Le soir

1739 0
close

Warum möchten Sie diesen Inhalt melden?

Bemerkungen

senden
s.n. 1918, 28 November. Le soir. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/445h98zz3m/
Text zeigen

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

s»* a j* «naja LE SOIR a été particulièrement frappé par les Allemand; ni lui ont enlevé la presque totalité de son matériel. Des 80 bons de réquisition qu'il a ou devrait avoir en sa pf s-«ion, un seul constate l'enlèvement de près de 50 moteurs éleetrt ï; d'autres de 200,000 kll03 do papier, qui bnt été pris pour être jï^'s aux journaux censurés. Nous paraîtrons donc Jusqu'à nouvel ordre arec des moyens de fortune. Nos lecteurs nous excuseront. Des machines, un outillage complet ont été commandés il y a six mois aux Etats-Unis, et nous permettront de paraître bientôt dans des conditions meilleures que celles de 1914. Les abonnements sont provisoirement suspendus, l'ennemi nous ^yant enlevé nos approvisionnements. Es seront rétablis sous peu notre papier arrivant à la suite do l'armée. Nous déduirons du prix Demandes d'emplois (tarll réduit) ... 3 petites lignes, i.oô Touto ligne en plus. 0.40 Toutes autres rubriques ou annonces commerciale». , Ja Jigno, 0.60 Faits Divers (lr* partie) —. e.co — (2m* partie) — 6.00 — (3m* partie) •— 4.0C Sport et Réparations Judiciaires ...» — 3.00 Nécrologies u* 2.5a Réclames avant les annonces. . • • i *— 2.00 ' Théâtres et Spectacles ...... " 8.00 Téléph. : Annonces : A 591 — Adminisfc. t A 4738 — Réd. t A ! 98 et A 354» Rédaction et Administration : 23, Place de Louvain, Bruxelles. EDeux édition* t AS à 3 ir. et B à 6 b. éle l'abonnement nouveau la valeur des mois non serv Le tours l'fil L'ère des réformes est ouverte. C'est vendredi qu«, vraisemblablement, la Cham bre abordera la discussion de l'adressa en répons* Au discour» du Trône. En attendant que M. Delaoroix fasse la para «phrase des déclarations du gouvernement'du Roi fclennellement exprimées par celui-ci,qu'il nous soi permis d'examiner brièvement leur tendance, et d( Éoruter la pensée qui les a inspirée», de les con , trétiser dans leur forme pratique. Les Chambres ont été unanimes à saluer de leur» acclamations le passage louant nos magniti-ques soldats, partis, glorieux déjà, en août 1914, •t revenus en héros d'épopée, enrichi» des palmes de la victoire. Le Roi a équitablement associé è ftur gloire ces modestes héros, tous nos compatriotes, qui ont lutté ici, pied à pied, sans une minute de îassitudo, contre l'oppresseur, qui, pas un instant, n'ont douté du »uccè3 final ; à cos fiera jeunes gens qui ont affronté les fils électrocuteui'E et les balle» ennemies, deux fois soldats déjà avant d'avoir pu revêtir l'uniforme. Nous espérons que, pour ceux-là, il y aura demain la distinction spéciale qu'a si bien méritée leur patriotisme ardent, qu'ils aient pu réussir à rejoindre les rangs de notre armée ou bien qu'ils aient été «ouftrir dan» les geôles prussienne» : comme il Y aura, n'est-ce pas ? une distinction pour ces martyrs do la cause nationale, incarcérés en Allemagne pour avoir aidé nos soldats à franchir la frontière gardée par les bourreaux de la Belgique, ou pour être, aveo tant d'ingéniosité, venus en aide à leurs compatriotes malheureux ou démoralisés. Pour les veuves et les orphelins, les mutilés, les prisonniers, ceux qui ont été «oldats, l'Etat veillera à accorder des pensions d'une part, des places de l'autre. ô ' * Mais la déclaration royale tient compte de l'héroïsme attesté par tous. Tous ont été égaux devant 2a «ouffrance et la misère, »ous le joug. Tous se sont également bien battus, magnifiquement battu», •t tou», qu'ils fussent bourgeois, ouvriers-ou gen-tilhommes, ont lutté, ont souffert, ont triomphé. Prolétaires et paysans, comme fils de privilégiés, ont été sur le môme front. Il- est légitime qu'ils tient les mêmes droits. Il ferait beau voir, demain, ceux-là qui, pendant tant d'années, ont institué pour, les fortunés de la vie des privilèges en matière de charges militaires, tenter de continuer d'autres privilège» en laveur des mêmes privilégiés ! ' Nous allons donc au S. U. à 21 ans. Nous avons eu l'occasion, souvent, d'évoquer la rdbilitê de cet élargissement nécessaire du droit Ruflrage. De bon» esprits pensaient, p.u Iiavro comme àBruxelles,—etparmi ceux qui d'ici envisageaient ainsi la question, il y avait notamment M. Camille Huysmans—que le S.U. à 25 ans, avec •ix mois do résidence et une seconde voix aux pères de famille, âgés de 35 ans, était dans le domaine des choses raisonnables. Nous allons d'emblée au S. U. à 21 ans. Soit. Il ferait inadmissible que ceux là qui se sont battU3, ?ui, à 16 ou 17 ans, sont parti» pour rejoindre armée, ne puisent jouir, aujourd'hui, d'un droit électoral que posséderaient ceux resté» tranquillement chez eux. Or, il est impossible d'inscrire dans la Constitution une disposition transitoire qui dirait, par txemple : « Tout Belge, âgé de 25 ans, possède le droit de suffrage. Tout Belge, ayant fait partie de l'armée pendant la guerre de 1914, jouira cependant de ce droit quel que soit son fige. » k--. dispositions constitutionnelles ne suppor-y tent pas d'exception. Personne ne songera, d'autre ' part, à nous replonger dans le maquis des discussions d'ordre constitutionnel. Voici plus de quarante ans que trop d'hommes politiques, dont le talent eût été si utile à la chose publique, ont perdu le meilleur de leur temps et de leur activité à la bataille pour la revision. Il y a, présentement, d'autres champs d'activité pour eux. La Belgique a besoin, pour se * refaire », pour sa reconstruction, du concours de tous ses enfant». Ne nous attardons plus aux choses politicu-lardes. Va donc pour le S. U. à 21 ans. Mais, guid du suffrage des iemmes? Il est devenu la loi de bien des peuples. Déjà il •st inscrit dans les lois anglaises. Les autres nations suivront inéluctablement. Les iemmes, pendant la guerre» ont souffert, ont lutté, se sont sacrifiées à l'égal des hommes. Chez nos alliés, •lies ont coopéré directement à l'action des armées, prenant à l'arrière la place des soldats. En priucipe il y a unanimité pour reconnaître les droits de la femme. On ditière seulement sur la question d'opportunité. 