Le soir

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s.n. 1918, 18 November. Le soir. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/wm13n21d16/
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; • É l'i IÎTDTWÏM 18 BOIS. EDITFH^ AB ( p numéro provisoirement : BC& rentine!!. F~o 1 EsesaeBaELL^-3T_ "«"-^grogi uaàa: LK SOÏK. il i*t p:irhr«*iôr. m«nt frappé par tes Allouiaftds, qui lui €»nt «'iilcvô Ja pifj^uc totalité «le son matlrii 1. Des 8J bons An rtfqntsUtOH a ou devrait avoir en sa possession, un seul constate IVn èvemont de près île 50 moteurs tf:rétribués; d'autres de* 200,000 kilos de papier, qui ont été pris f our être lirrtfg aux journaux tensurés. Nous paraîtrons donc jusqu'à nouvel ordre avec des moyens de fortune. Nos lecteurs nous excuseront. Des maeki-nés. un outillage complet ont été commandés M y a six moto a*x EKrts-Unls. et qous perintUrmit de paraître bientôt dans des conditions uwH-leures quç celles (le 1014. . Les a>>onnemcnts sont provisoirement suspendus, l'ennemi noua ayant enlevé nos approvisionnements. Ils seront rMabt-ts sous peu, cotre papier arrivant à la suite de l'armée. N*t»s déduirons du prix de l'abonnement, nouveau 'a valeur dei «oh non servis en îot-t LA BELGIUE RECONOUISE Demandes d'emplois (tarif réduit) . Toute llpne en plus . . Toutes autres rubriques ou annonces commerciales . 0 6« Faits Divers (i« partie) Ugne[ 6'09 — (2"" partie) _ 6 oa — (3m* partie) _  0J Sj>ort et Réparations judiciaires .... —i 3.0» Nécrologies __ 2^„ Réclames avant les annonces. .... 2.00 Théâtres et Spectacles 3 0# Téléph. : Annonces: A Ml — AJminlst. : A 4738 — l)6d.:A 196et A 3S*| Rédaction et AUmiaistration : 33, Place de Louvaln, Bruxelles. fS«Mr\ m n 2 h. cl E* à « h. LA BELGIQUE RECONQUISE m m 11 'X ' m A nos lecteurs Le SOIR reparaît aujourd'hui après plus de quatre ans de silence. Il a partagé les destinées du pays, pendant la longue durée de l'occupation ; il s'est tu, lorsque, sur le territoire envahi, une voix patriotique et libre ne pouvait plus se faire entendre. Jamais peuple ne souhaita plus ardemment que le nôtre de jouir des bienfaits de la paix; jamais peuple ne fut entraîné dans une guerre plus cruelle et plus injuste. Quand l'Allemagne nous envoya son ultimatum du 2 août 1914, il y eut dans tout le pays une explosion d'indignation et de colère. Elle nous demandait le libre passage de ses armées sur notre territoire, au mépris des traités; elle voulait faire de nous les complices de son crime. Nous refusâmes. Notre honnêteté native se révolta. En ce moment ta Belgique comprit qu'elle venait d'être investie d'une mission très haute : celle de défendre le Droit. Si grande, si sacrée que soit l'idée de Patrie, l'idée du Droit lui est supérieure, s'il est possible. Et il se fît qu'avant de protéger ses foyers, le Belge combattit pour la cause du Droit outragé. La nation tout entière s'était groupée autour de son Roi. Elle n'avait qu'une ame et qu'une pensée. Elle n'hésita pas; elle n'envisagea ni la puissance formidable de l'ennemi, ni les risques de l'entreprise ; elle n'écouta que l'ordre impératif du Devoir. L'élan fut magnifique.La défense de Liège, à laquelle FlûmahdsetWallons concoururent avec une égale bravoure, inscrivit une des pages les plus glorieuses de notre Histoire. Il y eut des succès, il y eut des revers aussi. Et ceux-ci furent tellement subits, tellement imprévus qu'on refusa d'abord d'y croire. Ils n'étaient que trop vrais pourtant : notre victoire de Haelen était suivie de la retraite de notre armée. Nos troupes cédaient devant le nombre, et bientôt Bruxelles était occupé sans combat. La date du 20 août 1914 laissera dans la mémoire des habitants de Bruxelles un souvenir douloureux et impérissable. Du jour au lendemain, sans que nous y fumes préparés, notre ennemi devenait notre maître, et quel maître cruel et impitoyable, qui venait de massacrer les populations civiles de Visé, de Sichem et d'Aer-schot! Dès ce moment une obligation nouvelle s'imposait à la Presse : l'obligation de se taire. Elle ne cédait pas à la crainte, elle n'abandonnait pas sa mission de renseigner le public, mais les moyens de la remplir honnêtement lui étaient désormais interdits. Elle avait vécu avec toute la nation des heures inoubliables d'exaltation et de fierté, elle ne pouvait plus prononcer que des paroles ae soumission