Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique

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s.n. 1916, 24 Dezember. Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique. Konsultiert 19 April 2024, https://nieuwsvandegrooteoorlog.hetarchief.be/de/pid/tt4fn12084/
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73• ANNËE - Série nouvelle - N° 772 10 Cesatïmes fS Gesatîmes axi Dimanche 24 décembre 1916 RÉDACTION & ADMINISTRATION 83, Puo Jean-Jacques-Roussaau, 38 PARIS Tiliphon* s Gut«nb«rg 139.138 PWREAUTÂÛ HAVRE: 211M\ rai d» la Boursi — LE EAVRE TÉLÉPHONE :n*©4BELGE LONDON OFFICE! 31, PANTON STKEET Leicester Square, S. Vf. Directeur : fSMSB SESRAT LE XXE SIÈCLE abonnements France. 2 fr. 50 par mois • 7 fr. SO par trlmsatr* Angleterre.. 2 sh. 6 d. par mois • .. 7 sh. 6 d. par trimestre Autres paye. 3 fr. — par mole • .9 fr. — par trimait** publicité S'adresser à l'AdmiaistratioB do Jonriu) ou à l'Office de Londres Les petites annonces sont également reçues à la Société Sorapéenos d* Pebllclt6,10, rue de la Victoire, Pari+ qui en a le monopole pour Pans. l— - i J -.lilM Quotidien beige paraissant au Havre et à Paris Controns-nous... Les plus prévenus se rendent enfin compte des méthodes que les gouvernements des peuples qui combattent aujourd'hui devront mettre en œuvre pour assurer leur relèvement. Oui I même les sots ! Quelques grands groupements humains achèvent ou commencent de se constituer: la Grande-Angleterre, les Etats-Unis, la Russie, l'Europe centrale. Ils tendent a devenir des entités économiques, des unités complètes, possédant 'es sources de leurs matieres premières, la totalité de leurs moyens de transport et de leurs moyens de transformation, libres par conséquent de n'acheter à personne. Ils s'efforceront, en même temps, de vendre à tout le monde. Ils développeront avec le soin le plus méticuleux les qualités techniques de tout leur personnel et ils lui faciliteront le crédit jusqu'à l'extrême. Ils réduiront au minimum, par la plus rigoureuse, contrainte si c'est nécessaire, les concurrences intestines et ils porteront à l'ultime limite du possible la concentration de leurs producteurs. Ils combineront, par exemple, les diverses entreprises qui font partie de l'industrie métallurgique, en englobant dans un même organisme, en installant les_ uns près des autres et en soumettant à une seule direction, houillères, mines de fer, fours à coke, hauts fourneaux, aciéries, forges et laminoirs. Ils prouveront expérimentalement aux ouvriers et aux patrons que le meilleur moyen d'améliorer leur genre de vie, c'est de fournir un travail plus fécond. Ils les pénétreront du désir extrême de multiplier à l'infini les produits de leur activité. Bref, ils organiseront la surproduction. Ils se trouveront alors, en vertu de la substitution d'une technique nationaliste à l'exploitation des masses par la ploutocratie cosmopolite, dans la nécessité inéluctable de porter au maximum de la puissance afin d'évincer les nations concurrentes des marchés extérieurs ou d'introduire chez elles-mêmes l'excédent de leurs marchandises* * « Une nation moderne doit donc — et en raison directe de l'exiguïté de son territoire — saisir résolument toute occasion légitime d'acquérir un supplément de ressources naturelles, une plus grande facilité d'écoulement, une augmentation de sa puissance d'achat. Que deviendrions-nous, si, dès les premiers jours de la paix, nous n'obtenions pas en pleine possession d'abondantes mines de fer et si nous n'exercions pas une réelle souveraineté sur les trois fleuves qui, de tout temps, constituent les moyens de communication de notre pays avec l'Europe centrale, la Suisse, l'Italie, la Bourgogne, la Saône, le Rhône, le Septentrion, l'Angleterre et les deux Amériques ? Même propriétaires de ce domaine économique, nous dépendrons étroitement, pour la défense de notre chair et de notre esprit, du succès des réformes qui empêcheront notre Etat d'être désormais la chose des partis ou des bureaucrates, l'instrument