11 y a des hommes d'Etat, tel M. Emile Vandor-▼elde, qui estiment, qu'en tout cas, il faut lever dans la Constitution, la barrière qui s'oppose à l'octroi éventuel du droit de suffrage à la femme — de manière que, le jour venu il suffise de l'ajoute d'un article a la loi électorale pour en régler l'application et la modalité. Nul doute qu'en cette matière, l'union nationale ne s'atteste et que cet accord n'intervienne très vite. Un essai aux élections communales pourrait être Immédiatement tenté. ¥ * * Une partie du discours du Trône n a pas été très bien saisie par l'opinion publique. Elle est ainsi conçue 1. La pratique de la religion, qui a été pour les croyant», un grand réconfort aux jours d«a épreuves douloureuses, n'a jamais été dans l'armée un obstacle à la camaraderie ; comment dès lors des divergences dans ce dos xnaine pourraient-el.es être une source de divisions dan-la vie civile et politique ? Les lois et leur exécution doivent concourir à faire de ces principes une réalité. S'agit-il d'une loi prochaine relative a des questions d'ordre religieux 1 Nullement. — L'allusion vise la loi scolaire, et s en 1914. implique qu'il faut accorder à tous — aux catholique» comme aux croyants, comme aux protestants, comme aux israélites, le droit de faire donner I à leurs enfants l'instruction morale de leur choix. Larloi scolaire, votée avant la guerre par les Chambres, serait appliquée, avoo une large exton-»ion de l'inspection de l'Etat s'étendant à toutes les , écoles, qu'elles soient libres ou officielles du moment où elles reçoivent les «abside» de l'Etat. Pour ce qui concerne l'enseignement, du moment un article serait ajouté à la loi, en vertu du-; quel un nombre de pères de famille agnostiques et , réclamant pour leurs enfants un cours de morale qui ne serait pas basé «ur la Révélation ou »ur une idée religieuse, y auraient droit. , Il n'y aura évidemment pas de meilleure garantie pour les pères de famille catholiques, quant à l'avenir, sur lo terrain de l'enseignement religieux, que la reconnaissance des droits des pères de famille libre-penseurs, en matièro d'instruction de la morale.❖ 4e * Pour le choix de la langue, le droit du pore do famille serait absolu. En Flandre.dbmme en Wallonie, la faculté de faire instruire ses enfants, en français ou en flamand, doit être prévuo intégrale, et elle le sera. L'accueil que lés Chambres ont fait à l'annonce de la création d'une Université flamande à Gand a été tellement glacial qu'il a frappé les membres du ministère Delacroix. 11 n'a pas échappé au Roi, nous le savons. Nous avons eu l'occasion de dire que les Flamands avaient droit à une Université flamande, mais que les Gantois n'en voulaient à aucun prix chez eux. Ils sont seuls juges. Que l'Université so fasse à Gand, à Anvers, à Saint-Nicolas, ou ailleurs, les aktivistes et ceux qui so modelaient hypocritement sur eux feront leur deuil de tout espoir: l'Université française de Gand, en aucun cas, ne sera supprimée, comme ils l'eussent voulu. Ces messieurs affirmaient très haut qu'ils préféreraient la suppression pure et simple de l'Université française de Gand et pa» d'Université flamande du tout maintien do l'Université française. Cotte oeuvre nocive ne se réalisera jamais. £ Faisant allusion aux réformes sociales, le discours du Trône contient cette phrase, que l'on a diversement interprétée aussi : Dans un intérêt collectif, les dommages et les destructions «ans précédent causés par la guerre aux particuliers appelleront une réparation intégrale et rapide. Les ef'ets de ces ravages ont démontré combien tout se tient dans la vie économique; l'usine est aux ouvriers ce que Icf oevriers sont aux conmorçanta, et ce que ceux-ci son aux professions libérales. t La pensée qui a dicté ces phrases ne tend nullement à établir un indice de dépendance de l'ouvrier via-à-vis du patron, la volonté de comparer l'ouvrier t un outil, mai» simplement de montrer que l'usine n'est tien sans l'ouvrier, et l'ouvrier rien sans l'usine. ♦ * * x. Dans la pratique, est-ce le gouvernement actuel, émanation du suffrage plural, qui assurera la mission de réaliser toutes les réformes qui s'annoncent et sont inéluctables ? Nous ne le croyons pas. Le gouvernement actuel aura à pourvoir aux affaire» de nécessité immédiate. Il cherchera à rétablir les organisations que la guerre, que l'ennemi systématiquement, a détruites.Il soumettra aussi aux Chambres les projets de loi dont la solution s'impose sans le moindre retard. Pour le surplus, on attendra 1e gouvernement issu des élections prochaines. Ce serait vers juin 1919 qu'elles pourraient avoir lieu, sur la base du S, U à 21 ans, sans passer par les formalités qu'impose la Constitution 11 n'y aurait pas élection de Chambres nouvelles pour examiner le point do savoir « »'il y a lieu » à revision constitutionnelle, mai» élection immédiate de la Constituante. C'est inconstitutionnel. Evidemment. Mais ceux qui répondent : La Chambre actuelle peut-elle siéger valablement, constitutionnellement 1 Ont-ils tort ? L'existence du gouvernement belge au Havre était-elle constitutionnelle? Les arrêtés-lois pris là-bas ont-ils jamais été prévus par la Constitution?...Nous gomme» en présence d'une Belgique nouvelle. Les traités de 1830 et de 1839 qui ont créé la Belgique sont appelés à disparaître. Il s'agit donc de « refaire » la Belgique, une Belgique indépendante, libre, en possession de toute sa souveraineté. 