Le soir

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09 Dezember 1918
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s.n. 1918, 09 Dezember. Le soir. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/hh6c24rg2n/
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ABONNEMENTS ■■-Provisoirement. 2 fr. par mois pour Bruxelles et la province, soit 8 fr pour la période l#r décembre 1918-31 mars 1919. Nous espérons que la baisse des matières première! nous permettra d'appliquer bientôt de nouveaux tarifs mieux V;ti concordance avec le passé. Les Allemands nous ont spécialement pillés ; ils ne nous ont laissé qu'une vieille machine. Nous paraissons actuellement dans l'es conditions de fortune, et en format réduit. Nous avons commandé un matériel complet en Amérique. LE SOIR —— ■ — . . li,..,Biuuwirm.a. rv. W Romandes d'emplois (tarir réduit) . . a pemei Bgnee. l.ûû Toute ligne en plus. 0.46 Toutes autres rubriques ou annonces commerciales. . la ligne, O.M Faits Divers (lr# partie) — 8.00 — (2U* partie) ...#•» — — (3»* partie) ...... — Sport et Réparations judiciaire! • . . * * a.Od Nécrologies ....•••• — 2*1# Réclames avant les annonces. . , • • — Tliéfttres et Spectacles ...... — Téléph. : Annonces : A 591 — Administ. : A 4738 » Réd. : A 196 et A 8149 Rédaction et Administration : 23, Place do Louvaln, Bruxelles. Veux édition* : AS a 2 b. et B à 6 II. , — " "MM LA SEMAINE D,us un livre paru hier, ((La Démocratie après ia Guerre», M. Ad. Prins écrit ces lignes : Les ébranlements volcaniques causés par ces luttes titanesques, les vicissitudes de la guerre et de la politique frappent les imaginations à jet continu, le tumulte orageux des pensées dans le vertigineux bouleversement de l'univers, tout cela a remué les cerveaux autant que les plus savantes leçons... Oui, les tragiques événements que nous venons de vivre ont remué les cerveaux — sans y mettre des vues i)ien nettes sur la situation. Durant la guerre, nous avons eu de braves gens qui se réclamaient constamment des méthodes do gouvernement et de modes d'existence du temps de paix. Ces braves' gens — dont nous ne discutons pas la bonne foi — nous auraient incontestablement fait perdre la guerre si on les avait écoutés. Déjà ils nous avaient orientés-sur une dangereuse pente. Fort heureusement Clemenceau vint... Aujourd'hui nous sommes menacés d'un autre danger, qui nous enlèverait les bénéfices d-e la victoire si l'on n'y apportait remède. Il règne dans toutes les classes de la société u-ne véritable fièvre, une agitation fébrire, fort compréhensible d'ailléupj, mais qu'attendre do bon de 1'impatienco ( A quelques rares exceptions près, ceux qui voulaient vivre une vie de temps de paix en temps de guerre ont fini par comprendre leur erreur, — les év*éne»ments, de prodigieux événements, aidant. 11 faut que ceux qui s'étaient imaginé que la vie du pays reprendrait comme avant au::t 1914, quelques heures après la signature de l'armistice, se fassent une autre caricc-pUon de la situation — de la situation réelle. Plus la maladie a été longue, plus le malade met de temps à guérir, à se rétablir. Pendant quatre ans, des millions d'hommes se sont battus; pendant quatre ans, on a négligé tous les travaux productifs, abandonné en partie les champs; pendant quatre ans, des iiordes de barbares ont pillé et dévasté notre pays. Ce n'est pas en quinze jours, ni en quinze semaines, que l'on pourra remettre les choses en état. Le pays a faim d'organisation. Le pays a soif de liberté, répète-t-on. Eh I oui. Et le 'pays a raison. Mais le temps des miracles est passé. Nous n'avons ni télégraphe, ni téléphone, ni chemins de fer, ni bateaux... et 1 c'est ici qu'il convient de se souvenir du conseil de La Fontaine : «Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage. » Par la patience et la longueur de temps nous avons eu raison de la plus formidable ma-chi:»e da gûorre que lèmonde ait connue; par les mêmes moyens nous vaincrons la détresse *~de l'heure présente. Que l'on avise tout ; d'abord aux choses essentielles, les plus urgentes : les vivres, les vêtements, le gaz et le charbon, — car l'hiver est là. - Ceux qui invoquent la liberté ont raison, mais cetix qui réclament de l'organisation n'ont pas tort. La liberté entière, la libre concurrence, ferait peut-être l'affaire de nombreux consommateurs, mais elle infligerait £es pertes imméritées à nombre do ceux qui ont tout sacrifié pour soutenir le pays moralement et matériellement. Qui donc voudrait donner une prime à ceux qui n'ont rien fait îxjur la victoire? Que chacun veuille bien se souvenir que l'armistice ne met pas fin à la guerre et que tous les pays de l'Entente connaissent en ce moment les mêmes difficultés que nous. Que chacun-dans sa sphère apporte à la solution du problème national son travail et un peu de cette force morale qui durant qiiat.ro an?, a fait l'admiration du