Le soir

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s.n. 1914, 09 August. Le soir. Konsultiert 29 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/xw47p8vf3r/
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Ajoutons, pour qu'il n'y ait aucun malentendu, que si les communications sont devenues plus rares, cela indique que l'armée est en mftiivpmpnt. La France décore la ville de Liège de la Légion d'Honneur Le roi Albert a reçu, hier, le télégramme suivant du président de la République : Paris, vendredi, 16 h. 40. Je suis heureux d'annoncer à Votre Majesté que le gouvernement de la République vient de décorer de la Légion d'Honneur In vaillante ville de Liège. Il tient à honorer ainsi Ic3 cournfrcttx t'éfonssurs de la place et l'armée belge tout entière avec laquelle l'armée française voroe, depuis ce matin, son sang sur le champ de bataille. (S.) Raymond POINCARE. Et i'« Officiel » français publie ce matin le rapport que voici au président de la République : Paris, 7 août. Monsieur le Président, Au moment où l'Allemagne, violant délibérément la neutralité de la Belgique, reconnue par traités, n'a pas hésité à envahir le territoire belge, la ville de Liège, appelée en première ligne à subir le contact des troupes allemandes, vient de réussir dans une lutte aussi Inégale qu'héroïque à tenir en échec l'armée des envahisseurs. Ce splendide fait d'armes constitue pour la Belgique et pour la ville de Liège en particulier un titre admirable de gloire dont II convient que le gouvernement de la République perpétue le souvenir mémorable en conférant à la ville de Liège la croix de la Légion d'Honneur. J'ai, en conséquence, l'honneur de vous proposer de décider que la croix de la Légion d'Honneur est conférée à la ville de Liège. Le ministre des affaires étrangères, Gaston DOUMERGUE. Le président de la République française: Sur proposition du ministre des affaires étrangères, décrite : Article 1". — La croix de chevalier de la Légion d'Honneur est conférée à la ville de Liège. La Coopération Franco-Belge ECHANGE DE TELEGRAMMES Paris, 7 août. On communique le texte des télégrammes suivants, échangés entre le roi Albert et M. Poincaré : Le télégramme du roi Albert Le roi des Belges a envoyé au président de la République le télégramme suivant : Bruxelles, 6 août. A S. Exc. M. Poincaré, président de la République française, Paris. Je tiens à exprimer à Votre Excellence, en mon nom et au nom de mon peuple, ma plue profonde gratitude pour l'empressement avec lequel la France, garante de notre Indépendance et de notre neutralité, est venue, répondant à notre appel, nous aider à repousser les armées qui, au mépris des traités, ont envahi le sol de Belgique. ALBERT. La réponse du président de la République Le président de la République a répondu : Paris, 7 août. S. M. Albert I", roi dos Belges, Bruxelles. Je remercie Votre Majesté de son télégramme. J'avais eu l'occasion de lui donner naguère l'assurance précise des sentiments de la France pour la Belgique. L'amitié de mon paye pour le peuple belge s'affirme aujourd'hui sur les champs de bataille. Les troupes françaises sont fïères de seconder la vaillante armée belge dans la défense du sol envahi et dans la glorieuse lutte pour l'Indépendance. Raumnnrl pniNP.ARI? La réponse du Président de la Chambre beige à M. Deschanei « A S. Exc. M. Deschanei, président de fa Chambre des députés, » Dans les graves événements qui se déroulent, votre démarche si bienveillant) et si flatteuse nous touche tous fortement. Nous vous en témoignons, à vous et i vos collègues, notre profonde gratitude. » Victime d'une agression inqualifiable parce qu'elle a loyalement rempli sor devoir, la Belgique saura offrir une résistance opiniâtre à l'envahisseur. Aucui sacrifice ne nous coûtera, et, quoi qu'il advienne, l'honneur sera sauf. » Notre chère et valeureuse armée montrera que nous méritons de vivre indé' pendants et libres. » Le souvenir des liens personnels qui vous rattachent à notre Patrie nous es: précieux, et nous vous remercions de nous les