11 appartient à tous ses enfant» de coopérer à ce renouveau. Puisque tout le monde est rallié au principe du S. U. pur et simple, ne perdons pas un temps précieux ei* discussions byzantines. Elisons bien vite une Constituante, et occupons-nous des affaires du pays ruiné par un ennemi contre lequel il nous faut restor fraternellement unis ! Edmond PATRIS. PETITE GAZETTE Sue Eutaistre do /iistci ienr» Le nouveau ministre de l'Intérieur, M. de Bro-queviile, revenu sur ses hésitations, a prêté serment entre les mains du Roi. fLe retour <2e i§S. SBnsson. Le nouveau ministre de la Guerre, avant de prendre possession de son portefeuille, a voulu aller embrasser les siens à Mons. M. Masson rentre en bonne santé et plus vaillant que jamais. SS2ois3res <3'jEfat. On parle do la nomination prochaine de MM. Paul Berryer et Louis Bertrand en qualité de Ministres d'état. Le barreau serait honoré dans la personne de son bâtonnier, M. Léon Thêodor, qui serait appelé, lui aussi, à un poste honorifique. ÉLe Cardinal 162ercicr. Monseigneur Mercier ^a décliné formellement tout honneur La manifestation que l'on organisait n'aura donc pas lieu. Contrairement à ce qu'ont annoncé nos confrê parisiens, 1e Cardinal ne se rendra pas à Paris. Une manifestation eu l'honneur de £21. fifocksti La société De Yereenlgde Vrienden de Laeli organise pour le 30 novembre prochain, à 7 heui du soir, en la sallo Odéon, rue Marie-Christine,u manifestation à l'occasion du 80" anniversaire M. le bourgmestre Emile Boclcstael. Cette fête sera donnée au profit dos orphelins nos héroïques soldats. A Sniaîe-Gmîoïo. Vendredi prochain, à 11 heures, sera céléb à Sainte-Gudule, un service solennel, à la n moire des soldats mort-s poux la Patrie. S. M. le Roi y assistera. A îa synagogue. Un service d'actions de grâces a 6té célél à la Synagogue, rue de la Régence, à l'oc» sion du retour du Roi et de la Reine et la libération de la Belgique. Liaient préseï à la cérémonie un officier de la Maison > Roi, M. le marquis de Yillalobar et M. Bra Whitlok, représentants de l'Espagne et cl Etats-Unis, M. Lux, représentant le minisi de la justice, M. le gouverneur Bèco, M-bourgmestre Max; accompagné de MM- ] échevins Lemonnier, Steens et Jacqmain, le comte d'Arschot, chef du cabinet, du Roi, I Speyer, sénateur. M. le baron Lambert, . Consistoire, recevait ses invités. A 11 heures, M. le grand-rabbin de B gique a fait son entrée pendant que le chœ chantait VAdou Olom de Rossi. Après la ré talion des prières et une allocution de M. grand-rabbin, les chœurs chantèrent la Bi bançonne et Vers l'Avenir, et les cris de : Vi le Rcil Vive la Belgique I retentirent, pou: s par tous les assistants. ELa déîâvraneo «Se ESraxclïes. Le roi d'Angleterre vient d'adresser le tél gramme suivant à l'Administration communale Bruxelles, en réponse aux félicitations qûi lui o été envoyées à l'occasion do la délivrance de la c pitale : Monsieur Maurice Lemonnier, Bourgmestre, ff. de la Ville de Bruxelles, A l'heure triomphale pour la cause sacrée du Dro ce m'est un plaisir infini d'accueillir les salutations < la noble Ville de Bruxelles, et je vous remercie, Mo sieur le bourgmestre, au nom du peuple britanniqu des paroles généreuses que vous m'avez adressées. Les soutlrances et l'héroïsme dts vaillants habitai] de Bruxelles, pendant ccs longues années de guerre, s ront à jamais mémorables. i£l je me réjouis de pie cœur avec la Belgique dans sa libération d'une cruel tyrannie. (signé) GEORGES R. I. D'autre part, l'Administration communale vie: do recevoir de M. Brand Withlock, rninist: d'Amérique, lo télégramme suivant en réponse celui que la Ville do Bruxelles lui a adressé, 17 novembre : Monsieur Maurice Lem nnier, Bourgmestre ff. de la Ville de Bruxelles, Votre télégramme qui m'annonce la libération de n tre chère Vide de Bruxelles m'apporte la plus grain joie, et je vous en exprime toute ma gr,iiimde, Je s:*iue et féiicito Bruxelles délivrée, et je vous pr d'être mon interprète auprès de vos collègues et do., population tout entière pour leur exprimer le sentimei ému de mon inaltérable dévouement. Mon cœur est resté avec vous tous pendant cette loi gue absence, et il m-: tarde do vo. s voir. Mme Brand Withlock me prie de vous faire part de ( gratitude pour l'honneur que vous lui avez /ait, elle 1 réjouit avec moi de vous revoir. (signé) WITHLOCK, Ministre d Amérique. I^a ILtgue des Patriotes. La Ligue des Patriotes, dont le Soir a pari ces jours derniers, a à sa tête M. José Henni bicq, à l'initiative de qui l'on doit sa créatior en qualité de président. Rien n'est encore décidé quant à la date de 1 réouverture de la Monnaie. La plus grande acti rité rêgno sur notre première scène lyrique. Mai la ville doit ducider du jour où notre Opéra repren dra son activité, ec il y a, de ce côté, un peu d'hés. tation. En outre, on attend le retour de Suisse d M. Kufferath, retenu au delà des frontières par de foimalités de passe-porfc, Quand le sympathiqu directeur reviendra a Bruxelles, il trouvera de 1 bonne besogne accomplie, et son personnel prêt le recevoir. A ïa ESoarse. C'est définitivement lundi prochain, 2 décembre quo la Bourse de Bruxelles fera sa réouverture. La levée des classes. Le département de la guerre a décidé d'ac corder un congé de plusieurs mois, aux jeune gens faits prisonniers par les Allemands t qui, rentrant d'Allemagne, tombent sous l'aï plication de l'appel des classes. Avant d'aller à la caserne, il leur faut 1 temps de réparer leurs forces. C'est ce qu'a trè bien compris M. Louis Franck, qui assume 1 charge de minietre de la guerre, en attendan que M. Masson prenne possession de son ce binet. I*our nos soldats ea ASieaaagne. Nos soldats des quatrième et cinquième divi sions d'armée vont donc sous peu aller s'éta blir sur le Rhin. Une mesure s'impose, et nou avons l'assurance que notre nouveau ministr de la guerre, qui est un 'mïïime de sens et d cœur, saura; sans retard, la prendre en leu faveur. Son prédécesseur, 2e général de Ceunincù que les Belges n'auront guère connu, puisqu nommé au Havre en juin 1917, il n'était plu ministre en revenant à Bruxelles, a pris ai cours de son mandarinat, quelques mesures,, mettons excessives. C'est ainsi qu'il avait Imposé pour nos sol dats le port du bonnet de police. Il en résult que les jours de soleil, nos soldats sont aveu glés, et que la pluie, les mauvais jours, leu dégouline le long de la figure. D'autre part, nos soldats ne peuvent porte ni imperméable, ni houseaux de cuir ! Ils doivent donc être mouillés jusqu'aux 0 et voir l'eau leur entrer dans les chaussures grâce à la ridicule petite demi-jambière don on les a dotés. Nous ne doutons pas qu'une prompte et dé ■ M....... ».