Le soir

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s.n. 1914, 19 August. Le soir. Konsultiert 19 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/q814m9284t/
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LE SOIR Chaque jour de 8 à 16 pages BUREAUX : PLACE DE LOUVAIN, 23-25, BRUXELLES Deux éditions : AB à 3 h. et B à 6 h. ABONNEMENTS LE SOIR ost distribué dans toute l'agglomération bruxelloise (rez-de-chaussée) contre fr. 0.30 par mois. Abonnement d'étage : fr. 0.80 par mois POUR îeUTE LA BELGIQUE : 3 mois, fr. 2.25 ; 6 mois, fr. 4.25-, 1 an, 8 fr. On s'abonne à tous les bureaux de poste et eux facteurs en tournée GRAND-DUCHÉ : 3 moi3, fr. 4.50-, 6 mois. fr. 8.50; 1 an, 16 fr. HOLLANDE ; 3 mois, »r. 3.00; 6 mois, fr. 11.50, 1 rfti, 22 fr, UNIO'I POSTALE : 3 mo»3, fr. 7.50, 6 mois, fr. 14.50 1 an, 28 fr. TIRAftP . ion nnr\ cypmdi Ainirc INSERTIONS AGENCE ROSSEL, 29, piaoe de Louvaln (Trourenborfl) , 8aoouraalt ; 68, Marohé-aux-Hcrbes \ Petites annonces (1 à 3 lignes). . , .fr. 1.QO ' La petite ligne . • . 0.40 > Faits divers(lr* partie), la ligne. . • , 6.GO (2«™ partie), 4.00; (3«* partie) • . . 3.00 Sport et Réparations Judiciaires. . S . 3.00 Nécrologies, la ligne « • 2.00 Réclames après les Nécrologies .... 1.50 . , / Annonces : A 591 TELEPHONES { Administration : A 4738 l Rédaction: A 198 et A 3540 Pour la France, l'Angleterre et les Etats-Unis, les annonces sont reçues exclusivement à la Soolétè Européenne de Publloltô, 10, rue de la \ Victoire, Paris, et 1, Snow Hill, Londres, E.C. LA SITUATION RESTE EXCELLENTE L'édition AB du SOIR paraîtra à 2 heures. ' L édition 3 à 8 heures, comme auparavant, le ministre de la guerre ayant autorisé les journaux à reparaître à leurs heures habituelles. L'armée anglaise en smrifîhîa Un de nos amis, passant en auto à... — nous vous dirons où plus tard, — a rencontré l'armée anglaise marchant en ordre de bataille. Rien de plus empoignant, et de plus curieux à la fois, nous disait-il, que ces fantassins, ces cavaliers, ces artilleurs couverts de fleurs, passant, acclamés par une population enthousiaste; tandis que, derrière elle, venaient, avec le charroi des munitions, la multitude des autos commerciales, les milliers de voitures de peake-frean, de piccalilly, de lyon's, portant les vivres et approvisionnements. Impression curieuse de force résolue, d'ar- AIIY (De notre envoyé spécial) In r.na!_uSirA Sn Htii^ vue iu ijut wivo uemo ia cauii Tirlemont, 15 août (minuit). (Lettre transmise ce matii seulement par la poste. Je reviens d'un tour aux avant-postes. Cette fois, c'est bien la guerre. Le pays es occupé non par des militaires aux souliers ci rés et aux cheveux séparés par une belle raie Il n'y a ici que des soldats combattants. Tou: ont les mains noires, le visage jauni et tann< par la boue et la poussière, les bottes couverte: de terre, les uniformes maculés. Ce sont des gens qui sorteat de la tranchée que l'on rencontre sur le chemin, prenant quel que repos. Ils viennent de se battre, il y a quel ques heures à peine Ils oiU vu éclater le: shrapnels au-dessus d'eux, ils ont entendu sif fier les balles et crépiter les mitrailleuses. Il: ont vu leurs camarades tomber à leur côté. 11: ont entendu les blessés crier de douleur et le mourants agoniser dans des soubresauts. Il ont vu l'ennemi s'approcher d'eux, ramper 01 s'élancer à l'assaut, en poussant de ces cri: sauvages, comme ont fait les Allemands dan toutes leurs rencontres avec nous. Ils ont ré sisté à la crainte, ils ont obéi à leur sang gé néreux qui les portait en avant et décuplai leur force et leur adresse pour abattre l'advei saire. Ils ont eu dans les yeux les horreurs e la grandeur de la guerre. Et ce sont eux qu nous rencontrons et qui, tons les cinq cent mètres, nous crient d'une voix mâle et rude «n croisant la baïonnetie : — Qui vive I L'auto s'arrête. On cause un peu. Quel spectacle dans la nuit ! C'est un peupl-de fantômes. A travers les champs voisins voici des postes à distance régulière. Les hom mes sont armés et, debout, gardent le silence Çlus loin, près