monde. N'épargnons ni suggestions ni critiques à ceux qui se sont donné pour mission d'organiser la Belgique nouvelle,— n\'v-3 " ms-nous des bolcheviks, qui s'en vont répétant : «Qu'on me laisse faire, et en quarante-huit heures tout marchera ! » Oui. tout marcherait maïs comme en Russie probablement. ■ic * La critique est aisée et l'art de gouverner le monde difficile. Au café, en tramway, chacun prône une solution propre à faire le bonheur de ses concitoyens en moins de temps qu'il ne faut pour l'exposer. Seulement, toutes ces solutions sont contradictoires, se heurtent furieusement. Le3 travaux qui, comme le livre d'Ad. Prins, le Syllabus de Baie (« Comment défendre le pays »), la brochure de Nys :(« La Nouvelle Belgique»),s'occupent de la refonte de nos institutions méritent cependant grande attention. Tous nos réformateurs dénoncent le personnel politique ancien. 11 y a accord là-dessus : il est discrédité. Bien entendu, il y a ici, comme partout, des exceptions, — et libre à chacun de se classer dans les exceptions. On trouve aussi que les avocats tiennent vraiment un peu trop de place. Les assemblées «parlantes» sont un mal latin. On s'en guérira. Il n'y a pas accord seulement sur ce <ru"ii ne faut plus, une forte majorité de bons esprits va vers une entente sur ce qu'il conviendrait de faire : Réserver dans no3 institutions, en vertu de dispositions légales, une part d'influence à des mandataires qui, à côté des représentants des grands courants de l'opinion publique, se rattachent plus particulièrement aux intérêts concrets de la nation. Voilà pour les réformes intérieures. Au point de vue extérieur, en ce qui concerne notre défunte neutralité, une opinion semble réunir tous les suffrages : celle de M. le professeur Nys l La question est résolue. Nous avons la complète liberté, la totale indépendance. Plus jamais nous ne l'abandonnerons, plus jamais nous ne porterons le joug. Quelle que fût d'ailleurs notre situation internationale créée par la neutralité permanente, nos liens sont rompus. Insensé qui voudrait en créer de nouveaux. * •k * Alors que tout le monde se plaint des lenteurs que les dévastations des Huns rendent inévitables, une minorité — une minorité remuante — domaa.: s et délais —et (fuels délais, des années peut-être i — pour résoudre la question électorale. Toujours la dualité des mentalités. On ignore trop ici à quel cri se sont faites toutes les révolutions qui ont changé la face de l'Europe. Le suffrage universel pur et simple s'impose. Tout le monde en convient. On diffère sur les voies et moyens à suivre pour l'instaurer. On comprend certains scrupules,— mais que pèsent-ils si on les compare à certains périls ? Nous ne nourrissons pour le S. U. aucun fétichisme. Nous connaissons tous les arguments^ accumulés contre. lui, depuis celui d'Elisée Reclus, qui soutenait que voter — déléguer sa volonté personnelle à autrui — c'était s'avilir; depuis Rittinghausen, démontrant l'inanition d'une représentation où le mandataire peut dire blanc lorsque le mandant dit noir, jwç'Tu'aux adversaires de la démocratie, qui font valoir l'incompréhension totale de certains éléments populaires durant les hostilités. Mais le vote plural est absurde — après la guerre. Refuser l'égalité de vote à un poilu, c'est méconnaître la plus élémentaire des enseignements de l'Histoire. La guerre a tout mis en question. C'était plie ou face. La vie ou la mort.. Comment chicaner quelque chose à ceux qui ont sauvé la vie du pays? Et si l'on s'obstine à vouloir peser le3 voix, que vaut celle d'un propriétaire, d'un p^tit commerçant, à côté de celle d'un savant ? Tout le monda est d'accord sur le fond; ?»-;r ■n '< * * * ptll puUi' ^, J i. U'J u.-. " reurs aux réformateurs passés, présents et futurs. On parle beaucoup de dCviaiocratie. En réalité, il n'y a jamais eu de démocratie, — do gouvernement uu ;-\.r r L. démocratie d'Athènes tant vantee, et avec raison,— la démocratie tic cette Athènes, où l'on pouvait admirer le même jour une œuvre de Phidias, applaudir un drame d Eschyle ou uu discours de Uéiuusthène, celte soi-disant démocratie se composait en réalité de trente mille oisifs, vivant du produit de trois cent "mille esclaves. Une autre erreur, non moins grave, est oelle qui consiste à croire qu'une assemblée délibérante, comprenant toutes les capacités, les notabilités du pays, ferait œuvre remarquable de tous points. Les Romains avaient déjà noté que les sénateurs, pris en particulier, étaient tous dos hommes de valeur, mais que le Sénat se conduisait en dépit du bon sens. La valeur des hommes réunis ne se somme pas, mais s'élide. En France, l'Assemblée Nationale de 1843, réunissait tous les grands noms du pays dans tous les domaines ; Victor Hugo, Lamartine, le chimiste Dumas, etc. Elle se laissa «rouler» par Louis-Napoléon. Enfin, les réformateurs, lés réorganisateurs, ne semblent pas tenir assez compte, à