et de faiblesse; elle avait haussé le ton pour exciter le patriotisme et l'esprit de sacrifice, elle eût été contrainte de le baisser honteusement pour conseiller la résignation et la lâcheté.Notre décision fut spontanée et irrévocable. Et cependant les sollicitations ne nous manquèrent pas. L'occupant eût souhaité la complicité des journaux et qu'ils employassent auprès du public l'autorité dont ils jouissaient pour le persuader d'accepter « le fait accompli ». C'eût été trahir nos lecteurs et la Patrie. Le refus de la Presse fut unanime. Nous avions bien pu nous soumettre à une censure nationale dont la nécessité était justifiée par des circonstances exceptionnelles, mais celle de l'ennemi, nous ne voulûmes pas la subir. Nous préférâmes briser notre plume. D'autres en ramassèrent les débris. On a pu juger de l'usage qu'ils en firent. On vit les journaux improvisés, nés de la guerre ou plutôt de la défaite, insérer des communiqués incomplets où les succès ~des alliés étaient diminués; on les vit présenter sous une lumière favorable la situation des ennemis, tandis que les opérations des nôtres étaient dépeintes sous les plus noires couleurs; on en vit même qui allèrent jusqu'au bout de l'infamie, qui ne craignirent pas d'excuser et de justifier les plus évidentes atteintes portées au Droit des gens : l'enlèvement des chômeurs, la déportation des ouvriers belges et leur emploi aux travaux de l'ennemi. Il en fut qui s'instituèrent véritablement le moniteur du découragement, raillant nos plus légitimes espérances et cette belle confiance patriotique qui restera, dans ces jours troublés,!'honneur du peuple belge.Cette presse se soumit au vainqueur, et par l'organe du gouverneur von Bissing, le vainqueur lui , décerna ses éloges. On ne pouvait lui souhaiter une plus dure condamnation. Aujourd'hui le SOIR reprend la tradition interrompue il y a plus de quatre ans, mais il croit qu'après une si grande catastrophe il y a quelque chose ae changé dans le pays. La Belgique sort de l'épreuve grandie et mûrie; elle a conscience des destinées nouvelles que lui réserve le rôle glorieux qu'elle a joué en Europe. Honneur oblige! Le devoir de la presse digne de ce nom, est de lui faciliter cette tâche en donnant , à la nation des leçons de décision, d'éner-! gie et de patriotisme. Le SOIR n'y faillira pas. LE SOIR. Le SOIR, dont les ateliers ont été pillés par les Allemands, ne peut provisiiremEnt atteindre que le cinquième de son tirage norni-l. Après avoir terminé la Inclure de ce nu.-néro, passez-la sans tarder à ves voisins et amis. Ils vous en seront reconnaissants, et vous aiderez ainsi à répandre les idées que le SOIR défend dans l'intérêt du pays .et do ea reconstitution. A.M.v.R. ff-L<n AU PEUPLE BELGE Depuis plus de quatre-vingts ans, tu me nais une existence paisible et laborieuse. Tu avais réalisé le miracle de laire vivre <icus-tenls-soixante habitants sur chaque kilomètre de Ion sol. Tu avais eolonisé un des plus grands territoires de l'Afrique. Certains de tes poètes, de tes inventeurs et de tes savants jouissaient d'une réputation universelle. Tu Jais démentir le proverbe qui prétend que des petits pays ne possèdent que de petits gens et ne nourrissent que de petites idées. Tu vivais heureux et respeeté, n'enviant personne et ne croyant rien avoir à craindre de personne, quand un de tes grands voisins t'adressa une demande inSàme. Tu la repoussas du pied, et il te déclara la guerre. Comme tu étais le plus faible, tu eus le dessous. Ton adversaire t'abreuva de vexations et se rassasia de cruautés. Pendant quatre ans, il lit peser sur toi un dur esclavage. Mais tu n'abdiquas pas. Les chaînes dont on te chargea ne blessèrent que la chair. Un coeur lier continua de battre dans la poitrine. Jamais tu ne songeas à demander grâce. C'est que tu t'étais tout de suite rendu compte que, dans cette lutte où allait se jouer le destin de l'humanité, tu représentais un grand principe. Tu étais l'incarnation du droit, le symbole d'une si noble idée que le monde entier s'était levé pour t'applaudir et te défendre. Au lieu de t'anéantir comme il l'espérait, ton agresseur t'avait placé sur un piédestal. Il avait fait de toi un martyr. Il t'avait ceint d'une auréole. Tu as tenu ton rôle avec courage et dignité. Aux heures les plus sombres, quand tout semblait t'abandonner, tu t'es raidi contre le désespoir. Si ton. cœur s'est parfois déchiré, tes lèvres sont toujours restées closes. Tu sais dévorer ton chagrin en silence et conserver toute ta foi. Même lorsqu'un méchant homme, irrité de ta résistance, te cria, en levant un doigt de Croquemitaine : « Ce que nous tenons, nous le tenons bien!..