rappeler. » Agréez, etc. » SCHOLLAERT. » WmVyVymVVmyYYVmVTTTTTyTTVyrrVT»TTVVYTTYTVTTTTVTTTYVTTYVT'rTTYTTTTyVtTVy»ffl¥VVTYT^VYTVTYVYTmVTmVmVm7myyi PARIS ACCLAME LES BELGE! AVEC ENTHOUSIASME Enfoui dans un long pardessus et accompagné de deux amis, le comte Jean de Cast lane, ancien député français, arrivait hier soir, à Bruxelles, conduisant une ai surchargée. Il avait quitté Paris pour venir apporter, en triple vitesse, des objets pansement destinés à la Croix-Rouge. — Et que dit-on à Paris? lui demandons-nous. — Ce que l'on dit? Mais on ne parle que des Belges, de la Belgique, de votre arir admirable, de l'héroïsme tranquille de vos merveilleux soldats! Si l'on veut être acclan porté en triomphe à Paris, il faut être Belge. Votre bannière tricolore flotte partoi , devant les journaux où s'inscrivent, au fur et à mesure, les hauts-faits de vos soldats pousse des vivats. Les Français vous aimaient hier, ils vous admirent maintenant! Ajoutons qu'un service de la Croix-Rouge française est organisé et ne cessera Voir plus loin nos Dernières nouvelle. L'état de siege En présence de la surabondance d'espions prussiens qui circulent par toute la Beleicme, le Roi a signé hier l'arrêté mie voici : Sur la proposition de Notre conseil des ministres, Vu l'article 53 du décret-loi du 24 décembre 1811, Nous avons arrêté et arrêtons : 1° L'état de siège est proclamé dans le Bra-bant, le Hainaut, la Flandre orientale, la Flandre occidentale et la province d'Anvers, qui constituent, à dater de ce jour, des postes militaires. 2° Les commandants militaires des provinces sont revêtus, sous l'autorité du ministre de la guerre, du commandement en chef sur toutes les autorités civiles de leur ressort, ainsi qu'il est dit dans la circulaire du 11 janvier 1815. 3° Les tribunaux militaires ne se substitueront pas aux tribunaux civils, l'état de siège ne comportant pas nécessairement cette 4° Les bourgmestres du ressort des postes militaires prendront toutes les mesures et ordonnances de police requises par le commandant militaire de la province. En cas de refus de leur part, le commandant militaire agira conformément à l'article 101 du susdit décret, ainsi libellé : « Dans les places en état de siège, l'autorité » dont les magistrats étaient revêtus pour le «maintien de l'ordre et de la police passe )> tout entière au commandant d'armes, qui » l'exerce ou leur en délègue telle partie qu'il »juge utile.» 5° Notre ministre de la guerre est chargé de l'exécution du présent arrêté. Donné en Notre quartier-gsnéral, le 7 août 1914. ALBERT. Par le Roi : Le ministre de la guerre, Ch. de BRCQUEV1LLE. Le ministre de la justice, M R1PTIIU nr WI1PT. Ainsi qu'on le voit à l'article 4, le bourgmestre reste l'intermédiaire entre l'autorité militaire-et la population pour toutes les mesures et ordonnances de nolice. JTTTTTTT TYVTTYT» Y TJ W V TT ÏTTTIIIIITIIIIÎHITI Le Livre Bleu anglais Les causes de la guerre. — Le marchi proposé à l'Angleterre. — La violatioi de notre neutralité était préméditée pai l'Allemagne. Le gouvernement anglais vient de publier ui Livre bleu qui jette une vive lumière sur le négociations diplomatiques qui ont précédé 1 déclaration de guerre de l'Angleterre. Ce blu. book comprend 159 documents. Le premier es une dépêche que sir Edward Grey adressait ï 20 juillet 1914 à l'ambassadeur britannique ; Berlin. Le dernier est l'ultimatum remis à l'A] lemagne le 4 août. Le 25 juillet, M. Sasonoff eut une important r conversation avec l'ambassadeur d'Angleterre II exprima l'opinion que l'action autrichienn était en réalité dirigée contre la Russie. I ajouta qu'il ne croyait pas qu>© l'Allemagn voulait là guerre, - mais il était convaincu qu celle-ci serait en tout cas évitée si l'Angleterr se plaçait résolument aux côtés de ses amis Malheureusement, ajoutait-il, l'Allemagne es convaincue que l'Angleterre est résolue à reste neutre. Le même jour, le ministre des affaires étran gères d'Allemagne déclarait au. chargé ci'Affaj res à Berlin que l'^utriche-Hongrie désirai donner une leçon aux Serbes et était résolue i une action militaire. Il ajoutait, remarque si gnifleative, que le