notre sens, du procès pendant entre le capital et le travail. M. Prins rappelle, il est vrai, qu'il a été question, avant la guerre, d'« actions de travail » accordées à des conditions à déterminer à des ouvriers d'une industrie et permettant à des ouvriers d'élite de prendre part aux séances des conseils d'administration d'une entreprise industrielle et aux assemblées d'actionnaires. Il y aurait intérêt pour la paix sociale à intéresser l'ouvrier au sort de l'industrie, lui faire comprendre les difficultés de l'exploitation, les mesures à prendre pour les surmonter. On revient à ce que le baron Emile de Laveleve écrivait dans la préface de la première édition de son livre : «De la propriété et de ses formes primitives », paru en 1891 : ... La propriété est la condition de la liberté... 11 s'en suit que dans toute société organisée, conformément au droit naturel ou plutôt rationnel, tout homme uevr= - 1 au moins viagèrement, non précisément un lot de terre, comme sous le régime exclusivement agricole, mais l'instrument de travail, c'est-à-dire la terre pour l'agriculteur, l'outil pour l'artisan ou une part d'usine pour l'ouvrier de la grande industrie. Le baron Emile de Laveleye no se faisait point d'illusion sur les difficultés et la gravité du problème qui se posait à ca moment-là déjà : Si un souffle nouveau de charité chrétienne et de justice sociale ne vient pas calmer toutes ces haines, l'Europe, en proie à la lutte des classes et des races, est menacée de tomber dans le chaos. Ce chaos dans lequel se débattent les peuples de l'Est nous l'avons évité — jusqu'ici. Notre passé est un sûr garant que no-us l'éviterons encore à l'avenir. * * *• M. Camille Huysmans, qui a pris jeudi soir la parole à la Maison du Peuple après MM. YVauters et Vandervelde, nous évitera d'ailleurs tout faux pas : il va convoquer l'Internationale socialiste. Voilà qui va tout arranger. C'est sans doute Greuiich — l'homme qui voulait acheter les socialistes italiens en bloc — qui organisera la conférence. Les unifiés italiens nous démontreront — comme ils le faisaient durant la guerre — que la Belgique est un pays prospère grâce à l'administration * allemande... et (;uo si les vivres coûtent cher c'est la faute à Wilson. Troelstra, qui ne veut pas qu'on recherche les responsables de la guerre, nous apportera les indemnités que nous doit le Kaiser. Scheidemann, Legien, Muller, Sudekum et autres amis de M. Camille Huysmans ne lui refuseront pas le concours des syndiqués allemands pour reconstruire nos cités, rétablir nos voies ferrées. Lenine et Trotzky — qui fusillent les Spiri-dovvna et emprisonnent les Kropotkine, dont M. Nys vient de publier la plus noble des apologies,— apporteront la solution de la question féminine,, par exemple, l'application de la loi édictée le 5 mai dernier à Sara-tof, d'après laquelle le mariage est aboli, 1 toutes les femmes à partir de dix-sept ans appartenant aux citoyens qui peuvent en 1 disposer à leur gré durant trois iours au : priât de dix roubles par jour, payables à la * communauté. Quant à la question flamande, M. Camille Huysmans est partisan d'une solution économique : il renoncerait à l'Université flamande de Gand si on voulait seulement sup-t primer l'Université française. t Parlons sérieusement. Est-il vraiment pos-r sible qu'un représentant du peuple belge i songe à aller palabrer avec les bourreaux de la Belgique, avec les fous furieux qui ont vendu 1a Russie à l'Allemagne, avec les unifiés italiens qui se sont vantés d'avoir fait Caporetto, avec les Troelstra, les Grimm, les Radek, les Racowsky, tous agents avérés de l'Allemagne ? Pourquoi, puisqu'on y est, ne pas s'aboucher avec Parvus et Furstenberg-Ganetzky ? Le «Peuple» d'hier samedi publiait une lettre du socialiste anglais Gorle, adressé^ à M. Wauters, et que la rédaction faisait précéder de ces lignes : Le Peu-pie reçoit à l'instant les salutations fraternelles, pour sa réapparition, d'un vieil ami des socialistes beiges en Angleterre. Le camarade F.-H. Gorle, conseiller municipal à Watford, rédacteur à l'hebdomadaire socialiste Justice, dont la poche et le cœur sont toujours largement ouverts, nous écrit les lignes suivantes . Eli bien ! voioi l'avis que « Justice » le journal de Gorle, imprimait il n'y a pas longtemps : Une terrible réaction aura lieu et une exécution sommaire sera faite de ceux qui auront manqué à leur devoir envers leur pays et la cause de la démocratie en prostituant l'Internationale au service de l'autocratisme allemand.Il y a fort à parier que la joie des adversaires du collectivisme est au moins aussi grande que celle de M. Camille Huysmans à l'idée que l'Internationale socialiste va se réunir. Pîccoîo. PETITE GAZETTE au minssicrc «e la jusliee M. Corail, substitut du procureur du Roi, vient é d'être choisi pur M. Vandervelde en qualité-da " d chef de cabinet de Sun département. tf IjS président