d'idéologies erronées ou de mauvaises cupidités. Eh ! il ne suffira pas que nous introduisions chez nous les méthodes qu'emploieront nos alliés et nos ennemis pour bannir de leur production les particularismes et la routine. Il faudra que nous les appliquions plus vite qu'eux, mieux qu'eux, et que, si possible, nous les perfectionnions encore. Or, et sans doute avec la meilleure foi du monde en même temps qu'avec l'ignorance la plus entière des transformations qui s'opèrent dans le domaine de l'économie, quelques-uns d'entre nous nous conseillent non seulement de renoncer aux •territoires qui nous sont nécessaires pour que nous devenions militairement, politiquement et économiquement forts, mais aussi de diviser nos faibles forces par le cantonnement des Flamands en Flandre pt des Wallons en Wallonie. * * * Ce séparatisme réduirait notre apport à la coopérative des nations dont nous devrons faire partie si nous voulons échapper â la misère, dans une proportion infiniment supérieure à celle de deux à un, ipuisqne. d'une part, il nous partagerait par moitiés et que, d'autre part, d affaiblirait dans toutes ses actions politiques, administratives, guerrières et diplomatiques. l'Etat chargé de mettre en œuvre ai.os ressources et de représenter aux -veux de nos associés ce qu'elles ont pour eux d'utile ou de nécessaire. La mesure que l'on propose aux Wallons et aux Flamands comme un moyen d'augmenter le nombre de leurs libertés, ferait éprouver aux uns et aux autres, dès .cette guerre, la puissance de _ l'étranger «dans les profondeurs de leur être physique et de leur être spirituel. m . t.»'...** n ' Nous trouverions sans doute des prêteurs. mais nous ne pourrions leur donner que des gages singulièrement réduits. Pense-t-on que ceux qui nous restent supporteraient aisément quelque retranchement ? Divisés, nous n'obtiendrions que .des sommes moindres et nous les paierions davantage Pour avoir relâché les liens qui nous unissent, Wallons et Flamands, nous perdrions la liberté de mettre pleinement en œuvre tous les moyens de conserver et de propager les idées, les sentiments et les mœurs par lesquels nous collaborons depuis près de deux mille ans à l'œuvre de la plus haute humanité et qui font la pa-ïure et la qualité même de notre sang !... n. VALLEZ. «t li pis allemanie • ,01 Les minoritaire3 ne peuvent pas parler Zurich, 23 décembre. Suivant le Vùlksrecht, de Zurich, le comité socialliste de Leipzig voulait convoquer vendredi quatre assemblées publiques où les députés minoritaires Dittmann', \ogtlierr, Gever et Ryssel devaient pailler sur le thème : « Le peupïe et la paix ». Les quatre assemblées ont été interdites par la police. Une résolution devait être votée dans cette assemblée demandant que îe gouvernement allemand fasse connaître ses conditions de paix, elle comportait en outre une protestation contre la vùo'ation de tout .peuple étranger, une proposition que lors de la paix on réglerait les armements par un accord international, une <Temande qu'un tribunal arbitral soit érigé pour régler les différends entre les peuples et enfin une invitation aux peuples de tous les pays à demander que la paix soit conclue au plus vite. Le VolksKcht ajoute à c.e sujet r « Cet événement est significatif et démontre combien peu honnête est l'offre de paix du gouvernement aT'emand ; ce n'est qu'un geste menteur et hypocrite, une tromperie systématique envers Je peuple allemand pour éveiller de nouveau ses sentiments guerriers et pouvoir oontiivier ainsi le conduis . l'a. battoir, pour atteindre lê but des impérialistes allemands. » SCHEIDEMANN. LUI, PEUT DISCOURIR ET POUR CAUSE! Une dépêche de Genève dit que le député socialiste majoritaire . Scheidemann, dans un discours prononcé dans les provinces industrielles de l'Ouest, a déclaré que la note adlemande ne réclame pas autre chose que des sécurités réelles pour les frontières allemandes. « On ne peut prendre au sérîèux politiquement. a-t-il dit, ceux qui veulent rendre l\Aî-sacç-Lorraine, car toute expropriation