gouvërnement serbe ne pour rait pas « avaler » certaines des demande: autrichiennes. En même temps l'ambassadeur à Rome télé graphie à sir Edward Grey que seule une accep tation complète de toutes les demandes autri chiennes pourra arrêter l'Autriche, et il ajoute « Des renseignements sûrs permettent d'affir mer que l'Autriche a l'Intention de saisir li chemin de fer de Saloniquo. » Dans l'intervalle, la Russie avait recom mandé au gouvernement sérbe la plus grandi mnrî£raf.inn Le 26 juillet, l'ambassadeur à Vienne ra] porte que M. von Tschinschky, représentant d l'Allemagne, est convaincu que la Russie f tiendra tranquille pendant que la Serbie reço son châtiment, parce que le Tsar n'aura p£ l'imprudence de s'exposer à une mesure qi aura probablement pour résultat de jeter dar la fournaise les questions polonaise, ruthèni roumaine et persane. « La France, ajoutait-i n'est pas en mesure de faire la guerre. » Le 27 juillet, l'ambassadeur britanniqu exprime l'opinion que la noté a été rédigée é manière à rendre la guerre inévitable. A ce moment, sîr Edward Grey propose l'Allemagne, à la France et à l'Italie de se joii dre à l'Angleterre pour offrir leur médiatioi Le secrétaire d'Etat allemand refuse. Le 28 juillet, l'nmbassadeuf de Russie info me le Foreign-Offlce que Saint-Pétersbourg e: disposé à accepter toute proposition qui pou rait amener une solution favorable du confli La veille, il avait avisé l'Autriche de ce qu si la guerre éclatait il serait impossible de 1 localiser, car la Russie n'était plus disposée céder comme elle l'avait fa.it en 1909. Cette déclaration n'empêcha pas l'Autrich Hongrie de déclarer la guerre. Elle était ferm ment convaincue que 1? Russie n'interviendra pas. Celle-ci propose, en vue d'éviter des con plications, une conférence à Londres des quati grandes puissances qui ne sont pas direCtemei intéressées dans le conflit. L'Autriche refuse. Le 29 juillet, sir Edward Grey parle ouvert ment à l'ambassadeur d'Allemagne : « Si l'Ail magne fait la guerre, la situation deviendi très tendue et il avertit le diplomate que le to amical de sa conversation ne doit pas l'induii en erreur et lui donner à penser que l'Angl terre est décidée à s'abstenir. » L'Allemagne, malgré cela, spécule sur l'ave sion que l'Angleterre montre pour la guerr .Cela apparaît clairement dans une propositic que le chancelier de l'empire fait le 29 juillet l'ambassadeur d'Angleterre comme le monti la lettre suivante : « J'ai été prié de faire visite au cliancelii qui rentrait de Potsdam. » Il m'a dit que si l'Autriche est attaquée p* la Russie, une conflagration européenne deviei drait inévitable .. Il fit alors la proposition su vante pour obtenir la neutralité de la Grand Bretagne. Il comprenait fort bien que celle-ne pourrait permettre que la France fût écr sée. Tel n'était pas le but de l'Allemagne. Pou vu que la neutralité de l'Angleterre fût ce taine. le gouvernement impérial était disposé lui donner l'assurance que le gouvernemei impérial ne voulait effectuer aucune acquis tion territoriale au détriment de la France s' était victorieux. » J'ai questionné Son Excellence au sujet di colonies françaises. Il m'? répondu qu'il éta dans l'impossibilité de prendre le même eng gement à leur suj3t. « En ce qui concerne la Hollande, toutefoi Son Excellence m'a dit qu'aussi longtemps qu ses adversaires respecteraient son intégrité < sa neutralité, le gouvernement allemand éta disposé à prendre le même engagement. Li opérations militaires de la France pourraiei forcer l'Allemagne à entrer en Belgique, ma après la guerre, l'intégrité belge serait re 1 pe'ctée, si «elle n'avait pas pris parti conti l'Allemagne... » Le 30 juillet, sans hésiter, l'Angleterre r pousse du pied les propositions allemandes, s Cs <ïu'oû nous demande, c'sst de rest tranquille pendant que la France est dépoui: lée de ses colonies. Cette proposition est in acceptable car la France, même si l'on res pecte son intégrité en Europe, perdrait sa pc sition de grande puissance et deviendrait vas sale de l'Allemagne. » Le chancelier nous demande aussi ^e fair un marché