Poîncarc h BSrnx.clîes 151 0.1.prévoit une visite du président de la Répu- q blique française à Bruxelles pour la-mi-janvier pro- r< chaine. q ___ r, On parle aussi d'une visite, plus prochaine celle- ti ci, do M. Deschanel, président de la Chambre lf française, né à SchaerbeeJc, on le sait, et désireux de revoir les lieux où «'est passée son enfance. ^ S.a manifestation SS«over S( M. Hoover n'ayant pu arriver à Bruxelles, les manifestations organisées en son honneur G ont été remises à une date ultérieure. k Sîonae mesure ^ M. l'échevin Maurice Lemonnier vient de pren- ^ dre un arrêté en vertu duquel les produits aile- jç mands seront exclu» de» cahier» des charges des <1 travaux ;; exécuter pour la ville de Bruxelles, il o sera d'autre part interdit d'accepter les offres de firmes ayant trafiqué avec l'ennemi. Bravo ! v 4 oalre l'Université flamand» à &and ^ Le barreau de Gand vient de rotor à l'unanimité un ordre largement motivé dont voici la conclu- p sion : le Le Conseil, statuant à l'unanimité, émet la vœu tf que l'université actuelle etabiie à Gand so t main- P tenue intégralement sans aucune moi if.cation tssen- 0 tielle dans son organisation, et qu'elle rouvre ses cours dès que les circonstances le lui permettront; fait appel au Barreau belge tout entier pour le se- £ éotider dans son opposition aux projets qui peu-vent ia mettre en pér i. g BJans nos E?>an<]ues e Celles de nos banques bruxelloises qui comp- s taient des agents ennemis, des Allemands notam- à ment, parmi leurs administrateur» ou leurs princi- ^ paux employés, ont remercié ces messieurs, qu'ils aient fait preuve de bochophilio ou non, estimant ^ qu'il ne pouvait y avoir de place dans des affaires ^ belges que pour des Belges ou des agents de puis- c sauces amies. Souhaitons que chacun suive l'exemple des banques bruxelloises. j IjC Congrès socialiste d L'ordre du jour du Congrès du Parti Ouvrier E Belge, qui se tiendra le 25 courant, a été fixé- ^ comme suit : 1. Discussion du rapport sur l'action du Parti ^ pendant la guerre ; c 2. Désignation du secrétaire du Parti; i; 3. Examen de la situation politique ; 4. Election du Conseil général. d JLes i&cslauranls bruxellois Le bruit a couru que les Restaurants bruxellois cesseraient de fonctionner à partir du l*r £ janvier. * C'est inexact. •« Une partie seulement des Restaurants sera c fermée, le nombre des dîneurs ayant diminué dans de fortes proportions depuis quelques semaines.La clientèle de ces Restaurants sêra centralisée dans ceux que l'on maintiendra, afin d'éviter des frais généraux inutiles. La Croix-Eouge américaine On nous mande de Paris, siège central pour ( l'Europe, de là Croix Rouge Américaine, que ' M. John van Schaick, Jr., vient d'être nommé commissaire pour la Belgique avec le grade de lieutenant-colonel. Le colonel van Schaick succède au colonel Ernest F. Bichnell, actuellement attaché à la Commission pour l'Europe. Ce dernier cependant restera en contact étroit avec la commis- i sion pour la Belgique de Croix Rouge Amé- 1 ricaine. j Chacun applaudira au choix que viennent £ de faire les Etats-Unis. M. van Schaick est un vieil et fervant ami de notre pays. Le major J.-W. Lee, Jr.f vient d'être nommé commissaire-adjoint pour la Belgique et suc- ' cède au colonel van Schaick. * Ln reconitftîssance des prisonniers <1* 1 guerre pour la BSeigtqnc Le colonel van Schaick, délégué général de j la Croix Rouge Américaine de Belgique, nous communique cette lettre d'un prisonnier anglais qui, libéré, parcourait la Belgique de Waterloo jusque Ath : t Au Comité central des Prisonniers de Guerre, « Puis-je venir vous dire quelques mots sur le peuple belge, ce qu'il fit pour nou3 lorsque les Allemands nous laissèrent libres. La chose serait très difficile car jamais nous ne pourrions trouver assez de paroles pour les remercier et leur prouver notre vive reconnaissance. Jamais nous ne saurons assez dire as qu'ils firent pour nous, nous donnant leur propre nourriture, leurs lits pour nous reposer. Organisant même des stations de rafraîchissement et déléguant des hommes et des femmes pour nous y conduire vers le milieu de la journée et nous permettre de continuer notre route. Si nous n'avions pas rencontré ces alliés oleins de cœur et de bonté, je ne doute pas que beaucoup d'entre nous ne seraient pas en vie en ce moment. » Je suis maintenant de retour à la maison après sept terribfles mois passés avec les Allemands et je dois ma vie à ces braves et héroïques Belges. Si vous pouviez d'une manière quelconque m'aider à prouver ma reconnais- . sance à ce peuple, je vous en serais très sin- 1 cèrement obligé. Si vous désirez des rensel-- ' gnements que je puis être à même de vous 1 fournir, je suis entièrement à votre disposi- 1 tion. j » Veuillez agréer, Messieurs, mes sincères sa^-" lutations. - ~ j » (s.) F.