consi-dérafife préparerait une nou/vëlle guerre. L'Ail' emagn;e non pîus n'a pas besoin d'ac-cro^eimént territorial. (( "Les socialistes-démocrates- doivent rester unis avec les autres parties cie la population, car c'est là la seuile possibilité pour la réaili-sation du programme du chancelier qui se -confond avec île programme de paix de la social-démocratie : l'intégrité territoriale, l'indépendance potlitique et la liberté d'expansion économique du peupe allemand. » Le journal socialiste suisse, le V<olks. recht, écrit à ce propos : « Le député Scheidemann considère l'offre de paix allemande comme une victoire de la sociale-démocratie allemande ; il prétend que le programme allemand est complètement conforme à celui des socialistes, pourtant il sait aussi, comme on ie sait à l'étranger, que si le chaniceiiier se hasardait à offrir des conditions en contradiction avec le programme de tous :ies partis bourgeois qui demandent plus ou moins d'annexions, il ne serait pas ohanceliier un jour de plus. <i Ce que prétend Scheidemann est donc complètement faux, ou alors ce sont les socialistes qui ont conformé leurs buts de paix à ceux du chancelier et des partis bourgeois, et ont renoncé à leurs propositions contre les annexions. L'offre de paix n'est pas une victoire socialiste, mais une victoire du comte Reventîow qui veut la guerre à. outrance. » —— «-o-b—i ■— ' La question polonaise met aux prises Guillaume lî et Charles Ier La Gazette de la Bourse, de Pélrogrsd, apprend de Stockholm qu'un conflit aigu a éclaté entre Guillaume II et Charles 1er, le nouvel empereur d'Autriche. La faute en est à la question polonaise. 1.'empereur Guillaume II — écrit le journal russe — parut très froissé par ce fait que Chartes 1er se permit de s'enquérir si l'Allemagne, en suivant l'exemple de l'Autriche, donnerait une autonomie aux Polonais de Posnanie. « C'est une affaire intérieure de l'Allemagne, — répondit GuHEaume II très sèchement, — et je défends à qui que ce soit de toucher à la question -des provinces polonaises de la Prusse. » Le conflit s'aggrava par le fait que le nouveau souverain de l'Autriiche pose la candidature de l'archiduc Charles-Etienne au trône 'de Pologne. L'empereur Guàîlau-me Ier a déjà désigné pour la Pologne le pirince Léopold de Bavière. Cependant, en Pologne, plusieurs meetings populaires, favorisés par les autorités autrichiennes se sont prononcés pour l'archiduc, contre le Bavarois. La question polonaise menace de brouiller sérieusement la cour de Vienne avec celle de Berlin. . — LÀ IBUAHBE ET L'ilLEHUI Les rapports seraient assez tendus On télégraphie de Londres au « Temps »: « Les rapports entre Berlin et la Haye continuent d'être assez tendus. « La Hollande ayant remis au gouvernement allemand une note au sujet des déportations belges, le gouvernement alilemand donna une réponse conçue en termes si peu bienveillants qu'elle ne put être communiquée au Parlement hollandais. Le gouvernement hollandais demanda alors au cabinet .de Berlin de lui adresser une note qui pût être transmise à l'Assemblée. Cette notp se fait attendre. Le 19 décembre, le ministre des Affaires étrangères hollandais a déclaré à un député de la seconde Chambre qu'il espérait recevoir prochainement la note allemande. Il a ajouté qu'il avait télégraphié à nouveau à Berlin pour prier d'en accélérer l'envoi. » Pas de Paix boiteuse' La Note du Président Wilson a reçu partout un accueil extrêmement froid Il convient de souligner comme un d«s témoignages les plus réconfortants de Ja santé morale des peuples alliés, le calme et la résolution unanimes avec lesquels i» accueillent les démarches tentées coup sur | coup en vue de les amener à consentir a l'ennemi incomplètement, battu une paix précaire. , ,, Venant d'un pays ami et appuyée d arguments spécieux, la proposition de M. Wi -son aurait pu dans un moment de surprise ébranler l'opinion. Il n'en a nfrn été. Partout, l'on a discerné tout de suite a côté des bonnes intentions du Président des Etats-Unis la faiblesse