Le soir

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s.n. 1914, 11 August. Le soir. Konsultiert 19 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/jd4pk07r8q/
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INSERTIONS A8EN0E R0S8EL, 29, piao* d* Louvaln (Trsuranbirg) Suooursale i 68, larohé-aux-Horb»t Petites annonce» (1 à 3 lignes). . % .fr. t.00 La petite ligne , « » * 0.441 Faits*divers(lr* partie), la ligne. • • • 6.0® (2m* partie), 4.00; (3m* partie) • • • 3.00 Sport et Réparations Judiciaire». • « • 8.00 Nécrologies, la ligne ...•••» 2.00 -Réclames après les Nécrologies . . • • 1.50 , , ( Annonces : A 691 TÉLÉPHONES < Administration : A 4738 l Rédaction; A 180 et A 3549 Pour la France, l'Angleterre et les Etats-Uni», les annonces sont reçues exclusivement à la Soo!6tè Européenne de Publicité, 10, rué de lu Victoire, Paris, et 1, Snow Hill, Londres, E.C» Le plan des Alliés se réalise méthodiquement Le "SOIR" ne peut être vendu que DE1ÏZ CSNTIMES sauf les numéros des Dimanches et Jeudis qui se vendent GDVQ CENTIMES. IWVWVWWVVWWMV^M-VVWMWAVAWVVWWVWWWVVWVWV Le roi Albert décoré de la médaille militaire française Le commandant Duparge, de la légation française, vient d'être chargé par le gouvernement de la République de remettre au roi Albert la médaille militaire, la plus haute récompense qu'on puisse remettre à un général chef d'armée. Le débarquement des Anglais 200,000 hommes Un communiqué officiel du ministère de la guerre français dit que le débarquement des Anglais continue dans d'excellentes conditions. Le corps expéditionnaire anglais atteindra 200,000 hommes. De cet effectif, 20,000 hommes avaient débarqué hier sur la côte belgo-française. Les félicitations de l'armée russe Le lieutenant général Savïtoh, gouverneur de la forteresse de Vladlvostock, a envoyé au lieutenant général Léman les fraternelles félicitations de l'armée russe d'Asie à l'armée belge pour la eplendlde défense de Liège. Les volontaires sont au nombre de 40,000 Note officielle : Les offres d'engagement affluent tous les jours plus nombreuses. A l'heure actuelle, 40,000 citoyens se sont inscrits à la place. Ils seront formés en 10 brigades et deux régiments. Ces nouvelles recrues seront aussitôt instruites et recevront une destination adéquate à leurs capacités. Le nombre des volontaires a atteint des proportions si considérables Que le département de la guerre se voit dans l'obligation de demander aux nouveaux engagés de se munir de vêtements, linge et chaussures nécessaires pendant la période d'instruction. Ils seront intégralement et largement indemnisés. L'industrie privée consent dans la plus large mesure à assurer, concurremment avec les établissements militaires, la préparation des tenues nécessaires. Le ministre de la guerre, (S.) de BROQUEVILLE. Annonçons que cfest le lieutenant-général Guiette, inspecteur-général de l'armée, rappelé à l'activité, qui a été çhargé de la direction de l'instruction de cette masse de vaillants. lis formeront 20 régiments groupés en 10 brigades.Une épée d'honneur au généra! Léman En décorant de la Légion d'honneur la ville de Liège, qui a endigué le flot dont l'invasion barbare menaçait la France vers le Nord, le gouvernement français a acquitté une partie de notre dette envers cette héroïque cité, écrit Excelslor. La Ligue Jeanne d'Arc, estimant qu'il appartient à Paris d'exprimer aussi son admiration envers nos frères d'armes belges, a organisé un comité en vue d'offrir, par souscription, une épée d'honneur au glorieux commandant de la défense de Liège, le général Léman. Cette épée lui sera remise officiellement