en ce qui concerne la neutralité d la Belgique. Nous le repoussons.» Le 4 août, sir- Edward Grey donne pour mis sion au ministre à Bruxelles d'informer le gou vernement belge que si l'Allemagne exerc une pression sur la Belgique pour l'amener renoncer à sa neutralité, le gouvernement ar , glais espère que le gouvernement belge résis tera pa.r tons les moyens en son pouvoir, e que. dans cette éventualité, le gouvernemen britannique est préparé à se joindre à la Ruj sie et à la France, si Cela est désiré par I Belgique, pour résister à l'usage de la fore par l'Allemagne et pour donner à la Belgiqu la garantie de sauvegarder son indépendanc et son intégrité à l'avenir. Ainsi donc, les trois gouvernements ont pri formellement l'engagement de maintenir i'ir dépendance et l'intégrité de notre pays. Il iir 'porte d'attirer l'attention sur cette promess solennelle. Deux Documents historiques Les preuves de la duplicité allemands! Amsterdam, 6 août. Le Handelsblad, d'Amsterdam, reproduit, d'; près le Times, le texte des derniers télégramme , échangés entré le roi d'Angleterre et le Tsa avant la conflagration européenne. La dépêche de George Y Le 1er août, le ministre d'Angleterre à Péten bourg a remis au Tsar une lettre personnell de S. M. George V, lettre dont voici le texte « Mon gouvernement a reçu du gouverné ment allemand la communication suivante : » Le 29 juillet, le Tsar pria télégraphiqu( ment l'empereur d'Allemagne d'intervenir er tre l'Autriche et la Russie. L'empereur a< quiesça immédiatement et fit des démarche à Vienne. Sans en attendre les résultats, i Russie a mobilisé contre l'Autriche. Par tél< gramme l'Empereur avisa le Tsar que cette a titude réduisait ses efforts à néant. L'Empereur lui demanda, en outre, de su! pendre toute opération i militaire contre l'Ai triche. Le Tsar n'en fit rien et, malgré œle l'Empereur poursuivit ses négociations à Vier ne, allant aussi' loin qu'il lui était permi d'aller vis-à-vis de son allié et dans la lign indiquée par l'Angleterre. Pendant ce temps Pétersbourg ordonnait la mobilisation général de l'armée et de la flotte. L'Autriche ne répor dit donc plus rien aux démarches de l'emp( reur d'Allemagne. Cette mobilisation était dir gée nettement contre les Allemands et c'e* pourquoi l'Empereur a envoyé un ultimatum la Russie. Il a demandé, d'autre part, à 1 France, si elle gardait la neutralité en cas d conflit. » Tel est donc le texte de la déclaration all< mande. Je crois, poursuit le roi d'Angletern que nous nous trouvons en présence d'un ma entendu. Mon vœu le plus ardent est de n laisser échapper aucun moyen d'éviter la te: rible catastrophe qui menace le monde entiei Je vous adresse donc un appel personnel pou dissiper ce malentendu qui, d'après moi, es survenu et permet encore de poursuivre le pourparlers de paix. Si vous croyez qu'il es en mon pouvoir d'intervenir dans ce sens, j ferai tout au monde pour faire reprendre le négociations par les deux Etats en cause. » ' «-a i (/{imtoc uu i oai À ce télégramme du roi George, le Tsar a : pondu ce qui suit : « J'aurais vivement désiré accepter votre p: position, si je .n'avais pas reçu ce midi de l'a bassadeur d'Allemagne la notification de déclaration de guerre. Depuis l'envoi de l'u! matum autrichien à Belgrade, la Russie a f tout ce qui était en son pouvoir pour résouc pacifiquement la question soulevée par 1'/ triche. Le but des Autrichiens était d'écran la Serbie et d'en faire un pays vassal, po rompre l'équilibre des forces balkaniques, r pour mon empire présente un intérêt vit Toutes les propositions pacifiques, y comp celles de votre gouvernement, ont été rejeta par l'Allemagne et par l'Autriche. La décla: tion de guerre au?tro-serbe m'a obligé à mo liser une partie de mon armée, bien qu'à moment déjà mes conseillers militaires m'en? g^aient à proclamer la mobilisation généra à cause de la rapidité de la mobilisation al mande comparée à la nôtre. J'y ai été bien contraint, il est vrai, par la mobilisation géi i raie autrichienne, le bombardement'de Belg ; de, la concentration des-troupes autrichien! en Galicie