de la position qu il a cru devoir adopter et partout on a compris que toute paix prématurée serait forcément. — que ceux qui la suggèrent s en rendent compte ou non — une paix aile-mande.Quoi de plus significatif a cet égard que l'unanimité de la Chambre française a voter les crédits de guerre pour que personne ne puisse interpréter au profit des desseins ennemis n'importe quelle discordance 1 Au moment où le Palais-Bourbon offrait ce spectacle d'union patriotique, la Chambre des communes couvrait d'applaudissements tout aussi unanimes le discours du trône affirmant l'inflexible volonté de la Grande-Bretagne de rétablir la sécurité de l'Europe sur une base solide. L'attitude de la presse des pays alliés n'est pas moins impressionnante. Nous avons reproduit, dans notre numéro d'hier, un certain nombre d'extraits d'articles dont la lecture a pu convaincre nos lecteurs qu'à Paris comme à Londres la presse a fait preuve en cette grave- conjoncture d'une clairvoyance qui lui fait honneur. M. WILSON SE TROMPE LOURDEMENT Aux journaux cités hier, joignons-en aujourd'hui quelques autres dont les considérations ne sont pas moins intéressantes. Il est évident aue M. Wiîson se trompe sur l'Allemagne. Il ,sê trompe sur ©lie dune manière grave. Il ne la connaît pas. Le problème de vie ou de mort que la puissance allemande pose a l'Europe, et, en Europe, a la France d'abord, lui apparaît sous les espèces d'un débat abstrait où les deux parties comparaîtraient avec les mêmes attribut/s Ce qui est surtout inacceptable dans la conception de M. Wilson, c'est qu'il prend le conflit où il en est, c'est qu'il admet la thèse que nos ennemis soutiennent depuis ciue leur dessein initial a échoue. Il se fait arbitre sans vouloir remonter plus haut que ie moment actuel, sans vouloir retenir les origines des faits sans vouloir distinguer les intèntions et les positions, si diverses, des deux groupes de belligérants, sans tenir compte des attitudes et des paroles qui sont aujourd'hui dictées à l'Allemagne par le besoin d'en finir et qui tendent toujours davantage à se rapprocher de l'attitude et des paroles sur lesquelles ,l'Entente, depuis le début n'a pas varié. Ici, la justice de M. Wilso'n confine à la plus grave injustice. En traitant l'Allemagne sur le même pied que l'Entente, c'est à celle-ci qu'il cause un tort capital. Sans compter qu'il commet une erreur crui peut être grosse de conséquences parce qu'elle procédé d'une méconnaissance complète des choses européennes. Evidemment, M Wilsori ne sait pas ce que c'est que l'Empire allemand. Il le traite comme un Etat pareil aux autres Etats, avec lequel un voisinage confiant est possible, un « modus vivendi » peut être trouvé. M. Wilson prend au sérieux les propositions de désarmement aue l'Allemagne, sous le coup de la nécessité se déclare prête à apporter devant la société des nations. Il nous suggéré de les prendre au sérieux comme lui Ici, nulle ans d'histoire de France répondent que noi'S avons des raisons do savoir et de nous souvenir que l'Amérique n'a pas. » Même note dans Y Information où nous trouvons notamment ces justes réflexions : a Ouelles garanties les nations trouveront, elles 1 amais dans une organisation protectrice Quelconque, si dans une circonstance aussi capitale un observateur aussi désintéressé, aussi perspicace que le président Wilson n'a pas pu distinguer 1 assaillant de la victime ? Quelle» foi les faibles pourraient-ils avoir dans la. justice des puissante, si après les attentats de l'Allemagne contre le droit fies sens une confusion semble encore possible entre ceux qui ont observé les pactes internationaux et ceux qui se sont targues de leur seule force pour les fouler aux pieds ? » L'EXEMPLE DE LINCOLN Dans l'Echo de Paris, M. Jean Herbeiitf a rappelé fort à prop-os un document qu date du 6 février 1863. La guerre civile des Etats-Unis durait depuis vingt et un mois et elle semblait indécise, quoiqu'en réajli < les Etats du Nord fussent assez près d< la victoire. L'empereur Napoléon III leui