par une délégation composée de députés et de conseillers municipaux de Paris. Un hommage à la vaillance belge En ouvrant, samedi, la séance de l'Académie des Sciences morales et politiques de Paris, le président en exercice, M. Bergson, a adressé <aux correspondants belges de l'illustre compagnie l'expression de l'admiration du peuple français pour les héros qui, malgré la disproportion des forces en présence, ont mis les Allemands en échec sous les murs de Liège. Liège fut toujours prodigue de sang et d'héroïsme! C'est Camille Lemonnier qui a écrit ces mots dans le livre publié par le « Soir» pour célébrer le 75" anniversaire de notre indépendance.Voici la page de la «Patrie belge» dans laquelle le gTand écrivain célèbre la Cité ardente : Si, grisé de nature et de solitude, vous voulez reprendre ensuite contact avec les hommes, retournez vers la grande cuve liégeoise. Vouf y retrouverez le bouleversement apaisé d'une humanité qui fut prodique de sang et d'hé-foïsme.En pays flamand, un hymne sort des maisons du peuple ciselées comme des châsses. Ici, ni tours ni beffrois, mais un étonnant édifice, le Palais des princes-év&ques, un grand jardin d€ pierre fleuri du plus amusant mélange hindou, gothique, renaissance, la fantaisie et la gaîté d'un peuple qui, même à la cour des maîtree, se sentait encore chez lui, une farandole de piliers torsés, vermicellés, cannelés sous l'éclat de rire des mascarons grimaçant aux chapiteaux. A Saint-Paul, à Saint-Jacques, à Saint-Martin encore, sous les prismes réfractés des verrières mystiques, la mitre tenait droit entre les épaules ; mais ici, dans la vaste maison plus séculaire qu'épiscopale, la table, les vins et le reste aidant, elle pouvait chavirer 6ans offusquer trop le bon Dieu des Liégeois. Il esi vrai qu'on n'était jamais longtemps sans se chamailler: il fallait alors que l'évêque s'armât «n guerre» Les bonnes gens de Liège avaient le rire aux dents, mais la tête près du bonnet. Le 6ang, après les vins, coulait, et puis, de nouveau comme le « zon » de l'abeille au temps des roses, allait par les rues et les places la folle chanson. L'histoire est pleine de leurs révoltes, de leurs défaites et de leurs victoires. La paix de Fexhe qu'ils font signer au XV® siècle leur assure presque les droits d'une Constitution moderne. Les énergies historiques ne se sont pas perdues : elles rat suivi un cours différent. .On les reconnaît dans l'incessant combat d'une armée ! d'ouvriers et d'ingénieurs contre les résistances des forces naturelles. Et quand, entre les vieux murs, le long des quais, par les rampes et les ruelles, gire et spire et vire, sur un air ancien, 1 le long serpentin humain d'un cramignon, on voit bien que rien n'est changé, que la petite fleur bleue du sentiment se mêle au coquelicot rouge du rire sur les bouches, et que, à travers la canonnade des champs de bataille industriels, comme autrefois sous les décharges des couleuvrines, c'est toujours la grande âme indéfectible de Liège qui gronde et sonne les branle-bas. Camille LEMONNIER. L'âme belge On ne va plus parler avec sarcasme contre l'Ame belge. On ne méprisera plus notre Brabançonne. On ne rira plus de notre cocarde tricolore. Nous sommes tous guéris de cette peste! s'écrie fort bien Edmond Picard. M. Picard ajoute : « Quel réconfort amer on éprouve au milieu des présentes angoisses, à voir se réaliser, fût-ce au terme de la vie, des désirs qui ont incessamment passionné le cœur 1 Dès mes jeunes années, j'eus le besoin et l'espoir d'une nationalité A travers mon existence, ce viril élan s'est précisé, et, depuis longtemps, sans doute par la force