- tu eus la force de i sourire. C'est le méchant homme d'ailleurs ! qui se trompait. La griffe a dû lâcher prise. | Le Droit a vaincu la force.L'avenir a triom-t plié du passé. Tes chaînes sont tombées. Tu te retrouves debout, ô grand petit peuple! avec la conscience d'avoir été supérieur a i'infortune. Dans la belle maison que l'humanité rêve de construire demain, tu pourras entrer sans hésitation — l'âme satisfaite et le front haut... Hubert KRAINS. ii i aj- ▼ Pi AUX PORTS 0 Morts de ces quatre ans, ô Morts aimés, j'accours sur vos tombes. Je me mets à genoux. J'enfonce les mains dans la terre qui vous garde. Morts, je viens lever la pierre de votre dernière angoisse, soulager votre àme du fardeau qui l'empêchait de monter dans l'éternelle harmonie. Soldats de Liège, d'Anvers et de l'Yser, quand sifflaient dans les tranchées, à travers les haies de l'aflùt, au long des vagues d'assaut, les balles qui vous trouaient la tête, un mot, après le dernier cri de l'enfant qui souffre : « Mère ! Maman ! » un mot sortait de vos bouches : « Belgique ! « Votre courage allait plus loin que mourir. Votre héroïsme allait jusqu'à espérer que votre Vie fût comptée sous l'avalanche des barbares ennemis ; que votre Sacrifice servît la Patrie, alors qu'aux lâches tout paraissait perdu. Femmes fusillées avec vos petits enfants dans les bras, bourgeois assassinés en bandes devant vos maisons en flamme, paysans mitraillés en tas au pied du mur de l'église, vous avez en mourant crié : « Assassins ! Honte à la terre ! » Comme dernière vision, vous avez eu celle de l'écrasement de la civilisation, de la justice et de l'honneur, sous la botte des démons gris. Vous, nos pères morts de chagrin et do misères ; joyeux colosses devenus si maigres ; brûlant de fièvre sur vos lits, quand vous comptiez les heures de la nuit et les coups de canon, vous parliez tout seul, vous disiez : « Verrai-je leur écrasement ? » Et les coqs chantaient, et le matin pâle se montrait aux fenêtres, et la lourde journée se traînait dans la chambre sentant les drogues, et la petite lampe du soir se rallumait.... des années, des années. « Verrai-je la victoire?... » Sur votro esprit, s'appesantissait la charge grandissante de la haine. Enfin votre existence de douceur et de bonté sombrait avec un blasphème de vengeance. Et au Jieu de la voix do toute votre vie, qui nous bénit à l'heure dernière, c'était un cri de rage qui montait de vos lèvres blanches, pour nous faire jurer de ne pardonner jamais.0 Morts sacrés, je viens m'agenouiller sur vos tombes. Ecoutez ! Le repos vous est rendu ! La patrie est libre ! Morls, entendez-vous ? Vous êtes vengés, et le droit, et la justice et l'honneur des hommes ! Nos ennemis fuient ! Ils sont vaincus I Dans la débâcle, ils piétinent leurs chefs 1 0 Morts, prenez votre part, dans la terre, de cette joie qui nous transporte aujourd'hui. C'est votre joie ! Dans la Patrie reconquise, vous et nous, à jamais, nous ne faisons qu'une. Ce sont vos cœurs qui bondissent dans nos poitrines dilatées!... Ce sont vos âmes libérées qui flottent aux plis do nos drapeaux d'allégresse 1 Morts, morts, ils sont vaincus et en fuite ! La patrie les a rejetés ! Dans nos blés de Flandres; dans nos roses et nos chênes de Wallonie, vos fils seuls recueilleront les effluves de vos ombres apaisées! Louis DELATTRE. Il V au roi Albert O Roi longtemps pardu sur une morne grèvel Nous verrons, au matin béni dr- ton retour, Une aurore de paix, de concorde et d'amour Naître dans tes yeux b eus qu'habite un »icbke rêve. Ainsi, quand le soleil sur le Brabant se lève, Avant d'illuminer ville et champs tour à tour, Il dore saint Michel au sommet de sa tour, Et l'archange vainqueur fait flamboyer son gleive. Tes peuples confondront, ô sold ;t de l'honneurl L'éclair de ton épée et l'aube du bonheur, Car tu fis en héros le geste qui libère; Ft dans les jours de joie et de prospérité, Unis comme des fils au'our d'un ttndre père, Nous nous efforcerons de t'avoir mé; ité! FRANZ ANSSL Vî¥E LE ROI ! Par l'univers entier, s'il est un nom qui symbolise l'héroïsme de la Belgique et la cause dp l'Honneur et du Droit pour laquelle elle ct-i. Ja ; t, c'est bien celui du Roi Albert1 Da is les recoins les plus reculés cl? la ter;* — qu* ?on i : 'n sur un écrjrn ou qu'un orateur fassi «illusion à lui — se luv re ut les acclamations. Il -y4 le Roi-Soldat, le Rci-Iîéros, devant ■; cl ii^-tnt to-s les héros de Plu-tarque, Polaoin magnifique de la cause la plus sacrée et la plus noble qui fut jamais. Pendant quatre ans, préférant la boi:e de I V/.r aux splendeurs de ses 'palais^ il v'-cut r s - ;c'..r i'\moij?nmt ses :-rnr hi- s cliaoïve jour. !