fit proposer une procédure qu'il croyai propre à terminer le conflit. Au nom dt président Lincoln, qui dirigeait les Etat! du Noid, le secrétaire d.'Etat Sewart' ré pliqua qu'il ne pouvait voir dans cette dé marche qu'une manifestation de l'amitii française, mais que, confiant dans le pa triotisme de son pays, se meittant au-des sus des divisions politiques intérieures, i entendait persévérer jusqu'au comple triomphe de la cause nationale. M. Wilson ne peut attendre une répons différente : « Le président Wilson. écrit très bien M Herbette, demande à connaître les condition 'et les garanties de la paix future. Puisqu'i nous' laisse toute liberté pour la méthode i suivre répondons-lui qu'il faut précise»1 le garanties avant de discuter les conditions On ne pose .pas les mêmes conditions ; un adversaire qui donne des garanties et un edYrrsaire qui n'en présente point. I, traite de 1839 suffisait à préserver la R*' gique de tout conflit avec la France : il n' pas suffi à la préserver d'une agression a limande L'institution d'une cour d'arbitrag à i a Haye aurait suffi à protéger la paix d l'Europe chaque fois que la France aurait e des satisfactions obtenir d'un autre Etat mai* cette cour d'arbitrage est devenue im [ tile. le jour où l'Autriche a voulu obtenir de satisfactions de la Serbie. Rétablir la Belgique et la Serbie dans leurs frontières de 1914, ce serait assurer la paix si l'Allemagne et l'Autriche donnaient désormais les mêmes garanties que la France ; mais tant que l'Allemagne et l'Autriche restent ce qu'elles étaient, tant que. nul homme de bonne toi ne peut découvrir des garanties en ••lies, il faut bien trouver des garanties contre elles. Et selon les garanties qu'on jugera nécessaires, les conditions de paix changeront. » OU M. WILSON TROUVERÂ-T-IL DES GARANTIES? M. Georges Berthoulat écrit de même dans la Liberté : « Où le orésident des Etats-Unis, qui veut-protéger les peuples faibles, trouve-t-il des rannties contre le retour de l'écrasement -eTbe et de l'attentat suivi de tant de forfaits contre 3a Belgique ? Où les assurances que la neutralité h&lge les signatures déjà données à I^a Haye et "celles que pourraient donner pour la paix future les auteurs de l'abominable agression ne seront pas, comme en 191 i, de simples chiffons de papier ? Comment Guillaume II, le Kronprinz. Bethmann, von Bîssing, etc. etc.. seraient-ils crus, parlant de leur humanité, alors que, voyant l'Allemagne épuisée, leur caractère, leur passé, leurs paroles d'hier, tout démontre qu'ils cherchent seulement la trêve pour éluder le châtiment et préparer l'autre guerre ? » Citons encore cette remarque de M. Gau-vain dans le Journal des Débats : « M. Wilson tient à mettre tous les belligérants sur le même pied, afin d'apçaraître en arbitre ou contfesseur impartial. Mais cette attitude protocolaire choque trop la réalité pour que nous puissions accueillir la démarche du président avec la déférence d'un justiciable. Nous avons protesté, protestons et continuerons de protester, avec une énergie qu'aucun événement militaire ne saurait diminuer, que nous avons été Iles victimes d'une abcminatlle agression .préméditée. La Serbie, qui a été le prétexte de la guerre, et la Belgique, dont d'invasion brusquée devait procurer ie succès foudroyant des Germains, ..' été piiétinées et réduites en esclavage. Les traitlés îles'plus solennels, et parmi eux plusieurs signés par les Etats-Unis, ont été déchirés. Comment. M. Wiiison, chef d'Etat, juriste et pacifiste, peut-il s'adresser dans les .mèimes termes aux victimes et aux bourreaux, aux attaqués et aux agresseurs, aux peuples qui foulent aux pieds les traités et à ceux qui vivaient confiants dans le respect des pactes internationaux ? >> L'OPINION ALLEMANDE L'agence Wolff publie la note officieuse suivante, singulièrement laconique et" embarrassée, résumant l'opinion de la presse allemande : La note du président Wilson à tous les belligérants a été publiée par tous les journaux allemands de jeudi soir. Elle excite un grand