des bois, on devine des senti nelles, l'oreille attentive, la main sur la gâ chette du fusil. En arrière, des pelotons ont formé le: faisceaux le long des routes et des fermes Dans le noir, des masses sombres surgissen tout à coup, soldats silencieux, auxquels la nui n'apporte pas le repos, mais donne au con traire des soucis nouveaux. Car l'ennemi est proche. Il est à deux ou troi; kilomètres. Attaquera-t-il la*nuit? Chacun est prêt, simplement, à agir en sol dat. Je remarque que si le soldat ne parle pas c'est non par suite de ses soucis, mais par suit» de son insouciance et de sa parfaite tranquilli té d'âme. Le feu l'a rendu grave. Mais il y vt comme à son travail quotidien. Fait curieux, alors que dans quelques heures peut-être, la contrée sera le théâtre de combat: terribles, la population, dans la nuit, reste sui les portes ; les gens circulent, rentrant tardive ment des chariots chargés de récoltes. De véri tables grappes d'enfants sont aux carrefours Peu à peu, cependant, chacun rentre et s'en + * ★ Nous disons: c'est la guerre. On sent l'e nemi, là-bas, pas bien loin, dans l'ombre. L'Allemand 1 On sait qu'il se retranche, qu'il attend d< renforts, qu'il s'efforcera de venir traltreus ment, dans le noir. Il a perdu tant d'hommi en nous attaquant le jour ! Notre front est très étendu. Nos troupes oi été renforcées. Nous croisons des batailloi qui vont prendre leurs positions sur des ha teurs, qui derrière des cours d'eau — ils abo: dent ici — qui à un débouché où les feux coi vergents arrêteront l'ennemi impuissant et f' lieux. Que ces bataillons semblent longs compacts, danc la nuit 1 On travaille aussi la terre. Des tranché* l'appuient aux routes. On les a abandonné» pour occuper des positions plus avant, dâi ces terrains accidentés, marécageux et boisé Des milliers d'hommes sont ici, proches. 0 n'entend pas un cri, pas un bruit; seul le roi lement de l'auto trouble le silence. Il y a si ces champs quelque chose de lourd. Soudain, un bruit sec déchire l'air Des fi sils ont tiré. n A — On tire vers Sevort, nous dit une sent nelle. On a un peu tiraillé dans l'après-mid Les Allemands creusent des tranchées. Des gens louches entourent notre auto, nor demandant le chemin avec un accent étrange Nous filons sans répondre. Une patrouille part à leur recherche, et noi; recommande de filer. Nous avons atteint Diest, qui dort. Nous n venons par la route de Tirlemont, où nou voyons plus d'un curieux spectacle. C'est la guerre. Demain, peut-être, c'est 1 combat. un butiiuai b s i « ** ui^iuhuu Hier après-midi, non loin de Tirlemont, j été témoin d'une poursuite dramatique. Cela passait dans les airs, à quelque mille mèti de hauteur. Un taube parut dans le ciel, taisant cnten<3 le bruit de son moteur. Il marchait dans la rection do Hasselt, donc vers ses troupes. Se daln, un biplan parut. Il poursuivait le taul le gagnant lentement de vitesse. Le taube s leva. Le biplan s'éleva à son tour. Chacun savait de surplomber l'autre, pour lancer projectile sur l'adversaire. Tout ù coup le tau s'abaissa; le biplan avait l'avantage et s'avj çait rapidement sur son ennemi. Celui-ci mit à virer sur son aile gauche, en mêr temps qu'il reprenait la hauteur. I.c bip! semblait un peu désorienté et ne suivait pl le taube. Plus lentement, cependant, il vira reprit la poursuite, qui se perdit dans la diri tion de Diest. La foule était accourue à ce spectacle trai que. Bien longtemps après la disparition d deux avions, elle regardait encore... Nous n'avons pu savoir jusqu'ici quel était poursuivant. Ajoutons que les taubes ont une .sorte d'éi celle. Sur la commande de l'aviateur, cet éperon se détache comme u. e masse et vient tomber sur l'avion qui s'est laissé surplomber, te neuji il au i. ut: yaii, eu yctit. La garde civique de Tirlemont fait 01 rmennmfepe C'est un fait d'armes. Un piquet de gardes civiques gardant la voie du chemin de fer, près de Bost, aperçut des uhlans à cheval. Le piquet se porta en avant et tira vers le groupe. Aussitôt les uhlans sautèrent à terre en jetant leurs armes. Les gardes