<utr prodiz îant ses encouragements et son admiration, — car, "au-dessus de t' ut, A'hert honore d'une admiration sans bornas, et qu'ils militent, «es valeureux, nos admira-Lies petits soldats. A aucun moment, il ne d'sr-su'ca du trie: i hc final. Et \ >vez la récompense magnifique de ce devoir magnifiquement accompli : tandis que, partout, s'écroulent trônes et majestés, il revient- plus glorieux, plus'aimé, plus R i des Baîges que jamais! Et c'est Anseele, le tribun. rouge, qui, dans son appel à la population gantoise, lui demande d'acclamer les r •î-'r.ts que co^din. s fî.j via„ré. Albert I"r i < té le l'bénateur du y>p-- il veut et r \ il sera, :• te • 1 TVh'l1. En le saluant de nos vivats vendredi, quand, a vant la Reine à sa droite et le prince Léo^iid à sa gauche, il entrera en ville à la tête de '.es troupes, vous acclamerez en lui l'armée, nos soldats, la Rel ique, la Patrie cu'il incarner • - s 1 His toire,— et vous saluerez en même temps qu'un homme brnv.- un brave Homme! Que 1^ cri « Vive le Roi !» retentisse chaleuro il attestera l'unité de la Patrie reconstituée et agrandie! Et, à côt.é de lui, touchante de maternelle pour nos soldats, la Reine, — si petite, si fr§h\ semblait-il, que le moindre sou file devait la briser, — la Reine vé ut ces : quatre années. Elle aussi resta au milieu delà bataille s€ r< ant'î i 'eVii'danjj les tmndres, leur portant les trésors de sa .tendresse cl se s encouragements; allant c'ars les hôpitaux panser les blessés et réconforter les rtial.-dev cr-'ant pour le. rs congés des «homes» de repos, des centres de r'.créatiou, toujours in:a::saiii e-t* souvi.ant-\ Elle fi.-t leur maman. Combien de nos b:*a\ es Rfefits so] iats, loin de la le r pendant de si longs mois, ne l'ont pas appelée ainsi ! Pille s- e •- i ua m :<rar<2;• Son nom, im'V'rissn'.îerii:rit, ratera gravé d?uis leur coeur comme l'expression aitenirie de la grâ :-e et de la ehar't' clans ce qu'elle a dp..plus élevé r-î de pî s ''.eux. Les Rruxelloia acclameront leur reine, er-mir.o ils se disposent à a•• •<■•'. «-••••"nnj \ Vive le Roi!... Vive la Reine!... Vive la Belgi ;ue!... Edmond PATRI3 deux emm Adolphe l&ÂX 5\Tax, maximum, nom prédestiné, que porte noblement le Bourgmestre d_s Bruxelles. Il eut pour marraine une fie qui le combla de se9 doTiS : l'intelligente, l'esprit, le tact, la parience, la ténacité, la clarté dj jugement, 1 élég.ince, î'arf de plaire, le go;lit du beau, le désir des grandes choses. Et la fée jalouse qu'on oublie toujours d'Inviter au baptême — on ne songe jamais à tout — vint à son tour apporter ses présents: #11 sera despotique, dit-elle d'une voix courroucée, té lu comme un âne rouge ; il sera traité comme un criiu'Lel, et sa vie s'achèvera, obscure et lente au fond d'un cachot. » Mais quand elle eut du paie, la marraine consola les parents ccmsternés. «Je lui accoid^, dit-elle, la force morale qu; le fera sortir triom^han de ses pires épreuves. » Voilà ce que raconte la légende ; mais il est possible, après tou% que Max doive simplement ses qualités à la tend/esse avisée d'i:n? mère, cette bonne fée que chacun trouve auprès de son berceau. L'enfant grandir. Quand il eut dix à douze ans, Bara, lui mettant la main sur la tôte, dit un jour h son père, le Dr Max : «Voilà un futur ministre ( ». Comme carrière, ce n'est pas trop mal, mais il y a mieu et Adolphe Max s'est chargé dj nous le prouver. Nommé bourgmestre de Bruxelles à quarante ans, ne disposant que d'una m:no:i é au Conseil, Max se révéla magistrat ferme, diplomate adroit, administrateur habile, dirigeant avec au.ori é les dibats communaux, et déployant d ns tous les domaines une activité dont sa sûre'.