Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1917, 07 Juni. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 28 März 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/7s7hq3t21h/
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I 123" ANNEE. — Série nouvelle. — N° 951 Le ISTu-mér-o ; lO centimes (5 centimes au Front) JEUDI 7 JUIN 1917. REDACTION ET ADMINISTRATION S, Place des Deux-Ecus, 3 PARIS Téléphone : Central 33-04 BUREAUX AU HAVRE: S84", Hue de la Bourse, 28lcr LE HAVRE Téléphone : 64 Beige DIRECTEUR pernand NEURAY LEXXeSIÈCLE ABONNEMENTS France 2 fr. 50 par mois » 1 fr. 50 par trimestre. Angleterre. 2 sh. 6 d. par mois. a ... 7 sh. 8 d. par trimestre. Autres pays 3 fr. — par mois d 9 fr. — par trimestre. PUBLICITE S'adresser à l'Administration ' du Journal Les petites annonces sont également reçues à la Société Européenne da Publicité, 10, rue de La Victoire, parist qui en a le monopole pour Paris. Quotidien belge paraissant au Havre et à Paris DE ZEEBRUGGE AU RHIN... La cite belse , ET LES soiismariBs ailemands « l'ai trouvé qu'il y avait un abîme entre l'optimisme parfois excessif et une réalité parfois tragique dont j'étais loin de vie douter. » C'est en ces termes qu'un ministre s'exprimait naguère à !a Cham- s bre des députés de France. Il était question, non d'événements militaires, mais 6 d-es difficultés du ravitaillement ; et qui , n'a senti, depuis plusieurs semaines, que jj notre situation n'est plus faite de compar- , timents étrangers' les uns aux autres q.uand, au contraire, la moisson des , champs compte comme celle de la ba- ' taille 1 La guerre se prolonge sans uni- e formlté. Seule l'apparence nous fait voir les mêmes tranchées et les mêmes com- ? bats. Le conflit actuel 'a connu ses saisons. Insensiblement nous sommes pas- v s-és des unes aux autres sans qu'on s'en . aperçoive toujours et l'évolution continue, : entraînant derrire elle des conséquences ' politiques insoupçonnées. On enseignait, jadis, aux jeunes Belges ( Icue leur indépendance nationale reposait | sur un facteur capital de la politique an- s plaise. Anvers au pouvoir d'une grande puissance continentale demeurait, comme i sous Napoléon Ier, « un pistolet braqué contre le cœur de l'Angleterre ». Nous sommes entrés, depuis le 31 jan- ^ Vier 1917, dans une autre phase de la r guerre. Les V, Tî. de toutes classes, sortis 1 des chantiers allemands, démontrent, depuis, l'efficacité peut-être prépondérante ' de l'arme sous-marine dans la maîtrise des ' mers. Et nos ennemis,les Allemands de com- 1 prendre, aussitôt, la valeur inestima- ' ble de la côte belge. Moins nuan- j cés dans leurs expressions, le « Kolossal » ' ne cessant de solliciter leur plume ou leur l verbe, nos ennemis ont, et tous cas, sur c les Alliés la supériorité que leur donne un i sens plus aigu, quoique souvent brutal; 1 des r&ilités. De notre côté, on discuta ■ beaucoup l'idée ; chez eux on s'occupa diu fait et, à propos de la course sous-marine, ' quotidiens et périodiques d'out,e-Rhin dé- ' bordent d'articles savants, documentés, f positifs, puisqu'elle se révèle essentielle, t l&près n'avoir été que subsidiaire." I Ainsi, dans la Magdeburger Zeitung, en tre autres, deux spécialistes discutent le ! sort de la côte belge — élément capital de de suprématie politique —, depuis que les V. B. développent leurs qualités cornbati- ; veï. L'amiral Kalau von Hofe démontre c le rôle décuplé des bases navales. Le rôle du submersible devenu si grand, Fini- v partance des bases