intérêt ; partout on la discute. L'opinion des journaux est partagée : tandis qu'une partie d'entre eux la saluent en termes sympathiques, d'autres y voient une tentative faite par l'Amérique pour donner son appui au gouvernement anglais dans ce moment critique.L IMPRESSION AUX ETATS-UNIS Néw-York, 23 décembre. — La note du président Wilson, suivie des déclarations de M. Lansiwg, disant que le pays est' sur le point d'être entraîné dans la guerre, a provoqué une grande surprise, principalement dans les cercles financiers. Les marchés ont été profondément troublés, et il en est résulté des pertes de centaines de millions de dollars. Une impression meilleure s'est fait sentir par suite des éclaircissements donnés par M. Lansing sur la première déclaration.La Tribune écrit que lea commentaires He M. Lansing, déclarant le pays au seuil de la guerre, ont transfqrmé complètement le caractère de la note de M. Wilson. Ni le .président Wilson, ni M. Lansing ne peuvent maintenant se refuser à expliquer d'où vient la menace qui pèse sur les Etats-Unis. Le député Gardnsr, parlant à Cincinnati. a déclaré : « L'Angleterre, rajeunie par la guerre, veut que les individus et les nations soient punis pour les crimes qu'ils ont commis, sinon les mauvais instincts domineraient le monde. M. Wïlson a offert sa médiation dans les affaires européennes, 11 aide, ainsi, invoflontai-rament, l'Allemagne à échapper au châtiment de sa méchanceté. i « Si M. Wilson réussit, le monde ne sera plus un endroit sûr à habiter. » L'IMPRESSION A ROME ; Rome, 23 décembre. — La note améri-\ caine n'a pas produit à Rome l'effet désiré. ; Avant même de pouvoir se concerter avec 1 les alliés, on était d'avis de s'en tenir aux î dernières déclarations de M. Sonnino, qui ! ont reçu l'approbation unanime de la Chambre et du pays. Il s'y ajoute maintenant la croyance que 4 l'Allemagne, épuisée, essaye de terminer " la guerre au plus tôt, aujourd'hui qu'elle j se trouve dans les meilleures conditions t possibles pour traiter. UNE RECTIFICATION DE DETAIL La traduction française de la note de • M. Wilson disait que « chacun se défierait 5 de la formation de toute espèce de ligue navale nouvelle pour maintenir une balan- l ce incertaine de pouvoir au milieu de suspicions multipliées ». i Le texte anglais portait rival au lieu de t naval et le sens de ce passage est en réa-p lité celui-ci : x <( Chacun se défierait de la formation de tous nouveaux (jroxtpemenls de puissances ri e vaux 'any more rival leagues) dans Je but d< e maintenir un équillibre incertain au miliei i de suspicions multipliées ; mais au contraire chacun serait prêt à envisager une ligue de.' il nations pour assurer la paix et la justic< s dans le monde entier. » Une semaine de lutte d'artillerie au front belge Un coup manqué des Allemands contre un poste d'écoute Le communiqué hebdoma.da.ie du G. 0. G. belgie pour la semaine du 16 au 23 décembre dit : Au cours de la semaine écoulée, l'artillerie allemande a manifesté une assez grande activité en bombardant notamment les abords de Steenstraete, Lizerne, Caes-kerke et nos tranchées devant Dixmude. Notre artillerie a riposté avec autant d'énergie que d'efficacité. Signalons aussi queues luttes à coups de bombes dtan$ le secteur de IIet Sas, au cours desquelles nos engins de tranchée ont gardé V avantage. Dans la nvJtt du 21 a<u 22, Vennemi a vainement tenté de s'emparer par surprise d'un de nos postes d'écoute de la Maison du Passeur. < L'Entente aurait remis use Note a la Grèce LE TEXTE PRESUME DE LA NOTE Un télégramme die Londres au New-York Herald dit qu'on croit savoir que la nouvelle note des Alliés à ila Grèce, &• été remise jeudi au gouvernement d'Athènes. Elle réclamerait : 1° L'interdiction des réunions de réservistes dans l'ancienne Grèce; 2° Le conti'ôle des postes, des télégraphes et des chemins de fer; 3° L'élargissement des venizeQiibtes emprisonnés/;4° Une enquête faite par une commission mixte, sur les désordres qui ont eu lieu les lor et 2 décembre. La note ne fixerait