-W. Nash, 18th Welsh regiment. » Poarquoi les BroxclloSs n'ont pins de sucre ! L'histoire vraiment est aussi pharamineuse , que magnifiquement administraaatiive 1 , Le premier soin de l'administration des finances fut d'abroger tous les arrêtés et taxes concernant les sucres qui, pendant toute la durée de l'occupation avalent été répartis par un or- ( ganisme dénommé la « Zuckerverteilung-stelle ». Ainsi que le déolara M. Janssens, adminietra-teur-directeur du ministère des Finances, à plu-sieursindustriels, lo gouvernement allait ren- ( dre le commerce du sucre libre aussitôt que ; l'inventaire des stocks existant encore serait fait. Cette restriction était toute logique puis- , qu'il fallait en tout premier lieu réserver les quantités de sucre nécessaires pour l'alimentation humaine avant.de pouvoir en donner à l'industrie 1 A l'heure actuelle.- les services de l'Alimenta- 1 tion, pas plus que les industriels n'ont été mis ! en possession du moindre morceau de sucre: les malades et les enfants en bas-âge en sont ' également privés I Pourquoi ? 1 Parce que le ministère des Finances n'a pas : encore pu se documenter exactement au sujeit "des stocks existant dans le pays le service postal ne fonctionnant pas bien, disent ces Mes- 1 sieurs 1 Il résulte, cependant, des renseignements -qu'ont pu se procurer ceux que la ohose intéresse que, lors de la retraite allemande, à part quelques wagons qui ont été pillés dans les gares, les stocks n'ont pas été diminués, ni détruits. Or, ces stocks étaient considérables, vu les réserves formidables que l'occupant avait fait emmagasiner, notamment à Tirlemont. En effet, la Raffinerie Tirlemontoise dut construiTe de vastes hangars pour pouvoir y placer ces réserves I Une raffinerie de Bruxelles — la Raffinerie Gi-àffe — possède en magasin un stock de 850,000 kilogrammes de sucre raffiné. Elle ne peut le livrer à l'Alimentation, ces sucres étant bloqués par ordre du ministère des Finances !... La même firme possède à l'Entrepôt 1,260,000 kilogrammes de sucre brut. Le receveur des douanes refuse de laisser sortir ces sucres par ! ordre du ministère des Finances ! Puisque les agents des accises sont là et peuvent contrôler, on se demande quel est l'inconvénient qui pourrait y avoir à^permettre le raffinage de ces sucres T Un dernier détail qui nous fait espérer une prompte et décisive intervention du ministre : le contrôle pharmaceutique que dirige M. Pat-tou, n'a pu enlever les sucres destinés à nos pharmacies, qui ont été payés et dont les droits ont été acquittés !... Les Français «3e B&elgifgue Pendant la guerre « les Français de Belgique ont fondé, à Paris, une association portant ce nom. Une délégations de cette association, que préside M. Noguès, l'ingénieur bien connu à Bruxelles, et dont M. Véluard est le vice-président, vient d'ariver ici, à l'effet de procéder à une enquête sur la situation des Français qui ont dû quitter la Belgique, l'état de leurs biens, etc. Ces Messieurs ont été reçus à la Légation de France. Quelques-uns d'entre eux se rendront en province, afin de procéder aux mêmes constatations. Nos agents judiciaires Croirait-on que les agents de la brigade judiciaire, qui ont journellement à arrêter des individus dangereux, voire même des Boches armés, sont complètement dépourvus . d'armes. Nous ne révélerions pas ce détail, dont les malandrins pourraient tirer parti, si nous n'étions certain qu'il aura suffi de signaler cette anomalie, pour que nos policiers soient immédiatement munis de bons brownings. C'est bien le moins qu'on leur permette de défendre leur-peau !... La Sëollandc et le R&aiser L'administration communale de Spa est en possession de documents établissant qu'un général hollandais est venu chercher le Kaiser à Spa... Ce général aurait au surplus logé à Verviers, à l'hôtel du Chemin de fer, alors que cet établissement était encore occupé par les Allemands. Ce fait a été signalé par un membre du personnel de l'hôtel qui se doutait bien peu de l'importance du renseignement qu'il fournissait il y a quelques jours. La réception à la frontière n'aurait donc été qu'une véritable comédie. — -«g» Contre les traîtres ; de l'enseignement moyen 18. Èlarmignie prend des mesures énergiques . Le nouveau ministre dos Sciences et des Arts vient d'envoyer aux présidents et membres des bureaux administratifs des athénées et des écoles moyennes une circulaire qui donnera une légitime t satisfaction à l'opinion publique. ^ Le ministre a décidé, en eixot, que : i 1° Les membres du personnel des Athénées royaux et 1 des écoles moyennes de l'Etat qui ont été démissionné» ou mis on disponibilité par l'occupant sont autorisés à reprendre leurs fonctions; ' 2° Les agents qui ont été appelés à faire partie du 5 personnel par l'une de» administrations précitées 6ont - relevés de leur emploi; s 3® Les membres du personnel qui ont bénéficié d'une promotion sont également relevés des fonctions qu'il» 3 tiennent de l'occupant. Ils