é de jugement, sa vive compréhension, son calme imperturbable .et sa méthode de travail décuplaient les effets. Les solennités dj l'exposition de içro, les toasts por'.és à Paris, à Versailles, à Londres, les réceptions de souverains à Bruxelles, popularisèrent son éloquence châtiée, sa finesse un peu narquoise, sa verve spirituelle. Max faisait la conquête de ses concitoyens avant de s'imposer à l'admiration du monde. Car l'heure tragique allait sonner qui devait nous montrer ce que peut l"énergie alliée à la conscience du devoir. Le 19 août 1914, comme nous quittions en auto le ministère d* la guerre où il avait appris l'entrée imminente des Allemands d .ns la capitale, le Bourgmestre nous di: : « Il s a il maintenant de prouver que nous sommes de? hommes ». Se fi ;ure-t-on quelle dat être la veillée suprême de celui dont le destin alourdissait si brusquement le poids çles responsabilités r Avec une froide lucidité, une logique impérieuse, il évoqua les éventualités que l'avenir sombre nous réservait, devina le danger des concessions trop promptes, des acquiescements tacites, des résignations fatalistes, des compromissions quotidiennes, des subtilités de consciences ; et quand le lendemain, le Bourgmestre alla recevoir l'ennemi à la limite du territoire communal, il avait fait le sacrifice éventuel de sa liberté et de sa vie, fermement résolu à n'obéir qu'aux injonctions du devoir envers soi-même, ses concitoyens et son pays. Est-il besoin de rappeler ici comment iJ accorda sa conduite avec ses principes ? Qui ne se souvient de la fermeté de son attitude, de la dignité de ses actes, de la noblesse de I ses sentiments ? C'est grâce à lui que l'ennemi s'abstint de prendre cent otages -en garantie de la convention du 20 août et de loger des soldats chez l'habitant, que Bruxelles resta pavoisé pendant des semaines sous 1rs yeux du vainqueur, que le drap«a* national, inteid.t partou', continua à flotter longtemps encore à l'Hôtel de Ville de Bruxelles. Un mois à peine lui avait suffit pour imposer à l'envahisseur un mod s vivendi dont l'influence se fit sentir d.àrànt toute l'occupation et valut à Bruxelles un trai ement exceptionnel. Exilé, emprisonné, censuré, Max, par ses lettres ironiques, cinglantes, vengeresses, et d'un optimisme réconfortant, continuait à relever nos courages, à fouetter nos rés'stanccs. Et c'est pourquoi il restera dans l'Histoire l'idéal défenseur de l'autonomie communale, la plus noble expression da nos vertus civiques et l'incarnation vivante de l'âme de la patrie. auguste Vierset. MES PIOT1ES Le Car>ir-âî ŒSdER La \ague allemande a pas3é.' Elle a emporté tout ce qu'il y avait chez nous de no-b'e rt j.'*. Un flot de Loue est meut é avec elle. Lho.i on est ■ so-rïbre. On cherche un pha:e, on cherche une étoile. II n'y a pas de lumière, il n'y a pas de guide'. Le'silence rè-gne, interrompu seulement, par l'in'oartion obstinée du vainqueur . « Courbe-toi I Sou-me-s-toii Avi!ic-îo ! Tu n'as plus de droits; tu n as plus de devoirs; tu n'as plus de. Patrie! » Alors, de ce Pays de la ÎVlort, une voix s'élève. On la reconnaît. C'est celle d un prêtre, celle d'un savant. Celui qui parte est la plus haute autorité religieuse de !a na ion ; n est pré'at, académicien, pr'nce de l'Eglise. Il possède l'éloquence qui charme, la dialectique qui persuade. On i écoute, on le crc.t. A ceux qui, écrasés sous le po'ds de l'op-pres'-um, douteir de tout, me r- de la Pa r ;, il l'affirme et il fa prouve. Il dit « qu'il faut a 'ouc priy la sauvegarder et la défendre, fûi-oe au priiv de son sang. » Et sa parole sanctifiée imprime a cette , Pa rie meurtrie 'a marque c'u d:vm. Les fidèles se pressent autour de la chaire d'où tombe sa parole. L'es incroyants vont l'entendre'sous îa voûte des éghses, seul endro.t où notre drapeau puisse être dép'oyé, où quelque liberté de langage soit tolérée. Ii en est qui croient à la défaite, il leur prédit ld victoire certaine des dties, la vir-touc 0-e ;a justice et du droit. ! cru e>! do: t . rswr t chancelle et regrettent peut-être noble et généreux é'an qu: fut l'origine de nos malheurs, il les exhorte à en être fiers. II en es» qu: se pen;e;it iso'é? sur une ferre oppr:--nee r:' cuM-Ce i. leur da que toute ' £ur >oe, te ut I univers est avec eux et es a Jmire. '1 est Geï pauvres femmes, épousés eu mi.-es. qi 1 pleurent un mari ou un fils, a est *;rêTe. 