s'approchèrent et les firent prisonniers, au nombre de 20, dont 2 officiers, et un gradé. Le sergent Chaltin commandait le piquet. Il fit ramener les prisonniers à Tirlemont et les interrogea. Un terrible aveu : les Allemands Le sergent Chaltin lui-même nous a rapporté la conversation qu'il a eue avec les officiers allemands. En voici la substance : — Pourquoi commettez-vous des atrocités contre la population civile ? — L'Allemagne est entrée dans une guerre terrible. Nous combattons par tous les moyens, Au surplus, dans tous les villages, les paysans ont tiré sur nous. — Croyez-vous que vous serez vainqueurs? — Je ne sais qu'une chose, que savent tous nos officiers : nous avons tous juré de ne rentrer en Allemagne que si nous sommes vainqueurs. Si nous sommes vaincus, nous devons mourir. — Vous êtes prisonniers de guerre, ot nous vOus traitons bien. Oue faites-vous de vos pri sonniers r — NOUS NE CONNAISSONS PAS DE — Ce que vous dites est épouvantable. Vou fusillez donc tous ceux qui tombent entre vo mains ? L'officier allemand garde le silence. Plusieurs des gardes du sergent Chaltin on entendu ces déclarations de l'officier allemand A noter que parmi les soldats faits prison niers, l'un, qui parlait un peu le français, « demandé s'ils seraient fusillés. On lui a répondu que non. Aussitôt jes visa ges plutôt mornes se sont éclairés d'un sourire Ils ont fait savoir que les officiers leu avaient annoncé qu'ils seraient fusillés par le Français, s'ils étaient faits prisonniers. La déclaration de l'officier est grave. Elle es corroborée par celle des hommes qui croien que les prisonniers sont fusillés. Il faut éclaii cir cela. Et si cette pratique monstrueuse es établie, à charge des Allemands, des mesure doivent être prises par les armées française anglaise, russe et belge. Espérons encore que ce n'est qu'un cauche i iuui . iuuio \-iij un oai/iit a. a eu : ! fi Mirihaf dn Oinant (ssiitfi \ Après les engagements d'éclaireurs du s medi matin 15 août, que nous avons raconté s'est livré l'après-midi, un combat plus impo tant et plus. violent qui mit en présence di Français, dans Dinant, des forces allemandi d'avant-garde supérieures. Vers 3 heures, les 500 hommes d'infanter française qui se trouvaient sur les hauteurs < la citadelle furent délogés de leurs positioi par les Allemands. Beaucoup inférieurs en nombre, ils se repli rent sur la ville en descendant les 408 marchi des escaliers de la citadelle, aboutissant à Grand'Place et au pont. A coups de mitrai leuse, les Allemands, du haut de l'ancien foi les décimèrent. Cependant de la rive gauche les Français, qi avaient installé des mitrailleuses à l'Hôtel M derne, ripostaient à l'attaque allemande, 1 raient sur la citadelle et causaient à l'ennen de fortes pertes. L'infanterie allemande n'osa pas suivre 1< Français dans la. périlleuse descente de l'esc: lier. Ils se dirigèrent vers la ville par la ri Saint-Jacques qui contourne la citadelle soir 1; quelle ils avaient planté le drapeau du kaise Les Français, qui barraient la rue, durent s replier, traversèrent le pont sous le feu des A lemands et allèrent se poster au passage à n veau de la rue de Philippeville. A ce moment il était 4 heures-. L'artillerie française entra en action. El; vint prendre position sur les hauteurs de 1 rive gauche, près du chemin de Bon-Secour; Elle dirigea sur la citadelle et sur le platea qui s'étend derrière un feu très nourri qui, no seulement fit taire les canons allemands, mai obligea l'ennemi à se retirer. Cependant une cinquantaine de fantassin allemands avaient pu passer le pont. Ils arr vèrent, toujours tirant, à l'entrée de la rout de Philippeville, non loin de la gare. Les Frar çais. renforcés, se jetèrent sur eux, baïonnett en avant, et, dans une charge furieuse, les ma: sacrèrent jusqu'au dernier. Puis, prenant l'offensive, ils escaladèrent 1 citadelle, les uns par l'escalier, jonché de et davres, les autres par la rue Saint-Jacques e toujours soutenus par le feu efflcaoe de l'arti lerie, ils refoulèrent les Allemands loin/sur 1 picMtiilU. ; A 6 h. 30 