grandit avec la capacité médiocre qui semble devoir rester l'apanage des sous-marins. Aussi, l'amiral Kalau von Hofe insiste-t-il sur la suprématie des côtes, inséparable de la suprématie na-vaile qui, elle-même, porte en germe la do- , mination politique. Sous le titre « Heligo- ' land-Anvers », il explique à ses lecteurs la valeur encore insoupçonnée, il ya douze mois, de la côte belge. Zeebrugge, Ostende deviennent, dès lors, des .facteurs capitaux de cette rage de dominer qui exaspère les ■moelles du peuple allemand, de l'empereur aux socialistes majoritaires. Le « Wasser •best », dont la Germanie compte bien faire mourir 1 Angleterre, devient d'autant plus ( active que la côte est là, secourable et i nourricière, raison majeure, conclut l"ami- ; ;ral allemand, pour garder ce quie les plus lointains horizons de la science maritime . découvrent essentiel pour l'avenir. Et l'uti- l lité de cette côte étant en raison de son } étroite liaison avec le cceuir industrie] dé = l'Hinterland, chacun comprend de quelles ê vérités on se sert pour exciter l'opinion l (publique vers ce but de guerre capital : J annexer la Belgique. Puisque la Grande- , iBretagne tient Gibraltar, Aden. Malte et . cent autres points d'appui semés à travers , les Océans, il faut que l'Allemagne ne lâche pas un mètre de côte, seul moyen de (dominer, un jour, dtems le... Canal! 5 Le comte Reventlow, publiciste notoire, ise rallie à cet avis. Le Dr Otto Schultze, , dans une étude approfondie, recherche les ! jplus légères influences psychologiques et . imorales capables d'entraîner les masses ) fvers ces agrandissements territoriaux ren- . dus si opérants par l'application originale (de l'arme sous-marine. Seul, un savaryt géographe, Ratzel, ap- ! (porte dans ce déllit un avis différent. Mais ' ce n'est qu'une apparence. Contestant la J valeur des littorals, il cite l'exemple de la • Grèce, pays qui possède un périmètre cô-tier d'une" relativité considérable. En est-Il pour cela une puissance maritime de premier ordre ? Mais, Ratzel s'empresse ile conclure, bien qu'encore indirectement, dans le sens des pangermanistes, car il dit : Ce domaine côtier dont les Grecs n'ont pas tiré grand parti, eût atteint une ivaleur inestimable si sa liaison avec le pays avait été mieux développée. » Voilà des aspects curieux d'une question très ancienne. Du point de vue belge dis montrent plus encore les raisons profondes qui ramèneront l'Allemagne vers cette côte dont les Alliés tentent de la repousser. Sans doute sera-ce un motif aux yeutx de certaines gens pour maintenir l'ennemi d'autant plus près de son but et nous, plus près aussi de sa griffe I La maîtrise militaire, industrielle et «commerciale est donnée par l'initiative. Celle-ci sollicite avec l'imagination l'éner-Kie intelligente. Depuis trois ans, de l'Al-fcmagne ou des Alliés, qui eut, le plus souvent. cette initiative militaire et navale ? A chacun de répondre. Puissions-nous n'être pas les victimes du manque d'initiative diplomatique, ce domaine où d'aucuns ne se plaisent que dans une vieille pou.Vière accumulée par les ans ! Gaston STIENON. POUR EN FINIR AVEC LES SOUS-MARINS le bombardement de Zeebrugge I b été à une violence extrême DEPUIS DEUX MOIS 15 PORT A ÉTÉ BOMBARDÉ MMUHBB FOIS... Londres, 5 juin. — On mande de Fles-singue aux journaux anglais : Le bombardement de Zeebrugge, hier soir, a été le plus formidable de toute ia guerre. Il a duré une heure vingt environ et a été exécuté par une grosse flotte avec de