l'entendre, qu'il était, pr^t à se rendre. Un autre, devenu fou de désespoir, disait qu'il allait, se brûler la cervelle pour échapper aux flammes menaçantes. » Lo fermier conservait seul son sang-froid.-Tl avisa une ouverture dérobée, assez étroite, que nous parvînmes à élargir et. par laquelle nous pûmes passer les uns après les antres. Ce n'était point le salut encore. Nous pouvions craindre d'être cerné* par les Prussiens, mais, par bonjieur. ils n'étaient point de ce côté et nous gagnâmes lentement, les bois voisins, tandis que l'incendie do la ferme illuminait la plaine. Nous étions sauvés .. » Uîs ministre les cantonnements Ce minis.fre d'Etat, c'est celui dont la nomination est, la dernière en'date : c'est M. Emile Vandervolde. le leader du Parti Ouvrier Belge. Tl nous avait dit le matin : « Voulez-vous que nous allions ensemble sur le front des troupes? On ne nous réunit, pas tous les jours, et l'inaction mo pèse. Comment songer à autre chose qu'à la guerre, en ce moment? .Te veux aller voir nos soldats, leur parler, les réconforter. — en supposant qu'ils'en aient besoin « Et. nous voilà nartis? Certes, le lâissez-pnssfir d'un ministre d'Etat en impose plus que celui d'un humble journaliste. Pourtant, la garde vigilante qui veille aux barrières de Woluwe, de Tervueren ou d'ailleurs l'examine avec autant de précaution et de sévérité que fout autre. Des arbres sont couchés en travers de la route; des voitures de tramway dé'raillées, des monceaux do pavés ont. été disposés de façon à ne permettre aux véhicules qu'un étroit passage en formé de S. Dans les villages veillent, le fusil ou le biîton an poin?. le revolver au côté, des paillards en blouse bleue, portant la cocarde tricolore- Passé le quartier pénéral on a multiplié les sentinelles. Rt les petits soldats, quand ont reconnu le leader socialiste, pâlissent, rougissent. avertissent leurs caiparades. Et. le député socialiste, antimilitariste convaincu. et qui trouvera sans doute dans cette effroyable guerre des raisons nouvelles r.our prêcher le désarmement, le député socialiste, levant, son chapeau, crie avec conviction : « Vive l'armée! Vive la Belgique! ■ Quelle étrange période nous vivons, en vérité!... Il est. vrai que tous les socialistes de l'Europe occidentale comprennent qu'il faut faire' front contre l'Allemagne impériale. Et nous entendions, hier, dire par un socialiste belge, qui passait, jusqu'ici pour très germanophile dans ses sympathies socialistes : « Si j'avais là tous les .. social demokraten », je les ferais fusiller! » Boutade, exagération!... Nous ne savons rien de ce qui se passe en Allemagne à l'heure actuelle.Les aumôniers et les nombreux ecclésiastiques qui servent dans la Croix-Bouge paraissaient très heureux, hier, de causer un instant. avec le leader socialiste. Quant à nos braves soldats, ils étaient, dans la joie en recevant. ses félicitations et ses encouragements, en l'entendant exprimer sa conviction profonde que l'Allemagne finirait par être anéantie. Deux artilleurs, un peu paies, frémissant d'impatience, étudiants de l'Université de Gand, disaient combien ils avaient hâte de marche» au combat : , t Voilà huit jours que nous sommes ici, suç .. te flijkyiyei ». VENDREDI 14 AOUT' rflT EBffîdlf JH ga- ANNEE ...N" 226 — ii ii u .11 'saraggr.aasp

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