— Ajii:Ug--..--' ■)] res cisive intervention de M. Masson mette fin à toutes ces mesures que le caporalisme seul a pu justifier jusqu'ici, ici l-es Anglais en fllJcma^ne. en L'3 général sir Henry Rawlinson, comraan. Qs dant de la 4° armée, qui fait partie des forces Qe britanniques d'occupation sur le Rhin, a de adressé à ses troupes un ordre du jour dans 'çnuel il déclare qu'il est convaincu que les de soldats britanniques demeureront fidèles aux vieilles traditions de l'honneur et que, en pa^s ènnerni, ils no feront pas supporter les conséquences de la guerre ni aux femmes, ni aux enfants. lâ" Voilà la proclamation d'un vrai soldat, qui veut conserver à ses troupes leur carac-tèr ■ chevaleresque et pour qui la morale et le firoit doivent inspirer la conduite de la gurrre ( D6jà le maréchal Pétain avait adressé le môme appel aux armées françaises, lu PS0.1 cSîcssûiias de fer. F es trains partent désormais de la gave du Nord : ro à h. 20 pour Ostende; ig à 7 h. 10 pour Liège; es à 8 h. 30 pour Anvers. L'oar îaSl-S'SeoIxs «Ses g»el££s pauvres. I ne heureuse idée, c'est tout d'abord de reculer sa (\v.e, ainsi que vient do lo décider l'œuvre « Les si- amb'des enfants de nos soldats». Lir A l'heure présente, jouets et bonbons sont à peu -;1" prc's inexistants, leur prix, en tout cas, est'inabor-à!VQ L idée est donc excellente, Le Soir s'y rallie £3 voi< nîieis, et il vient' rappeler à ses lecteurs que la St-Nicolas des enfants pauvres est une institution bruxelloise. Depuis cinq ans Le Snir a dû inter-^ ron prb cette tradition charitable. Faut-il dire qu'il en . n l la rétablir, s.uis retard? Il fait appel à la générosité de ses lecteurs. ^ 1 opuis cinq ans, ils ont ignoré les douceurs de la St-Mîcolas, les pauvres petiots de nos crèches, de- s hôpitaux, de nos écoles. Les lecteurs du Soir voudront certes compenser largement ce long ret. rd. Nous attendons leur obole avec confiance. le n. . '-L ireialo-ciaifl A'i^csiBS 'îe E^aria. 0, Ci continue. Après l'aérobus sur Londres avej quarante et un passagers, voici l'aérobus ts sur. Paris. On annonce qu'un autre appareil a e- survolé la banlieue parisienne, portant trente-11 cinq personnes I le A quand un de ces monstres au-dessus de Bruxelles ? î Pcïï ses iBMâïœs pipes A,,.rès L-ru^cs, Garni et Anvers, Bruxelles a accueilli avec un enthousiasme justihe les vu.-kiirit/ts troupes beiges et coiniiu..e a faire ia ieiv aux uelv^aiions u^s «armeus alliées qui sùjit les iiôto-s de la capitale. Hier c'était g Liii.*ri ru.; uo^-a.n ce seront Liège ec Nam.a-, a iiui'oelt. et Ai'lon. Partout, la munie joie, doii-u rame, partout la même fierté. Ges liéros lu-ren, cinquante et un mois a la peine : il n'est 1- que jus te qu'ils soient longtemps, à l'honneur. jamais nous ne leur témoignerons a ass>:z ae gratitude. !3 Daii3 uue quinzaine, d'autres vaillants, les 'prisonniers de guerre beige3 qui reviendra ît des camps d'Allemagne, de Hollande et co Suisse, seront, à leur tour, reçus à bras ouverts,-Et lu, foule, par son empressement é à ljs accueillir, aura a cœur de chercher A ' «r taire oublier les douleurs de l'intermi-l» exil auquel 11s furent astreints, après Lcté " dangers et aux souffrances tranchée. a iïïest cependant une catégorie de vaillants ser hiôtirs de la patrie qui semblent devoir s échapper à ces ovations, dont le retour au pays passe môme complètement inaparçu et qui, en attendant que la mise en marche de e trains leur permette de regagner le foyer s auquel ils furent arrachés voici nombre de e mo'S, d'années déjà, errent lamentablement a dans les rues et font, durant des heures, la à file au bureau de ravitaillement pour obtenir le bon de pain indispensable il s'agit des condamnes politiques. Ah I qui dira jamais les tortures endurées ' par ces centaines, par ces milliers de braves qui, dan3 tous les coins du pays, seuls au milieu de tant de trembleurs, errent le courage de s'exposer aux pires châtiments de 5 l'occupant pour venir en aide pratiquement 1 à leurs frères de l'autre côté du front. Tandis que la masse se contentait de gémir et d'es-s p.érer, ils agissaient, eux. Pour recueillir et s transmettre aux alliés quelques renseigne-x monts sur les mouvements de l'ennem5, pour t détruire les travaux d'attaque ou d? défense des Boches, pour guider vers la frontière les jeunes gens désireux de s'enrôler ou les soldats séparés de leur unité qui voulaient aller reprendre leur place aux côtés de leurs frères d'armes, ils eurent tous les dévouements, toutes les audaces. ' L'occupant ne désarmait pas. Pas une se-3 maine 11e s'écoula durant ces quatre années r d'occupation sans être marquée par de nombreuses condamnations, toujours sévères, parfois criminelles. Mais ni les exécutions 3 impitoyables, ni la menace constamment 3 réalisée des travaux forcés à perpétuité ne rebutaient ces intrépides. Prêtres ou magistrats, avocats ou médecins, hommes politiques, petits employés ou ouvriers, vieillards ou adultes, femmes du peuple ou jeunes filles 3 du monde, poursuivaient, d'initiative pereon-~ nelle, leur tâche ingrate, obscure, mais héroïque. L'occupant dut même, en fin de compte, p renoncer à publier ses inexorables arrêts puisqu'il s'avérait quo, loin de terroriser, 5 cette publication ne contribuait qu'à stimuler de nouvelles ardeurs, qu'à susciter de t. nouveaux martyrs. Oui, des martyrs. Le mot s'impose. On frémira lorsque, le légitime enthousiasme qui ■MilJT. -»»_■■■-y-t-Z»- — « ■ I fait vibrer en ce moment tous les cœurs étan quelque peu dissipé, on pourra prêter uni oreille plus attentive aux récits sincères d< ceux qui