un soldat, français arrachait le d: peau allemand de la vieille citadelle qui, ( 3 puis de nombreuses années, n'est plus qu' vestige historique sans valeur militaire. Les Allemands auraient eu plusieurs millic d'hommes hors de combat. Les pertes frc i çaises, quoique sensibles, sont beaucoup mo: 3 dre. Ce grand écart entre les pertes des uns ; celles des autres est compréhensible par ce f< que les forces françaises surprises à 3 heui ; étaient relativement faibles, tandis que de vé tables masses allemandes ont été balayées i - plateau par l'artillerie française qui assura succès de la journée. Mais il n'y eut pas que des soldats tués combat. | M. Léon Moussoux, propriétaire de l'Hôtel \ la Tête-d'Or, reçut une balle en plein front ' fut tué net au moment où, rue Saint-Jacqu< il relevait un blessé. [ D'autre part, le facteur des postes de Bc . vignes fut frappé à. mort par un éclat d'ob y au moment où il rentrait chez lui. ! Un obus est entré par la fenêtre au Café P son, route de Philippeville. Plusieurs maisons ont souffert, surtout da: i le quartier Saint-Médard, dont les habitan* effrayés, sont 'partis. i Pendant la bataille, les habitants de Dinar terrorisés, s'étaient cachés dans les caves. Sur la hauteur le château et la ferme de Me ont MA înr.p.n^iA* COMMUNIQUÉS OFFICIELS La situation reste excellente UNDI, 10 heures soir. Les troupes allemandes, qui ont fthoué hftr dans leur tentative de marche par le pays, se sont retirées aujourd'hii sa?, combattre. L'échec subi par la cavalerie allemande au combat de Hj !en i'i rendue visiblement circonspecte. Dans la journée de dimanche elle a irirché avec prudence et s'est retirée sans s'engager sérieusement. Toutes les tropes allemandes signalées ces jours derniers sur le front de notre armée ont pis d'ailleurs une attitude nettement défensive et partout se retranchent. La journée d'aujourd'hui s'est dcc passée sans combat ni rencontre d'au-ciittR snrta. MARDi, 1 heure. Rien de changé depuis hier. La situation reste excellente pou nos armées. Sans que nous puissions indiquer |uoi que ce soit sur la position des belligérants, nous croyons pouvoir dire qu toute attaque vers le centre du pays paraît définitivement arrêtée. Ottignies, 18 août (matin). Aucune troupe ennemie n'est sigr lée dans les environs. Landen, 18 août (matin). Il n'y a aucun Allemand à Lander La cavalerie allemande s'est cantonnée entre Attenhoven et Velm. » Gembloux, 18 août, 3 h. 45 (matin). Aucun mouvement de troupes n'a signalé dans les environs de Gembloux. Trois appareils télégraphiques Morse onctionnent. L'admiration de la FM eî du Président de la RéDuRifloe oeur l'armée Mes Une éminente personnalité belgej'ient de rentrer de Paris. Elle y a rencontré et le Présiderlet les ministres de la République. M. Poincaré lui a exprimé sa vi{ admiration pour l'ardeur splendide, le courage, la valeur indomptable de limée belge, sa joie de voir les soldats de la Belgique amie combattre aux côtésde l'armée française. Tous les ministres et, avec eux, Aide Fveycinet, ancien ministre de la guerre, ont déclaré que la Belgique avait ren» à la cause de la civilisation et de la liberté un inoubliable service, qui dépu'àouiif; « cc qu'o aurait jamais p<i nitnn- rire d'elle et, de son armée. COMMUNIQUE OFFICIEL FRACAIS Ce que raconte un soldat allemand qui a pris tsart à î'atfeLcme de Liésre PaTis. 17 août Un communiqué du ministère de la gue: dit que dans la région de Bôlfort un gra ! nombre de prisonniers ont été traités avec ; dernièro sauvagerie. Les Allemands les désl billèrent, les poussant devant leurs lignes, exposant, presque nus, aux balles français 1 Ils en jetèrent d'autres dans le canal, les r« rant et les y rejetant encore. Un Français en traitement à Besançon, a i frappé à la tête et au côté à coups de cro: et de talon par un soldat allemand, qui le tr na sur le sol. Un autre Français a été ache à coups de baïonnette. Quelques officiers sayant de retenir leurs nommes n'ont pu parvenir. Un enfant de 7 ans, s'amusant à ^ gny à mettre en joue une patrouille avec fusil de bois, a