et des préparatifs militaires seen entrepris par l'Allemagne. » La preuve que mon attitude était justif se trouve dans la brusque déclaration de guei de l'Allemagne, qui m'a pris complètement i'improviste, puisque j'avais donné à l'em; reur Guillaume l'assurance catégorique que n troupes n'entreraient pas en action aussi loi temps que les pourparlers n'étaient pas romp' » En cette heure solennelle, je veux enc( vous donner l'assurance que j'ai fait tout ce < était en mon pouvoir pour éviter la guerre, présent que j'y suis poussé, j'espère que vo pays n'hésitera pas à appuyer la France et La violation de la neutralité luxembourgeoise M. Eyschen, ministre d'Etat, a fait à la Chambre luxembourgeoise une longue déclaration, dont nous détachons ce qui suit : « Mais ce qui a surtout intéressé le gouvernement, c'est de déterminer ce qui avait pu déclancher l'invasion allemande. L'explication que les Allemands en fournissent : la prétendue violation du Luxembourg par la France, a profondément éto|mé le Gouvernement comme tous les LuxcmBBurgeois. •La proclamation du général Tulff von Tsçhep-pe und Weidenbach, publiée hier matin, permit de faire d'intéressantes constatations. Tout le monde connaît cette proclamation extraordinaire. Elle avait été imprimée à Coblence et un officier en était porteur. Elle devait être distribuée à Luxembourg. Mais après l'arrivée il fut décidé qu'elle ne serait pas répandue. Par malheur,le chauffeur de l'ofÇcier en perdit quelques-unes et c'est ainsi que le public en eut connaissance. » Il résulte de tout cela et des déclarations que fit l'officier au ministre d'Etat, en présence du ministre d'Allemagne qu'une fausse information avait fait croire à l'état-major allemand que, samedi, 650 cyclistes militaires français étaient arrivas à Luxembourg. Il n'y a pas un mot de vrai là dedans, déclare avec force le ministre d'Etat. Au contraire, dès samedi soir, les Français s'étaient eux-mêmes coupé toute voie de communication avec le Luxembourg en détruisant lë chemin de fer de Mont-Saint-Mar-tin. Cela ne peut laisser aucun doute sur leurs intentions. Je l'ai immédiatement télégraphié à Berlin. Nous avons donc le droit d'espérer que. puisque' les faits qui, d'après les déclarations des ministres et d'un général allemands, ont déterminé l'invasion, sont prouvés faux, l'occupation ne sera que passagère. » La Chambre a voté à l'unanimité l'ordre du jour suivant : « La Chambre, après avoir entendu les déclarations de M. le ministre d'Etat, s'associe aux protestations qu'il a notifiées au gouvernement allemand et aux signataires du traité de Londres de 186/. approuve l'es actes du gouvernement grand-ducal et passe à l'ordre du jour. » Un comité de griefs du droit des gens M. Carton de Wiart, ministre de la justice, vient de constituer un comité'des griefs de la Belgique au point de vue du droit des gens. Il siégera au ministère de la justice. Ce comité dont le ministre a pris la présidence est composé de MM. van Iseghem, président à la cour de cassation ; Nys et Verhaegen, conseillers à la cour d'appel ; Cattier et Wodon, professeurs à l'Université de Bruxelles. Ce comité est chargé de recueillir les faits et renseignements relatifs aux violations du droit des gens qui seraient commises sur notre territoire ou vis-à-vis de nos nationaux pendant la durée du temps de guerre. Il se réserve le droit de porter ces faits à la connaissance de l'opinion publique par la voie de la presse ou par tout autre moyen. Il tiendra procès-verbai de ses travaux afin de pouvoir s'en servir en temps et lieu pour l'intérêt de l'Etat. Le public est invité (i faire connaître immédiatement au ministre de la justice tous les faits de violation du droit des gens commis par les Allemands. ★ * * Paris. 