'I est evêque, ii promet à leurs chers ma;*./ s les t ( at:ti.aes éternelles. Au ricne il donne I txtirj 'e du pauvre, au pauvre •_ :t 11 d1.; r: cfre. est. «toutes les clauses so'ial.^i dit-i., ont offert leur fils à la patrie. » I' se multiplie. Il parcourt les village? saccagés de son dto :èse, décrit les ravages causés par l'ennemi, venge l'honneur de ses prêtres. Il* e t partout, dans le pays et à I étranger, partout où il peut plaider la cause de notre peuple, à Paris, à Milan, à Rome. Il affronte les maîtres insolents que Berlin nous impose; il parle haut et clair !e langage de la vérité et du droit. Il proteste contre les réquisitions et contre les déoort; t ons. II fait mieux en-tore : il groupe autour de lui les^ évêques de Belgique et jette un el 'fi aux évêques d'Allemagne;, il les somme de comparaître devant un tribunal où ils répondront de leurs ca'omnies.... et ils refusent. La presse allemande s'irrite, bave et demande son châtiment. Il reste inéb-ran abîe. Il nous fut permis de l'approcher à la veille de la délivrance. Nous lui dîmes l'ad-mirniion que nous éprouvions pour son caractère et la gloire qui l'attend tit dans la Belgique rétablie. Il nous confia son désir d'échapper à cette popularité. Il avait la modestie des forts et pensait nue ceux qui ont lutté aux heures trafiques de la guerre doivent, la paix venue, s'effacer et reprendic leur œuvre s.ns bruit. C'est là une belle leçon bien dV.ne d'une si grande figure. Mais il ne se d ésintéressait pas du sort du pays ; il souhaitait voir se réaliser l'union d; tous les Belges dans la coivcorde et dans ia paix. Ces paroles se gravèrent dans notre esprit. Elles avaient, à cette heure et sur ces lèvres, une signification particulière ; c'était-une exhortation qui venait du fond même des sanctuaires. Et en voyant s'éloigner lentement ce majestueux vieillard, vêtu de pourpre, au visage d'ascète, qu'un sourire de bienveillance adoucit, il nous semblait que le cardinal qui avait pendant q latre ans répandu autour de lu. une s: vive lumière, voulait, avant de se retirer d ns l'ombre recueillie des cathédrales, nous donner à tous un suprême enseignement de patriotisme et de charité. Marsile. AU SOLDAT Tu labourais ton ohamp; au-dessus d( toi, l'uloueUc grisollait dans l'air Lieu; .u pensais : la vie est douce... Tout à coup, un cri sinistre retentit : le Puis est leeiiaté! Lâche to» outil, saisis cette arme! Te voilà sol<iiU! Pars, ne te retourne pas, ferme les yeux, l>oucl»e-toi les oreilles; maison, parents, amis, plus rien, il n'y a plus rien, il n'.v a plus <|u'uoe cliose, il n'y a plus qu'une seule ckose sous le soleil ! Tol-mùine, durant quatre longues années, lu disparaîtras dans un effroyable enchevêtrement de terre,, de ferrailles et de sang; dans le nouveau chaos tu n 'os plus qu'un rouage de l'impitoyable el titanesque machine qui va reforger le monde, douloureusement.Soldat de Llège-la-Vaillante, Soldat fie l'Yzc-r miraculeux, Soldat de tous les glorieux combats qui, de la Meuse claire et chantante à l'àpre et grise mer du Nord, firent payer cher à l'envahisseur la moindre parcelle de notre sol, nous t'acclamons! El nous l'aimons aussi, pour ces instants qut gonflèrent de larmes tes paupières, pour cette minute où une vieille petite pays-anne cassis, surgissant devant toi, te rappela ta mère...;; pour cette autre où, comme la voix de ton village natal, arrivy, vers toi, le simple refrain de ton enfance. .. i Mais, que ton cœur s'émût, que ta chair sou/irit, ton àme resta mai tresse! Elle redressa, dans ses guenilles boueuses, ton coq s épuisé par le froid, la faim, la fièvre de l'infernale tranchée; elle l'électrisa d'en-thousKisme el do force nouvelle devant le Chef aimé, décorant ton drapeau, la jré par les balles, de l'insigne de la bravoure et de l'honneur. Et maintenant, le cauchemar s'est évanoui; la tâche est accomplie, le revoici. !