été fusillé. Des Allemands vils, en Alsace, tirent sur les Français. A Cernay, une section déployée devant IV nemi a perdu 38 hommes, tous atteints par c coups de feu qui ont été tirés du village avs qu'aucun soldat allemand y eût pénétré. A Lutrau, un instituteur a tiré sur une j trouille de cavalerie, tuant deux chevaux. Un sergent allemand, d'origine alsacieni qui a participé à la bataille de,Liège, pi quitta l'armée allemande pour s'engager da l'armée française, raconte qu'il a été convoq la veille de la mobilisation et envoyé au 1( d'infanterie. Au début, participaient, à l'attaq de Liège, une partie du 9e corps, le 8e et le 1 corps entier, ot une brigade du 4e corps, air que 3 ou 4 compagnies cyclistes qui ont f compagné la division de cavalerie qui a fro chi la Meuse à Visé. Au début, le moral d Allemands était bon. Les officiers leur exp quaient que l'Angleterre restait neutre, que J Belges les laisseraient passer sans résistam que la situation était bien meilleure qu'en 13" 1 dans quinze jours. Le régiment arriva le août près d'un château, où il bivouaqua. Le hommes étaient éreintés. Ils avaient été nourri uniquement de conserves et d'eau depuis AU la-Chapelle. Le 5 août, dans l'après-midi, 1 général von Emmich annonça que la ligne d combat ayant subi de fortes pertes, la brigad devait avancer. Le 165e commença son mouv< ment en avant, mais il lui est arrivé un fie de tirailleurs de la ligne de feu, fuyant dans 1 plus grand désordre devant la contre-attaqu des baïonnettes belges. Le 165e recula en bo ordre jusqu'à Goi'fontaine, où les hommes n çurent un premier repas chaud depuis tro: jours. Les hommes étaient complètement d< moralisés, exténués, fatigués et souffraient d la faim. Les prisonniers leur apprirent que 1 Belgique et l'Angleterre avaient, déclaré 1 guerre à l'Allemagne. Dans la nuit du 7 aoû le sous-officier commanda à la patrouille d'à 1er sous bois, mais elle fut dispersée par de lanciers belges. Le sous-officier, grimpa sur un pommier réussit ensuite à gagner un village où il trouv des vêtements civils. Il gagna ensuite Liég Bruxelles et Paris où il s'est engagé dans corps des Alsaciens-Lorrain-. Trois points intéressants résultent, de ce r cit : 1° Que les fantassins allemands craigne] grandement la baïonnette et lâchent pied quar ils voient une rencontre corps-à-corps inévit ble ; 2° Que les officiers allemands se plaigne] violemment aue l'artillerie allemande n'appu pas suffisamment les attaques de l'infante-rû 3° Que les réservistes font l'opinion et flxei le moral des troupes qui était détestable devai Liège à la suite de l'extrême fatigue, du mai que d« nourritnre et de la surprise de l'attituc l'eîcre. Les Âtracités allemandes NOUVEAUX FAITS Le comité d'enquête sur l'observation des lois et coutumes de la guerre signale k faits suivants commis par les troupes allemandes opérant en Belgique, qui sont dès . présent établis Dar le témoiarnaere orécis de nombreux témoins oculaires : t , 1° Le mercredi 12 août, après le combat Haelen, des fantassins allemands ont achevé coups de revolver dans la bouche le comme , dant Van Damme, qui était si grièvement bl< sé qu'il gisait face contre terre, j 2° Le lundi 9 août, à Orsmael, les Allemart ont relevé le commandant Knaeflen, griè^ , ment blessé, l'ont dressé contre un arbre : ont tiré sur lui pour l'achever. Ils ont ensu: frappé le cadavre à coups de sabre. 3° De nombreux soldats blessés, désarmés incapables de se défendre ont été maltrait ou achevés par certains soldats allemands. I. enquêtes révèlent chaque jour de nouveai faits de ce genre. 