7 août. M. Gabriel Hanotaux, dans le Fiffaro, adresse un appel aux puissances neutres et aux républiques américaines pour la formation d'un comité d'enquête qui surveillerait dès maintenant la moindre violation du droit des gens: les incendies, les pillages, les fusillements, les assassinats feraient l'objet d'une protestation immédiate. Ce comité pourrait être composé d'hommes considérables tels que MM. Wilson, Bryan, les trois présidents de l'A. B. C., MM. Carnegie, Root, Bacon, Butler, qui surveilleraient de très près les événements de guerre, les faits militaires, la moindre violation du droit des gens, soulèverait l'onlnion américaine et exercerait une action énorme sur le cours des événements. Un télégramme de M. Schollaert au général Léman » Le cœur débordant d'enthousiasme et de fierté patriotique, j'acclame le glorieux défenseur de Liège ! » Notre généralissime Un de nos confrères, la « Gazette », i : vu, hier, le Roi arrivant au quartier gé néral: Déjà, escaladant les escaliers, le souverain es là. dit-il, saluant rapidement, suivi d'un aid de camp essoufflé. - Quelles étranges modifications accomplit i; guerre l J'avais vu le roi mardi, à la séance so lennelle des Chambres, prononçant son dis cours. Il avait toujours cet air emprunté, cil i nuyé, de l'homme qui abhorre la représenta r tion. Ici, tout à coup, est apparu le prince, !' général. Deux journées ont suffi pour faire di Roi un chef, on le sent. Le geste est prompt, et le général marche : grands pas décidés.- A peine l'avons-nous en ; trevu*? Déià il s'est engouffré dans le couloir qu conduit à la salle des conférences où l'attachj militaire français et l'attaché militaire anglai ont discuté longuement, cette après-midi, ave le général de Selliers de Moranville. Il est d'une activité toujours en éveil, nou: dit-on. Il a tout inspecté. Il prépare tout, et nou aurons bientôt une preuve certaine que le sol dat est doublé d'un diplomate plein de sang froid et de prévoyance. Autour de nous, les visages sont rayonnants L'espoir est certainement dans tous les cœurs Des éclopés arrivent à Boitsfor Hier matin, trois cents éclopés d'un régimen d'infanterie ont été ramenés par train du théâ tre des opérations et ont été débarqués : Boitsfort. Ils ont été admis dans différents lifi pitaux et ambulances. Après quelques jours d ■ repos, ils iront, selon leurs vœux les plus chers ' rejoindre leurs camarades. Deux Belges abattent 17 uhlans t Au cours du combat livré à Argenteau, 1 l sergent-fourrier Boomans et le caporal Collard l deux Liégeois, du 12® de ligne, ont abattu 1 i uhlàns, dont un officier. Ils se sont emparé des armes et cartouches des soldats ennemis e s'étaient mis en devoir de les fouiller, pour s'as surer qu'ils ne portaient pas de documents lors qu'ils durent se retirer devant l'apparitioi i d'une cinquantaine de uhlans. Les deux Li^ geois sont sortis indemnes de cette aventure. Huit lanciers tuent 24 uhlans \ La division de cavalerie qui s'est éparpillé l dans le nord de la province de Liège n'a pa ; trop à se féliciter de l'accueil qui lui est fait. 5 Des patrouilles nombreuses sont surprises ; tout moment. Et les prisonniers affluent. Il y a des épisodes extraordinaires. Aux environs de Waremme, huit lancier surprirent 24 uhlans qui avaient mis pied terre. Les 24 uhlans furent tués et l'officier s rendit. La cavalerie allemande décimée Nous avons dit qu'une division de cavaleri de cinq régiments avait réussi le premier jou de l'invasion à passer la Meuse aux environ d'Eysden. Le deuxième jour cette division perdit plu sieurs centaines de chevaux qui s'enfuirent e: territoire hollandais. Depuis, elle a essayé d'envoyer partout de patrouilles. Ces patrouilles ont été reçues coups de fusil par nos cyclistes et nos fantas sins. Hier, un engagement plus important eu lieu. Un gros de cavalerie allemande a ét surpris par des troupes d'infanterie belge qu l'ont canardé et lui ont abattu un grand non: bre d'hommes. Des troupes belges de cavaîeri ont achevé la déroute en chargeant les débri des régiments décimés. 