ont vécu cette procédure barbar* des tribunaux de campagne, qui ont subi le< raffinements de la «question)) des auditeun militaires, qui ont dû se soumettre à l'implacable régime des bagnes et des prisons de l'Empire. A Dieu ne plaise que nous songions à fairt ici le procès du gouvernement bel£e, qui eul déjà tant de soucis d'autre nature, qui lo plupart du temps ne savait pas et qui, poui le surplus, était complètement désarmé Ce n'est donc pas un reproche; mais cette "constatation de fait s'impose : on n'a rien tenté, ou si peu que rien, au Havre, au cours de ces quatre années, pour chercher à venir en aide à ces malheureux compatriotes qui, victimes de leur ardent patriotisme, ne cessèrent d'être traités en véritables parias, traqués, bafoués, a ff aimés, dépouillés. Pour eux, toutes les conventions internationales restèrent lettre morte; à eux, aucun accord entre les belligérants ne s'appliqua jamais. Nombreux sont ceux d'entre eux qui, après avoir comme par miracle échappé au poteau d'exécution, sont morts là-bas de souffrances et d'épuisement Et ceux qui, ces jours derniers, ont pu rentrer, libérés nar la révolution, l'amnistie ou l'armistice, noue reviennent prématurément vieillis, effondrés, anéantis. La plupart ne retrouveront plus au foyer qi e la misère et la désolation... Sera-t-il dit qu'en ce moment où la Belgique acclame ceux qui eurent l'occasion d'émerveiller le monde par leur dévouement et leur courage, pas une pensée n'ira à ces valeureux champions de la cause commune, qui, vivant au milieu des troupes ennemies, sans stimulant ni appui, sans cesse guettés par une mort neu glorieuse et au mépris des pirf-s difficultés, se vouèrent eùx-mêmes et les lcur3 tout entiers à la destruction, sacrifiant de gaieté de cœur ce qu'ils avaient de r>lu^ rher au monde, pour accomplir l'œuvre la r>l!i s mé,,itoir-« ot la ni us nécessaire ? Sera-t-il dit qu'à cette heure où nous fêtons le •triomphe sans précédent remporté sur la Barbarie moderne, qu'en ce.s jours où l'on r>eut, nl"in d'espoir, jeter les fondements d'une Belgique nouvelle, plus grande et plus prospère que jamais, on n'aura pas un preste d'admiration et de gratitude pour ces héros rrui rrmirihpfcrent nom* une bonne part au grand-succès et qui ont nrouvé, dans des circonstances où il y avait quelque mérite, on l'avouera, à apporter cette preuve, qu'ils étaient bien ce^x-là sur qui on peut surtout eompter, à nrésent que nous avons besoin d'hommes dlénernie et de patriotes décidés. «"His dat qui cîto dat», assure un vieil adarre. Nous attendons du gouvernement ou'il. a^vonr l'sse sans pl"s de retard l'œuvre rie ii'sti-e et de réparation k laquelle ont droit es condamnés politiques rnii vierinent-de renf^r dans re pa^s. nar lequel et pour lequel ils ont tant souffert. LUC. a m 11 y avait itee tuer bon, iuuuiiaie, fête patriotique et î^te a ait. Daus la salie vénérable où .uepuis pius ue quatre ans 11'etaieiit entres que ues Allemands e 1 des courtisans de 1 /vliei^iagiie, ta iouie familière a pénétré, heureuse, avec i'ttUenurissemeiit presque de l'exilé qui rentre au loyer natal, bur toutes les ie-vres, ie sourire ae la délivrance. Dans tous les yeux ïa Deiie humeur joyeuse des gens qui se retrouvent, dans un décor aimé, après une longue séparation, iuen n'est changé dans les ôomoas 11 dans Ma salle, b'un ré&ard circulaire on cherche et on retrouve les lignes accoutumées, les coins d'ombre et de lumière dont le souvenir hantait nos soirées d'hiver. Lt sous le lustre discret d'autrefois, parmi cette ailluence mêlée, pour un peu on se prendrait à douter. L11 vérité, ne dirait-on pas un soir de reouverture I Des visages connus, des profils d'étrangers, le bruit, l'affairement, l'émoi curieux d'une saison qui va debuter? A-t-on vraiment « fermé » pendant quatre ans ? Ou bien les quatre mois d'été traditionnels 11'ont-ils paru si longs — et si tristes — que par une illusion de lève, un cauchemar décevant? Mais la réalité est la, sur la scène : les uniformes des musiciens-soldats nous rappellent les atrocités de l'invasion, la guerre et ses deuils, ses dévoûments, ses sacrifices, — et les rares moments d'accalmie que la bonté providentielle d'une Reine sut ménager au milieu des tempêtes et des horreurs du front. La phalange symphonique de l'armée belge de campagne a pris place, èt voici que le sergent Corncil de Thoran s'apprête à diriger l'orchestre, à l'endroit même où les habitués de la maison l'ont tant de fois applaudi. Aussi quelle acclamation,toute de chaleur et sympathie,salue son entrée ! Jamais, aux plus belles heures de son histoire, la Monnaie n'a vu assemblée plus nombreuse (sinon plus bridante) ni plus sincèrement unie dans une communion patriotique.lit le concert commence. Une Brabançonne vibrante, exécutée allegro, que toute la salle écoute debout. Déjà l'on admire la vaillance du jeune chef: on reconnaît sa maîtrise, faite de vigueur et de précision. Il domine l'orchestre d'une main impérieuse et souple et en obtient des nuances, des oppositions, un relief saisissants. L'ouverture du Roi d'Ys, de Lalo ; puis la délicieuse symphonie en ré mineur, de César Franck ; la Fantaisie sur un thème wallon, de Théo Ysaye (mort récemment) ; le poème musical de Rimslty-Korsaftow, Shéhérazade, coloré à souhait (et qui valut au violon solo, M. Gadeyne, un beau succès personnel) ; le carnaval de Princesse d'Auberge, de BlocUx, ont tour à tour fait goûter les précieuses qualités de cette phalange, créée au hasard de la guerre, mais débordante d'attention, de discipline et de bon gré artistique. Les bravos et les rappels ne lui ont pas manqué. Le programme se terminait par les Hymnes nationaux de nos Alliés. On a bissé, d'enthousiasme la Marseillaise, jouée dans un rythme accéléré, prestissimo, comme au pas de charge, qui faisait contraste avec l'adagio plus so- Deux édition* t AS à 9 ir, et B à 6 h. t lennel des airs anglo-saxons. On a redemandé ^ également le God tavô the Klng et l'Hymne , américain (La Bannière étoilée). On a failli , trisser la Brabançonne finale I , Dans la salle quelques uniformes, belges et ( étrangers. Dans l'avant-scène municipale, M. Adolphe Max, notre bourgmestre (de mieux en mieux portant et cordialement fêté à son arrivée), ainsi que MM. les échevins Steens, Lemonnier et Jacqmain. En somme, soirée superbe et sans doute fructueuse pour les Orphelins de la guerre, au profit desquels le concert a été organisé. J.