4° En différents endroits, notamment à HoL . gne-sur-Geer, à Barchon, à Pontisse, à Haele î à Zelk, les troupes allemandes ont tiré sur d i médecins, des ambulanciers, des ambulanct des voitures ambulancières 5° A Bqncelles, une troupe de soldats ai: mands marcha au combat précédée du drapeî 5 belge. • 6° Le jeudi 6 août, en avant d'un fort de Li ge, les soldats allemands ont continué à tir ! sur des soldats belges <ïui, désarmés et cern dans une tranchée, avaient hissé le drape* t blanc. ; 7° Le jeudi 6 août, à Vottem, près du fort i 5 Loncin, un groupe de fantassins allrmanc : ayant arboré'e drapeau blanc, les soldats bi ges s'approchèrent pour les faire prisonniei Quand ils furent à bonne portée, les solda allemands ouvrirent le fou sur eux. Voir plus loin nos Dernières nouvelle AUJOURD'HUI le "SOIR" se vend 5 centimes Un avion allemand descendu à Givet Paris, 17 août. Un communiqué annonce que ce matin, à 6 heures, à Dinant, sept uhlans faisant partie d'une patrouille ont été tués. Les autres se sont enfuis. Un avion allemand faisant une reconnaissance au-dessus de Givet a essuyé des coups de feu et est tombé à Hastières. Escarmouches Ce matin on a signalé une escarmouche à Grand-Menil. Des soldats cyclistes français ont été poursuivis par des uhlans. Les cyclistes les ont attirés dans une embuscade. Deux uhlans ont été tués et les trois autres, blessés, sont morts neu anrès. Les atrocités allemandes Ce matin, des troupes allemandes ont tué à Grand-Lezz, un porteur de télégrammes qu ne voulait pas communiquer le texte de ses dépêches. Hier, à Gembloux, quatre lanciers qui défendaient un pont ont été attaqués par une cinquantaine d'Allemands. Un lancier a été blessé et les trois autres ont pu s'échapper. Un habitant de la localité, qui avait assisté à cette attaque, a été tué par les Allemands. Le château de Marche-les-Dames dynamité Namur, 16 août. Une importante découverte a été faite à Mar che-les-Dames. Des soldats se trouvant dans le château d< Marche-les-Dames, appartenant au duc d'Aren-berg, furent surpris par les allées et venues, la nuit, d'un intendant. Ces dernières nuits, un soldat de faction ouvrit une caisse que transportait l'intendant. Cette caisse contenait des matières explosives. L'autorité militaire fut prévenue. Le propriétaire du château, sa famille et toute la domesticité ont été arrêtés Le génie belge a fait sauter le château e toutes ses dépendances. i p r.hflt.pnn possédait des oubliettes. L'affaire fie Sart-Risterl Parmi les derniers blessés amenés à l'ara bulance de la rue Brialmont se trouve uj brave soldat du 1er chasseurs à cheval d Tournai, qui fut mis à l'épreuve avant-hie à Sart-Risbart, où se place l'épisode princi pal de La bataille qui eut lieu entre Jodaign • ' vj-j.vj i' ùl, p'our préciser plus exactement sur une ligne' allant de Lécluse à Longue ville. Ce soldat est un Dourois, un Borain (c n'est pas le seul qui soit dans cette ambu lance). Il a été amené à Bruxelles avec un fracture du genou. Malgré tout, il a le soi rire. Il est de bonne humeur, il plaisante «Que voulez-vous? nous dit-iL On ne fai pas d'omelette sans casser des œufs...» C'est dans les mêmes dispositions que j trouve à côté de lui un autre soldat, des et virons de Péruwelz, un lancier qui fut Liège, à Saint-Denis, dans le Limbourç t au combat de Haelen, où il eut la cuisse tr£ versée de part en port par une balle allt mande". Ce lancier rit au souvenir de 1 frousse avec laquelle se rendaient les uhlan sur lesquels ses camarades et lui pointaier leurs lances. Il hausse les épaules quand j lui demande si le sifflement des première balles lui a fait peur. Mais revenons à l'affaire de Sart-Risbai et ou récit que nous en a fait le chasseur Co mant. — Tout mon régiment, dit-il, stationna sur la route longeant la ligne vicinale d Wavre à Jodoigne. Déjà des reconnaissaï ces que nous avions poussées en avant not avaient permis de capturer ou de descendi quelques hussards et uhlans. Tout à cou] sur notre flanc gauche, nous aperçûmes d« forces importantes précédées de gendarme belges ou, plutôt, de pseudo-gendarmes. Nou ne tardâmes pas, en effet, à constater qi: c'était une ruse de guerre de plus. Malhei reusement, les Allemands s'étaient rappr chés et, avec leurs mitrailleuses sur a ut nous canardaient. On nous fit faire dem tour et escalader le remblai de la ligne vie naîe. Malchance : nous allâmes par errei. trébucher dans un chemin creux. Mon ch val fut tué sous moi. J'avais terriblement mi au genou. Cependant, je me mis à rampe Les balles sifflaient à mes