l'artillerie de fort calibre. On a entendu des explosions continuelles jusqu'à huit heures du matin et on a aperçu plusieurs incendies. ' Les batteries allemandes ont riposté vigoureusement, mais !a brume a du certainement les empêcher de repérer les na-' vires britanniques et de les toucher. Pendant tout le bombardement la flottille des torpilleurs allemands mouillée eu laree de Zeebrugge n'a fait aucun mouvement.Le port de Zeebrugge a été fort éprouvé. Les soldats allemands ont été occupés toute la matinée à déblayer les débris et à évacuer les morts et les blessés. Suivant un déserteur allemand, Zeebrugge est en ruines. La plus grande activité aérienne et navale règne depuis quelques jours dans la mer du Nord, dans le Pas-de-Calais et dans la Manche. L'Arryrauté paraît déterminée à anéantir les bases navales allemandes d'Ostende, de Zeebrugge et de Bruges. Les bases de sous-marins et d'hydravions de la côte belge ont été, hier, pour la quatrième fois en quatre jours, attaquées par nos alliés britanniques. Le vice-amiral de Douvres annonce que la base navale et les ateliers ennemis d'Ostende ont été violemment bombardés de bonne heure le 5, avec de bons résultats. Les batteries terrestres de l'ennemi ont répondu sans causer le moindre dommage. Ces bombardements qui accumulent les ruines sur notre littoral sont malheureuss-™ii néocssairos-pour frajipw le plus-efficacement à leur base les sous-marins, en qui nos ennemis mettent leurs derniers espoirs.La canonnade entendue d'Angleterre Deal, 5 juin. — Les habitants de cette partie de la côte sud-est, ont été réveillés subitement à l'aube, aujourd'hui, par un is- violent bombardement dont le son venait 1. de l'autre côté du détroit. er La canonnade commença au lever du ; !a jour et continua jusqu'à cinq heures, avec! S 3n des intervalles de trente secondes seule- 1 ec ment entre chaque salve. Le tonnerre des canons était si puis- . 3|. sant et les vibrations qui en résultèrent J a si fortes que la terre elle-même en- fut secouée. Les maisons tremblèrent et les le-(j. nêtres battirent furieusement. ' •r. Ce fut le bombardement le plus intense , a-iq-ui ait été entendu, depuis fort longtemps, ( sur cette partie au jn uuiy. )t- ;u Cinquante tonnes d'explosifs [e- 1 En réponse à une question, à la Cham- ' 'e. bre des Communes, sur les représailles des < 'te raids aériens de l'ennemi sur l'Angleterre, < a" M. Bonar Law a déclaré hier que de nom- i bréux points d'une importance militaire ' >e- pour l'ennemi sont incessamment bomb i.r ! dés par les aviateurs britanniques ; Zee-a_ brugge ne l'a pas été moins de vingt-qua- ! ja tre fois pendant les mois d avril et de mai et plus de cinquante tonnes d'explosifs y ] ont été lancées. j : ir ^ de Zeebrugge base plus forte nt que les Dardanelles i re ;s- Londres, G juin. * )a Au. sujet du bombardement de Zeebrug- < n" ge, le rédacteur naval du « Daily Ghronl- i cle » écrit : « Il a été établi des canons ùe « e= 210 et même plus gros, un grand nombre la de canons plus petits dans les positions cachées et la base est probablement plus forte _°s aujourd'hui que les forts que nous avons ' attaqués aux Dardac elles » en j ;s- Le combat naval d'Ostende Bâle, 6 juin. — Un bulletin officiel rie ! re l'Amirauté allemande confirme le bombar- J aement d'Ostende et le coulage devant Os- ] Lté tende du destroyer allemand « S-20 », ] és après un violent combat. Une partie de un | l'équipage a été sauvée. Un léger recul dans un secteur du Carso Les Italiens font néanmoins 256 