1 La situation militaire \ Hier soir, à 6 heures, l'état-major di 3 l'armée a donné la note officielle sui - vante : 2 Les nouvelles les plus récentes des com i bats acharnés autour de Liège, dans les nuit v de mardi et de mercredi, permettent d'affir 3 mer que nos soldats se sont conduits en hé i ros. > , Cent vlngt-olno mille Allemands y on donné des assauts furieux, qui n'ont pu réussir à entamer la ceinture des forts. Les trois corps d'armée qui y ont été engagés sont décimés et paraissent immobilisés pour plusieurs jour9. Notre petite armée aura rendu par sa ténacité le plus grand service au* armées françaises qui s'avancent à marches forcées et occupent dés aujourd'hui une grande partie de notre territoire. Des centaines de prisonniers allemands, surtout des cavaliers, sont dirigés vers le cœur du pays. L'état d'esprit des soldats allemands parait peu brillant : o'est sans enthousiasme qu'ils combattent les Belges, que leurs officiers essayent d'ailleurs de faire passer pour des Français. De ce communiqué il résulte qu'il y a bien trois corps d'ariiiée allemands, les 7°, 9e et 10", devant Liège. Il en résulte, en outre, que les corps français s'avancent chez nous pour sa joindre à notre armée de campagne. La Situation à Liège La situation à Liège reste aussi bonne qu'auparavant. On ne donne aucun renseignement au sujet de l'armistice qui ne peut concerner actuellement que la cessation du tir des^forts. Nous avons l'impression que l'armistice n'a pas été accordé par les nôtres et que les forts continuent à bombarder les forces allemandes à leur portée. Quant à la ville même, I* semble que quelques cavaliers allemands ont commencé à 7 pénétrer. Ils se sont dirigés vers les ponts da la Meuse et de l'Ourthe et actuellement garden; ceux qui ne sont point détruits, tels que le pont de la Boverie, par exemple. Ils causent paisiblement avec la population qui a tout son sang--froid. La situation des troupes allemandes Ce qu'on apprend par les prisonniers tant & Liège qu'à Bruxelles confirme ce que nous di« sions hier des raisons qui ont amené les Allemands à demander un armistice. Sur les prisonniers, on trouve cinq, trois, deux cartouches. Ils viennent pourtant de quitter le feu et sont loin de tout ravitaillement. Cela indique que ce ravitaillement est fort mal organisé, les transports étant difficiles ou les approvisionnements n'étant pas prêts. Aussi importante est la constatation que lea prisonniers meurent littéralement de faim< Beaucoup n'avaient plus mangé depuis deux jours, au moment de leur capture. Les transe ports allemands de provision de bouche son* donc faibles. Le pays sur lequel il se trouve at été vidé le plus complètement possible par l'armée belge. Les Allemands ne s'attendaient pas à cette pénurie d'aliments et ils souffrent fortement d'avoir prononcé un mouvement en avant sans avoir assuré leur ravitaillement. Nos pertes en officiers Nous avons dit l'héroïsme de nos soldats, Rendons maintenant un hommage ému, ua hommage d'admiration et de respect profonda à nos officiers. On peut dire, on doit dire que nous avons des pertes sensibles en officiers. Les Bulgares, au début de leur guerre contre les Turcs, subirent la môme épreuve. Les Bulgares remédièrent immédiatement à la situation, en donnant à leurs officiers la même tenue qu'à leurs hommes.Il faut que cela se fasse immédiatement chez nous. Il faut que nos officiers revêtent la capote des hommes, prennent la même coiffure, fasse disparaître toute marque distinciive visible à quelque distance. Il faut qu'on ne puisse pas les distinguer de la troupe. Un soldat mourant qui avait vu disparaître plusieurs officiers autour de lui. au cours d'un engagement terrible à courte distance, balbutiait à son commandant qui le réconfortait : —- Mon commandant! Pas votre sabre, pas votre shako. Capote des hommes > Notre corps d'officiers a donc payé tribut à la guerre pour le salut du pays. La plupart des disparus sont morts en héros, en donnant à leurs soldats l'exemple magnifique du plus complet mépris de la mort, afin que tous aient un même cœur vaillant digne de celui du chef. Ceux qui les remplacent imiteront leur conduite. Honneur I honneur 1 à ceux qui ont donné à notre armée, au prix de leur sang, l'admirable force morale qui l'anime J 28- AnwtE DIMANCHE 9 AOUT 1914. ÉDITION B ...N'

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Er is geen OCR tekst voor deze krant.

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