des ancestralités latentes, je me sens Belge enraciné par des liens multiples au sol où ont vécu, aimé, travaillé, souffert ceux dont je suis sorti et qui vivent encore en moi plus peut-être que moi-même. De même qu'on ne saurait sauter hors de sa peau, on ne saurait sauter hors de sa race. Le Sort nous fait la grâce de confirmer les instincts que moi, et apparemment des milliers çte vrais Belges, nous portons en nos chétives personnes. Il le fait en la forme terrible de la Guerre et en nous choisissant pour subir les premiers coups de la tempête. Il accompagne d'alarmes, d'horreurs et de poignantes incertitudes l'héroïque préférence dont il nous gratifie. Mais en songeant à la gloire dont déjà il embellit, honore et fortifie notre petite nation., supportons ces misères puisqu'elles sont tragiquement récompensées par le grandissement de notre Patrie devant le monde. » Liège au perron! La ville de Liège sera flère de porter dans ses armes, comme Péronnes, Paris, Belfort, la croix de la Légion d'honneur. Elle l'aura bien méritée par les souffrances que la barbarie germanique lui fit endurer, pair l'ardeur patriotique et le stoïcisme que sa population civile sut montrer en ces journées d'angoisse, à côté de no3 soldats flamands wallons. L'insigne des braves que Napoléon épinglait sur la poitrine de ses vieux grognards et dont il décora Hubert Goffln, l'héroïque porion d'Ans, fera très bien à côté de l'élégant et fier perron qui s'érige aussi, place du Marché, devait le charmant Hôtel de Ville, la vieille maison enseignée A la Violette. Au sommet de ce perron, supportée par trois vierges gracieuses de Delcour, on voit une pomme de pin, symbole d'union et d'indépendance. « Le peuple le plus anciennement libre de la terre >, à dit Mi-chelet en parlant des Liégeois. Et Dumouriez, plantant un arbre de la liberté sur la place du Marché, au. lendemain de Jemappes, proclama# les « tiesses di hoye >, dures mais inflammables, « les grenadiers des révolutions vraiment populaires >. Les Paix de Fexhe et d'Angleur, longtemps avant la constitution d'Angleterre et la proclamation des Droits de l'Homme et du Citoyen, accordaient aux trois Etats les plus précieuses libertés modernes. Ces libertés, les Liégeois les défendirent farouchement pendant des siècles contre les princes-évêques, fidèles vassaux de l'empire germanique. On sait quelle réslstanoe ils opposèrent au Téméraire et comment leurs patriotes de 1789 : les Bassenge, les Ghestret, les Fabry, préludèrent simplement, avec un héroïsme tranquille, à la grande Révolution française.C'est alors que le bon curé Gilles Ramoux, de Glons, le curé sans-culotte, composa des hymnes révolutionnaires qui furent chers aux soldats de la République une et indivisible, et son chant du Valeureux Liégeois qui sera demain sur toute» les lèvres : Valeureux Liégeois, Marchez à ma voix, Marchez à la victoire! Pays de Fran ciiimont et de Montenaeken, nous t'aimerons plus que jamais; nous comprendrons mieux le sens de l'antique parole que répètent tes fils : « Pauvre homme en sa maison est roi ! » Et plus tard, quand dans l'azur, se seront volatilisés les éléments du grand charnier, de la citadelle nous contemplerons avec plus d'émotion le sublime panorama: le damier du plateau de Herve fertile, le beau fleuve sinueux, le troupeau de toits bleus, la ville ardente enserrée dans sa bague de collines, les bois de Kinkempois où il fait bon chercher le muguet au printemps, et dont les profondeurs retentissent aujourd'hui des abois du canon répercutés par l'écho... Le Kaiser menace... Nous avons dit hier Qu'un nouveau télégramme comminatoire du Kaiser serait parvenu en Belgique. Il aurait été adressé au roi Albert lui-même. Si Varmée belge continue à empêcher les armées allemandes de passer par notre terri' loir6% Guillaume II annonce qu'il considérera Je roi Albert comme un ennemi personnel, et fera saccager notre pays !... SI le Kaiser tient encore notre Roi pour un ami, et s'il ne sait pas que ses uhlans' ont saccagé déjà la partie non défendue de notre territoire, c'e.st Qu'il s.