prisonniers Officiel. Rome, 6 juin. Au cours do la journée d'hier, la lutte d'artillerie a continué, très vive, depuis le front du Monte Nero jusqu'aux hauteurs à l'est de Corizia. Sur !e Carso, i'ennemj a recommencé avec violence le bombardement de nos positions, depuis Ver8i jusqu'à Janiano. Nos batteries ont ènergiquement riposté. Au sud de Janiano, après la lutte acharnée qui s'est poursuivie au cours de la journée du 5> l'activité a été hier moins intense. Notre nouvelle ligne a été légèrement reculée devant Flondar pour s'établir sur des positions plus avantageuses au point de vue tactique, Pendant l'action d'hier, nous avons fait 256 prisonniers, dont 10 officiers. Les opérations aériennes ont développé une activité intense. Un avion ennemi, atteint par nos tirs, a été contraint d'atter-1 rir près do Moos (val Sexten). Nous avons ' abattu un autre appareil au cours d'un combat, livré ce matin, entre le Vodice et le Monte Santo. Malgré les tirs violents de la défense anti-aérienne ennemie, nos escadrilles de bombardement ont jeté, la nuit dernière, plus 1 de 2 tonnes de puissants explosifs sur la gare de San Pietro (lig'.ic Trieste-Lubiana). ; Tous nos appareils sont rentrés indemnes. —XWWV ' ■ 1 Nos lecteurs n'ont pas perdu le souve- ; nir des deux articles que le XX' Siècle a publiés, le mercredi 22 et le mercredi 30 ; mai, sur le « problème du pain après la ' guerre ». Les correspondances qui nous 1 sont parvenues indiquent même qu'ils attachent à ces éludes le plus vif intérêt. ■ Leur auteur très compétent M. Lauwicli, ! professeur à l'Université de Gand, — dont ■ la signature avait été omise par erreur i au bas de l'article du 30 m.ai — nous ■ adresse aujourd'hui une troisième étude : sur la même question. L'abondance des • matières nous oblige à en reporter la pu-t blication d la 4° page du journal. Notre intent on, en la publiant, est de mettre i l'opinion publique au emirant des données d'un des plus ardus problèmes que notre pays aura à résoudre demain, et de pro-cliquer un échange d'idées qui pourra en [ faciliter la solution. ■) ^ '....II— ..É./www ' ■■ — Les statistiques accusent une augmenta--" tion formidable du nombre des cas de tufcer-3 culose à Vienne. Sur trois personnes quii meurent aujourd'hui à Vienne, l'une succombe à cette maladie. On annonça '*ve interpellation à oe sujet au Reictoteéi c lotiveaux progrès j des armées britanniques t Une forte position ennemie c enlevée au nord de la Scarpe S 13 heures. j La nuit dernière, nos troupes ont atta- t qué au nord de la Scarpe et ont fait de s nouveaux progrès sur les pentes ouest de 1 Greenland-Hill. t Nous avons légèrement progressé à I l'ouest de Lens. j Des coups de main exécutés avec succès c pendant la nuit au nord d'Armentièrss, < nous ont permis de pénétrer en de nom- t breux points dans les tranchées adverses et i d'infliger des pertes aux défenseurs. I 21 heures. 1 L'OPERATION ENTREPRISE LA NUIT DERNIERE AU NORD DE LA SCARPE , S'EST TERMINEE AVEC SUCCES AU ( COURS DE LA JOURt^EE PAR LA CON- ( QUETE DE TOUS NOS OBJECTIFS. LES 1 POSITIONS ENNEMIES SUR LES PEN- j TES OUEST DE CREENLAND-HILL ONT , ETE ENLEVEES SUR UN FRONT D'EN- ! VIRON QUINZE CENTS METRES. CENT 1 SOIXANTE-ET-UN PRISONNIERS, DONT J QUATRE GFFIfciERS SONT RESTES EN- J TRE NOS MAINS. Dos coups de main exécutés au début de la matinée au nord d'Ypres nous ont éga- 1 lement valu un certain nombre de prison- 1 niers. L'artillerie a continué à montrer ds part ! et d'autre une grnade activité on un cer-tain