sont suspendus provisoirement de tout emploi et seront appelés devant une commission d'enquête; 4° Les agent» qui ont été transférés d'un établisse-I» ment dans un autre, sans qu'un avantage leur ait été e concédé, pourront être réadmis, sauf opposition do la 9 part du Bureau administratif, dans l'établissement auquel ils appartenaient ; 5° Les membres tlu personnel qui, sans avoir bénéfi-i_ cié d'aucune faveur de l'occupant ou de ses administra-0 tions, n'auraient pas eu une attitude compatible avec r leurs obligations patriotiques seront suspendus provi-soirement par le Bureau administratif. Je me réserve la [. décision à prendra à leur sujet. s Les traitements ou indemnités des agents qui ont U cessé de faira partie du personnel de l'enseignement r moyen de l'Etat sont supprimés; le payement des traite-£ ments ou indemnités de ceux qui sont f>ous le coup d'uue o mesure Drovisoire. est susnendu. NOS SOUVERAINS A PARIS Les ovations des Parisiens M La seconda et dernière journée, que le roi Al- c-bort Ier et la reine Elisabeth ont passée k Paris, a été de* mieux remplie. Comme de coutume, ils l'ont consacrée—autant que le leur permettaient ^ les exigences des réceptions officielles — à des vi- r# sites inspirée» par des préoccupations charitables. Et pour mieux y réussir, ils se sont partagé la pc besogne. léi A l'hôpital Cochin fi La Reine des Belges, accompagnée de Mme Poinca- ,, caré, a visité l'hôpital Cochin. Elle fut chaleureusement ovationnée par les blessés auxquels elle serra la main et î* adressa des paroles aimables et réconfortantes. A l'Hôtel de ville »> Sur la place de l'Hôtel de ville et à l'intérieur ^ du palais municipal, ce ne fut qu'une longue ova-tion pour la Famille royale. Reçus à leur descente de voiture à la porte de d» l'Hôtel de ville par le bureau du conseil municipal cc et du conseil général, les hôtes de la ville de Pa- m ris furent con uits dans la cour du contre, trans- P1 formée en salon d'hiver, pendant que la Braban-çonn* était jouée par la musique du 237*. M. Mithouard, président du conseil municipal, prit la parole s te Depuis plus de quatre ans, dit-il, la population pari- é] sienne refoulait dans son cœur cet élan de. gratitude et m d'amour qui l'emporte aujourd'hui vers Votre Majesté. ej Lorsqu'au mois d'août 1914 la toute-puissante Allemagne se précipita sur l'Occident, aucun Etat ne semblait et de taille à supporter sans fléchir le choc de l'empire ci monstrueux. C'est alors que la petite Belgique, seule en à face de ces hordes innombrables, choisit sans hésiter le parti de l'honneur et, repoussant par la voix indignée ti de son Souverain des propositions infâmes,fit siffler dans ét l'air la lronde de David. Il a terminé en saluant particulièrement la Sou- P( veraine qui a fait de la charité son domaine incon- ,a teste. M. Autrand, préfet de la Seine, prononce ensuite un discours dont nous détachons ce passage t Aux jours lents et cruels où. les derniers lambeaux du territoire belge, préservés do l'emprise des barbares, étaiont labourés sans fln par la mitraille dévastatri yt, — (1 Roi honnête homme, intrépide Capitaine, immuablement fidèle au serment prêté devant la Nation ei l'Armée, Vous luttiez stoïquement avec la Destinée. La , Famille royale était près de Vous : le plus jeune soldat d« Vos armées, Son Altesse Royale le duc de Brabant, 0 gagnait, dans la tranchée, la croix do guerre que lui t remettait hier M. le président de la République. . Et à Nieuport, à La Panne, sous le ciel sombre où la mer"grise et la dune monotone s'accordaient à la mélan-colie des âmes, dans la boue des Moërs, sous le feu de l'ennemi, restait inséparablement à vos côtés. Cede qui, par le chaud rayonnement do sa grâce «t de sa bonté, soutenait les courages et ranimait les cœurs. La Belgi- ^ que meurtrie ne pouvait périr, puisque Vous personni- ^ fiez, Madame, la radieuse incarnation de l'espérance. Discours dn E&ol. 6i Le Roi répond eu ces termes : ir Je vous remercie sincèrement, au nom de la Reine et fj* au mien, des paroles que vous venez de prononcer. "■ C'est avec un grand plaisir que je me retrouvo dans ce magnifique hôtel de ville où le Conseil municipal de a Paris nous a lait en 1910 un accueil que nous n'avons c' jamais oublié. L'on vivait alors duns la quiétude; ei depuis, la lutte pour la conquête du Droit et de la Jus-tice a bouleversé le monde ; do même que les mots do 11 patrie, d'héroïsme et d'amitié ont pris un sens é:«:idu ei qu'ils n'avaient jamais eu, on a vu les municipalités P1 reprendre dans les pays enrahis, sous la menace même de l'ennemi, un rôlo plus vaste encore que celui qu'elles avaient naguère quand elles se dressaient pour défendre contre l'oppresseur les libertés des villes et des peuples. La municipalité de Paris est le symbole même de cette ville où pendant quatre ans a battu plus que jamais le p cœur do la France, alors sùro do ses destinées