„n grandeur des' jours que lu as vécu s'est inscrite sur les traits précocement graves. Tu as été à l'école de la Souffrance et de la Mort, tu os un homme ! Tu as été le bon soldat, tu n'es point devenu le guerrier avide de domination et do carnage. Tu déposes tes fusil. Déjà, tu aspires à reprendre le manche de ta charrue, à regarder 1:alouette monter encore dans le ciel.. Tu ne rêves plus que d'une Belgique laborieuse et drospère. Petit Soldat belge, créateur modeste d'immortalité; que ton rêve se réalise, que vive, autant que ton nom dans l'Histoire, notre Pairie sauvée et régénérée par Ion héroïsme ! Hubert ST1EKNET AUX ALLIÉ! La Victoire, qui guide nos soldats rentrant dans leurs foyers, a trois filles. Elles se nomment France, Angleterre, Amérique. Déjà nous entendons sur le pavé de nos villes sonner les pas rhytmés de leurs armées, leurs armées illustres, que nous n'avons pas vues encore. Elles viennent, et noustressaillons de joie. Nous étions dans les ténèbres, et elles uous apportent avec elles la lumière de l'Occident. Nous étions enfermés dans une prison élroitc, et elles nous apportent la clef du inonde. î) Nous le saluons, France, pays de Jeanne d'Arc et de Molière, pays de l'héroïsme et des clidrs esprits. Nous parlons ta langue et nous vivons do la pensée. Nous l'aimons. Nous avons souffert de tes blessures, presque autant que des nôtres, et les coups qui te frappaient s'ajoutaient à ceux qu'on nous portaient. Nous avons assisté à ton martyr el vu couler le sang de tes villes, Reims la royale, Arras la guerrière, Lille, l'industrieuse, Verdun l'inviolable. Avec quelle vaillance tu te battis! Comme tu soutins l'honneur de tes armes ! Nous savions bien que nous ne pouvions périr puisque notre cause était liée à la tienne et que lu es immortelle. Avec loi, demain nous reprendrons les travaux que la guerre a troublé. Nous participerons encore de ton cher génie, qu'une douce clarté environne,de tes lettres, da tes sciences, de tes arts, ô France, entre toutes les nations, aimable. Nous le saluons, Angleterre, reine des mers, qui sourit entre le voilo de les brumes, ! tu pris les armes pour nous défendre. Tus intérêts el les nôtres étaient communs, commune sera notre afieclion. Nous savons quelle aide tu nous donnas, et comment, dans tes bras forts, tu étreignis le colosse allemand, la ceinture dont tu ceignis ses côtes. Aussi, comme il te détestait, comme il te calomniait, comme il connaissait ta puissance ! Tu lui amenas des ennemis du bout du monde, tu fus l'adversaire tenace que rien ne rebute. Nous te saluons,jeune république desElats-Unis, pays de Franklin et de Lincoln,peuple au regard sûr et volontaire, aux muscles forts et puissants; terre des vastes espaces qui donnent à tes lils l'audace et les larges idées. Nous n'oublierons pas le secours que tu nous prêtas aux jours d'affliction. La perfidie allemande te révolta, mais longtemps tu fus patient. Tu avais la patience des forts, mais enfin ce fut trop. La liberté du monde te parut-menacée. Alors tu n'itési-pas pas. Tu fis avec crime l'effort qu'il fallait, el tu abattis le monstre. Et ce ftil tout. Et la liberté était sauvée! Nous te saluons aussi, Italie loinlaine, Italie au cœur d'azur, qui te séparas de nos ennemis et défendit noire,cause par delà Ire Alpes et dans les plaines de la Champagne. Et vous aiisSi, petits peuplés slaves ou républiques latines, pays d'Extrême-Orient, tout l'Univers presque, Univers épris de justice et do liberté, nous te saluons. Nations glorieuses, sur vos pas nous jetons à pleines brassées les roses de noire amour et les lys de la victoire. Arthur DE RUDDER. étommes-nous prits? Quelques annéts avant le guerre, nom* posions cette question au pays. Nous ki demandions s'il avait tentpris les iiictsM* de r lie lire, s'il songeait eux /périls t;a. J> menaçaient, s'il avait jelé sur son trmie un regard vigilant. On sait quelle fut la réponse, les révélations qu'amenèrent l'enquête et les débats ofîciels dont nous avions été les inspirateurs. Aujourd'hui, au moment où nous alltn» d'poser les armes que nous n'avions saisies que pour protéger noire sel, nous poser»s au pays la même question. Nos stltets vont rentrer dans leurs foyers, et goûter, avec tous les Belges, les douceurs de la paix:Mais cette paix a, elle aussi, ses exigences, et les travaux qu'elle fait naître m sontpas moins lourds que ceux de la guerre. L'heure est grave. En se retirant l'ennemi r.e laisse que des ruines. Et la question se pose plus nette, v!us angoissante que jamais. SasaisM-EEus prtls ? Sommes-nous prêts à restaurer noire nays sur des bases nouvelles. Un labeur presque gigantesque s'offre à nous. Jamais à aucune epoque de l'histoire, jamais chez aucun peuple, tâche plus noble et plus haute ne fut réservée. Nous avons tout à refaire, et nous sommes les maîtres de nos destinées. Nous avons