$t ytaiment mak intQXMj^, LA SITUATION LUNDI MIDI Le plan des alliés se dessine suivant les prévisions de l'état-major. - Les forts de Liège sont en excellent état. - La Cité Ardente est calme. - Uhlans égarés dans nos bois. Ci le communiqué officiel fait, à midi, à la Pi-esse : V.8 IV B ?S ^ rs Les troupes alliées avancent méthodique- ;r ment. Le développement du plan d'ensemble 48 de3 deux armées se dessine. Les conditions pour les ailîé3 répondent de manière parfaite ,s aux prévisions de l'état-major. Se II faut s'attendre à une importante rencon. es tre d'ici à quelques jours. ,x De bonnes nouvelles de Liège : le com- " mandant d'un des forts a fait savoir que ,n ceux-ci sont, tous, en parfait état; que la te santé de nos troupiers est bonne; que les vl- e_ vres et munitions abondent dans les forts. ^ Dans Liège, Investi par les Prussiens, la lT. population est calme. le 1P ...................A.AA.A.AAAAAAAAAAAAAAAAAAA ait, à midi, à Sa Presse : * * * On aurait tort de s'alarmer en apprenant qu'une poignée de uhlans aurait été aperçue à tel ou tel endroit,comme le bruit en a couru hier, faussement d'ailleurs, aux abords de Bruxelles. Ce sont ordinairement des cavaliers perdus, qui se rendent à la première sommation. I) y en a ainsi d'égarés un peu partout. Sfraté-giquement, cela n'a aucune importance. La population n'a pas à se laisser émouvoir non plus par l'annonce d'un raid aux environs de la ville. Tout est très bien gardé, à ce point de vue. UNE QUESTION à la HOLLANDE L'heure est venue da poser nettement II question. Le bruit court que Ie3 Allemands massent des forces considérables sur la frontière ho! landaise. La Hollande doit s'attendre, dans ce cas à devoir défendre sa neutralité, car le Llnv bourg hollandais serait traversé. Il est probable que l'Allemagne en user: alors envers la Hollande de la même ma. nEcre qu'envers la Belgique. Elle demande^ le passage amiable avec menace de l'Im poser par la force en cas de refus. Nous ne ferons point à nos voisins du nord l'Injure de les croire capables do permette le passage des armées allemandes sur leui territoire. Mais comme ce passage aurait lieu h l'ex< trême sud de leur pays, l'armée hollandais! s'y opposerait-elle efficacement? > Nous ne doutons point de l'honneur des officiers hollandais, qui ne supporteraient 1 pas la honte d'être restés dans l'expectative devant les Allemands. Mais nous posons bien clairement la question. Il y a, parait-Il, , menace pour la neutralité hollandaise. Nos a:n!s du nord sont-lis prêts à attaquer à fond l'envahisseur 1 Nous répondons oui, do confiance, parco | que nous avon3 confianco en leur loyale at^ltié. Et nous attendons d'eux, en cas de :Wf.i, frappent le coup prompt et I fort que la situation commando. i Aveo nous, Belges, c'est la France, l'Angleterre et la Russie qui les préviennent et qui les regardent, c'est-à-dire les nations qui dans la lutte actuelle, quelles qu'en soient > les péripéties, sont sûres, à la lin, de la victoire. La Hollande maintiendra sa neutralité LA REPONSE Répondant aux points d'interrogation ci-dessus, Son Exo. le jonckheer de Weede, ministre des Pays-Bas, nousa fait ce midi même, à cet