et main- cj tenant victorieuse. p' Jo suis heureux, Monsieur le Maire, de pouvoir f aujourd'hui, après avoir confondu nos souffrances, vous j. apporter le «alut des villes belges délivrées et vous offrir s| les vœux que-la Belgique tout entière forme pour la p grandeur, lo bonhfeur et la pi03nérité de la viilc de Paris. Par l'escalier d'honneur, en cortège, le roi d Albert donnant le bras à Mme Poincarô et M. Poin- P enré à S. M. ia Reine des Belges, les hôtes de la îl ville gagnent les salons. Les invités de la ville K< poussent des vivats mille fois répétés. Enlin le cortègo s'arrèf'o dans les salons des p arcades. n M Mithouard offre alors aux souverains, au d nom de la viile de Paris, un magnifique surtout de C table en argent et vermeil, composé de trois pièces, c ornés de sujets allégoriques d'un très bel effet artis- r tique. J Les Souverains apposent onsuite leur signature a sur le livre d'or de la Ville de Paris. r Le cortège royal so rend enlin dans la salle du 1 conseil municipal où, désireux do témoigner leur I gratitude à la foule qui le» acclame, le Roi et la 1 lleino font une apparition à la fenêtre, ce qui sus-cito un nouveau déchaînement d'enthousiasme. ' Leur départ peu après donnait lieu à une nouvelle * explosion de bravos et d'acclamations qui se pro- ^ longeait sur tout lo parcours du cortège. Le départ s'est l'ait avec le même cérémonial f que lors de l'arrivée. La foule s'était massée place i de la Concorde,où elle acclama une fois encore nos souverains. A la gare des invalides, où le train royal attend, la foule est énorme et pousse des vivais. A Boulogne, le duc de Brabant quitte ses j paren.s. il doit prendre le bateau pour Londres. j Le voyage s'est accompli sans incidents jusqu'à ( Bruges, d'où les Souverains ont regagné Bruxelles i en auto. t Une lettre de M. Adolphe Max | En réponse au message de sympathie que le pré- ( sident du Conseil municipal de Paris avait adressé ( à M. Adolphe ftlax, bourgmestre do BruxeJlos, k l'occasion de Sun retour do captivité, M. Adrien ; Mithouard a reçu la lettre suivante : Mon cher Président, , J'ai été profondément touché des sentiments qw« , m'exprime le Conseil muicipal de Paris, à l'occasion de ma rentrée à Bruxelles. Permettez-moi de voir en vos élogieuses félicitations l'hommage de Paris à tous les magistrats municipaux et communaux qui, tant dans la France occupée qu'en ■ Belgique, soutinrent la résistance des administrations publiques contre les mesures oppressives de l'envahisseur.Le magnifique exemple d'héroïsme et de solidarité donné par la France on cette période douloureuse stimulait d'ailleurs toutes les énergies. Nous qui lui devons, ainsi qu'à d'admirable concours des nations alliées, la libération do notre territoire et la restauration de notre indépendance, nous lui gardons au fond du cœur une éternelle gratitude. Veuille* agréer, etc. Adolphe MAX, ■MtMflPM.. flf IT.Tf Une belle mesure Pour ceux qui ont libéré ta Pairie M. Renkin, ministre des Chemins de fer, de la Marine, Postes et Télégraphes vient de signor U circulaire suivante : J'ai décidé que pour l'oetroi des emplois vacants daua los divers services dépendant du Département des chemins de fer, marine, postes et télégraphes, la préférence sera donnée : 1° aux mutilés de la guerro et aux militaires réformée pour maladie.— Sont exclus do cette catégorie les mutilés et réformés dont l'incapacité de travail no dépasse pa3 10 p. c.; 2° aux enfants des militaires tués à l'ennemi ou décé* dés à la suit» de maladies contractées au front; aux enfants des Belges morts à la suite de déportations oe fusillés par l'ennemi ; 3° aux sous-ofiieiers et soldats ayant fait campafae au front pendant la période 1914-1918, dans l'ordru suivant: infanterie, mitrailleurs et arùllours de tranchée, cavalerie, artillerie de campagne, artillerie lourde, astres armes. Ces règles seront applicables : 1° Pour lea emploie dont l'octroi n'est pas soumis à la condition d'un concours ou d'un examen préalable ; 2° Pour les emploie mis au concours ou dont l'octroi est soumis à un exaoiet? préalable, en ce sens que les intéressés compris dan* les catégories ci-dessus énumérées auront la préférons» à mérite égal. 