oreilles. Je pa vins ainsi à rentrer dans nos lignes, où, av< un sergent blessé, on me mit sur un chevi qui nous ramena à Wavre. Cependant, Sart-Risbart. nos grenadiers étaient inte venus énergiquement., avaient jeté la pan que parmi les cinq ou six mille Alleman< qui nous avaient pris par surprise, et, dai un petit bois de sapins, leur avaient pris v grand nombre de mitrailleuses. Les nertes allemandes Extrait d'une lettre d'un sous-officier t lanciers : ... Vers minuit notre colonel apprend par 1< avant-gardes que 2,600 Allemands sont réfugi dans le bois de sapins de la localité. Il n'a. p; fallu cinq minutes pour se mettre d'accord. E un clin d'œil le bois fut incendié et on sait qi les sapins brûlent comme une traînée de po dre... De toutes parts on vit à la lueur du f< nos ennemis prendre la fuite. Mais comme ( le pense bien, ils furent abattus comme d lièvres au cours d'une partie de chasse. L envahisseurs n'eurent pas moins de 850 moi et presque autant de blessés. Le reste de bande, dans sa fuite folle, aura certaineme eu la rencontre de nos alliés qui ne les auro na.* éntn renés nlus nue nous I Patrouilles allemandes dam le Nord Un communiqué officiel de l'état-major, à h. soir, dit que des patrouilles de cavalerie lemande ont été signalées vers le Nord, m* qu'il n'y a pas lieu de s'en inquiéter, ces i tits groupes de uhlans et de hussards ont e vus dans d'autres parties du pays, où ils o passé sans grand dommage pour les habitan tants. La garde civique d'Anvers su niée! de ouerre 1 Un arrêté du gouverneur militaire d'Anve dit que la garde civique qui a été requise , 3 août est mobilisée à partir du 18 dans la î sition tortillée d'Anvers, et doit être sur pi de guerre. Ce que disent les Allemands Lettre d'un soldat Un soldat prussien, blessé devant Liège, écrit à sa famille : Le 2 août 1914, nous partons de Gettingen à 2 heures du matin. Malgré la nuit très noire, nombreux sont les parents et les amis venus pour assister à notre départ. Nous passons par Girzhalle et Cologne, et nous arrivons par marches forcées à un petit village de la frontière . belge. Nous y passâmes la nuit. Il pleuvait très fort. Nous fûmes trempés. A notre grande surprise, nous constations bientôt que les Belges avaient barré les routes afin de nous empêcher de passer. Ne pouvant plus avancer, nous avons dû bivouaquer dans un village belge dont tous les habitants avaient pris la fuite. Nous avons fait un séjour de six heures dans ce village. Puis ordre fut donné de poursuivre, malgré tous les obstacles, notre chemin. Et nous avons marché tant et tant que bientôt nous étions complètement épuisés.Nous avons campé, à 4 heures de l'après-midi, dans un autre village belge. Mais à peine prenions-nous quelque repos que l'alarme fut donnée. Nos avant-postes étaient subitement attaqués par des soldats belges. Alors nous avançâmes, par une pluie battante, jusque 2 heures du matin, nous tombâmes sur l'ennemi la baïonnette au canon. Nous devions nous défendre contre nos amis les Belges. Mais nos prévisions ne se réalisèrent pas. Nous pensions les refouler. Or, nous tombions les uns après les autres. N«tre capitaine, qui se trouvait sur, la première ligne, fut tué ; ce fut ensuite notre commandant, puis presque tous les officiers de notre régiment. L'affolement et la surprise furent tels que nous avons tiré nous-mêmes, par erreur, sus le 74m0 régiment d'infanterie. A l'appel qui a suivi cet engagement, il ne restait guère que vingt et un hommes de notre compagnie. Au moment où j'écris ces lignes, nous sommes de nouveau en bataille, l'ennemi est là devant nous, il tire et je reçois une balle à la inmhP. La rue du Perron liégeon En séance du 12 août 1914, le Collège échevl nal de Saint-Josse-ten-Noode a décidé de don ner la dénomination de « rue du Perron lié geois » 4 la partie de la rue de Cologne, situé' sur le territoire de Saint-Josse-ten-Noode. L'héroïsme de nos soldats Le récit d'un milicien walloi Le soldat L..