égard, cette déclaration formelle : « Quoi qu'il advienne, nous maintiendrons intégralement notre neutralité. » Voilà qui est formel ! On hommage du Ministre des Etals-Unis à l'héroïsme et à la bonté des Belges Le ministre d'Allemagne, avant de quitter Bruxelles, avait demandé au ministre des Etats-Unis, S. E. M. Brand-Withlock, de vouloir prendre en main les intérêts de l'Allemagne en Belgique. Le ministre des Etats-Unis consentit à conserver les archives de la légation allemande. C'est à ce titre que M. Brand-Withlock fut témoin, il y a deux jours, de la bonté des Bruxellois venant — Mme Carton de Wiart, femme du ministre de la justice, et nos braves chasseurs de la garde civique à cheval en tête, — apporter des boissons chaudes et des aliments aux quatre mille Allemands quittant la Belgique, et qui se trouvaient réunis au Cirque Royal. Le spectacle émut profondément l'éminent diplomate. Remerciant le gouvernement belge, S. Exc. M. Brand-Withlock a écrit au ministre de la justice : « Les Beiges savent mourir avec autant d'héroïsme dans la bataille qu'ils savent montrer d'humanité vis-à-vis des non combattants. » LES LrOlS DE LA GUERRE Nous tenons à remettre sous les yeux de nos lecteurs ces sages recommandations de M. Berryer, ministre de l'intérieur : « Il convient de ne pas perdre de vue que d'après les lois de la guerre, les actes d'hostilité, c'est-à-dire la résistance et l'attaque par les armes contre les soldats ennemis isolés, l'intervention directe dans les combats ou les rencontres, ne sont jamais permis à ceux qui ne font pas partie ni de l'armée, ni de la garde civique, ni des corps de volontaires, obéissant à un chef et portant un signe dls-tinctif.» L'subli de ces règles importantes non seulement exposerait les individus ou les petits groupes isolés qui poseraient ces actes d'hostilité sans avoir le caractère de belligérant à une répression sommaire, mais il pourrait servir de prétexte à des représailles atteignant toute la population. » A l'autorité seule appartient le droit d'agir... Répétons, d'autre part, cet extrait de la proclamation du lieutenant général Clooten, gouverneur militaire du Brabant : « Dans les graves circonstances que le pays traverse, j'invite la population au calma et à la dignité : à l'autorité seuls appartient le droit d'agir. Toute personne qui tenterait de se substituer à elle serait arrêtée et jugée, et le jugement serait appliqué sans déiai. » Voir plus loin iits Dernières nouvelles LA SITUATION Voici le communiqué officiel donné dimanche soir : La situation des troupes allemandes ne s'est guère modifiés, depuis hier, en Belgique.Il y a lieu da signaler pourtant la recul complet de leurs détachements avancés de cavalerie, sous la poussée irrésistible des nombreuses troupes françaises qui, daîrj les journée? d'hier et d'aujourd'hui, ont débarrassé de tout ennemi une partie considérable du territoire belge situé au sut! de la Meuse. Aucun engagement sérieux ne s'est produit aujourd'hui. L'offensive allemande est entièrement arrêtée; aucune action sérieuse ne se produira ayant que les forces principales françaises et beiges passent simultanément à l'offensive pour déloger l'envahisseur.De ces lignes retenons surtout le recul complet des détachements avancés de cavalerie allemande qui sillonnaient la province de Liège, au sud rie la Meuse, et la province de Namur, à l'es* du fleuve. C'est la cavalerie française, qui est maintenant en grande force dans la province do Namur et au sud do Liège, qui a balayé les détachements allemands. Ajoutons qi;a cotte cavalerie est suit/le do troupes d'infanterie. Pas de changement