nombre de points du front, notamment i sur la rive nord do ia Scarpe et vers le vil- : : lago de Vimy, Armentières et Ypres. L'aviation est demeurée active dans la 1 journée d'hier. Huit appareils allemands ! iuit été abattus en combats aériens ; un d'entre eux est tombé dans nos lignes. Huit 1 autres ont été contraints d'atterrir désem- 1 parés. Sep des nôtres ne sont pas rentrés. ' (Voir en deuxième page les communiqués ] français). t —' j L'artiîlerie belge poursuit ; ses tirs de destruction 1 i Au cours de la journée écoutée, activité : des deux artilleries sur tout le front, principalement devant Dixmude et entre Steens- < traete-Hetsas. Sur cette dernière partie de ■ notre front, nous avons exécuté des tirs ' de destruction sur des batteries et travaux : I ennemis. Nos aviateurs ont bombardé les gares de Vyfwegen et de Langemark. LA GUERRE VUE DE LONDRES £ fis p'fil PSG : à 11 Belgique i ' V! 0) (Correspondance particulière c- du XXe Siècle) tî. Londres, le 3 juin. Mon article au sujet de l'opinion publl- I' que et de la Belgique m'a valu un courrier B it plus nombreux que je ne m'y attendais, ci ' Cela montre que la question tient à coeur T u| a nombre de Belges, — et certes on conçoit le ;i; qu'elle occupe le premier rang dans leurs b > préoccupations. Cela montre surtout que la ti question existe, qu'elle s'était posée pour n , beaucoup, dans leur for intérieur, et qu'il ^tait donc bon qu'elle fût traitée publique- n I! ment. r; ; Ceci pour répondre à quelques correspon- d; danU — très rares, il est vrai — d'après e< qui pareils sujets sont dangereux, et gagne- d' ' raient ù ne pas être dicutés par la presse, te 1 On connaît notre opinion à ce sujet. Il n'y u a rien qui gagne, à ne pas être discuté par 01 la presse — au. contraire. Et, depuis trois ans, nous avons eu, de cela, les exemples et les plus éclatants. j. Beaucoup d'autres ont tenu à me mar ■i, quer leur approbation complète. SI je l'in- " B> clique, c'est pour montrer, d'après l'expé i- rience personnelle que j'ai faite, dans quel-le mesure l'opinion que j'avais exprimée r s'accorde avec l'opinion générale. a- Enfin deux objections, plus sérieuses en (. apparence, m'ont été posées : . ]c » « Certes, me dit-on, il est exact que la II y Belgique l'absorbe plus, comme en 1914, h l'attention du monde entier. Il y a à cela C de raisons matérielles inévitables. Nous c> avions derrière nous Liège et l'Yser, et Ii seule la bataille de la Marne pouvait riva- p S User avec ces gloires. Maintenant, que re- b présente pour le public la garde continue et silencieuse de notre petite armée der- » rière l'Yser, comparée à la bataille do la ?■ Somme, aux combats titanesques du pla- I i- teau de l'Aisne, à l'entrée des Etats-Unis 8 ;e «lans la mêlée, à la tourmente russe î » j_ D'autres raisonnent ainsi : ie je Vous ne connaissez pas l'Angleterre is nus les jours, dans des discours officiels, -a-'ï des m-a.-.iiûataiioïis imposantes, nous recevons de solennelles témoignages de. 1 admiration et de la sollicitude britanni- 73 ques à notre égard. Des centaines de comi- u tés travaillent, des sommes considérables / ,e sont recueillies chaque jour, parmi les An-r~ glais, pour des œuvres belges. Ce que l'An-v :-'lterre fait aujourd'hui pour nous est ad- r' mirable, ■» W s Ce que l'Angleterre fait aujourd'hui pour à ■>» nous... Qui l'a dit plus que nous, dans f-es ç colonnes mêmes ? Et quel est le motif qui nous a le plus poussé-à écrire ici ce que tant d'autres pensaient ? C'est précisément ce que l'Angleterre fait pour nous. C'est que l'Angleterre doit savoir que son incompara.