pas de délai. CONSTANTIN EST DE NOUVEAU MALADE... Turin, 23 décembre. — Une dépêche de Zurich à la Stampa annonce que l'état de santé du roi Constantin de Grèce se serait aiggiravé ces jours-oi et qu'il sera nécessaire de pratiquer une nouvelle opération au thorax. LA SITUATION EST TOUJOURS CRITIQUE Une dépêche de Syra signale que les ministres affiés sont toujours au Pirée, que le blloicus continue et commence à se •faire sentir. A Athènes même, quelques venàzelistes ont été relâchés et d'autres arrêtés. Une communication officielle grecque rapporte que depuis la journée du 1er décembre, le total des arrestations de véni-zeJistes est "ie 21&8» dont 91 ont été relâchée, 118 incarcérés et 2 déférés à la police cor-rectionnedle. L'instruction continue pour 57 vénizelistes. j ECHOS Un conseil de cabinet a été tenu samedi soiir à Sainte-Adresse sous la présidence de M. de Broqueville. B0BKBS«20S6Sr:û^" Nos consuls M. Martin est nommé consul de Belgique à E'dmonton, M. Pàeters consul à Kingston, M. May vice-consul! à Dijon, M. Hamibresen consul à Esbjerg. Dans l'Est-Africain En vertu d'un arrêté-loi, le commissaire royal général Mailfeyt exercera dans les territoires de l'Est-Africain allemand "Occupés par les soldats belges tous les droits délégués au gouverneur général et au procureur général par la législation de 1a. colonie vis-à-vis des troupes et du personnel civil, militaire et judiciaire du corps d'occupation. Cette délégation comprend le droit d'organiser la justice civile '.«est militaire. Milice Nationale L'adjudant Lambert, attaché à la commission d'appel B (Paris-Le Havre) est nommé secrôtaiire-adjoint suppléant de ■cette commission. Q a succès de librairie On sait que lord Norehicliîfe a déclaré qu'il abandonnait à la Croix-Rouge anglaise le bénéfice total de la vente de son dernier ouvrage At War (en guerre). Or, le succès de ce volume est tel, dit le Daily Mail, que, d'après les éditeurs, il rapportera une moyenne de cent guinées par jour soit 2.600 francs de la date de sa publication — 27 novembre dernier — au 31 décembre courant. Ce sera donc la jolie somme de 88.40C francs que touchera, au bout 'd'un mate et trok jours, le comité 'de la Croix-Rouge qui s'occupe de secourir les prisonniere anglais. liire en 3e page : « La situation militaire Les Be:lges au Salon des Armées Le Salon des Armées vient de s'ouvrir ï Paris à la salle du ,Teu de Paume. Organisé par « le Bulletin des Armées de la République françaises »,il a tout spécialement,tenu à montrer une section belge. Un salon spacieux au premier étage est réservé à nos artistes du front qui l'ont aménagé avec beaucoup de goût. On sait que les exposants ont dû prendre l'engagement d'honneur de n'exposer que ce qui avait été peint, dessiné, sculpté ou gravé qu'au front. Judicieuse mesure qui écartait du coup le « chiqué », c'est-à-dire les œuvres représentant le front, mais faites à l'arrière à l'aide de photographies. Notre G. Q. G. avait tenu la main à ce que cette règle fût rigoureusement observée. Aussi, à la valeur d'art des toiles, s'ajoute un puissant intérêt documentaire. Ces huiles, ces aquarelles, ces dessins, ces pastels, signés Aerens, Allard L'Olivier, Anspach, Alfred Bastien, Jules? Berchmans, Blannain, Canneel, Cartuyvels, Ivan Cerf, Dutrez, English, Gendebien, Charles Houben, Huygens, Lemaître, Lynen, Maertens, De Meu-lenaere, Robert, Thiriar, Thonet, Verdegem, Waegemans, Henri Meunier, ont été exécutés devant les Boches, sous le sifflement des obus; sans doute, cela ne leur confère-t-B pas une valeur d'art, mais c'est la garantie d'une réalité saisissante. Au point de vue art, disons-le tout de suite, il n'y a rien de médiocre dans cet ensemble, car un jury d'artistes a fonctionné qui a écarté les banalités et n'a retenu que ce qui présentait quelque intérêt d'art ou d'exécution.Vendredi, M. Dalimier, sous-secrétaire d'Etat aux Beaux-Arts, a visité l'exposition. M. Maurice des Ombiaux lui a présenté les trois artistes qui avaient été délégués par leurs camarades pour le placement des œuvres MM. Bastien, Huygens et Allard L'Olivier ; ils firent au ministre les honneurs de leur salon-net. M. Dalimier les félicita chaleureusement, disant sa joie de voir artistes belges et français fraterniser à la cimaise après avoir fraternisé sur le front. 