-B. D. —1 ■ «ggy- ■' La prise de la crête des Flandres Nous avons donné, à l'occasion du défilé de la VI8 division d'infanterie lors du retour du Roi, quelques indications sur la dernière offensive de l'armée belge. Voici les états de service des diverses unités : Le 28 septembre avait donc été choisi comme date de 1 offensive. La veille, l'appel suivant du Roi avait été communiqué aux troupes t « Soldats, > Vous allez livrer un puissant assaut aux positions ennemies. » Aux côtés de vos héroïques camarades britanniques et français, il vous appartient de refouler l'envahisseur qui opprime vos frères depuis plus de quatre ans. » L'heure est décisive. » Partout l'Allemand recule,-» Soldats, » Montrez-vous dignes de la Cause sacrée d( notre indépendance, dignes de nos tradition* et de notre race. » En avant pour le Droit, pour la Liberté, pour la Belgique glorieuse et immortelle. » ALBERT. » Le 28 septembre nos six divisions d'armée, soit douze divisions d'infanterie avec dix-huit régiments se mettaient en mouvement. Trois divisions d infanterie et un corps de cavalerie français se trouvaient en réserve. A la droite de 1 armée belge se tenait la II® armée britannique, également en première ligne. L'assaut fut inésistible. Au soir de la première journée, les neuf divisions d'infanterie belges engagées de Dixmude à Ypres avaient avancô de plus de huit kilomètres, sous une pluie bat-, tante et sur un terrain barré de tranchées aveoT abris bétonnés, et bourrées de mitrailleuses. La forêt d'Houthulst, formidable bastion que les Allemands croyaient inexpugnable, était au» trois quarts conquise. Plus de quatre mille prisonniers, dont une centaine d'officiers, avaient été capturés, ainsi que do nombreux canons de campagne, des centaines de mitrailleuses, des mortiers de tranchée et un ma-té r tel considérable. Les Aileniands amenèrent leurs réserves quatre divisions de renfort. La bataille reprit do plus belle, mais le lendemain 29 malgré 1111 temps épouvantable, l'armée belge s'en-4, rait de Dixmude. Clercken, Zarren -st Si."'-nberp, etc. Elle était dev-nt Wft' *}' sebela1, prenait Moorslede et s'avançait raoU la direction de Reulërs, jusqu'à Collier.i ■•S hoek. Le 30 septembre toute la ei'ête des Flandres était conquise et dépassée. Nous avions avancé de plus de dix-huit kilomètres, fait sis mille prisonniers, pris 250 canons et 300 mitrailleuses.Neuf divisions allemandes, du 28 sep:em),vo au 2 octobre, se succédèrent en face do nos troupes. L'ennemi en-raneait toutes les forces qu'il possédait en Flandre. A ce moment, il y eut une pause : il fallait, pour continuer les opérations, rétablir les communications pour permettre les déplacements de l'artillerie lourde et l'arrivée d->s ap^ pi'ovjjnonnements de tontes espèces nécessaires pour la continuation de l'offensive. Dans ce terrain complètement bouleversé, criblé de trous d'obus, n'ayant plus que des vestiges de voies de communication, il fallut réaliser des prodiges pour amener tout le matériel à pied d'œuvre, et pendant que lee troupes du génie et leurs auxiliaires rétablissaient les routes et les voies ferrées, des combats incessants se poursuivaient en première ligne pour harceler l'ennemi, lui prendre encore ça et là un village, un point solidement fortifié, 1111 nid da mitrailleuses particulièrement gênant ; l'empêcher autant que possible de renforcer ses lignes. Pendant cette pause obligée, quelques unes des divisions belges furent mises p.u re* POs et remplacées par des divisions françaises, et l'on vit, à l'occasion de cette relève, cette chose magnifique : une division, apprenant qu'elle allait être relevée le lendemain à l'aube, et se trouvant devant deux hameaux dont la possession était ttprement disputée, parfit le soir à l'assaut et enleva définitivement les deux hameaux, ne voulant pas remettre à la division française qui allait la relever, le soin d'achever la tâche. Le terrain étant déblavé, la date du 14 octobre fut choisie pour la reprise de l'offensive. Celle-ci fut menée par l'armée belge renforcée par la II» armée britannique, et par les septième et, trente-quatrième corps (armée française). Cet ensemble formait le groupe d'armée des Flandres sous les ordres du roi des Belges. Cet ensemble était divisé en trois groupe* ments: le groupement Sud, Centre et Nord Au Nord, étaient nos première, dixième et quatrième divisions d'infanterie, avec notre division de cavalerie, le tout sous le lieutenant général Michel ; au Centre, étaient les trente-quatrième et septième corps français, sous les généraux Nudant et Massenet : au Sud, étaient les sixième, deuxième et troisième divisions d'infanterie belge avec la. cent soixante-quatrièmg division d'infanterie française le tout sous Iti lieutenant général Biebuvck. L'attaque principale des troupes franco-beî. ges se produisit sur un front, de dix-huit kik~ mètres, tans préparation d'artillerie, afin d"s nous assurer les avantages de kl su>-orise. LaS attaques se continuèrent jusqu'au 27 octobre,; L'armée belge franrhit l'Yzer an Nord de D'xv mude et s'empara de tout Te terrain sur la riv0 Le groupement nord délivra la côte eS Ostende, puis Bruges, le groupement centre enlevait Poulers et marchait jusqu'à Devnze î 'e groupement sud prenait Iseghem, Ingelmun-sler, etc., se soudant à la deuxième armée brt* ItUUOUlUUt/. Jlj HilU&lUU Y1 jO 12* lUl BUU-lcUl O, I "fi le procès de liss Cavsll par M0 Sacii K!RStu;HEH ( Suite J Constant Cayron, 18 ans, fils du marchan de volaille très connu à Bruxelles, reconna: avoir distribué des Mots du Soldat et des ni jnéros de la Libre Belgique, qu'il tenait d'u Inconnu. 