-1 ble effort n'est pas perdu, et que les Belges e en sont dignes. ri Je dis : « les Belges... » Je ne parle pas ^ de la Belgique. Pour elle, cela va de soi 1 Que la Belgique et son Boi, depuis août K 1914-,demeurent, indissolublement liées,deux c immortelles figures devant l'Histoire, qui songe à le contester ? Que dans tout Par- -» lement, «Jà'au cours de toute cérémonie, 1e j- nom de îa Belgique, aujourd'hui encore, Se suscite les plus émouvante hommages et le les applaudissements les plua nourris, j'ai tenu à l'indiquer quand j'ai touché pour la à première fois à ce problème. Nous avons publié, il y a quelques jours, le texte du ie discours adressé à -notre ministre à Lon-s, dres, au cours de l'imposante manifesta-n- tion organisée par les travailleurs d'An- n et gleterre. , s Mais ne confondons pas l'Histoire avec n la réalité quotidienne ; les discours avec q les faits ; les diplomates avec les nations, c T Je me rappelle mn des plus puissants dis- t p cours prononcés avant la guerre dans notre q Parlement : il contribua à nous donner e U cette loi .militaire qui permit à la Belgique t d'être héroïque sans la préserver du ma.r-;S tyre. J'entends encore l'orateur, en un rac- r j courci saisissant, montrer, en face d'une à Europe grondante du bruit des armes, une 'T « diplomatie ahurie et impuissante ». Je ê *1- ne sais si les mots se retrouvent à la '.té- q IT nographie officielles, mais ma mémoire les r T a fidèlement enregistrés. — Ce qui a été ré- n vélé depuis le i août 1914, et ce qui s'est d passé depuis, n'accentue-t-il pas plutôt qui'! n'infirme cette impression ?... d je II faut voir ce que pensait de nous, non d a. pas quelques cercles, même importants, q n. mais le grand public ; non pas ce qu'on de- e vrait penser, mais ce qu'on . pense ; non . pas ce qu'on dit ou ce qu'on écrit officiel-" leiment, mais ce qu'on pense. JLI Je le répète, nous trouverons aisément, r j, nous lirons tous les jours des livres, des f articles de revue, qui seront aussi agnéa-, bles qu'on peut le rêver à notre amour-'io propre. Mais tout cela ce n'est pas I'opi-„ nion de « l'homme dans la ruo » qui lit 'j, un journal quotidien et sait ce qui se passe „ dans son quartier ; qui voit certains faits et les déclare injustes lorsqu'il ne les com-prend pas. Ce n'est pas l'opinion exprimée 48 dans cette réponse d'une dame de la classe moyenne à qui je demandais l'autre jout : « O11 dirait que vous n'aimez pas beaucoup les Belges ? » et qui, gentiment, s'excusait : « Placés dans les mêmes circonstances, nous nous serions -peut-être conduits de la même façon. » fî C'est injuste ? Parbleu, si ce n'était pas injuste, je ne prendrais pas la peine de le té signaler. Mais c'est justement parce que 11- le' mal existe qu'il faut le dénoncer et le is- combattre. Il est certain qu'il résulte en de partie de la force des choses, que le Temps rs est un terrible concurrent, que la guerre jx est trop longue, pour nouis comme pour tant d'autres... Les Grecs se lassaient d'appeler de le Juste leur compatriote Aristide, et le patriotisme le plus pointilleux ne pourra se froisser que l'on ne considère pas, en principe, tout Belge comme un Aristide. « * 4> Mais nous devons lutter. Nous devons remûater ce courant. U y a pour nous un grand danger, c'est — que l'on me passg l'expression — de vivre sur notre J capital. Nous avons mieux que cela à , faire. Si le public savait ce que nous