„ de Pâturages, adresse à ses parents le récit d'un combat dans lequel il s'est battu contre les casques à pointe, pour nous servir de sa propre expression. On le lira- avec intérêt : le 14-8-1914. Chers parents, Victoire 1 Victoire ! J'ai eu la première rencontre avec ces sale* bougres. J'étais avec les mitrailleuses ; on nous enveie en marche forcée à.., ; nous voilà partis à 10 heures du matin, nous arrivons à 2 h. HZ, •n entend le canon allemand. Le général commande: « Les mitrailleuses en avant 1 ». Nous veilà partis comme des lions. A 2 h. 3/4, commence le feu. Nous n'étions pas encore à l'ouvrage de deux minutes que mon caporal tombe mort d'une balle. Plus de chef de pièce 1 Qu'est-ce que je fais ? Je me place à la pièce et je commence un feu rapide sur les casques à pointe ; je les vois tomber comme des mouches. Une heure après, je reçois un éclat de shrapnell dans la figure : je l'ai échappé belle; L'éclat est passé tout à fait à ras, et je ne suis que légèrement égratigné. Je m'acharne, on amène le drapeau.Le lieutenant porte-drapeau dit: «Songes que c'est vos mères et vos femmes que vous défendez ; regardez le drapeau. » A ces paroles, tous les Belges s'élancent comme des lions sur les Allemands, sous une pluie de belles et d'obus, nous gagnons du terrain. Les bougres reculent en désordre. Je me remets à la mitrailleuse ; un camarade charge, je pointe et fire. C'est le dessert. Tous les Allemands qui se sont un peu levés tombent comme des mouches. On entend leurs canons à tir rapide; ça ne fait rien pour un Belge: nous continuons. Le caporal de la pièce à côté de moi tombe frap' pé aussi; les deux hommes veulent s'enfuir, ils tombent aussi ; je reste seul. Je mitraille.Me voilà encore atteint à la capote: Je n'ai rien. Le 4e lanciers charge. Enfin, les Allemands s'enfuient. Je bats en retraite. Je rencontre le major Lecorte qui me crie : « Mon ami, voici encore une mitrailleuse et des cartouches. > J'avais la figure pleine de sang. Je m'élance sui la pièce et tire pendant que le major me dit 1? distance. Deux vaches qui étaient à deux mètres de neus tombent frappées de balles. Quand J'ai eu tiré tontes mes cartouches, le majoi m'embrasse, demande mon nom et ma compa gnie. et il pleure de joie. Maintenant, il est S heures du soir ; c'est le calme sur la boucherie 5 vous ne sauriez vous faire une idée de ce que * c'est. Mais cela n'est rien, car nous avons eu ' la victoire et Je sui* sain et sauf. Des compliments aux camarades, et Je vous embrasse tous bien fort. Ayez du courage au tant que moi. Ce que raconte un prêtre belge expulsé rie Metz M. de Mun raconte dans lVEcho de Paris» qu'il eut hier une conversation avec un prêtre belge expulsé de Metz le 12 août. Ce prêtre déclare que le 11 août un décret ordonna à tous l'es étrangers de quitter Metz, sous peine des pires chfttimefits, dans les vingt-quatre heures. Seuls les malades et les employés des établissements d'utilité publique pouvaient demander un sursis. Le prêtre belge voulut en bénéficier, mais le géné-t rai commandant lui refusa tout sursis soua , prétexte que les Belges se sont montrés trop mauvais. Le 12 au matin, les Belges turent parqués dans des wagons et débarqués à Novéant. Le voyage fut un véritable supplice par suite de la grande chaleur. A Novéant, les expulsés furent formés en colonne et es-l cortés par des soldats ils furent conduits jusqu'à Arnaville, qui était encore occupé i par les Allemands. Là le commandant allemand leur dit : «Allez maintenant devant vous ! »La petite troupe, au nombre de douze cents personnes, arriva à Pagny-Moselle, où ils furent recueillis par !a population. Le prêtre raconte que Metz est torrorisé. Tous les hommes de 18 à 60 ans sont mobilisés. La situation de ces malheureux est horrible. Ils ont des parents dans les deux armées, mais gardent l'espoir au fond du cœur, i Metz est occupé par des réservistes qui, au ; début, étaient tranquilles à la suite des mensonges répandus; mais, actuellement, les nouvelles commencent à arriver. Le moral est atteint. Les vivres manquent. -ov ®Re ANNF.E MERCREDI ÎQ AOUT 1914. fiDTTmN A R No 231

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