à Liège, sauf ceci : Au novd de la ville se trouve line force de cavaiorie qu'on peut évaluer à 5,000 ou 6,000 hommes. Sur E'Ourthe Nous avon3 confirmé que ies troupes allemandes en avant de l'Ourthé so sont retirées derrière la rivière. Nous avons dit qu'elles se retranchent. Elle3 construisent des travaux da fortification de campagne, tranchées, redoutes, etc. Ces troupes paraissent donc attendre leurs réserves et se fortifient contre une attaque éventuelle faite pendant le temp3 où leur concentration, s'achève. On nous dit que nul engagement sérieux n'aura lieu avant que les forces principales françaises et belges passent simultanément à I'offen3lvo pour déloger l'envahisseur. !! nous semble qu'il faut apporter à ces termes un léger correctif, et qu'une offensive allemands reste possïhlo à bref rt-ilal, car nous sommes au dixième îour de la mobilisation allemande, qui est donc presque achevée.Nous sommes prêts, d'ailleurs, à recevoir l'aitaquo, si elle vient. Gs r»9 sont pas des soldats Ce sosut des lions! Un Bruxellois, parlant l'allemand, a pu pénétrer dans les lignes ennemies, et les soldats allemands, qui ne s'attendaient pos à la résistance que leur ont opposée nos soldat9, ne cachent pas leur admiration pour ceux-ci : « Dass sind garn keine soldaten, dass sind lôwen ! » (Ce ne sont pas des soldats, disent-Ils, ce sont des lions !) Les barbares Le mot n'est paa trop dur lorsqu'on parle de la manière dont agissent les troupes allemandes.Le correspondant h Maeseyck du journal «De Tyd», d'Amsterdam, Hollandais et, par conséquent, neutre, raconte les horribles faits crue voici : Du coté prussien, on a tiré le canon contre les habitants de Mouland en fuite : c'est un fait irréfutable. A Visé, des lignards allemands ont brûlé les maisons et ont assommé une population sans défense, réfugiée dans les caves. A maints endroits, on voyait une hécatombe d'habitants fusillés, hideusement redressés contre les murs d'un hameau en feu, comme autant d'exemples d'une répression sanglante, ne pouvant que provoquer do nouvelles représailles meurtrières 1 Ah 1 les horribles visions 1 Mouland est complètement rasé. Beaucoup de paysans et leurs femmes ont été fusillés. Le curé de Mouland a été arrêté également; sans autre forme de procès, on a fusillé le malheureux contre le mur de son église. Je répète qu'il m'est impossible de donner môme une faible idée de la férocité et de l'im-placabilité des Allemands. Un Jeune vacher, quelque peu simple d'esprit, qui amenait un troupeau destiné au ravitaillement de l'armée belge, tomba au beau milieu d'une patrouille allemande : d'un coup de sabre on lui fendit la bouche jusqu'au larynx ! A un jeune télégraphiste, on brisa le genou et on força le petit malheureux à porter ensuite une charge de vingt-cinq kilos. A Bemeau, tout un ménage, père, mère et cinq enfants, qui s'étaient cachés dans la cave, fut exterminé. J'ai rencontré le bourgmestre de Warsage. Il a assisté au pillage et à l'assassinat de ses malheureux administrés, et m'affirma de la façon la plus formelle que ses concitoyens n'avaient pas tiré sur l'ennemi. Lui-même échappa à grand'peine au massacre. Il avait été arrêté par une patrouille allemande et transporté dans un camp volant, où il vit fusiller huit de ses amis. Son tour était arrivé lorsqu'il fut reconnu par deux officiers qui avaient bu, la veille, son meilleur vin... Que ce n'est pas sans raison que le peuple belge hait le Prussien, les nombreux récits que me font les fuyards et 1ns blessés le prouvent. Des femmes me racontèrent comment on les força d'apporter à manger aux soldats ennemis, et comment, après