tout à reconstruire, et nous sommes victorieux, et nous possédons l'estime et l'admiration du monde. Un souffle de jeunesse passe sur nous et nous transporte. Avec quelle joie sans doute, avec quel enthousiasme, nous allons entreprendre cette œuvre. Mais quelle énergie elle commande, quelle discipline, quelles méthodes elle nous impose ! Et d'abord ^iiMfors-i&îsis prêts à abandonner nos vieilles querelles politiques, ou du moins â leur imposer silence, lorsque l'exigera l'intérêt de la patrie ? A ouoi aurait servi le'sang si 'abondamment vers', à quoi auraient servi la bravoure de r.os soldats et le courage admirable de nos jeunes volontaires, si nous allions déchirer et meurtrir celte patrie si miraculeusement sauvée ? Et les morts, nos morts, que nous voulons honorer,oserions-nous,coupables de ce sacrilège,nous incliner sur leurs tombes? SeK»«ij.-nous prêts à aborder les problèmes qui demain sè poseront à nous, avec un esprit exempt de préjugés, avec un esprit clair et sain. Certes, nous formons tous le projet inté-rieih de créer une Belgique phts grande, plus généreuse, plus libre. Nous sentons tous que nous ne pouvons la laisser languir dans l'immobilité et qu'arrêter le magnifique élan qui l'entraîne serait la condamner à périr. Nous le répétons, il faut tout recréer et réformer : Constitution, finances, industrie, voies ferrées, enseignement, administration. Mais l'ordre et la raison, comme la justice et le progrès, doivent nous guider dans l'accomplissement de cette œuvre qui ne sera solidement fondée que si elle est juste et équitable. Sc-mKïes-iîous prêts a consentir les sacrifices que vont exiger les intérêts du pays, à reviser notre législation ouvrier e, à remplir nos devoirs, tous nos devoirs,à l'égard des travailleurs et des humbles. Et ici encore l'appel s'adressera à tous, aux ouvriers qui doivent à la nation le secours de leurs 'bras et de leur intelligence,aux patrons qui doivent leur assurer le bien-être et ne pas leur faire regretter de n'avoir pas quitté une ingrate patrie. Et lorsque nous aurons construit l'édifice mat riel que fera la Belgique restaurée nous songerons à élever l'édifice moral. La guerre nous a montré des tares ou plutôt des ignorances morales, qu'il faut résolument dissiper. Il faudra s'efforcer de donner à une partie de notre peuple un sens plus exact de la probité et de la solidarité sociale. Il y aura peut-être quelques rudes vérités à dire. Nous n'hésiterons pas. il nous faudra encore acquérir des qualités oui nous manquent: la discipline, la méthode, et nous débarrasser de certains dé-fau's, tels que la manie du dénigrement, l'esprit de mesquinerie, le particularisme étroit. Défauts de petit pays, dira-t-on. Nous ne le croyons pas. En notre temps, un pays ne se juge pas à l'étendue de son territoire mais à l'âme qu'il se forme Sonsctes-tises prît» enfin à remplir notre tâche, toute notre tâche, si durs que soient les sacrifices des vit rets personnels qu'elle exigera peut-être. Souvenons-nous que l'Europe,intéressée par notre vertu et nos ma'ti;ews, garde les yeux fixés sur nous. Nbus lui avons montré que nous savions bien mourir, i! nous reste à lui prouver que nous savons bien vivre. LE SOIR. la Belgïfgsfô mencera une série d'articles et d'interviews qui constitueront UNE ENQUÊTE NATIONALE sur la reconstitution du pays et sur les questions politiques, économiques, sociales morales, intellectuelles qu'ei:*- m-pete. En voici un aperçu: 1° Situation politique. Constitution. Période de transition. Orientation générale des partis. Ouesiion des langues. 2° Rapports de la Belj.ji.nie avec les puissances extérieures. Neutralité. T- Industrie. Commerce. Présent et avenir dtj notre, industrie. 4° Finances. Dette publique. Budget national. Impôts I'rnprunts. Ressources nouvelles. 5° Travaux publics. Grands travaux interrompus Nouveaux travaux nécessités par la } guerre Chemins de fer. CLauaux. Port d'Anva»». , Rt »i WlfrrtWMML 4N£ 6° Question 'Agricole. RecaiisUtutwa du «ÎK3* : tel natiowal Syndicats agricoles. 7' Enseignement 8° Questions juridiques. Questions nées la guerre. C° Santé. Hrgiène. 10° Moralité pubÉMtue. 1 « Questions so ia'o;. 12° Arts. Lit fi aUc. Nous pubi-prohis dams un prochain numôr® ut art'c > de A'. E . Sîys. prWfc--sG*r â de Uruxcl 02. sur la Neutralité.

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