11 ignorait que c'était punissable, n'a pas participé aux départs vers la Hollandi mais il a remis une liste des Jeunes gens qi voulaient franchir la frontière au Père Pi: foui, Jésuite de la rue Royale. •oui, jésuite de la rue Royale. C'est ce religieux qui se rendit chez le moyens de gagner la Hollande. Parmi eux s trouvait le propre frère de l'accusé, qui pa !e Mot du Soldat informa sa famille de 60 heureuse arrivée en Hollande. L'auditeur ne requiert point les travaux foi Cés contre Cayron ù raison de son jeune ûge U réclame cinq ans de prison. Energiquemer défendu par M® Dorff, l'accusé s'en tirera ave <vux ans et dix mois. firacié et revenu en Belgique après avo-i T?urgé une partie de sa peine, le malheureu Jeune homme mourut d'épuisement. (1)- (1) Lo ©as Cayron-Pirsoul donna lieu à an ci fieux et malheureux incident, en dehors do la 6»1 d'audience. M* Dorff ayant appris que lo pèi Pirsoul avait eu des entrevues avec le jeune Cayro: •lia voir co dernier dans la prison où il purgea la peino à laquelle il avait été condan\-;é dai l'affaire Cayell, afin de se procurer l'adresse d père Pirsoul et de prévenir colui-ci d'avoir à « mettre à l'abri. Lo père Pirsoul s'empressa de passer on Hc lande, mais la polico eut vont de la visite i M* Dorff à la prison. Ello cuisina le jeune Cayroi qui avoua la vérité. La polico adreesa un rappoj soigné à l-audîtcsir. Celui-ci fit interdire en cons quenco h il* DorlF l'accès du prétoire du Braban et mon ezccfieni confrère fut obligé de plaider d rénavan» devant lca seuls tribunaux de provinc où, fauMl le dire, il continua à. rendre de granc iervices. L'accusé Armand Heuze, 42 ans, s'occupai d'équipements coloniaux, avoue avoir rencoi tré par hasard à Bruxelles, Mlle Thulier, qi lui demanda de loger des personnes amenée par elle à Bruxelles, en tout dix Français < deux Russes. Il en plaça six chez Botson, u d logeur, et six chez le cafetier Pansaers. t s'engagea ù régler leurs dépenses { 11 obéissa L_ ainsi à un bu/t patriotique. ï u * * îf Le sympathique avocat Demoustier, d 2 Mons, « agissant en bon citoyen belge et pa patriotisme », a en janvier 1915 donné asil une nuit à un soldat .anglais, en février deux autres également pour une nuit. Ce s deux derniers étaient accompagnés du guid e Jolly. r — Ne leur avez-vous pas donné un pas d q conduite jusqu'au tramway? — Oui. — Comment un homme de votre rang fait-pareille politesse à des gens de petite cond l tlon ? c — Je considérais cela comme un devoi d'hospitalité. r M' Demoustier reconnut qu'il n'ignorait pa K que ces pauvres diables, auxquels il voula: économiser ie prix d'un logement h l'hôte devaient passer la frontière à leurs risques « j. périls ; il a cru qu'il s'agissait de cas isolés e il a agi sur simple demande de Crabbé et n' e jamais pensé qu'il pùt être question d'une o: \ ganisation constituée (1). u e Le cabarelier Pansaers, qui, condamné ^ trois ans de prison, se pendit de désespo: 0 (1) Eappelant ce fait dan3 une lettre éorite do 1 maison pénitentiaire de Rheinbaoh (où il purgea 't la peine de troie ana de travaux forcés à Jaquel -- il était condamné), — l'auditeur avait requis dix an r, — l'avocat Demoustier disait avec philosophie )- '< Qa fait un an par soldat et par nuit. » 2, La défenso gardera le souvenir de la fermeté < s de la simplicité avec lesquelles M' Demoustier e posa avoir fait son devoir. Nous ne doutons pas qu'une prompte et c Lt dans sa cellule, déclara dans sa dépositl l: qu'il avait reçu un jour la visite de M. Heu 11 qu'accompagnaient « une petite dame et de: ® hommes ». Ils lui dirent qu'ils étaient des il fucriés du Nord de la France. Heuze était s [J client. Il les accepta sans arrière-pens< (Tétaient des Russes. lt On devait venir les chercher le lendems pour les conduire où? Il l'ignorait. A pei étaient-ils partis que quatre Français vinre les remplacer. Il les accueillit de même ; ® étaient d'un certain âge et avaient l'air d'e r vriers. ® Tous ont oublié de le payer. a Heuze lui a donné, plus tard, soixante fran •s que Pansaers devait leur remettre. Pansac e a gardé trente francs pour les dépenses que 1 personnes qu'il avait logées avait faites da e son établissement. * •ie SL- il Les dépositions suivantes n'offrent guè [. d'imprévu; ce sont celles des guides, homm et femmes, qui, pour des sommes ne représc r tant que leurs frais de voyage, dirigeaient 1 Intéressés vers la frontière, des personnes q s ont offert l'hospitalité, gratis ou non, à d t soldats qui s'adressaient à eux, sur la reco: I mandation de Libiez, de la comtesse de Bel ,1 ville, de Crabbé ou de quelques autres des pri cipaux accusés. Ce sont de .braves gens, q restaient partagés entre leur désir de rend un service patriotique et celui d'être débarr; sés d'êtres compromettants. Ce sont : Julie Va . denmergelle, Marie Mouton, Crabbé et sa fe: me, Airné Richet, Michel Caveneel et sa fe: k me, institutrice à Wihéries et Française r naissance, Paul Godefroy, mort en Allemagr v Oscar Mathieu, Marie Libiez-Dubuisson, cc a nue sous le sobriquet de « Bruyère », laque it déclare hautement n'avoir agi que de sa prof o initiative en logeant deux Anglais, qui s'était ^ évadés de l'ambulance de Wihéries, Delphi Sauvet, Joséphine Honoré, François Van D st voet, arrêté et poursuivi pour ce seul fait q c- Baucq s'est rencontré, un jour, dans son ci avec trois jeunes gens inconnus de lui, Y é- mira lorsque, le légitime enthousiasme qui m Dievoet, et avec lesquels Baucq a causé trois ze minutes. ix II faut signaler particulièrement le rôle des -é- houilleurs du Borinage, parmi lesquels Fran-Dn çois Crappez et Etienne Lemaire, qui ont hos-ie. pitalisé chez eux, quelquefois pendant des mois, des soldats échappés aux combats d'août in ne Tous ces gens sont — si l'on considère le peu n+ de gravité de leurs actes et non la sévérité des ms peines requises — le menu fretin de l'accusation : ce sont de pauvres diables, des