les avoir elles-mêmes laissées souffrir de la faim toute une journée, on les assomma à moitié. En revenant sur mes pas, j'ai vu des tableaux d'une horreur inconcevable. On s'est conduit comme des barbares dans les villages environnant Visé. J'ai vu dans une ferme dont tous les occupants avaient été massacrés, sauf une jeune fille, le chien de la maison gardant les cadavres en poussant des hurlements lugu-nres. Quant à la jeune fille, elle errait à travers les vergers, devenue folle, Dieu sait après quelles tortures morales et physiques !... correspondant de la «Nievry» Betteî-, damsche Courant » écrit, en parlant de Beiv» neau : V Quelle dévastation I Celui qui n'a pas vu cela ne peut s'en faire une idée ! Nous cherchons des blessés. Dans une sorte de cave, dans une ferme, j'ai trouvé réuniei une trentaine de personnes angoissées. Il fallut que nous frappions plusieurs fois avant qu'on nous ouvrît, et des hommes, des fem« mes avaient reçu des coups de feu dans les bras, dans les jambes, dans le dos. Au coin de l'église, nous voyons un vieillard dont le visage est tourné vers le sol, le sang lui coule de la nuque. Il tient encore son parapluie à la main. Plusieurs coups de feu l'ont abattu ; des voitures ont passé sur son corps. j Nous traversons un village où tout est dé- J truit. Timidement des gens apparaissent; ils < ne savent pas qu'à une demi-heure de distance,-' leurs amis et leurs parents ont été tués, et que > leurs biens sont dévastés. ; Le journaliste hollandais parle avec en* ' thousiasme du dévouement de la comtessal ] de Geloes et de sa fille, qui soignent les bles-sés et vêtissent les malheureux. Une paysanne s'était rendue au château., ^ La comtesse remarqua que la malheureuse! •; n'avait pas de chemise et qu'il y avait de®'j traces de sang sur sa poitrine. — Vous saignez? lui demanda-t-elle. i — Non, répondit la pauvre femme. Ce n'est -, pas moi. Les Allemands ont tiré sur mort.^ frère, je l'ai pris dans mes bras, et il y estf î mort. La beile conduite d'un boy-scout j liégeois Nous avons reçu la visite d'un brave boy- * scout, Camille Dantinne, qui assista au , combat de Liège ; > J'avais été de service pendant quatre jours ' à la place de Liège, nous dit-il. Je faisais le service d'estafette du commandant de la place.t '• Le dernier jour que j'étais à Liège, le leudl-^ matin, ti cinq heures, j'ai assisté au bombar- V| dement de la ville: On faisait sauter le poi'tf ' des Arches et le pont Maghin. Les conduites de ( gaz, qui étaient près du pont Maghin, prirent! v feu, et longtemps des flammes énormes s'élevè^j rent des deux côtés du pont. Un obus vint frapper le coin d'une maison et alla donner, j contre la bordure d'un trottoir, en creusant un;j trou d'un mètre de profondeur. On évacuai ; alors le bétail, qui était dans le champ desf! manœuvres de Bressoux et, en passant devant! j la caserne des lanciers, un officier me donnai^ l'ordre, ainsi qu'aux deu>' boy-scouts qui m'ac-T-compagnaient, de faire sortir les chevaux d9 li'i caserne. Pendant que nous exécutions cei, cr-»^ dre, des obus pleuvaient autour de nous. Plu«$ sieurs chevaux furent tué?. Des maisons étui?: t ' éventrées par les projectiles. Le commandant de place, que nous rencon- • trames ensuite, nous conseilla de ne pas con« * server notre uniforme de boy-scout. Je me ren-^-f die alors chez moi, mais je ne trouvai plus?, personne de ma famille à la maison... J'en-"] dossài un vieux veston et je. courus vers 'aS • gare des Guillemins pour prendre le train do"1 cinq heures et deirp> pour arriver à Bruxelles; à onze heures et demie. J'ai été recueilli par les boy-scouts