fai-' sons, se rendait compte de ce que nous valoas, il aurait de noùs une plus juste opinion. Des deux cent mille Belges, réfu-evés en Angleterre, huit dixièmes se conduisent très dignement. Ce n'est pas le reste, cette inévitable écume, qui peut faire passer sous silence ou diminuer i- l'œuvre do chaque jour : six millions de r Belges bravant la.tyrannie boche, — la >. campagne de l'Est-Africain, la pri3e de r Tabora, — le travail puissant de l'arrière, it les improvisateurs magnifiques, nos fa-•s brioues de munitions et le matériel d'ar-a tillerie, — et, par dessus tout, avant tout, r nos soldats. il J'ai lu avec joie, ici même, les réflexions nettes et d'une verve saine, que leur inspiraient les appréciations erronnées glissées 1- dans la presse alliée- I?our mourir sans is communiqué, pour tomber sans bulletin :- d'attaque et de victoire , nos soldats ne i. tombent et ne meurent pas moins, ni pour y une moins noble cause. Mais on ne sait pas r ou pas assez. :s Qu'on se décide à le dire, et à. le dire is comme il convient. OUTT. r 1. ■" vww ■ . ■■ —. ■" VWW . . ■■ —. UN GÉNÉRAL OE 28 SUS D'après une dépêche de Londres, le colonel B. C. Frevberg est nommé général. Il est û.gé de vingt-huit ans et porte la plus haute décoration anglaise, la « Victoria Cross », pour la bravoure et l'habileté exceptionnelles qu'il a montrées à Beaucourt. Il s'était distingué à Anvers et à Galli-poli, où il avait été bléssé. Le .général Frey-berg est originaire de la Nouvelle-Zélande. ■ ' —www ■ La Conférence du Kaiser «Au nom et par ordre du goiivcrncDicni allemand... » La Gazette de Cologne déclare nettement, dans un article et allure officieuse, que les socialistes majoritaires allemands sont allés ù Stockholm « au nom et -par ordre du gouvernement allemand ». La Gazette Populaire de Leipzig1., organe des socialistes majoritaires, ob-terve qu'un tel avis n'est pas de nature à inspirer confiance aux socialistes rus-'ses.LES DÉLÉGUÉS DU « SOVIET » Petrograd, fi juin. Le comité exécutif du conseil des ouvriers et soldats de Petrograd a désigné, pour le représenter à la conférence de Stockholm, MM. Tcheidze, Bramson et Sokolof, ainsi que MM. Statkevitch, délégjué travailliste ; Kozlovski, maximaliste, et Vitchniak, socialiste révolutionnaire. "" Pour diviser la Belgipe is is Zurich, 6 juin. J? Une information de la Tœglische à Rundschau fait connaître que dans les j. conférences qui ont été tenues dernière- ,s ment à Bruxelles, entre le chancelier, te le secrétaire d'Etat à l'Intérieur, et le a- gouverneur général de Belgique, von a- Falkenhausen, on a discuté la question le de la division de la Belgique en deux 11 parties : l'une flamande, avec pour ca- -J jritale Bruxelles, l'autre wallonne, avec I® pour capitale Namur. le Disons à ce propos que parmi les nouiez breux fonctionnaires qui ont refusé de prê-a. ter leur concours à la séparation actmi-r_ nistrative, se trouvent MM. De Rode, se-t, crétaire général du département de la Jus-assure **tie, vu l'état précaire de sa santé, is tice et le directeur-général, M. Luckx. On ii- M. De Rode est gardé comme prisonnier, es à son domicile. Quant à M. Luckx, il a fis pu, à temps, tirer sa révérence aux Ro-in ches et arrivera sous peu au Havre, ie - ■ ■ ■ i..» jr . . - ■ ■ ■ II.» Le iiiire tialp au front (T. B. F.) Notre T. B. F. national a ouvert sa campagne d'été par l'inauguration de la salle des fêtes de l'hôpital de Beveren-sur-Yser, à laquelle S. M. la/ Reine voulut bien assister. Cette séance était entièrement