'Des concours spéciaux seront prévus pour î'accessies aux fonctions de commis-d'ordre, dessinateurs, dossina-teur»expéditionnaire, agréés et emplois assimilés. Ce« épreuves seront accessibles aux seuls candidats mentionnés plus haut. Elles comporteront un programme réduit excluant les matières purement théoriques. Pour les positions d'ingénieur, de chef do sectio* et de commis, il ne sera pas institué d'épreuves sp-é-ciales, mais les emplois seront dévolus en respect&at, à mérite égal, l'ordre de priorité établi ci-dessus. Pour le^ mutilés et les réformés, la condition d'aptitude physique à l'emploi envisagé devra toujours èîre établie par certificat mddi<:al. Ces mesures me «ont dictées par le souci qui s'impose au gouvernement de témoigner aux victimes de la guerre et aux défenseurs du pays la reconnaissance de la Patrie. Le ministre, (s.) RENKIN, A Cologne d a Aix-ia-^hapelle (De notre correspondant au front britannique.) Aix-la-Chapelle, 6 'décembre. Tout de suite que jo vous donne les nouvelles, les graves nouvelles arrivées de Cologne, où nous setrons demain. Le 3 décembre, après le départ des dernière» troupes allemandes, des troubles se sont produits dans la grande ville rhénane. Une partie de la population s'est livrée au pillage des mar gasins. Les troupes allemandes qui étaient de l'autre côté du Rhin furent rappelées, et l'on assure qu'elles tirèrent sur la foule. U y euî des morts et des-blessés. Après avoir accompli leur mission, de police, où d'aucuns voyaient la possibilité d'un mouvement contre-révolutionnaire, les troupes partirent. Mais comme la situation restait menaçante, le bourgmestre se mit en rapport avec Les Anglais qui occupaient Dûren depuis le 4 déjà, leur demandant de hà-tûr leur venue. Dès le 5, au soir, dès hier donc, la cavalerie anglaise qui s'était avancée à marches forcées, campait aux lisières de Cologne. Ce matin, elle entrait dans la ville, suivie d'une brigade d'infanterie britannique qui occupa immédiatement les ponts. Le 8,nos amis tiendront la ville en force. Le 13, une entrée solennelle des troupes aura lieu. Un contingent français figurera dans le défll-ô, à côté des troupes britannique. Une République rhénane Une effervescence symptomatique s'est emparée de tous les partis politiques. Nous n'en voulons pour preuve que les deux grandes réunions publiques qui ont eu lieu hier à Cologne. A chacùne d'elles assistaient au moins cinq mille personnes. Après des discours prononcés par Trirnborn, député du Centre catholique,, d'antres orateurs se firent applaudir vigoureusement en réclamant la proclamation d'une République rhénane-westphalienne, indépendaaW de ce qui était hier l'Empire allemand. Das Echo des Gcgenwart,le plus vieux journal d'Aix-la-Chapelle, qui reparaît ce soir pour lé première fois, sous la censure belge, applaudi! à cette idée et fait sien le cri de: L03 von Berlin! (détachons-nous de Berlin 1) En même tern^ que ce journal, a reparu le Volksfreund « L'Ami du Peuple », soumis, lui aussi, à notre censure. Rien n'est plus intéressant à lire que les commentaires dont ces journaux soulignent l'or-dcnr.ance, particulièrement dure, du colonel Gracia. «Ceux à qui,dit Das Echo, échappait encore la gravité de la situation pourront rendre compte par la proclamation de la Koiq-mandaniur belge. » Le journal engage d'aiilewri toute la population à, se conformer d'une façiïû absolument loyale aux prescriptions de l'autorité occupante. Le môme journal raconte eu* le premier jour le colonel Gracia reçut un représentant do la presse aachenoiee et lui fctni le discoure suivant : « Nous sommes ici pour assurer l'ordre et la tranquillité, protéger la ville et ses habitants, empêcher les pillages et les dévastations. Mon ordonnance est sincère, et Je désire qu'on s'y conforme minutieusement. Tout dépend dé l'attitude de la population aachenoise. Si eÔ« est bonne des adoucissements interviendront rapidement » La vie à Aix-Ia-Ohapello La proclamation du général Beaurain, commandant l'infanterie de la cinquième division belge, proclamation qui a recouvert sur les murs celle du colonel Gracia, marque déjà quelques adoucissements. Les journaux peuvent reparaître, en se soumettant, Lien entendu, à la censure. Les habitants sont tenus de rentrer chez eux une heure plus tard, c'est-à-dire à 20 heures au lieu de 19. Les cafés, restaurants et débits de boisson, qui étaient restés fermés depuis dimanche, sont ouverts maintenant de U à 14 heures et de 17 à 20 heures. Rien de plus savoureux que le spectacle de nos jasses buvant de la bière, agréable ma foi, dans les grandes brasseries, à côté des civils allemand* dont ils ne se préoccupent guère. L'heure belg* est l'officielle. Nos soldats bénéficient du liire parcours sur les tramways. Cependant, on continue à nous saluer )us» qu'à terre et à faire preuve vis-à-vis de notm d'une complaisance rare. Ce soir, à l'hôtel où • nous dînions, un orchestre de Tziganes a }©u4 Sambre-et^Meuse. Pas un Allemand précw* n'a protesté. Que nous faut-il de plus î U Deutsche Bank nous donne 142 mark pour 1$ francs français. I.ouis PIERARD. Communiqué belge En fln de journée, notre division do cavalerie, a&lMs au Rhin, occupe Neuss e; Crefeld. Les tètes de cefetaeS d'infanterie ont atteint le front Wassenberg-Baal-Jaeks» rath. Aucun incident à signaler. 3a« AHMMB lUMII 9 Ï5J3CVE52ÏSISJS I©18. EDITION A B i_iO numéro provisoirement : jS€£ centimes. I¥"° —■WBHg*reBn<xn«»<l|ilMps il—SB—»■«■> i-VW i m BU ■wiiii il ■ ■IMIIM HUM — m i i —■ m ■■■m. „ 1 i i u i . nia ■■■i m— mu m ni

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