de Bru- * xelles, et, gr6.ee à eux, j'ai pu être équipé de nouveau. Je suis logé 29, rue de Suisse, et j'es- '< père que si le Soir tombe entre les mains de ; mon père, il sera rassuré sur mon sort et vien« t dra me rechercher à Bruxelles. f Les Etats-Unis et l'Allemagne La nation américaine est la seule grande puissance dont les intérêts ne soient pas ddrec- > terrien t engagés dans la guerre européenne^1 Elle a donc proclamé sa. neutralité. Celle-ci est ; si absolue que, dans certains pays, les Etats--' Unis ont été chargés de la protection des su-w jets français, alors que dans d'autres la léga-r) tion américaine s'occupe des ressortissants al^J lemands. k Cette mission, dont la courtoisie internatio- > nale fait un devoir, n'implique d'aucune façon/'' que les Etats-Unis soient mieux disposés ert | faveur de l'un ou de l'autre belligérant. Ellerl consiste à remplir avec impartialité des àe-ij voirs de justice et d'humanité, et à faciliter^ ?ans commentaires, des communications entre!.:, belligérants, comme le ferait -un courrier por« ;j teur de dépêches. ■'}! Mais la presse américaine, dont la patrie esf j le foyer de toutes les libertés, ne cache pasJ ses Sympathies pour ceux qui luttent pour leu triomphe du droit et l'affranchissement du ter* •/ ritoire. La neutralité américaine ne sera donc paa { une neutralité inerte. Dans l'intérêt de l'huma^;') nité et du droit des peuples, dans l'intérêt delà la paix, l'Amérique saura faire entendre sai| voix autorisée lorsque le moment sera venu,-;f soit pour rappeler aux belligérants leurs obïi«v gâtions humanitaires s'ils venaient à les ou«'£ blier, soit pour leur rouvrir, par la voie de la > médiation, la porte du Temple de la Paix. 4 Afin d'être mieux à même de remplir cal noble devoir en Belgique, le gouvernement?'? américain vient, pour la durée de la guerre et j dans la mesure compatible avec le droit publia;.j belge, de conférer A notre concitoyen M. Gas-v; ton de Levai, avocat h la cour d'api>el de Bra^ xelles, des fonctions diplomatiques. Histoire de brigands Encore une fois qu'on se méfie de donner crédit aoix histoires plus folles les unes que lea autres qui circulent par la vll'le et surtout qu'otf ne les colporte pas 1 & La dernière sottise qui a couru hier à. Bru- \ xelles - il y a des gens qui y croient dun comme fer — est qu'un major des grenadiers! / des plus connu et des plus sympathique aurait . trahi devant l'ennemi. C'est une abominable calomnie, une absurda .' méchanceté inventée de toutes pièoes. Calomnie et méchanceft^ aussi les bruifs mtà * en circulation contre M. Ameke. [ Pour les gens affolés Une masse de Bruxellois s'Imaginent qu'on na peut plus circuler dans la capitale sans nn sauf-conduit 1 Et oe matin, 11 y avait devant la gendarmerie plus de oing mlllo personnes pour en ohta<; nir un. S Faut-il dire qu'on circule librement dans Brtnî xeUes, ot que lea Bruxellois sont toujours chez1' eux î } Il parait que oui, puisque des gens semtlenli en douter. ■ Anvers. - On saisit 3,000 fusils i allemands i ' Grosse nouvelle, semblable à celle qui nous ! était signalée hier de Liège. On a saisi à Anvers, rue Pierre Pot, dans une ancienne synagogue désaffectée et transformée ' en magasin, trois mille fusils allemands soKl gneusement enfermés dans des caisses. f. Les Allemands avaient donc l'intention d& -j former au sein de nos grandes villes, commet / Liège et Anvers, des corps de combattants des^.J tinés à porter le désordre parmi nos délenseuj* jjjy|_l)£nijïrç$ dans 1$ population, - 28e ANNEE MARDI 11 AOUT 1914. ÉDITION * N" 223 (

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