11 s'arrêta longuement devant la « Passerelle des fusiliers marins », aquarelle d'Alfred Bastien, 1' « Eglise de Re-ninghe », de Charles Houben, 1' « Ecluse sur l'Yser » de Huygens, le « Poste d'écoute » cie Thiriar, la « Sentinelle sur route » d'Allarï v L'Olivier, les toiles savoureuses et fortes de Thonet, un beau dessin d'Anspach. 11 nous faut signaler aussi les médaillons du général Wielemans et du général Drubbel, exécutés par le sculpteur de Breemacker. La " Fusée », du maître Marc-Henri Meunier qui a rempli l'office de brancardier durant toute la guerre, depuis Liège, est sans contredit l'une de ses meilleures œuvres. Ce salonnet du front nous apporte quelques révélations. Quelques tout jeunes artistes, comme Lynen, qui porte un nom fort, estimé en art, Verdegem et d'autres y exposent probablement pour la première fois. Je le répète, tout serait à citer dans cette exposition. Aussi, nous plaisons-nous à la considérer comme l'embryon d'un futur musée de armée, n y aurait un grand intérêt à ce que la Belgique conservât ses documents au lieu de les laisser se disperser parmi les amateurs. Plus tard, on chercherait à prix d'or à se les procurer, aujourd'hui, on les a sous la main. Avec notre section photographique soigneusement entretenue par des gens compétents, nous aurions accumulé des trésors pour l'avenir. >«•••»< La réponse du bureau international socialiste L'extrême f-.toondanoe des matieres noua a empêchés de publier hier, comme noua nous le proposions, le texte de la réponse adressée-par le comité exécutif du bureau sociaSfete-^^îrnatiofefe.il à M. Emile Van velde. Voici ce document : Cher citoyen, C'est avec sympathie et émotion que la Comité exécutif, et Jes sections de l'Internationale ont pris connaissance de l'ap.pel que vous -avez lancé au sujet des déportations des ouvriers beilges en Allemagne. Nous avons ressenti la même sympathie et la même émotion en entendant le cri de détresse poussé par les travailleurs belges de toutes les nuances politiques et religieuses, et appeCant à leur secours les travailleurs de tous les pays. Nous nous rallions sans, réserve à votre et à leur protestation, car -la déportation ordonnée par les autorités allemandes est une violation brutaile des principes les plus élémentaires d'humanité et de droit international ; nous rejetons d'une manière absolue tous les raisonnements ambigus par lesquels le gouvernement alilemand essaye de justifier la déportation des Belges et leur mise au travail forcé au profit- de l'envahisseur ; nous avons pris connaissance égaflement des déclarations du gouverneur militaire d'Anvers, M. von Huene, qui, en octobre 1914, prenait l'engagement que les jeunes gens belges ne seraient ni envoyés en Allemagne, ni incorporés à l'armée, ni soumis au travail forcé. Nous savons, d'autre part, que sur la fot de cette déclaration et d'engagements analogues du gouverneur général en Belgique, les gouvernements beCge et néerlandais ont favorisé le retour de miliers d'émigrés dans leur patrie. Aussi notre Comité proteste-t-il unanimement et avec indignation contre ; cette violation du droit, qui est en même i temps un manquement, à la paroile donnée. Nous avons donc pris les mesures nécessaires pour que votre protestation et l'appel des ouvriers belges soient répandus dans toutes les sections de l'Internationaile et..nous avons insisté pour qu'une action soit entreprise par elles en vue de mettre fia aux déportations.

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Dieses Dokument ist eine Ausgabe mit dem Titel Le XXe siècle: journal d'union et d'action catholique gehört zu der Kategorie Katholieke pers, veröffentlicht in Bruxelles von 1895 bis 1940.

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