or-gânisiée par MM. G. Libeau, directeur-fondateur et A. Du Pleasy, secrétaire général du T. B. F. Le T. B. F. a visité ensuite Dieppe, Crlçl, Eu, le Tréport, où de brillantes représentations de Zonneslag et Cie rapportèrent une somme r/ndelette, versée au « Foyer du Soldat belg» ». La vaillante troupe de Gustave Libeau , visitera demain la Mission danoise, dimanche, la Mission américaine, mardi, le Clu bmilitaire d'Auteuil, puis Rouen, le Havre. Abbeville, Honfleur, Bourbourg, Fécamp et le front. L'Œuvre, qui sème partout une saine gaieté et récollte de quoi héberger nos permissionnaires, vit par ses propres moyens et les collaborations sont purement gratuites. Le 29 juin, sous les auspices du XX' Siècle, un grand gala sera organisé à Paris au profit du « Foyer du Saldat belge » et ds l'Œuvre de la Lecture du Soldat au front. r—.11..1.M '<<— ■-d/WWt" ■ ... .i»" -WVU" ■ . ■■ fis mnrnnn et u us LE NOUVEAU COUVERNEUR-CENERAt EST PRUDENT Rotterdam, 6 juin. Le gouverneur de la Belgique occupée, von Falkenhausen, a donné une interview sur la question de la paix, où il a-déclaré que les soldats se désintéressaient comme ils le devaient faire, de toutes "les discussions sur les conditions de la future paix. Celle-ci vaudra ce que vaudront, et la carte du monde telle qu'elle sera établie après la guerre, "fet les gages qui en garantiront le nouveau tracé. LES ÉVÉNEMENTS DE RUSSIE En vue d'une offensive 1 Petrograd, 5 juin. — M. Kerensky, ministre de la guerre, parlant à la dernière séance du conseil des délégués ouvriers et militaires, et expliquant le problème qu'il cherche à réaliser, a dit que la démocratie russe, dont il est le fidèle serviteur, tendait ù la création d'une force organisée qui pourrait appuyer vigoureusement et efficacement les réclamations ou déclarations de la Russie. « Or, l'importance de notre diplomatie ne peut correspondre qu'à la puissance et à l'unité de notre armée. « Je ne vous dis pas que l'offensive doit être prise aujourd'hui ou demain. C'est une question stratégique ; mais il ■ faut que notre armée soit prête à la lutte ù tout moment et qu'elle soit capable non seulement de défensive, mais aussi d'offensive. » Après le discours de M. Kerensky, les délégués de divers éléments militaires ont déclaré au ministre, en termes émouvants, qu'ils étaient prêts à marcher là où on les enverrait. M. Kerensky au front Petrograd, 5 juin. — M. Kerensky, ministre de la guerre est reparti visiter le front nord-ouest. f \ 1 i Ce qu'est au juste le « Soviet » Milan, G juin. L' « Avanti », auquel collaborent des révolutionnaires russes, donne des détails intéressants sur la composition et le fonctionnement du « Soviet », savoir le conseil des délégués ouivrierâ et soldats : « Soviet rabocich députatow », ou plus simplement : « Soviet » (conseil). Ce conseil est composé actuellement de plus de 2.000 membres élus dans les usines, fabriques, et par la garnison de Petrograd. Au commencement de la révolution, ce parlement ouvrier siégeait en permanence. A présent il se réunit périodiquement. 11 a Choisi utl comité exécutif, lequel étant trop nombreux (90 membres), a élu lui-même un « bureau de comité exécutif » de 27 membres. Ce comité se réunit trois fois par semaine.Aux côtés de ce bureau fonctionnent onzo commissions qui s'occupent de politique in-, térieure, de politique étrangère, de législation sociale d'agitation et d'organisations

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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