primitifs, pour lesquels la vie a toujours été dure et qui. souvent, obéissant autant à des mobiles de cha-cs rité qu'au besoin de gagner quelque argent et rs de manger une fois à leur faim. es Beaucoup s'expliquent dans le lourd et trains nant patois borain ; visiblement, ils ne se rendent pas compte de ce qu'ils ont fait; ils ne comprennent pas toujours la question que leur traduit l'interprète; ils répondent au hasard, re sans adresse, voire sans intelligence, ils de-es mandent qu'on les renvoie chez eux, parce que n- leur femme et leurs enfants sont réduits ti la es mendicité. ui Signalons pour finir, le cas bizarre d'Au-es guste-Simon Albert, détective de profession n- et pensionnaire de l'accusée Marie Mouton, le- Cette femme illettrée pria ùn jour Albert de n- rédiger pour elle une quittance des sommes ni qu'elle avait reçues de Mlle Thulier ; pour ce re seui fait Albert fut arrêté, détenu pendant de LS_ longs mois., et finalement acquitté. Son inno-n- cence saute aux yeux et l'on serait bien en n- peine d'expliquer la raison de sa mise en pré-vention.de m * i ie, n- Les seuls témoins entendes furent avec le [le fils de Mme Ada Bodart.les policiers qui avaient re mis l'affaire en état. nt Seule ftt, intéressante la déposition du Tfeute-ne nant SMÊ et de son adjoint Pinkhof qui ie- avaieUHs boie dossier. Le lieutenant Beirgan ue comme**, )ar s'élever contre les allégations ifé des incurp£s qui avaient prétendu avoir été anjLmal çomp:is-4 l'instruction :.see proçèe-verbaux ge, qui faisait contraste avec l'adagio plus so- d'enquête ont été rédigés avec le plu6 grand soin, et il n'est pas possible que des erreurs s'y soient glissées... L'auditeur,désireux d'étayer par la déposition du lieutenant, los conclusions d'ensemble qu'il comptait développer dans son réquisitoire, insista pour lui faire dire qu'on se trouvait devant une organisation bien établie dont chacun des accusés était un membre actif ayant un rôle déterminé et, — chose encore plus grave — devant une organisation non seulement" do recrutement, mais encore d'espionnage. 11 se déclara convaincu qu'il en était parmi lés accusés qui possédaient des renseignements très importants et alla jusqu'à se demander si « lors de son offensive, le général Joffie n'en avait pas tiré de précieux avantages. » Le lieutenant Bergan répondit qu'à, son avis il n'avait pas existé d'organisation pour ce gui concerne l'espionnage. Il y avait probablement eu un service d'espionnage établi daine les étapes du département du Nord avec concentration de renseignements à Maubeuge, d'autres services à Mons et à Bruxelles avec acheminement vers ; la frontière hollandaise — mais c'était une autre organisation que celle qui occupait présentement le tribunal. La première audience se termina sur cette déposition. Las accusés furent reconduits à la prison de Saint-Gilles, dans les autobus qui les avaient amenés le matin. i.: sfc $ Ils se retrouvèrent" le lendemain à la Chambre des Représentants enfiévrés pour la plu pari par la mauvaise nuit que l'on devine. Les accusés se placèrent sur les bancs où siêgeail autrefois la Droite, le tribunal parmi les bancs de la Gauche, les avocats au bas de l'hémicycle sous le bureau présidentiel. v $ [Aussitôt l'auditeur militaire prit la parole pour le réquisitoire ; il commença par félici ter la police, et nous écoutâmes avec une ré signation patiente ces compliments « de sty ster, etc., se soudant à la deuxième armée brit le *, réservant notre curiosité pour la qualification des délits et le quantum dos peines requises.Alors, nous fûmes épouvantés de l'exagération de langage et d'opinion de notre adversaire ; pendant deux heures, avec une passion et un emportement inattendus, il s'efforça de prouver qu'il y avait organisation systématique. plan prémédité, complot, alors qu'il était constant que la plupart des accusés ne se connaissaient pas. Les aveux des inculpés le dispensaient de discuter la matérialité des faits ; il cmnToyait tous ses efforts à pervertir leur caractères, à instituer un délit qu'ils ne comportaient pas. Il adjurait les juges de songer aux dangers auxepials l'armée allemande était exposée, .et se sentant sur un bon terrain de manœuvres, il exagérait ces dangers à plaisir. Il requit'la peine de mort contre neuf des prévenus, et à. charge des autres des peines si sévères que nous nous en étonnons encore aujourd'hui malgré notre longue pratique de la justice militaire allemande. Pour les expliquer il invoqua là haute trahî* son, il distingua entre l'activité de « l'organi* sation » en France et en Belgique ; l'organisateur principal était en France, le prince dé? Croy (1), assisté de sa sreùr, de la comtesse de Belleville et de Mme Thulier, tandis qu'en-Belgique, dans le Borinage, c'étaient l'avocat Libiez, l'ingénieur Capiau et le pharmacieir Derveau, fabricant de fausses pièces d'ideiv titô ; à Bruxelles Miss Cavell, dont l'Institut concentre toutes les opérations criminelles, et-qui agit de concert aven M. Séverin, Mme Bo-dart, M. Hostelet (« patriote déterminé »), ni* pourvoyeur de la partie financière, et JVÏ. Baucq qui distribue des Libre Belgique et réopéré les routes de la frontière Hollandaise.* (1) Détail typique r le prince dp Croy était n!î<5 & l'étranger aveo un passeport déJtvré par les Allemands.(A suivre £ Jff. _S-g*..^y?yK3R ÉDITION AB La numéro provisoirement 11Q centimes. ■M» il '

Over deze tekst

Onderstaande tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition). Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dit komt mede doordat oude drukken moeilijker te lezen zijn met software dan moderne. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen. Er wordt gewerkt aan verbetering van de OCR software

Er is geen OCR tekst voor deze krant.
Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le soir gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1887 bis unbestimmt.

Bekijk alle items in deze reeks >>

Zufügen an Sammlung

Ort

Zeiträume